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UNIVERSITE d’EBOLOWA

INSTITUT SUPERIEUR
D’AGRICULTURE, DU BOIS, DE L’EAU
ET DE L’ENVIRONNEMENT

DROIT DE L’ENVIRONNEMENT

ERI 461
Enseignant: BARE SALIHOU
MASTER PROFESSIONNEL EN
QUALITE – SECURITE – ENVIRONNEMENT
DD/MINEPDED/MVILA

24/03/2024 Droit de l’environnement 1


OBJECTIFS DU COURS

Présenter à l’apprenant le concept du droit de


l’environnement;
Présenter à l’étudiant les principes fondamentaux de
protection de l’environnement;
Fournir à l’apprenant les outils de protection de
l’environnement et les mécanismes de mise en œuvre
du droit de l’environnement;
Donner les notions à l’apprenant sur l’application du
droit de l’environnement dans les secteurs de
développement et un aperçu sur les menaces globales.
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PLAN DU COURS
I. INTRODUCTION GENERALE
II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT
1. Historique
2. Définition
3. Rôle du droit de l’environnement
III. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT
4. Les principes à portée anticipative
5. Les principes à portée curative
IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT
6. La réglementation
7. Les instruments économiques
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PLAN DU COURS (suite)
V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

A. Les institutions centrales de protection de


l’environnement

1. Les ministères à compétences générales


2. Les ministères à compétences spéciales
3. Le comité interministériel de l’environnement
4. La commission consultative pour l’environnement
et DD
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PLAN DU COURS (suite)
B. Les institutions issues de la décentralisation
1. Les compétences des communes en matière
d’environnement
2. Les compétences des communautés urbaines en
matière d’environnement
3. Les compétences des régions en matière
d’environnement

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PLAN DU COURS (suite)
VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT
A. Les institutions mondiales de protection de l’environnement
1. PNUE
2. CNUDD
3. FEM
4. FAO
5. OMS
6. AIEA
7. OMM

B. Les organisations régionales


8. COMIFAC
9. Commission du bassin du Lac Tchad
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PLAN DU COURS (suite)
VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE
A. Le régime des forêts
1. Les forêts permanentes ou le domaine
forestier permanent
a. Les forêts domaniales
b. Les forêts communales
2. Les forêts non permanentes
a. Les forêts communautaires
b. Les forêts des particuliers
B. Le régime de la faune
1. La protection de la faune et de la
biodiversité
2. Le droit de chasse

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PLAN DU COURS (suite et fin)
VIII. LE CONTENTIEUX ENVIRONNEMENTAL
A. La phase préliminaire
1. La constatation des infractions
2. Le Procès Verbal
B. Le contentieux proprement dit
1. La phase administrative
2. La phase judiciaire
IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET NUISANCES
1. La protection de l’atmosphère
2. La protection des eaux
3. La gestion des déchets
4. Les établissements classés
5. Les substances chimiques, nocives et dangereuses
6. Les nuisances sonores et olfactives

X. CONCLUSION
XI. THEMES D’EXPOSES ET VISITE EN ENTREPRISE
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Droit de l’environnement
I. INTRODUCTION
C’est vers la fin du XXème siècle que les aspects
juridiques de protection de l’environnement connaissent
un véritable essor au Cameroun. Cet essor s’est traduit
avec l’adoption en 1996 de la loi No 96/12 du 05 Août
1996 portant loi cadre relative à la gestion de
l’environnement.
Le cadre juridique de la protection de l’environnement
existe aussi bien sur le plan national qu’international.
Les règles juridiques sont mises en place pour réduire
voire éliminer les nombreuses atteintes dont
l’environnement est victime.
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II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT
DE L’ENVIRONNEMENT
 1. Historique
Le droit de l’environnement s’est surtout développé dans les années
70 lors de la conférence mondiale sur l’environnement à Stockholm
en Suède en 1972. C’était le premier sommet de la terre. C’est un
terme qui sert à désigner les rencontres décennales entre dirigeants
mondiaux qui a pour but de définir les moyens de stimuler le DD au
niveau mondial. Cette conférence a aboutit:
- A la déclaration de Stockholm: « L’homme a un droit
fondamental à la liberté, à l’égalité et à des conditions de vie
satisfaisantes, dans un env dont la qualité lui permettra de vivre
dans la dignité et le bien être. Il a le devoir solennel de protéger et
d’améliorer l’env pour les générations présentes et futures »;
- A la mise en place du PNUE.

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II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT (Suite)
 Nairobi au Kenya en 1982
Les évènements de la guerre froide et le désintérêt du Président des Etats
Unis de l’époque Ronald Reagan ont fait de ce sommet un échec.
 Rio de Janeiro au Brésil 1992
Ce sommet a aboutit à la mise en place des conventions suivantes:
- CCNUCC
- Convention sur la Biodiversité
- Convention sur la lutte contre la Désertification
- Agenda 21: plan d’action pour le 21ème siècle élaboré lors de ce sommet
et l’objectif principale est la protection de l’environnement et la promotion
du DD.
 Johannesburg en Afrique du Sud 2002
Encore appelé sommet mondial sur le DD, la rencontre de Johannesburg
visait à inciter les Etats à réitérer leur engagement politique en faveur du DD.
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II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT (Suite)
Rio + 20 à Rio de Janeiro au Brésil en 2012
6ème sommet de la terre à Stockholm en Suede en 2022.
Ce sommet portait sur les points suivants:
- L’économie verte ( activité réalisée avec des procédés
moins polluants ou moins consommateurs d’énergie fossile
);
- Le cadre institutionnel du DD qui devrait conduire à
l’établissement des ODD qui est aujourd’hui une réalité
(OMD).
• 6ème sommet de la terre à Stockholm en Suède en 2022.
Lors de ce sommet il a été question de s’attaquer aux point
clés suivants:
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II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT (Suite)
Les changements climatiques;
La perte de la biodiversité;
La pollution.
Ces dangers ont été identifiés comme étant actuellement les
trois des plus grandes menaces pour l’humanité.

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II. HISTORIQUE ET DEFINITION DU DROIT
DE L’ENVIRONNEMENT (Suite et fin)

 2. Définition
Le droit de l’environnement constitue un ensemble de règles
juridiques visant la limitation des atteintes à l’environnement.
 3. Rôle du droit de l’environnement
Le droit dicte les comportements sociaux et dans le cadre
de la protection de l’environnement, il joue à la fois un
rôle préventif, dissuasif et curatif.
 Rôle préventif: existence des textes réglementaires en
matière d’environnement.
 Rôle dissuasif: crainte de la sanction.
 Rôle curatif: réparation des dégâts.
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III. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT
DE L’ENVIRONNEMENT
Les principes fondamentaux du droit de
l’environnement sont:
 Le principe de précaution;
 Le principe pollueur / payeur;
 Le principe de prévention;
 Le principe de responsabilité;
 Le principe de participation;
 Le principe de subsidiarité.
Parmi ces principes, certains ont une portée
anticipative et d’autres ont un but curatif
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III. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite)
1. Les principes ayant une portée anticipative sont:
Principe de précaution (soupçon d’un dommage, prise en
compte de la prudence)
Principe de prévention (prévenir l’apparition d’une
pollution)
Principe de participation (chaque citoyen doit avoir accès
aux informations environnementales)
Principe de subsidiarité (En absence d’une règle écrite, la
norme coutumière s’applique)
2. Les principes à but curatif sont:
Principe de responsabilité (responsabilité commune mais
différenciée)
Principe pollueur / payeur
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III. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite et fin)
Différence entre principe de précaution et principe de
prévention
Le principe de précaution diffère du principe de
prévention par la nature du risque.
Le risque soupçonné n’est pas encore avéré, il s’agit
encore d’une potentialité: on parle du principe de
précaution.
Le risque est scientifiquement établi et détectable: on
parle du principe de prévention.

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IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT
Des nombreuses techniques sont élaborées pour mettre en
œuvre les principes fondamentaux du droit de
l’environnement. Chaque Etat utilise ces techniques en
tenant compte des réalités nationales et locales ainsi que
des traditions et des normes culturelles, spécifique à
chaque population. On observe des techniques relevant
de la réglementation d’une part et d’autres assimilables
aux instruments économiques.
a. La réglementation
La réglementation concerne très souvent la normalisation,
les systèmes d’interdiction et d’autorisation et enfin les
études d’impact environnemental.
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IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE
DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite)
 La normalisation
La normalisation est régie au Cameroun par la loi N°96/12 du 05
Août 1996 et vise l’établissement des exigences.
Au niveau international, l’Organisation Internationale de
Normalisation (ISO) a élaboré plusieurs normes. ISO 14 000 qui
concerne la gestion de l’environnement.
 Le système d’interdiction et d’autorisation préalable
Si une activité, un produit ou un procédé présente les risques de
causer un dommage à l’environnement, des règles autres que des
normes peuvent être imposées pour prévenir ce dommage ou le
limiter. Les autorités peuvent interdire certaines activités et / ou
conditionner leur fonctionnement par une autorisation préalable.
Le but ici est de manière générale d’assurer la protection de
l’environnement.
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IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite)
 L’étude d’Impact Environnemental
Examen systématique en vue de déterminer si un projet a ou n’a pas
un effet défavorable sur l’environnement.
b. Les instruments économiques
Les instruments économiques sont destinés à changer l’avis des
citoyens vis à vis de l’environnement. Ces instruments peuvent
être incitatifs ou dissuasifs. Ils peuvent par exemple inclure dans
le prix d’un produit celui des dommages environnementaux au
même titre que le coût des matières premières ou de la
production.
A travers le monde, on recense des instruments économiques tels
que les taxes, les assurances, les prêts, les subventions, les
consignes. Tous ces instruments visent à promouvoir les produits
favorables à l’environnement.
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IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite)
Toute opération contribuant à enrayer l’érosion, à combattre
la désertification ou toute opération de reboisement, toute
opération contribuant à promouvoir l’utilisation rationnelle
des ressources renouvelables, bénéficie d’un appui du Fond
National de l’Environnement et du Développement Durable.
Les ressources de ce fond proviennent:
- Des amendes et transactions;
- Des sommes recouvrées dans le cadre de la remise en état
des sites;
- Des frais d’inspection;
- Des contributions de l’Etat;
- Des dons, legs et subventions.
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IV. LES MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU
DROIT DE L’ENVIRONNEMENT (Suite et fin)

Les ressources de ce fond sont destinées à:


- Appuyer les associations agrées et engagées dans la
protection de l’environnement;
- Soutenir les projets de développement durable;
- Contribuer à la remise en l’état des sites;
- Encourager les programmes de promotion des
technologies propres;
- Encourager les initiatives locales en matière de
protection de l’environnement et de développement
durable.
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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
A. Les institutions centrales de protection de l’environnement
1. Les ministères à compétences générales
 Le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature
et du Développement Durable
Ce Ministère a été crée par Décret No 2011/708 du 09 Décembre
2011 portant organisation du gouvernement. Il est chargé de
l’élaboration, de la coordination et de la mise en œuvre de la
politique du gouvernement en matière d’environnement. Il est
responsable de:
- La définition des mesures de gestion nationale des ressources
naturelles en liaison avec les ministères et les organismes
spécialisés;

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
(suite)
- La coordination et le suivi des interventions des organismes de
coopération internationale en matière d’environnement, en liaison avec
le Ministère des relations extérieures et les administrations concernées;
- L’information du public en vue de susciter sa participation à la gestion
de l’environnement, à sa protection et à sa restauration;
- L’élaboration des plans directeurs sectoriels de protection de
l’environnement en liaison avec les départements ministériels
concernés;
- La régulation des accords et des conventions internationaux relatifs à la
protection de l’environnement et de leur mise en œuvre.
- La tutelle de l’ONACC.

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
(suite)

 Le Ministère des Forêts et de la Faune


Il est chargé de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évaluation de la
politique de la Nation en matière de forêt et de faune. Il est responsable
de:
- L’aménagement et la gestion des aires protégées;
- La gestion et protection des forêts du domaine national;
- La mise au point et le contrôle de l’exécution des programmes de
régénération, de reboisement, d’inventaire et d’aménagement des
forêts;
- Le contrôle du respect de la réglementation dans le domaine de
l ’exploitation forestière par les différents intervenants;
- L’application des sanctions administratives en cas de nécessité;

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

- La liaison avec les organismes professionnels du secteur forestier;


- L’aménagement et la gestion des jardins botaniques;
- La mise en application des conventions internationales ratifiées par le
Cameroun en matière de forêt et de chasse;
- La tutelle de l’ANAFOR, de l’ENEF, de l’OIBT et de la COMIFAC.

2. Les ministères à compétences spécialisées


Plusieurs départements ministériels interviennent dans des secteurs
précis de la protection de l’environnement. Nous pouvons citer:
- MINADER
- MINDUH
- MINDCAF

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)
- MINEPIA
- MINEE
- MINMIDT
- MINEPAT
- MINTOUL
- MINTRANSPORT
- MINTP
3. Le comité interministériel de l’environnement
C’est un organe qui regroupe plusieurs ministères et contribue à
l’harmonisation et à la coordination de la politique
gouvernementale en matière de protection de l’environnement.

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)
Ce comité est placé auprès du MINEPDED. Il a pour rôle de:
- Veiller au respect et à la prise en compte des
considérations environnementales dans la conception et la
mise en œuvre des plans et programmes économiques,
énergétiques et fonciers;
- Approuver le rapport sur l’état de l’environnement;
- Ordonner et orienter l’actualisation du plan national de
gestion de l’environnement;
- Assister le gouvernement dans la prévention et la gestion
des situations d’urgence pouvant constituer une menace
grave pour l’environnement ou pouvant résulter de sa
dégradation.

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

4. La commission consultative nationale pour l’environnement


et le DD
Cette commission assiste le gouvernement dans l’élaboration de la
politique nationale relative à l’environnement et au DD. A ce titre elle
est chargée de:
- Analyser les divers rapports établis dans le cadre du suivi de
l’application des conventions internationales relatives à
l’environnement et au DD;
- Préparer les contributions du gouvernement destinées à la commission
du DD des Nations Unies.
Cette commission est présidée par le PM et constituée des représentants
des ministères, des ONG, de l’Assemblée Nationale, des églises et des
chambres constitutionnelles du commerce et de l’agriculture.

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)
B. Les institutions issues de la décentralisation
1. Les compétences des communes en matière d’environnement
Selon la loi No 2004/18 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux
communes, les compétences suivantes sont transférées par l’Etat aux
communes en matière d’environnement:
- Le nettoyage des rues, chemins et espaces publiques commerciaux;
- L’alimentation en eau potable;
- Le suivi et le contrôle de la gestion des déchets;
- Les opérations de reboisement;
- La lutte contre l’insalubrité, les pollutions et les nuisances;
- L’élaboration des plans communaux pour l’environnement;

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Droit de l’environnement
V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

- La création, l’entretien et la gestion des espaces verts;


- La gestion des ordures ménagères;
- L’élaboration des plans d’occupation du sol;
- La délivrance des certificats d’urbanisme.
2. Les compétences des communautés urbaines en matière
d’environnement
Les compétences suivantes sont transférées aux communautés urbaines en
matière de protection de l’environnement:
- La création, l’entretien et la gestion des espaces verts, parcs et jardins
communautaires;
- La gestion des lacs et rivières d’intérêt communautaire;
- Le suivi et le contrôle des déchets industriels.

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)
- Le nettoyage des voies et espaces publics communautaires;
- La collecte, le transport et le traitement des ordures ménagères;
- La création, l’entretien et la gestion des équipements communautaires
en matière d’assainissement et de canalisation des eaux usées et
pluviales;
- L’élaboration des plans d’actions communautaires pour
l’environnement.

3. Les compétences des régions en matière d’environnement


Les compétences suivantes sont transférées aux régions:
- La gestion, la protection et l’entretien des zones protégées et des sites
naturels relevant de la région;

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V. LES INSTITUTIONS NATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite et
fin)

- La gestion des eaux d’intérêt régional;


- La gestion des forêts et des zones protégées d’intérêt régional
suivant un plan approuvé par le représentant de l’Etat;
- La lutte contre les feux de brousse;
- L’élaboration des plans régionaux d’intervention d’urgence
et de prévention des risques;
- L’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans d’action
régionaux pour l’environnement;
- L’élaboration du schéma régional d’aménagement du
territoire;
- Le soutien à l’action des communes en matière d’urbanisme
et d’assainissement.
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VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Les activités des organisations internationales en matière de protection de
l’environnement consistent à:
- Echanger les informations entre les Etats;
- Promouvoir la recherche;
- Contrôler l’application des règles internationales.
A côté des organisations internationales à compétences générales, il existe
des institutions spécialisées dans la protection de l’environnement que l’on
trouve au niveau mondial et régional.
A. Les institutions mondiales de protection de l’environnement
PNUE: Programme des Nations Unies pour l’Environnement

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VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

La conférence de Stockholm tenue en 1972 avait abouti à la création du PNUE.


Cet organe est chargé de faire chaque année à l’Assemblée Générale de
l’ONU, un rapport sur l’état de l’environnement dans le monde.
CNUDD: Commission des Nations Unies pour le DD
Créée en 1992 par la résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU. Elle est
chargée de suivre les progrès de la mise en œuvre de l’Agenda 21 qui est un
plan d’action pour le XXI siècle adopté par 173 Chefs d’Etat lors du sommet
de la terre à Rio de Janeiro en juin 1992.
FEM: Fond pour l’Environnement Mondial
C’est une institution spécialement chargée de financer des projets devant aider
et faciliter l’application de la convention cadre pour le CC. Elle a été crée en
1990.
OMM: Organisation Météorologique Mondiale: Rôle important dans la
prévision des catastrophes naturelles telles que les tornades, les cyclones, les
sécheresses…
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VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

B. Les organisations régionales de protection de


l’environnement
COMIFAC: Commission des Forêts d’Afrique Centrale
Les écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale renferment une diversité
biologique très riche et un vaste bloc forestier (bassin du congo). Lors
d’un sommet ténu à Yaoundé en Mars 1999, les Chefs d’Etats d’Afrique
Centrale se sont engagés à œuvrer en faveur de la conservation et de la
gestion durable des écosystèmes forestiers que leurs Etats abritent. Les
missions de cette commission sont:
- Faciliter l’harmonisation des politiques nationales en matière de forêts
et accélérer la mise en place d’instruments d’aménagement.

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VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite)

- Assister les gouvernements dans la mise en place des mécanismes


durables de financement du développement du secteur forestier;
- Développer une fiscalité forestière et des mesures d’accompagnement
nécessaires pour soutenir les efforts de conservation, d’aménagement
durable et de recherche sur les écosystèmes forestiers;
- Accélérer le processus de création des aires protégées transfrontalières
entre les pays d’Afrique Centrale;
- Renforcer les actions visant à encourager la participation des
populations rurales à la planification et à la gestion durable des
écosystèmes forestiers;
- Veiller à une plus grande implication des opérateurs économiques dans
le processus de gestion durable et dd conservation des écosystèmes
forestiers.

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VI. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES DE
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (suite et
fin)
2. La commission du bassin du Lac Tchad
C’est en Mai 1969 que la commission du bassin du Lac Tchad est crée par
une convention signée à Forlamy entre le Cameroun, le Tchad, le Niger
et le Nigeria. Ces Etats avaient reconnu la nécessité de formuler des
principes pour une utilisation rationnelle des ressources du bassin à
des finalités multiples.
Le but de cette commission était de:
- Préparer les règles générales;
- Coordonner les activités de pêche et de navigation.
Cette commission avait beaucoup accentué son action sur l’utilisation des
ressources en eau à des fins industriels, agricoles et domestiques, en
minimisant les impératifs environnementaux pouvant garantir la survie de
ce Lac. Cette négligence a conduit à ce jour à l’assèchement du Lac et
certains défenseurs de la cause environnementale parlent d’une probable
disparition.
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VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE
La gestion des ressources forestières et fauniques au Cameroun est
régie par la loi No 94/01 du 20 Janvier 1994. Elles est intervenue
juste après le sommet de Rio de Janeiro en 1992. Cette loi présente
d’une part le régime des forêts et d’autre part le régime de la faune.
B. Le régime des forêts
Le domaine forestier national est constitué du domaine permanent et
du domaine non permanent.
Le domaine forestier permanent se compose des terres définitivement
affectées à la forêt ou à l’habitat de la faune. Le domaine forestier
non permanent quant à lui est composé des terres forestières
susceptibles d’être affectées à d’autres utilisations.

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VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
1. Les forêts permanentes
Les forêts permanentes encore appelées forêts classées sont assises sur le
domaine forestier permanent. Ce sont notamment les forêts domaniales et
les forêts communales.
a. Les forêts domaniales
Les forêts domaniales relèvent du domaine privé de l’Etat. Elles sont
classées par un acte réglementaire qui fixe leurs limites géographiques et
leurs objectifs ( la production, la récréation, la conservation …).
L’acte de reclassement d’une forêt domaniale ouvre droit à
l’établissement d’un titre foncier au nom de l’Etat. Une forêt domaniale
peut également faire l’objet d’une procédure de déclassement. Cette
procédure ne peut intervenir qu’après le classement d’une autre forêt de
même catégorie, de même superficie et de même zone écologique.

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VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
Sont considérées comme forêts domaniales, les espaces ci
– après:
- Les aires protégées pour la faune (parcs nationaux, les
réserves de faune, les jardins zoologiques, les
sanctuaires …);
- Les réserves forestières (les forêts de production
encore appelées UFA, les forêts de protection, les forêts
de récréation …).

24/03/2024 Droit de l'environnement 41


VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
b. Les forêts communales
Une forêt communale est celle qui fait l’objet d’un acte
de classement pour le compte d’une commune. L’acte de
classement fixe les limites et les objectifs de gestion de la
dite forêt ainsi que les conditions d’exercice des droits
d’usage des populations autochtones. Le classement
d’une forêt en faveur d’une commune ouvre droit à
l’établissement d’un titre foncier au nom de la commune
concernée. Cette forêt relève du domaine privé de la dite
commune.

24/03/2024 Droit de l'environnement 42


VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
2. Les forêts non permanentes
Les forêts non permanentes ou non classées sont celles assises
sur le domaine forestier non permanent. Sont considérées
comme forêts non permanentes, les forêts communautaires et
les forêts des particuliers.
a. Les forêts communautaires
Ce sont des forêts qui relèvent du domaine non permanent et
faisant l’objet d’une convention de gestion entre une
communauté villageoise et l’Etat. La gestion de ces forêts
relèvent de la communauté villageoise concernée avec
l’assistance technique de l’administration en charge des forêts.

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VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
b. Les forêts des particuliers
Ce sont des forêts qui sont plantées par des personnes
physiques ou morales et assises sur leurs domaines
acquis conformément à la législation foncière.
B. Le régime de la faune
Le régime de la faune concerne la protection de la faune
et de la biodiversité et le droit de chasse

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VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite )
1. La protection de la faune et de la biodiversité
Les espèces animales vivant sur le territoire national sont
réparties en trois classes de protection (Classes A, B et C). Les
espèces de classe A sont intégralement protégées et ne peuvent
en aucun cas être abattus. Toutes fois, leur capture ou leur
détention est subordonné à l’obtention d’une autorisation
délivrée par l’administration chargée de la faune.
Les espèces de classe B bénéficient d’une protection. Elles
peuvent être classées, capturées ou abattues après l’obtention
d’un permis de chasse. Les espèces de classe C sont
partiellement protégées, leur capture et leur abattage sont
réglementés.

24/03/2024 Droit de l'environnement par BARE. S 45


VII. LE REGIME FORESTIER ET FAUNIQUE ( Suite et
fin)
2. Le droit de chasse
Les activités suivantes sont considérées comme des actes de
chasse:
- La poursuite, la capture ou l’abattage d’un animal sauvage;
- La photographie des animaux sauvages à des fins
commerciales.
Tout acte de chasse hormis la chasse traditionnelle est
subordonnée à l’obtention d’un permis de chasse qui est un
document personnel et incessible. La délivrance de ce
document donne lieu à la perception des taxes. Cette
perception des taxes permet à celui qui le paie d’obtenir un
certificat d’origine.
24/03/2024 Droit de l'environnement par BARE. S 46
VIII. LE CONTENTIEUX ENVIRONNEMENTAL

Le contentieux environnemental englobe l’organisation


structurelle, les règles et procédures, la répartition des
compétences et les mécanismes de recours. Il a pour but la
prévention des risques et la réparation des dommages aux
personnes physiques et morales, ainsi qu’aux écosystèmes.
La procédure du contentieux environnemental a une phase
préliminaire et une phase du contentieux proprement dit

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Droit de l’environnement
VIII. LE CONTENTIEUX ENVIRONNEMENTAL (suite)
A. La phase préliminaire
1. La constatation des infractions
La constatation des infractions est reconnue aux officiers de police
judiciaire à compétence générale et spéciale. Les OPJ à compétence
spéciale sont les agents assermentés de certaines administrations
telles que MINEPDED, MINFOF, MINMIDT, MINEE …
Les agents verbalisateurs des diverses administrations intervenant
dans la protection de l’environnement doivent prêter serment
devant le tribunal de première instance. Ces derniers sont chargés
de la recherche, de la constatation et des poursuites en répression
des infractions environnementales.

24/03/2024 Droit de l’environnement 48


VIII. LE CONTENTIEUX
ENVIRONNEMENTAL (suite et fin)

2. Le Procès Verbal
Toute infraction doit faire l’objet d’un PV régulier. Ce
dernier doit comporter toutes les informations détaillées
sur la nature de l’infraction.
B. Le contentieux proprement dit
Ici on distingue 2 phases:
1. La phase administrative;
2. La phase judicaire.

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Droit de l’environnement
IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET
LES NUISANCES
La pollution est une contamination ou une modification de
l’environnement provoquée par tout acte susceptible de:
- Affecter défavorablement l’utilisation d’un milieu propice à
l’homme;
- Provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la
sécurité, le bien-être de l’homme, de la flore et de la faune,
l’atmosphère, le sol, le sous-sol.
• Les nuisances sont l’ensemble des facteurs technique ou
social qui compromettent l’environnement et rendent la vie
malsaine et pénible.

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES
NUISANCES (Suite)

La lutte contre les pollutions et les nuisances implique la


protection de l’atmosphère et des eaux, ainsi que la maitrise
des installations classées dangereuses, insalubres et
incommodes.
1. La protection de l’atmosphère
Il est interdit de porter atteinte à la qualité de l’air ou de
provoquer toute forme de modification de ses caractéristiques
susceptibles d’entraîner un effet nuisible pour la santé
publique ou les biens. La loi interdit également d’émettre
dans l’air toute substance polluante notamment les fumées,
les poussières, les gaz toxiques, corrosifs ou radioactifs.

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IX . LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)

2. La protection des eaux


Le régime des protection des eaux fait une distinction entre
les eaux continentales et les plaines d’inondation d’une part
et le Littoral et les eaux maritime d’autre part.
Pour ce qui est des eaux continentales et les plaines
d’inondation, la loi interdit les déversements, les rejets, les
dépôts et les écoulements de toute nature susceptibles de
provoquer la dégradation des eaux superficielles ou
souterraines en modifiant leurs caractéristiques physiques,
chimiques, biologiques ou bactériologiques.

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES
NUISANCES (Suite)

Concernant la protection du Littoral et des eaux maritimes,


la loi interdit le déversement, l’immersion et l’incinération
dans les eaux maritimes des substances susceptibles de:
- Porter atteinte à la santé de l’homme et aux ressources
biologiques maritimes;
- Nuire aux activités maritimes y compris la navigation,
l’agriculture et la pêche;
- Altérer la qualité des eaux maritimes du point de vue de
leur utilisation;
- Dégrader la valeur et le potentiel touristique de la mer et
du Littoral.
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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES
NUISANCES (Suite)
3. La gestion des déchets
Les déchets doivent être traités de manière écologiquement
rationnelle afin d’éliminer ou de réduire leurs effets nocifs
sur la santé humaine, les ressources naturelles, la faune et la
flore et sur la qualité de l’environnement en général. La loi
Camerounaise définit le déchet comme « Tout résidu d’un
processus de production, de transformation ou d’utilisation
ou encore toute substance et matériau produit, plus
généralement tout bien meuble ou immeuble abandonné ou
destiné à l’abandon ».

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)

Toute personne qui produit ou détient des déchets


doit en assurer elle-même l’élimination ou le
recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des
installations agréées par l’administration en charge
de l’environnement.
La loi interdit de manière formelle l’introduction, le
déversement, le stockage et le transit sur le territoire
national des déchets produits hors du Cameroun.

24/03/2024 Droit de l'environnement 55


IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES
NUISANCES (Suite)
4. Les établissements classés
Un établissement classé est toue structure qui présente des
causes de danger pour la sécurité, la salubrité ou la
commodité du voisinage.
Tout responsable d’un établissement classé est tenu de
procéder avant leur ouverture à une étude de danger qui est
une étude qui identifie les sources de danger et détermine les
mesures de précaution pour limiter l’exposition.
Un danger est la propriété ou la capacité intrinsèque d’une
substance, d’un équipement ou d’une méthode de travail
susceptible de causer un dommage.

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)

Un risque est la probabilité qu'une personne subisse un


préjudice ou des effets nocifs pour sa santé en cas
d’exposition à un danger.
En d’autre terme le danger est quelque chose qui peut
éventuellement causer un dommage tandis que le risque est la
probabilité qu’il y ait un dommage en fonction de l’exposition
à un danger.
Une étude de danger comporte les indications suivantes:
- L’identification et la description des dangers suivant leur
origine interne ou externe;
- Le risque pour l’environnement et le voisinage

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)

- La justification des techniques pour prévenir les


risques, en limiter ou en compenser les effets;
- La conception des installations;
- Les consignes d’exploitation;
- Les moyens de détection et d’intervention en cas de
sinistre (plan d’urgence).

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)

5. Les substances chimiques, nocives et dangereuses


Les substances chimiques, nocives et dangereuses qui
présentent un danger pour la santé humaine, le milieu naturel
et l’environnement en général en raison de leur toxicité ou de
leur concentration sont soumises au contrôle et à la
surveillance des administrations techniques compétentes en
relation avec l’administration en charge de l’environnement.
Les substances chimiques, nocives et dangereuses mises en
vente, en violation de la loi, doivent être saisies et détruites
par les agents assermentés au frais de l’auteur de l’infraction.

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES
(Suite)
6. Les nuisances sonores et olfactives
La loi interdit des émissions de bruits et d’odeurs susceptibles
de nuire à la santé de l’homme ou de constituer une gêne
excessive pour le voisinage ou de porter atteinte à
l’environnement.
Une odeur est définie comme toute émission dans l’air de gaz
provenant d’une source fixe ou mobile perçue par l’appareil
olfactif et ayant un caractère nocif, malsain ou incommode.
Le son est définit comme toute vibration acoustique ayant un
niveau d’intensité et de durée susceptible de nuire à la santé.

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IX. LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ET LES
NUISANCES (Suite et fin)
Le bruit: phénomène physique qui engendre une sensation
gênante ou désagréable.
On parle de bruit lorsqu’un ensemble de sons est perçu
comme gênant.
L’exposition prolongée au bruit ne doit pas dépassé 85
décibels sinon elle est considérée comme dangereuse pour la
santé.
Les personnes à l’origine des nuisances sonores et olfactives
doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour les
supprimer, les prévenir ou éliminer leur propagation.

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X. CONCLUSION

Pour conclure nous disons que la construction


d’un dispositif juridique crédible et efficient, mais
surtout la mise en œuvre de celui-ci nous
permettra d’atteindre les objectifs de
pérennisation de la vie sur terre.
Aujourd’hui notre environnement est fortement
menacé par des actions nuisibles de l’homme d’où
l’existence des règles juridiques. Tout ceci dans le
but de préserver notre environnement qui est un
bien commun.
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XI. THEMES D’EXPOSES
EXPOSES EN GROUPE
1. LA DEFORESTATION
2. LA DESERTIFICATION
3. LA GESTION DES DECHETS INDUSTRIELS
4. LA GESTION DES DECHETS DOMESTIQUES
5. ENVIRONNEMENT ET POLLUTIOND
6. ACCORDS INTERNATIONAUX ET DD
7. LA GESTION DE L’EAU EN ENTREPRISE
8. EFFICACITE ENERGETIQUE DANS UNE INDUSTRIE AGRO ALIMENTAIRE
9. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA FORET
10. PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET EXPLOITATION MINIERE

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