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Module « Outils de gestion de l’environnement »

Dr Mohammed LOUDIKI

Département de Biologie
Faculté des Sciences Semlalia , Université Cadi Ayyad , Marrakech
Partie 2: Législation, réglementation et normes marocaines de l’environnement
I- Intervenants institutionnels et décideurs dans le domaine de l’environnement
• au niveau local
• au niveau Régional
• au niveau national
• au niveau international
II- Législation et réglementation nationale de l’environnement
• Principales lois environnementales : principes et objectifs
• Textes d’applications et décrets réglementaires
• Normes nationales et grilles de qualité (eau, air, plage..)
• Valeurs limites de rejets des eaux usées
• Valeurs limites d’émissions générales de polluants dans l’air

III- Principales conventions et accord internationaux sur l’environnement


• Conventions internationales (CDB, CCNUCC, CLD…)
• Protocoles et accords internationaux (protocole de Kyoto, accord climat etc..)

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-La gestion de l'environnement implique plusieurs intervenants et utilise divers
instruments et outils de décision déclinés au niveau national/régional ou local

I.1- Au niveau local:


-Rôle des communes territoriales (conseil communal, conseil de la ville, conseil
rural..): mise en œuvre des agendas 21 locaux, des programmes de mise à niveau
environnemental au niveau des communes et des villes (assainissement liquide,
gestion des déchets solides, aménagement des espaces verts, transport urbain…)

-Rôle des régies autonomes de distribution d'eau et d'électricité (ex: RADEMA) ou


de sociétés privées ou de l'ONEE: organismes chargés par les collectivités locales
de la gestion contractuelle (ou gestion déléguée) de l'assainissement liquide
(Entretien, maintenance du réseau d'assainissement et des stations d'épuration
(STEP) etc..)
- Rôle du service provincial de l'environnement: assure au niveau de la province
la coordination et le suivi des actions et des programmes en matière
d'environnement
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-Rôle des ONG locales : sensibilisation, éducation à l'environnement, action de
veille et de plaidoyer, proposition et gestion de projets de l'environnement au
niveau local
-Rôle des opérateurs économiques (industriels, agriculteurs, armateurs, ..)
intégrer et prendre en compte la composante Environnementale dans les
activités des projets de développement et assurer des programmes de suivi et
d'évaluation environnementale.
I.2- Au niveau régional:
- Rôle de l'Observatoire Régional de l'Environnement et du Développement
Durable (OREDD): cet établissement constitue un espace de coordination,
d'échange et de coopération en matière d'environnement entre tous les acteurs
de la région
Son rôle principal est de collecter, de gérer et d'échanger l'information et les
données environnementales de la région et de les mettre à disposition des
acteurs locaux comme moyen d'aide à la décision
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-Préparer de manière régulière le rapport sur l'état de l'environnement de la région
et de mettre en place un Système d'Information Régional sur l'Environnement (SIRE)

- Rôle du Conseil Régional: participation au financement des projets et à la mise en


œuvre des programmes de mise à niveau environnemental au niveau de la région
(assainissement liquide, gestion des déchets solides, aménagement des espaces
verts, transport urbain plus écologique…)

- Rôle de la Direction Régionale de l'Environnement: représente le Ministère de


l’environnement au niveau de la région, et exécute ses orientations et ses
prérogatives
- Rôle de la Direction Régionale des Eaux et Forêts (DREF): chargée des études
d'aménagement des bassins versants, de la planification, la conservation, le
développement et la valorisation de la biodiversité et des ressources
naturelles (ressources forestières, faunistiques, cynégétiques, halieutiques,..)
au niveau de la région (gestion des parcs naturels, des réserves, des aires
protégées, des zones humides et des Sites d'Intérêt Biologiques et Ecologiques
(SIBES)) Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
- Rôle des universités et Instituts de formation et de recherche: mettre en
place une offre de formation et former des compétences dans le domaine de
l'environnement et développer et promouvoir des programmes de
recherches fondamentales et appliquées en Ecologie et Environnement et
mener des études et des expertises dans le domaine.

I.3- Au niveau national:


- Rôle du Ministère de l’Environnement:

● Missions:
-Elaborer et mettre en œuvre la politique et la stratégie nationale en
matière d'environnement et de développement durable

-Mettre en place des outils et des mesures et des actions concrètes et


efficaces
- Assurer la coordination et favoriser les partenariats et la coopération
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● Axes d'intervention:
- Organiser l'information sur l'environnement par la mise en place d'un système
de collecte et de traitement des données environnementales, l'élaboration de
rapports sur l'état de l'environnement tant au niveau national que régional et
assurer le suivi de cet état à travers des réseaux de surveillance
- Mettre en œuvre des programmes d'environnement de proximité visant
l'amélioration du cadre de vie des citoyens

- Mettre en place un dispositif juridique environnemental efficace et adapté au


contexte socio-économique local et veiller à l'application des règles et principes
environnementaux

- Agir par la mise en place d'instruments incitatifs et financiers comme le


Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP) ou le Fonds National de
l'Environnement (FNE) et la réalisation de programmes et de projets pilotes en
matière de développement durable

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● Les outils et mécanismes de mise en œuvre:

- L'Observatoire National de l'Environnement (ONEM)


- Les Observatoires régionaux de l'Environnement et du Développement
durable (OREDD)
- Le Laboratoire National de l'Environnement (LNE)
- Le comité National et les comités régionaux des Etudes d'Impacts sur
l'Environnement (EIE)
-Le Conseil National de l'Environnement (CNE)
- Le Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP)
- Le Fonds National de l'Environnement (FNE)
- Le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP)
- la commision nationale de la biodiversité
- la commision nationale des changements climatiques

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● Programmes et chantiers de travail :
- Opérationnalisation de la Charte nationale de l'Environnement pour le
Développement Durable
▪ Loi cadre Loi cadre 99/12 portant Charte de l’environnement et du
développement durable,
▪ Stratégie de Mise à Niveau de l’Environnement (MANE)
▪ Stratégie Nationale de l'Environnement et du développement durable 2030
(SNDD)
- Accélération de l'exécution et de la mise en œuvre des programmes
environnementaux:
▪ le Programme National d'Assainissement liquide (PNA)
▪ le Programme National de gestion des Déchets Ménagers et assimilés (PNDM)
▪ le Programme National de mise à niveau Environnementale des Mosquées et
Ecoles Coraniques (PNEMEC)
▪ le Programme National de mise à niveau Environnementale dans les Ecoles
Rurales (PNER)
▪ le Plan National de Lutte contre la Pollution Atmosphérique
▪ le Plan National de Lutte contre le Réchauffement climatique
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▪ Programme d’éducation à l’environnement et au développement durable
▪ Programme de protection et de valorisation de la diversité biologique au Maroc
▪ Programme national de collecte et d’élimination des sacs en plastiques usées
▪ Régionalisation de la procédure des EIE et renforcement des capacités
▪ Programme d'aménagement des espaces naturels et récréatifs
▪ Programme national de gestion des déchets spéciaux
▪ Gestion intégrée des zones côtières (Gizc)

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- Rôle du Département des Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification:
- Elaborer et mettre en œuvre la politique de conservation et du
développement durable des ressources forestières ainsi que le développement
cynégétique, piscicole continentale et des parcs et réserves naturelles ;

- Coordonner la mise en place des mécanismes institutionnels pour la


préparation, l'exécution, le suivi et l'évaluation de la politique en matière de
lutte contre la désertification

- Rôle des ONG nationales: sensibilisation, éducation à l'environnement,


action de veille et de plaidoyer, montage, financement et gestion de projets
de l'environnement au niveau national

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I.4-Au niveau international:
- Rôle du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE):
autorité mondiale principale crée par les nations unies chargée des questions
environnementales au niveau international

Les domaines d'actions prioritaires du PNUE sont:

- Changement climatique
- Catastrophes naturelles et conflits

- Gestion des écosystèmes

- Déchets et polluants chimiques

- Efficacité dans l'utilisation des ressources


- Etude et recherche sur l'environnement
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-Groupe d’experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) ou (IPCC):
ce groupe international d'experts fournit les rapports et les informations
scientifiques, techniques et socio-économiques sur le changement climatique.
Publication de plusieurs rapports ( 2018 Rapport spécial sur les conséquences d'un réchauffement
planétaire de 1,5 °c, en 2019 Rapport spécial sur l’océan )
-Conférence des Parties (COP):
- Réunion de tous les pays qui ont ratifié la Convention de Rio et
notamment la CCNUCC dans une Conférence des Parties (COP)

- Discussion des accords sur les engagements et objectifs quantifiés de réduction


ou de limitation des émissions des Gaz à effet de serre
COP 21 à Paris fin Novembre 2015
COP 22 à Marrakech en Novembre 2016
COP 23 à Bonn en Novembre 2017
COP 24 à katowice en Novembre 2018
COP 25 du Chili (tenue à Madrid) en décembre 2019
COP 26 à Glasgow en novembre 2021

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II-1- Principales lois environnementales au Maroc:
Les principaux textes législatifs (Lois) constitutifs de cet arsenal juridique sont:
●Textes législatifs et réglementaires relatifs à l'environnement élaborés par les
Départements ministériels chargés de l'eau et de l'environnement
-La Loi n° 36-15 relative à l’eau (ancienne Loi 10-95 sur l'eau)
-La Loi n° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement
-La Loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement

-La Loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l'air

-La Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination


-La Loi cadre n° 99-12 portant charte nationale de l'environnement
-Décret n°2-14-782 du 19 mai 2015 relatif à l'organisation et aux modalités
de fonctionnement de la police de l'environnement
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●Textes législatifs et réglementaires relatifs à l'environnement élaborés par
d'autres Départements ministériels
- Dahir du 10 octobre 1917 sur la conservation et l'exploitation des forêts
- La Loi n° 08-01 relative à l'exploitation des carrières
- La loi n° 22-07 relative aux aires protégées
- La loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables
- La Loi n° 22-10 relative à l'utilisation des sacs et sachets en plastiques
dégradables ou biodégradables
-Loi 77-15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de
l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation des sacs en matières
plastiques
- Loi N° 81.12 relative au littoral

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1- Loi 36-15 relative à l'eau
-La Loi 36-15 sur l'eau a été promulguée par Dahir n°1-16-113 du 10 aout 2016
(B.O. n°6506 du 6 octobre 2016).
-D'une manière générale, la loi sur l'eau énonce les objectifs et les principes
directeurs et fixe les règles d'une planification et une gestion intégrée, décentralisée
et participative des ressources en eau.
Objectif : utilisation rationnelle et durable et une meilleure valorisation quantitative
et qualitative de l’eau, des milieux aquatiques et du domaine public hydraulique

- Elle se compose de 12 chapitres et 163 articles


- Plus de 70 textes d’applications sont déjà publiés : précisent le détail des
modalités d’application de la loi et les normes générales et sectorielles
-La Loi sur l’eau prévoit des dispositions légales visant la rationalisation de
l'utilisation de l'eau, la généralisation de l'accès à l'eau, la solidarité interrégionale,
la réduction des disparités entre la ville et la campagne dans le cadre de
programmes dont l'objectif est d'assurer la sécurité hydraulique sur l'ensemble du
territoire du pays
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1.1- Les objectifs de la Loi sur l'eau:
● une planification cohérente et souple de l'utilisation des ressources en eau, tant
à l'échelon du bassin hydraulique qu'à l'échelon national
●une mobilisation optimale et une gestion rationnelle de toutes les ressources en
eau en tenant compte des ordres de priorités fixés par le Plan National de l'Eau
(PNE)
●une gestion des ressources en eau dans le cadre d'une unité géographique
naturelle : le Bassin hydraulique permettant de mettre en œuvre une gestion
décentralisée de l'eau et de résoudre les problèmes de gestion des ressources en
eau entre les usagers au niveau régional

●une protection et une conservation quantitative et qualitative du domaine


public hydraulique dans son ensemble
●une administration adéquate de l'eau permettant d'aider à la conception de
l'utilisation et au contrôle des opérations en associant les pouvoirs publics et les
usagers à toute prise de décision relative à l'eau.
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- Pour atteindre ces objectifs, la loi sur l'eau a crée plusieurs mécanismes
institutionnels:
▪ Le Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat (CSEC) :chargé de formuler les
orientations générales de la politique nationale en matière d'eau et de climat et
de donner son avis sur la stratégie nationale du climat et sur le PNE
▪Les "Agences de Bassins Hydrauliques ou ABH":
Les missions de l'ABH: Evaluer, planifier et gérer les ressources en eau
• Élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE)
et veiller à son application
•Délivrer les autorisations et les concessions d’utilisation du domaine public
hydraulique
• Réaliser des mesures piézométriques, hydrologiques, des études hydrologiques,
hydrobiologiques et hydrogéologiques, de planification et de gestion …
▪ Réaliser toutes les mesures de qualité et d’appliquer les dispositions des lois en
vigueur relatives à la protection des ressources en eau et à la restauration de leur
qualité
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Délimitation des bassins hydrauliques des
10 ABH du Maroc

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▪Plan National de l'Eau (PNE)
-établi au niveau national par le Ministère chargé de l'eau sur la base des résultats et
conclusions des PDAIRE.
-Il définit les priorités nationales en matière de mobilisation et d'utilisation des
ressources en eau, le programme de réalisation des aménagements hydrauliques, les
conditions de transfert des eaux des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires..

▪Plans Directeurs d'Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE)


-établis au niveau des bassins hydrauliques par les Agences de Bassins Hydrauliques (ABH)
- Il définit les limites territoriales du bassin, l'évaluation et l'évolution quantitative et
qualitative des ressources en eau et des besoins, le plan de partage des eaux entre les
différents secteurs et les principaux usages de l'eau dans le bassin, les opérations
nécessaires à la mobilisation et à la répartition
- Les mesures de protection et de restauration des ressources en eau et du DPH, les objectifs
de qualité, l'ordre de priorité pour le partage des eaux et les mesures pour faire face aux
conditions climatiques exceptionnelles, les périmètres de sauvegarde et d'interdiction

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1.2-Les principes de la Loi sur l'eau:
● Principe de la Domanialité publique des eaux:
« l'eau est un bien public et toutes les eaux font partie du Domaine Public
Hydraulique (DPH) à l'exception des droits historiques acquis et reconnus. Le droit à
l'usage de l'eau et du DPH est accordé dans les conditions fixées par la présente Loi »
-Font partie du DPH : Toutes les eaux continentales, superficielles ou souterraines,
douces, saumâtres ou salées, eaux usées et eaux de mer dessalées
▪ Toutes les nappes superficielles ou souterraines, tous les cours d'eau, toutes
les sources de toutes natures (résurgences d’eau douce en mer)
▪ les lacs, les étangs, les sebkhas, les lagunes, les marais, les marais salants…ainsi
que leur assiette foncière et leur francs-bords d’une largeur de 2 m
▪ Les puits et forages artésiens, puits et abreuvoirs à usage public réalisés par l'Etat
ainsi que leur zone (ou périmètre) de protection
▪ Les canaux d'irrigation ou de drainage affectés à un usage public ainsi que les
terrains régulièrement acquis qui sont compris dans leur francs-bords
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▪ Les digues, les barrages, les canalisations et conduites d'eau et séguias affectés à
un usage public (irrigation, alimentation en eau..).
▪ Le lit des cours d'eau permanents et non permanents ainsi que leurs sources
▪ Les berges jusqu'au niveau atteint par les eaux de crue dont la fréquence est fixée
par voie réglementaire, les parties des cours d'eau soumises à l'influence des
marées (embouchures ou estuaires)

▪ Les francs-bords à partir des limites des berges :


- largeur de six mètres sur les grands cours d'eau de l'embouchure
jusqu'aux sources (Sebou, Bouregreg, Loukous, Oum-Er Rbia..),

- largeur de deux mètres pour les petits cours d'eau (oued Tensift..)

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- Conservation et protection du DPH:
A l'intérieur des limites du DPH:
▪ il est interdit:
- de construire, de placer tout obstacle entravant la navigation, le libre écoulement de l'eau
et la libre circulation sur les francs-bords, de jeter dans le lit du cours d'eau des objets
susceptibles de provoquer des atterrissements, de traverser les seguias, les conduites,
canalisations avec des véhicules ou des animaux en dehors des passages réservés à cet effet

▪ il est interdit, sauf autorisation préalable délivrée par l’ABH:


-D'effectuer ou enlever tout dépôt, toute plantation ou culture dans le DPH, d'écurer,
approfondir, élargir, redresser ou régulariser les cours d'eau temporaires ou permanents
-D'effectuer des excavations, des extractions de matériaux de construction dans les
lits des cours d'eau à une distance inférieure à 10 m de la limite des francs-bords, dans
les conduites et canaux
-De pratiquer des prélèvements ou des prises d'eau

-De déverser des eaux usées domestiques ou industrielles ou de les réutiliser


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- Utilisation et exploitation du DPH:

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Toute exploitation ou utilisation du DPH est soumise au paiement d’une
redevance conformément aux conditions fixées par la Loi. Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
● Principe de la Réglementation des activités susceptibles de polluer les
ressources en Eau
Les ressources en eau font l'objet de nombreuses utilisations et sont
constamment menacées soit de pollution soit de surexploitation
-Sur le plan qualitatif, pour réglementer les activités polluantes et assurer la
protection des ressources en eau contre la pollution, la Loi sur l'eau prévoit
de nombreuses dispositions :
▪la soumission de tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou
indirect susceptibles de modifier les caractéristiques des ressources en
eau à une autorisation délivrée par l'ABH
▪ Cette autorisation fixe le lieu de déversement, la durée de l'autorisation (20
ans au maximum), les modalités de prélèvements des échantillons, les
quantités des grandeurs caractéristiques de l'activité à déclarer, les valeurs
limites des rejets, les modalités de recouvrement de la redevance..

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▪La fixation des normes de qualité des eaux en fonction de leur utilisation (usage)
par arrêté ministériel

N° Arrêté et date Objet

- Arrêté n° 1275-01 du 17 octobre 2002 -La grille de qualité des eaux de surface

-Arrêté n° 1276-01 du 17 octobre 2002 -Les normes de qualité pour l’irrigation

-Arrêté n° 1277-01 du 17 octobre 2002 -Les normes de qualité pour l’eau potable

-Arrêté n° 2027-03 du 05 novembre 2003 -Les normes de qualité des eaux piscicoles

▪La soumission de la réutilisation des eaux usées à autorisation délivrée par l'ABH:
la réglementation relative à cet aspect interdit toute utilisation des eaux usées à
l'état brut

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▪La fixation des valeurs limites de rejets générales et spécifiques :
actuellement seules les valeurs spécifiques à certaines industries sont fixées

Arrêtés Publiés (entre 2006 et 2013)

N° Arrêté et date Objet

- Arrêté n° 1607-06 du 25 juillet 2006 -Valeurs limites spécifiques de rejets domestiques

-Valeurs limites spécifiques de rejets des industries


-Arrêté n° 1606-06 du 25 juillet 2006
de la pâte à papier, du papier et du carton

-Valeurs limites spécifiques de rejets des industries


-Arrêté n° 1608-06 du 25 juillet 2006
du sucre

- Valeurs limites spécifiques de rejets des industries


-Arrêté n° 1447-08 du 27 janvier 2009
de ciments

- Valeurs limites spécifiques de rejets de la branche


-Arrêté n° 862-10 du 13 avril 2010 de galvanisation à chaud
(traitement de surface)

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Arrêté et date Objet
- Arrêté BO N°6199 du 28/10/2013 Valeurs Limites Générales de Rejet applicable
aux déversements des eaux usées ne disposant
pas des Valeurs Limites Spécifiques de rejet

Arrêtés en cours de publication


Arrêté et date Objet
Valeurs Limites Spécifiques de Rejet des
industries de Raffinerie de
pétrole.

Valeurs Limites Spécifiques de rejet des


industries des levureries
Valeurs Limites Spécifiques de Rejet des
industries de céramique
Valeurs Limites Spécifiques de Rejet des
industries de Textile.
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● Principe de la répartition rationnelle des ressources en eau en période de
sécheresse pour atténuer les effets de la pénurie
Sur le plan quantitatif, pour préserver les ressources en eau, plusieurs
dispositions sont prévues par la Loi sur l'eau:
▪ la recherche et la mobilisation de nouvelles ressources en eau

▪ la réglementation de l'utilisation de l'eau

▪ l'établissement de périmètres de protection et d'interdiction à l'intérieur desquels


des conditions d'utilisation des ressources en eau plus restrictives peuvent être
imposées par des réglementations spéciales, locales et temporaires

▪ l'incitation à l'économie de l'eau et mise en place de mécanismes d'aide financière


aux usagers par les ABH

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● Principes d'utilisateur – payeur et de pollueur – payeur
- La Loi sur l'eau « soumet toute utilisation et tout déversement autorisé d'eaux
usées au paiement de redevances » dont les taux sont fixés par des arrêtés ministériels
-Pour les prélèvements d'eau, ces taux de redevances varient en fonction de l'utilisation :

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Modalités de calcul de la redevance de déversement industriel:

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Calcul de N - L'unité de pollution qui constitue la base de calcul de la redevance des
déversements industriels est définie par la formule :
N=0,6 MO + 0,15MES + 6,5 ML
N= nombre d'unités de pollution
MO= quantité de matières oxydables exprimée en Kg/an calculée par la formule suivante:
MO = (2 DBO5 + DCO)/3 DBO5 et DCO exprimées en Kg/an
MES= quantité de matières en suspension exprimée en Kg/an
ML= somme des quantités exprimées en Kg/an des métaux lourds : Zinc, Chrome, Nickel,
Cuivre, Arsenic, Plomb, Cadmium et Mercure
-Concernant les autres utilisations du DPH (occupations temporaires, extractions de
matériaux,..) les taux de redevances sont fixés par délibérations des conseils
d'administrations des agences de bassins.
- Les redevances sont recouvrées par l'ABH auprès de toute personne physique ou morale
prélevant l'eau du DPH (ONEE, régies, industriels, agriculteurs, particuliers..)
- Les redevances de déversements des rejets sont recouvrées par L'ABH auprès du
gestionnaire du service de l'assainissement (ONEE, concessionnaires privés, régies, ..) et de
l'entité génératrice de l'eau usée industrielle lorsqu'elle n'est pas raccordée au réseau
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●Principe du recours à des sanctions et à une police des eaux (chapitre XI) pour
réprimer tout acte susceptible d'entrainer la dégradation des ressources en eau

-La Loi sur l'eau a mis en place une police des eaux (assurée par les ABH) et prévoit des
sanctions et des amendes pour faire respecter ses dispositions réglementaires

1.3-Les structures institutionnelles créées par la Loi sur l’eau


chargées de l’administration de l’eau :
▪ Le Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat (CSEC)

▪ Agence de Bassins Hydrauliques (ABH)

▪ Commissions Préfectorales et Provinciales de l'Eau (CPPE) : pour consolider le


rôle des collectivités locales dans la gestion des ressources en eau

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2-La Loi n° 11-03 relative à la protection et
à la mise en valeur de l'environnement
-La Loi n° 11-03 a été promulguée par Dahir n°1-03-59 du 12 mai 2003 (B.O.
n°5118 du 19 juin 2003).
-D'une manière générale, la Loi n°11-03 fixe les principes directeurs de protection
et de gestion de l'environnement et trace le cadre législatif global de sa
conservation.

- Ella a pour objet de fixer les règles de base et les principes généraux de
la politique nationale dans le domaine de la protection et de la mise en
valeur de l'environnement
2.1- Objectifs généraux de la Loi
•protéger l'environnement contre toutes formes de pollution et de dégradations
quelle qu'en soit l'origine
• améliorer le cadre et les conditions de vie de l'homme

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•définir les orientations de base du cadre législatif, technique et financier
concernant la protection et la gestion de l'environnement
•fournir des définitions des termes clés utilisés pour la protection de l'environnement
•mettre en place un régime spécifique de responsabilité civile garantissant la
réparation des dommages causés à l'environnement et l'indemnisation des
victimes
2.2- Principes généraux de la Loi
-la protection, la mise en valeur et la bonne gestion de l'environnement font partie
de la politique intégrée du développement économique, social et culturel
-la prise en considération de la protection et de la mise en valeur de
l'environnement dans toute politique de développement socio-économique
-la déclaration que la protection de l'environnement est d'utilité publique et
constitue une responsabilité collective
-l'instauration d'un équilibre entre les exigences du développement socio-
économique et celles de la protection de l'environnement lors de l'élaboration
des plans sectoriels de développement Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
-la mise en application des principes de "l'usager-payeur" et du "pollueur – payeur"
-le respect des pactes et conventions internationales en matière d'environnement
lors de l'élaboration de plans de développement et de la législation environnemental

La loi 11-03 et ses décrets d'application introduisent de nouvelles obligations:


-La prise en compte de l'impact sur l'environnement lors de l'octroi d'autorisations
de construire (permis de construire..)
-Nécessite d'une autorisation ou déclaration ou d'une EIE s'il s'agit de construire
une installation classée (établissements classés dangereux, incommodes)
-Réglementation des activités susceptible de porter atteinte aux espèces
animales et végétales ou à leurs milieux naturels (autorisation préalable)
-Fixation de la liste des espèces animales et végétales qui doivent bénéficier
d'une protection particulière
-Fixation de conditions d'exploitation de commercialisation, d'utilisation, de
transport et d'exportation des espèces animales et végétales
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-Fixation de conditions d'introduction, quelle qu'en soit l'origine, de toute
espèce animale et végétale pouvant porter atteinte aux espèces protégées ou
à leurs milieux naturels
-Dispositions réglementaires pour la protection du sol, du sous-sol, de la biodiversité,
des eaux continentales, de l'air, des ressources et des espaces marins, des campagnes
et des zones de montagne, contre toute forme de pollution ou de surexploitation

-Responsabilité des personnes physiques ou morales des dommages corporels ou


matériels causés lors de l'exercice des activités de stockage, de transport ou de
d'utilisation des hydrocarbures ou de substances dangereuses ou de l'exploitation
des installations classées

-L'obligation de la remise en l'état par l'exploitant d'une activité en cas de


dégradation de l'environnement
-Les contraventions aux dispositions de la loi peuvent faire l'objet de
transactions entre le contrevent et l'autorité compétente mais après prononcé
du jugement définitif.
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3-La Loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement
-La Loi n° 12-03 relative aux EIE a été promulguée par Dahir n°1-03-60 du 12 mai
2003 (B.O. n°5118 du 19 juin 2003)
-La loi n° 12-03 vise à faire précéder la réalisation de certains ouvrages ou
projets d'une évaluation de leurs conséquences sur l'environnement
-La loi n° 12-03 identifie les projets soumis à l'EIE, pose les principes des EIE, définit
le contenu du rapport de l'EIE et subordonne l'obtention d'autorisation ou
d'approbation d'un projet soumis à l'EIE à une décision d'acceptabilité
environnementale
-Sur le plan institutionnel, cette loi a instauré un comité national et des comités
régionaux d'EIE dont la composition et le fonctionnement ont été définis par le
décret n° 2-04-563 du 4 novembre 2008 (publié au B. O n° 5684 du 20 novembre
2008)
-Pour tout projet assujetti à l'EIE, la Loi exige la réalisation d'une enquête publique
dont les modalités d'organisation et de déroulement ont été définies par décret n°
2-04-564 du 20 novembre 2008 (publié au B. O n° 5684 du 20 novembre 2008)
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Les autorisations relatives aux projets soumis à l'EIE sont subordonnées
à l'obtention préalable d'une décision d'acceptabilité environnementale
Cette décision est délivrée par :
▪le Ministère de l'environnement après avis du Comité National des EIE
lorsque le montant de l'investissement est supérieur à 200 millions de DH
▪le Wali de la région après avis du Comité Régional des EIE
Ces avis sont émis sur la base des rapports des EIE et des conclusions de l'enquête
publique
-La constatation des infractions aux dispositions de la loi n° 12-03 et à celles de ses
textes d'application a été confiée aux officiers de police judicaire et aux agents
assermentés et commissionnés par l'administration et les collectivités locales
-Les procès verbaux relatifs à ces infractions sont transmis à l'autorité concernée
par le projet et à celle chargée de l'environnement
-En cas de non obéissance, elle adresse une copie du procès verbal au
Gouverneur et au Président de la commune pour ordonner l'arrêt des travaux
du projet en attendant le prononcé de jugement Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
4-La Loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l'air
-La Loi n° 13-03 a été promulguée par Dahir n°1-03-61 du 12 mai 2003 (B.O. n°5118
du 19 juin 2003)
-La Loi n° 13-03 développe un cadre général de lutte contre la pollution
atmosphérique en introduisant des mesures destinées à réglementer les activités
nocives pour la qualité de l'air

-Elle vise toutes les émissions des polluants atmosphériques quelle qu'en
soit l'origine (sources) dans le but de les prévenir, les réduire et les limiter
(amélioration des procédés industriels, procédés d’incinération, filtres etc…)
-Elle s'applique à toute personne physique ou morale possédant, détenant, utilisant
ou exploitant des immeubles, des installations minières, industrielles,
commerciales ou agricoles ou des installations relatives à l'industrie artisanale ou
des véhicules, des engins à moteur, des appareils de combustion, d'incinération des
déchets, de chauffage ou de réfrigération (gaz réfrigérants)

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4.1- Objectifs généraux de la Loi
-Disposer d'instruments juridiques pour prévenir et lutter contre la pollution de l'air

-Protéger et Améliorer la santé de l'Homme et de l'environnement

-Responsabiliser les différents partenaires socio-économiques et les impliquer


dans la lutte contre la pollution atmosphérique

-Respecter les conventions internationales (CCNUCC, protocole de Kyoto,


accord climat…) et les engagements internationaux du Maroc

4.2- Principes généraux de la Loi


-La Loi n° 13-03 consacre le principe général d'interdiction d'émettre, de
déposer, de dégager ou de rejeter dans l'atmosphère des polluants au-delà
des normes fixées par décrets

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-Prendre, en coordination avec les collectivités locales, les établissements
publics, les organisations non gouvernementales et les divers organismes
concernés les mesures nécessaires pour:

▪ le contrôle de la pollution de l'air


▪ la mise en place de réseaux de contrôle de la qualité de l'air
▪ la détection des sources de pollution fixes et mobiles susceptibles de
porter atteinte à la santé humaine et à l'environnement

-Dans chaque région, où est installé un réseau de surveillance de la


qualité de l'air, un comité régional permanent de suivi et de surveillance de la
qualité de l'air est institué
-Un comité national de suivi et de surveillance de la qualité de l'air est également
institué auprès du Ministre chargé de l'environnement

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4-3- Décrets publiés:
1-Le décret n° 2-09-286 du 8 décembre 2009 (publié au B. O n° 5806 du 21 janvier
2010) fixant les normes de qualité de l'air et les modalités de surveillance de l'air
Ce décret définit:
▪ le seuil d'information: niveau au-delà duquel la concentration en substances
polluantes dans l'air présente un risque pour la santé humaine et à partir duquel
l'information du public est nécessaire
▪ le seuil d'alerte: niveau de concentration de substances polluantes dans l'air au-
delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de
l'Homme ou engendre des impacts négatifs sur l’environnement et à partir duquel
des mesures d'urgence doivent être prises
▪ le niveau de concentration : degré de concentration d'une substance polluante
dans l'air ou son dépôt sur une surface pendant une durée déterminée
▪ l'indice de qualité de l'air : nombre entier permettant de caractériser sur
une échelle de 1 à 10 la qualité globale de l'air d'une agglomération
Ces différents seuils et Les conditions et les modalités de calcul de l'indice de la qualité
de l'air seront fixés par arrêté conjoint .
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-Il fixe les normes de qualité de l'air c’est-à-dire les valeurs limites qui ne
doivent pas être dépassées et qui fixent le niveau de concentration des
substances polluantes dans l'air pendant une période déterminée:
SO2, NO2, CO, MPS (matières particulaires en suspension), Pb dans les
poussières, Cd dans les poussières, O3 (ozone) et le Benzène (C6H6)
Font l’objet d’une surveillance obligatoire et de suivi du niveau de concentration :
SO2 (dioxyde de soufre), NO2 (dioxyde d'azote), CO (monoxyde de carbone), MPS
et O3 (ozone)
2- Le décret n° 2-09-631 du 6 juillet 2010 (publié au B. O n° 5862 du 5 aout 2010)
fixe les valeurs limites générales de dégagement, d'émission ou de rejet de
polluants dans l'air émanant de sources de pollutions fixes et les modalités de leur
contrôle
Ces valeurs limites d'émissions varient en fonction des substances polluantes suivantes:
▪les substances inorganiques sous forme de poussières
▪les substances inorganiques sous forme de gaz ou de vapeur
▪les substances organiques sous forme de gaz, de vapeur ou de particules
▪les substances cancérigènes
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Les infractions aux dispositions de la Loi sur la pollution de l'air et de ses textes
d'application peuvent être constatées par:

▪les officiers de police judicaires


▪les fonctionnaires et les agents commissionnés et délégués par l'administration
▪les agents assermentés
▪le corps de contrôleurs crée par l'administration pour le suivi et la
constatation des infractions au niveau des sources fixes ou mobiles de la
pollution de l'air
Si l'administration constate qu'une activité ou une installation représente
un danger qui n'était pas prévisible au moment de la déclaration ou de l'octroi
de l'autorisation, elle peut prescrire à l'intéressé les mesures de nature à faire
cesser le danger

Si malgré ces mesures, le danger persiste, l'administration peut ordonner


l'arrêt de l'activité ou de l'exploitation

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5-La Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination
-La Loi n° 28-00 a été promulguée par Dahir n°1-06-153 du 22 novembre 2006
(B.O. n°5480 du 7 décembre 2006)
-La loi 28-00 a pour objectif d'instaurer une gestion des déchets respectant la
santé de la population humaine et préservant l'environnement et les ressources
naturelles (faune, flore, l'eau, l'air, sol, les écosystèmes, sites et paysages…)
- Elle réglemente toutes les activités liées aux déchets quelle que soit leur origine
5.1- Objectifs généraux de la Loi
-Prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production
-Organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets
et de leur élimination de façon écologique rationnelle
-Valorisation des déchets (réemploi, recyclage,…)
- Information du public sur les effets nocifs des déchets sur la santé publique
- Planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d'élimination
des déchets Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
5.2- Les Plans de gestion et d'élimination des déchets

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5.2.1- Plan Directeur National de gestion des déchets dangereux
- les objectifs à atteindre en matière de collecte et d'élimination des déchets
dangereux (DD)
-les sites de stockage et d'élimination, les mesures à prendre en matière
d'information et de sensibilisation

-un programme d'investissement pour réaliser les installations de traitement,


de stockage, de recyclage et de valorisation

Les modalités d'élaboration de ce Plan National des DD sont fixées par


décret n° 2-09-538 du 22 mars 2010 (publié au B.0 n° 5830 du 15 avril
2010)

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5.2.2- Plan Directeur Régional de gestion des déchets industriels, médicaux et
pharmaceutiques non dangereux, des déchets ultimes, agricoles et inertes
5.2.3- Plan Directeur Préfectoral ou Provincial de gestion des déchets
ménagers et assimilés
-les sites appropriés pour le stockage et l'élimination des déchets

-une prévision sur 5 et 10 ans des quantités de déchets à collecter et à éliminer

-un programme d'investissement pour la réalisation des décharges contrôlées


et des installations de traitement, de stockage, de recyclage et de valorisation

-les mesures d'accompagnement en matière financière, d'information et de


communication
Les modalités d'élaboration de ces Plans sont fixées respectivement par le
décret n° 2-09-683 du 6 juillet 2010 (publié au B.0 n° 5862 du 5 aout 2010) et le
décret n° 2-09-285 du 6 juillet 2010 (publié au B.O n° 5862 du 5 aout 2010)

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5.3- La gestion et l'élimination des déchets
Les détenteurs et les producteurs de déchets sont responsables de leur élimination
et de la réduction de leur nocivité

Gestion des déchets ménagers et assimilés (DMA):


-Le service public communal de gestion des DMA (la collecte, le transport, la mise en
décharge, l'élimination, le traitement, la valorisation, le tri, le nettoiement des voies,
places et endroits publics,…)

Gestion des déchets inertes, des déchets agricoles, des déchets ultimes et des
déchets industriels non dangereux :
Les générateurs de ce type de déchets et les personnes autorisées à les gérer doivent les
déposer dans les lieux et les installations désignées par le Plan Directeur Régional
Ces déchets peuvent être reçus par le service communal chargé de la gestion des DMA en
contre partie d'une redevance dont le taux est fixé par le Conseil Communal

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Gestion des déchets dangereux:
-La liste des DD est fixée par le décret n ° 2-07-253 du 18 juillet 2008 (publié au B. O n° 5654
du 7 aout 2008) portant classification des déchets et fixant la liste des Déchets dangereux,

-Les DD ne peuvent être traités que dans des installations spécialisées désignées par
l'administration et autorisées conformément au PDN de gestion des DD

-Leur collecte et leur transport sont soumis à autorisation délivrée pour une période de 5
ans renouvelable

-Ils ne peuvent être enfouis, rejetés, stockés ou déposés que dans les installations réservées
à cet effet.

Ces déchets sont désignés par le symbole DD dans le catalogue marocain des
déchets (CMD) annexée au décret correspondant

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Gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques:
-Ces déchets sont soumis à une gestion spécifique pour éviter toute atteinte à la
santé humaine et de l'environnement
Les modalités de gestion des DMP sont fixées par le décret n° 2-09-139 du 21 mai
2009 (publié au B. O n° 5744 du 18 juin 2009) relatif à la gestion des DMP
-Ces DMP ne peuvent être stockés, rejetés, traités, éliminés, incinérés en dehors des
lieux désignés par les Plans Régionaux

-Leur collecte et leur transport sont soumis à autorisation délivrée par l'administration
pour une période maximale de 5 ans renouvelable

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Les décharges contrôlées:

Les procédures administratives


et les prescriptions techniques
relatives aux décharges
contrôlées sont fixées par le
décret n° 2-09-284 du 8
décembre 2009 (publié au B.O
n° 5802 du 7 janvier 2010)

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Les installations de traitement, de valorisation, d'incinération, de stockage, et
d'élimination des déchets:
-Elles ne peuvent être ouvertes, transférées, fermées ou modifiées qu'après
déclaration pour les DMA et obtention d'autorisation lorsqu'il s'agit de DD industriels,
médicaux et pharmaceutiques

-La demande d'autorisation doit être accompagnée par une EIE et la décision
d'acceptabilité environnementale prévue par la Loi n° 12-03 relatives aux EIE
5.4-Les mouvements transfrontières de déchets
décret n°2.17.587, adopté en 2018 , fixe les conditions et les modalités
d'importation, d'exportation et de transit des déchets
Définit les conditions d’octroi des autorisations d'importation des déchets dangereux
(issus des activités des zones franches) et des déchets non dangereux et les conditions
de leur transit par le territoire national et les autorisations d'exportation des déchets.

Les déchets non dangereux peuvent être importés pour être recyclés ou valorisés à
condition de figurer sur une liste fixée par voie réglementaire
Cette importation est soumise à autorisation Filière SVI, module Outils Dr M. Loudiki
Les exportations de déchets sont soumises à autorisation à condition que l'Etat intéressé
donne son aval et que les déchets concernés fassent partie d'une liste fixée par voie
réglementaire

5.5- Le contrôle

Le contrôle du respect des dispositions de la Loi n° 28-00 est confié aux officiers de la
police judicaire et aux fonctionnaires et agents commissionnés par l'administration et
par les communes et assermentés

La constatation des infractions est faite au moyen de procès verbaux mis à la disposition de
l'administration qui peut décider de mettre en demeure le contrevenant

Les amendes varient entre 200 et 2 millions de DH et l'emprisonnement peut aller de


3 mois à 2 ans. Ces peines sont portées au double en cas de récidive

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6-La Loi cadre n° 99-12 portant charte nationale de l'environnement
et du développement durable
-La Loi n° 99-12 a été promulguée par Dahir n°1-14-09 du 6 mars 2014 (B.O.
n°6240 du 20 mars 2014).
-Loi cadre 99/12 portant Charte de l’environnement et du développement
durable intègre les principes, les droits, les devoirs et les engagements
proclamés par ladite charte
-Elle constitue une véritable référence pour les politiques publiques
-Elle traduit la détermination du Maroc à inscrire ses efforts de développement
économique, social, culturel et environnemental dans une perspective durable
-Cette Loi exige la prise en considération de la dimension territoriale,
notamment régionale, et l'intégration d'une approche globale et transversale
lors de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques et plans de
développement
-Plusieurs principes ont été énoncés par la loi-cadre, notamment le principe de
précaution et de prévention, principe de responsabilité civile
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II-2- Normes nationales et grilles de qualité
II-2-1- Normes nationales de la qualité de l'eau
Conformément à la Loi 36-15 , les normes de qualité auxquelles une eau doit
satisfaire selon l'utilisation et l'usage, ont pour objet de définir:

-Les procédures et les modes opératoires d'essai, d'échantillonnage et d'analyse,

-La grille de qualité des eaux définissant des classes de qualité permettant de
normaliser et d'uniformiser l'appréciation de la qualité des eaux,

-Les caractéristiques physico-chimiques, toxiques, biologiques et bactériologiques


-Des eaux alimentaires destinées directement à la boisson
-De l'eau de surface ou souterraine destinée à la production de l'eau potable
-De l'eau destinée à l'irrigation
-De l'eau usée destinée à l'irrigation
-Des eaux piscicoles
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-Les normes de qualité de l’eau sont fixées par arrêtés conjoints des autorités
gouvernementales chargées de l’eau après avis de la santé publique et du ministre
dont relève le secteur concerné par les dites normes.

N° Arrêté et date Objet

- Arrêté n° 1275-01 du 17 octobre -La grille de qualité des eaux de


2002 surface

-Arrêté n° 1276-01 du 17 octobre -Les normes de qualité pour


2002 l’irrigation

-Arrêté n° 1277-01 du 17 octobre -Les normes de qualité pour l’eau


2002 potable

-Arrêté n° 2027-03 du 05 novembre -Les normes de qualité des eaux


2003 piscicoles

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-L’arrêté n° 1275-01 du 17 octobre 2002, dans son article 1, définit la grille de
qualité des eaux pour lesquelles il distingue 5 classes.
Les grilles de détermination des classes de qualité sont fondées sur l’évaluation
de l’écart par rapport à la situation de référence
Couleur Qualité Définition

Situation identique ou très proche de la situation naturelle non


Bleue Très bonne
perturbée dite « de référence »

Situation correspondant à des biocénoses équilibrées mais


Bonne pouvant présenter différences sensibles avec les valeurs de
Verte référence

Situation significativement différente de la situation de référence :


disparition de la quasi-totalité des taxons caractéristiques et/ou
Moyenne
Jaune déséquilibre notable de la structure des peuplements, avec
toutefois maintien d’une bonne diversité des taxons

Situation très différente de la situation de référence, caractérisée


par une disparition complète des taxons les plus sensibles et/ou un
Orange Médiocre
déséquilibre marqué de la structure des peuplements,
accompagnée d’une réduction marquée de leur diversité

Situation caractérisée par des biocénoses dominées par une


Rouge Mauvaise diversité très réduite de taxons peu sensibles et généralement
présents avec des abondances relatives fortes.

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-De même l'arrêté définit aussi dans l’article 3:
▪une grille générale définissant les seuils limites des classes de qualité pour
chacun des paramètres en fonction des usages potentiels de l’eau
(alimentaire, agricole, piscicole et industriel)
Chaque classe de qualité est définie par un ensemble de valeurs seuils
que les différents paramètres ne doivent pas dépasser (cf. grille générale)

▪une grille simplifiée de qualité permettant d’apprécier globalement et d’une


manière rapide la qualité de l’eau et l’état de pollution de l’eau. La grille
simplifiée concerne un nombre limité de paramètres jugés les plus
importants.
▪ grille simplifiée pour les eaux de rivière à six paramètres;
▪ grille simplifiée pour les eaux de lacs à cinq paramètres ;
▪ grille simplifiée pour les eaux souterraines à six paramètres.

La classe de qualité globale obtenue est celle du paramètre


le plus défavorable
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Grille générale de qualité des eaux de surface (41 paramètres)
Très
Classe de qualité Excellente Bonne Moyenne Mauvaise
mauvaise

° Paramètre

organoleptiques unité

Couleur Mg Pt/l <20 20 - 50 50 - 100 100 - 200 >200

Odeur à25°c <3 3 - 10 10 - 20 >20 -

Physico-chimiques

Température °c <20 20 - 25 25 - 30 30 - 35 >35

pH 6,5 - 8,5 6,5 - 8,5 6,5 -9,2 <6,5 - >9,2 -

CE 20°c µs/cm <750 780 - 1300 1300 -2700 2700-3000 >3000


-
Chlorures (Cl ) mg/l <200 200 - 300 300 - 750 750 - 1000 >1000
--
Sulfates (SO4 ) mg/l 100 100 - 200 200 - 250 250 - 400 >400

MES mg/l <50 50 - 200 200 - 1000 1000- 2000 >2000

O2 dissous mg/l >7 5-7 3-5 1-3 <1

DBO5 mgO2/l <3 3-5 5 - 10 10 - 25 >25

DCO mgO2/l <30 30 - 35 35 - 40 40 - 80 >80

Oxydabilité KMnO4 mg/l <2 2-5 5 - 10 >10 -

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Substances indésirables

13 Ammonium NH4 mgNH <0,1 0,1 - 0,5 0,5 - 2 2-8 >8


+
4

14 NTK mg N/l <1 1-2 2-3 >3 -

15 Nitrates (NO3-) mg/l <10 10 - 25 25 - 50 >50 -

16 Orthophosphates mg/l <0,2 0,2 - 0,5 0,5 - 1 1-5 >5


3-
(PO4 )

17 P.total(PT) mg/l <0,1 0,1 - 0,3 0,3 - 0,5 0,5 - 3 >3

18 Baryum mg/l <0,1 0 ,1 - 0,7 0,7 - 1 >1 -

19 Cuivre( Cu) mg/l <0,02 0,02 - 0,05 0,05 - 1 >1 -

20 Zinc (Zn) mg/l <0,5 0,5 - 1 1-5 >5 -

21 Manganèse (Mn) mg/l <0,1 0,1 - 0,5 0,5 - 1 >1 -

22 Fer total (Fe ) mg/l <0,5 0,5 - 1 1-2 2-5 >5

23 Fluorures (F) mg/l <0,7 0,7 - 1 1 - 1,7 >1,7 -

24 Hydrocarbures mg/l <0,05 0,05 - 0,2 0,2 - 1 >1 -


dissous

25 Phénols mg/l <0,001 0,001-0,005 0,005-0,01 >0,01 -

26 Détergents mg/l <0,2 <0,2 0, 2 - 0,5 0,5 - 5 >5


anioniques

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Substances
toxiques

27 Arsenic (As) µg/l <10 <10 10 - 50 >50 -

28 Cadmium (Cd) µg/l <3 <3 3-5 >5 -

29 Chrome total(Cr) µg/l <50 <50 <50 >50 -

30 Plomb (Pb) µg/l <10 <10 10 - 50 >50 -

31 Mercure (hg) µg/l <1 <1 <1 >1 -

32 Sélénium (Se) µg/l <10 <10 <10 >10 -

33 Nickel (Ni ) µg/l <20 <20 20 - 50 >50 -

34 Cyanures (CN) µg/l <10 <10 10 - 50 >50 -

35 Pesticides par µg/l <0,1 <0,1 <0,1 >0,1 -


subst

36 Pesticides au total µg/l <0,5 <0,5 <0,5 >0,5 -

37 HPA µg/l <0,2 <0,2 <0,2 >0,2 -

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Bactériologiques

38 C. fécaux /100ml <20 20 - 2000 2000-20000 >20000 -

39 C. totaux /100ml <50 50 - 5000 5000-50000 >50000 -

40 S. fécaux /100ml <20 1000 1000 -10000 >10000 -

Biologiques

41 Chlorophylle a µg/l <2,5 10 30 110 >110

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Grille simplifiée pour l’évaluation de la qualité globale des eaux
de rivières (6 paramètres)
Paramètres

Qualité
O2 dissous DBO5 DCO NH4+ P.T CF
(mg/l) mg O2/l mg O2/l mg /l mg /l /100ml

Excellente >7 <3 <30 <0,1 <0,1 <20

Bonne 5 -7 3-5 30-35 0,1 – 0,5 0,1 – 0,3 20 – 2000

Moyenne 3-5 5 -10 35-40 0,5 – 2 0,3 – 0,5 2000-20000

Mauvaise 1-3 10 - 25 40-80 2–8 0,5 – 3 >20000

Très mauvaise <1 >25 >80 >8 >3 -

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Grille simplifiée pour l’évaluation de la qualité globale des eaux de lacs
(5 paramètres)

P.T PO43- NO3- Chl a


Paramètres O2 dissous (mg/l)
mg /l mg /l mg /l µg /l
Qualité

Excellente >7 <0,1 <0,2 <10 <2,5

Bonne 5 -7 0,1 – 0,3 0,2 – 0,5 10 – 25 2,5 – 10

Moyenne 3-5 0,3 – 0,5 0,5 – 1 25 – 50 10 – 30

Mauvaise 1-3 0,5 – 3 1–5 >50 30 – 110

Très mauvaise <1 >3 >5 - >110

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Grille simplifiée pour l’évaluation de la qualité globale des eaux
souterraines (6 paramètres)

Paramètres CE Cl NO3- CF NH4+ M.O

Qualité µs/cm mg /l mg /l /100ml mg /l mg /l

Excellente
<400 <200 <5 <20 <0,1 <3

Bonne
400-1300 200-300 5-25 20 – 2000 0,1 – 0,5 3-5

Moyenne

1300 -2700 300-750 25-50 2000-20000 0,5 – 2 5-8

Mauvaise

2700-3000 750-1000 50-100 >20000 2–8 >8

Très mauvaise
>3000 >1000 >100 - >8 >8

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II-2-2- Normes nationales de la qualité de l'air
Décret n° 2-09-286 du 8 décembre 2009 fixant les normes de qualité de l'air et
les modalités de surveillance de l'air

Centile 99,2 =
moyenne
journalière à ne
pas dépasser plus
de 3 jours par an

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II-3- Valeurs limites de rejets des eaux usées
-Valeur limite de rejet: valeur limite d'un paramètre indicateur de la pollution qui
ne doit pas être dépassée pour un déversement donné.

-Les caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et bactériologiques de


tout déversement doivent être conformes aux valeurs limites de rejet fixées
par arrêtés conjoints des autorités gouvernementales

-Ces arrêtés fixent également les délais dans lesquels les déversements
doivent se conformer aux valeurs limites de rejets générales ou spécifiques.

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Valeurs limites Générales de rejet applicable aux déversements des eaux
usées ne disposant pas des valeurs limites Spécifiques

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Valeurs limites Générales de rejet ….(Suite)

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Valeurs limites Spécifiques de rejet

N° Arrêté et date Objet

- Arrêté n° 1607-06 du 25 juillet 2006 -Valeurs limites spécifiques de rejets domestiques

-Valeurs limites spécifiques de rejets des industries de


-Arrêté n° 1606-06 du 25 juillet 2006
la pâte à papier, du papier et du carton

-Valeurs limites spécifiques de rejets des industries du


-Arrêté n° 1608-06 du 25 juillet 2006
sucre

- Valeurs limites spécifiques de rejets des industries de


-Arrêté n° 1447-08 du 27 janvier 2009
ciments

- Valeurs limites spécifiques de rejets de la branche de


-Arrêté n° 862-10 du 13 avril 2010 galvanisation à chaud
(traitement de surface)

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II-3-1-Valeurs limites spécifiques des rejets domestiques (eaux usées des
agglomérations urbaines)

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II-3-2-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de la pâte à papier, du
papier et du carton

Pour les
déversements
existants à la
date de
publication de ce
décret (17 aout
2006) ces
Valeurs sont
applicables à
partir du 17 aout
2011
(délai de 5 ans)

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II-3-4-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de sucre

- pour les déversements existants à la date de publication (17 aout 2006) ces
Valeurs sont applicables à partir du 17 aout 2011 (délai de 5 ans).

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II-3-4-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de ciments

- pour les déversements existants à la date de publication (16 avril 2009) ces
Valeurs sont applicables à partir du 17 aout 2011.

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II-3-5-Valeurs limites spécifiques des rejets de la branche de galvanisation à chaud

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II-3-6-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de raffinerie du pétrole

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II-3-7-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries des levureries

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II-3-8-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de céramique

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II-3-9-Valeurs limites spécifiques des rejets des industries de textile

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II-4- Valeurs limites d’émissions générales de polluants dans l’air
Décret n° 2-09-631 du 6 juillet 2010 fixant les Valeurs limites d'émissions
générales qu'aucun dégagement ou rejet de polluant dans l'air provenant
d'une installation fixe ne peut dépasser.

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Le Maroc a pris de nombreux engagements internationaux en matière de protection
de l'environnement en adoptant certaines résolutions : résolutions des sommets de la
terre de Rio 1992 et de Johannesburg en 2002 …), en ratifiant certains protocoles et
conventions internationales.

La liste des conventions relatives à la protection de l'environnement signées et


ratifiées par le Maroc est disponible sur le site du Ministère de l’environnement

▪ Conventions relatives au milieu marin (convention sur la protection du


milieu marin et du littoral de la méditerranée, protocole relatif aux aires
protégées et à la diversité biologique, convention des NU sur le droit de la
mer..)

▪ Conventions relatives aux déchets et produits chimiques dangereux


(convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des
déchets dangereux, convention de Stockholm sur les polluants organiques
persistants (POP), convention de Minamata sur le Mercure….)
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▪Conventions relatives à la protection du patrimoine (convention pour la
sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, convention concernant la
protection du patrimoine mondial culturel et naturel..)

▪Conventions relatives à la faune et à la flore (Convention sur la Diversité


Biologique CDB, convention relative aux zones humides RAMSAR, convention
sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d’extinction (CITES), convention des NU sur la lutte contre la
désertification (CLD), Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs…)

▪Conventions relatives à la protection de l'atmosphère (convention sur la


protection de la couche d'ozone, protocole de Montréal, CCNUCC, protocole
de Kyoto, accord climat…)

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Objectif ultime de la CCNUCC:
«stabiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la
Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du système climatique».

Principe de la CCNUCC:
« responsabilité commune mais différenciée » : On est tous
responsable des dérèglements climatiques engendrés par les
différentes activités humaines mais à des degrés différents

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Engagements/opportunités:
La convention engage les pays industrialisés (Annexe I ) à ramener le niveau
de leurs émissions de GES de l’an 2000 à celui de l’année 1990.

Les pays industrialisés AI et AII ont l’obligation de renforcer les capacités des pays
en développement (pays non visées à l'annexe I) , de leur assurer le transfert de
technologies et de mettre à leur disposition les ressources financières pour lutter
contre les effets néfastes des changements climatiques.
Les Parties NAI n'ont souscrit à aucune obligation contraignante de réduction
d'émissions de GES. Elles le font sur une base volontaire ou au travers des
mécanismes de flexibilité

Toutes les Parties s’engagent à préparer des communications nationales pour


rendre compte des actions qu’elles entreprennent pour la mise en œuvre de la
convention.

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Opportunités offertes par la CCNUCC aux pays en développement:

• Renforcement de leurs capacités humaines et


institutionnelles ;
• Obtention de ressources financières correspondant aux
coûts supplémentaires entraînés par l’application des mesures
nécessaires pour répondre aux obligations de la convention ;
• Accès aux technologies propres ;
• Développement des échanges d’information ;
• Obtention, pour les Parties les plus vulnérables, des aides
leur permettant de faire face au coût d’adaptation aux effets
néfastes des CC .

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