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ESTABAT

SUPPORT DE COURS

ECOLOGIE URBAINE; ECOSYSTEME


URBAIN; ECO QUARTIER ;
EMPREINTE ECOLOGIQUE.

PRESENTE PAR : ATIAMON Komla Toussaint


Tél : Togocel. 90 14 82 89
Moov. 99 49 36 12

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INTRODUCTION GENERALE

La ville est un groupement de population et de constructions dont la vie


s’articule autour d’une organisation économique et socioculturelle.
La ville n’est plus un objet au contour net sur lequel il est possible d’agir
rationnellement. Elle est aujourd’hui perçue de plus en plus comme un
système ouvert, ou plus exactement, un écosystème, c’est-à-dire une entité
pluridimensionnelle en relation constante avec son milieu dans une
dynamique de déséquilibre et d’échange. Cette vision de la ville
comme« écosystème urbain » nous permet d’en assumer la complexité et
d’éviter le piège de la simplification pour faciliter l’action. Il ne s’agit plus de
planifier et de construire la ville, mais d’en comprendre les dynamiques pour
agir dans le système.
Dès lors, tous les éléments qui composent la ville et son contexte sont
regardés selon leurs dynamiques internes et leurs interactions mutuelles, et
ce, à travers un réseau complexe de connexions à diverses échelles. Tout
projet mis en place dans un tel système doit à son tour s’assurer d’établir
des liens avec son milieu pour enrichir l’écosystème où il s’implante et,
finalement, participer au développement soutenable de la ville à long terme.
Pour les professionnels de l’aménagement, si le paradigme (modèle, règle)
de la ville change, la problématique reste la même, celle de construire la
ville.

Les villes sont des inventions humaines qui naissent, grandissent et


meurent par l’action humaine.
Aujourd’hui, on ne vit plus à l’échelle du quartier ni même de la ville, mais
d’une vaste conurbation polycentrique et discontinue » explique François
Ascher, lauréat du Grand Prix de l’urbanisme 2009 [Ascher, 2009].

Et parmi ces tissus urbains plus ou moins lâches, la nature est distribuée
inégalement : faiblement présente en centre-ville, elle est plus abondante
dans les communes périurbaines.

QUELQUES TERMES ET LEURS EXPLICATIONS


1 Définition de l'écologie

Etymologie : du grec "Oikos", maison et "logos", science, connaissance.

L'écologie est la science qui étudie les milieux et les conditions d'existence
des êtres vivants et les rapports qui s'établissent entre eux et leur
environnement, ou plus généralement avec la nature. L'écologie a été définie
par le biologiste allemand Ernst Haeckel en 1866 comme "la science des
relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un
sens large, la science des conditions d'existence".

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Il s'agit de comprendre les mécanismes qui permettent aux différentes
espèces d'organismes de survivre et de coexister en se partageant ou en se
disputant les ressources disponibles (espace, temps, énergie, matière).Bien
entendu, l'espèce humaine est concernée, à travers ses différents peuples,
qui sont en concurrence les uns avec les autres mais qui, en même temps,
échangent des ressources, en particulier de l'information, puisque le langage
articulé est le propre de l'Homme.
L’écologie urbaine étudie l'ensemble des problématiques environnementales
concernant le milieu urbain ou périurbain.

Elle vise à articuler ces enjeux en les insérant dans les politiques
territoriales pour limiter ou réparer les impacts environnementaux et
améliorer le cadre de vie et la qualité de vie des habitants.

2 Définition d'écosystème

Etymologie : Terme forgé par le botaniste anglais George Tansley en 1935,


du grec Oikos, maison et systema, réunion en un corps de plusieurs choses
ou parties, ensemble.

Un écosystème est un ensemble dynamique constitué d'un milieu naturel


ou biotope (eau, sol, climat, lumière…), caractérisé par des conditions
écologiques particulières et des êtres vivants ou biocénose (animaux,
plantes, microorganismes) qui l'occupent.

Il existe entre les différents éléments d'un écosystème des relations sous
forme d'échanges de matière et d'énergie. Le biotope et la biocénose
forment alors un système indissociable en équilibre instable, mais qui
est capable d'évoluer et de s'adapter au contexte écologique. Une
modification rapide d’un ou plusieurs paramètres d'un écosystème
conduit à une rupture dans l’équilibre écologique.

Un écosystème est constitué par l'association de deux composantes en


constante interaction l'une avec l'autre : un environnement physico-
chimique, spécifique dénommé biotope (forêt, lacs, etc...) habité par des
populations caractéristiques de ce dernier, la biocénose. La terre, l'air et
l'eau s'y trouvent reliés et harmonisés entre eux, à travers d'innombrables
processus biologiques et physico-chimiques en rapport avec les
évènements météorologiques.

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Exemples d'écosystèmes : une mer, un étang, une forêt, une montagne…

L'ensemble des écosystèmes de la Terre forme la biosphère.

Schéma général simplifié d'un écosystème

Ecosystème urbain: On peut le définir comme un ensemble formé par une


communauté d'êtres vivants (biocénose) en constante interaction avec un
biotope urbain (ex: un espace en ville, une friche, etc...).

La concentration de l'homme dans les villes et l'extension de l'urbanisation


génèrent un nouvel écosystème qui se surimpose et interfère avec
l'écosystème naturel : l'écosystème urbain. Un écosystème est exposé à des
changements constants qui peuvent compromettre sa cohérence. Il est donc
toujours en équilibre instable, c'est à dire en situation de crise dynamique.
C'est le cas de l'écosystème urbain qui a besoin d'une aire de plus en plus
large pour satisfaire ses besoins et compenser ses impacts, et est caractérisé
par une empreinte écologique croissante. Un des objectifs du
développement durable est de circonscrire voire réduire cette empreinte
écologique par responsabilité vis-à-vis des régions périphériques concernées.

L’écosystème urbain est un système ouvert qui entretient des relations


particulières avec les autres écosystèmes desquels il dépend et avec lesquels
s’exerce une influence réciproque. Sa recherche de ressources et son impact
dépassent les limites des systèmes environnants et peuvent atteindre des
lieux très éloignés, perturbant ainsi les systèmes en interdépendance.

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Du point de vue spatial, son expansion signifie de grandes mutations dans
les écosystèmes proches et des changements profonds quant à l’occupation
et l’utilisation du sol. Ces changements peuvent être irréversibles.

La ville et l’écosystème régional : les entrées et les sorties de l’écosystème régional

3 Définition du développement durable

Le développement durable s’entend donc d’un développement qui répond


aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations
futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une
vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des
dimensions environnementale, sociale et économique des activités de
développement.

3 1 Objectifs et les trois piliers du développement durable

Le développement durable cherche à prendre en compte simultanément


l'efficacité économique, l'équité sociale et la qualité environnementale.

- L’Efficacité économique : il s’agit d’assurer une gestion saine et


durable, sans préjudice pour l’environnement et le social ;

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- L’Equité sociale : il s’agit de satisfaire les besoins essentiels de
l’humanité en logement, alimentation, santé et éducation, en réduisant
les inégalités entre les individus, dans le respect de leurs cultures ;

- La Qualité environnementale : il s’agit de préserver les ressources


naturelles à long terme, en maintenant les grands équilibres
écologiques et en limitant des impacts environnementaux.

Schéma commun du développement durable

3 2 Les quatre principes fondamentaux du développement durable

- La solidarité entre les pays, entre les peuples, entre les


générations, et entre les membres d’une société : partager les ressources
de la Terre avec nos voisins en laissant à nos enfants. Par exemple :
économiser les matières premières pour que le plus grand nombre en
profite.

- La précaution dans les décisions afin de ne pas causer de


catastrophes quand on sait qu’il existe des risques pour la santé ou
l’environnement. Par exemple : limiter les émissions de CO 2 pour freiner
le changement climatique.

- La participation de chacun, quel que soit sa profession ou son


statut social, afin d’assurer la réussite de projets durables. Par exemple :
mettre en place des conseils d’enfants et de jeunes.

- La responsabilité de chacun, citoyen, industriel ou agriculteur.


Pour que celui qui abîme, dégrade et pollue, répare. Par exemple : faire
payer une taxe aux industries qui polluent beaucoup.

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4 Définition de l'environnement

Etymologie : du préfixe grec en, dans et du latin virare, virer, tourner, venant
du grecgyros, cercle, tour.

La définition simplifiée du mot environnement correspond au cadre de vie,


qu'il soit d'origine naturelle ou construit par l'homme. Il fournit de
nombreuses ressources dont l'homme a besoin pour son existence et son
bien-être, tout en étant simultanément une source de nuisance et
d'inquiétude pour ce qui touche de près ou de loin à sa santé et à ses biens.
Ceci concerne les pollutions d'origine diverses jusqu'aux problèmes
climatiques.

Autre définition de l’environnement de l'homme, annoncée dans la


conférence de Stockholm sur l'environnement humain en 1972 est «
l'ensemble des rapports parfois de nature conflictuelle qu'il entretient avec le
milieu dans lequel il vit et qui nécessite des arbitrages au niveau de la
société ».

L'environnement est encore l'ensemble des éléments qui constituent le


voisinage d'un être vivant ou d'un groupe d'origine humaine, animale ou
végétale et qui sont susceptibles d'interagir avec lui directement ou
indirectement. C'est ce qui entoure, ce qui est aux environs.

L’environnement urbain est ce qui est autour des habitants des villes : le
sol, l’air, l’eau, les espaces verts, mais aussi les bâtiments et surtout les
autres citadins et les idées et informations qui y circulent.

De nos jours l’expression « environnement » est utilisée spécifiquement pour


désigner le cadre de vie de l’Homme. Elle fait également référence à ses
interactions souvent négatives avec le milieu naturel et à l’impact tout aussi
négatif de la plupart des activités humaines sur la biodiversité.

Dans les pays industrialisés par exemple, l’utilisation massive des


hydrocarbures et d’autres produits chimiques dans les usines, l’agriculture
et dans la vie de tous les jours se traduit par la pollution de l’air, de l’eau et
des écosystèmes en général.
En Afrique et dans les pays en développement, la problématique de
l’environnement se pose surtout en termes de déséquilibre entre les
ressources naturelles d’une part et les besoins sans cesse croissants des
populations d’autre part. A la recherche d’une amélioration de leurs
conditions de vie, ces populations, dont le nombre augmente à rythme très
rapide, exercent une pression accrue sur les ressources de leur
environnement. Cette pression se traduit par la rapide diminution des
ressources naturelles, une perte importante de la diversité biologique et une
perturbation du fonctionnement global des écosystèmes naturels.

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Selon une étude de la FAO couvrant la période de 1982 à 1990, 4,80 millions
d’hectares de forêts tropicales ont été défrichées en Afrique. En Côte d’Ivoire,
en trente ans, la pression anthropique a contribué à réduire de près d’un
tiers la superficie de la forêt. Cette pression est également responsable de la
disparition de plusieurs espèces de plantes et d’animaux.
Dans les pays industrialisés l’émergence de la notion d’environnement peut
donc être considérée comme une prise de conscience de l’Homme face aux
conséquences négatives de la révolution industrielle. Dans les pays pauvres,
elle est liée à l’explosion démographique. Le couple population -
environnement se trouve ainsi au cœur d’une polémique dont les
implications sociales, économiques et politiques dépassent largement
l’échelle restreinte des considérations nationales.

4 1 Les causes de la dégradation de l’environnement

41 1 Contraintes au niveau du milieu naturel

Au niveau du milieu naturel, on constate une baisse continue de la qualité


de l’environnement. Ainsi les problèmes constatés sont constitués
principalement par :

 Le problème de pollution des eaux qui est dû en grande partie à


l’absence de contrôle sur les rejets polluants des installations
industrielles, mais aussi à l’urbanisation rapide entraînant
l’apparition des bidonvilles ;

 La diminution progressive du couvert végétal. La déforestation est


surtout causée par les défrichements (résultant principalement de
la pratique des cultures sur brûlis), les feux de brousse allumés par
les éleveurs pour maintenir les zones de pâturage ou par d’autres
personnes à diverses fins, ainsi que par l’exploitation forestière
illicite en vue de satisfaire les besoins croissants en bois
combustibles ou de fournir du bois d’œuvre et de construction ;

 La dégradation des sols, aggravées par les pratiques culturales et


d’autres activités destructives et polluantes. Ainsi le phénomène
d’érosion est directement lié à la destruction généralisée de la
couverture végétale ;

 Les nombreuses menaces de dégradation ou d’extinction de la


faune et de la flore par les mêmes méfaits de la déforestation
accélérée par l’Homme, ce qui a probablement entraîné la
disparition de nombreuses espèces, souvent géantes, comme
l’hippopotame et autres dans certains milieux ou par la chasse aux
animaux sauvages dont la chair est appréciée par la population,
ainsi que par l’existence de trafics d’espèces protégées (tortues).

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 Les cataclysmes naturels, essentiellement les cyclones, dont les
dégâts qu’ils occasionnent se trouvent amplifiés par les actions
néfastes de l’Homme sur la nature.

4 1 2 Les activités humaines

Les dommages environnementaux peuvent également être provoqués par les


activités humaines. Parmi les secteurs ayant des liens avec l’environnement,
on peut citer :

 L’agriculture : Ce secteur est en grande partie responsable de la


dégradation des sols (pollution chimique par les engrais, irrigation,
culture sur brûlis)
 La pêche : Elle contribue grandement à la diminution des stocks
piscicoles par la surexploitation de ces stocks et l’utilisation de
matériels de pêche destructeurs (pêche non sélective) ;
 L’industrie : Les activités industrielles sont les principales sources
de pollution sur le milieu : rejets de gaz polluants dans
l’atmosphère, déchets solides, eaux usées des usines ;
 L’énergie : Le secteur énergétique conditionne certains aspects des
problèmes environnementaux. En effet, la consommation d’énergie
domestique est caractérisée par la domination des combustibles
ligneux qui conduit à la déforestation continue ;
 Le transport : Les réseaux de transport ont des impacts non
négligeables sur l’environnement : accidents, bruits, émission de
gaz polluants. En outre, la vétusté d’un grand nombre de véhicules
roulants ne fait qu’amplifier les problèmes cités ci-dessus.

42 Les problèmes socio-économiques

Enfin, les pressions sur l’environnement sont aussi, en grande partie, le fait
de la population en général, en raison de divers problèmes socio-
économiques :

 Un accroissement de la population plus rapide que la croissance


économique, ce qui provoque une certaine tendance à la
surexploitation des ressources naturelles ;

 Une mauvaise répartition spatiale de la population crée un


tassement d’individus dans des zones urbaines ayant ainsi des
densités énormes ; ce qui amène un certain nombre de problèmes
environnementaux, comme l’insalubrité, la dégradation de la
qualité des eaux et des sols, les différents types de pollution, le
manque d’hygiène et d’assainissement ;

 Le faible niveau de vie de la majeure partie de la population


favorise aussi la surexploitation et la dégradation qualitative et
quantitative des ressources naturelles.

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En définitive, les faits démontrent que la dégradation de l’environnement
biophysique et humain est imputable à l’activité humaine.

Entre autres dégradations, nous pouvons citer :

 Le réchauffement climatique lié à l’effet de serre


 La destruction de la couche d’ozone
 La déforestation
 La régression accélérée de la biodiversité
 La gestion des déchets
 Le problème des ressources en eau
 La dégradation des sols
 La pollution atmosphérique
 Les sécheresses
 La sur pêche
 Les catastrophes industrielles
 Les accidents nucléaires.

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LES GRANDS THEMES DE L’ECOLOGIE URBAINE

Communément, l’écologie urbaine traite plusieurs thématiques entre


autres :

 Air, pollution de l’air


 Eau
 Sol
 La plantation urbaine
 Jardins, Espaces verts
 Mur végétalisé, toiture végétalisée
 Ressources renouvelables
 Friches
 Transport et mobilité durable
 Consommation d’énergie
 Paysages urbains, micro paysages et biodiversité
 Déchets
 Bruit et nuisances sonores
 Pollution lumineuse
 Emission de gaz à effet de serre
 Gestion foncière
 Bulle de chaleur urbaine, micro climat
 Adaptation au changement climatique
 Documents d’urbanisme
 Empreinte écologique

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Mur végétalisé Toiture végétalisée

1 Réchauffement, dérèglement, changement climatique

Le réchauffement climatique est le constat d’une augmentation de la


température terrestre moyenne sur de longues périodes. On parle aussi de
changement climatique ou de dérèglements climatiques car on note des
changements importants dans les phénomènes climatiques : plus de
canicules, ou inversement plus de précipitations, fréquence des tempêtes ou
des ouragans plus élevée, etc. Il s’agit d’étudier et d’anticiper les variations
de température pour l’ensemble du globe et sur des temps longs (étude du
climat à grande échelle) et non la variabilité des températures à l’échelle de
quelques jours ou sur une saison (prévisions météorologiques).

1 1 Causes du réchauffement climatique : origine naturelle ou


origine humaine (anthropique) ?

 Effet de serre, un phénomène naturel

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Un tiers des rayons du soleil que reçoit la terre est renvoyé par elle dans
l’atmosphère sous forme de rayonnement infrarouge; les deux tiers restants
étant absorbés par les océans et les sols. Des gaz naturellement présents
dans l’atmosphère, comme l’ozone (O3), la vapeur d’eau (H20), le protoxyde
d’azote(NO2), le méthane (CH4) ou le dioxyde de carbone (CO2), empêchent
une partie de ce rayonnement de s’échapper dans l’espace et le renvoient
vers la terre, ce qui la réchauffe. C’est l’effet de serre. Ce phénomène
naturel nécessaire joue un rôle de régulateur du climat et permet à la terre
d’avoir une température moyenne habitable (15°C au lieu de -18°C).

 Augmentation des gaz à effet de serre due aux activités humaines

L’homme a modifié cet équilibre en envoyant de grandes quantités de gaz à


effet de serre dans l’atmosphère depuis les premières révolutions
industrielles jusqu’à nos jours (effet de serre additionnel). Principalement du
CO2 (77% des émissions) avec l’utilisation massive des énergies fossiles
(pétrole, charbon, gaz) mais aussi du méthane avec l’agriculture intensive et
les décharges. En cause également la déforestation, les forêts ayant un rôle
de captage du CO2 (puits de carbone). Depuis 1850, le CO 2 a augmenté de
40%. Sa présence dans l’atmosphère peut durer plusieurs centaines
d’années. L’augmentation du dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) dans
l’atmosphère est la principale cause du réchauffement climatique.

 Augmentation de la température moyenne

La température moyenne à la surface de la planète est en constante


augmentation. Au rythme des émissions de CO 2 actuelles, les scientifiques
s’attendent à une augmentation entre 1,5° et 5,3°C de la température
moyenne d’ici à 2100, si aucune mesure n’est prise, ce qui aurait des
conséquences néfastes pour l’humanité et la biosphère. Ce qui suppose de
réduire drastiquement les émissions de CO 2, en limitant notamment
l’utilisation des énergies fossiles.

1 2 Conséquences du réchauffement climatique

A l’échelle de la planète, une hausse de la température moyenne de 0,8°C a


des conséquences considérables à l’échelle locale, à la fois sur les équilibres
écologiques et sur nos sociétés.

 Dérèglements météorologiques

Depuis des décennies jusqu’à présent, météorologues et climatologues du


monde entier observent les effets du réchauffement sur les phénomènes
météorologiques : plus de précipitations ou plus de sécheresse, des épisodes
caniculaires en hausse, augmentation et aggravation des phénomènes
climatiques extrêmes : cyclones, tempêtes, ouragans…

 Océans

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Le réchauffement climatique entraîne une élévation du niveau des océans.
En un siècle, l’augmentation atteint les 18 cm (dont 6 cm les 20 dernières
années). Le pire scénario envisage une élévation jusqu’à 1 m d’ici à 2100. En
cause, la fonte des glaces dans l’antarctique et le recul des glaciers.

Très préoccupant également : l’acidification des océans. La grande quantité


de CO2 captée par les océans rend ces derniers plus acides avec de graves
interrogations sur la capacité d’adaptation des coquillages et autres.

 Biodiversité

L’augmentation des températures, les bouleversements des climats, des


saisons, perturbent les écosystèmes, modifient les conditions et les cycles de
reproduction des plantes. La raréfaction des ressources et les changements
climatiques modifient les habitudes de vie et les cycles migratoires des
animaux. On assiste déjà à la disparition de très nombreuses espèces,
notamment des espèces endémiques ou, inversement, à l’intrusion d’espèces
invasives qui menacent les cultures et les autres animaux. Le réchauffement
climatique impacte donc la biodiversité. C’est l’équilibre des écosystèmes
naturels qui s’en trouve modifié et menacé.

 Conséquences pour l’homme

L’homme n’est pas épargné par ces bouleversements. Le changement


climatique a des conséquences sur l’économie mondiale. Il bouscule déjà les
équilibres sociaux, sanitaires et géopolitiques dans de nombreuses régions
du monde. La raréfaction des ressources alimentaires fait naître de
nouveaux conflits. L’élévation du niveau de la mer et les inondations
provoquent la migration des populations. Les petits états insulaires sont en
première ligne. On estime à 250 millions le nombre possible de réfugiés
climatiques en 2050.

1 3 Quelles solutions face au changement climatique ?

Deux stratégies complémentaires sont déjà à l’œuvre à l’échelle


internationale et à l’échelle locale : atténuer le réchauffement climatique en
limitant les émissions et adapter les territoires aux effets du
changement climatique.

 Stratégie d’atténuation

Parmi les principaux secteurs émetteurs de GES, on trouve l’énergie (35%),


les transports (14%), l’agriculture (14%), le bâtiment (6%). Dans ces
secteurs, la révolution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est
déjà en marche : développement des transports en commun, covoiturage
(transport en commun), véhicules électriques, rénovation du bâti, bâtiment
basse consommation (BBC), réduction ou optimisation des déchets.

 Stratégie d’adaptation

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Mais le changement climatique est déjà là et produit des effets réels partout
dans le monde. Il est donc nécessaire de s’adapter. Cela passe par la
protection des biens et des personnes (plan canicule, plan inondation, …),
l’entretien et la préservation du patrimoine naturel (forêts, dunes, digues…)
ou l’aménagement de l’espace urbain (ordonnancement urbain et bâti ;
fontaines et points de rafraîchissement, espaces verts et végétalisation…).

2 Couche d’ozone
Dans l’atmosphère, la couche d’ozone se situe à une altitude comprise entre
8 et 55 Km. Sa concentration est la plus élevée à 20 Km d’altitude. L’ozone
(O3) protège la terre et les êtres qui y vivent des radiations ultraviolettes.
L’altération de cette couche d’ozone se traduirait par l’augmentation des cas
de cancers de la peau, la diminution des défenses immunitaires des
mammifères et des humains, une moindre efficacité de la photosynthèse et,
une baisse importante des rendements agricoles.

La destruction de l’ozone s’accélère à cause du rejet dans l’atmosphère de


différentes substances chimiques produites par les usines, les
chlorofluorocarbones (CFC) ou fréons, les incendies de forêts et les feux de
brousse.

Les chlorofluorocarbone (CFC) ou fréons sont utilisés dans la réfrigération, la


climatisation. L’impact de ce gaz sur le réchauffement du climat est 10 000
fois plus grand que celui du gaz carbonique.

3 Pluies acides

Les pluies acides affectent de grandes superficies en Europe, en Amérique


du Nord et du Centre, en Asie et même au Sahel.
Elles proviennent de la pollution de l’atmosphère par la combustion des
produits fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon..).

En 1980 par exemple, on estime que 100 millions de tonnes de souffre ont
été rejetés dans l’atmosphère par la combustion des fuels et charbons. Ces
polluants se transforment en acides uriques et sulfuriques et se retrouvent
dans les précipitations. Elles causent de graves dégâts aux forêts et
détruisent une grande partie de la vie animale dans les mers, les cours d’eau
et les lacs.

4 Marée noire : définition

L'expression "marée noire", a été inventée à l'occasion du naufrage du Torrey


Canyon (1967) par un journaliste. Il s'agit d'une catastrophe industrielle et
écologique se traduisant par l'écoulement en zone côtière d'une nappe
d'hydrocarbures. Cette nappe, qui résulte du déversement volontaire ou
accidentel d'une quantité importante de pétrole brut ou de produits
pétroliers lourds à la mer, est ensuite ramenée vers la côte par l'effet des
marées, des vents ou de courants.

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Mais le terme "marées noires" est désormais rentré dans le rang de
catastrophe habituelle, il n'est plus exceptionnel de voir des pétroliers se
fendre en deux ou s'échouer, déverser leur cargaison gluante dans tous les
océans du monde. Le bilan se retrouve partout, bien visible : toute la surface
océane est marquée par la trace des nappes toxiques d'hydrocarbure.
Qu'il aille dans nos voitures, qu'il serve à produire de l'énergie électrique, des
vêtements ou des plastiques, ou tout autre dérivé, le pétrole est un élément
nécessaire à notre prospérité économique. Il est brûlé pour finir dans
l'atmosphère et contribue au changement climatique.

5 Pollution lumineuse ou photo pollution


On parle de pollution lumineuse ou de photo pollution lorsque les éclairages
artificiels sont si nombreux et omniprésents qu'ils nuisent à l'obscurité
normale de la nuit.

Ainsi, à la tombée de la nuit, d'innombrables sources de lumières artificielles


(éclairage urbain, enseignes publicitaires, vitrines de magasins, bureaux
allumés en permanence...) prennent le relais du soleil dans les centres
urbains.

La pollution lumineuse est une forme de pollution assez peu évoquée car à
priori peu néfaste pour la santé lorsqu'on la compare aux pollutions plus
classiques : déchets urbains, eaux souillées
Conséquences de la pollution lumineuse
 Effets sur la santé humaine
Les conséquences les plus évidentes vont de la simple gène (qui peut tout de
même perturber le sommeil dans le cas d'une source lumineuse clignotante
dirigée vers une chambre), aux dépenses inutiles d'énergie.
 Troubles du sommeil
De nombreuses études mettent en évidence des conséquences immédiates
pour notre sommeil. En effet, sous l'effet de la lumière artificielle, l'épiphyse
(petite glande située dans le cerveau) diminue nettement la production de
mélatonine, une hormone qui contribue principalement à la sensation de
fatigue et à la baisse de la vigilance vespérale (crépusculaire, du soir), prélude
au sommeil.

Ainsi, l'effet le plus évident de la lumière nocturne est de troubler le sommeil


car elle diminue le taux de mélatonine. C'est pourquoi, il est essentiel de ne
pas introduire de lumière dans les chambres pour bien s'endormir !
 Obésité
Selon une étude anglaise de fin août 2012, la lumière artificielle que l'on
s'impose en soirée troublerait notre rythme circadien (les battements du
cœur, la pression sanguine… Le système circadien contrôle de nombreux
aspects de la physiologie et du comportement tant chez l’animal que chez

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l’Homme), un facteur sous-estimé qui contribuerait à la prise de poids, bien
plus que l'on ne le pensait.

 Lumière artificielle et cancer


Selon des chercheurs de l'Université de Toronto (Canada), notre exposition
quotidienne à la lumière électrique a considérablement augmenté pour
atteindre jusqu'à 7 heures par jour en moyenne. Or, cette exposition
prolongée non naturelle constituerait une "pollution par la lumière
artificielle" qui seraient un des plus importants facteurs à l'origine de
l'augmentation actuelle des cancers.

"Les données les plus récentes suggèrent que la mélatonine pourrait être
efficace dans l'inhibition du développement et la progression de certains
cancers comme ceux de la prostate et du sein.
La mélatonine est un antioxydant dont les bienfaits seraient multiples :
antivieillissement, freine le développement des tumeurs, stabilise la tension.
 Effets de la pollution lumineuse sur la faune
a) Insectes
Le "sur éclairage" est la cause première de la disparition d'espèces d'insectes,
ce qui perturbe significativement la chaîne alimentaire naturelle, puisqu'ils
représentent l'alimentation de base d'un grand nombre d'animaux. Ainsi, les
populations d'insectes nocturnes et pollinisateurs sont décimées (seconde
cause de mortalité après les pesticides).
b) Oiseaux
Les oiseaux migrateurs sont gênés et désorientés : près d'un million d'entre
eux en meurent chaque année selon Marc Théry, chercheur au laboratoire
d'écologie générale. En effet, les oiseaux migrateurs s'orientent notamment
grâce aux étoiles, masquées par les lumières nocturnes.
Certains oiseaux des villes, comme le merle noir et la mésange bleue voient
leur comportement et leur reproduction modifiés.
Enfin, lorsque les oiseaux croisent sur leur route de grandes structures de
verre et d'acier éclairés présentes dans toutes les grandes villes, ils les
confondent avec des surfaces en eau et s'y écrasent. C'est pourquoi, à New-
York, certains gratte-ciels diminuent leur éclairage la nuit.

c) Autres espèces
De nombreuses autres espèces sont victimes de la pollution lumineuse :
chauve-souris (horloge interne déréglée) ; tandis que d'autres en profitent
comme les pigeons et les moineaux (passereaux).

d) Effets de la pollution lumineuse sur la végétation

La végétation éclairée en permanence dégénère de façon précoce. Toutefois,


les lumières de l'éclairage public urbain normal ne semblent pas influencer
le développement ou la mortalité des végétaux.
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Enfin, l'éclairage public participe à l'accentuation de l'îlot de chaleur urbain
de manière significative. Ainsi, par rapport à une route non éclairée, une
chaussée éclairée présente une température extérieure d'environ 1°C
supérieure.

ILOT DE CHALEUR URBAIN : CONSEQUENCES SUR LES BATIMENTS

a) Définition de l’îlot de chaleur urbain

Le terme d’Îlots de Chaleur Urbains (ICU) désigne une zone urbaine où la


température de l’air et des surfaces est supérieure à celle des milieux
ruraux.

Les ICU sont principalement observés la nuit où le refroidissement nocturne


est moindre en ville que dans les zones rurales plus végétalisées. C’est un
phénomène local qui peut varier d’une rue à l’autre avec une durée limitée
dans le temps.

Avec une conservation de la chaleur la nuit, la zone soumise à ICU reste


donc également plus chaude la journée qui suit et nuit à son confort.

b) Causes de l’ICU (îlot de chaleur urbain)

Une des principales causes de l’ICU est l’urbanisation (conception urbaine et


matériaux des bâtiments). En effet, la chaleur urbaine provient du bâti et du
sol qui restituent la chaleur emmagasinée dans la journée. L’énergie solaire
absorbée ou restituée varie selon l’albédo et l’inertie (relâche) thermique du
bâti.

L’albédo désigne l’indice de réfléchissement d’une surface en fonction de sa


couleur mais aussi de sa texture (composition, structure) et porosité. C’est
une valeur comprise entre 0 et 1 : un corps noir a un albédo nul car il
absorbe toute la lumière incidente et un miroir, un albédo de 1 car il
réfléchit toute la lumière incidente.

18
Exemple d’albédo par type de matériaux

La minéralité des villes est donc un facteur influençant fortement la


formation des ICU car les matériaux absorbent beaucoup d’énergie solaire et
donc en restituent d’autant plus, tandis que l’eau ou la végétation
emmagasinent peu et en plus participent au rafraîchissement de l’air par
évapotranspiration.

L’évapotranspiration du végétal est un phénomène qui permet, par la perte


d’eau, et par l’échange de chaleur entre l’eau et l’air, de rafraîchir l’air.

Durant la journée, une zone bénéficiant d’une canopée d’arbres matures


aurait une température de 2,7 °C à 3,3 °C inférieure aux zones sans arbres.

19
Évapotranspiration du végétal

D’autres éléments influent sur les ICU, notamment :

 Les vents urbains. En effet la circulation de l’air permet une


diminution du réchauffement urbain alors qu’un vent nul ou faible, au
contraire, va entraîner une stagnation de l’air et donc une absence de
dispersion de la chaleur accumulée dans le bâti.

 Les canyons urbains (resserrement du bâti trop important) participent


à ce réchauffement en empêchant l’air de circuler mais ils permettent
toutefois de créer des zones d’ombre en diminuant le facteur de vue du
ciel.

Ainsi, un tissu urbain dense limite l’ensoleillement des surfaces au sol et


ralenti le refroidissement nocturne tandis qu’un tissu urbain peu dense
favorise l’ensoleillement et donc l’échauffement de la zone mais permet un
refroidissement plus rapide et efficace en fin de journée et la nuit. Ces deux
formes de densification présentent des caractéristiques différentes qui
peuvent être un avantage ou un inconvénient selon la saison. Dans tous les
cas, il conviendra d’adapter les mesures à prendre contre les ICU en fonction
du tissu urbain dans lesquels ils se trouvent.

20
 Enfin, la chaleur anthropique (climatisation, circulation de véhicules,
industries…) augmente la température de l’air et a un impact sur la
formation des ICU. La climatisation produit de la chaleur car elle
rejette les calories extraites de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur
dans le domaine public.

Profil de température d’ilot de chaleur pour une ville


Impacts / conséquences des îlots de chaleur urbains

Les ICU ont un effet négatif sur le confort thermique urbain (effets
d’inconfort des espaces publics et privés) et sont donc un risque pour la
santé publique, pour les habitants des villes avec une augmentation des
problèmes respiratoires et une surmortalité accrue notamment lorsqu’ils
sont combinés à un épisode caniculaire (brûlant, ardent). Épisodes qui
devraient se multiplier avec la hausse des températures liée au changement
climatique.

« Une étude de Météo France estime en effet qu’aux alentours de 2050, une
canicule se reproduira tous les 2 à 3 ans. Or, il est important de rappeler
que la canicule de 2003 a été la cause d’environ 15 000 décès en France ».

Ils ont également un effet sur la consommation électrique : en périodes


chaudes, les bâtiments climatisés ont une consommation énergétique
importante et la climatisation intérieure des bâtiments rejette des calories à
l’extérieur. Au contraire, en périodes froides, l’ICU permettrait de réduire les
consommations d’énergie.

 Mesures pour les îlots de chaleur urbains

Il existe plusieurs variables sur lesquelles nous pouvons agir :

- La morphologie urbaine, matériaux, végétation, ombre, couleur de la ville


- La création d’espaces verts et le développement des zones de fraîcheur en

21
ville
- La place de l’eau en ville
- Le dégagement de chaleur anthropique
- Le bâtiment en lui-même : forme, enveloppe, couleur et fonctionnement

A l’échelle du bâtiment

La forme du bâtiment, son orientation, la couleur des murs, la taille et la


localisation des fenêtres, l’isolation, la ventilation, la présence ou non de
protection solaire sont autant de facteurs qui, directement ou indirectement,
influencent le phénomène d’ICU et son impact sur le bâtiment.

En jouant sur tous ces facteurs et en ayant une réflexion globale sur le
bâtiment, on peut favoriser et assurer le confort thermique de l’habitant et
si cela ne règle pas complètement le problème des ICU, cela permet
néanmoins de limiter les impacts dus aux fortes chaleurs.

L’architecture bioclimatique, en tenant compte des contraintes climatiques,


permet d’assurer ce confort thermique et de protéger les occupants des
surchauffes en période estivale et elle peut être complétée par d’autres
mesures architecturales, paysagères ou techniques pour améliorer
l’adaptation au phénomène d’ICU.

 Isolation, climatisation et ventilation

Les dissipations thermiques des bâtiments participent de façon importante à


l’amplification du réchauffement urbain. Il est donc important de bien isoler
le bâtiment (isolation des façades par l’extérieur, isolation des toitures…).

Une bonne isolation permet également de faire des économies d’énergie ; il


est important aujourd’hui de réduire nos consommations énergétiques car
d’une part le coût de l’énergie augmente et d’autre part elles participent au
changement climatique.

 Protection du rayonnement solaire : la végétation

Les arbres et la végétation permettent de lutter contre les ICU tant le jour
que la nuit par le phénomène d’ombrage (limiter l’ensoleillement des
surfaces qui pourraient absorber la chaleur) et d’évapotranspiration
(refroidissement de l’air par rejet de vapeur d’eau).

Les murs végétaux et les toitures végétalisées sont aussi un moyen pour
protéger le bâtiment des rayonnements solaires.

Ce sont des écosystèmes qui créent un microclimat abaissant la température


de l’enveloppe du bâtiment et captent les particules en suspension.

La température maximale d’un mur végétal est de 30°C alors que les murs
classiques peuvent atteindre jusqu’à 60°C selon le type de revêtement.

22
Pendant une journée ensoleillée de 26°C, un toit foncé peut atteindre jusqu’à
80°C, un toit blanc, 45°C tandis qu’un toit végétal seulement 29°C.

A l’échelle du quartier

 Morphologie urbaine

L’objectif aujourd’hui est de penser la conception bioclimatique non plus


seulement à l’échelle du bâtiment mais aussi à l’échelle du quartier « par un
travail sur les implantations, les morphologies et les enveloppes, pour
proposer des formes urbaines et bâties intrinsèquement performantes, en
fonction des caractéristiques du site, du climat, des programmes » (Ville de
Chevilly-Larue, 2009).

Ainsi, on peut favoriser le confort thermique des citadins, en intégrant des


préoccupations telles que :

- l’agencement des bâtiments : éviter la formation de canyons urbains qui


participent à la mauvaise circulation de l’air,

- les matériaux utilisés : de couleurs claires et réfléchissants,

- limiter si possible l’hétérogénéité des hauteurs des bâtiments,

- jouer sur la forme des toits et leurs orientations qui influencent la quantité
de rayonnement absorbée par le bâtiment,

- augmenter la compacité qui permet moins de réflexions des rayons solaires


tout en essayant d’éviter la formation de canyons urbains,

- jouer sur l’architecture pour prendre en compte et mettre la végétation à


profit, tant pour son albédo, son pouvoir d’ombrage et le mécanisme
d’évapotranspiration.

 Végétation en ville et aires de rafraîchissement

Pour favoriser la lutte contre les îlots de chaleurs urbains, il semble


intéressant de multiplier les petits espaces verts et de les répartir
équitablement dans la ville afin d’offrir des zones de fraîcheur à moins de
200 m de chaque habitation. Ces espaces combinés à des aménagements
d’eau (jets d’eau, chutes, bassins) peuvent améliorer le confort des habitants
car l’eau possède un fort pouvoir rafraîchissant.

Conclusion

Le phénomène d’ICU participe pleinement au réchauffement des espaces


urbains et des bâtiments, et a donc un réel impact sur le confort thermique
des citadins. La formation d’ICU va se développer notamment à cause de

23
l’augmentation des températures et des périodes de fortes chaleurs prévues
pour les prochaines décennies. L’ICU, notamment associé à ces épisodes
caniculaires, peut être un réel danger pour la santé des populations des
villes (problèmes respiratoires et augmentation du risque de mortalité).

Il convient donc de prendre des mesures pour traiter localement ces ICU.
Ces mesures s’appuient sur une réflexion à l’échelle du bâtiment mais aussi
du quartier. Repenser le bâtiment par une conception bioclimatique incluant
un travail sur l’isolation, la ventilation, les matériaux, la végétation et des
alternatives à la climatisation permettra d’assurer un confort thermique
pour les habitants et de limiter l’impact sur la formation d’ICU.

De même à plus grande échelle, où jouer sur la forme urbaine et


l’agencement des bâtiments les uns par rapport aux autres, la compacité du
tissu urbain, les matériaux des bâtiments et revêtements de sol, et utiliser la
végétation et l’eau pour créer des espaces de fraîcheur dans la ville, sera un
moyen efficace pour lutter contre les ICU.

NUISANCES SONORES
La notion de pollution sonore regroupe généralement des nuisances sonores
et des pollutions induites par le son devenu dans certaines circonstances
une gêne physique. Elles peuvent être provoquées par de diverses sources et
les conséquences peuvent aller d’une gêne passagère à des répercussions
graves sur la santé et la qualité de vie chez l’homme, et, en altérant le
fonctionnement des écosystèmes, peut aller jusqu’à tuer les animaux ou
empêcher leur reproduction normale.
Une grande partie de la population urbaine mondiale est confrontée à des
nuisances sonores et en particulier les riverains de routes, des voies ferrées,
d’aéroports, de ports et de certaines usines.

1 Sources de pollutions et de nuisances sonores

 Trafic aérien et aéroports civils et militaires


 Voies ferrées
 Voies routières
 Sources mécaniques ponctuelles (machine, usines)
 Sources mécaniques mobiles homologuées : automobiles, klaxons,
camions, trains, manœuvres
 Véhicules non conformes aux législations : auto, motos, cyclomoteurs,
scooters
 Travaux et chantiers ponctuels ou durables (carrières)
 Manifestations et cérémonies publiques (ponctuelles ou plus rarement
durables)
 Sources animales (aboiement, élevage)
 Voisinage : musique, cri, alarme intempestive, feu d’artifice
 Téléphone mobile dans les lieux publics, dont les salles de cours, de
conférences, de concerts et les transports communs

24
2 Protection contre le bruit

 Protections personnelles : En protections auditives, on distingue les


casques de protection auriculaires, surtout utilisés dans les chantiers
 Protection collective : Elle passe par le système d’isolation sonore des
habitations, lieu de vie et de travail, les murs anti-bruit et les efforts
consistant à diminuer le bruit à la source (insonorisation des moteurs,
compresseurs équipés de systèmes d’insonorisation, éco conception de
véhicules).

3 Conséquences pour la santé humaine

Elles sont également variables et peuvent être plus ou moins graves :

 Irritabilité
 Insomnie
 Dépression pouvant conduire au suicide
 Problèmes d’audition allant jusqu’à la surdité passagère ou définitive
 Hypertension
4 Lutte contre le bruit en milieu urbain

La municipalité peut, en vertu de ses pouvoirs adopter des règlements dans


le domaine de lutte contre le bruit. Ainsi le maire pourrait-il édicter un
arrêté ;

- Réglementant les activités bruyantes des grandes surfaces de jour


comme de nuit : interdiction absolue de la diffusion, par haut-parleurs
extérieurs, de musique et d’annonce, interdiction des manifestations
commerciales à l’extérieur des établissements, sauf autorisation
spéciale, fixation d’horaire de livraison après consultation des
exploitants, afin d’éviter que la tranquillité du voisinage ne soit
troublée durant la nuit (au moins entre 2 h et 6 heure) ;

- Interdisant, en considération du véritable trouble à la tranquillité


publique qu’elle occasionne, la circulation des poids lourds à certaines
périodes de la nuit sur certains axes de la commune, à condition qu’il
existe un autre itinéraire ;

- Fixant les heures d’ouverture et la fermeture des établissements


recevant du public.

Quant aux établissements recevant du public comme les restaurants, les


bars, les discothèques, etc.., le maire pourra agir encore plus efficacement
en subordonnant l’octroi de l’autorisation d’ouverture de ces établissements
à des conditions de niveau acoustique.

25
IMPACT DE LA PRODUCTION DES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT

1 Introduction

De nos jours l’utilisation intensive et abusive des ressources et le rejet des


déchets dans l’environnement contribuent à détériorer notre milieu. Ce
changement a un impact sur la société, la santé humaine, l’économie, les
espèces vivantes, la production alimentaire, le tourisme et l’écologie.

Chaque jour la pollution de notre environnement augmente, la santé


humaine est de plus en plus mise en danger, mais nous nous n’en
préoccupons pas. Comme l’on ne voit pas directement les conséquences de
nos actes, on s’en préoccupe peu.

C’est pourquoi nous ne pourrons pas diminuer le rejet des déchets tant que
l’on n’exploitera pas les ressources d’une façon intelligente et en prévenant le
gaspillage inutile.

2 Problématique

2 1 Causes de la pollution

A partir des années 70 nous avons commencé à être confrontés au problème


de la pollution de la planète par les déchets générés par l’homme. Ce
problème est devenu mondial, car avec les progrès et le développement de la
technologie, la quantité des déchets augmente chaque année à une vitesse
exponentielle.

Les statistiques actuelles montrent que la quantité de déchets émis par les
habitants de notre planète s’élève à 4 milliards de tonnes par année. Suite à
cette surconsommation des ressources, nous cherchons les différents
moyens de recycler les déchets en découlant. On a recours à des moyens
comme les décharges, l’incinération ou le stockage pour faire face à cette
situation.

Mais nous ne réfléchissons pas aux conséquences et aux effets négatifs


possibles à moyen ou long terme de ces techniques. Suite à nos actes
égoïstes et irréfléchis c’est l’environnent qui souffrira ainsi que les
générations futures. Donc ce sont bien nous qui causons la pollution de la
planète.

2 2 Problèmes d’environnement liés à la production des déchets

 Pollution atmosphérique

L’élimination inconsidérée des déchets a pour conséquence la pollution


atmosphérique, de l’eau et du sol. Ainsi ces déchets rejetés polluent
fortement l’air que nous respirons et ce de façons différentes. L’air que l’on
respire tous les jours est contaminé à cause de nos actes inconsidérés

26
prévalant depuis déjà des années. Cette pollution atmosphérique est
responsable de la mort de 2.4 millions de personnes par an dans le monde
entier. L’air pollué diminue l’espérance de vie des hommes, cause des
troubles cardiaques, respiratoires ou reproductifs. De plus il favorise les
maladies respiratoires comme asthme.

 Pollution d’air

Une des causes principales de la pollution atmosphérique est l’existence des


décharge, car celle-ci contiennent une grande quantité de déchets différents
dont les rejets organiques font partie. Et le mélange entre les déchets
organiques et l’eau provoquent une fermentation de méthane qui est un gaz
à l’effet de serre. Donc indirectement la décharge est une cause de la
pollution d’air.

Pourtant il existe une autre manière de détruire les déchets d’une façon
nettement plus respectueuse de l’environnement. C’est l’incinération. C’est-
à-dire le fait de brûler des déchets dans un grand four, à l’aide de mazout et
autres. Ce processus d’incinération utilise des filtres électrostatiques et des
filtres manches qui aident à dégager la plupart des métaux lourds ou autres
polluants.

Cette méthode est pratiquée dans plusieurs pays mais ne s’étend pas
partout car l’installation de tel équipement coûte très cher. Et de plus, même
avec le progrès de la technologie, cela reste encore une méthode polluante.
La fumée rejetée pendant le brûlage des déchets contient encore des métaux
lourds et du dioxyde qui ont une grave conséquence sur la santé humaine et
l’environnement. Bien plus, dans certains pays, l’incinération est faite à l’air
libre, donc la fumée dégagée devient très toxique.

27
La fumée dégagée de l’incinération

La troisième cause de pollution de l’air est l’utilisation quotidienne des


produits ménagers tels que : les produits d’entretien, les piles usées, les
thermomètres au mercure etc. La vaporisation toxique des produits de
nettoyage ou d’un thermomètre cassé pollue l’air soit chez nous soit dans les
décharges. De plus si cette vaporisation dangereuse se produit à domicile,
elle peut causer de nombreux problèmes respiratoires ou des brûlures aux
yeux.

 Pollution de l’eau

En jetant quelque chose dans la poubelle, en tirant la chasse de l’eau nous


avons tendance à oublier les conséquences de nos actes. Nous savons que
l’eau est une substance renouvelable, donc qu’elle se nettoie toute seule des
divers polluants, mais nous oublions toujours qu’il existe des limites.
Lorsque l’eau reçoit une grande quantité de polluants, elle n’est plus capable
de les détruire elle-même.

De nos jours, nous utilisons de plus en plus les matières qui contaminent
l’eau, dont les déchets font partie. Les rejets humains sont la première cause
de la pollution de l’eau douce. En conséquence 900 000 personnes en
Amérique souffrent de maladies gastriques et de plus dans les pays pauvres,
28
beaucoup de personnes meurent suite à une diarrhée due à de l’eau sale.
Dans le même temps, chaque année plus de 6 millions de tonnes de déchets
différents sont rejetés dans les océans. Cela fait une pollution visuelle et
aussi une contamination des espèces vivant dans l’eau. Donc c’est très
dangereux pour la santé humaine car nous mangeons les poissons qui ont
ingurgité les polluants.

Une décharge

Les déchets humains sont la première cause de la pollution de l’eau. Les


rejets sont souvent acheminés dans les décharges et c’est là où la grande
contamination des eaux commence.

Comme nous le savons, la plupart des décharges se trouvent à l’air libre, ce


qui n’est pas très bien et en même temps très dangereux. Quand il pleut les
déchets biodégradables se mélangent avec du l’eau et cette réaction produit
un carbone organique qui peut provoquer les pluies acides. Par suite ces
pluies acides polluent les différentes sources de l’eau comme les rivières,
fleuves, océans.

De plus, suite aux pluies, l’eau passe à travers des déchets, descend dans le
sol et pendant des jours elle continue jusqu’à ce qu’elle atteigne les nappes
phréatiques. En conséquence les nappes phréatiques sont contaminées avec
des polluants divers comme les métaux lourds, les produits du nettoyage, les
déchets toxiques.

29
Il existe une deuxième source de pollution de notre eau : ce sont les déchets
industriels rejetés dans les lacs, rivières, mers. Ces déchets sont la plupart
du temps toxiques, donc s’ils sont mal traités, ils peuvent causer de
nombreux problèmes de santé ou d’environnement.

Des études ont montré que la pollution par des déchets industriels rend
l’eau toxique. Mais pourquoi ces déchets industriels sont jetés dans l’eau ?
La réponse est d’ordre économique. La plupart des industries n’ont pas les
moyens de se permettre un investissement dans les équipements de contrôle
de la pollution de l’eau. En conséquence ce n’est pas seulement les gens qui
vont payer l’effet de ces actes, mais aussi les animaux comme les poissons et
les oiseaux. Cette eau polluée est tout simplement devenue impropre à la
consommation ou à l’utilisation pour l’agriculture ou même les industries.
Avec comme conséquence un grand péril pour la santé humaine et
l’environnement.

Une fille se baigne dans le Danube devant une usine pesticide à Turnu
Maguerele en Roumanie

 Pollution de sol

« On boit l’eau, on respire l’air mais on ne mange pas le sol »

Avec cette phrase, le pédologue autrichien Winfried Blum explique pourquoi


nous nous préoccupons moins de la pollution de sol que celle de l’eau ou de
l’air. A son avis, dès que nous ne pourrons pas manger ou inspirer, nous
ferons moins attention à ce problème.

30
Durant des années, l’érosion, la toxicité des sols et des nappes phréatiques
augmentent de plus en plus donc nous sommes en train de détruire la base
de notre survie. Les journaux ne cessent de parler de la pollution
atmosphérique ou de celle de l’eau, mais pourquoi parle-t-on si peu de la
pollution des sols ?

Nous oublions que c’est la terre qui produit la nourriture, protège l’eau, les
matières premières. Si des substances polluent la faune et la flore, que
deviendra notre planète ?

C’est de nos sols que l’on tire la nourriture, les matières servant à fabriquer
les habits ou les autres ressources, alors si ces sols sont pollués, de quelle
qualité seront ces ressources ? De plus, c’est dans la terre que les plantes
poussent, donc est-ce que ces plantes seront encore capables de transformer
l’hydroxyde en oxygène ?

Ce sont des questions que nous ne nous posons pas ou peu, parce que nous
préférons ne pas nous préoccuper de ces problèmes ni de leurs
conséquences. Mais malheureusement, cette pollution a des effets négatifs
nombreux, comme la diminution des matières organiques ou le fait que le sol
devienne imperméable.

La pollution du sol par les déchets se fait des plusieurs manières et la


plupart d’entre elles ont déjà été citées dans les paragraphes suivants :
« Pollution de l’air » et « Pollution du sol ».

Restent les pluies acides, dues aux carbones organiques produits par les
décharges et qui sont une autre source importante de pollution de nos sols
avec le rejet de déchets provenant de l’industrie.

L’existence de ces décharges a une grande influence sur l’état de nos sols,
car tous les polluants sont absorbés par la terre. En conséquence l’érosion
de notre terre ne cessera pas avant que nous nous attaquions à tous ces
problèmes de manière résolue et efficace.

Conclusion

Suite à l’ensemble des problèmes soulevés dans notre texte, nous constatons
à quel point l’augmentation de nos déchets et la manière de les recycler ou
de les stocker est devenue un enjeu vital pour l’environnement et la qualité
de vie de notre planète, si nous voulons éviter un jour que celle-ci soit
totalement et irrémédiablement invivable pour l’homme. Donc aujourd’hui
nous devons d’urgence commencer à prendre des mesures concertées et
globales pour éviter que ce problème ne continue à se reproduire dans le
futur.

Les solutions que nous proposons pour tenter de faire face à ces problème
sont les suivantes :

31
Un sondage auprès de nos camarades indique que très souvent ils ne
recyclent pas ou peu, à cause du manque du temps ou tout
simplement par fatigue ou par facilité. C’est pourquoi nous proposons
de disposer des containers pour les différents déchets recyclables au
bas de notre bâtiment. Et aussi de créer un container pour les
produits de nettoyages afin de pouvoir les traiter de différentes
manières. Suite à ces solutions, les gens auraient la possibilité de trier
plus aisément.

Créer une loi qui imposerait aux industries de fournir certains


produits écologiques. Par exemple, nous pouvons très bien remplacer
les ampoules à incandescence par des ampoules économiques. Cela
endommagera beaucoup moins notre environnement.

Demander aux pays de faire des installations d’incinération dans les


pays qui pratiquent encore les décharges "sauvages". Si on arrive à
réaliser cela, la pollution diminuera de moitié.

Pour empêcher la pollution des sources d’eau, nous pourrions


engager un certain nombre de personnes qui surveilleraient les plages,
les côtes des lacs, afin d’empêcher que des déchets soient rejetés à
l’eau.

Faire des contrôles réguliers dans les industries afin de contrôler


s’ils respectent les règles environnementales en matière de déchets.

Malheureusement toutes ces solutions ne sont pas applicables dans tous les
pays du monde. Puisque tout dépend de l’économie du pays. Si le pays a une
économie basse, il ne peut rien y faire. Les solutions montrées en haut sont
les très grands projets pour le développement durable, mais peut-être nous
devons d’abord commencer par les petites choses ? Déjà si nous
commençons à trier correctement et utiliser les produits écologiques, la
planète souffrira moins et nous pourrions permettre aux générations futures
un environnement moins polluant. Basé sur les connaissances générales

32
TRANSPORT ET ECO MOBILITE EN VILLE
L’éco mobilité mobilise principalement les notions de déplacements à
moindre pollution, d’économies d’énergie, mais aussi de qualité de vie.
On retrouve dans l’ordre : la marche à pied, les vélos et les véhicules dérivés
de vélos. On trouve aussi les transports en commun (bus, tramway, train,
métro)…
1 Vers la recherche d’une réconciliation entre le transport et la ville

Le transport est aujourd’hui l’une des thématiques les plus récurrentes dans
les manifestations scientifiques et dans les débats politiques également. Il
est considéré comme une source importante d’émissions de gaz à effet de
serre responsables des changements climatiques, et représente le secteur le
plus émetteur de polluants…

Le transport, longtemps considéré comme une « bénédiction » lors de sa


parution pour tout ce qu’il a pu apporter comme confort et qualité de vie,
s’est vu très vite transformé en véritable chancre (ulcère, brûlure)urbain :
dévastateur, polluant, encombrant.

A l’heure actuelle, les politiques internationales, œuvrent à rechercher des


modes de transports urbains qui les réconcilient avec l’environnement et les
rendent plus efficaces, voire plus durables….

2 Problématique des transports urbains :

La problématique des transports se pose avec plus d’acuité de nos jours, et


ce pour ce qu’ils génèrent comme méfaits multiples : impacts
environnementaux, (dégradation de la qualité de l’air, réchauffement
climatique), stress pour les habitants des villes, dégradation des espaces
verts, utilisation irrationnelles d’énergies (souvent non renouvelables).

Les transports favorisent la mobilité individuelle, améliorent la qualité de la


vie, et contribuent au développement économique.

En revanche, les modes de transport en général, et le transport routier


motorisé en particulier ont des effets négatifs, voire pernicieux sur la santé
et sur l’environnement.
Les incidences sur l’homme se traduisent par les répercussions sur sa santé
(problèmes respiratoires et cardiovasculaires, gêne, nuisances sonores,
stress, etc.)
Les incidences sur la ville et sur l’environnement, se traduisent par les
pollutions atmosphériques, sonores qui dégradent le cadre et qualité de
vie et peuvent même, à travers certains polluants corrosifs (acides), altérer et
dégrader le patrimoine.

33
A plus grande échelle, les répercussions peuvent s’étaler à l’échelle
planétaire à travers les changements climatiques. Afin d’enrayer ces
méfaits :
 Comment asseoir une politique du transport qui soit en faveur de
l’environnement et du développement durable ?
 Quelles mesures préventives doit-on prendre afin d’enrayer les méfaits
du transport ?
 Comment coordonner les politiques des transports et de
l’environnement pour contribuer au développement durable de la ville?
 Comment contribuer, à travers le transport à réduire les gaz à effet de
serre, et en conséquence, les changements climatiques ?
Face à ces interrogations, le recours au transport durable semble être une
piste à explorer pour tenter de venir à bout de ces problèmes, et ouvrir la
voie à un transport plus respectueux de l’homme et de l’environnement. A
cet effet, un certain nombre de réflexions, démarches doivent être menées
par chaque pays afin de tenter de trouver des solutions : l’élaboration de
plan de transport pour l’environnement et le développement durable pourrait
être l’un des outils susceptibles d’enrayer ces problèmes…
En effet, prioriser les transports en commun devrait être le mot d’ordre de la
nouvelle politique.

En d’autres termes, le rôle du transport dans la trilogie du développement


durable et qui l’érige au rang de « transport durable »induit des implications
à trois niveaux :
 Sur le plan économique : Cela implique de rechercher des moyens de
transport moins onéreux en infrastructures et plus accessibles et
efficaces en services.
 Sur le plan social : Cela implique de réduire les nuisances sonores qui
incommodent fortement les habitants des villes. Cela implique
également de rechercher les moyens les plus idoines afin de rendre les
transports accessibles à tous.
 Sur le plan environnemental : Il s’agirait de réduire les impacts du
transport sur la ville et sur l’environnement, en particulier ceux liés à
la pollution qu’il génère.
 Sur le plan de l’urbain : planifier, dimensionner les gabarits des routes
de manière à éviter la paralysie du trafic (également responsables des
changements climatiques), prévoir des espaces verts qui permettent
d’absorber les polluants induits par la circulation automobile, élaborer
des plans de déplacements urbains, serait à notre sens, une autre
façon d’engager le transport sur la voie de la durabilité.
Le transport est en fait un indicateur prépondérant, voire très pertinent de la
qualité de vie et de la durabilité urbaine.

34
Les plans de déplacements urbains seraient à notre sens le couronnement
de cette nouvelle politique.
L’ambition de parvenir à la consécration du concept de durabilité à travers le
secteur du transport nous conduit à viser certains objectifs pertinents, dont:
o La priorisation des transports en commun dans la nouvelle politique ;

o le recours aux biocarburants plus écologiques et plus respectueux de


l’environnement ;

o l’édiction de règles rigoureuses en matière d’urbanisme


(dimensionnement gabarit des routes à titre d’exemple), qui
permettraient d’éviter, en partie, les problèmes de paralysie du trafic
automobile et la congestion de la ville, responsable d’émanation d’une
grande quantité de polluants dans l’atmosphère ;
o l’élaboration d’un plan de transport pour l’environnement et le
développement durable comportant des restrictions écologiques, il
constituerait un outil « opérationnel » pour aller vers la viabilité du
transport urbain.

MOTORISATION ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE


La pollution atmosphérique causée par les véhicules motorisés dans les
villes des pays en développement sera bien pire que celles des pays
industrialisés. Ceci est dû :
- Au fait que les automobiles ne soient pas munies de dispositif
dépolluant ;
- Au fait que le parc automobile soit plus âgé, moins bien entretenu et
plus gros consommateur de carburant ;
- Au fait que la circulation, surencombrée car sa croissance dépasse
celle de l’espace routier, s’effectue à coups de frein et d’accélérateur ;
- A l’emploi d’essence au plomb. Etant donné les fortes densités de
population urbaine et les modes de vie dans des villes des pays en
développement, le risque d’exposition à des niveaux dangereux de
pollution atmosphérique sera élevé.

3 Inventaire des maladies dues à la pollution de l’air par les gaz


d’échappement

La pollution provoquée par les gaz d’échappement et par leur transformation


dans l’atmosphère entraine un large éventail de problèmes de santé qui va
des maladies cardio-respiratoires dont la bronchite chronique, l’emphysème
et l’asthme aux intoxications par les métaux dont le plomb. A noter que les
enfants sont plus touchés par des infections respiratoires aiguës.

Il s’agit des particules en suspension d’un diamètre inférieur à 10 µm qui


sont les plus nocifs pour la santé. Les particules émises par les véhicules
sont principalement des particules de ce type.

35
4 Politique de transports pour combattre la pollution atmosphérique

Pour renverser cette situation, le gouvernement pourra lancer un programme


axé sur l’amélioration des transports. Ce programme vise des mesures pour
réduire la pollution atmosphérique urbaine.

Parmi ces mesures citons :

- Exiger que les automobilistes laissent leur voiture chez eux un jour
ouvrable par semaine ;
- Exiger par exemple que, d’ici 2030, tous les véhicules soient vendus
équipés de convertisseurs catalytiques ;
- Exiger que tous les véhicules soient inspectés deux fois par an afin de
vérifier leurs émissions de gaz polluants, et mettre en place un
programme de surveillance afin de détecter et de pénaliser les
contrevenants.
JARDINS ET ESPACES VERTS
Dans les années soixante, alors que la démographie et l’urbanisation sont en
pleine expansion dans le monde, les urbanistes désignent les jardins et les
espaces de détentes publics végétalisés par le terme : espace vert, étant
donné que ces sites sont représentés par la couleur verte sur les plans
d’architecture et d’urbanisme.
Beaucoup de gens cherchent à se retrouver dans la nature après ou durant
des moments de stress intense.
Ces retours dans la nature sont des stratégies d’adaptation qui semblent
efficaces, selon un nombre croissant d’études démontrant que le contact
avec la nature est bénéfique pour des personnes qui les fréquentent en
termes de récupération de stress et de fatigue.

ENERGIES
Au niveau de la production et de la consommation, les différentes formes
d’énergie peuvent se classer de la façon suivante :
- Energies fossiles : charbon, pétrole, gaz naturel
- Energie nucléaire : uranium
- Energies renouvelables : hydro-électricité, énergie éolienne, énergie
solaire photovoltaïque, énergie solaire thermique, biomasse (bois de
chauffe, biogaz, biocarburant).
1 Energies fossiles
1 1Charbon:

Avantages:

36
-Seule forme d'énergie fossile sous forme solide.
-Disponible dans de nombreux pays.
-Les gisements connus sont très importants.
-Permet de produire du gaz de houille et un grand nombre de produits
chimiques carbonés ou hydrogénés.
Inconvénients:

-Energie non-renouvelable volumineuse et couteuse à extraire et à


transporter.
-Les impuretés du charbon sont une importante source de pollution lors de
sa combustion (souffre notamment).Des systèmes de filtrage des gaz
produits sont nécessaires.
-Comme pour tout carburant fossile, sa combustion libère du dioxyde de
carbone dans l'atmosphère, phénomène à l'origine de l'accroissement de
l'effet de serre atmosphérique.

1 2 Pétrole:
Avantages:
-Énergie disponible un peu sur tous les continents.
-Transport facile et peu onéreux par bateau (pétroliers) et surtout par
oléoducs (grosses canalisations).
-La chimie du pétrole est d'une richesse extrême. À partir du pétrole, on tire
des gaz (méthane, propane, butane, etc.), des carburants (essence, kérosène,
gazole, fioul), des composés aromatiques, des lubrifiants, du goudron, etc.
-C'est la forme d'énergie liquide la plus concentrée disponible actuellement.
Inconvénients:
-La recherche d'un nouveau gisement pétrolier est une activité de plus en
plus difficile, nécessitant des moyens techniques et financiers toujours plus
importants.
-Le transport du pétrole est à l'origine de nombreuses pollutions, en
particulier des "marées noires" mais aussi d'incendies.
-Comme pour le charbon, sa combustion produit du dioxyde de carbone qui,
libéré dans l'atmosphère, participe à l'accroissement de l'effet de serre.
1 3 Gaz naturel:

Avantages:
-Energie disponible sur tous les continents.
-L'extraction nécessite peu d'énergie en raison de la forme gazeuse du gaz
naturel.
-Le gaz naturel nécessite peu de filtrage : il est quasiment utilisable sous sa
forme naturelle. Seul le souffre, présent parfois, est réellement indésirable
car polluant.
-Combustible fossile le moins polluant et le moins émetteur de dioxyde de
carbone.

37
-Le transport de gaz est facilement réalisé par des canalisations
appelées gazoducs. Les méthaniers (bateaux transportant le gaz naturel sous
forme liquide) servent aux transports intercontinentaux.
-En cas de rupture de canalisation, le gaz naturel se détend puis, plus léger
que l'air, se disperse dans l'atmosphère.
Inconvénients:
-Le gaz naturel peut devenir explosif lorsque certaines conditions de
concentration et de température sont remplies. Cependant, il n'y a pas
généralement pas de risque.
-Le gaz naturel est incolore et inodore. Il est donc indétectable par les sens
humains.
-Le gaz est, par nature, un état peu dense de la matière. C'est pourquoi pour
une même quantité énergétique, le gaz est beaucoup plus volumineux que le
pétrole ou le charbon. Il doit donc être maintenu comprimé durant tout son
transport. Cette compression nécessite bien entendu des compresseurs qui
consomment de l'énergie...

 Une utilisation polluante

Bien que l'utilisation d'une source d'énergie fossile dépende également des
technologies employées et de la finalité recherchée, l'usage des sources
d'énergie fossiles est polluant. On peut donc caractériser une source
d'énergie fossile par des ressources finies et épuisables, mais force est de
constater que :

-les gisements sont localisés, généralement difficiles d'accès et éloignés des


zones de consommation ;
-leur usage est polluant ; plus généralement il a un impact environnemental
difficilement réversible.

 Menaces sur la santé

Plus de 250 produits toxiques ont été identifiés aux abords des champs
pétrolifères, comme le benzène, l’hydrogène sulfuré (H 2S), le dioxyde soufre
(SO2), et aussi des métaux comme le mercure, l'arsenic et le chrome. Ils sont
susceptibles d’entraîner diverses pathologies: affections respiratoires, maux
de tête, vomissements, problèmes dermatologiques, rénaux, nerveux, cardio-
vasculaires, cancers du poumon, dysfonctionnements endocriniens (glandes
à sécrétion interne)ou stérilités. Selon un rapport 2006 de l’Agence
internationale de l’énergie, 1,3 millions de personnes (majoritairement des
femmes et des enfants) meurent prématurément chaque année en raison
d’exposition à une pollution de l’air liée à la production et la combustion des
hydrocarbures.

2 Energie nucléaire

Les avantages :

38
- l'énergie nucléaire ne rejette pas de CO2 mais seulement de la vapeur
d'eau ;
- Le nucléaire permet d’économiser les ressources naturelles de la planète
tel que le pétrole, le gaz, le charbon.

- L'énergie nucléaire est quasi inépuisable : Certains parlent même d'énergie


quasi renouvelable car les ressources en uranium ne sont pas près d'être
épuisées et que le combustible d'une centrale est la plupart du temps recyclé
pour être réutilisé dans des centrales plus spécifiques.
Inconvénients :

-Les déchets radioactifs posent de très gros problèmes : ils sont maintenus
en surface et menacent les générations futures car leur radioactivité diminue
de façon très lente.

-Les matières nucléaires sont transportées sous de nombreuses formes


physiques (gaz, poudres, liquides, assemblages métalliques...) et utilisent
aussi bien les trains que les camions, les cargos et même les avions et ce
transport de matières si dangereuses n'est pas sans risques

- Les mesures de sécurité nécessaires dans une centrale nucléaire coûtent


très cher (paroi en plomb afin d'attirer les neutrons responsables de la
réaction en chaîne si le réacteur surcharge).

-La durée de construction d'une centrale nucléaire est de 10 ans, et sa durée


de fonctionnement n'est que de 30 à 40 ans.

-Une centrale nucléaire nécessite la présence d'une rivière ou d'un fleuve


afin de refroidir le réacteur. L'eau qui en ressort est réchauffée, ce qui détruit
la faune.

-La surcharge du réacteur peut provoquer l'explosion de la centrale. En effet,


plusieurs accidents ont eu lieu dans tout le monde et les conséquences qui
en résultent ont été très graves.
3 Energies renouvelables
3 1 Energie solaire
Le solaire est une source d’énergie relativement chère et qui, de ce fait, reste
encore peu développée, bien qu’elle commence à prendre son essor avec
l’augmentation croissante des prix des énergies fossiles. Bien qu’elle ne
puisse pas à elle seule remplacer les énergies fossiles, elle a l’avantage de
permettre la réalisation d’importantes économies d’énergie, mais c’est aussi
une énergie propre qui ne produit pas de déchets toxiques et qui ne dégage
pas de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, les technologies de l’énergie solaire domestique tendent à se


répandre et sont particulièrement efficaces et prouvées. L’énergie solaire a
néanmoins certains inconvénients car investir dans cette énergie propre est

39
encore très coûteuse. Ainsi, il est souvent indispensable d’obtenir des
subventions de l’Etat, des associations ou des banques pour pouvoir se
lancer dans un projet d’exploitation de l’énergie solaire.

- Energie solaire thermique

Avantages : L’énergie solaire thermique produit un rendement élevé et après


retour sur investissement, elle permet d’avoir de l’eau chaude gratuitement.
Elle permet également de produire 50% de l’énergie de chauffage utile à une
habitation.

Inconvénients : Non seulement c’est une énergie très coûteuse mais le retour
sur investissement est plutôt long (environ 10 ans) et la durée de vie des
panneaux est limitée (20 à 25 ans).

- Energie solaire photovoltaïque


Avantages : Elle est idéale pour les sites isolés ou les sites qui ne sont pas
reliés à un réseau électrique important.

Inconvénients : Non seulement le rendement est assez faible mais la quantité


d’énergie produite par les panneaux photovoltaïques dépend du climat et de
la situation géographique.

3 2 Biomasse
Avantages : c’est une énergie qui émet peu de gaz à effet de serre et qui peut
être stockée. Concernant particulièrement le bois-énergie, il y a une large
disponibilité de la ressource et le prix du bois de chauffage ne suit pas le
cours du pétrole.

Inconvénients : Elle ne peut avoir qu’un apport limité car le recours intensif
à la biomasse entrainerait des impacts négatifs sur l’environnement tels que
des phénomènes de déforestations (en cas d’exploitation intensive du bois-
énergie), d’érosions des sols, de pollution des sols et des eaux (en cas de
production intensive de biocarburant).

3 3 Energie éolienne
Avantages : C’est une énergie totalement propre et renouvelable et son
exploitation n’engendre ni déchet, ni rejet. De plus, les petites installations
permettent d’électrifier les sites isolés, et les sites où sont implantées des
éoliennes restent toujours exploitables.

Inconvénients : Le rendement dépend totalement du vent et le vent ne souffle


pas toujours quand on en a besoin. Par ailleurs, les éoliennes sont
inesthétiques pour le paysage et elles demandent un certain entretien (nettoyage
des pales, graissage…) pour ne pas perdre de leurs qualités car ce sont des
systèmes mécaniques mobiles.

3 4 Energie hydraulique

40
Avantages : C’est une énergie disponible tant que les cours d’eau ne sont
pas à sec. De plus, elle fournit de fortes puissances.

Inconvénients : Son exploitation a des impacts écologiques dans le sens où


les barrages menacent d’extinction des espèces terrestres et aquatiques,
mais ils portent aussi atteintes à la biodiversité. Par ailleurs, les plus gros
barrages exigent parfois un déplacement de population et il y a toujours des
risques de rupture de barrage qui peuvent engendrer des dégâts matériels et
humains considérables.

 Economie d’énergie

Les économies d’énergie dont font partie les comportements de sobriété


énergétique et d’efficacité énergétique, sont des actions menées afin de
limiter la consommation d’énergie ou d’éviter les pertes sur l’énergie
produite.
Les économies d’énergie s’obtiennent de diverses façons :
- Par la suppression ou la limitation d’une activité consommatrice,
notamment par des changements de comportement (sobriété
énergétique) ;
- Par la réduction de consommation d’une activité donnée à service
égal, permise notamment par le progrès technique : c’est l’efficacité
énergétique.
La sobriété énergétique, qui consiste à réduire le besoin des services
énergétiques, est le vecteur principal d’une transition énergétique réussie
suivi de l’efficacité énergétique qui consiste à réduire la consommation
d’énergie pour un même service rendu.
La transition énergétique doit fournir un accès à l’énergie à un coût moindre
pour l’environnement. La transition énergétique est le résultat d’une
combinaison de mesures, dont l’efficacité énergétique représente une partie
importante. En effet, l’émission des gaz à effet de serre (GES) responsables
du réchauffement planétaire et du changement climatique peut être réduite
par :
a) une utilisation plus efficace de l’énergie (efficacité énergétique) ;
b) le passage à des moyens d’approvisionnement en énergie qui engendrent
moins d’émissions (énergie sobre en carbone) ;
c) une meilleure gestion de la biomasse pour réduire les émissions à leur
source et créer des puits de carbone lorsque cela est possible (gestion des
émissions terrestres) ;
d) la modification des comportements vers des modes de vie plus sobres en
énergie qui peuvent aussi être considérés comme une forme d’efficacité
énergétique.

41
Ces changements liés au choix et à l’utilisation de l’énergie contribuent de
manière significative à la réalisation des modèles de consommation et de
production durables.

 Lampe incandescente
Les ampoules à incandescences sont en train d’être bannies dans plusieurs
pays. Entre autres :
•Chine : 100W et plus depuis 2012. Tous types à partir de 2016
•Inde : bannies depuis 2012
•Canada : ampoules incandescentes inefficace bannies à partir de 2014
•États-Unis : bannies en Californie à partir de 2018
•Royaume-Uni : bannies depuis 2012
•Argentine : bannies depuis 2010

 Lampe fluorescente

 3 à 5 fois plus efficace qu’une ampoule incandescente


 Durée de vie 10 - 20 fois supérieure à l’incandescente

PROJETS ECOLOGIQUES (Bâtiments)

Tout projet de construction a des conséquences sur le milieu, comme sur


l’usage et la consommation des ressources naturelles. La construction et
l’utilisation des maisons consomment surface libre et énergie et produisent
déchets et eaux usées.

Sur fond d’aggravation des nuisances, l’amélioration de la situation de


l’environnement et de la qualité de vie et d’habitat dans les villes acquiert de
plus en plus d’importance. L’effort croissant pour intégrer les questions
d’environnements dans les domaines du développement urbain et de
l’habitat s’est traduit, ces dernières années, par l’émergence des notions de
« construction écologique » et de « rénovation urbaine écologique », en tant
que guides de conception et d’action. On peut les caractériser par des règles
de base et les buts suivants :

- Usage plus mesuré et plus judicieux du sol ;


- Suppression ou réduction de la pollution de l’air, du sol et de l’eau,
ainsi que de production de chaleur, de déchets et de bruit ;
- Usage modéré et plus rationnel de l’énergie et de l’eau ;
- Emploi de matériaux de construction plus respectueux à
l’environnement et sans inconvénient pour la santé ;
- Verdissement des bâtiments et de leurs abords, inscription dans la
nature et le paysage.

 Comment peut-on contribuer à l'équilibre des écosystèmes


urbains?

La protection d'espaces boisés en milieu urbain joue un rôle essentiel. Par


contre, puisque l'écosystème forestier ne peut suffire pour contrer les
42
problèmes qui se posent à l'échelle planétaire, il nous faut diminuer la «
charge de travail » des écosystèmes boisés, par exemple en végétalisant
différents espaces, en aménageant des toits végétaux et en diminuant les
polluants à la source (transports, appareils, déchets, industries, etc.).
 Comment agir concrètement en matière de prévention pour éviter
de futurs risques vis-à-vis des hommes ?

On peut agir chacun à notre niveau comme éco-citoyen en adoptant des


gestes pour protéger notre planète : ceux du développement durable, mais
aussi ceux pour protéger notre santé, de la santé durable. Les conseils de
prévention sont ceux de bon sens : respecter la nature et notre santé en
adoptant un mode de vie sain. La prévention est aussi autour de soi :
participer à la prise de conscience de la nécessité de vivre différemment en
respectant davantage notre environnement et notre santé. Nous sommes
tous acteurs de notre vie, comme éco-citoyen, comme membre d’association
et comme électeur.

Définition d’éco-citoyen
Ce concept est né dans les pays occidentaux à la fin des années 70. La
Conférence de Rio (1992) lui a donné une audience très forte. Il implique pour
l'éco-citoyen d'agir de manière respectueuse envers l'environnement et de
prendre conscience que chacun de ses actes au quotidien a une incidence. Il
s'agit à travers cette notion de promouvoir les gestes responsables de
l'environnement.

Qu’est-ce que la citoyenneté / un comportement citoyen

La citoyenneté est le lien social qui réunit une personne et l’État, et qui
permet à cette personne de bénéficier de ses droits et d’accomplir ses devoirs
civiques et politiques. Adopter un comportement citoyen, c’est aller au-delà
de ses droits et devoirs civiques : c’est être responsable et autonome,
individuellement et collectivement. Le citoyen contribue à donner un sens à
la société dans laquelle il vit.

Qu’est-ce que l’écocitoyenneté / un comportement éco-citoyen

L’écocitoyenneté fait référence à l’écologie : la citoyenneté s’exerce aussi vis-


à-vis de l’environnement et de la nature. Le citoyen a des devoirs envers la
planète sur laquelle il vit, et l’environnement dans lequel il évolue.

Ces devoirs sont indispensables, car ils sont le garant du maintien des
ressources vitales de la Terre. Il s’agit donc pour chaque citoyen de se
comporter quotidiennement en acteur de la préservation de l’environnement,
en accomplissant des éco-gestes dans la vie de tous les jours.

Un éco-geste est un geste banal de la vie de tous les jours qui va prendre en
considération les valeurs du développement durable : la protection de
l'environnement, l'équité sociale, la solidarité, le principe de responsabilité
et de précaution.

43
Les gestes citoyens et écologiques, chacun peut les accomplir très facilement
dans sa vie quotidienne.

Les gestes éco-citoyens se font à la maison, au travail, à l'école, en faisant


ses courses ou son marché, dans ses déplacements, en faisant son jardin, en
vacances...
Éteindre les lumières, économiser l'eau, utiliser des transports propres, trier
ses déchets, consommer de façon responsable...

L’éco-citoyen trie ses déchets, économise l’énergie, protège la nature,


consomme de façon responsable. Il s’informe sur les bonnes pratiques à
accomplir, sensibilise son entourage aux éco-gestes et essaie de faire évoluer
les mentalités et de faire changer les comportements.

La démarche éco-citoyenne ne concerne pas seulement les particuliers :


toutes les organisations, entreprises, collectivités, institutions doivent mettre
en œuvre des actions éco-citoyennes. Elles s'inscrivent ainsi dans une
démarche globale de développement durable.

Avoir un comportement éco-citoyen à l'école, au collège, au lycée ou à


l’université, c'est facile ! Il s'agit de prendre conscience des gestes et des
attitudes que l'on peut améliorer, et qui vont dans le sens du développement
durable.

44
ECOQUARTIER OU ECO QUARTIER
1 Définition

Un éco quartier est une zone (urbaine, périurbaine ou rurale) qui, de sa


conception à sa réalisation, s’appuie sur des critères de développement
durable forts.

Un éco quartier est un quartier ou un ensemble de bâtiments dont la


conception vise à être plus durable que des constructions standards.

Un éco quartier est une zone urbaine conçue, organisée et gérée dans une
démarche de développement durable. Ces quartiers doivent ainsi avoir un
potentiel de développement économique, répondre à des critères de
performance environnementale rigoureux (transports en commun, recyclage
de déchets, éco-construction...) et assurer la mixité sociale et fonctionnelle
(logements, commerces, équipements publics...).

Du point de vue environnemental, l’éco quartier concilie autant que possible


les différents enjeux environnementaux dans le but de réduire son impact :

• meilleure gestion des déplacements avec limitation de la voiture et


incitation à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo,
marche à pied).
Le concept des éco-quartiers facilite l’usage du vélo grâce à des pistes
cyclables ou des voies vertes, la présence de parking à vélo sécurisé (vélo
station), des voies piétonnes permettant de circuler en toute sécurité et des
arrêts de bus parcourant le quartier.

• Réduction des consommations énergétiques : les bâtiments, notamment,


répondent à des exigences très strictes avec des consommations au m² aussi
faibles que possible, avec une recherche si possible de bâtiment à énergie
positive. Les éco quartiers remarquables recourent tous aux énergies
renouvelables.

• Les matériaux de construction utilisés et les chantiers doivent faire l’objet


d’une attention particulière (meilleure gestion des déchets de chantier,
réutilisation d’éléments dans le cadre d’une réhabilitation…).

Un éco-quartier conçoit des bâtiments respectueux de la nature, avec bon


nombre de caractéristiques :

 Une consommation énergétique très faible, en recourant surtout aux


énergies renouvelables. L’objectif d’un tel quartier est de pouvoir
dresser un bilan carbone neutre ou positif.

45
 Les eaux usées traitées écologiquement et l’eau de pluie récupérée.

2 Enjeux des éco quartiers

 Qualité de vie et d’usage renouvelée

 Des bâtiments innovants et performants, qui offrent des espaces de qualité


et s’adaptent avec souplesse aux besoins de chacun.

 Une diversité de lieux et d’activités : habitations, espaces publics,


activités économiques, services publics, établissements scolaires,
commerces et services de proximité, équipements culturels, sportifs et
citoyens.

 La maîtrise des risques sanitaires liés à la pollution de l’air, à la


circulation, au bruit, et prévention des risques majeurs (technologiques et
naturels).

 Quartier qui recrée du lien et redonne du sens

 Une mixité sociale et un équilibre générationnel, parce que la vraie richesse


est dans la diversité et la transmission.

 Des moyens de transports diversifiés, reliés et abordables pour faciliter la


mobilité des hommes et des biens, des moyens de communication adaptés
pour faciliter la mobilité de l’information.

 Une participation de toutes et de tous à la création et à la gestion de


l’éco-quartier, afin de garantir sa pérennité, son attractivité et son

46
rayonnement.

 Le développement d’activités économiques de proximité (circuits courts),


circulaires et solidaires.

 Nouveau rapport au vivant

 Une réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre afin


de lutter contre le changement climatique : limitation des besoins en énergie,
développement des énergies renouvelables, mobilité des personnes et des
marchandises grâce à des modes de déplacement « doux ».

 La préservation des milieux naturels et l’enrichissement de la biodiversité,


notamment par une gestion différenciée des espaces verts et une continuité
écologique.

 Une gestion durable des ressources naturelles et le choix de matériaux


de construction à faible impact environnemental.

Les éco quartiers respectent les grands critères du développement durable, à


savoir :

 une réduction de l’impact environnemental ;


 une meilleure équité sociale ;
 un développement économique.

L’enjeu derrière ce projet d’aménagement est d’offrir aux citoyens d’un


quartier, un lieu de vie respectueux de l’environnement et basé sur un mode
de vie plus durable.

Un quartier écologique peut ainsi voir le jour dans le cadre d’une extension
ou d’un renouvellement urbain, d’une rénovation de logements déjà
existants, ou encore d’une construction d’habitations neuves.

L’objectif majeur d’un éco-quartier consiste à innover sur le plan urbain et


améliorer la qualité de vie de ses habitants, en répondant du mieux possible
à l’enjeu climatique.

3 Caractéristiques d’un éco-quartier

Un éco-quartier conçoit des bâtiments respectueux de la nature, avec bon


nombre de caractéristiques :

 Une consommation énergétique très faible, en recourant surtout aux


énergies renouvelables. L’objectif d’un tel quartier est de pouvoir
dresser un bilan carbone neutre ou positif.

 Les eaux usées traitées écologiquement et l’eau de pluie récupérée


pour arroser les espaces verts ou l’alimentation des WC par exemple.

47
 Une mobilité propre, avec le vélo, les transports en commun et les
multiples voies piétonnes. Notez que la voiture peut également y être
proscrite.

 Une production de déchets limitée : tris et collectes sélectifs,


aménagement d’aires de compostage dont les engrais formés par le
mélange fermenté seront utilisés pour les jardins et les espaces verts.

 Les matériaux écologiques, et de préférence locaux, pour construire les


bâtiments.

 Le développement de la biodiversité pour disposer d’une flore et une


faune locale.

Parmi les autres caractéristiques d’un éco-quartier et dans une logique de


valorisation des habitants, la population y est diversifiée pour une mixité et
une intégration sociale. Un tel quartier urbain comporte tous les
équipements et infrastructures nécessaires à l’épanouissement et à la vie en
communauté. Les citoyens sont toujours concertés dans les prises de
décisions.

4 Fonctionnement d’un éco quartier

Les éco quartiers doivent remplir une série d’objectifs économiques et


sociaux, mais également répondre à de multiples enjeux environnementaux :

 Traitement des eaux de pluie

 Diminution et valorisation des déchets

 Prise en compte d’une densité raisonnable et intégration de la biodiversité


urbaine dans le projet architectural

 Développement des transports en commun et des transports "doux" et non


polluants (voies piétonnes, pistes cyclables...)

 Sobriété énergétique et développement des énergies renouvelables

 Eco-construction répondant à des normes exigeantes pour limiter les


émissions de gaz à effet de serre des bâtiments

5 Principaux avantages et inconvénients de l’éco quartier

5 1 Avantages

• Confort et qualité de vie pour les habitants : activité économique, équité


sociale et préservation de l'environnement.

48
• Permet de réduire la consommation énergétique des bâtiments.

• Production d'énergie, recyclage, récupération d'eau, transports doux.

 Régénérer des espaces verts, des zones de circulation et des espaces


publics.

5 2 Inconvénients

• La mise en place d’un éco quartier est un processus complexe, qui fait
intervenir la collectivité, les urbanistes, les promoteurs et les citoyens.

• Un éco quartier peut rapidement devenir obsolète, car les critères de


performances énergétiques et d’éco-construction du bâtiment sont de plus
en plus exigeants.

• Un éco quartier conçu hors du cadre d’une politique urbaine globale risque
d’être isolé, vivant en autarcie par rapport au reste de l’agglomération.

6 Vers un nouveau modèle d’urbanisme

L'éco quartier est le modèle de développement urbain durable qui répond le


mieux aux besoins actuels de la société et de l'environnement. Il s’agit d’une
solution pour lutter contre la pollution et les émissions de gaz à effet de
serre.
Selon l’ONU, les villes représentent entre 60% et 80% de la consommation
énergétique sur la planète, et sont responsables de 75% des émissions de
gaz à effet de serre.

7 Conception d’un éco quartier durable

Pour concevoir un éco quartier, il faut se servir de certains outils


méthodologiques que nous abordons ici :

 Évaluation et prise en compte du long terme

 Raisonner en matière de cycle de l’eau, de l’énergie, des matériaux et


de gestion des déchets

 Évaluer la faisabilité économique des projets

 La sensibilisation et la participation complète des habitants au projet

La conception ou le renouvellement d’un quartier en éco quartier prend en


compte l’amélioration de la qualité environnementale des bâtiments et
l’aménagement du paysage (espaces verts).

La création d’un éco quartier doit passer par la définition d’une démarche de
projet pour l’aménagement. Il faudrait y intégrer les enjeux principaux à
49
l’échelle planétaire (pollution, mauvaise gestion des ressources naturelles,
etc.), les enjeux locaux (augmentation des emplois, réduction du bruit,
traitement des déchets, bonne gestion de l’au, égalité sociale, et autres).

La conception de l’éco quartier passe d’abord par le diagnostic d’un


développement durable indispensable.

Ensuite, il faudrait réaliser des études en amont (approvisionnement en eau,


en énergie, devenir des déchets, mode d’exploitation du sol, etc.). Il s’agira
ensuite de définir les objectifs de l’éco quartier et le processus de leur
réalisation, de rédiger la charte de ce développement, de définir un
processus d’évaluation des avancées, et enfin de définir le rôle de chaque
acteur.

7 Conclusion

Les éco quartiers sont caractérisés par des installations et des


aménagements urbains spécifiques comme le mobilier urbain design . De
nombreux espaces de rencontre sont créés.

Serres

Des serres sont installées dans les éco quartiers. Le rayonnement solaire est
filtré à travers le verre. Cette chaleur permet aux plantes de pousser hors
saison et de produire de l’énergie pour chauffer les maisons.

Jardins durables

Des jardins sont créés pour cultiver des plantes et des fleurs tout au long de
l’année. Cette installation garantit des espaces verts dans l’éco quartier. Les
jardins sont conçus pour tirer le meilleur parti de l'eau. Des arbres sont
plantés à l'Est et à l'Ouest des maisons pour obtenir la bonne quantité
d'ombre.

Panneaux solaires

Les panneaux solaires installés sur les sols ou les plafonds génèrent de
l’énergie solaire pour garantir l’alimentation de chaque maison. Les
panneaux solaires permettent aux maisons de produire leur énergie.

Maisons durables

Les maisons sont construites de manière à être autosuffisantes. Par


exemple, l’eau de pluie est récupérée sur les toits grâce à un système de
rétention. Cette eau est utilisée pour les salles de bains et les jardins.

Recyclage et tri des déchets

50
Les éco quartiers sont caractérisés par une gestion des déchets en faveur de
l’environnement. Des points d’apports volontaires sont mis à la disposition
des habitants pour le tri des déchets. Les matériaux sont recyclés et les
déchets issus des chantiers de construction sont triés puis traités pour être
réutilisés. Pour la construction du quartier, les matériaux biodégradables
sont priorisés.

Moyens de transport

Les éco quartiers sont la plupart du temps reliés par un moyen de


transport. Le tramway est privilégié. Dans les plus grands éco quartiers, des
stations de vélos et de voitures électriques partagées sont mises en place
pour compléter le réseau de transport.

Résumé sur l’écologie urbaine et la ville durable

 Une ville durable, c’est une ville qui prend en compte l’écologie, mais
aussi le social, l’économie et la démocratie.

 Ce n’est pas parce que tous les logements n’émettent pas de CO 2 que
la ville est durable.

 Pour assurer le développement et l’égalité économique il faut


développer la mobilité pour tous, mais décourager l’hyper mobilité.

 L’individu doit trouver sa place dans la société, mais la société doit


accepter ses choix marchands, consuméristes (protection du
consommateur) et productifs.

NOTION DE L’EMPREINTE ECOLOGIQUE

51
Deux chercheurs canadiens se sont penchés sur cette question et ont
inventé une méthode de mesure et d’évaluation : l’empreinte écologique.

Quand je mange une orange ou un œuf, quand je me déplace en véhicule,


quand je prends une douche, je consomme des ressources naturelles.
Chacun de ces actes s’accompagne d’une consommation de ressources que
la planète doit fournir et d’une production de déchets qu’elle doit absorber,
en conséquence de leur production et leur usage. A l’origine de cette
ressource, il ya une partie de la terre, ou des océans, une portion de la
planète, une surface vivante…

Un geste aussi simple que boire un verre de jus d’orange acheté nécessite la
mise à contribution de nombreuses ressources :
- une certaine surface de terre cultivable pour y faire pousser des
oranges ;
- de l’eau et des engrais ;
- du travail humain et des machines consommant de l’énergie pour
réaliser les semailles, la récolte, le pressage ;
- des matières premières et encore du travail pour l’emballage : faire
le carton, le plastique, l’étiquette ;
- du combustible pour le transporter jusqu’au magasin (avion,
camion, train, etc..) et pour le réfrigérer sur tout le trajet ;
- de l’essence (ou une autre source d’énergie) pour l’acheter ;
- des ressources pour que sa marque fasse de la publicité.

Des études ont estimé qu’il faut plus de deux litres de pétrole pour qu’un
litre de jus d’orange arrive jusqu’à notre table.
1 Définitions de l’empreinte écologique
a)L’empreinte écologique d’une population humaine correspond à la surface
productive nécessaire au maintien durable de la population à son niveau de
vie actuel, c’est-à-dire :
- Pour fournir l’énergie et les matières premières consommées par la
population
- Pour éliminer et tous les déchets de la population avec sa
technologie.
La surface écologique productive est constituée de forêts, de terres cultivées,
et de pâturages. Elle comprend également l’eau potable et les ressources des
océans.
Les grandes catégories du test sont :

- Alimentation
- Eau
- Electricité
- Ordures
- Papier
- Déplacements terrestres

52
- Voyages en avion
- Chauffage
- Etc.…
La capacité de la Terre a des limites, que ce soit pour nous nourrir, se
déplacer, se loger, éliminer nos déchets, nous consommons des ressources
naturelles et nous générons tous des impacts sur l’environnement. Or la
Terre a des capacités d’absorption limitées. Pour qu’un système socio-
économique soit durable, il faut :
• que nous ne consommions pas plus d’énergie et de matières premières que
ce que la Terre pourrait nous fournir : il faut un renouvellement de
l’écosystème ;
• que l’écosystème puisse supporter la charge de nos activités et de leurs
pollutions : c’est la capacité de charge de l’écosystème.
b) L’empreinte écologique est une mesure de la pression qu’exerce l’homme
sur l’environnement. C’est un outil qui évalue la surface nécessaire à un
pays, une population, une famille ou un individu pour satisfaire sa
consommation de ressources et ses besoins d’absorption de déchets.
2 Les réserves de la planète
La planète nous offre une surface biologique productive ou bio-capacité qui
est constituée des sols et espaces marins. La pression que nous exerçons au
travers de nos actes quotidiens, en consommant des ressources et en
produisant des déchets, est aujourd'hui d'environ 2,9 ha en moyenne : c'est
notre empreinte écologique. Cette pression a dépassé la capacité de la terre
depuis plus de 20 ans. Nous vivons donc sur les réserves de la planète et à
force, il ne restera plus rien pour les générations futures.

Quelques empreintes en 2016 dans les continents

Amérique du Nord 8,33

Océanie 5,4

Europe 4,6

Amérique du Sud 2,71

Asie 2,39

Afrique 1,39

MODE DE CALCUL

53
Pour calculer l’empreinte écologique, il est nécessaire de prendre en
compte les activités des individus au niveau d’un bassin de vie, c’est-à-dire
là où se situent les principaux flux de déplacements, de matières et
d’énergies.
L’empreinte écologique est un instrument d’estimation de la responsabilité
individuelle ou collective d’une entité (personne physique ou personne
morale) ou d’une population dans la consommation des ressources
naturelles. Concrètement, elle permet d’évaluer la quantité de ressources
naturelles nécessaire pour subvenir au besoin d’une population ou d’une
personne dans un espace-temps défini et sur une aire définie.
Son calcul prend en compte, la surface indispensable à subvenir à
l’alimentation, la superficie de forêt indispensable pour satisfaire les besoins
en bois et papiers, la superficie utilisée pour le logement et les
infrastructures nécessaires ainsi que la superficie de forêt indispensable
pour résorber le CO2 produit. L’unité de mesure de l’empreinte écologique est
« l’unité surface ».
Chaque individu, famille, entreprise ou même ville peut calculer son
empreinte écologique afin de prendre conscience de sa responsabilité dans la
sauvegarde de l’environnement
Pour réduire l'empreinte écologique d'une zone, il faut agir sur l'empreinte
environnementale des organisations ou des produits dans cette zone.

Les 10 comportements pour réduire votre empreinte écologique

1. Diminuer votre consommation d'électricité


En diminuant votre consommation d'électricité vous réduisez les émissions
de CO2 inhérentes à sa production. Une économie pour votre portefeuille,
mais aussi pour la planète.
2. Diminuer votre consommation d'eau
L'eau est une ressource élémentaire à l'équilibre de la planète. Économisez-
la, afin d'éviter que les pénuries ne soient dommageables à l'écosystème et
aux générations futures. Recyclez l'eau de pluie, fermez les robinets lorsque
vous vous lavez les dents et privilégiez les douches au bain.
3. Consommer local
Pour qu'une mangue arrive dans votre assiette en plein hiver, il a fallu la
transporter sur plusieurs milliers de kilomètres. Ce transport émet des gaz à
effet de serre et participe à la destruction de la couche d'ozone.
Consommer local, réduit ainsi votre empreinte écologique au quotidien. Un
moyen de soutenir les producteurs locaux, tout en respectant
l'environnement.

4. Consommer de saison
Consommer les fruits et légumes de saison, évite de favoriser les cultures
sous serre qui sont de grandes consommatrices d'énergies. Suivez le rythme
naturel de la planète et alimentez-vous en cohérence avec votre
environnement.

54
5. Variez votre consommation
L'empreinte écologique de la viande est supérieure à celle de la plupart des
produits que vous consommez quotidiennement. Les aliments de source
animale nécessitent plus de superficie en terres agricoles que les aliments
végétaux.
Pour produire un kilo de viande, il faut la même surface de terre que pour
cultiver 200 kilos de tomates, dans le même laps de temps. Pensez à ne pas
gaspiller la viande, coûteuse pour l'environnement.
6. Diminuer vos déchets
Chaque déchet que vous générez nécessite de l'énergie afin d'être éliminé.
Évitez les déchets inutiles, tels que les sacs plastiques. Ainsi vous
diminuerez votre empreinte écologique.
Au supermarché, privilégiez les produits à recharge aux autres (lessives,
savons...).
7. Évitez les déplacements inutiles en voiture
La voiture est un mode de transport efficace, mais pas obligatoire. Privilégiez
des transports doux, tels que le vélo ou la marche pour vos petits trajets.
8. Évitez la consommation de produits rares ou protégés
Le teck est un bois magnifique, mais les ressources planétaires
s'amenuisent. Pour éviter de perdre les précieux arbres, choisissez des
ressources abondantes et refusez de consommer celles qui sont rares.

9. Recyclez au maximum
Les sociétés de consommation poussent parfois au gaspillage. Recyclez au
maximum vos biens. Une table démodée peut retrouver une jeunesse avec
quelques petites modifications. Un vêtement peut être reprisé(raccommodé,
réparé, restauré) plutôt que jeté.

10. Utilisez des énergies renouvelables


Les énergies renouvelables peuvent vous permettre d'économiser de l'argent
et des ressources naturelles. Dès que vous le pouvez, optez pour un
chauffage solaire ou des panneaux photovoltaïques.

 Empreinte des Nations


Dans le monde actuel, alors que l’Humanité dépasse déjà les limites
planétaires, l’état des actifs écologiques est de plus en plus critique. Chaque
pays présente des risques écologiques spécifiques : beaucoup enregistrent
des déficits écologiques en ayant des empreintes supérieures à leurs propres
capacités écologiques. D’autres dépendent étroitement de l’importation de
ressources qui subissent des pressions croissantes.
Dans certains endroits du Monde, les conséquences des déficits écologiques
peuvent être dévastatrices: disparitions de ressources, destructions
d’écosystèmes, dettes, pauvreté, famines et guerres.

55
L’Empreinte Ecologique est un outil comptable des ressources qui aide les
pays à comprendre leur bilan écologique et qui leur fournit les données
nécessaires pour mieux gérer leurs ressources et préserver leur avenir.
Les gouvernements nationaux peuvent utiliser l’empreinte écologique afin:
1. d’estimer la valeur de leurs actifs écologiques
2. de surveiller et gérer ces actifs
3. d’identifier les risques associés aux déficits écologiques
4. d’établir des politiques fondées sur des informations concernant la
réalité écologique et placer la préservation des ressources au sommet
des priorités
5. de mesurer les progrès vers leurs objectifs
Il est presque certains que les pays et les régions qui vont émerger comme
des économies et sociétés robustes et durables sont celles qui présentent des
excédents de réserves écologiques et non ceux qui dépendent de déficits
écologiques chroniques.

Conclusion
A l’intérieur d’un même pays, l’empreinte écologique d’une personne dépend
énormément de son mode de vie et de l’attention qu’elle porte aux
conséquences de ses gestes.

En la calculant pour vous-même, vous prendrez conscience de l’impact que


vous avez sur l’environnement... de là où vous en êtes dans votre démarche
écologique, et vous donnera éventuellement quelque indication pour évoluer.
L’empreinte écologique est une mesure de notre impact sur la planète. Elle
peut nous accompagner sur le chemin d’une civilisation durable. Ensemble,
imaginons et mettons en œuvre des manières simples et réalistes pour
réduire notre empreinte écologique sur la planète.

REDUIRE L’EMPREINTE ECOLOGIQUE DE SA MAISON

L’implantation, l’orientation, les matériaux, l’isolation, les équipements, la


méthode constructive permettent de réduire notre empreinte écologique.

Le choix d’énergies moins carbonées ou d’énergie renouvelables dans l’usage


de la maison est un moyen supplémentaire de réduire notre empreinte
écologique.

Si l'on veut construire un bâtiment plus écologique et qui apporte plus de


bien être, il faut se poser deux questions :

 Comment réduire les pollutions du bâtiment «en fonctionnement»,


c'est-à-dire dans son usage quotidien ? Par exemple permet-il d'utiliser
peu d’énergie ? Les matériaux utilisés sont-ils sans impact sur la
santé des habitants ?

56
 Comment réduire les pollutions liées à la construction de ce
bâtiment ? Par exemple l'extraction ou la fabrication des matériaux
utilisés engendrent-elles des pollutions, ces matériaux sont-ils
renouvelables, seront-ils recyclables ?

Il ne faut pas oublier que l'habitat s'inscrit dans un environnement naturel.

 L'éco construction (ou architecture écologique) vise à intégrer


harmonieusement le bâtiment à l'environnement,

 mais aussi à économiser les ressources naturelles, à minimiser la


production de déchets de construction,

 à éviter de polluer l'air, l'eau et le sol,

 à limiter les nuisances pour le voisinage, etc.

IMPACT DE L’URBANISATION SUR L’ENVIRONNEMENT

Si elle se fait à un rythme soutenu, l’urbanisation risque d’exercer une


pression considérable sur l’environnement naturel. Ces pressions dépassent
de loin celle que connaissent les terres occupées par les zones urbaines, et
affectent celles qui fournissent les ressources nécessaires à la vie dans les
villes.

Les zones urbaines absorbent la productivité écologique des régions


avoisinantes comme des plus distantes. Par exemple, les régions urbaines ne
représentent que 2 % de la surface de la terre, mais elles sont responsables
de 75 % de la consommation de bois à des fins industrielles.

Par ailleurs, 60 % de l’eau puisée pour la consommation par les êtres


humains est transférée à destination des régions urbaines à la moitié pour
l’irrigation des récoltes alimentaires des zones urbaines, environ un tiers
pour des usages industriels et le reste pour la consommation humaine et
l’assainissement. L’impact des zones urbaines sur l’environnement est
fréquemment invisible pour les citadins parce que les écosystèmes les
appuyant sont souvent distants.

Il est exact que la ville est toujours « entre ordre et désordre, entre
destruction et création » selon l’expression d’Edgar Morin, que la ville est
toujours plus ou moins en crise dans la mesure où elle est en perpétuel
remaniement, et c’est en cela qu’elle est vivante et humaine.

1 Environnement urbain
Lorsque les zones urbaines s’étendent, leur impact sur l’environnement
s’amplifie. Les niveaux de consommation des ressources par habitant, de

57
pollution de l’eau et de l’air et de dégradation et de contamination des sols
ont augmenté en parallèle avec l’accroissement démographique spectaculaire
des populations des villes des pays en développement. L’ampleur de l’impact
urbain sur l’environnement augmente non seulement en fonction de
l’accroissement de la population, mais aussi de celui de la demande par
habitant au plan des ressources, aussi bien de la part des industries que des
consommateurs.
Il existe une autre raison pour laquelle la croissance urbaine exerce une
pression sur le milieu : l’augmentation du nombre des ménages est plus
rapide que celle de la population proprement dite, ce qui est la conséquence
de la tendance vers des familles moins nombreuses et donc de la baisse du
nombre de personnes par foyer. Selon une étude effectuée récemment par
l’analyse de données provenant de 141 pays, la croissance annuelle du
nombre des ménages (3,1 %) entre 1985 et 2000 a été nettement plus rapide
que celle de la population elle-même (1,8 %).

Un plus grand nombre de foyers exige naturellement davantage d’unités de


logement, et donc de terrains et de matériaux destinés à leur construction.

2 Expansion urbaine, conséquences sur l’environnement


Il existe toute une kyrielle(suite, effet, conséquence) de facteurs économiques,
politiques et sociaux déterminant comment les villes se développent et
répondent à la croissance, qui a aussi des effets graves sur l’environnement.

Lorsque, en particulier, l’aménagement urbain est sauvage et n’est pas


soumis à une réglementation et que les villes s’étendent au petit bonheur la
chance, les conditions de vie ont tendance à empirer. Par suite, leur
environnement souffre par l’élimination des déchets dans des conditions non
hygiéniques, par exemple, et par la pollution de l’air et de l’eau.
Le développement industriel s’effectue souvent sans tenir compte de son
impact sur l’environnement ou sur les conditions de vie des populations
urbaines.

Pour promouvoir la croissance industrielle, un grand nombre de pays en


développement préfèrent ne pas appliquer les rares contrôles que la
réglementation en vigueur met à leur disposition.

Leur absence a souvent contribué à des accidents industriels tragiques dont


celui qui s’est produit à Bhopal, en Inde, où 30 tonnes d’iso cyanate de
méthyle, un produit chimique hautement toxique utilisé dans la production
de pesticides, ont été déversées par une usine d’Union Carbide en 1984. Le
nuage toxique qui en a résulté a fait 3 300 morts et 150 000 blessés.
Bien que la croissance économique crée des emplois et améliore les
conditions de vie de certains, elle aggrave souvent celles d’autres et
contribue aux problèmes environnementaux des villes. Par exemple,
lorsqu’elle progresse, la quantité de déchets par personne en fait autant.

58
Dans de nombreux pays en développement, la majeure partie des ordures
est déversée sur des sites ouverts, y compris des marécages, qui peuvent
empêcher les infiltrations dans les eaux locales, ou elle est brûlée sans
contrôle adéquat de la pollution de l’air.
Ce sont invariablement les pauvres qui supportent la plus lourde part du
fardeau des problèmes environnementaux qui affectent les centres urbains.

Lorsque, par exemple, les gouvernements municipaux n’assurent pas la


collecte des déchets solides, les pauvres n’ont le plus souvent pas d’autres
choix que de se débarrasser de leurs ordures en les jetant dans des
dépotoirs sauvages où elles pourrissent sur place.

Quand, en outre, les autorités n’offrent pas aux plus démunis un accès à
des terrains convenables pour leurs logements, bon nombre de familles
s’installent dans des zones fragiles tels que des marécages ou des flancs de
collines très pentues (abruptes, escarpées, raides). Elles courent alors des
risques très graves en cas de catastrophe naturelle ou provoquée par
l’homme.
Ces conditions sociales (comme des établissements humains précaires)et
environnementales (telles que des logements fragiles) ne pouvant pas résister
aux écoulements d’eau de pluie ou de surface à cause d’un mauvais
drainage peuvent se combiner de façon désastreuse. Les fortes pluies qui se
sont abattues, par exemple, en juillet 2000, ont entraîné le glissement d’un
dépôt d’ordure dans le quartier de Payatas, Manille, ce qui a provoqué la
mort de 218 personnes vivant dans un bidonville qui se trouvait en
contrebas.
 Bidonville

Un bidonville, selon le Programme des Nations Unies pour les


Etablissements Humains, est la partie défavorisée d’une ville caractérisée
par des logements très insalubres, une grande pauvreté et sans aucun droit
ou sécurité foncière.

Un bidonville est une zone urbaine très densément peuplée, caractérisée par
un habitat inférieur aux normes et misérable.

Un milliard sur la planète vivaient dans des bidonvilles en 2008 et les


prévisions sont de deux milliards pour 2030.

En Afrique, la croissance de ces quartiers précaires atteint 4,5% par an.


Dans les pays développés, 6,4% de la population totale vit dans des
bidonvilles ou taudis.

Alors, promouvoir des établissements humains socialement et


écologiquement durables et la réalisation du droit à un logement convenable
pour tous serait une solution pour limiter la croissance des bidonvilles et des
taudis dans le monde.

59
Ce sont les populations les plus exposées aux problèmes de nuisances qui
sont les moins impliquées et se sentent le moins concernées par la lutte pour
l’environnement et ceci pour différentes raisons :

- Ces catégories, les plus défavorisées, sont peu représentées dans la vie
associative, et restent en marge de toutes les procédures de
concertation, y compris des consultations électorales, avec un taux
d’abstention dans les cités dégradées de plus en plus important ;
- La protection de la planète leur apparaît comme une problématique
très lointaine, n’ayant pas de lien direct avec leur vécu quotidien. Que
veut dire la défense de l’environnement pour un chômeur qui est
préoccupé par la survie de sa famille ?
- Il y a souvent une sorte d’accoutumance (habitude, insensibilisation) à
un environnement dégradé ; parler de protection du paysage pour une
famille qui vit dans un logement insalubre, dans une cité dégradée,
paraît bien secondaire ;
- La protection de l’environnement apparaît trop souvent comme
contradictoire avec le développement économique, et en particulier la
lutte contre le chômage.

Concentration des hommes et des problèmes dans les villes

Avec leurs fortes densités démographiques, les villes ont tendance à


concentrer des problèmes environnementaux qui sont par ailleurs dispersés
géographiquement. Un exemple classique en est la pollution atmosphérique :
en effet, dans une agglomération urbaine, les sources ponctuelles (par
exemple, les émissions des cheminées d’usines) et non-ponctuelles (par
exemple, les gaz d’échappement des automobiles) sont concentrées dans une
aire géographique limitée et fortement peuplée.

L’intensité du problème varie selon les configurations du vent dominant et


de la stratification thermique, la géographie urbaine, les niveaux
d’industrialisation et de motorisation, et l’incidence de l’exposition humaine
à l’air pollué aussi bien à l’intérieur des habitations (et locaux de travail)
qu’à l’extérieur.

Il est important de noter que même si la cause d’un grand nombre de ces
problèmes est strictement urbaine, leur impact peut être ressenti aussi bien
à l’intérieur qu’à l’extérieur des villes. En outre; la pollution de l’air peut
nuire aussi bien à la santé des citadins qu’aux habitants dans les
campagnes.

60
Gaz à effet Etalement Perte de
de serre urbain biodiversité

Déforest
a-tion
Paramètres d’aménagement responsables des problèmes environnementaux évoqués:
Etalement urbain

CLIMAT DE VILLE DE DEMAIN

Que faire pour limiter les effets de la hausse des températures ?

- Créer des îlots de fraîcheur en ville

- En jouant le rôle de « climatiseurs urbains », les végétaux permettent


de
rafraîchir les rues.

- En l’intégrant de façon systématique dans les aménagements, la


végétalisation urbaine peut être facilement densifiée : profiter de
chaque espace libéré pour planter arbres et arbustes, développer les
parcs et jardins...

Que faire pour limiter les risques d’inondation ?

Contrebalancer l’étalement urbain par des aménagements paysagers ; la


végétation urbaine contribue au cycle naturel de l’eau en offrant des espaces
naturels de rétention et d’infiltration qui permettent de limiter les risques
d’inondations et de recharger les ressources souterraines (nappes
phréatiques).

61
Que faire pour limiter la pollution atmosphérique ?

Planter des arbres pour stocker le CO2 et filtrer les polluants.

Les végétaux, grâce au mécanisme de photosynthèse, consomment du


carbone et rejettent de l’oxygène.

Les arbres, en particulier, sont considérés comme des « puits de carbone »


grâce à leur importante capacité à piéger ce gaz à effet de serre tout au long
de leur vie.

Un grand arbre peut retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO 2, soit les émissions
d’un Airbus A320 sur un trajet de 600 kilomètres.

Que faire pour limiter les dégâts de l’urbanisation ?

Créer des trames vertes et bleues pour développer la biodiversité


L’espace urbain ne doit pas être un obstacle à la mobilité des espèces.

C’est pourquoi la préservation et le développement de la biodiversité en ville


passe en priorité par le déploiement de trames vertes et bleues : il s’agit de
créer une continuité écologique,
parsemée de réservoirs de biodiversité (parcs, jardins, cours d’eau aux rives
végétalisées, promenades plantées, toitures et murs végétalisés...).

62
EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (EIE)

L'impact environnemental désigne l'ensemble des modifications qualitatives,


quantitatives et fonctionnelles de l'environnement (négatives ou positives)
engendrées par un projet, un processus, un procédé et un ou des produits,
de sa conception à sa "fin de vie".
Le mot « impact » vient du latin « impactus », du participe passé de
« impigue », signifiant heurté. D'un point de vue strictement écologique, les
impacts sont décrits comme des déviations de dynamiques naturelles
d'évolution aboutissant à des modifications de l'état théorique d'écosystème.

Un impact sur l’environnement peut se définir comme l’effet, pendant un


temps donné et sur un espace défini, d’une activité humaine sur une
composante de l’environnement pris dans le sens large du terme (c’est-à-dire
englobant les aspects biophysiques et humains), en comparaison de la
situation probable advenant la non-réalisation du projet (Wathern, 1988). La
réalisation du projet va donc entraîner une modification, c'est-à-dire une
perturbation du système par rapport à l'état initial.

Une étude d'impact est une étude technique qui vise à apprécier les
conséquences de toutes natures, notamment environnementales d'un projet
pour tenter d'en limiter, atténuer ou compenser les impacts négatifs.

C'est l'étude préalable à la mise en œuvre de programmes ou de plans et


à la réalisation d'équipements, qui permet d'estimer leurs effets probables
sur l'environnement.

Cet instrument permet :

 D’identifier, évaluer et mesurer les effets directs et/ou indirects sur


l’environnement, à court, moyen et à long terme, d’un projet. Ce
dernier peut concerner des activités industrielles, commerciales,
agricoles ou autres, ou de travaux d’aménagement urbains,
touristiques ou d’infrastructures, ainsi que de toute autre activité
susceptible de générer de la pollution ou des dommages aux milieux
environnementaux.

 De déterminer les mesures appropriées pour faire face aux impacts


négatifs du projet sur l’environnement.

 D’informer toutes les collectivités concernées et mandatées, sur les


impacts résiduels des dits projets, et engager les parties concernées au
respect des conditions de réalisation, et des opérations conformes aux
impératifs de la protection de l’environnement et du développement.

A cet effet, toute installation ou projet, susceptible d’avoir des effets


nuisibles à l’environnement est censé faire l’objet d’une étude pour évaluer et
estimer ces incidences sur l’environnement (cette étude est nommée E.I.E).

63
Pour arriver aux objectifs de celle-ci, il est donc question de tenir compte de
toutes les variantes de l’environnement, qui se résument essentiellement en :

- Cadre physique : sol, eau, air et climat.


- Cadre biologique : faune et flore.
- Paysage, patrimoine culturel et biens matériaux.
- Cadre socio-économique et santé.

L’EIE contribue à concilier entre le développement et l’environnement tout en


assurant une gestion convenable des ressources naturelles, qui se traduit
par :

- L’utilisation optimale de ces ressources.


- La protection de ces ressources contre toute forme de pollution ou
dégradation, cela dans l’intérêt de la santé de la population et de son
environnement.
- L’économie qui ne peut plus supporter les coûts des dommages causés
à l’environnement.
- Les générations futures qui ont le droit de naître dans un cadre de vie
sain.

IMPACTS DU RESEAU ROUTIER

L’impact du réseau routier sur la faune est non négligeable. Des animaux
qui s’engagent à traverser une route sont parfois victimes d’accidents. Ces
accidents reflètent l’impact négatif d’une route sur l’environnement.
La construction et l’ouverture d’une route ou de n’importe quelle autre voie
de communication, s’accompagnent de perturbations diverses, parfois
transitoire, parfois définitives pour l’environnement.
Dès la construction d’une route, on enregistre :
 une perte de surface ;
 la destruction d’éléments du réseau écologique (arbres isolés, haies,
bois, étangs, mares, etc. champs cultivés au moyen de pratiques
douces, friches, etc.) ;
 une modification du paysage ;
 un morcellement du territoire et des habitats pour la vie sauvage ;
 une modification du réseau hydrologique et du régime hydrique des
sols ;
 une modification du relief ; etc.
Dès sa mise en service
 une modification des itinéraires routiers ;
 un accroissement du bruit et de la lumière ;
 des pollutions diverses (chimique, déchets ménagers, etc.) ;
 une modification du climat ;
 une modification du débit des cours d’eau ;
 un obstacle le long des itinéraires de migration des espèces sauvages ;

64
 une mortalité animale (traversées, risques liés à la consommation par
les oiseaux des animaux écrasés) ; etc.
Atténuation des effets négatifs
Pour certains impacts du réseau routier sur la faune, des solutions existent
pour en diminuer l’impact négatif.
Sur les bords de routes, même aux surfaces réduites en largeur, peut
s’installer une végétation constituées d’espèces indigènes. Elles forment pour
les espèces sauvages de nouveaux habitats dans le paysage. Ces petits
habitats doivent être maintenus par une gestion écologique qui leur est
adaptée :
 par un aménagement particulier des bords de routes (barrières,
passages protégés, etc.) ;
 par une gestion écologique des bords de routes ;
 par des investissements dans les infrastructures permettant la
migration aisée des animaux.

65
METHODOLOGIE D’ANALYSE DES IMPACTS DE LA Les sources d’impact les plus importants sont :
VOIRIE
Pendant les travaux :
Double démarche qui procède de la manière suivante :
1. Premièrement, elle suppose que les mêmes causes produisent - l’aménagement des itinéraires
les mêmes effets et établit une relation de type causale et - le prélèvement et le transport de matériaux de
linéaire entre les activités prévues et leurs impacts potentiels construction
conformément aux impacts constatés pendant l’exécution de la - les terrassements et les fouilles
phase 1 du projet. - les déchets de chantier
2. Deuxièmement, elle tient compte des contextes particuliers - la création d’emplois
au Projet pour identifier les impacts pouvant être provoqués, - etc…
soit par comparaison à des situations analogues connues
ailleurs, soit par une analyse prospective dont les résultats Pendant l’exploitation des ouvrages :
devront être contrôlés et suivis pendant l’exécution du projet.
- la présence et le bon fonctionnement des ouvrages
EN PRATIQUE, CHAQUE COMPOSANTE DU PROJET - la gestion des déchets d’entretien
SERA ÉVALUÉE SELON LES ÉTAPES CI-APRÈS : - l’accroissement des revenus, etc…

- 1ère étape : sélection des activités pouvant être des Les principales composantes de l’environnement susceptibles
sources d’impact d’être touchées sont :
- 2e étape : identification et évaluation des impacts
- 3e étape : proposition de mesures d’atténuation et de - les carrières et notamment les berges marines et
plan de gestion environnementale. lagunaires
- la végétation
ANALYSE DES IMPACTS - les habitats de faune
- la santé et la sécurité publique
Il s’agit de construction d’ouvrages de voirie et de drainage à - les activités économiques, etc…
propos desquels les sources d’impact et les milieux susceptibles
d’être touchés sont traditionnellement connus.

66
Evaluation des impacts découlant des activités similaires dans des milieux presque
équivalents.
L’évaluation de l’impact repose sur les critères d’intensité,
d’étendue et de durée dont l’agrégation permet d’avoir un Compte tenu de ce qui précède, les impacts les plus importants
indicateur-synthèse qui traduit l’importance de l’impact. ont été déterminés d’une part par les ouvrages de voirie et
d’autre part par les ouvrages de drainage.
Compte tenu du faible degré de précision, l’évaluation des
impacts se réalise par comparaison avec les valeurs des impacts

67
Tableau : Bilan des impacts positifs et des mesures de maximisation pour les travaux de voirie

Milieux / Composantes
N° Impacts Source d’impact Mesures de maximisation
touchés
Amélioration du paysage après Mise en service des Quartiers riverains Assurer l’entretien des rues
1
pavage rues
Stabilisation des versants et Veiller à la qualité des bordures de chaussée, de
2 meilleur drainage des eaux Mise en service des Sols trottoirs et des accotements
pluviales ouvrages Stabiliser les talus
Les prévoir sur toutes les rues
3
Plantation d'arbres à ombrage Travaux de voirie Paysage des quartiers Choisir les meilleures espèces

Amélioration du cadre de vie par Construction, Mise Plantation d’arbres le long des ouvrages
4 Cadre de vie
l’assainissement du milieu en service + entretien Entretien courant et périodique

Gain d'activités pour les micro


détaillants (vendeurs de nourriture) Privilégier la main d’œuvre locale et de proximité
Construction des
5 les exploitants de carrières, les Population locale Privilégier les matériaux locaux et les entreprises
ouvrages
cimenteries et les transporteurs de nationales
matériaux, les entreprises locales
Prévoir une bonne signalisation,
Mise en service des
6 Amélioration des conditions de Population locale Bien aménager les carrefours et prévoir les
rues
déplacement équipements de signalisation
Emplois nouveaux dans le cadre de Travaux d’entretien
7
l'entretien des ouvrages des ouvrages Population des quartiers Mettre en place un programme d'entretien régulier

8 Meilleures sécurité, santé et Mise en service des Population locale Prévoir l'éclairage public et un meilleur accès aux
hygiène des populations ouvrages réseaux de la CEET

68
Tableau : Bilan des impacts négatifs et des mesures d’atténuation pour les travaux de voirie

Milieux / Composantes
N° Impacts Source d’impact Mesures d’atténuation
touchés
Apport de sédiments dans les plans Mise en service des
1 Plans d’eau, marécage Eviter de jeter les déchets dans les collecteurs.
d’eau ouvrages
2 Perte de couvert végétal Construction des ouvrages Végétation Assurer la plantation d’espèces végétales
Perturbation temporaire des Eviter de réaliser les travaux de terrassement pendant
Construction des voies
3 itinéraires de ruissellement et des Sols et plans d’eau la pluie
(terrassements)
exutoires naturels
Organiser une alternance des travaux poussiéreux par
4 Emission de poussières et de gaz Construction des ouvrages Air lots et dans le temps
Arrosage périodique

5 Emission de bruits Construction des voies Populations riveraines Interdire les activités bruyantes aux heures de repos
des populations 13h-15h et 20h-6h
Bien choisir l'emplacement des installations de
6 Dégradation temporaire du Construction des ouvrages Paysage urbain chantier, des aires d'entreposage des matériaux et
paysage déblais et des aires de stationnement des camions
Prescrire les conditions de transport des matériaux
Itinéraires de transport
7 Projection de débris de matériaux Construction des ouvrages pour éviter leur projection sur les routes : remorques
des matériaux
pendant le transport bâchées, vitesse réduite
Créer des déviations temporaires
Perturbation de la circulation Infrastructures routières
8 Construction des rues Installer des Panneaux indicateurs
pendant les travaux existantes

Relèvement du niveau des rues Etude et expérimentation de dispositifs de


9 entraînant l’inondation des Construction des rues Habitations riveraines raccordement des riverains aux ouvrages de drainage
parcelles riveraines dans les zones
basses
10 Emission de bruit et dépassement

69
Mise en service des voies Populations riveraines et Envisager des dispositifs de réduction de la vitesse
du seuil de pollution acoustique
usagers des rues

11 Destruction et déplacement de Construction des ouvrages Activités et Habitations Mettre en œuvre le Plan Cadre de Réinstallation et de
bâtiments et de sites d’activités situées dans les emprises Compensation (PCRC).
Construction des rues Populations riveraines et
12
Perte d’activités économiques usagers des rues Mettre en œuvre le PCRC

Tableau : Bilan des impacts positifs et des mesures de maximisation pour les ouvrages de drainage

Milieux/Composante
N° Impacts Source d’impact Mesures de maximisation
touchés
Amélioration du cadre de vie par
1 Exploitation des ouvrages Cadre de vie Plantation d’arbres le long des ouvrages
l’assainissement du milieu

2 Réduction des maladies Exploitation des ouvrages Populations locales Sensibilisation de la population

Création d’emplois Construction et entretien


3 Populations locales Néant
des ouvrages

Construction et Faire appel aux prestataires locaux


4 Achat de biens et de services Populations locales
exploitation des ouvrages Assurer les paiements rapides aux prestataires

70
Tableau : Bilan des impacts négatifs et des mesures d’atténuation pour les ouvrages de drainage

Milieux/composante
N° Impacts Source d’impact Mesures d’atténuation
touchés
Dégradation des plans d’eau aux Prévoir un suivi environnemental afin
Mise en service des
1 droits des exutoires (turbidité, Plans d’eau, mare d’apporter des mesures appropriées
ouvrages
charriage)
Sensibilisation contre l’incivisme
Mauvaises odeurs dues aux Mise en service des Habitations et rues environnemental
2
déchets jetés dans les ouvrages collecteurs environnantes Appui à la pré-collecte des Ordures
Ménagères
Construction des
3 Perte de couvert végétal Végétation Assurer la plantation d’espèces végétales
ouvrages
Construction des ouvrages Batraciens, reptiles,
4 Perte d’habitats de faune Aménager une végétation
de drainage oiseaux
Perturbation de la circulation Construction des ouvrages Infrastructures routières Créer des déviations
5
pendant les travaux de drainage existantes Installer des Panneaux indicateurs
Construction de passerelle de
Baisse de la qualité de l’eau aux
Construction et mise en Populations fréquentant la franchissement
6 droits des exutoires et coupure de
service des ouvrages berge Capture et ramassage des déchets en
la berge de promenade
amont

7 Perte d’habitats spontanés Construction des ouvrages Habitations mal Mettre en œuvre le PCRC
implantées

Appui à la pré collecte autour des


Transport et accumulation de Mise en service des
8 Plans d’eau, ouvrages riverains
déchets par les ouvrages collecteurs
Entretien des collecteurs, police
environnementale

71

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