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Résumé de droit de l’environnement

Concept et définition de DE

Définition
Le droit de l’environnement est par définition le concept qui appel à la protection et la
préservation de la nature, qui incite à la lutte contre les nuisances et qui vise l’aménagement
de l’espace rural, urbain et du patrimoine culturel.

En terme juridique il constitue une science toute jeune est récente, le droit environnemental
englobe des lois, décrets, arrêtés, circulaires, directives et règlements issues d’une législation
et qui sont applicables à tout citoyen, ajouter à cela des normes, des lignes directrices et des
recommandations édictées aux administrateurs et aux dirigeants.

L’alliance entre les sciences de la nature et les sciences juridiques ont fait ressortir le
droit de l’environnement considéré comme la troisième génération des droits de
l’homme.

Objectifs
L’introduction d’une approche judiciaire dans la législation de l’environnement, à pour but le
contrôle et le suivit permanent de l’impact de l’action humaine sur la nature, et d’apporter un
jugement à l’égard de toutes démarche défaillante pouvant dégrader l’environnement et/ou la
nature. Cette protection vise la réalisation d’objectifs bien déterminés, à savoir :

 assurer à l’homme un environnement propice à sa santé et son existence.

 Protéger le sol, l’air, l’eau, la végétation et les animaux contre les effets néfastes de
l’activité humaine.

 Réparer les dommages causés par l’activité humaine.

 Préserver la production et l’amélioration de la qualité de l’environnement

 La protection de la santé des personnes.

 L’utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles.


 Promouvoir sur le plan international, pour faire face aux problèmes régionaux et
planétaires environnementaux.

Les chercheurs et les scientifiques, ainsi Les industriels doivent prendre en considération ces
réglementations, qui en principes doivent être porté sur leur cahier de charges. Le droit de
l’environnement s’adresse aussi au large public.

Les caractéristiques

C’est un droit qui a une dimension universaliste : marqué par le phénomène de


mondialisation et de globalisation.

C’est un droit transversal mais autonome : il est au croisement de plusieurs disciplines


juridiques. Il est en interaction avec d’autres branches de droit. Il a un champ d’application
vaste parce qu’il couvre une pluralité de secteurs ou d’activités.

C’est un droit technique et complexe : il est profondément marqué par sa dépendance


étroite à la science et à la technologie.

C’est un droit qui présente la particularité d’être à la fois préventif et curatif :


naturellement préventif, il est tourné vers l’avenir et mu par la volonté d’anticiper
l’événement. En mettant en œuvre son rôle curatif, le droit de l’environnement est animé par
la nécessité de réparer les erreurs du passé à travers ses fonctions répartitrices et répressives

Un droit jeune après les années 70

Un droit mixte situé entre le doit privé et droit public

Un droit qui a connu une évolution très importante et droit technique car il fait appel à
l’approche scientifique.

C’est un droit prospectif parce qu’il anticipe l’avenir et un droit de génération future.

Un doit complexe, difficile de comprendre et d’approcher.

Un droit qui se base sur les hypothèses.

Un droit de négociation et c’est un droit qui recourt à l’outil économique pour protéger
l’environnement.

C’est un droit éclaté, de l’urgence car on n’est pas de temps pour mieux traiter ou étudier (=
il est à la mode).
Les menaces sur l’environnement

Une façon importante d’améliorer l’état de notre monde naturel est de mieux comprendre les
principales menaces qui pèsent sur la biodiversité. En 2019, les scientifiques du monde entier
ont confirmé que la nature décline à un rythme alarmant.

Il existe cinq causes directes de la perte de la biodiversité :

- La pollution, y compris l’utilisation de produits chimiques, de combustibles fossiles et


de plastiques, perturbe les écosystèmes de la Terre et, ce faisant, nuit aux espèces et
les force à modifier leurs habitudes.

- Déforestation

- La surexploitation, c’est-à-dire la récolte excessive des espèces à un rythme plus


rapide que leur capacité de reproduction naturelle.

- Les espèces envahissantes, souvent introduites par l’homme, peuvent menacer les
espèces indigènes et leurs écosystèmes.

- Les changements climatiques s’accentuent rapidement, ce qui influe sur les modes de
croissance, la disponibilité de la nourriture et les habitudes de migration à un rythme
qui dépasse la capacité d’adaptation des écosystèmes et des espèces.

- l’émission des gazes a effet de serre.

- Le réchauffement climatique et plantaire.

- Croissance démographique

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est un organisme


intergouvernemental constitue par des experts scientifique de chaque pays, sont chargé d'évaluer
la réalité, les causes et les conséquences du changement climatique et processus de dégradation
de sol en cours.

D’apes le rapport 2019 de GIEC les facteurs liés le changement climatique et la dégradation
de l’environnement :

La consommation exhaustive /La pauvreté et l’accroissement rapide de la population


/L’industrialisation polluante/Les guerres/ La rapidité de la technologie / Les problèmes
internes à chaque pays.
Le droit de l’environnement et son relation avec d’autres droits

On constate que le droit de l'environnement renvoie à des sources juridiques diverses : c'est un
droit constitué de textes épars : droit international de l'environnement, droit communautaire
de l'environnement, droit national de l'environnement, composé d'innombrables textes de loi
et décrets d'application, qui régissent les différents secteurs de l'environnement (protection de
la nature, pollutions et nuisances, risques technologiques, sites naturels, monuments et
paysages)

=> Le droit de l'environnement est un droit éclaté malgré tout, ces règles s'organisent autour
d'un minimum de principes spécifiques et communs
Les sources internationales de DE

Les sources écrites de droit de l’environnement

1-Conventions internationales ou traité :

Une sorte de contrat passé entre deux états (traité bilatéral) ou plusieurs états (multilatéral).
Dans la plupart des traités, les états se contentent de créer de nouvelles règles de droit qu'ils
s'engagent à respecter.

 La convention de Genève du 13 novembre 1979 sur les pollutions atmosphériques,


transfrontières à longue distance qui va s'appliquer à l'ensemble de l'Europe et de
l'Amérique du Nord.
 La convention de Vienne en 1985 et le protocole de Montréal en 1987 sur la
protection de la couche d'ozone.
 Convention de Berne de 1979relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu
naturel en Europe.
 Convention de Camberra sur la conservation de la faune, flore en Antarctique
(1980).
 la Convention sur les changements climatiques de 1992 et la Convention sur la
biodiversité de 1992.

2-Les directives et règlements européen : Ce droit est très protecteur de l'environnement. En


appliquant ses textes, la Commission Juridique de l’Union Européen continue à assurer cette
protection.
Dans ce cas on peut distingué trois types de sources:

 les règlements communautaires sont des mesures deportée générales et sont

applicables à tous.
 les directives communautaires lient tous les Etats membres destinataires quant aux

résultats à atteindre tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à la


forme et aux moyens pour atteindre les objectifs visés.
 les décisions communautaires sont quant à elles similaires aux règlements
communautaires en ce sens qu'elles sont obligatoires dans tous leurs éléments
(résultats visés et moyens pour y parvenir) pour les destinataires qu'elles désignent.

3-Les sommets et les conférences

Sont considérés comme un engagement international en faveur de l’environnement. En


matière de droit de l’environnement ces sommets présente des directives et des
recommandations quelles faut les suivre par les états membres a travers la traduction en textes
de lois applicable.

 1992 : sommet de la Terre de Rio de Janeiro


 1997: l'engagement pour réduire les émissions de CO2
 2010: la lutte contre le bio piratage
 2010: le retour du multilatéralisme

- Conférence de Stockholm : premier sommet mondial organisé par l’AG des Nations Unies
en juin 1972 qui a posé les premiers jalons conventionnels.
La Déclaration de Stockholm a placé les questions écologiques au rang des préoccupations
internationales et a marqué le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en
développement concernant le lien qui existe entre la croissance économique, la pollution de
l'indivis mondial (l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des peuples dans le monde entier. Elle
contient 26 principes.
Principaux apports de cette conférence :
Reconnaissance du droit à l’environnement en tant que droit humain (principe21) :
« L’Homme a le droit fondamental à la liberté, à l’égalité, et à des conditions de vie
satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la
dignité et le bien-être. »
Création du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) il a pour
rôle la coordination et la catalysation de l'action des autres institutions du système des
N.U, la contribution à l'évaluation et la gestion de l'environnement et à mettre en
œuvre des activités de soutien.
Adoption d’une déclaration : préservation des ressources naturelles, les Etats doivent
empêcher la pollution des mers, une aide financière et technique doit être accordée aux
pays sous -développés
Adoption d’un plan d’action portant essentiellement sur la formation de spécialistes
dans ce domaine, l’information du public.
4-Les protocoles

Ensemble des règles, questions, etc., définissant une opération complexe qui exige le respect
de la totalité des règles.

3 types de protocole :

Protocole opératoire :

Compte rendu écrit de toutes les étapes d'une opération

Protocole d'accord:

Accord intervenu entre des représentants ayant reçu pouvoir de leurs mandataires

Protocole additionnel :

Accord qui complète un accord précédent; disposition ajoutée à la suite pour le compléter
ou le modifier

Exemple de protocoles concernant l’environnement :

Le protocole de Madrid ; Le protocole de KYOTO

Les sources non écrites de droit de l’environnement

1-Les Coutumes internationales :

« Dans les relations internationales, il y a une coutume juridique lorsque les États se
comportent en fait d'une certaine manière, en ayant la conviction qu'ils sont obligatoirement
tenus de le faire ».

Les éléments constitutifs de la coutume sont :


 La pratique générale, c'est-à-dire l'ensemble d'actes divers non équivoque, accompli
de manière analogue, répété par les membres de la société internationale
 l'opinojuris qui est l'élément psychologique, c'est-à-dire avoir la conviction d'observer
une règle de droit.

2. Les principes Généraux de Droit :


Les Principes généraux du droit (PGD) sont des règles non-écrites de portée générale qui ne
sont formulées dans aucun texte mais que le juge considère comme s'imposant à l'Etat et dont
la violation est considérée comme une violation de la règle de droit.
3-Recommandations des organisations internationales :

Le terme de recommandation, apparu d’abord dans la pratique des conférences diplomatiques,


est devenu d’usage constant dans le droit des organisations internationales. Mais ils ont une
faible valeur politique ainsi qu’ils ne sont pas obligatoire.

4-Les décisions judicaires « la jurisprudence » :

Ensemble des règles de droit qui se dégagent des décisions rendues par les tribunaux
internationaux.

La jurisprudence est l'ensemble des décisions habituellement rendues par les différents
tribunaux internationales relativement à un problème juridique donné et qui permettent d'en
déduire des principes de droit.

Droit marocain de l’environnement


La législation marocaine :
- Plus de 250 textes (lois, décrets, arrêtés,) ont été adoptés depuis le début du siècle
dernier.
- -Depuis une vingtaine d’années : adoption de nouveaux textes plus soucieux de
protection de l’environnement :
- En 1995 la loi 10-95 sur l'eau a été la première loi de la législation moderne,
- en 2003 le Maroc a adopté trois lois : la loi (11-03) sur la protection et la mise en
valeur de l'environnement, la loi 12-03 relative aux études d’impact de
l’environnement et la loi 13-03 de la lutte contre la pollution de l’air;
- En 2011 la constitution reconnait le droit à l’environnement, à l'eau et au
développement durable
- 2014 : adoption de la Loi cadre sur l'environnement et le développement durable (99 -
12) portant la charte nationale de l’environnement et du développement durable ;
La charte nationale de l’environnement et de DD
La Loi cadre n°99-12 portant charte nationale de l’environnement et de développement
durable : promulguée en 2014 La présente loi-cadre fixe les objectifs fondamentaux de
l’action de l’Etat en matière de protection de l’environnement et de développement durable.
Cette loi est composée de 34 articles

- Parmi ses buts (on trouve renforcer la protection et la préservation des ressources et
des milieux naturels, de la biodiversité et du patrimoine culturel, de prévenir et de
lutter contre les pollutions et les nuisances. définir les engagements de l’Etat, les
collectivités territoriales, des établissements publics et sociétés d’Etat) l’article 1.

- La loi pose les principes fondamentaux qui doivent être à la base des politiques et
programmes : les principes d’intégration, territorialité, solidarité, précaution,
prévention, responsabilité et participation (article 2).

- tout citoyen et citoyenne a le droit : de vivre et d’évoluer dans un environnement


sain et de qualité qui favorise la préservation de la santé, l’épanouissement culturel et
l’utilisation durable du patrimoine et des ressources qui y sont disponibles ; d’accéder
à l’information environnementale fiable et pertinente ; de participer au processus de
prise des décisions susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement (l’article 3).

- Article 35 Il est créé une police de l’environnement ayant pour mission de renforcer
le pouvoir des administrations concernées en matière de prévention, de contrôle et
d’inspection.

La loi 12-03 relative aux études d’impact de l’environnement

L’EIE est considérée comme l’un des instruments modernes les plus performants pour assurer
un développement écologiquement durable car elle permet d’appliquer de manière préventive
des mesures permettant d’assurer l’intégration des préoccupations environnementales dans le
processus de développement économique et social.
La loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement a été promulguée par le dahir
1-03-60 du 12 mai 2003. Son adoption répond également aux engagements pris par le Maroc
au niveau international : la déclaration du Sommet de la Terre tenu à Rio en 1992, la
Convention-cadre sur les changements climatiques (art. 3) ou la Convention sur la diversité
biologique (art. 14-a).

Loi n°11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement


promulguée en 2003. cette loi énonce les principes directeurs de protection et de
gestion de l’environnement, trace le cadre législatif global de sa conversation et laisse
le soin d’en préciser le contenu aux normes sectorielles d’application. Elle prévoit également
l’instauration d’un système d’incitations financières et fiscales visant l’encouragement des
investissements et le financement des projets portant sur la protection et la mise en valeur de
l’environnement.

Loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air : promulguée en 2003, Cette loi
vise la prévention et la lutte contre les émissions des polluants atmosphériques
susceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme, à la faune, au sol, au climat, au
patrimoine culturel et à l’environnement en général. Elle prévoit un régime
d’incitations financières et d’exonérations fiscales pour encourager l’investissement dans les
projets et activités visant à prévenir la pollution de l’air.

Plusieurs autres lois ont été adoptées sur : l’air, les déchets, les études d'impact sur
l’environnement, les aires protégées, les énergies renouvelables, le littoral, les carrières, les
mines ...
Par contre d'autres domaines restent encore non couverts par la loi tels : les substances
chimiques, l'environnement marin, les accidents industriels majeurs, les O.G.M, la
responsabilité environnementale, les nuisances acoustiques olfactives et lumineuses…
L'Environnement dans la constitution :
Plusieurs articles de la constitution mentionnent l'environnement :
- L'article 31 dispose :"L’Etat, les établissements publics et les collectivités
territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter
l'égal accès des citoyennes et citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit
à un environnement sain. »
La reconnaissance de ces droits par la constitution leur donne une valeur supplémentaire et
leur respect devrait s'imposer à tous : aussi bien au législateur qui doit les prendre en
considération dans l'élaboration des lois, qu'au gouvernement qui doit les intégrer dans les
politiques publiques, et également au juge dont le rôle est primordial puisqu'il doit contrôler la
conformité de toutes les lois aux dites dispositions constitutionnelles.
- L'article 35 "l'Etat garantit la liberté d'entreprendre et la libre concurrence, il ouvre à
la réalisation d'un développement humain et durable, à même de permettre la
consolidation de la justice sociale et la préservation des ressources naturelles
nationales et des droits des générations futures. »
- L'Article 71 comporte une nouvelle disposition constitutionnelle et inclut dans le
domaine de la loi :"les règles relatives à la gestion de l’environnement, à la protection
des ressources naturelles et au développement durable "
- L'article 88 de la constitution : dispose que "Le programme du gouvernement doit
dégager les lignes directrices de l'action que le gouvernement se propose de mener
dans les divers secteurs de l'activité nationale et notamment dans les domaines
intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et
extérieure."
- Les articles 151 et 152 sont relatifs au conseil Economique Social et
Environnemental, ce conseil qui avant 2011 portait le nom de conseil économique et
social.
L'article 152 précise les attributions de ce conseil :"le CESE peut être consulté par le
gouvernement, par la chambre des représentants et par la chambre des conseillers sur toutes
les questions à caractère économique, social ou environnemental. Il donne son avis sur les
orientations générales de l'économie nationale et du développement durable.

La cadre juridique et institutionnel concernant le droit d’environnement au


Maroc :
Etape 1 : de 1992 -2010

-En 1995 : le Maroc a publié une loi sur l’eau pour la première fois (loi 10-95)

-A partir de 2000 : le Maroc s’est orienté vers le DHD qui constitue un accroissement des
libertés et potentialités des individus dans toutes ses composantes : économique, social,
culturel, éthique et politique.

- la relation entre DD et DHD :

Le DHD complète le dd en ce qui concerne le renforcement des capacités d’une génération à


l’autre, la croissance économique, et d’améliorer les conditions de vie du capital social et du
capital humain.

-pour gérer les problèmes environnementaux le Maroc a créé des institutions tel que :

 La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'Environnement (2001)


 Observatoire national de DHD (2005)
 Société d’investissement énergétique (2010)
-En 2003 : le cadre juridique national relatif à l’environnement et au développement durable a
connu une véritable refonte et couvre presque tous les aspects relatifs à l’environnement et au
développement durable qui garantissent le droit à un environnement sain. A ce titre, on peut
citer notamment :

 La loi n° 11.03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement.


 La loi 12.03 relative aux études d’impact sur l’environnement.
 La loi 13.03 relative à la lutte contre la pollution de l’air.
 Ainsique la loi n°28.00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.
En effet, ces textes juridiques relatifs à la protection de l’environnement et au développement
durable ont pour objet de préserver la santé et le bien-être des personnes et l’environnement
en général

-En 2000 : le Maroc a approuvé sur le plan OMD (Les objectifs du Millénaire pour le
développement), qui vise à réaliser 8 objectifs à l’horizon de 2015 lesquelles :

Réduire l’extrême pauvreté et la faim, Assurer l’éducation primaire pour tous, Promouvoir
l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, Réduire la mortalité des enfants de moins
de cinq ans, Améliorer la santé maternelle, Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres
maladies, : Assurer un environnement durable, Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.

-En 2015 : l’ODD ont été élaborer pour remplacer L’OMD, et ils contiennent 17 objectifs à
réaliser à l’horizon de 2030.

-En 2005 : le Maroc a lancé l’initiative nationale pour le développement humain INDH qui
contient 3 phases :

Phases I & II : cinq programmes visant à réduire les grands déficits socio-économiques

PHASE I (2005–2010) :Lutte contre la pauvreté en milieu rural, Lutte contre l’exclusion en
milieu urbain, Lutte contre la précarité, Programme Transversal.

PHASE II (2011 – 2018) : Lutte contre la pauvreté en milieu rural, Lutte contre l’exclusion
en milieu urbain, Lutte contre la précarité, Programme Transversal, Mise à niveau territoriale.

PHASE II (20119– 20123) :parmi ses objectifs : augmenter les revenus et intégration
économique des jeunes, soutenir le développement humain.

Etape 1 :Après 2010 :

-En 2014 :Sur le plan juridique, le pays a voté la loi portant sur la charte nationale de
l’environnement et du développement durable (loi-cadre N 99-12, Mars 2014), elle
définit le développement durable comme « une démarche de développement qui s’appuie
dans sa mise en œuvre sur le caractère indissociable des dimensions économique, sociale,
culturelle et environnementale des activités de développement et qui vise à répondre aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures dans ce domaine »
(Article 9, titre III, loi-cadre 99-12, 2014).

 Cette loi a pour objectifs de renforcer la protection et à préserver des ressources et des
milieux naturels, de la biodiversité et patrimoine culturel toute en appliquant le
principe de territorialité par la prise en considération de la dimension territoriale,
notamment régional.
-la constitution 2011 : articles19 et 31 et 35
- 2017 : SNDD

- SNEE

Les principes de droit de l’environnement :.

Ces principes se trouvent dans les déclarations les plus connus de Stockholm (1972) et de Rio
1992.

Le principe de prévention Ne figure pas dans la déclaration de Rio, ni d’ailleurs dans la


grande majorité des traites internationaux visant à la protection de l’environnement. Pourtant
pratiquement toute la réglementation internationale a comme objectif la prévention de la
détérioration de l’environnement. Il s’agit de prendre des actions préalable en cas de certitude
afin d’anticiper et de prévenir contre un risque connu avant son apparition.

Le principe de précaution : est une disposition définie lors du sommet de Rio de 1992
principe 15 : Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement
appliquées par les Etats selon leurs capacités. Ainsi que malgré l'absence de certitudes, à un
moment donné, dues à un manque de connaissances techniques, scientifiques ou
économiques, il convient de prendre des mesures anticipatives de gestion de risques et des
dommages potentiels .

Le principe de droit à l’information et participation : il correspond au principe 10 de Rio


1992, La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation
de tous les citoyens concernés, aux processus de prise de décision. Au niveau national, chaque
individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent
les autorités publiques.

 D’après la convention d’Arhus : très célèbre lorsque on parle de droit de participation signée
le 25 juin 1998 par trente-neuf États, est un accord international visant la « démocratie
environnementale », le DE est droit démocratique participative.

Ses trois grands piliers sont :

- Améliorer l’accès à l’information environnemental fournie par les autorités publiques.


- favoriser la participation du public à la prise de décisions ayant des incidences sur
l’environnement.
- étendre les conditions d’accès à la justice en matière de législation environnementale et
d’accès à l’information.

Le principe pollueur-payeur : Est le principe 16 de la Déclaration de Rio en 1992. Les


autorités nationales devraient s'efforcer de promouvoir l'internalisation des coûts de protection
de l'environnement et l'utilisation d'instruments économiques, en vertu du principe selon
lequel c'est le pollueur qui doit, en principe, assumer le coût de la pollution, dans le souci de
l'intérêt public et sans fausser le jeu du commerce international et de l'investissement.

Principe de responsabilité commune mais différencier : est le principe 7 de Rio 1992, Les
Etats doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger
et de rétablir la santé et l'intégrité de l'écosystème terrestre. Etant donné la diversité des rôles
joués dans la dégradation de l'environnement mondial.

Le principe de non-régression : développé par les chercheurs en doit de l’environnement


(Michel Prior), ce principe exige une amélioration continuelle de la protection de
l'environnement, que la législation prend en charge.

Les conventions de Rio

La conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue


sous le nom de sommet de la Terre de Rio de Janeiro ou sommet de Rio, s’est tenue à Rio
de Janeiro au Brésil du 3 au 14 juin 1992, réunissant 120 chefs d'État et de gouvernements et
189 pays. L’Agenda 21 constitue le document majeur du sommet de Rio, il fixe les objectifs
du développement durable à atteindre avant la fin du 21 ème siècle, il aborde plus de 100
domaines et les décrit en termes d’actions en précisant les moyens scientifiques techniques et
institutionnels nécessaires pour les conduire à leur terme.

Les trois conventions de RIO sur l’environnement sont :

• la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB)


• la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
• la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CLD)

Les objectifs des 3 conventions :


Convention biodiversité : "La convention vise à la Conservation de la biodiversité, à la
gestion durable des ressources naturelles et au partage juste et équitable des avantages
découlant de l'exploitation des ressources génétiques".
Convention Climat : "Stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à
un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique -
dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s'adapter naturellement, que la
production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se
poursuivre d'une manière durable."

Convention Désertification : "Lutter contre la désertification et atténuer les effets de la


sécheresse, en particulier en Afrique, dans le cadre d'une approche intégrée ; l'atteinte de cet
objectif suppose l'application de stratégies à long terme, axées simultanément sur :
• La prévention / réduction de la dégradation des terres, l'amélioration de leur productivité
• la remise en état des terres dégradées et la restauration des terres désertifiées
• la conservation et la gestion durable des ressources en terres et en eau"

Le Sommet de Rio+20 juin 2012 à Rio de Janeiro (Brésil) ; ce sommet devait porter sur
« l'économie verte » (L’économie verte est l'activité économique « qui entraîne une
amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière
significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources » et « le cadre
institutionnel du développement durable ».

Les conférences des parties COP


Depuis 1995, plus d’une centaine de pays du monde entier se réunissent chaque année lors
des COP pour parler du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Les COP sont nés lors du sommet de la Terre de Rio. Chaque année, les pays ayant signé la
convention sur le climat du sommet de Rio se retrouveront pour trouver des solutions
concrètes pour lutter contre le changement climatique : c’est la fameuse “conférence des
parties” qui prendra place chaque année dans une ville différente.

La COP 7 de 2001
La 7ème session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques (COP7) se tient à Marrakech du 29 octobre au 10 novembre
2007.

Après l'échec enregistré à La Haye lors de la COP6, de nombreuses questions importantes


inhérentes à l'application de la Convention et du Protocole ont été renvoyées pour discussion à
Marrakech : c'est ainsi que les questions liées au transfert de technologies propres, de transfert
de ressources financières pour faire face aux effets néfastes attendus des changements
climatiques.

La COP 22 de 2016
La 22ème session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques (COP22) se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016.
La COP22 s'inscrit dans l'action pour concrétiser les différents axes retenus dans l'Accord de
Paris COP21, notamment ceux qui ont trait à l'adaptation, la transparence, le transfert de
technologies, l'atténuation, le renforcement des capacités et les pertes et préjudices.

La COP 22 a aussi pour objectif de « développer des outils opérationnels dans le cadre du
Plan d'Action Paris-Lima devenu l'Agenda Mondial d'Action pour le Climat (GCAA) ».

Droit à l’environnement ( l’article )


Le droit à l’environnement est le nouveau-né des droits de l’Homme. Tout comme le droit à la
paix, à la culture et au développement, le droit à un environnement sain appartient à la
3ème génération des droits de l'Homme, est le droit de vivre dans des conditions saines
et dans un environnement écologiquement équilibré et approprié, marquée par la notion de
solidarité intergénérationnelle. (Les droits de la 1ère génération sont de nature politique et
civile, ceux de la 2ème génération sont d’ordre social et économique).

Les origines de droit à l’environnement à l’international :

 Le premier principe de la Déclaration de Stockholm sur l'environnement humain,


adoptée lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement tenu du 5 au
16 juin 1972.
 Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement tenue du 5 au 16
juin 1972 ;
 Puis dans l’article 24 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des
peuples de 1981
 L’article 11 du Protocole additionnel à la Convention américaine relative aux
droits de l’Homme, adopté à San Salvador le 17 novembre 1988 7, qui traitèrent le
droit à l’environnement comme un droit fondamental ;
 le premier principe de la Charte européenne de l’environnement et de la
santé, adoptée en 1989 par l’Organisation mondiale de la santé,
 Un an plus tard, en 1990, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution
45/94 relative à la nécessité d’assurer un environnement salubre pour le bien-être
de chacun.
 en 1991, la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies a reconnu
que « Tout individu a le droit de vivre dans un environnement propre à assurer sa
santé et son bien-être ».
 Le droit des citoyennes et citoyens à un environnement sain a reçu sa consécration
finale au Sommet de la Terre à Rio en 1992, qui a fait progresser le concept des
droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l’environnement.
 la Charte nationale de l’environnement et du développement durable prévoit que
toute personne n’a le droit de vivre et d’évoluer dans un environnement sain et de
qualité.
 La Charte arabe des droits de l’Homme de 2004, en son article 38.
 le 25 septembre 2015, 193 États membres des Nations Unies se sont engagés à
atteindre dix-sept objectifs à l’horizon 2030. Ces objectifs aspirent à réaliser les droits
de l’Homme pour tous.
 La protection de l’environnement est ainsi au centre des préoccupations de la
communauté internationale.

Le droit à l’environnement au Maroc

Le droit à un environnement sain est un droit fondamental reconnu, pour la première fois au
Maroc, par la Constitution de 2011.

 L’article 31 Qui engage l’État, les établissements publics et les collectivités


territoriales à garantir aux citoyennes et citoyens les conditions leur permettant de
jouir pleinement de ce droit par la mobilisation de tous les moyens à disposition.

 L’article 35 la Constitution, l’État œuvre à la préservation des ressources naturelles


nationales et des droits des générations futures.

 l’article 19 de la Constitution, « L’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits


et libertés à caractère [...] environnemental ».

Le droit à l’environnement surgit le droit à la participation des citoyennes et citoyens.

Participer, c’est prendre part à l’élaboration d’une décision politique ou coopérer avec l’autre.

La participation est une forme d’association et d’intervention des citoyennes et citoyens dans
l’élaboration et la prise de décision administrative dans les divers domaines de la vie
publique.

Les fondements juridiques du droit à la participation des citoyennes et citoyens


dans le domaine de l’environnement :

 La Déclaration de la Conférence de Stockholm sur l’environnement humain,


responsabilisant les citoyens pour la préservation et l’amélioration de
l’environnement.
 Le principe 10 la Conférence de Rio sur l’environnement et le développement mis
l’accent sur la participation.
 La Charte mondiale de la nature, proclamée par l’Assemblée générale des Nations
Unies le 28 octobre 1982, a mis l’accent sur la participation.
 l’article 2 de la Charte nationale de l’environnement et du développement
durable énonce le principe de participation
 L’article 16, les stratégies de conservation de la nature doivent être portés à la
connaissance du public pour qu’il puisse effectivement être consulté et participer aux
décisions. (mis l’accent sur la participation).
 l’article 21, elle appelle les particuliers et les associations à coopérer à la conservation
de la nature (mis l’accent sur la participation).
 l’article 23 déclare que : « Toute personne aura la possibilité, en conformité
avec la législation de son pays, de participer, individuellement ou avec d’autres
personnes, à l’élaboration des décisions qui concernent directement son
environnement. (mis l’accent sur la participation).
 l’article 23 de la loi cadre 99-12 les citoyennes et citoyens doivent s’impliquer de
manière positive dans les processus de gestion des activités inhérentes à leur
environnement.

La citoyenneté écologique nationale

Le droit à un environnement sain est érigé en objectif de valeur constitutionnelle,

L’article 2 de La charte national de l’environnement et développement durable prévoit que


tous les personnes ont le droit de vivre dans un environnement de qualité, droit à la
participation et le droit d’accès à l’information. L’exercice de ces droits doit être garanti
par l’État sur le plan national et par les collectivités territoriales au niveau local.

La Charte nationale de l’environnement et du développement durable prévoit que tout


personne physique ou morale, publique ou privée « doit s’abstenir de porter atteinte à
l’environnement » (article 4) et « contribuer aux efforts individuels et collectifs menés en vue
de la protection de l’environnement, de la promotion et de la diffusion de la culture du
développement durable » (article 5).

La participation est devenue un instrument au service de l’intérêt général confié aux


citoyennes et citoyens.

La citoyenneté écologique locale

Le droit à l’environnement requiert la mise en place d’une démocratie verte locale s’articule
autour du changement des comportements et des mentalités des citoyennes et citoyens à
travers la diffusion et la promotion de la culture verte, et ce par leur implication dans les
processus de prise de décision et aussi mis en place d’une démocratie participative local.

Pour faire participer les citoyennes et citoyens à la vie publique locale, il y a trois nouvelles
lois organiques relatives aux collectivités territoriales : la loi organique 111-14 relative aux
régions, la loi organique 112-14 relative aux préfectures et provinces et la loi organique 113-
14 relative aux communes.

Ainsi les conseils des collectivités territoriales doivent-ils mettre en place de tels mécanismes
pour favoriser l’action des citoyennes et citoyens et des associations dans l’élaboration, le
suivi et l’évaluation des programmes de développement.

Les moyens formels de la participation des citoyennes et citoyens dans le domaine de


l’environnement

L’accès à l’information détenu par l’administration publique pour la


participation
 La participation nécessite de bien d’être informé transparence démocratique et l’accès
à l’information. Législateur confère aux citoyennes et citoyens
le droit « d’accéder à l’information environnementale fiable et pertinente.

 L’accès à l’information est une démarche personnelle lorsque les citoyennes


et les citoyens manifestent un intérêt de consulter ou de se faire communiquer des
informations détenues par l’administration.

 Pour garantir le droit à la l’information la législateur prévu certains mesure comme la


publication des arrêtés d’ouverture des enquêtes publiques pris par les wali de régions
et les gouverneurs des provinces ou des préfectures au Bulletin Officiel des
Collectivités Locales (BOCL) ou dans les journaux d’annonces légales.

 d’établir une démocratie directe décentralisée a été reprise


par les articles 116 et 117 de la loi organique 111-14 relative aux régions, les articles
110 et 111 de la loi organique 112-14 relative aux préfectures et provinces et les
articles 119 et 120 de la loi organique 113-14 relative aux communes pour formaliser
la démocratisation du dialogue. Ces articles engagent les Conseils des collectivités
territoriales à mettre en place des mécanismes participatifs de dialogue et de
concertation pour favoriser l’implication des citoyennes et citoyens dans l’élaboration
et le suivi des programmes de développement régional, provincial et préfectoral et des
plans d’action communaux.

Les éthiques de droit de l’environnement

Éthique environnementale est une branche de la philosophie de l'environnement, Elle


concerne directement, ou indirectement, les rapports entre idéologies, cultures et
actions humaines (individuelles et collectives) avec l'environnement et les êtres naturels.

L’article marque le début d’une réflexion philosophique et morale sur l’environnement et les
rapports de l’homme à la nature.

La 1ere éthique morale est celle de l’anthropocentrisme qui met l’homme au centre de la
nature et tous les autres êtres vivants sont à son service et pour défendre l’environnement
d’autres mouvements écologiques apparaissaient

1) Biocentrisme : (l’éthique environnementale biocentrique)

Repose sur l’idée de valeur intrinsèque : tout être vivant est égalité avec l’autre, digne de
considération morale, ayant un vouloir vivre et donc chaque entité individuelle a droit de la
protection ;
La convention sur la diversité biologique (RIO 1992) affirme dans son 1ere article « la valeur
intrinsèque de la biodiversité » reconnaitre une valeur intrinsèque, c’est à rendre nécessaire a
justification et la preuve, et a la protection de la nature

Limites :

 L’éthique biocentrique : met le point sur la protection de la nature sans qu’elle prend
en considération (l’ensemble des écosystèmes, les paysages) où lient le vivant et le
non-vivant (auquel le biocentrisme ne reconnaît pas de valeurs)
 La définition des politiques de protection de la nature passe par des choix entre les
différents scénarios possibles ce qui peut impliquer l’hiérarchisation des valeurs
2) L’écocentrisme :

À la différence de biocentrisme qui insiste sur la valeur intrinsèque individuelle de chaque


entité vivante, considérée isolement. L’écocentrisme (l’éthique de leopold) met l’accent sur
l’interdépendance des éléments et leur commune appartenance un ensemble celui de la
« communauté biotique ». Ils tirent leurs valeurs de la place qu’ils occupent dans l’ensemble

L’homme fait partie de la nature il est un membre de « communauté biotique ».

Selon Baird Callicot cette solidarité des êtres vivants ayant deux dimensions :

 Diachronique : c’est la continuité de l’évolution telle qu’elle se dégage de


l’enseignement [« cette proposition scientifique nous donne avec le temps un
sentiment de fraternité avec les autres créatures, un désir de vivre et de laisser vivre,
un émerveillement devant la grandeur et la durée de l’e/se biotique » selon leoplod]
 Synchronique : c’est l’enseignement de l’écologie dont on fait partie d’un tout et dont
les éléments sont interdépendants
3) Le pragmatisme

Le pragmatisme en éthique environnementale ne refuse pas absolument l'anthropocentrisme,


contrairement au biocentrisme et à l'écocentrisme. Il soutient que la valeur instrumentale n'est
pas toujours opposée à la valeur intrinsèque, et n'est pas toujours synonyme de destruction ou
d'exploitation.

Le pragmatisme met l'accent sur la pluralité et le caractère relationnel des valeurs, qui doivent
être mises au jour en contexte. Par exemple, la rareté ou l'abondance d'une plante dans un
milieu donné modifie sa valeur.
Le pragmatisme favorise la discussion argumentée et l'approche démocratique. Les
pragmatistes environnementalistes pensent que la pluralité des théories et des visions
n'empêche pas la convergence vers un même objectif, et le consensus quant à ce qu'il convient
de faire.

Les collectivités territoriales


Une collectivité territoriale est une circonscription administrative dotée d'une personnalité
morale. C’est une partie du territoire d'un Etat qui dispose d'une certaine autonomie de
gestion.

Une collectivité territoriale est définie par trois critères:

 Elle est dotée de la personnalité morale, ce qui lui permet d'agir en justice.
 Elle bénéficie d'une autonomie administrative et de compétences propres fixées par le
législateur.
 Elle dispose d'un budget et de son propre personnel.

Il existe trois niveaux de collectivités territoriales qui Sont ;

-les régions

-les préfectures et les provinces

-les communes: urbaines ou rurales

Actuellement, 16 régions rassemblent 75 préfectures ou provinces (13 préfectures et 62


provinces, qui regroupent 1503 communes 221urbaines et 1 282 rurales)

Ces collectivités territoriales ont à leur tête un président de conseil et les membres des
conseils communaux sont élus au suffrage universel direct.

1. la région :
Selon l’article 3 de la loi 111-14 : La région est une collectivité territoriale de droit
public, dotée de la personnalité morale, de l’autonomie administrative et de l’autonomie
financière. Elle constitue l’un des niveaux de l’organisation territoriale décentralisée du
Royaume, fondée sur une régionalisation avancée.
A cet effet, la région exerce des compétences propres, des compétences partagées avec l’Etat et des
compétences qui lui sont transférées par ce dernier.
Les compétences propres de la région :
Selon l’article 82 dans la matière de l’environnement on cite :

o l’aménagement et la gestion des parcs régionaux;


o l’élaboration d’une stratégie régionale d’économie de l’énergie et de l’eau;
o la promotion des initiatives relatives aux énergies renouvelables.
Selon l’article 83 le programme de développement régional doit mis en œuvre, suivi, actualisé et
évalué.

Selon l’article 88 : le conseil de la région met en place, sous la supervision de son président,les
chéma régional d’aménagement du territoire,conformément aux lois et règlements en vigueur
et dans le cadre des orientations de la politique publique d’aménagement du territoire adoptée
au niveau national.

Les compétences partagées de la région

Selon l’article 91, La région exerce les compétences partagées entre elle et l’Etat dans la matière
de l’environnement :

— La prévention des inondations;


— La préservation des ressources naturelles, de la diversité biologique et la lutte contre la
pollution et la désertification;
— La préservation des zones protégées;
— La préservation des écosystèmes forestiers;
— La préservation des ressources en eau.

Les compétences transférées de la région

Selon l’article 95, Lors du transfert des compétences de l’Etat à la région, sont pris en
compte les principes de progressivité et de différenciation entre les régions.
Conformément au paragraphe 4 de l’article 146 de la Constitution, les compétences
transférées sont transformées en compétences propres de la région ou des régions concernées
en vertu d’une modification de la présente loi organique.
2. les préfectures et les provinces :
Selon l’article 2 de la loi 112-14, la préfecture ou la province est une collectivité
territoriale de droit public, dotée de la personnalité morale et de l'autonomie
administrative et financière. Elle constitue l'un des niveaux de l'organisation territoriale
du Royaume.
3. les communes :
Selon l’article 2 de la loi 113-14, La commune constitue l'un des niveaux de l'organisation
territoriale du Royaume. C’est une collectivité territoriale de droit public, dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie administrative et financière.

Selon l’article 77 La commune est chargée, à l’intérieur de son ressort territorial, des missions
de prestation des services de proximité aux citoyennes et citoyens, dans le cadre des
compétences qui lui sont imparties en ver tu de la présente loi organique, à travers leur
organisation, leur coordination et leur suivi.
A cet effet, la commune exerce des compétences propres, des compétences partagées avec l’Etat et
des compétences qui lui sont transférées par ce dernier.
Les compétences propres de la commune:
Les compétences propres comportent les compétences dévolues à la commune dans un domaine
déterminé de manière à lui permettre d’accomplir, dans la limite de ses ressources et à l’intérieur de son
ressort territorial, les actes relatifs à ce domaine, notamment la planification, la programmation, la
réalisation, la gestion et l’entretien

Selon l’article 78 La commune met en place, sous la supervision du président de son conseil, un plan
d’action de la commune et œuvre à son suivi, son actualisation et son évaluation.
Le plan d’action de la commune fixe, pour six années, les actions de développement prévues d’être
réalisés ou d’y participer sur le territoire de la commune.

Les compétences partagées de la région

Selon l’article 87Les compétences partagées entre l’Etat et la commune comportent les
compétences dont l’exercice s’avère efficace lorsqu’elles sont partagées. L’exercice de ces
compétences partagées peut se faire sur la base des principes de progressivité et de
différenciation.
A cet effet, la commune peut contribuer aux actions suivantes:
 Lagestiondulittoralsituédansleterritoiredelacommuneconformémentauxloisetrègleme
ntsenvigueur;
 l’aménagement des plages, des corniches, des lacs et des rives des fleuves situés dans le
ressort territorial de la commune;
 la protection de l’environnement;

Les competences transférées de lacommune


Les compétences transférées comportent les compétences qui sontt ransférées de l’Etat à la
commune de manière à permettre l’élargissement progressif des compétences propres

La SNDD
Conformément à la constitution de 2011, qui a consacré le développement durable en tant que
droit pour tous les citoyens, et aux dispositions de la Loi cadre 12-99 portant Charte Nationale
de l’Environnement et du Développement Durable, le Maroc a élaboré sa Stratégie Nationale
de Développement Durable (SNDD) adoptée lors du Conseil des ministres présidé par Sa
Majesté Le Roi Mohammed VI le 25 juin 2017. Le processus d’élaboration de la SNDD, lancé
en 2013 par le Ministère de l'Energie, des Mines et du Développement Durable

La Stratégie Nationale de Développement Durable vise à accélérer la transition du Maroc vers


une économie verte et inclusive d’ici 2030

La SNDD repose sur l’intégration des 4 piliers fondamentaux du développement durable à


savoir :

Économie Société Culture Environnement


Renforcer Promouvoir lePromouvoir une société Systématiser les prises en
la compétitivité durable développement tolérante et créative compte des enjeux
humains et la cohésion environnementaux
sociale
Et désigne 7 enjeux :

♦ Consolider la Gouvernance du développement ♦ Améliorer la gestion et la valorisation des


durable ressources naturelles et renforcer la conservation de
la biodiversité
♦ Réussir une transition vers une économie verte ♦ Accélérer la mise en œuvre de la politique
nationale de lutte contre le changement climatique

♦ Promouvoir une culture du développement ♦ Promouvoir le développement humain et réduire


durable les inégalités sociales et territoriales.
♦ Accorder une vigilance particulière aux territoires
sensibles.

Plusieurs chantiers opérationnels ont été lancés à travers La SNDD :

 Renforcement du cadre de gouvernance par la mise en place d’une Commission


Nationale de Développement Durable, d’un Comité de Suivi et d’Accompagnement de
la SNDD et d’un Comité des Points Focaux (CPF).

 Mise à jour des Plans d’Action de Développement Durable (PADD), en concertation


avec les départements ministériels.

 Mise en place du Système de Suivi de la mise en œuvre de la SNDD, formation des


Points Focaux sur son utilisation et partage d’un guide dédié.

 Élaboration des bilans périodiques de la mise en œuvre de la SNDD.

 Organisation des Groupes de Travail de l’Exemplarité de l’Administration (GTEA)


pour traiter plusieurs thématiques : construction durable, Gestion et valorisation des
déchets, mobilité durable, État employeur responsable, Efficacité énergétique, etc

 Identification des projets et des mesures de protection de l’environnement prévus au


niveau des Programmes de Développement Régionaux (PDR) et collecte
d’informations sur l’avancement des projets relatifs à l’environnement.

 Renforcement du partenariat avec le secteur privé par l’organisation de réunions de


concertation avec la CGEM.

La SNEE
Sous la Direction Avisée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a adopté,
depuis 2009, une stratégie énergétique nationale qui érige l’efficacité en priorité
nationale.
Le Maroc a développé une vision stratégique propre à l’efficacité énergétique, dans le
cadre d’une concertation nationale globale et participative, dans laquelle tous les
acteurs concernés ont été impliqué, en particulier les départements ministériels, les
institutions publiques, les régions et les collectivités territoriales, le secteur privé, la
société civile et les syndicats sectoriels concernés.
Les axes de la nouvelle vision en matière d’efficacité énergétique :

Respect des fondements d’efficacité énergétique par tout nouvel


investissement : (Généraliser les études d’impact énergétiques, Intégrer de manière
progressive l’obligation du respect des lois, normes et standards de l’efficacité
énergétique, encourager le recours aux équipements les moins énergivores)
Structuration et professionnalisation du secteur de l’efficacité
énergétique : (Promouvoir la création d’entreprises spécialisées dans les métiers de
l’efficacité énergétique, encourager le développement d’une industrie locale et d’un
écosystème d’entreprises nationales spécialisées en matière d’efficacité
énergétique, développer et soutenir les programmes de R&D sur l’efficacité
énergétique)
Positionnement de l’efficacité énergétique au cœur des enjeux et des
préoccupations des professionnels et citoyens : (Organiser des campagnes
d’information et de sensibilisation ciblées en matière d’efficacité énergétique,
organiser un évènement annuel à portée régionale et internationale dans le domaine de
l’efficacité énergétique, encourager les labels de performance énergétique)
Etc ,,,,,,,

Les objectifs du projet de la stratégie :

- La stratégie nationale d’efficacité énergétique cible quatre secteurs consommateurs


d’énergie, à savoir le transport, qui représente environ 38 % de la consommation finale
d’énergie, les bâtiments (33 %), l’industrie (21 %) et l’agriculture et l’éclairage public (8 %).
- Cette stratégie comprend environ 80 mesures ciblant ces secteurs, qui permettront une
économie estimée de consommation d’énergie d’environ 20 % en 2030 : (Transports : -24 %
Industrie : -22 % Bâtiment : -14 % ; Éclairage public : -13 %).

Les actions proposées :

Les actions les plus importantes proposées sont :

 La réhabilitation de la flotte de transport,


 Le développement de l’éco-conduite,
 L’audit énergétique obligatoire pour les unités industrielles les plus consommatrices
d’énergie,
 Le développement de l’utilisation des chauffe-eau solaires,
 L’adoption de normes de performance énergétique pour les appareils ménagers,
 Le développement de l’utilisation de l’énergie solaire pour le pompage de l’eau dans
le secteur agricole et l’établissement de normes obligatoires pour les installations et les
équipements de l’éclairage public.
 le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique

La biodiversité au Maroc :

La biodiversité marocaine est riche et diversifiée et revêt une importance écologique


particulière, caractérisée par une grande diversité des écosystèmes (forestiers et steppiques,
saharien et désertiques, agricoles, marins et côtiers, zones humides continentales, grottes…).

Les menaces qui remettent en cause la biodiversité marocaine :

 La surexploitation des ressources naturelles pour satisfaire des intérêts économiques


 Diminution des ressources hydriques du Maroc et désertification
 Les causes de la diminution: le gaspillage (tourisme, industrie, irrigation...), la
dégradation par la pollution et le changement climatique
 La mauvaise gestion de l’eau

Les textes réglementaires qui règlent la biodiversité au Maroc : il existe plusieurs textes
juridiques mettent en place pour régler la question de biodiversité au Maroc entre autres on
trouve :

 Loi n°22-07 relative aux aires protégées : promulguée en 2010. Elle interdit toutes
actions susceptibles de nuire au milieu naturel, à la conservation de la faune et de la
flore, ou d’altérer le caractère et les éléments de l’écosystème de l’aire protégée, dont
la chasse et la pêche, l’abattage ou la capture de la faune, la destruction ou la
collection de la flore et tous travaux tendant à modifier l’aspect du terrain, du paysage
ou de la végétation. Aux termes de cette loi, il existe cinq catégories d’aires protégées,
à savoir, le parc national, le parc naturel, réserve biologique, la réserve naturelle et le
site naturel.
 la Loi cadre n°99-12 portant charte nationale de l’environnement et de
développement durable : promulguée en 2014 La présente loi-cadre fixe les objectifs
fondamentaux de l’action de l’Etat en matière de protection de l’environnement et de
développement durable.Parmi ses buts on trouve renforcer la protection et la
préservation des ressources et des milieux naturels, de la biodiversité et du patrimoine
culturel, de prévenir et de lutter contre les pollutions et les nuisances
 la promulgation de la loi n° 81.12, relative au littoral en Juin 2015.

Ainsi que le Maroc a mis en place une stratégie et un plan d’action pour tenter de préserver
l’équilibre des écosystèmes et la diversité biologique dont il dispose sur le long terme :

La stratégie nationale de la biodiversité : selon l’importance stratégique de la biodiversité


dans le développement socio-économique durable et pour honorer son engagement vis-à-vis
de la Convention sur la Diversité Biologique, le Maroc a mis en place une stratégie et plan
d’action national en 2004 visant la protection de son patrimoine biologique en vue de sa
conservation et son utilisation durable
Ainsi après La 10ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique a
adopté le Plan Stratégique 2011-2020 et les Objectifs d'Aïchi pour la diversité biologique le
maroc a révisé sa stratégie nationale de la biodiversité de la période 2016-2020

Les objectifs de la stratégie nationale de la biodiversité : la stratégie se compose de 6 axes


et 26 objectifs opérationnels :

 Renforcer la conservation des espèces, des écosystèmes et des services qu’ils rendent.
 Assurer une utilisation durable de la biodiversité et des ressources biologiques :afin

 Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations grâce à la mise en


œuvre efficace de la SPANB.
 Renforcer la gouvernance de la diversité biologique
 Améliorer, valoriser et partager les connaissances sur la biodiversité nationale
 Promouvoir, chez les citoyens et citoyennes, la volonté de changer les comportements
à l’égard du patrimoine national de biodiversité.
 la sensibilisation, l’information, la communication et l’éducation relatives à la
biodiversité marocaine et aux services qu’elle rend à tous les Marocains

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