Vous êtes sur la page 1sur 156

Gestion des ressources en

eau superficielles
Plan du cours

Partie I: Introduction
I. Gestion des Ressources en eau:
I.1. Problèmes et Enjeux
I.2. Principales Notions
I.3. Usages et acteurs
II. Aspects institutionnels de la gestion des R.E.

Partie II: Les système de ressources en eau de surface


I. Les barrages
II. Gestion des ressources en eau de surface
III. Objectif de gestion d’une retenue
IV. La demande en eau
V. L’analyse des systèmes de ressources en eau
Partie III :Règles de gestion des réservoirs 
réservoirs
I. Les méthodes classiques :
II. Gestion par modélisation

Partie IV: Techniques d’optimisation appliquées à la GRES


I.Programmation linéaire
II.Programmation dynamique

Partie V: Détermination de la capacité d’une retenue


I.Notion de volume régularisé
II.Méthode des débits cumulés
III.Méthode de Ripple
Partie I: Introduction
Gestion des ressources en eau

I.1. Problèmes et Enjeux

La gestion des ressources en eau fait l’objet d’enjeux très importants.

- Enjeux sanitaires: l’eau est la première cause de mortalité.


1.8 million de personnes meurent par an à cause de diarrhée (choléra)
88% des maladies liées à la diarrhée sont dues à une eau non potable,
manque d’hygiène.

- Enjeux alimentaires: l’eau élément essentiel pour la production de cultures


vivrières.
(40% de l’alimentation mondiale est produite par des systèmes d’agriculture irriguée)
- Enjeux sociaux: la population ne cesse d’augmenter. Un tiers de la population vit
en zone de stress hydrique.

- Enjeux économiques: les inondations et les sécheresses engendrent des coûts


liés à ces catastrophes.

- Enjeux financiers: besoins importants de financements nouveaux.

- Enjeux politiques et géostratégiques: deux sur trois des grands fleuves ou


aquifères sont partagés entre plusieurs pays.15% des pays reçoivent plus de 50%
de leur eau de pays amont. Cependant peu d’accords de gestion existent.
Problèmes:

Par rapport à la ressource en eau:

- Ressource de plus en plus rare;


- Surexploitée;
- Exposée à la pollution;
- Détérioration des ouvrage de stockage et de transport
(envasement des barrages; ensablement des canaux…)
I.2. Principales Notions:

Développement des R.E: actions physiques


Planification des R.E.: plans de développement, allocation ressource
rare, équilibrer offre/demande en prenant en considération les objectifs , les
contraintes et les intérêts des parties prenantes (stakeholders).

Gestion des R.E. : stratégies, assurer la durabilité de la ressource et de


son environnement pour les différents usages.

Gestion intégrée des R.E.: approche globale regrouppant les aspects:


technique, institustionnel, politique, socio-économique, environemental, etc.
impliqués dans la planification, le dévelopement et la gestion des R.E. pour une
utilisation équitable et un dévelopement durable.
durable
Gestion durable des ressources en eau
(Sustainable Water Resources Management)

Systèmes de ressources en eau conçus et


gérés de manière a satisfaire les besoins de la
société, dans le présent sans compromettre la
satisfaction des besoins des populations
futures.
Deux grands principes:

 Trouver un espace de dialogue permettant un arbitrage, une coordination et


un partage entre les différents usages;

 Disposer de bases de connaissances suffisantes permettant de faire l’évaluation


de l’état de la ressource, de faire des prévisions à court, moyen et long terme de
son évolution, et d’induire les actions préventives nécessaires.
L’approche à suivre doit reposer sur les critères suivants:

- Approche écosystèmique;

- Approche spatiale par bassin hydrographique,


(l’allocation durable de ressources limitées entre différents usagers);

- Gestion de l’information qui répond aux besoins des gestionnaires et des usagers;

- Un cadre juridique, des arrangements institutionnels et des partenariats;

- La participation du public à la résolution des conflits;

- Des plans d’actions avec objectifs clairs, mesurables et réalistes.

(Forum de l’eau, Kyoto ;RIOB)


Contraintes:

Pour la plupart des bassins africains:

- La connaissance de la ressource est insuffisante sur le plan:


1- quantitatif (réseaux de mesure, débits d’étiage, débits de crues) et
2- qualitatif (conséquences sur l’A.E.P. par exemple)

- Les outils de suivi sont peu développés ou inopérants


(observatoires, outils d’aide à la décision),

-La connaissance des différents usages n’est pas consolidée;

- Les bénéficiaires (les usagers) sont souvent écartés de la gestion de la ressource.


I.3. La gestion de l'eau : usages et acteurs

Usagers:

- Irrigants (AUEA)
- ONEP
- ONE
-Tourisme
- Industrie
- Parties écologiques…..

Acteurs:

- Conseil supérieur de l’eau et du climat


- Ministères (Eau et environnement , Agriculture, Intérieur santé, …)
- Agences de bassin
- Offices de Mise en valeur Agricole
Gestion de la ressource en eau

Les décideurs L’organisation


(Loi sur l’eau)

La ressource
(Système, B.V., Ouvrages)

Les usagers La gestion


(Objectifs, Horizon, règles…)
II: Aspects institutionnels de la gestion des R.E.

Définition du bassin versant  (rappel):

Le bassin versant en une section du cours d’eau représente la surface


topographique drainée par ce cours d’eau et ses affluents de telle façon que tout
écoulement prenant naissance à l’intérieur de cette surface doit traverser la
section normale considérée pour poursuivre son trajet vers l’aval.

Hydrologiquement on définie le bassin versant comme étant un espace


géographique dont les apports naturels sont constitués par les précipitations et
dont les excès en eau forment en un point de cet espace, une embouchure ou un
exutoire.
exutoire

Le bassin versant marque à la fois la notion topographique de zone délimitée par


une ligne de partage des eaux et celle de surface d’interception des précipitations
susceptibles d’être drainées jusqu’à l’exutoire par le réseau hydrographique.
La loi sur l’eau (Loi 10-95)

Apports de la loi sur le plan:


• Institutionnel: décentralisation et concertation
- Institutionnalisation du conseil supérieur de l’eau et du climat
- Création des agences de bassins hydrauliques
- Création des comités provinciaux de l’eau
• Planification:
- Plan national de l’eau
- Plans régionaux par bassin: PDAIRE (Plans directeurs
d’aménagement intégré des ressources en eau )
• Financier: principe préleveur payeur et pollueur payeur

L’innovation importante introduite par la loi 10-95 sur l’eau vise à


mettre en œuvre une gestion intégrée et décentralisée de l’eau dans
le cadre de l’unité géographique qu’est le bassin versant hydraulique.
Les agences de bassins hydrauliques

Les agences de bassins instituées par la loi sur l’eau 10-95, sont des
établissements publics, à caractère administratif, dotés de personnalité
morale et de l’autonomie financière.

Leurs zones d’action sont constituées par un bassin ou un groupement de


bassins hydrauliques.

Responsables de la gestion et de la protection du domaine public


hydraulique, les ABH initient et mettent en œuvre la politique de l’eau
conformément aux dispositions de la loi sur l’eau, aux orientations nationales et
aux objectifs et enjeux propres à leurs zones d’action.
Ainsi l’ABH est chargée de:

- élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau


relevant de sa zone d’action,

- veiller à l’application du plan directeur d’aménagement intégré des ressources en


eau à l’intérieur de sa zone d’action.

- délivrer des autorisations et concessions d’utilisation du domaine public


hydraulique prévues dans le plan directeur d’aménagement,

- fournir toute aide financière et toute prestation de service, notamment d’assistance


technique, aux personnes publiques ou privées qui en feraient la demande, soit pour
prévenir la pollution des ressources en eau, soit en vue d’un aménagement ou d’une
utilisation du domaine public hydraulique,

- réaliser toutes les mesures piézométriques et de jaugeages ainsi que les études
hydrologiques, hydrogéologiques, de planification et de gestion de l’eau tant au plan
quantitatif que qualitatif,
- réaliser toutes les mesures de qualité et appliquer les dispositions de la
présente loi et des lois en vigueur relatives à la protection des ressources en
eau et à la restauration de leur qualité en collaboration avec l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement,

- proposer et d’exécuter les mesures adéquates, d’ordre réglementaire


notamment, pour assurer l’approvisionnement en eau en cas de pénurie
d’eau déclarée ou pour prévenir des inondations,

- gérer et contrôler l’utilisation des ressources en eau mobilisées;

- réaliser les infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre


les inondations,

- tenir un registre des droits d’eau reconnus et des concessions et


autorisations de prélèvement d’eau accordées.
Recherche Bibliographique

Thèmes:

- Instances impliquées dans la gestion de l’eau (instance consultative,de


coordination, de planification ou de décision)
- Agences de bassins hydrauliques ;
-Barrages ou système de barrage

Productions:
-Rapport écrit
-Exposé oral
Partie II: Systèmes de ressource en eau de surface
Barrage Bin El Ouidan
Barrage Mansour Eddahbi
Barrage Al Massira

Barrage Al Wahda
I. Les barrages:
Caractéristiques physiques des barrages :

La capacité de réserve :

Elle est déterminée pour la plupart des réservoirs comme étant la crête de
déversement des eaux. Le volume de la réserve entre le minimum et le niveau
normal s’appelle la réserve utilisable.

La capacité de stockage d’un barrage peut être divisée en trois zones :

1. la capacité utile : utilisée pour la régulation des apports des rivières et des
fournitures ;

2. la zone de stockage pour le contrôle des crues ;

3. la tranche morte : c’est la partie de la capacité du barrage occupée par la


sédimentation.
Le volume régularisé :

Il correspond au volume garanti en tenant compte des lois de fourniture et les


critères de déficit tolérés.
Il s’agit d’un volume annuel qui sert de base pour le dimensionnement des
équipements des usagers.
Zone de stockage

Capacité utile

Tranche morte

Figure : schèma des différentes zones de fonctionnement d’un réservoir


Les courbes caractéristiques : les courbes hauteur volume/surface

Au moment des études préliminaires de la conception d’un barrage une étude


topographique est faite pour déterminer les courbes de niveau du site à partir de
l’axe de l’ouvrage.
Ces courbes permettent d’avoir pour chaque hauteur (en m) une courbe de niveau
correspondante.
Ainsi, après planimétrage, on peut calculer la surface de cette courbe et déduire le
volume par la relation suivante :

V  ( Z 1  Z 2 )  ( S1  S 2 ) / 2
Avec :
V : volume en m³
Zi : altitude de la surface Si par rapport au NGM
Si : les surfaces en m²

Les courbes H(S) et H(V) sont ainsi déduites.

Ces courbes de hauteur-surface H(S) et hauteur-volume H(V) sont actualisées


chaque fois qu’une bathymétrie du barrage est effectuée.
II. Gestion des ressources en eau de surface

Différents niveaux de gestion


Différents horizon de gestion
Différentes configurations de gestion
Différents niveaux de gestion
Politique nationale

Bilans Bassin- système


Bénéfice net
Quantité-qualité Réservoires, aquifères,
Bassin
rivières

Allocation Politique régionale

Bilans Bénéfice net


Région
Quantité-qualité Région

Allocation Politique locale

Bilans Bénéfice net


Usagers
Quantité-qualité Usager

Retour
Allocation pollution

Rdt cultures,
Bilans Champs superficies,
Quantité-qualité production,
revenus
Gestion de projet/ gestion opérationnelle

- Niveau du projet (étude) : (horizon de gestion long)

Définition des possibilités de fournir l’eau en tirant profit des ressources, interaction entre
des éléments du système. Au stade des études (projet) les politiques sont générales et
concernent les éléments principaux du système sans aller dans les détails, et prennent en
compte l’aléa (concernant les apports, les demandes)

- Niveau de la gestion opérationnelle (courante) : (court et moyen terme)

Nécessite une connaissance approfondie des caractéristiques physiques des éléments du


système. Le but de la politique (appelée souvent exploitation) est la réalisation des tâches
principales. L’horizon de gestion (ou d’exploitation) est de l’ordre du jour, décade, heure.
Différents horizons de gestion

Politique de gestion : action avec but de fournir l’eau en quantité et qualité


aux points définis et temps précis.

-Politique à long terme : (Planification)

Elle a pour but la réalisation des décisions stratégiques et la détermination des lignes
générales de gestion. L’horizon est de l’ordre de l’année, la saison ou le mois. Elle
vise la distribution globale des ressources (allocations).

-Politique à moyen terme : (Gestion)

-L’horizon est l’année, le mois, ou la décade.

-Politique à court terme : (Exploitation)

l’horizon est la décade, la semaine, le jours.

- Gestion en temps réel : elle a pour but la réalisation des actions de gestion
directe. L’horizon est court : heures, minutes.
Différentes Configurations de gestion :
Gestion d’un élément/gestion du système

La politique de gestion est fonction de plusieurs variables : les apports Qt, le

stock d’eau dans la retenue St, la demande en eau Dt  ;

- Lorsqu’il s’agit de la gestion d’un seul élément, à l’instant t, ces grandeurs sont
des scalaires.
- Pour un système composé de plusieurs éléments, ces grandeurs sont des
vecteurs.
R a/ gestion élément unique
Q
S

R b/ politique système: distribution des


Q ressources (ex: irrigation+ AEP)
S

S
Q R
c/ politique système: retenues en
série

Q S R d/ politique système: retenues en


parallèle

Schéma montrant différentes configurations de systèmes théoriques


(la réalité est plus complexe).
III. Objectifs de gestion d’une retenue

- Régulation des débits d’apports : (laminage des crues et/ou de soutien d’étiage)
- Desserte d’eau d’irrigation :
(décalage entre les apports pluviométriques et les besoins hydriques des plantes).
- Production d’énergie électrique;
- Alimentation en eau potable;
- Satisfaction d’une demande écologique (maintien d’un niveau écologique
minimum).

Les ressources en eau limitées sont souvent objet de conflits entre les
différents usagers dus essentiellement à la révision en hausse des besoins de
certains utilisateurs et l’insuffisance des ressources.
IV. La demande en eau

1. Demande en eau d’irrigation


2. Demande en eau d’eau potable
3. Demande en eau industrielle
3. Production d’énergie
3. Demande écologique
1. Demande en eau d’irrigation :

Elle correspond aux besoins bruts d’alimentation en eau du périmètre. Elle est
déterminée à partir des besoins nets en eau d’irrigation des différentes cultures
pratiquées et fait intervenir trois paramètres :

- la répartition relative des différentes cultures irriguées (assolement).


assolement
- les superficies mises en jeu pour l’irrigation
- l’efficience du système d’irrigation
La demande en eau d’irrigation s’exprime :

D
 B ni Si
Eg

Où:
Eg  Ep  Er  Ea

Avec :
D : besoins bruts du périmètre en eau d’irrigation pour une période donnée
Bni est le besoin net en eau d’irrigation pour la culture i pendant une période donnée ;
Si superficie occupée par la culture i en ha

Eg : efficience globale d’irrigation ;


Ep : efficience de l’irrigation à la parcelle
Er : efficience du réseau de distribution
Ea : efficience des ouvrages d’adduction
2. Demande en eau AEPI :

Paramètres intervenant dans le calcul de la demande en AEPI:

- Population
- Taux de branchement
- Dotation/type d’usage
- Rendement
3. Demande en énergie :

- La production hydroélectrique est un sous produit des lâchers destinés à


l’irrigation,
-La production en énergie est fonction de la hauteur de chute, nombre de turbines,
rendement ;
- PNE
V. L’analyse des systèmes de ressources en eau

Les systèmes de ressources en eau sont des systèmes complexes, interconnectés


-Allocation de la ressource
-développement économique
-Préservation de l’environnement;
L’approche analyse de systèmes (system analysis):
- Décompose le système complexe en un certains nombres de composantes;
- Analyse les interactions et les connexions (flux);
- Approche importante utilisée en gestion et planification des ressources en eau.
Schèma d’un system (Basin versant)
Systèmes de ressources en eau

R
Q a/ gestion élément unique
S

R
Q b/ politique système: distribution des
S ressources (ex: irrigation+ AEP)

S
Q R
c/ politique système: retenues en
série

Q S R
d/ politique système: retenues en
parallèle
Apports (I) (Ruisselement B.V, rivières)

Réservoir de surface
Evaporation (E)
S
Lâcher (R)

Parcelles
Rivière

Schéma d’un système de ressources en eau (barrage)


Apports (I) 353Mm³
Barrage Evaporation (E)
a buts multiples 60 Mm³
S
Evaporation Lâcher (R) Pluie
directe R1 289 Mm³
R2 Evapotranspiration

Percolation (Pr)
IG
Aquifères Palmeraies
12Mm³
G

Ecoulement Pompage (P)


à l ’aval (O)

Schéma conceptuel du système des ressources en eau de la vallée du Draa-


Barrage Mansour EDDAHBI
Représentation d’un système
Quelques Systèmes:
Paramètres α,  Bassin
Caractéristiques physiques, Aquifère
Demande, Basin de retention

Fonction transformation
Inputs, I Outputs, Q
Q(t) = (, ) * I(t)

• Modèle mathématique
Règles, contrôle,  • Système d’équations algébriques
• Derivé des équations différentielles
– Conservation de Masse (eq. continuité)
Caracteristiques des Systèmes
– Conservation de quantité de mouvement
Linéaire Nonlinéaire
– Conservation d’ Energie
Global (Lumped) Distribué
Permanent (Steady-state) Transitoire (Transient)
Déterministe Stochastique
Partie III :Règles de gestion des réservoirs 
Apports (I)

Réservoir de surface
Evaporation (E)
S
Lâcher (R)

Parcelles
Rivière

Schéma d’un système de ressources en eau (barrage)


Règles de gestion des réservoirs :

Les méthodes classiques :

- Règle empiriques ou recalage sur courbe objectif;


- Règles linéaires;
- règles paramétrées;

Gestion par modélisation:


- Simulation;
- Optimisation;
- Simulation/optimisation
I. Les méthodes classiques:

Courbes objectif

La technique la plus utilisée jusqu’à présent pour la gestion des barrages est
celle des courbes de remplissage.
remplissage

La décision du lâcher à prendre à une date donnée résulte du suivi effectif des
courbes objectif de remplissage.

Ces dernières peuvent être établies à partir de différentes méthodes. La courbe


objectif est en général calée par simulation.
La courbe de régulation donne le niveau d’eau en stock qui doit être maintenu pour
les différentes périodes de l’année.

Elle est construite à partir des niveaux atteints par l’eau dans le passé.

Connaissant, d’après ces courbes, les périodes déficitaires de l’année en termes


d’apports naturels, on essaie de garder le réservoir à un niveau assez élevé
pendant les périodes précédant les périodes déficitaires afin de satisfaire la
demande.

En d’autres termes, on cherche à déterminer à chaque période, le niveau du


réservoir qui assure l’approvisionnement en eau ou en énergie requis pour
satisfaire les besoins de première nécessité.

Si le niveau du réservoir est au dessus de la courbe, le système est en mesure de


satisfaire les demandes secondaires.
Zones de fonctionnement du réservoir
Variation des zones de fonctionnement au cours de l’année
500

Reserve stok at the end of the month [Mm3]

400 P7

P6
300

P5
P4
200

<=P3

100

0
sep oct nov dec jan feb mar apr may jun jul aug

Month

Figure 5: Rule curves delimiting various irrigation programs from the Mansour Eddahbi
dam according to an occurrence probability of water inflows of 90%.
Reserve stok at the end of the month [Mm3] 500

P7
400

P6
300
P5

200 P4

100 <=P3

0
sep oct nov dec jan feb mar apr may jun jul aug

Month

Figure 6: Rule curves delimiting various irrigation programs from the Mansour Eddahbi dam
according to an occurrence probability of water inflows of 75%.
-Règles de gestion linéaires

Une stratégie de gestion consiste à choisir un lâcher fonction linéaire du stock


d’eau dans le réservoir (S) et des apports (Q) ;

Rt  a  b  S t  c  Qt
Où a,b et c représentent des constantes périodiques dans le cas de réservoir
unique ou des matrices périodiques dans le cas d’un système de réservoirs.
(Cas particuliers: règles S, règles SQ).

Règles largement étudiées dans la littérature (Revelle et al. 1969) basées sur les
techniques de programmation dynamique.

La stratégie de gestion est déterminée en fonction de la position à l’instant t dans


le plan (S,Q) :
-Règles de gestion empiriques paramétrées

Rt
 atVt  bt si Vmin  Vt  Vit
Bt
Rt : Lâcher pendant la période t
atVmin  bt  0 condition continuité
Bt: demande en eau
Rt
 t si Vinf,t  Vt  VMoy ,t
Bt
Rt
 ctVt  d t si VMoy ,t  Vt  Vsup,t
Bt
Rt
1 si Vsup,t  Vt  VMax
Bt
Les paramètres de gestion (pente des droites et seuils de la figure ci-
dessus) sont déterminés par simulation et/ou reconstitution historique.
II. Gestion par modélisation

- Mise en place du modèle conceptuel du système étudié


- Modèle déterministe / Modèle stochastique
- Règles de gestion
- Allocation entre usagers
II.1. Analyse des systèmes

Le domaine d’analyse des systèmes regroupe six grandes méthodes :

• la simulation,
• l’optimisation (programmation linéaire, programmation dynamique),
• l’analyse multi objectifs,
• les systèmes experts,
• les systèmes d’aide à la décision
• combinaison de deux ou plusieurs des méthodes précitées.
Apports (Q)

Réservoir de surface
Evaporation (E)
S
Lâcher (R)

Parcelles
Rivière

Schéma d’un système de ressources en eau (barrage)


But de l’action du système: Satisfaire les demandes en eau

Informations :

Volumes emmagasinés
Prévisions sur les débits
Prévisions des demandes en eau
Prévision de la pollution
Structure de gestion:

Avant de décider de la structure de gestion, analyser les propriétés du système:

- Complexité (nombre d’éléments à considérer (ex: n barrages, nappes…)


- dynamique des éléments (mois, jours, heures)
- Distribution spatiale des éléments
- Période de gestion (service normal, périodes des crues)
- L’aléas à considérer (apports, demandes…)
- Objectif unique ou buts multiples (nécessité de définir plusieurs critères)

Le caractère hiérarchique de la gestion dépend de la dynamique des éléments


II.2. Simulation:

Une fois le modèle de simulation mis au point pour un système donné, son
exécution pour différents scénarios permet de répondre à la question suivante:
« quelle sera la réponse du système à tel ou tel scénario ? » (What if?).

En exécutant le modèle plusieurs fois, divers scénarios peuvent être testés.

Parmi ces scénarios celui ou ceux qui offrent la meilleure réponse par rapport à
certains critères de performance peuvent être retenus.

Cependant, ce choix reste limité au nombre de scénarios testés et ne peux


représenter la « meilleure solution ».

En d’autres termes, ce choix n’est pas forcément l’optimum global.


La méthode de simulation:

Elle consiste à déterminer la règle de gestion paramétrée la plus adéquate pour la


régulation du barrage vis-à-vis des objectifs et critères définis.
La meilleure règle est choisie au moyen de tests (simulations) successifs en
appliquant chaque fois une règle de gestion supposée.
Les étapes dans une itération de la procédure de simulation son les suivantes :
1- on choisi arbitrairement une règle de gestion paramétrée. La forme générale
d’une règle de gestion paramétrée est la suivante :
Rt  f (t , St , Dt ,...)
Où:
St est le stock d’eau dans le réservoir au début de la période t ;

Dt est la demande en eau pendant la période t.

Rt est le lâcher pendant la période t en fonction de t, St, Dt,….

La règle la plus simple est le destockage constant pendant la même période t ; on
peut également supposer que le destockage est fonction du stock d’eau dans le
réservoir (St).
2- en utilisant les données chronologiques historiques ou synthétiques, on simule
le fonctionnement avec la règle de gestion retenue. L’évolution du stock du
réservoir est décrite par l’équation de continuité :

S t 1  S t  Qt  Rt  E t
Avec :
0  S t 1  C
Où :
Qt : Apports pendant la période T
Et : pertes d’eau par évaporation dans le réservoir
C : capacité du réservoir

On peut aussi considérer les fuites au niveau de la retenue.


3- Le critère de sélection des règles empiriques:

Selon le critère retenu pour l’évaluation, les résultats de la simulation sont calculés
de manière différente :

- si on retient le critère économique : on calcule les recettes totales économiques


pendant la période de simulation

- on peut retenir des critères relatifs à la garantie de satisfaction de la demande.


Exemple:
Fiabilité (reliability): fréquence de défaillance du système (pour un déficit défini), on
compte le nombre de défaillance du système qui correspondent aux cas de déficit
ou de vidange (St < So) ou de débordement (St >C) et on calcule la probabilité de
défaillances pendant la période de simulation.
- sur N années de simulation, à chaque pas de temps et selon la règle de gestion
établie, on compare Rt à Dt. On calcul un indice interannuel de déficit minimum:

1
Min
N
R  D 
t t

La méthode de simulation est une méthode simple et présente une certaine


souplesse du point de vue du choix du critère d’évaluation. Mais c’est le choix
arbitraire des tests de règles qui est souvent remis en cause.
II.3. Optimisation de la gestion des ressources en eau

Les techniques d’optimisation font partie d’un domaine plus vaste qui est l’analyse
des systèmes.

La technique de simulation permet de choisir parmi un nombre limité de scénarios,


celui ou ceux qui offrent la meilleure réponse par rapport à certains critères de
performance.

Ce choix reste limité au nombre de scénarios testés et ne peux représenter la


« meilleure solution ».

En d’autres termes, ce choix n’est pas forcément l’optimum global.


Les techniques d’optimisation permettent de s’affranchir de cette contrainte. Tout
l’espace des solutions faisables peut être parcouru à la recherche du meilleur
scénario ou de la solution optimale.

La fonction objectif représente les critères de performance par rapport auxquels le


système sera optimisé.

Le modèle d’optimisation cherchera à identifier la valeur des variables de décision


qui permet de maximiser ou minimiser la valeur de la fonction objectif sujette à un
ensemble de contraintes.

Ceci nécessite la définition des variables à optimiser, des performances à


maximiser ou minimiser, des contraintes à considérer et de la technique adéquate à
utiliser.
Usager
Usager 22
Rt
St x2t x3t
It x1t Qt

Usager
Usager 33
Usager
Usager 11
Variable d’état du système:

Elle correspond au volume d’eau en stock dans le réservoir St.


Quand la variabilité des apports est prise en compte (modèle stochastique) ces
derniers peuvent être considéré comme une deuxième variable d’état (Qt).

Variable de décision :

On choisi soit le lâcher (destockage) (Rt) soit le stock d’eau dans le réservoir (St)
comme paramètre de décision à déterminer.
Fonction d’évolution (ou de transition):

Elle représente l’évolution dans le temps de l’état du système. Elle dépend des
variables d’état et de décision.

St 1  St  Qt  Rt  Et  Devt

Qt : Apports pendant la période T


Et : pertes d’eau par évaporation dans le réservoir
Devt: déversement pendant la période t
Rt : lâcher
Contraintes:

-L’équation de continuité

S t 1  S t  Qt  Dev t  E t  Rt

-La contrainte de stock d’eau se présente pour une période t sous la forme:

S min(t )  St  S max(t )

- Les valeurs extrêmes admissibles pour le lâcher, le débit maximum des


évacuateurs, etc ; le lâcher est limité par la disponibilité des ressources :

Rmin  Rt  Qt  S t

Où Qt est le débit d’apport pendant la période t.


Modélisation de l’incertitude

Les incertitudes associées à un problème de gestion des réservoirs de


surface peuvent avoir plusieurs sources.

Elles sont généralement relatives à la variabilité des apports d’eau naturels


et à la demande en eau.

Elles peuvent aussi être liées au manque d’information sur les paramètres du
système, sur la mesure de sa réponse, ou sur les facteurs socio-économiques.

L’incertitude dont la variance est la plus grande est souvent celle


relative aux apports naturels.
Un modèle hydrologique de prévision est traduit par une équation de
transition qui décrit le processus stochastique des apports naturels.

L’hydrologie statistique est utilisée pour trouver le modèle hydrologique


décrivant le plus fidèlement possible les apports naturels.

Le choix de la représentation des apports est souvent subordonné au modèle


de gestion des réservoirs et à l’approche choisie pour sa résolution.
Modélisation déterministe
Modélisation stochastique
Modèle stochastique de gestion:

Dans ce cas, les apports ne sont pas connus pour chaque pas de temps.
Pour une décision de lâcher, la fonction d’évolution donnera plusieurs résultats
selon l’apport considéré.

La probabilité d’avoir le volume d’eau V dans le réservoir à (t+1) est égale à la


probabilité conditionnelle d’avoir l’apport Q(t).

Ainsi pour un niveau initial, le système évoluera vers au plus « n » états finaux;
« n » étant le nombre d’apports possibles.
L’optimisation:

L’optimisation au sens mathématique du terme permet d’identifier les valeurs


des variables de décision xi, éléments du vecteur décision X, qui permettent de
maximiser ou minimiser une fonction objectif.

Les restrictions de type économiques, physiques, ou techniques sur les valeurs


des variables de décision sont exprimées par des équations de la forme gi(xi)≤ bi.
Appelées communément contraintes.

La formulation consiste à définir la fonction objectif et les contraintes.

La résolution du modèle implique la recherche des valeurs des variables de


décision qui satisferont toutes les contraintes.
Si des solutions existent, toute solution qui satisfait toutes les contraintes est
appelée solution réalisable.

La solution réalisable qui optimise la fonction objectif est appelée solution
optimale.

Les processus de résolution des programmes d’optimisation avec contraintes


sont appelés algorithmes de résolution mathématique.
II.4. Optimisation/Simulation

Les deux techniques sont en réalité complémentaires et indispensables pour la


gestion des ressources en eau.

Les modèles d’optimisation requièrent plusieurs hypothèses simplificatrices mais


permettent d’explorer un large champ d’alternatives.

Les modèles de simulation comportant plus de détails sur le système étudié


peuvent par la suite être utilisés pour approfondir l’analyse des alternatives
retenues.
Partie 4 : Techniques d’optimisation appliquées à la GRES
Les techniques d’optimisation les plus utilisées dans le domaine des ressources en
eau sont :
- la programmation linéaire,
- la programmation dynamique,

- La programmation linéaire est utilisée pour l’analyse des investissements des


ouvrages pour l’évaluation et la planification d’un réservoir par exemple.

- La programmation dynamique semble la méthode la plus adaptée à la résolution


de problèmes séquentiels. On peut distinguer la PD déterministe et la PD
stochastique selon la manière dont les aléas sont pris en compte.
I. Programmation linéaire

Avantages : claire, visible, univoque


Inconvénient : encombrante, long à écrire,

Exemple: Une retenue, un but, un an :

Apports mensuels : Q1, Q2,………..,Q12 ;


Demandes mensuelles : R1, R2,…………R12
Prix de l’eau : P1,P2,…P12
n n

 R  Q  S
i 1
i
i 1
i 0 (n  1,........,12)
Le bilan :
S0 : remplissage initial
n n

La limite du remplissage : S 0   Qi   Ri  S max


i 1 i 1

12 12

De manière simpliste:  R  Q
i 1
i
i 1
i (manque le déversement)
Fonction Objectif:

Max : Pt : Prix de l’eau


n
Rt: lâcher
R P
t 1
t t Qt: apport
St: stock dans la retenue
st :
n n

 R  Q  S
t 1
t
t 1
t 0 n  11
n n

 R  Q
t 1
i
t 1
t n  12
n n
S 0   Qt   Rt  S max Limite remplissag e
t 1 t 1

Rt  Rmin (t  1,.....,12)
Rt  Rmax (t  1,.....,12)
Programmation Linéaire:

Exemple :

Un réservoir est construit pour assurer la production de l’énergie et l’irrigation.


• Le débit requis dans la rivière est de 1million de m³ par mois.
• La capacité totale du réservoir est de 10 Mm³.
• Le lâcher maximal est de 7 Mm³ par mois.
• Les apports mensuels au réservoir ainsi que les bénéfices relatifs à la
génération de l’énergie et à l’irrigation sont présentés dans le tableau ci
dessous .
• Le stock initial du réservoir au 1er janvier est de 5 Mm³.
Déterminer les lâchers optimaux.
Bénéfices énergie Bénéfices irrigation Total
Apports Par Mm3 Par Mm3 Bénéfi
Mois Mm3 ces
JANVIER 2 1.6 1 2.6
FEVRIER 2 1.7 1.2 2.9
MARS 3 1.8 1.8 3.6
AVRIL 4 1.9 2 3.9
MAI 3 2 2.2 4.2
JUIN 2 2 2.2 4.2
JUILLET 2 2 2.5 4.5
AOÛT 1 1.9 2.2 4.1
SEPTEMBRE 2 1.8 1.8 3.6
OCTOBRE 3 1.7 1.4 3.1
NOVEMBRE 4 1.6 1.1 2.7
DECEMBRE 2 1.5 1 2.5
Solution :

Formulation du problème :

Maximiser
B  2.6 R1  2.9 R2  3.6 R3  3.9 R4  4.2 R5  4.2 R6  4.5R7  4.1R8  3.6 R9  3.1R10  2.7 R11  2.5R12

st :
S1  5
S t 1  S t  Qt  Rt (t  2,.....,12)
S t  10 (t  2,.....,12)
1 R  7 (t  2,.....,12)
Fonction Objectif:

Max : Pt : Prix de l’eau


n
Rt: lâcher
R P
t 1
t t Qt: apport
St: stock dans la retenue
st :
n n

 R  Q  S
t 1
t
t 1
t 0 n  11
n n

 R  Q
t 1
i
t 1
t n  12
n n
S 0   Qt   Rt  S max Limite remplissag e
t 1 t 1

Rt  Rmin (t  1,.....,12)
Rt  Rmax (t  1,.....,12)
Analyse du fonctionnement

Des indicateurs de performance d’un système de ressources en eau sont


proposés par Hashimoto et al. (1982). Les critères qu’ils utilisent pour les
réservoirs d’eau de surface sont la fiabilité, la vulnérabilité, la résilience et la
défaillance.

La défaillance: du système est définie comme étant son échec à assurer un


certain pourcentage (X%) de la demande en eau.
Le déficit hydrique apparaît donc lorsque moins de X% de la demande en eau est
satisfaite.

Exemple: Dans le contexte des zones arides, il n’est pas espéré d’assurer la
totalité des besoins des cultures. Une irrigation déficitaire à des taux de
satisfaction de la demande allant de 50 à 70 % est généralement conduite.
La fiabilité: est définie comme étant la probabilité de défaillance du système à
assurer la satisfaction d’une certaine demande en eau pendant toute la période
d’exploitation.

La vulnérabilité: est la valeur maximale du plus grand déficit hydrique qui ait lieu
pendant la période de simulation. Ce critère renseigne sur l’importance de la
défaillance.

La résilience: est le nombre maximal de mois consécutifs de déficit hydrique


avant que le système ne retrouve une situation acceptable.

Ces trois critères sont supposés donner une idée assez claire sur la qualité de
service du système.

Fiabilité (fréquence): nombre de défaillances,


Vulnérabilité (intensité): ampleur des déficits,
Résilience (ou Flexibilité) (durée) : durée des pénuries.
Exemple: Quantification de la défaillance du stock et de la déverse

Niveau d’eau dans le réservoir

NC1 déverse

NC2 déverse
V défaillance
V déverse

NC2 défaillance

NC1 défaillance

T défaillance T déverse

Temps

NC1 : Niveau de consigne au delà du quel il y a incident


NC2: Niveau de consigne jugé satisfaisant par rapport à un incident.
(Il sert à définir la résilience de chaque événement dommageable).
Exemple de critères de performances pour le barrage MED:

En plus des critères de fiabilité, de vulnérabilité et de résilience, d’autres critères


peuvent être calculés :

- La fiabilité des ressources en eau de surface (FRS) : c’est la probabilité que 60%
de la demande en eau mensuelle soit satisfaite par les ressources en eau de
surface durant toute la période de simulation.

- La fiabilité du stock final (FS) : c’est la probabilité que le stock d’eau du mois


d’août dans le réservoir de surface soit compris entre 200 et 400 Mm³. Ce critère
renseigne sur la probabilité du bon démarrage de la campagne agricole suivante.

- la résilience (RES): c’est le nombre maximal de mois successifs pendant les quels


la demande en eau est satisfaite à moins de 60%.
- Le volume global annuel moyen mobilisé pour l’irrigation à partir de la
ressources en eau de surface.

- Le volume d’eau annuel moyen évaporé à partir du réservoir de surface (VME).

- Le déficit cumulé annuel moyen (DEF) c’est la moyenne des déficits cumulés
annuels. Ces derniers sont la somme sur une année des différences entre les
besoins mensuels des cultures et les apports d’eau pour l’irrigation (Mm³)

- La vulnérabilité (VUL) est la valeur maximale du déficit hydrique cumulé annuel


moyen.

- La production annuelle moyenne d’énergie (PME).


Ces critères de performances représentent les indicateurs importants de point de
vue des gestionnaires du réservoir de surface et des agriculteurs qui gèrent ou
utilisent directement la ressource souterraine.

Les conflits d’intérêts entre les deux groupes sont généralement palpables à partir
de ces critères.

En effet, le gestionnaire du réseau de surface préférera avoir plus d’eau dans le


réservoir, alors que l’agriculteur préfère avoir un niveau de nappe peu profond
pour faire face aux aléas des ressources en eau de surface.
II. Programmation dynamique:
Caractéristiques du problème de gestion des ressources en eau:

• A chaque période, décider des lâchers R(t) Problème séquentiel

• Objectifs conflictuels des usagers de l’eau:


Optimisation multiobjectif
Production énergie: maximiser le volume en stock S(t)
(peut etre n’est pas mesurables
Agriculture: maximiser les volumes lâchés

• Objectifs non commensurables:


Pour la fonction objectif irrigation, la maximisation du rendement ou la
satisfaction des besoins en eau des cultures sont des critères physiques mais non
commensurables avec les bénéfices monétaires des autres usagers de l’eau (ex:
énergie).

•Objectifs / valeur monétaire : objectifs environnementaux, satisfaction d’un


objectif écologique.
La forme générale de la fonction objectif d’un problème de prise de décisions
séquentielles peut s’écrire comme suit:

T
min(ou max) Bt ( S t , Rt )  VT 1 ( S T 1 )
Rt
t 1

St est le vecteur variable d’état à la période t ;


Rt est le vecteur variable de décision à la période t ;
T est l’horizon de gestion ; ( 12 mois par exemple)

Bt ( S t , Rt ) représente la fonction coûts (ou bénéfices) immédiats à minimiser


(ou maximiser) ; depends de stock et de lacher

VT 1 ( S T 1 ) est la fonction valeur terminale du système à la fin de l’horizon de gestion


Objectifs de gestion:

Objectifs immédiats
• Assurer une satisfaction adéquate des besoins en eau d ’irrigation;
• Assurer une production satisfaisante d ’énergie;
• Assurer une gestion de crue efficace;
• Assurer une recharge adéquate de l ’aquifère;

Objectifs futurs (impact futur de la gestion)


• Assurer une réserve de soudure adéquate;
• Assurer une exploitation adéquate des aquifères;
Un modèle de processus de décision séquentiel en horizon fini se décompose
alors en T sous- problèmes d’une période qui sont résolus par récursion via le
principe d’optimalité de Bellman.
Bellman
Programmation dynamique:

Principe d’optimalité de Bellman:

« Dans un processus d’optimisation dynamique, une suite


de décision est optimale si, quels que soient l’état et
l’instant considérés sur la trajectoire qui lui est associée,
les décisions ultérieures constituent une suite optimale
de décisions pour le sous problème dynamique ayant cet
état comme condition initiale ».
B2(0) B3(0)
S2=2 S3=2 2
B2(1)
B1(0)
B2(2) B3(1)
B1(1) B3(0)
S1=2 S2=1 B2(0) 1
S3=1
B1(2) B2(1) B3(1)

B2(0) B3(0)
S2=0 S3=0 0

Etapes: n=1 n=2 n=3


Programmation dynamique:

fn(Sn) = max [ Bn(Rn) + fn+1 (Sn+1) ]


Rn
f2(S2) = max [ B2(R2) +f3(S2 -R2)] f3(S3) = max ( B3(R3))
B2(0) B3(0)
S2=2 S3=2 2
B2(1)
B1(0)
B2(2) B3(1)
B1(1)
S1=2 S2=1 B2(0) B3(0) 1
S3=1
B1(2) B2(1) B3(1)
f1(S1) = max [ B1(R1) +f2(S1 -R1)]
B2(0) B3(0)
S2=0 S3=0 0

Etapes: n=1 n=2 n=3


Sens direct de résolution:
Apport It Lâcher Rt It+1 Rt+1

Etat: St St+2
St+1=
Etape t t+1
St + It -Rt
Bénéfice Bénéfice
Bt( St , St+1 -Rt ) Bt+1( St+1 , St+2 -Rt+1 )

Résolution en sens inverse:


Etapes(n) T+2 T+1 T n 2 1

Périodes T-1 T 1 t T-1 T


temps (t)

Formulation en sens inverse:


fn* (St) = max [Bt(St,Rt) + fn-1*(St+1)]
Soit fT(ST) le bénéfice maximal obtenu de la gestion du réservoir
pendant la dernière période d’exploitation T:

f1T (ST) = max [BT(ST,Rt)]

Cette équation doit être résolue pour des valeurs discrètes de ST allant de Smin à Smax.
Les valeurs de f1T seront utilisées dans la résolution de l’équation récursive suivante:

f²T-1 (ST-1) = max [BT-1(ST-1,RT-1) + fT(ST)]

L’équation générale en sens inverse:


fn* (St) = max [Bt(St,Rt) + fn-1*(St+1)]

Avec:
S t 1  S t  Qt  Rt
Pour chaque période t, l’équation de Bellman est résolue pour tous les états St
que peut prendre le système. Les fonctions de valeur future sont obtenues par
récursion à rebours en commençant par t=T. ( par les sens inverse)
Pour résoudre l’équation de Bellman, l’espace état doit être discrétisé de manière à

ce que la variable d’état continue soit remplacée par une grille.

La fonction de valeur est alors calculée au niveau des nœuds.

A la période t, la fonction de valeur future ft+1 est calculée, à l’étape précédente,

juste au niveau des nœuds de la grille de discrétisation.


Discrétisation du volume du réservoir :

la capacité CAP du réservoir doit être subdivisée en un nombre N de niveaux


de stockage.
Il existe trois schémas de discrétisation:
a- Selon le schéma classique, le nombre de zones est égal à N et
l’incrément S est égal à CAP/N.
L’état du réservoir vide et celui du réservoir rempli ne sont pas représentés.
Les niveaux de stock sont calculés comme suit :
S(k)= S/2 + (k-1) S pour k  [1,….,N]
Deux versions améliorées ont été présentées l’une par Savarensky et l’autre par
Moran.

-Le schéma de Savarensky considère chacune des Z zones comme étant un


intervalle et l’état correspondant est le milieu de cet intervalle.
En plus, l’état du réservoir vide et celui du réservoir rempli sont deux valeurs
caractéristiques définies à part.
Ainsi Z=N-2 et l’incrément S = CAP/(N-2).

Les valeurs caractéristiques de stock sont :


S(1) = Vmin
S(k) = S/2 + (k-2) S pour k  [2,….,N-1]
S(N) = Vmax
- Pour le schéma de Moran, Z=N-1 et S = CAP/(N-1).

Les états de stock sont calculés comme suit :


S(k)= (k-1) S pour k  [1,….,N]
Programmation dynamique stochastique:

Pour tenir compte du caractère aléatoire des apports Qt, ces derniers
sont considérés comme variable d’état supplémentaire.

Deux cas se présentent:

-Les apports sont indépendants les uns des autres: trouver une
variable aléatoire permettant de déterminer la probabilité
d’apparition d’un apport. (Espérance mathématique de l’apport)

-Les apports ne sont pas indépendants: les aléas dépendent de


l’historique du processus (Probabilité conditionnelle).
Probabilité d’aparition
des apports

PDS - Les apports sont indépendents


Deux
variables
d’etat S
et Q

PDS - Les apports ne sont pas indépendants


(probabilité conditionnelle)
Lorsque le système peut être modélisé en tant que processus markovien, son
comportement futur, conditionné par la décision et l’état présents,
présents est
indépendant des états et actions passés.
En terme de probabilité, cette condition implique que :
P(St+1 |St, Rt, St-1, Rt-1, ……..) = P(St+1|St, Rt ) pour t = 1,…..T.

où P représente la probabilité conditionnelle.


Exemple Processus Markovien:

Prob(Qt+1 | Qt,Qt-1,…..,Q0)= Prob (Qt+1 | Qt)

Le lien d’un pas de temps à un autre est exprimé par la matrice de transition.
la probabilité que l’ apport à (t+1) soit Qt+1 sachant que l’ apport à t était Qt,
est:
Qt+1=Qt*Pi j

Avec Pij probabilité de transition d’un apport Qt=i à un apport Qt+1= j


Programmation dynamique stochastique:

Pour tenir compte du caractère aléatoire des apports It, ces derniers
sont considérés comme variable d’état supplémentaire

fn* (St, Qt)=max [Bt(St,Qt,Rt) + EQt+1|Qt fn-1*(St+1 ,Qt+1)]

EQt+1|Qt : Espérance d’avoir un apport Qt+1 connaissant Qt


Formulation du problème d ’optimisation:

Variables d ’état:
St :volume dans le réservoir de surface
Qt : apports au réservoir de surface

Variables de décision:
Rt : volume à lâcher en période t

Fonction objectif:

fn*(Qt,St) = max{ Bt(Qt,St,Rt) + EQt+1|Qt [fn-1*(Qt+1,St+1)]}


Rt

Transition d ’état pour le réservoir de surface :

St+1 = St +Qt -Rt- Et- pertes


Fonction objectif:
Minimiser l’ecart entre
-Objectif 1: Minimiser le déficit de remplissage le stock et la valeur
de stock requise on
2 diviser sur Smax pr
 St  SR 
C1t    etre entre 0 et 1 et
S
 max  soit comesurable avec
la 2 eme objectif
-Objectif 2: Minimiser la non satisfaction de la demande
2
Rt  BSN t  Minimiser
C 2t    l’ecart entre le
 BSN max  lacher et les
besoins
α : l’efficience globale de l’irrigation par eau de surface ;
Rt : le volume d’eau turbiné du réservoir de surface à la période t [L³];
BSNt : le besoin en eau des cultures à la période t [L³].
Pr avoir que les deux
La fonction objectif globale est: objectifs ont le meme
poids dc il faut donner

Bt  C1t  1    C 2t
a w=0,5
Si au nv de stock ou
en prends en
considiration la
variation des
apprts(st
indépendants car il
ya pas de proba )
2 2
 M  S  SR  Rt  BSN t 
Bt    j 1 Pj *    1     
 S
 max   BSN max 
for n = T to 1
for Qt = Q1 to Qi
for St = S1 to Sj

 
f n* ( St , Qt )  min Bt ( St , Qt , Rt )  E (Q j ,t 1 Qi ,t ) f n*1 ( St 1 , Qt 1 )
R,P

end
end
end

Algorithme du modèle de programmation dynamique stochastique.


Discrétisation des apports:

La discrétisation des apports passe par le calcul des valeurs caractéristiques


qui représentent les intervalles issus de la discrétisation, ensuite l’estimation des
probabilités de transition associées à ces intervalles.

L’approche classique consiste à considérer l’intervalle allant de la valeur


minimale à la valeur maximale des apports et le diviser en un nombre
d’intervalles équidistants.
équidistants Cette approche ne reflète pas la vraie distribution des
apports.

Une approche améliorée tient compte de la distribution statistique des


apports en considérant des intervalles équiprobables.
équiprobables La discrétisation en cinq
points est généralement utilisée parce qu’elle préserve les caractéristiques de la
distribution tout en gardant la dimension du problème dans un niveau
raisonnable.
Les matrices de transition:

Pour construire les matrices de transition, les étapes suivantes sont suivies :

- Transformation de la série des apports en une série à distribution normale ;

- Identification des limites des intervalles équiprobables et calcul des valeurs


caractéristiques ;

- Estimation des probabilités de transition à partir des distributions conditionnelles


et des valeurs caractéristiques.

Considérons les apports aléatoires au réservoirs (Qt). Ces apports sont limités à
un nombre limités de valeurs discrètes pour chaque période (Qit). Soit P(Qit) la
probabilité que l’apport à la période t soit dans un intervalle représenté par la
valeur discrète Qit.
Exemple de courbe de lâchers optimaux en fonction des valeurs
caractéristiques des variables d’état (S, Q )
Exemple: Gestion d’un réservoir

Considérons deux périodes de gestion.


Pour chaque période, deux valeurs possibles pour les apports (Qit) et deux

valeurs possibles pour l’état du système (Sk,t et Sl,t+1).


L’objectif est de minimiser la somme des carrés des écarts par rapport à un
volume requis TS et la somme des carrés des écarts par rapport à un lâcher
requis TR pour chaque période t.

(voir fichier Excel: EXEMPLE_LOUCKS) (ouvrages de gestion des ressources en


eau )
Partie V: Détermination de la capacité d’une retenue
Relation volume régularisé / capacité de stockage

Stockage requis
R, D

R
Réservoir de stockage

R<D
R>D

Seuil de dérivation
R>D Ou
Réservoir de stockage

Variation de la demande (D) et du prélèvement ( R )


Volume régularisé / Volume garanti

• Volume régularisé (Yield) – volume d’eau qui peut être


assuré (supplied) pendant un intervale de temps.

• Volume garanti – volume (ou débit) d’eau qui peut être


assuré en periode critique.
– Sans stockage: le débit guaranti est la plus petite valeur de débit
observé sur la série historique,
– Avec stockage: le débit garanti peut être augmenté jusqu’ au débit
moyen annuel ( the mean annual flow)
• Péiode critique - période où on observe les plus petites
valeurs de débit (apports).
– “ayant observé un événement par le passé, il est possible de
l’observer une autre fois dans le future”
• Stockage – doit être prévu pour assurer une quantité
d’eau additionnelle.
• Pour assurer le débit requis, la capacité requise dépend
du risque que l’on accepte de prendre que le débit requis
ne soit pas assuré, i.e., fiabilité du système
(reliability)
Analyse fréquentielle

• Courbe de fréquence des débits ( Flow duration


curves)
– Informe sur le nombre de fois ou la fréquence avec laquelle un
volume ou débit donné est ateint ou dépassé.
Flow Duration Curve
i
1  p  Pr{ X  x p }  1 
n 1
Ranked P(X>x)= La proba
Year Flow Rank Flow 1-i/(n+1)=
que ce débit
x(i)
soit
x i 1-p
depasser
1911 10817 1 6525 0.99

1912 11126 2 7478 0.98


1913 11503 3 8014 0.97

1914 11428 4 8161 0.96


1915 10233 5 8378 0.95


1997 10343 87 15062 0.06

1998 14511 88 15242 0.05

1999 14557 89 16504 0.04


2000 12614 90 16675 0.03
2001 12615 91 18754 0.02
2002 16675 92=n 20725 0.01
Flow Duration Curve
 Flow duration curve – débit vs % de fois que ce débit est atteind
ou dépassé.
 Débit guaranti : débit atteind ou dépassé100 %

22000

20000

18000

16000

14000
Flow (mln m3)

12000

10000
Débit
Secondary yield = 8700 mln m3
8000 garantie
Firm yield = 6500 mln m3
6000

4000

2000

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
% time equal or exceeded
Débit guaranti – capacité de stockage

• Pour augmenter le débit guaranti d’une rivière on peut


prévoire un réservoir avec une certaine capacité.
Nécessité de développer la relation capacité de
stockage_débit guaranti.

• Méthodes simples
– Méthode des débits cummulés (Mass curve (Rippl) method)
– Sequent peak method ( la method de pique consecutive)
• Méthodes plus complexes
– Optimisation
– Simulation
Détermination de la capacité d’une retenue:

1- Méthode des débit cumulés (Méthode de Rippl) (mass curve)


Estimation graphique de la capacité requise pour assurer un débit donné.

Son principe repose sur la comparaison de la courbe des apports


cumulés dans le réservoir et d’une courbe de demande qui, dans le cas
où celle-ci est constante, peut être assimilée à une droite.

Hypothèses:
• demande constante
•Le série historique des apports se répète.
L’efficacité de cette méthode repose sur deux éléments:
•La série de mesure doit être suffisamment longue pour que les risques d’une
sècheresse plus prononcée soient négligeable,
( Ex: - Periode pendant laquelle le débit atteint sa valeur minimale.

- Où est observé le plus petit stock dans le réservoir.)

•et la gestion du réservoir doit faire en sorte que ce dernier soit effectivement plein
au début d’un cycle d’abaissement.

Cette méthode ne permet pas de traiter un soutirage variable ou des réservoirs


multiples.
La méthode de dimensionnement des réservoirs de Rippl repose sur la
construction d’une courbe de volumes cumulés.
cumulés
Supposons une séquence d’apports naturels dans le temps Qt t=1,….N, dont les
unités sont un volume par le temps.
La procédure se déroule en quatre étapes :
1- pour le site proposé, construire une courbe de volumes cumulés en recourant
aux débits disponibles.
Le volume cumulé au temps t+1 est
St+1=St+Qt+1 Δt, avec S0=0.
la variable Δt est le pas de temps 

2- Déterminer la droite correspondant aux échelles graphiques choisis à partir du


volume lâché cumulé SD qui, si on a un débit lâché QT, s’écrit SD=QT Δt.
Comme le débit lâché est supposé constant dans le temps, on obtient une droite
qui sert à déterminer la demande en eau exprimée en unités de volume ;
3- porter cette pente
tangentiellement à la courbe de
La
demade
volumes cumulés, à la manière
de la figure ci-contre.
Pour ce faire, il faut placer le
début de la pente du volume
lâché cumulé aux « points
hauts » de la courbe des
volumes cumulés disponibles ;
4- la réserve utile requise
est le plus grand écart
entre la pente du volume
lâché cumulé et la courbe
des volumes cumulés
disponibles.
Dans le cas de la figure ci-
contre, cet écart est à la
hauteur C.
Rippl Method
Qt Rt
Rippl Method Qt Rt

500

450
Capacité K
400 demand

350

300
 tQt

250

200

150
Lâchers cummulés, R
100

50 Apports cummulés, Q
0
Oct Apr Oct Apr Oct Apr Oct Apr
Time
Quand les lâchers sont variables, ou la série des apports est longue, la méthode
de rippl n’est plus adéquate. Il faut utiliser plutôt « Sequent peak method »
1- les différences entres les apports (S) et les demandes (D) sont calculées et
sommées
2- les sommes des différences (S-D) sont reportés sur un graphe en fonction du
temps
3- sur ce graphique, la valeur du premier pic et du pic suivant plus grand (sequent
peak) sont déterminés
4- le stockage requis entre ces deux points est la différence entre le premier pic et
le plus bas point sur cette période.
5- ce processus est répété pour tous les pics sur la période d’observation.
La valeur maximale des valeurs de stockage est la capacité requise.
Sequent Peak Method
 R  Qt  K t 1 If Rt  Qt  K t 1  0
Kt   t
 0 If Rt  Qt  K t 1  0 On est pas b
de stocker R

140

120 Rt

Inflow, Release, Capacity


Qt
100
Kt K =120.5
80

60

40

20

0
October April October April October April October
Time
2- Détermination de la capacité d’une retenue pour un débit régularisé donné
(Sequent peak analyses)
Soit:
St : la capacité requise au début de la période t;

Qt : les apports

Rt : le débit requis pendant la période t (la demande)

L’équation du remplissage de la retenue permet d’écrire:


St = (Rt-Qt)+St-1 si St-1+(Rt-Qt )>0
= 0 sinon

La procédure de calcul est répétée de manière consécutive. Le volume utile


(capacité) de la retenue est déterminé par:

VU=max St
Détermination de la capacité d’une retenue pour un débit régularisé donné
(Sequent peak analyses) (évaporation négligée)

Soit Kt défini comme suit:

St = Rt-Qt+St-1 si St-1+Rt-Qt >0


= 0 sinon

avec:
Qt : les apports
Rt : le débit requis pendant la période t (débit garanti)

Et S0=0

Ou alors: St = max(0, Rt-Qt+St-1)

On suppose que la série des apports dont on dispose se répète dans le temps de
manière cyclique.
St est calculé pour chaque pas de temps. La procédure de calcul est répétée de
manière consécutive sur deux ou plusieurs cycles.
Le volume utile (capacité) de la retenue est déterminé par:

VU=max St
Exemple:
Rt=4.5 Période Débit régularisé Apports St-1 St
1 4.5 5 0 0
2 4.5 7 0 0
3 4.5 8 0 0
4 4.5 4 0 0.5
5 4.5 3 0.5 2
6 4.5 3 2 3.5
7 4.5 2 3.5 6
8 4.5 1 6 9.5
9 4.5 3 9.5 11
10 4.5 6 11 9.5
11 4.5 8 9.5 6
12 4.5 9 6 1.5
13 4.5 3 1.5 3
14 4.5 4 3 3.5
15 4.5 9 3.5 0
MAX       11
Débit régularisé avec un degré de garantie donné

Apports pour 9 années


N° année Qt N°
N° année Qt sequ
p=m/(n+1)
1 7
1 7 1 0.1
2 3
2 3 4 0.4
3 5
3 5 6 0.6
4 1
4 1 9 0.9
5 2
5 2 8 0.8
6 5
6 5 3 0.3
7 6
8 3 7 6 2 0.2
9 4 8 3 7 0.7
Moyenne 4 9 4 5 0.5

Pour p= 0.9 QG,p=QG,0.9=1 m³/s QG=∑Qt/n = 36/9 = 4 m³/s

Vous aimerez peut-être aussi