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Introduction
L’environnement est défini d’une manière basique (simple) comme tout ce qui nous
entoure (eau, air, sol, sous- sol, faune, flore, insectes, routes, voitures, maisons).
C’est l’ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie
humaine. Avec les enjeux écologiques actuels, le terme environnement tend à
prendre une dimension mondiale.
Ainsi, le droit de l'environnement est l'étude des règles juridiques visant la
compréhension, la protection, l'utilisation, la gestion ou la restauration de
l'environnement sous toutes ses formes (terrestres, aquatiques et marines,
naturelles et culturelles, voire spatiales).
C'est un droit technique, complexe et transversal en pleine expansion, dont les
champs tendent à se densifier au fur et à mesure des avancées sociales,
scientifiques et techniques. Il est dans un nombre croissant de pays matérialisé dans
un code de l'environnement, mais sans juridiction spécialisée à ce jour.
Il n'y a pas de juge de l'environnement, comme il peut y avoir un juge pour
l'enfance, ou une spécialité criminelle, anti-terroriste, etc.). Les juges s'appuient
souvent sur les rapports des experts agréés, et des laboratoires également agréés
pour rendre leurs décisions. Dans certains pays, il existe des services de police
del’environnement ayant pour mission de constater des infractions
environnementales.
Le droit de l’environnement étant très vaste, nous allons consacrer notre module sur
l’introduction au droit de l’environnement uniquement sur la notion environnementale
de gestion et de la protection de l’environnement qui nous parait plus important et
plus pragmatique pour vous.
I. LA GESTION DE L'ENVIRONNEMENT
La gestion de l’environnement en République Centrafricaine est assurée
par les institutions publiques et privées, par les organismes de gestion,
par la société civile, et conformément à certains principes fondamentaux.
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propose les orientations et options environnementales et garantit leur mise en œuvre
à travers les représentants du pouvoir central. Le Ministère en charge de
l’Environnement dispose de structures administratives centralisées et des structures
déconcentrées. Ces structures centralisées sont le Direction deCabinet, les Chargés
de Mission, les Inspection Centrales, les Directions générales, les Directions et les
Services. Les services extérieurs sont composés des Directions Régionale et les
Inspections Préfectorales.
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qui sous-tend l’évaluation environnementale et l’établissement de normes
environnementales. Cette agence est financée par des droits et redevances
environnementaux et sociaux, des subventions de l’Etat, d’organisations nationale et
internationale, etc. ;
C’est cette Agence qui rédige chaque 10 ans un rapport général sur l’état de
l’environnement et du développement durable de la RCA au Programme des Nation
Unie pour l’Environnement basé à Nairobi au Kenya. C’est ce qu’on appelle Rapport
de RIO+10 ou RIO +20 et bientôt RIO+ 30 en 2022.
1.1.3 Le partenariat
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de sa politique. Cet appui technique et financier est indispensable pour la réussite de
la mission du département en raison des faibles ressources dont dispose l’Etat.
soutenir le rôle du secteur privé, des communautés de base et des ONG dans
la vulgarisation et la propagation de l'information, des techniques et des
concepts de protection de l'environnement.
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o Stratégie Mondiale pour la Conservation des Plantes relative à la
Convention sur la Diversité Biologique ;
Instruments réglementaires :
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Instruments économique et financier :
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eau et en hygiène ;
- Assurer un niveau viable (permanent) de population ;
- Préserver et renforcer la base des ressources ;
- Réorienter la technologie et gérer le risque et
- Intégrer l’environnement et l’économie dans la prise de décision.
Le développement durable suppose que les politiques de développement
devraient viser à l’éradication de la pauvreté, à l’amélioration générale des
conditions économiques, sociales et culturelles, à la préservation de la diversité
biologique, des processus écologiques essentiels et des systèmes préservant la
vie. De plus la conservation de l’environnement devrait être considérée comme
une partie intégrante de la planification et de l’exercice des activités à toutes les
étapes et à tous les niveaux en accordant une attention totale et égale aux
facteurs environnementaux, économiques, sociaux, et culturels. A cette fin, les
Etats sont appelés à revoir les politiques et les plans nationaux dans le domaine
de l’environnement et du développement, à promulguer des lois et des
règlements efficaces qui utilisent les instruments économiques lorsque c’est
approprié et qui établissent et renforcent les structures les procédures
institutionnelles pour intégrer pleinement les questions environnementales et de
développement dans toutes les sphères de la prise de décision.
On suppose également qu’il est essentiel pour le développement durable que
les Etats développent des stratégies à long terme incluant l’utilisation de
l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux, l’analyse des risques,
l’analyses des couts/bénéfices et la comptabilité des ressources naturelles.
L’interaction des politiques environnementales, sociales et économiques
nécessitent également de la transparence et une large participation du public
dans la prise de décision.
2.2 Le principe de la prévention
L’expérience et l’expertise scientifique prouve que la prévention doit être la
règle d’or de l’environnement, à la fois pour des raisons économiques et
écologiques. Il est impossible de remédier aux dommages
environnementaux : l’extinction d’une espèce de la faune ou de la flore,
l’érosion ou le déversement des contaminants persistants dans la mer
crènent des situations insolubles, voire irréversibles. Même lorsqu’on peut
remédier au dommage, le coût de la réhabilitation est souvent prohibitif.
Dans certains cas, il est impossible de prévenir les dommages. Dans ce cas,
là, on peut juger utile de prendre des mesures pour rendre le risque aussi
minime que possible dans la pratique afin d’autoriser des activités
nécessaires en protégeant en même temps l’environnement et les droits des
autres.
L’approche préventive considère que caque Etat fera preuve de la prudence
requise, ce qui signifie agir raisonnablement et de bonne foi et régler les
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activités publiques et privées soumises à sa juridiction ou à son contrôle et
risquant de nuire à une partie de l’environnement. Ce principe n’impose pas
un devoir absolu de prévenir tous les dommages importants à
l’environnement, par exemple le déversement des déchets toxiques dans un
lac international. L’Etat est également obligé de minimiser les conséquences
néfastes des activités autoriser en imposant des limites. La prévention est
également liée à la notion d’effet dissuasif et à l’idée que les mesures
dissuasives telles que les sanctions pénales et la responsabilité civile
inciteront les acteurs à faire preuve d’un comportement plus prudent pour
éviter les frais. Les sanctions pénales devraient donc être appropriées pour
exercer un effet dissuasif empêchant que d’autres dommages soient causés
à l’environnement.
2.3 Le principe de précaution
Le principe de précaution est relativement récent. Le principe 15 de la
Déclaration de RIO de 1992 le formule de cette façon :
Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être
largement appliquées par les Etats selon leur capacité. En cas de risques de
dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique
absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de
mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement.
En général le principe de précaution peut être considéré comme la forme de
prévention la plus développée. La précaution signifie la préparation à des
menaces potentielles, incertaines et même hypothétiques, lorsqu’il n’existe
aucune preuve irréfutable que le dommage se produira. C’est une
prévention basée sur des probabilités ou des éventualités. La précaution
s’applique particulièrement lorsque les conséquences d’une absence
d’actions pourraient être graves.
2.4 Le principe pollueur payeur
Le principe de pollueur payeur a été énoncé pour la première fois par
l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique
(OCDE) pour empêcher les autorités publiques nationales de subventionner
les frais de contrôle de la pollution des entreprises privées. Au lieu de cela,
les entreprises devaient internaliser les externalités environnementales en
assumant les frais de contrôle de leur pollution dans la mesure requise par
la loi. Ce principe a évolué et inclut maintenant la notion de l’utilisateur
payeur, appelant le consommateur des ressources environnementales à
payer pour prévenir ou corriger les conséquences de l’utilisation des
ressources sur l’environnement.
En général, les pollueurs devraient payer les frais de mesures de contrôle
de la pollution, telles que la construction et la mise en opération
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d’installations anti- pollution et l’investissement dans des équipements et de
nouveaux processus antipollution, de façon à atteindre un objectif de qualité
environnementale nécessaire. Les taxes et les charges sont d’autres
moyens d’assurer le respect du principe pollueur payeur.
l'environnement ressource ;
l'environnement cadre de vie.
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pour mettre fin au danger.
Lorsque cette mise en demeure reste sans effet ou n'a pas produit les effets
escomptés dans le délai imparti, le Ministère en charge de l'Environnement en
collaboration avec les Départements et Organismes compétents concernés
exécutent les mesures nécessaires aux frais du propriétaire et en recouvrent le
montant du coût auprès de ce dernier.
L'autorisation n'est accordée qu'après avis technique des services compétents qui
doivent faire un rapport sur l'étude d'impact produit par le maître d'ouvrage.
Le sol, le sous-sol et les richesses qu'ils contiennent en tant que ressource limitée,
renouvelable ou non, sont protégés contre toutes formes de dégradations et gérés
conjointement de manière rationnelle par le Ministère en charge de l'Environnement
et les Départements Ministériels concernés.
Sur rapport conjoint des ministères, il sera fixé par voie réglementaire :
Le site ayant fait l'objet d'une exploitation doit être remis en état. Cette remise en
état est à la charge de l'exploitant selon les textes réglementaires en vigueur. Cette
réglementation ne va pas à l’encontre des législations foncières, minières,
forestières et agropastorales en vigueur.
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en voie d'extinction ;
plans de préservation des habitats et des espèces ;
Il est interdit d'effectuer des dépôts des déchets de quelque nature que ce soit et des
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ordures ménagères sur toute ou partie de la voie publique et de pousser ou de les
projeter dans la nature.Les déchets doivent être traités de manière à éliminer ou à
réduire leurs effets nocifs sur la santé de l'homme, les ressources naturelles, la
diversité biologique et fa qualité de l'environnement.
Toute personne physique ou morale qui produit ou détient des déchets doit en assure elle-même
l'élimination, le recyclage ou les faire éliminer ou recycler dans les installations
agréées par l'autorité, compétente.Les conditions dans lesquelles doivent être
effectuées les opérations de collecte, de tri, de stockage, de transport, de
récupération, de recyclage ou de toute autre forme de traitement ainsi que
l'élimination finale des déchets sont fixées par voie réglementaire.
Les collectivités locales assurent l'élimination des déchets produits par lesménages,
éventuellement en liaison avec les services régionaux et municipaux conformément
aux réglementations en vigueur.Les services de la Mairie et les collectivités locales
veillent à ce que tous les dépôts anarchiques soient enrayés. Pour les déchets
abandonnés, lorsque !e producteur ou l'auteur n'est pas identifié, les collectivités
locales en assurent l'élimination, si nécessaire avec le concours des services
compétents de l'Etat ou des sociétés ou entreprises agréées.
L'élimination des déchets parles personnes qui les produisent ou les traitent doit être faite sur
autorisation et sous la surveillance conjointdes experts ou techniciens des
Municipalités et des Ministères impliqués qui fixent les prescriptions à suivre et
attestent de l'acte.
Le dépôt des déchets doit se faire dans des décharges agréées faisant l'objet de
contrôles périodiques et respectant les normes techniques d'aménagement des
décharges.
L'incinération ou l'élimination des déchets par quelque procédé que cesoit et leur
immersion dans les eaux territoriales, contraires à la réglementation en vigueur sont
strictement prohibées.
Tous les déchets, notamment les déchets hospitaliers et industriels doivent par leur
auteur être collectés, traités et éliminés de manière écologiquement rationnelle afin
de prévenir, supprimer ou réduire leurs effets nocifs sur la santé de l'homme, les
ressources naturelles, la faune, la flore et la qualité de l'environnement,
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Les substances et produits chimiques nocifs ou dangereux qui, en raison de Leur
toxicité, de leur radioactivité ou de leur concentration dans les chaînes biologiques,
présentent où sont susceptibles de présenter un danger pour l'homme et son
environnement lorsqu'ils sont produits, vendus, transportés sur le territoire de la
République centrafricaine ou dissimulés dans la nature, sont obligatoirement
soumis au contrôle et à la surveillance du Ministère en charge de l'Environnement
et des différentes institutions habilitées de l'Etat.
Tout exploitant d'un site ou d'une installation contaminé(e) du fait de ses activités
propres même abandonnés est responsable des dommages qui en résultent.Tous
les dommages résultant de l'utilisation des substances et produits dangereux et
entraînant des coûts d'assistance aux victimes sont imputables à leurs auteurs.
Les sites endommagés, par les travaux réalisés sans autorisation ou réalisés au
mépris des prescriptions et textes en vigueur ainsi que les sites contaminés par
des décharges anarchiques, des enfouissements, "immersion ou de toute autre
opération préjudiciable à l'environnement font l'objet d'une remise en l'état aux
frais de leurs auteurs.
Il est interdit sur l’ensemble du territoire national les émissions de bruits et les
sources lumineuses susceptibles de nuire à la santé de l'homme, de constituer
une gêne excessive pour le voisinage et de porter atteinte à l'environnement.
Les personnes responsables de ces émissions doivent prendre toutes les mesures
pour les supprimer ou les réduire. Le Ministère en charge de l'Environnement, en
collaboration avec les départements ministérielsconcernés doivent prendre en cas
de nécessité, toutes les mesures légales et exécutoires pour faire cesser les
nuisances sonores.
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doivent être exploités, construits ou utilisés conformément aux
dispositions de la présente loiles conditions dans lesquelles les
mesures conservatoires doivent être prises par l’
Administration pour faire cesser les nuisances sonores ou les
rayonnements lumineux avant l'intervention de toute
condamnation pénale.
Toute détérioration d'une infrastructure publique est réparée aux frais de son auteur
sous le contrôle -et la responsabilité de la collectivité concernée.
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Toute agglomération urbaine doit comporter des terrains à usage récréatif et des
zones d'espaces verts, selon une proposition harmonieusefixée par les documents
d'urbanisme, compte tenu des superficies disponibles, du coefficient d'occupation
de sol et de la population résidentielle.
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Ces mesures s'appliquent également à toute personne physique ou morale, publique
ou privée, dont les activités présentent des dangers ou des inconvénients, soit pour
la santé, la sécurité publique ou la salubrité publique, soit pour l’agriculture, pour la
conservation des sites ou monuments, soit pour la protection de L'environnement.
Un rayon de sécurité relatif à l'éloignement des installations classées est fixé par voie
réglementaire.En cas de modification importante, de transfert ou d'extensiondes
installations, une nouvelle autorisation est requise.La demande d'autorisation des
installations de première classe doit comporter une fiche technique précisant la
nature ; la qualité, la toxicité des déchets, des émanations et autres nuisances
susceptibles d'être produites par l'établissement, le mode de traitement ou
d'élimination prévu pour ces déchets.
Elle doit être soumise à une enquête administrative à la charge du demandeur dont
la procédure est déterminée par voie réglementaire.Toute installation classée doit
disposer d'un plan d'urgence destiné, en cas d'accident, à assurer l'alerte des
pouvoirs publics et des populations voisines, à faciliter l'évacuation du personnel et à
permettre la mise en œuvre des moyens propres à circonscrire le sinistre.
Toute installation classée est soumise à un contrôle périodique effectué par les
Agents compétents.
Les installations classées sont assujetties aux droits, taxes et redevancesprévus par
la présente loi et sont constituées de :
taxes superficiaires ;
taxes sur les appareils à pression de vapeur et de gaz ;
taxes à la pollution ;
redevances annuelles résultant des inspectionset contrôle des installations
classées.
Ces taxes et redevances sont perçues par le FNE. L'assiette et les modalités de
leur recouvrement sont fixées par la loi de finances.
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Un texte réglementaire fixe :
Il doit établir une carte nationale des sites dangereux, élaborer des plans nationaux
d'urgence et de secours et assurer avec l'appui des Organisations Non
Gouvernementales, la société civile, la sensibilisation, l'information et la formation
de la population sur les risques des catastrophes naturelles et industrielles.
Les Plans d'Urgence et/ou les Plans d'Opération Interne des installations classées
doivent être préalablement agréés par le Ministère en charge de l'Environnement
après avis technique des Départements concernés.
-s'assurer que les opérateurs prennent les mesures effectives pour les rendre
opérationnels ;
- prendre des sanctions appropriées contre les opérateurs qui ne respectent pas les
mesures prescrites.
Les actes 'des autorités administratives doivent dans tous les cas être conformes
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aux lois et règlements en vigueur.
Toute Etude d'impact Environnemental donne lieu à une décision du Ministre chargé de
l'Environnement. La décision d'autorisation de l'étude d'impact doit faire l'objet d'une
publication selon les modalités prescrites par les dispositions réglementaires.
Lorsque l'étude d'impact est jugée satisfaisante, le Ministre délivre le certificat de conformité
environnementale au promoteur du projet.
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les projets et résultats des études d'impact sur l'environnement ;
les décisions de classement et de déclassement d'établissements ou de
sites.
Toute personne physique ou morale peut saisir le Ministre chargé de l'Environnement afinde
mettre en œuvre la procédure d'audience publique sur l'environnement. La demande doit être-
accompagnée d'un dossier de justification.
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Il existe deux formes d'Audit :
Les modalités de mise en œuvre de l'Audit Environnemental ainsi que les frais y
afférents sont fixés par voie réglementaire.
A la phase préparatoire de l,audit’le contacts sont pris’ l’équipe d’audit est connu et
accepte par l’entreprise auditeuree’ les objectifs sont connus.
Avant l’exécution de laudit’ une réunion io. Dite réunion d’ouverture de l’Audit entre
les auditeurs et les représentants de l’entreprise permettra de fair un tour
d’horizondediffrentspoints nécessaires à l’audit .
L’exécution de l’Audit démarre par un3e réunion d’ouverture. Ensuite par les audits
techniques ,la réunion de cloture les rapports d’audit et le suivi. De ces étapes
l’exécution technique et la rédaction du rapport représentent dux étapes importantes
et interpellent de l’auditeur la vigilance et la rigueur. Laudit se mne parunereunond
restitutionqui pemet aux auditurs de restituer ce ls ont constaté.Le rapport peut être
contesté par la direction de l’entreprise. Sur la base du rapport le ministre de
l’environnement peut prendre la mesure qui s’impose .
Ils doivent être porteurs d'une carte de commission et d'un ordre de mission
délivrés par le Ministre chargé de l'Environnement.
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qui y’ a intérêt.
Nonobstant le droit de poursuite d'office du Ministère public, les Agents assermentés du Ministère
en charge de l'Environnement sont chargés de la poursuite de toute infraction en matière
d'environnement.Sans préjudice du droit de poursuite d'office du Ministère public, l'action
•
publique peut être engagée par les associations de défense del'environnement, les
Organisations Non Gouvernementales, les collectivités locales, les communautés
villageoises ou toute autre personne physique ou morale qui a intérêt.
Si, à l'expiration du délai, l'exploitant n'a pas obtempéré à cette injonction, le Ministre
chargé de l'Environnement peut :
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en vigueur, est mis en demeure par le Ministre chargé de l'Environnement en
vue d'arrêter immédiatement l'exploitation et de régulariser sa situation en
déposant une demande d'autorisation dans un délai de quarante- cinq (45)
jours.
Il peut ordonner que les biens et les sites qui ont été dégradés, pollués ou
contaminés soient remis dans leur état initial, dans un délai qu'il détermine.
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1992. Plusieurs pays ont participé à ce Sommet avec des délégations importantes et de
haut niveau. La Convention est entrée en vigueur après la ratification de plusieurs pays.
L’objectif ultime de cette convention « est de stabiliser les concentrations des Gaz à Effet
de Serre (GES) dans l’atmosphère (air) à un niveau empêchant toute perturbation
anthropique (humaine) dangereuse du système climatique ». Cette convention invite de
façon volontaire les pays développés, premiers responsables de cette situation, à réduire
leurs émissions en GES. La mise en application de cette convention au niveau des pays
Parties pourrait signifier des remises en question des options de développement, des
intérêts industriels et économiques, des choix technologiques entre autres. Mais, elle
pourrait aussi ouvrir de nouvelles opportunités qui devront être saisies par les pays
Parties, afin de leur permettre de s’engager dans le processus de développement durable.
L’application des termes de la convention devrait, en fin de compte, déboucher sur
l’adoption d’un nouveau mode de développement par les pays Parties.
La convention a prévu deux obligations pour les parties signataires : les mesures
de conservation et les mesures concernant les ressources.
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6.2.2.1 Les mesures de conservation
La réponse de la Convention à ses parrains conversationnistes est décidément « molle
». Chaque partie entreprend la préparation d'une stratégie nationale dont les
contraintes se limitent à « refléterles mesures élaborées » dans la Convention sur la
diversité biologique. Chacun entreprend « autant que possible et de façon appropriée
», « d’intégrer les considérations relatives à la conservation et à l'utilisation durable des
ressources biologiques » dans le processus décisionnel national. Au début de la
négociation, les forces favorables à la conservation avaient espéré qu'une liste de
régions dont la diversité biologique est particulièrement vulnérable aurait pu être
rédigée, parallèlement aux listes de la Convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Mais certains pays ont, semble-t-il, imaginé que des pressions pourraient être
exercées sur eux pour épargner certaines régions qui se trouveraient sur la liste. Ainsi,
en maintenant le ton « plus mou » de la convention, chaque partie était chargée
d'identifier par elle-même et de surveiller des régions importantes en tenant compte
des lignes de conduite vagues. « Autant que possible et de façon appropriée » chaque
Partie contractante établit un système de zones protégées où des mesures
spécialesdoivent être prises pour conserver la diversité biologique.
6.2.2.2 Les mesures concernant les ressources
En réponse aux revendications sur les ressources, la souveraineté de chaque partie sur
les sites où se trouve une diversité biologique potentiellement intéressante, est
réaffirmée. Mais le pays hôte d'une ressource est encouragé à en faciliter l'accès à des
tiers. Cette facilité ne s'étend pas à une ouverture complète : plus précisément, aucun
pays ne pourra accéder aux ressources sans le consentement préalable donné en
connaissance de cause par la partie contractante qui fournit lesdites ressources. Cette
disposition a pour but de forcer les prospecteurs à obtenir un accord avec le pays hôte, et
donc de partager avec lui, dans une certaine mesure, les profits commerciaux de
l'exploitation. L'article 16 aboutit à demander aux pays technologiquement avancés de
transférer les biotechnologies, et les invite à partager les profits produits par l'application
de la biotechnologie aux ressources génétiques dans des conditions « équitables » et «
mutuellement acceptées ».
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6.3La Convention des Nation Unies sur la Désertification
6.3.1 Les objectifs
La Convention des Nations Unies sur la désertification a pour objectif de lutter
contre la désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays
gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en
Afrique, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, dans le cadre d’une
approche intégrée en vue de contribuer à l’instauration d’un développement durable
dans les zones touchées.
Pour atteindre ces objectifs, il faudra appliquer des stratégies intégrées à long
terme, axées simultanément, dans les zones touchées, sur l’amélioration de la
productivité des terres ainsi que sur la remise en état, la conservation et une gestion
durable des ressources en terres et en eau, et aboutissant à l’amélioration des
conditions de vie, en particulier au niveau des collectivités.
6.3.2 Lesprincipes
Pour atteindre les objectifs de la Convention et pour en appliquer les dispositions,
les Parties sont guidées, entre autres, par les principes suivants :
1.les Parties devront s’assurer que les décisions concernant la conception et
l’exécution des programmes de lutte contre la désertification et/ou d’atténuation
des effets de la sécheresse soient prises avec la participation des populations et
des collectivités locales, et qu’un environnement porteur soit créé aux échelons
supérieurs pour faciliter l’action aux niveaux national et local ;
2.les Parties devront, dans un esprit de solidarité et de partenariat internationaux,
améliorer la coopération et la coordination aux niveaux sous régional, régional et
international, et mieux concentrer les ressources financières, humaines,
organisationnelles et techniques là où elles sont nécessaires ;
3.les Parties devront, dans un esprit de partenariat, instituer une coopération
entre les pouvoirs publics à tous les niveaux, les collectivités, les organisations
non gouvernementales et les exploitants des terres pour faire mieux comprendre,
dans les zones touchées, la nature et la valeur de la terre et des rares ressources
en eau, et pour promouvoir une utilisation durable de ces ressources ; et
4.les Parties devront prendre pleinement en considération la situation et les
besoins particuliers des pays en développement touchés, tout spécialement des
moins avancés d’entre eux.
FIN DU COURS
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