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TERMES DE RÉFÉRENCE DU 1ER NUMERO DES GRANDS ENJEUX DU

DROIT

THÈME : « Les collectivités territoriales et la


protection de l’environnement : quels moyens pour
quelles priorités ? »

Nature de l’activité Conférence-débat Grands Enjeux du Droit N°1.


Date et lieu Samedi, 25 Novembre 2023 à la Bibliothèque de la Faculté
de Droit de l’Université FHB de Cocody à 8H.
Participants Universitaires, Chercheurs, Étudiants, Collectivités
territoriales, Institutions, Société civile, Grand public.

I. PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

« Dans un monde de tempêtes, où les défis économiques, climatiques, démographiques,


géopolitiques se multiplient, partager des analyses et confronter les approches avec les
meilleurs esprits, c’est s’assurer de bâtir les solutions les plus pertinentes et les plus
performantes », dixit Patrick ACHI, ancien Premier Ministre de Côte d’Ivoire. Ces propos
achèvent de nous convaincre sur la nécessité de promouvoir les valeurs scientifiques et
intellectuelles.

C’est dans cette perspective que l’Observatoire Africain pour l’Accès au Droit
(OBSAFRICAD) a décidé d’initier une conférence-débat dénommée « Grands Enjeux du
Droit ». Il s’agit, en réalité, d’une tribune d’échange d’idées, d’information, de formation, de
rencontre, d’action sur des problématiques juridiques contemporaines et des mutations
majeures auxquelles se trouve confrontée notre société afin de mieux cerner leurs enjeux et/ou
leurs intérêts, décrypter leurs impacts sur la vie des citoyens et surtout envisager les réponses
appropriées qu’il convient de leur apporter ou dont aurait besoin la population.

« Grands Enjeux du Droit » contribuent aussi à la formation des jeunes chercheurs ou


praticiens, en leur mettant en relation avec les chercheurs ou praticiens confirmés, spécialistes
dans leurs domaines respectifs, en leur permettant de confronter leurs méthodologies, leurs
approches et en bénéficiant des expériences de ceux-ci.

II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ACTIVITÉ

S’il y a une problématique qui ne cesse de bouleverser l’ordre établi et les prévisions,
dérégler le climat, de mettre à mal l’économie mondiale et la sécurité alimentaire, d’accroître
la pauvreté, de biaiser les objectifs de développement durable… dans notre société actuelle,
c’est bel et bien la dégradation de l’environnement. Celle-ci met quiconque au pas de sorte que
la prédiction qui faisait de l’homme comme maître et possesseur de la nature est aujourd’hui en
train d’être sapée.

Ce faisant, la protection de l’environnement apparait comme le baromètre auquel tout


le monde semble s’accorder. Elle est devenue la préoccupation majeure de l’humanité toute
entière. Nous en avons pour preuve le principe 10 de la Déclaration de Rio de 1992 : « La
meilleure façon de traiter les questions de l’environnement, est d’assurer la participation de
tous les citoyens concernés, au niveau qui convient (…) ».

De ce fait, la communauté internationale n’est pas restée silencieuse à cet appel. Elle va
se manifester à travers des déclarations et conférences (charte mondiale de la nature de 1982,
conférence de Johannesburg 2022 sur le développement durable, l’accord de Paris de 2015,
conférences des parties, etc.).

Au niveau national, l’Etat notamment de Côte d’Ivoire est plus présent. Pour le respect
de l’environnement, il a adopté en 1994, un Plan d’Action National pour l’Environnement
(PANE) en accord avec l’Agenda 21. Il intervient également à travers l’élaboration de normes
qui consacrent le droit à l’environnement, au nombre desquelles la Constitution de 2016 et le
code de l’environnement de 1996.

La population, la société civile et les sociétés multinationales ne demeurent pas en reste.


Elles mutualisent leurs efforts pour une riposte mondiale contre les différentes menaces à
l’environnement par des actions de reboisement, de conservation de la biodiversité, des journées
éco-citoyennes, la mise en place des politiques RSE, …

Les collectivités territoriales, quant à elles, s’inscrivent dans ce projet commun. Il leur
est reconnu par le biais des élus locaux, un pouvoir de police (sécurité, ordre public, tranquillité
et la paix publique, salubrité). Il faut y ajouter des compétences d’aménagement du territoire au
niveau local notamment la collecte et le traitement des déchets, l’assainissement,
l’appréhension des risques naturels (inondation), etc. Outre, leurs pouvoirs de police et
d’aménagement du territoire, elles ont manifesté tout leur enthousiasme in fine pour la
préservation de l’environnement lors de la déclaration de Paris en 2015 en « réaffirmant leur
engagement à lutter contre le dérèglement climatique » et en « déclarant solennellement que le
changement climatique est un défi commun ». Il est donc du devoir pour les collectivités
territoriales de protéger l’environnement et la qualité de la vie, à leur niveau respectif (Cf. art.
40 de la Constitution ivoirienne de 2016).

Toutefois, il est bien de le reconnaître, le rôle des collectivités territoriales en matière


environnementale est encore nonchalant, là où l’hégémonie de l’État, comme dans maints
domaines, n’est plus à démontrer. Il n’est pas tellement abordé ou du moins s’il est évoqué,
c’est de manière imprécise, indirecte, opaque. Les collectivités territoriales agissent en filigrane
et doivent s’aligner sur la stratégie nationale de protection de l’environnement. Cette manière
d’agir en arrière-plan amenuise significativement la portée de leurs actions.

Il devient dès lors impérieux pour les collectivités territoriales de se saisir véritablement
de la question de la préservation de l’environnement au niveau local. Elles doivent suppléer
avec diligence à l’État, pour répondre aux situations d’urgence locales, pour évaluer et gérer les
risques, créer des modes de vie durables et des modes durables de consommation et de
production. Mais, pour quelles priorités et avec quels moyens ? Autrement dit, comment les
collectivités territoriales peuvent-elles participer à la protection de l’environnement ? Quels
instruments disposent-elles ? Sont-ils effectifs et efficaces ?

Sans doute, ces questionnements ne sont pas à occulter dans un monde, où l’homme est
constamment mis au défi en raison de la dégradation de l’environnement. C’est pour
approfondir le débat sur la participation essentielle des collectivités territoriales dans l’effort
commun de préservation de l’environnement, que l’Observatoire Africain pour l’Accès au Droit
(OBSAFRICAD) organise son 1er numéro des « Grands Enjeux du Droit » sur le thème
suivant : « Les collectivités territoriales et la protection de l’environnement : quels moyens
pour quelles priorités ?»

III. OBJECTIFS

1. Objectif principal
L’objectif principal de cette conférence-débat est de montrer le rôle essentiel que les
collectivités territoriales peuvent jouer dans la protection de l’environnement.

2. Objectifs spécifiques

Cet objectif principal se décline en plusieurs objectifs spécifiques.

De ce fait, cette conférence-débat permettra de :

✓ Faire connaître les raisons et les enjeux d’une protection de l’environnement au niveau
local ;
✓ Mettre en exergue les moyens mis à la disposition des collectivités territoriales pour
respecter l’environnement ;
✓ Analyser et critiquer les moyens mis à leur disposition afin d’en apprécier leur
effectivité, voire leur efficacité.

IV. RÉSULTATS ATTENDUS

Les résultats découlant des objectifs ci-dessus évoqués sont les suivants :

- Comprendre que les collectivités territoriales sont des actrices non-négligeables


de protection de l’environnement aux côtés de l’État ;
- Être mieux informé sur l’importance d’une implication des collectivités
territoriales dans le domaine de la protection de l’environnement ;
- Appréhender les instruments mis à la disposition des collectivités territoriales
ainsi que leur impact pour la sauvegarde de l’environnement.
- Eduquer, informer et sensibiliser le grand public à la préservation de
l’environnement.

V. DATE ET LIEU

Le 1er numéro de « Grands Enjeux du Droit » se déroulera le Samedi, 25 Novembre


2023 à la Bibliothèque de la Faculté de Droit de l’Université FHB de Cocody à 8H.

VI. MÉTHODOLOGIE

Cette conférence – débat se tiendra en plénière à travers :

❖ Des discours des officiels.


❖ Des propos introductifs du Président de l’OBSAFRICAD.
❖ Des communications autour du thème central : « Les collectivités territoriales
et la protection de l’environnement : quels moyens pour quelles priorités ?»
et seront facilitées par un modérateur.
➢ Sous-thème 1 : « L’agenda 21 local, entre développement durable et
développement local. », Madame Yasmina COULIBALY, Juriste et
Conseillère municipale chargée des affaires sociales et humanitaires.
➢ Sous-thème 2 : « La fiscalité locale verte : une simple taxation ou une
véritable incitation à la protection de l’environnement au plan local ? »,
Docteur Alex Mayeul LAGAUD, Enseignant-chercheur en Droit à
l’Université Félix Houphouët BOIGNY de Cocody.
➢ Sous-thème 3 : « Quel apport des collectivités territoriales dans le
contentieux environnemental ? », Docteur Hermann FOUA,
Enseignant-chercheur en Droit à l’Université Félix Houphouët BOIGNY
de Cocody.
❖ Des échanges entre participants et panélistes.
❖ D’une synthèse des travaux et restitution des recommandations des panélistes
par trois (03) des membres du comité scientifique qui seront désignés.
❖ Des propos conclusifs du Président de l’OBSAFRICAD.

VII. CIBLE

Cette conférence-débat est ouverte au grand public notamment les universitaires, les
chercheurs, les praticiens, les étudiants, les collectivités territoriales, les institutions, la société
civile (ONG, associations, think tanks, etc.).

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