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Document de projet

Projet sur l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans le


bassin de la Nirnova

Projet porté par Solidarité Eau Europe

République de Moldavie

Document de présentation

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Document de projet

Table des matières


1. Intitulé .............................................................................................................................. 3
2. Localisation et contexte ..................................................................................................... 3
2. Résumé ............................................................................................................................. 4
3. Étapes précédentes ........................................................................................................... 5
4. Objectif général................................................................................................................. 6
5. Justifications ..................................................................................................................... 6
a. Un cadre politique favorable ................................................................................................... 6
b. La gestion intercommunale des services AEPA ....................................................................... 7
6. Description détaillée des activités ...................................................................................... 7
a. Objectif 1 : Développer, en partenariat avec les collectivités moldaves, des infrastructures
et projets de développement permettant d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement ......... 7
b. Objectif 2 : Inscrire le développement de ces infrastructures dans une démarche territoriale
de bassin par la définition d’un projet d’organisation de la gouvernance et des orientations
d’aménagement hydraulique ........................................................................................................ 10
c. Objectif 3 : Formulation, à l’issue du projet, d’un programme global hydraulique cohérent
sur le bassin ................................................................................................................................... 14
7. Méthodologie ................................................................................................................. 16
a. Raisons de la méthodologie avancée .................................................................................... 16
b. Niveau d’implication et d’activité d’autres organisations dans l’action ............................... 17
8. Budget global prévisionnel .............................................................................................. 19

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1. Intitulé

Contribuer à assurer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des communes


du Sous-Bassin de la Nirnova.

2. Localisation et contexte

Ce projet se déroule en Moldavie, dans le sous-bassin de la Nirnova et concerne 30 villages


répartis sur les Raions de Nisporeni et Hincesti.

Carte de la République de Moldavie


Solidarité Eau Europe (SEE) est présente en Moldavie depuis 2006. L’association a pour
mission de favoriser l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations les plus
démunies, en particulier celles d’Europe centrale et orientale, et de mobiliser tous les acteurs
pour appliquer, au niveau local, les principes de la gestion intégrée des ressources en eau.
Un certain nombre d’activités ont déjà été menées en Moldavie, comme la plus récente qui a
consisté en la construction de blocs de latrines écologiques sèches dans les écoles de 3
villages du Raion de Nisporeni assurant ainsi à 800 élèves et enseignants des conditions
sanitaires décentes. Par ailleurs, des activités de sensibilisation, d’éducation et d’information
des jeunes habitants du bassin ont également été organisées par SEAM (Solidaritate
Europeană pentru Apă în Moldova), partenaire de SEE en Moldavie.
Le projet décrit dans ce document concerne 30 communes du sous-bassin de la Nirnova, dont
16 appartiennent au Raion de Nisporeni et 14 au Raion de Hincesti. Sur les 16 communes de
Nisporeni, seules deux communes sont pourvues d’un réseau d’assainissement et 5 sont
munies de réseaux d’alimentation en eau qui ne desservent pourtant pas tous les habitants de
ces communes. Les habitants sont alors contraints de pomper leur eau dans des puits qui
souvent se trouvent à proximité de latrines, rendant l’eau de qualité douteuse.

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2. Résumé

Durée de l'action
Objectifs :
Objectif 1 : Développer, en partenariat avec les collectivités moldaves, des
infrastructures et projets de développement permettant d’améliorer l’accès à l’eau
et à l’assainissement ;
Objectifs Objectif 2 : Inscrire le développement de l’AEPA dans une démarche territoriale
de bassin par la définition d’un projet d’organisation de la gouvernance et des
orientations d’aménagement hydraulique ;
Objectif 3 : Formulation, à l’issue du projet, d’un programme global hydraulique
cohérent sur le bassin
Partenaires français et internationaux : SEE, GESCOD1, AERM2, AEAP3,
ENGEES4, SDEA5
Partenaires
Partenaires moldaves: Les conseils des Raions de Nisporeni et Hincesti, Apele
Moldovei,
Les communes du Raion de Nisporeni situées dans le bassin de la Nirnova
Les communes du Raion de Hincesti situées dans le bassin de la Nirnova
Groupes cibles Les Ministères de tutelle, notamment le l’Agriculture, du développement
régional et de l’environnement
les élus locaux du bassin
Bénéficiaires
La population du bassin de la Nirnova, soit 40 000 habitants environ
finaux
Les résultats attendus sont les suivants :
R1 : La protection de la ressource est améliorée
R2 : Un projet pilote de consommation maitrisée de la ressource est mis en
place
R3 : Un projet pilote de traitement des eaux usées est mis en place
R4 : Un système d'entretien des fosses septiques individuelles est proposé
R5 : Une plateforme des Maires Franco-Moldave est mise en place
R6 : Une structure de type association de développement intercommunale (ADI)
Résultats
est mise en place
attendus
R7 : Les acteurs institutionnels concernés par la problématique de l’eau et de
l’assainissement sont pleinement associés à la démarche et la soutiennent
R8 : La connaissance de la ressource est améliorée
R9 : Un comité de sous-bassin regroupant les différents acteurs de l'eau, publics
ou privés, est mis en place pour la Nirnova
R10 : Un projet de développement réfléchi avec l’ensemble des acteurs du
bassin et les autorités nationales est élaboré pour poursuivre une action globale
sur une durée de 5 ans.

1GESCOD : Grand Est solidarités et coopérations l’eau et de l’environnement de Strasbourg


5SDEA : Syndicat des eaux et de l’assainissement
pour le développement
2AERM : Agence de l’eau Rhin Meuse d’Alsace Moselle
3AEAP : Agence de l’eau Artois Picardie
4ENGEES : Ecole nationale du génie de

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3. Étapes précédentes

Lancée en septembre 2016, la première étape du projet a permis de poser les jalons sur
lesquels se construira la poursuite de l’action enclenchée. Cette première étape a débouché
sur la réalisation de plusieurs résultats concrets :
 Un diagnostic technique a été réalisé
Un des résultats attendus de cette première phase était la production d’un diagnostic
technique de l’AEPA dans le territoire couvert par le projet, ce territoire comprenant les 30
communes du bassin. En effet, afin de pouvoir construire une action de développement
cohérente et pertinente est nécessaire de pouvoir disposer d’un état des lieux clair du contexte
et des forces en présence.
Ce diagnostic technique présente donc une analyse des ressources en eau disponibles, des
infrastructures en eau et en assainissement, ainsi qu’un recensement des différents projets
mis en œuvre dans le secteur AEPA sur le territoire des deux Raions.
En complément au diagnostic technique, des « fiches villages » ont été réalisées ainsi que des
analyses de l’eau de différents points de captage et dressent la situation individuelle des
ressources en eau et des infrastructures AEPA propres à chaque village.
 Une analyse institutionnelle a été réalisée
Parallèlement au diagnostic technique, un diagnostic institutionnel a été réalisé. Ce diagnostic
institutionnel dresse, d’une part, une évaluation complète de l’ensemble des acteurs du
paysage de l’AEPA moldave ainsi qu’un état des lieux du cadre règlementaire, politique et
administratif dans le domaine de l’AEPA. Ce diagnostic est aussi décliné au niveau local.
 Des propositions d’actions ont été identifiées et formulées
Au vu des conclusions du diagnostic technique et institutionnel, et en pleine connaissance du
contexte dans lequel est mené le projet, des actions concrètes - réalisables à court et moyen
terme, ont été proposées.
La mise en œuvre de ces actions relève du présent projet et sera détaillée dans le document.
 Communication et diffusion des résultats du diagnostic
Le diagnostic ainsi que les « fiches villages » sont traduits en anglais et roumain pour
permettre sa diffusion auprès des maires concernés et des différents acteurs nationaux et
internationaux concernés par le projet.
 Organisation de la première réunion de la plateforme des maires
Du 26 au 29 mars, Solidarité Eau Europe a organisé la première réunion de la plateforme des
maires, à Strasbourg. Durant 3 jours, des maires moldaves participants au projet et
préalablement sélectionnées par leurs homologues ainsi que d’autres acteurs de l’eau
importants ont rencontré des élus alsaciens et des professionnels du secteur de l’eau,
notamment issus du SDEA, le syndicat des eaux et de l’assainissement d’Alsace-Moselle.
Par le biais de débats thématiques, de travaux de groupes et de visites dur le terrain, cette
première réunion de la plateforme a confirmé l’adhésion des parties prenantes au projet - tant
dans son volet « gouvernance » que dans son volet « infrastructures » - et a contribué à définir
collectivement les futures grandes étapes à venir.

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4. Objectif général

L’action générale s’intègre dans une démarche de coopération décentralisée et institutionnelle


qui vise à renforcer les compétences des collectivités locales d’Europe centrale et orientale et
leurs capacités de maîtrise d’ouvrage, d’initiative et d’action, en s’appuyant sur l’expérience
de collectivités locales et d’acteurs alsaciens. La question de l’eau est souvent identifiée
comme l’une des priorités par les acteurs de terrain.
Le projet s’établit autour d’un objectif global :
Améliorer durablement l’accès à l’eau et à l’assainissement de base de la population du
sous-bassin de la Nirnova.
Certaines communes du projet, ont d’ores et déjà pu bénéficier de l’intervention de SEE avec,
notamment, la construction de latrines écologiques ECOSAN dans 3 écoles du Raion de
Nisporeni. Mais, le présent projet veut aller au-delà d’actions ponctuelles de réalisation
d’ouvrages, pour faire émerger une véritable maîtrise d’ouvrage associant, en amont, les
nombreux acteurs locaux de l’eau et l’Etat. Le projet vise à établir un mode d’organisation
associant tous les acteurs de l’eau afin de définir les bases d’une véritable stratégie de
référence de l’eau dans le territoire concerné, stratégie qui a vocation à être répliquée en
d’autres territoires. L’atteinte de l’objectif global repose sur la volonté affichée par l’Etat de
poursuivre dans la voie de la gestion décentralisée de l’eau, conformément aux objectifs de la
Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de l’Union Européenne, que l’Etat Moldave s’est engagé à
mettre en œuvre.

5. Justifications

a. Un cadre politique favorable

Le projet répond aux objectifs fixés par la Stratégie environnementale adoptée par la Moldavie
en avril 2014, qui vise à atteindre d’ici 2023 nombre d’objectifs, parmi lesquels on peut citer:
- Amélioration d’au moins 50 % de la qualité de l’eau de surface en instaurant une
gestion par bassins hydrographiques
- Assurer pour environ 80% de la population, l’accès à des systèmes d’alimentation en
eau potable sûrs et pour 65% de cette même population, l’accès à des services
d’assainissement
La « Stratégie » définit également les grandes lignes des actions à mener pour atteindre ces
objectifs telles que :
- Mettre la législation environnementale en adéquation avec les dispositions des
directives de l’Union Européenne (« l’acquis communautaire »)
- Assurer une planification de la stratégie environnementale à l’échelle nationale,
territoriale et locale
- Assurer une réforme institutionnelle dans le secteur environnemental
De même, de par son volet axé sur la gouvernance, le projet s’inscrit dans la lignée de la
« Stratégie pour l’approvisionnement en eau potable et en assainissement pour 2014-2028 »,
visant à améliorer les capacités institutionnelles dans le secteur de l’approvisionnement en
eau et de l’assainissement, y compris la mise en place progressive d’une gestion locale et
collective, intercommunale, des services.
Le projet s’inscrit donc dans les lignes directrices des politiques préconisées au
niveau national, européen et mondial.

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Il constitue donc un terrain de mise en œuvre de ces orientations et permettra, par sa mise en
place, d’interroger les dispositions législatives et réglementaires en regard de leur adaptation
aux exigences de la réalité du territoire. Il sera également l’interface permanente entre les
activités portées par les collectivités, et les structures de l’Etat, ce qui permettra de valider des
options d’organisation viables.

b. La gestion intercommunale des services AEPA

Les évolutions du cadre politique, administratif et législatif moldave suivent une tendance
générale favorable à la décentralisation des responsabilités dans le domaine de l’AEPA et au
recouvrement des coûts par l’usager.
Cette décentralisation des services sera organisée autour de trois éléments institutionnels
principaux :
 Les associations de développement intercommunautaire (ADI)
 Les opérateurs régionaux
 La délégation de contrat de gestion de services
En aspirant à accompagner, mobiliser et fédérer les communes du bassin de la Nirnova afin
que ces dernières puissent à terme se regrouper et se poser en futur maitre d’ouvrage AEPA,
le présent projet s’intègre dans la tendance actuelle.

6. Description détaillée des activités

a. Objectif 1 : Développer, en partenariat avec les collectivités moldaves, des infrastructures et


projets de développement permettant d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement

Au regard des propositions issues du diagnostic technique1 et institutionnel, il s’agira dans


cette phase II de développer quelques actions concrètes, réalisables sur le terrain à court et
moyen terme. Ces actions couvrent les enjeux dans leur globalité et conduiront à des résultats
complémentaires dans les lieux où elles se situeront.
Résultat 1. La protection de la ressource est améliorée2
R1 - A1 : Identifier des délimitations exactes des terrains/points de captage/étude parcellaire
L’identification des délimitations exactes des terrains et points de captage est nécessaire à
toute intervention. SEE mettra donc en place une étude parcellaire, et identifiera le statut
juridique des territoires concernés et donc les partenaires avec lesquels il s’agira de travailler.
R1 - A2 : Mettre en place une protection physique (protection immédiate) des points de
captage
Les puits individuels et ou semi-collectifs représentent la source principale en eau potable pour
les zones rurales non reliées à un réseau d’eau. Les pollutions des zones de captages sont
dues à plusieurs facteurs externes parmi lesquels on peut citer celles imputables aux latrines,
aux déchets et aux décharges non-autorisées installées non loin des villages.
Mettre en place une protection physique (grillage, clôture..) des points de captage permettra
de définir un périmètre de sûreté autour du point d’eau et d’éviter que des éléments
indésirables viennent polluer la zone ou endommager les installations.

1 Le diagnostic a été préparé à l’issue de la première phase du projet. Il est complété par des fiches
présentant la situation détaillée de chaque village (… link)
2 Les projets d’infrastructures bénéficient d’une présentation à part entière

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R1 - A3 : Protéger les zones plus étendues autour des points de captage (protection
rapprochée) en développant des actions visant une meilleure gestion des parcelles ou leur
reboisement.
Ces zones seront répertoriées, déclarées et enregistrées comme aires protégées pour le
captage d’eau destinée à la consommation humaine.
Cette classification a vocation à définir de façon règlementaire les types d’activités ayant cours
dans les zones de captage et à limiter les pressions sur la ressource, ainsi que son exposition
aux pollutions.
R1 - A4: Informer et impliquer la population et leurs élus dans la protection des points d'eau
Comme constaté à l’issue du diagnostic technique et institutionnel, les usagers – qu’ils soient
simples consommateurs de la ressource, agriculteurs ou artisans- ne sont pas très sensibilisés
aux enjeux liés à l’eau potable. Il sera donc important développer des actions d’information –
adaptées aux différentes situations – afin d’améliorer la connaissance et la prise de
conscience de l’importance de préserver la qualité de la ressource. Pour ce faire il sera
important s’assurer la participation des ONG locales.
Résultat 2. Un projet pilote de consommation maitrisée de la ressource est mis en
place3
R2 - A1 : Réaliser une étude de faisabilité en préalable au projet pilote
Préalablement à toute intervention, une étude de faisabilité sera effectuée au sein du village
retenu (Cateleni) afin d’avoir une connaissance poussée du contexte local, et d’être en
condition d’estimer l’impact du projet sur les bénéficiaires, notamment concernant le prix de
l’eau et la durabilité du projet.
R2 - A2: Monitorer les consommations en installant un système de compteurs d'eau
Le diagnostic institutionnel réalisé confirme le fait que toutes les politiques actuelles en matière
d’AEPA visent au recouvrement des coûts par le biais de la redevance demandée à l’usager.
Les administrations, pouvoirs publics et autres sociétés privées s’accordent sur l’importance
de pouvoir bénéficier d’un retour sur investissement, d’où l’importance d’instaurer un système
de compteurs d’eau et de redevance.
La pose des compteurs devrait contribuer à inciter les usagers à maîtriser leur
consommation, à adopter une utilisation plus rationnelle de la ressource, tout en repérant les
utilisations abusives et en limitant les pertes.
R2 - A3 : Mettre en place un système de redevance
La mise en place d’une redevance doit être l’aboutissement d’un processus de prise de
conscience de la part de l’usager de sa responsabilité dans la durabilité des infrastructures et
des processus. La pose de compteurs et la mise en place d’un système de recouvrement des
couts via l’instauration d’une redevance permettront la maîtrise de la consommation et la
maitrise des coûts. Il s’agit donc de proposer un changement radical dans les pratiques
habituelles et les mentalités, l’eau ayant été considérée durant longtemps comme un « bien
naturel » et non comme un « produit de consommation ».
R2 - A4 : Assurer la formation technique du personnel responsable de la gestion des
compteurs

3 Les projets d’infrastructures bénéficient d’une présentation à part entière

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Document de projet

Dans le cadre de l’établissement d’une bonne gouvernance de la gestion de l’eau et afin


d’assurer la durabilité du système, Solidarité Eau Europe développera des actions de
formation, visant à préparer le personnel technique compétent à l’entretien et la maintenance
des ouvrages.
R2 - A5 : Sensibiliser et informer la population sur les enjeux de la redevance et du paiement
de l'eau
Cette action constituera une initiative pilote et aura donc une fonction pédagogique importante.
Elle devra impliquer un important travail de mobilisation, d’information et de sensibilisation de
la population. En effet, comme il a déjà été évoqué ci-dessus, payer l’eau n’est pas
systématique dans les zones rurales moldaves et le système de la redevance doit être justifié
et expliqué aux principaux intéressés, à savoir, les consommateurs et utilisateurs. Il s’agira
lors de ces réunions d’information de répondre aux principaux obstacles freinant
l’implémentation durable de ce système, à savoir :
 La solvabilité très faible des usagers due à des revenus très limités ;
 La méfiance des usagers vis-à-vis des risques de corruption et de détournement
d’argent public.
Ces actions de sensibilisation seront coordonnées par SEE et feront appel aux pouvoirs
publics locaux, responsables de la gestion de l’eau et des redevances afin d’expliquer aux
populations les enjeux soulevés par ces questions.
Le projet pilote entrepris dans le village de Cateleni devra être présenté à d’autres villages afin
de les sensibiliser aux différents enjeux et, notamment, à la mise en place généralisée d’une
redevance.
Résultat 3. Un projet pilote de traitement des eaux usées est mis en place4
R3 - A1 : Réalisation d'une étude de faisabilité en préalable au projet (mesure d'impact,
estimation des coûts pour la population, durabilité du projet, analyse de la consommation...)
Préalablement à la mise en place de la station d’épuration, une étude de faisabilité sera
réalisée sur le terrain et au sein du village sélectionné (Nemteni) et ce afin de prendre en
compte tous les éléments nécessaires avant le début de l’opération.
R3 - A2 : Création d'une station d'épuration des eaux usées (STEP) type filtres plantés de
roseaux
Le diagnostic technique ainsi que les enquêtes de terrain ont dressé la situation des
infrastructures d’assainissement à l’échelle du bassin. Il en résulte que très peu de communes
ont recours à un système d’assainissement collectif pour récupérer les eaux usées (4
communes) et qu’un nombre encore plus réduit de communes peuvent bénéficier des services
d’une station d’épuration pour le traitement de ces eaux. En l’absence d’une station
d’épuration, les eaux sont déversées dans la nature, elles s’infiltrent dans les sols qu’elles
polluent, endommageant des potentielles zones de captages d’eau potable. C’est notamment
le cas du village de Nemteni, qui dispose d’un réseau d’évacuation des eaux usées couvrant
20% des ménages mais ne disposant pas de station d’épuration.
Il s’agira donc de proposer un système pilote, innovant et réplicable de traitement des eaux
usées. Cette opération qu’il est proposé de conduire dans le village de Nemteni, vise à
recourir au système de filtres plantés de roseaux, une technique non-conventionnelle,

4 Les projets d’infrastructure bénéficient d’une présentation à part entière

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abordable et écologique. Peu utilisée encore en Moldavie, cette technique connaît un grand
succès dans le reste de l’Europe.
Ce type d’infrastructure qui utilise les plantes pour filtrer les eaux usées est adapté au milieu
rural et est capable de répondre aux besoins en assainissement d’une communauté
villageoise moldave.
R3 - A3 : Organiser des sessions de formation techniques visant à assurer la maintenance et
l'entretien des ouvrages
La mise en place d’un système d’assainissement non-conventionnel est rare en Moldavie et
implique de former le personnel technique responsable de la maintenance de la future
infrastructure.
SEE fera donc appel aux services de formateurs spécialisés sur les questions d’AEPA. A ce
propos, l’association moldave des Apa Canal (AMAC) qui développe de nombreuses
formations dans ce domaine, pourrait apporter une collaboration fructueuse afin que des
techniciens formés et compétents assurent la durabilité de l’ouvrage,
R3 - A4 : Réaliser des ateliers d'information, de sensibilisation et de plaidoyer sur les enjeux
liés à l'assainissement auprès des bénéficiaires
Parallèlement aux formations techniques et afin d’ancrer durablement le projet dans le
territoire, SEE s’appliquera à informer la population locale sur l’importance des enjeux liés aux
actions entreprises en particulier sur l’assainissement. En effet, si l’accès à l’eau potable est
souvent vu comme la priorité, les enjeux liés à l’accès à l’assainissement ne doivent pas être
négligés, en ce qu’ils peuvent avoir des conséquences sanitaires, et environnementales
importantes. C’est pourquoi la population se doit d’être impliquée et informée des actions
menées en la matière.
Des réunions coordonnées par SEE et portant sur les différents enjeux soulevés par
l’assainissement seront organisées dans les zones concernées. Différents villages
« témoins » seront associés à ces rencontres, pour étendre au maximum la portée de l’action.

b. Objectif 2 : Inscrire le développement de ces infrastructures dans une démarche territoriale


de bassin par la définition d’un projet d’organisation de la gouvernance et des orientations
d’aménagement hydraulique

Dans le présent projet, l’objectif de SEE n’est pas de se limiter à des interventions techniques
ponctuelles, mais bien de s’ancrer dans la tendance actuelle visant l’appropriation de la
gestion de l’eau et de l’assainissement par les pouvoir locaux et à la mise en place d’une
véritable coopération intercommunale structurée et renforcée.
Résultat 4. Une plateforme des maires Franco-Moldave est mise en place
R4 – A1 : La plateforme des maires se pose en lieu de dialogue, échange et coopération
La phase précédente du projet a permis la mise en place de la « Plateforme des Maires »,
interface de dialogue privilégiée entre élus moldaves et alsaciens. Elle vise à promouvoir les
échanges entre élus sur la gestion intercommunale des eaux et des réseaux d’assainissement,
et de discuter des conditions de la « réplicabilité » de ce modèle dans le contexte Moldave.
Une finalité prioritaire de cette plateforme est la mise en place d’une structure de type
Association de Développement Intercommunal (ADI), à l’échelle d’un ou des deux Raions,
pouvant se poser en futur maitre d’ouvrage en matière d’AEPA. De plus, les réunions
périodiques de la plateforme sont également le cadre dans lequel les différents acteurs du

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Document de projet

projet prennent acte du travail accompli, le discutent et le valident, et confirment les étapes
suivantes.

La plateforme est composée de :


Côté moldave :
 2 maires de Hincesti (Miresti et Cateleni.)
 2 maires de Nisporeni (Siscani et Marinici)
 Le Président ou VicePrésident du Raion d’Hincesti
 Le Président ou VicePrésident du Raion de Nisporeni
 1 représentant du Ministère de l’Agriculture, du développement régional et de
l’Environnement
 Le Directeur d’Apele Moldovei
 Le Dircteur de l’Agence de développement régional-Centre
 Le Directeur d’Apa-Canal Nisporeni
 1 représentant de LDA Moldova (agence de la démocratie locale, Cimislia)
Côté français :
 4 maires, membres du SDEA (Syndicat Départemental des Eaux d’Alsace Moselle),
 2 représentants du SDEA
 Le responsable des relations internationales de l’ENGEES (école nationale du génie
de l’eau et de l’environnement de Strasbourg)
 La présidente de SEE ou son représentant
 Le Directeur du GESCOD ou son représentant
La première réunion qui s’est tenue fin mars a non seulement conforté la plateforme comme
lieu d’échange d’expériences et de bonnes pratiques mais lui a aussi permis d’acquérir une
dimension opérationnelle et de planification.
3 autres réunions de la plateforme sont prévues, la prochaine étant début octobre 2018.
R4 - A2 : Réalisation de réunions de restitution auprès des autres maires du bassin
SEE est convaincue de la valeur ajoutée que peut apporter la plateforme en faveur de
l’appropriation collective du projet par les bénéficiaires, du dialogue entre pouvoirs locaux et
nationaux, du démarrage concret d’une coopération intercommunale ou encore de
l’amélioration des connaissances techniques des participants en matière d’AEA. Cependant,
les résultats de cette plateforme doivent se répercuter directement sur le territoire et ne doivent
pas se limiter à la sphère restreinte des seuls participants.
Dans cette optique, SEE considère indispensable d’organiser des réunions de restitution à
l’issue de chaque plateforme. Ces réunions seront coordonnées par SEE et menées par les
élus moldaves ayant participé à la plateforme, en présence des leurs confrères. SEE est
convaincu que pour l’appropriation collective, il est essentiel que les maires soient les
principales voies de ce projet au niveau local.
Résultat 5. Une structure de type association de développement intercommunale
(ADI) est mise en place
R5- A1 : Mise en place d'un groupe de travail "gestion intercommunale de l'AEPA" responsable
d'institutionnaliser la création d'une ADI dans le domaine de l'AEPA
Résultat tangible des travaux organisés dans le cadre de la plateforme des maires et en
convergence avec toutes les politiques moldaves du domaine de l’AEPA, la mise en place sur

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le bassin d’une structure intercommunale du type ADI/syndicat intercommunal capable de se


poser à terme comme un maitre d’ouvrage compétent en matière d’AEPA est une des
premières priorités du projet. De plus, agissant de façon solidaire, l’ensemble des communes
d’une ADI, mobilisera plus facilement des financements importants, et ceci grâce au nombre
élevé de bénéficiaires potentiels.
L’ADI réunira les élus des communes du sous-bassin de la Nirnova, les représentants des
Raions. Les communes étant politiquement compétentes en matière d’AEPA ces ADI
disposeront du pouvoir politique et des moyens institutionnels de gérer l’accès à l’eau et à
l’assainissement de leurs administrés et d’initier une vraie dynamique de développement.
La mutualisation de la gestion des services AEPA apparait désormais comme le modèle le
plus viable à court et long terme en Moldavie et est, de fait, encouragé par le pouvoir central.
Cette orientation est l’un des facteurs qui constituera un encouragement et un appui
appréciable pour le projet.
Afin d’organiser une réflexion articulée sur l’intercommunalité et sur la création d’une ADI dans
le sous-bassin, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail coordonné par SEE qui
réunira :
 2 maires de Nisporeni
 2 maires d’Hincesti
 1 représentant pour chaque Raion1 représentant du ministère
 2 représentants du SDEA (1 élu et un expert)
 1 représentant de l’Agence de l’Eau Artois Picardie
Coordonné par le SEE, ce groupe de travail aura le mandat de préparer la mise en place de
cette association intercommunale. Il s’agira donc de travailler sur le fonctionnement, les
compétences, la composition et l’organisation de cette future ADI.
R5-A2 : Mise en place d’un groupe de travail sur la définition d’un opérateur technique
compétent en mesure de répondre aux besoins des communes et d’identifier une solution au
niveau du sous-bassin.
Cette organisation de l’accès à l’eau et à l’assainissement implique, aux côtés de la structure
politique, la présence d’un opérateur qui par son expertise technique et opérationnelle pourra
répondre aux besoins des communes. Mais au-delà d’une simple prestation de service, l’action
de l’opérateur doit accompagner les travaux de l’ADI, en vue d’assurer la durabilité et le
développement des structures et des process.
Actuellement au sein du sous-bassin de la Nirnova qui, de plus est partagé entre deux Raions,
il n’existe pas d’harmonisation parmi les opérateurs. Selon les situations, les opérateurs sont
soit des entreprises ou des associations publiques, des entreprises privées ou encore les
communes elles-mêmes.
A ce manque d’harmonisation, s’ajoute un manque de savoir-faire technique et de moyens si
bien qu’aucune de ces organisations n’est actuellement en mesure de fournir un service et un
accompagnement technique de qualité.
L’objectif du groupe de travail sera ainsi de réfléchir sur le profil d’un opérateur viable, capable
d’intervenir sur le sous-bassin, en lien avec l’ADI.
Comme celle sur l’ADI, cette réflexion sur le profil d’un opérateur au niveau du sous-bassin
sera convergente avec celle menée par le Ministère de l’agriculture, du développement

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Document de projet

régional et de l’environnement visant à réduire le nombre des opérateurs. En effet, l’objectif


pour le ministère est de prévoir à terme 4-5 opérateurs techniques pour le territoire.
R5 - A3 : Déterminer l'articulation entre la structure politique/commission locale/ADI et
l'opérateur technique qui sera retenu.
Une fois décidées la structure et le fonctionnement aussi bien de l’ADI que de l’opérateur, il
s’agira de définir un cadre institutionnel aux interactions entre les deux entités. Dans sa
politique de décentralisation des service d’AEPA, le ministère prévoit la signature d’un contrat
de délégation de service public entre les autorités administratives et l’opérateur technique. Ce
contrat de délégation autoriserait l’autorité ayant la compétence en matière d’AEPA, à savoir
les communes, à déléguer le droit d’exploiter, d’entretenir et de gérer les infrastructures
d’AEPA à une structure déterminée, à savoir l’opérateur. Il est par conséquent important de
mener une réflexion attentive sur la question afin d’établir clairement les modalités selon
lesquelles cette délégation de service public devra s’exercer.

Résultat 6. Les acteurs institutionnels et civils concernés par la problématique de


l’eau et de l’assainissement sont pleinement associés à la démarche et la
soutiennent
R6 - A1 : Développer un dialogue constructif avec les institutions nationales Moldaves
Un dialogue entre les autorités nationales et locales est essentiel afin de pouvoir traiter les
questions à leur niveau de pertinence et d’organiser une convergence qui sera profitable au
développement et à la durabilité du projet, ainsi qu’à la crédibilité de ses résultats. Il s’agira en
effet de pouvoir traiter et discuter « en direct » des aspects réglementaires, législatifs et
institutionnels, liés à la création des structures telles que l’ADI. Compte tenu de la convergence
d’approche et de la disponibilité des autorités centrales à dialoguer, celles -ci seront associées
autant que possible aux travaux, notamment à ceux des différents groupes de travail et de la
plateforme des maires, afin de valider les avancées et de définir les actions à mener par les
uns et les autres. Cette façon de procéder permettra d’assurer une progression en bonne
intelligence entre l’Etat et le niveau local et l’articulation productive entre les deux niveaux
institutionnels.
R6 - A2 : Conforter l’articulation des actions entre les autorités nationales et locales
Une claire répartition des compétences entre les ministères, les agences publiques, les
autorités locales et les exploitants des services est primordiale au développement des
services. Elle sera donc établie en collaboration avec les acteurs.
La gestion en eau doit être étudiée au niveau local tout comme au niveau territorial ou national.
Une collaboration tripartite est donc essentielle au projet afin d’assurer la pérennisation au
niveau local, la capitalisation et la réplicabilité, à la fois au niveau local et national, sur tout le
territoire moldave, de l’approche développée sur ce bassin.
R6 - A4 : Promotion du projet auprès des habitants du bassin de la Nirnova
L’information des habitants du bassin de la Nirnova, et leur adhésion au projet dont ils doivent
s’approprier pleinement, sont des facteurs clé pour la réussite de l’entreprise.
Seule une démarche volontaire de la population menée en pleine connaissance de cause, et
l’acceptation sans réserve d’un engagement financier par le paiement d’une redevance,
pourront garantir la pérennisation du projet et la durabilité des infrastructures.
Pour ce faire, il sera indispensable d’associer pleinement la population dans toutes ses

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Document de projet

composantes qu’il s’agisse de jeunes, d’ONG, d’habitants, à la mise en place des outils de
gouvernance par des processus participatifs, par des rencontres avec les élus et les
responsables du projet, par des visites sur le terrain, par la promotion de l’approche par bassin
et de l’unité territoriale que celui-ci représente.

c. Objectif 3 : Formulation, à l’issue du projet, d’un programme global hydraulique cohérent


sur le bassin

Résultat 7. La connaissance de la ressource est améliorée


R7- A1 : Identifier les délimitations exactes des terrains/ étude parcellaire
Afin de pouvoir effectuer d’éventuelles opérations sur les points de captage, notamment de
rénovation ou de protection, il est nécessaire de procéder au préalable à une étude permettant
d’établir clairement la situation juridique de ces parcelles et d’avoir une vision claire des droits
de propriétés. Les informations relatives au cadastre n’étant pas toujours accessibles, cette
activité sera menée en étroite collaboration avec les communes et la population.
R7- A2 : Identifier de nouvelles sources d'eau permettant d'alimenter les villages
Globalement la situation relative à l’accès à l’eau potable est préoccupante sur l’ensemble du
bassin. La Nirnova pâtit d’un faible débit d’eau et est considérée comme un cours d’eau très
pollué.
Pour ce qui est des autres sources d’eau de surface, la majorité des étangs de la région sont
pollués, asséchés et non entretenus.
Il en résulte que la majorité de la population a recours aux sources et aux puits pour
s’approvisionner en eau potable. Ces puits sont malheureusement souvent à sec lors des
périodes d’étiage (juillet-septembre) rendant l’accès à l’eau encore plus délicat pour les
populations.
Il est donc nécessaire pour un approvisionnement suffisant en eau, de procéder à
l’identification de nouvelles sources d’eau potable. Ces études seront menées par SEE sur les
territoires des deux Raions.
R7- A3: Réaliser les analyses de l'eau attenantes à l'identification de nouvelles sources
Le suivi sanitaire des zones de captage permettra de connaître la qualité de l’eau utilisée par
les usagers et doit, à ce titre, être encouragé.
Dans les communes du bassin de la Nirnova, et pour des raisons d’économie et de manque
de moyens financiers, les analyses de l’eau des sources sont peu fréquentes. Or, la pollution
est une réalité et concerne tous les types de captages (puits, sources, eaux de surface, eaux
souterraines).
La recherche de nouvelles sources d’approvisionnement en eau potable devra donc
s’accompagner systématiquement d’analyses physico-chimiques et bactériologiques.
Ces activités s’inscrivent dans une pensée sur le long terme. En effet, les données récoltées
permettant de mieux connaitre la ressource en eau sur le bassin seront exploitées dans le
cadre de la conception d’un projet de développement plus large et couvrant l’ensemble du
bassin.

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Document de projet

Résultat 8. Un projet de développement réfléchi avec l’ensemble des acteurs du


bassin et les autorités nationales est élaboré pour poursuivre une action globale
sur une durée de 5 ans
R8-A1 : Suivre le développement du Comité de sous-bassin
Conformément à la loi sur l’eau 272 du 23-12-2011, en vue d’harmoniser les politiques
moldaves avec la directive européenne cadre sur l’eau, l’Agence de l’eau de Moldavie, Apele
Moldovei, aura la mission de mettre en place des comités de bassins. Dans ce cadre, il est
également prévu de mettre en place un comité de sous bassin au niveau de la Nirnova d’ici la
fin 2018.
Les comités de bassin et de sous bassin auront la mission d’être des lieux de dialogue et de
concertation entre les acteurs de l’eau d’un même bassin. Ces comités, où siègeront des élus
locaux, des représentants de l’Etat, des usagers de l’eau « professionnels » (agriculteurs,
industriels...) et non-professionnels, discuteront des grandes orientations de la politique de
leur bassin.
Ils auront également un rôle consultatif dans toutes les questions relatives à la politique de
l’eau dans le territoire.
Dans le cadre de ce projet, il s’agira d’assurer un suivi de la mise en place et du
développement du comité de sous bassin de la Nirnova, en collaboration avec l’agence Apele
Moldovei, avec laquelle un dialogue étroit devrait être développé.
R8-A2: Définir les rapports institutionnels entre l'ADI et le comité de sous bassin
Dans un deuxième temps, il s’agira de coordonner les interactions entre la future ADI et le
futur comité de sous-bassin. Il sera en effet important que ces deux structures entretiennent
des liens clairement établis et définis afin que leurs actions puissent avoir un impact réel sur
le territoire. De plus, l’ADI devenant le lieu de rencontre des élus du sous-bassin, parfaitement
conscients des réalités locales et des enjeux en matière d’AEPA, il est essentiel que celle-ci
puisse être représentée au sein du futur comité de sous bassin de la Nirnova et qu’elle puisse
participer aux discussions de politique générale, ou lors des consultations.
Le dialogue entamé avec l’agence Apele Moldovei sur la création du comité de sous bassin
permettra de définir l’articulation entre les actions de l’ADI ainsi que son implication au sein du
futur comité de sous-bassin.
R8-A3: Des orientation de politique générale de développement du sous-bassin sont
formulées
À terme, l’ADI en tant que structure rassemblant les élus du sous-bassin, constituera une des
composantes cruciales du comité de sous-bassin de la Nirnova et devra être en mesure de
mettre sa connaissance du terrain au service de la définition d’un plan d’aménagement du
bassin.

Résultat 9. Un projet de développement réfléchi avec l’ensemble des acteurs du


sous-bassin et les autorités nationales est élaboré pour poursuivre une action
globale sur une durée de 5 ans
R9 – A1 : Rédaction d’un projet de développement pour l’alimentation en eau potable et
l’assainissement sur le bassin de la Nirnova sur 5 ans – Phase 3

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Document de projet

Les enseignements tirés de la mise en œuvre des actions durant deux ans, et l’importante
collecte de données permettront de procéder à une analyse fine de la situation du territoire,
de ses ressources et de son potentiel.
En partant de cet acquis et en fonction des orientations décidées par les collectivités
concernées, les porteurs du projet prépareront un document présentant un nouveau projet -
la Phase 3 - visant le développement de l’alimentation en eau potable et l’assainissement sur
tout le bassin de la Nirnova.
Ce document sera préparé en partenariat avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le
projet, et validé par l’ensemble des partenaires.
La vocation de ce projet sera également celle d’être un « projet –pilote » reproductible au
niveau d’autres bassins en Moldavie dans la mesure où les instances nationales auront
participé à sa dynamique et auront validé les avancées au fur et à mesure.
R9- A2 : Des conventions de financement avec les bailleurs sont signées et permettent la mise
en œuvre de la phase 3
La Phase3 du projet est présentée à différents bailleurs de fonds, en ligne avec les nouvelles
orientations définies.

7. Méthodologie

a. Raisons de la méthodologie avancée

Dans le contexte moldave actuel, une approche intégrée est indispensable pour assurer la
durabilité et la pérennité du projet. Des accords, des interventions institutionnelles ainsi que la
mise en place d’outils de gouvernance appropriés et efficaces seront prioritaires. Le
renforcement des capacités des élus, des responsables administratifs comme des techniciens
permettra de garantir une bonne gouvernance et contribuera à accompagner les autorités
dans leur engagement pour l’amélioration des secteurs de l’eau et de l’assainissement aussi
bien à l’échelle locale qu’à l’échelle nationale. En effet, la structuration de la gouvernance de
l’eau se décline à travers :
 L’implication de tous les acteurs dans la définition des orientations apporte la
garantie que les acteurs dialoguent, interagissent et engagent des actions plus
cohérentes et plus articulées. Elle permet aussi de se répartir les tâches sur le secteur
et de faire des économies d’échelle. Et, finalement, elle permet de mettre en place une
véritable stratégie d’action concertée dans le domaine de l’eau et de l’assainissement
dans le territoire.
 La responsabilisation d’une structure légitime en charge de la gestion et de la
maîtrise d’ouvrage de l’eau et de l’assainissement. Les autorités locales du bassin
de la Nirnova ont la responsabilité de la gestion de la ressource en eau de leur territoire,
mais elles n’ont pas encore les moyens de faire face aux charges qu’implique l’exercice
de cette responsabilité.
 La réalisation d’actions concrètes à court terme. Des interventions concrètes sur
le terrain sont essentielles afin d’accompagner dès ce projet, la mise en place d’une
gouvernance durable et pérenne par des solutions apportées à des problèmes que les
communes ont mis en évidence.
 L’élaboration de solutions en matière d’alimentation en eau et d’assainissement
en tenant compte de l’existant. Le but premier du projet est de répondre aux
problèmes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans le bassin de la Nirnova

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Document de projet

en tenant compte de l’existant et des solutions proposées par le diagnostic, par les
moyens les plus appropriés, notamment à travers des solutions techniques
alternatives. Le projet donnera ainsi l’opportunité de promouvoir de nouvelles solutions
techniques dans le domaine de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie.

b. Niveau d’implication et d’activité d’autres organisations dans l’action

Le projet a pour ambition d’impliquer l’ensemble des acteurs de l’eau présents sur le territoire
du projet. Il est, en effet, essentiel qu’ils soient tous partie prenante des grandes orientations
stratégiques de l’action, d’où la mise en place de nombreux accords et conventions. Ces
acteurs apporteront au projet leur savoir-faire, leur expérience, leurs connaissances, leurs
moyens… et ils seront très étroitement associés à la réflexion sur les missions qui seront
dévolues à la structure intercommunale et à l’articulation de la mise en œuvre de ces missions
avec leur engagement propre.
Les communes impliquées sont institutionnellement investies de la compétence pour l’eau
potable et l’assainissement. Pourtant, elles n’ont que peu ou pas d’expérience dans ce
domaine. Le projet vise avant tout à renforcer les capacités des acteurs dans les différents
domaines d’action, via des actions de formation, des groupes de travail et, la plateforme des
maires.
SEE a souhaité que la mise en œuvre du projet puisse être activement suivie sur place. C’est
ainsi que le projet est représenté en Moldavie par deux personnes : un Volontaire de
Solidarité Internationale qui sera chargé de la coordination générale du projet sur place e de
l’information des partenaires français, et un ingénieur moldave en pleine connaissance du
projet et du terrain.
Le SEE a mobilisé des acteurs majeurs de la politique de l’eau en France, qui ont tous
d’importantes compétences et expériences en matière de gestion de l’eau et de coopération
décentralisée. Plus précisément il s’agit de :
- Grand Est solidarités & coopérations pour le développement (GESCOD) qui est un
établissement ayant pour but de mutualiser les initiatives partenariales de coopération des
collectivités locales du Grand-Est, de promouvoir une culture de coopération décentralisée et
d’organiser des échanges de savoir-faire pour le soutien des dynamiques locales de
développement. Le GESCOD a acquis un savoir-faire important quant à la conduite de projets
structurants dans le domaine de l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans le cadre de
plusieurs projets cofinancés par l’Union européenne, notamment à Madagascar et au
Cameroun (structuration d’une gouvernance intercommunale à l’échelle d’un département,
avec la mobilisation de l’expertise du SDEA et de l’ENGEES).
- L’Agence de l’Eau Rhin Meuse (AERM) et l’Agence de l’Eau Artois Picardie (AEAP) qui
participent à la mise en œuvre des politiques nationales relatives à l’eau, qui s’inscrivent elles-
mêmes dans les objectifs de l’Union Européenne. Ces établissements publics du ministère
chargé du développement durable ont pour mission de contribuer à réduire les pollutions de
toutes origines et à protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques. Les Agences de
l’eau ajoutent à leurs missions de gestion équilibrée et économe de la ressource en eau, des
missions de coopération internationale. De plus, l’AERM et l’AEAP sont tout particulièrement
compétentes sur les questions de gouvernance.
- Le Syndicat des Eaux et de l’Assainissement Alsace Moselle (SDEA) offre à 810 000
habitants de l’Est de la France un haut niveau de service en matière de production-traitement-

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Document de projet

distribution d’eau potable et de collecte-transport-traitement des eaux usées et pluviales. Il


propose également un service de gestion des bassins versants et des cours d’eau. Le SDEA
est investi aux côtés de l’IRCOD Cameroun depuis 2008 pour apporter son expertise
technique et partager son expérience en matière de gouvernance dans le cadre du projet de
structuration d’un syndicat intercommunal dans le domaine de l’AEPA.
-L’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES)
qui forme depuis plus de 50 ans des ingénieurs dans le domaine de l’alimentation en eau
potable et de l’assainissement. Ses représentants constituent un soutien technique important,
notamment dans le cadre de l’élaboration de schémas directeurs. L’ENGEES appuie depuis
des années, sur les questions relatives à la gestion de l’eau, l’IRCOD dans ses projets. Son
unité de recherche « Gestion de l’Eau dans les Territoires » (GESTE) travaille sur la
construction d’outils d’évaluation et de pilotage des services publics et sur de nouvelles notions
de performance et de gouvernance intégrant leur complexité et leurs particularités. Elle sera
d’un apport essentiel dans le travail de mise au point des éléments de gouvernance du projet.
L’implication des acteurs dans le projet, peut se schématiser comme suit :

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Document de projet

8. Budget global prévisionnel

Gouvernance

1. Mise en place des outils de gouvernance 88 370,00 €


1.1 Plateforme des maires 65 000,00 €
2 Réunions en Moldavie : novembre 2018 et septembre 2019 30 000,00 €
1 Réunion à Strasbourg : avril 2019 15 000,00 €
4 Réunions de restitutions de la Plateforme en Moldavie 20 000,00 €
1.2 Mise en place et tenue des groupes de travail 13 850,00 €
3 réunions GT Coopération intercommunale et mise en place d'une ADI 8 310,00 €
2 réunions GT Réflexion sur l'opérateur 5 540,00 €
1.3 Dialogue avec les acteurs de la société institutionnelle et de la société
civile Moldave 9 520,00 €
Rencontres avec les Ministères concernés, le parlement , etc… 4 760,00 €
Rencontres avec les représentants de la société civile: ONG, habitants, jeunes… 4 760,00 €
2. Capitalisation des résultats obtenus 18 000,00 €
2.1 Suivi du Comité du sous-bassin de la Nirnova 8 000,00 €
Appui à la mise en place par Apele Moldovei du comité du sous-bassin 8 000,00 €
2.2 Préparation d'un projet de développement global et intégré pour le bassin
(2020-2025) 10 000,00 €
Intégration ,capitalisation des résultats acquis et rédaction de la phase 3 :
participation d'un expert/bureau d'études 10 000,00 €
3. Communication 10 000,00 €
3.1 Voyages pour promotion du projet 5 000,00 €
3.2 Matériel de visibilité (roll up, bloc notes, flyers, etc…. ) 5 000,00 €
4. Coordination et mise en oeuvre 82 004,78 €
4.1 SEE sur place 15 200,00 €
Chargé de projet : Remy Douguet 75% 11 400,00 €
Expert local : Adrian Furculita 25% 3 800,00 €
4.2 SEE Strasbourg 10 384,78 €
Coordination technique par une chargée de projet : A-C Mercuri 25% 10 384,78 €
4.3 Expertises 21 700,00 €
Gescod 7 000,00 €
Egis (honoraires 900/J x 15 jours + 4 voyages AR) 14 700,00 €
4.4 Frais de fonctionnement divers 34 720,00 €
Frais de déplacement sur le territoire (frais d'essence, achat voiture, …) 10 000,00 €
Interprétation simultanée ( 35j x 320€ = 11200€) Interprétation consécutive (20j x
160€ = 3200€) 14 400,00 €
Traduction 5 000,00 €
Frais d'hébergement volontaire 5 320,00 €
5.Frais de gestion 24 147,00 €
Imprévus 10 000,00 €
Frais de structure (7%) 14 147,00 €
Sous-Total Gouvernance 222 521,78 €

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Document de projet

Protection des zones de captage

1. Identification des sources 3 980,00 €


1.1. Répertoriage des sources cibles 2 160,00 €
Etude - 2 personnes - 18 jours = 36 homme-jour 1 440,00 €
Frais de déplacement 720,00 €
1.2. Analyses de la qualité de l’eau 1 820,00 €
Prix par source 120€ x nombre de source (16) 1 820,00 €
2.Analyse de l'état de la mise en œuvre de la protection des zones de
captage en Moldavie 800,00 €
2.1. Élaboration d'un rapport écrit 800,00 €
Analyse d'informations Calendrier et redaction du rapport: 20 homme-jour 800,00 €
3. Mise en place des infrastructures 64 000,00 €
3.1. Travaux (barrière, rénovation, reboisement) 64 000,00 €
Prix moyen par source 4 000 € x nombre de sources (16) 64 000,00 €
4. Communication auprès des partenaires moldaves 1 080,00 €
4.1. Présentation d'avancement de projet aux maires et présidents de raions 240,00 €
Réunions avec les acteurs locaux: 2 personnes pour 2 jours - 4 homme-jour 160,00 €
Frais de déplacement 80,00 €
4.2. Communication avec la société civile 440,00 €
Réunions avec la société civile: 2 personnes pour 3 jours=6 homme-jour 240,00 €
Frais de déplacement 200,00 €
4.3. Création de panneaux didactiques 400,00 €
Rédaction et impression x 10 400,00 €
5. Coordination et mise en œuvre 6 350,00 €
5.1. Suivi et appui technique (Préparation de dossier et organisation de
5 700,00 €
l'appel d'offre; supervision des travaux, travaux administratifs etc.)
Chargé de projet : Remy Douguet 12,5% 1 900,00 €
Expert local : Adrian Furculita 25% 3 800,00 €
5.2. Autres coûts (tél., élect., frais bancaires, …) 650,00 €
Frais de déplacement (supervision des travaux) 400,00 €
tél., élect., frais bancaires … 250,00 €
6. Divers et imprévus 6 404,70 €
Imprévus 1 000,00 €
Frais de structure (7%) 5 404,70 €
Sous-Total Projet Captages 82 614,70 €

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Document de projet

Station sur lit planté de roseaux

1. L’analyse préliminaire de l’existant. Préparation des documents techniques 11 200,00 €


1.1. Etudes cadastrales et de changement de statuts des terrains privés 1 200,00 €
Etude 2 personnes – 15 jours=30 homme-jours 1 200,00 €
1.2. Avant-projet détaillé et DAO 10 000,00 €
Etudes de sols, exécutions des plans techniques, calculs hydrauliques 10 000,00 €
2. Les travaux de construction 120 000,00 €
Réparation d’infrastructures existantes (tuyaux, réservoirs, chambre d’inspection) 10 000,00 €
Installation des 2 stations de pompages 10 000,00 €
Construction de la station d’épuration pour 1500 habitants 100 000,00 €
3. Communication aupres des partenaires moldaves 960,00 €
3.1. Présentation d'avancement de projet aux maires et présidents de raions 360,00 €
Réunions avec les acteurs locaux: 2 personnes pour 3 jours - 6 homme-jour 240,00 €
Frais de déplacement 120,00 €
3.2. Communication avec la société civile 600,00 €
Réunions avec la société civile: 2 personnes pour 5 jours=10 homme-jour 400,00 €
Frais de déplacement 200,00 €
4. Coordination et mise en œuvre 7 850,00 €
4.1. Suivi et appui technique (Preparation de dossier et organisation de l'appel
6 750,00 €
d'offre; supervision des travaux, travaux administratifs etc.)
Chargé de projet : Remy Douguet 6,25% 950,00 €
Expert local : Adrian Furculita 25% 3 800,00 €
Responsable technique local 2 000,00 €
4.2. Autres coûts (tél., élect., frais bancaires, …) 1 100,00 €
Frais de déplacement (supervision des travaux) 800,00 €
tél., élect., frais bancaires … 300,00 €
5. Divers et imprévus 4 000,00 €
Imprévus 4 000,00 €
6. Frais de gestion 10 080,70 €
Frais de structure (7%) 10 080,70 €
Sous-total Projet STEP 154 090,70 €

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Document de projet

Consommation maitrisée

1. Travail préliminaire 7 600,00 €


1.1. Analyses de la qualité de l’eau 600,00 €
Prix par analyse 120 € x 5 points de captage 600,00 €
1.2. Avant-projet détaillé et DAO 7 000,00 €
Etude d’élévation, Etudes géotechnique, plan technique, calculs hydrauliques 7 000,00 €
2. Mise en place des infrastructures 40 000,00 €
2.1. Travaux de rénovation 6 000,00 €
Rénovation des points de captage 2 500,00 €
Rénovation des réservoirs existants 3 500,00 €
2.2. Construction et installation du château d’eau 22 000,00 €
Travaux de construction 20 000,00 €
Installation du réservoir 2 000,00 €
2.3. Station de pompage 12 000,00 €
Construction de la station 7 000,00 €
Connexion au réseau électrique 5 000,00 €
3. Communication auprès des partenaires moldaves 960,00 €
3.1. Présentation d'avancement de projet aux maires et présidents de raions 360,00 €
Reunions avec les acteurs locaux: 2 personnes pour 3 jours - 6 homme-jour 240,00 €
Frais de déplacement 120,00 €
3.2. Communication avec la société civile 600,00 €
Reunions avec la société civile: 2 personnes pour 5 jours=10 homme-jour 400,00 €
Frais de déplacement 200,00 €
5. Coordination et mise en œuvre 6 850,00 €
5.1. Suivi et appui technique (Preparation de dossier et organisation de
5 750,00 €
l'appel d'offre; supervision des travaux, travaux administratifs etc.)
Chargé de projet : Remy Douguet 6,25% 950,00 €
Expert local : Adrian Furculita 25% 3 800,00 €
Responsable technique local 1 000,00 €
5.2. Autres coûts (tél., élect., frais bancaires, …) 1 100,00 €
Frais de déplacement (supervision des travaux) 800,00 €
tél., élect., frais bancaires … 300,00 €
5. Divers et imprévus 3 000,00 €
Imprévus 3 000,00 €
6. Frais de gestion 4 088,70 €
Frais de structure (7%) 4088,7
Sous-total projet Consommation 62 498,70 €

TOTAL PROJET 521 725,88 €

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Document de projet

Entrées prévisionnelles
Agence de l'eau Artois Picardie (aquis) 147 742,00 €
Agence de l'eau Rhin Meuse (acquis) 89 000,00 €
Ambassade de France en Moldavie (acquis) 2 000,00 €
Syndicat intercommunal de Valencienne (en attente) 2 000,00 €
Raion d'Hincesti (en attente) 2 000,00 €
Raion de Nisporeni (en attente) 2 000,00 €
Mairies (en attente) 4 000,00 €
Solidarité Eau Europe 5 000,00 €
Ville de Strasbourg (à demander) 3 000,00 €
Agence microprojets (à demander) 15 000,00 €
Saur solidarité (à demander) 70 000,00 €
Autres (à demander) 179 983,88 €
521 725,88 €

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