Cours de Sante Publique (Fi3)

COURS DE SANTE PUBLIQUE
ECOLE INTER-ETATS DES INGENIEURS DE

L’EQUIPEMENT RURAL (EIER)
DE OUAGADOUGOU (BUKINA FASO).
Département Génie Sanitaire - Année FI3
(2004/2005)
DOANNIO Julien M. C.
Biologiste
Entomologiste Médical et Vétérinaire.
Docteur ès-Sciences - Maître de Recherche
Institut Pierre Richet
Centre d’Entomologie Médicale et vétérinaire
Université de Bouaké (COTE D’IVOIRE)
COURS DE SANTE PUBLIQUE - EIER- FI3 (2004)
INTITULE
Conséquences sanitaires des projets de
développement des ressources en eau
sur la santé publique dans les pays en
développement.
(Projets de développement des ressources en eau et risques sanitaires associés en Afrique
subsaharienne)
COURS DE SANTE PUBLIQUE - EIER- FI3 (2004)
 Objectifs du cours.
 Sensibiliser les étudiants aux conséquences sanitaires des projets de
développement des ressources en eau sur la santé publique.
Pré requis.
 Barrages de retenues d’eau.
 Systèmes d’irrigation.
 Systèmes de drainage des eaux.
 Construction de routes.
 etc.
COURS DE SANTE PUBLIQUE - EIER - FI3 (2004)
 PLAN DU COURS
 1. Introduction.
 2. Définitions de termes fondamentaux ou de notions de

base.
 3. Projets de développement ruraux et aménagements

urbains et les risques sanitaires associés.
 PLAN DU COURS
 4. Epidémiologie des principales maladies tropicales

transmises par des vecteurs et des hôtes intermédiaires.
 5. Epidémiologies de principales maladies tropicales à

transmission non vectorielle liées aux excrétas et à l’eau.
 6. Principales méthodes de lutte contre les vecteurs et

hôtes intermédiaires et les moyens de prévention des
maladies hydriques.
 7. Conclusion.
1. Introduction
 Approches écosystèmes et santé humaine.
 Pratiques jusqu’à une époque récente des

décideurs et des entrepreneurs de réalisation des
ouvrages de génie civil dans le cadre des projets
de développement rural et des aménagements
urbains.
1. Introduction .
 Développement des ressources en eau dans les
régions tropicales ou subtropicales a souvent un
grand impact sur l’environnement et aussi sur la
santé de l’être humain.
 Bon nombre de maladies transmissibles comme le

paludisme ou les schistosomoses (bilharzioses)
sont transmises par des organismes (vecteurs ou
/hôtes intermédiaires dont le développement
dépend de la présence d’eau.
1. Introduction.
 Tableau des experts sur l’aménagement de l’environnement pour la
lutte antivectorielle (TEAE) a été créé conjointement en 1981 par
l’OMS, la FAO et le PNUE.
 L’objectif de la mise en place de ce tableaux d’experts a été de créer

un cadre institutionnel pour la collaboration intersectorielle en
réunissant plusieurs organisations et institutions qui s’occupent de la
santé du développement des sols et des ressources en eau et de la
protection de l’environnement.
 Le but : promotion de l’application à grande échelle de mesures

d’aménagement de l’environnement pour combattre les maladies
transmises par des vecteurs et/ou hôtes intermédiaires dans les
projets de développement.
1. Introduction .
En 1991,le centre des nations Unies pour les Etablissements humains

(CNUEH/HABITAT) s’est joint aux trois organisations précédentes .
Cela a permis d’inclure les questions de santé liées aux établissements

humains dans le cadre du développement, l’approvisionnement en
eau potable et à l’assainissement ainsi qu’à l’aménagement de
l’environnement urbain pour lutter contre les maladies transmises par
des vecteurs et celles liées aux excréta et à l’eau.
2. Définitions .
 Santé :
 Dans les dictionnaires : il s’agit d’un bon état physiologique ou encore
d’un état où l’organisme fonctionne harmonieusement.
 La réalité de la santé ne saurait se résumer à ce seul constat.
 La santé est une notion qui évolue avec le niveau de connaissance,
de développement et d’organisation du système sanitaire lui même.
En plus elle est une notion influencée par les valeurs culturelles,
sociales et éducationnelles.
 Au vue de cette complexité qui caractérise la santé l’OMS se réfère
à une notion plus étendue de la santé dans sa définition.
2. Définitions .
 Santé : état de complet bien être physique, mental et social
et qui ne consiste pas seulement en une absence de
maladie ou d’infirmité (OMS, 1946).
 Promotion de la santé : processus qui confère aux

populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle
sur propre santé et d’améliorer celle-ci.
 Cette démarche relève d’un concept définissant la « santé
» comme la mesure dans laquelle un groupe d’individus ou
un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et
satisfaire ses besoins et d’autre part évoluer avec le milieu
ou s’adapter à celui-ci.
2. Définitions .
 La santé est donc perçue comme une ressource de la vie
quotidienne et non comme le but de la vie.
 Il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales

et individuelles, ainsi que les capacités physiques.
 Ainsi donc,la promotion de la santé ne relève pas du seul secteur

sanitaire ; elle dépasse les modes de vies sains pour viser le bien
être (OMS, 1986).
2. Définitions .
 Santé publique = science et art de prévenir la maladie, d’améliorer

l’espérance de vie, de promouvoir la santé, par l’organisation des
efforts communautaires visant à assainir l'environnement, à lutter
contre les fléaux sociaux, à organiser les services de santé en vue de
la prévention du dépistage, du traitement et de la réadaptation ainsi
qu’à mettre en œuvre les mesures sociales propres à assurer à
chaque membre de la communauté un niveau de vie compatible avec
la conservation de la promotion de sa santé.
 L’objectif final de la santé publique = permettre à chaque individu de

jouir de son droit inné à la santé et à la longévité.
2. Définitions .
 Epidémiologie :
Jusqu’en 1950, on définissait l’épidémiologie comme étant « l’étude des
maladies infectieuses épidémiques et leurs conditions d’apparition de
développement et de transmission ».
Aujourd’hui on considère l’épidémiologie comme étant la branche de la

médecine qui étudie les différents facteurs intervenant dans
l’apparition et l’évolution des maladies, que ces maladies dépendent
de l’individu ou du milieu qui l’entoure.
2. Définitions .
 Hygiène : ensemble des règles et méthodes ou procédés qui

permettent de conserver et de favoriser la santé de l’homme et son
adaptation au milieu ambiant.
On distingue : l’hygiène alimentaire, l’hygiène corporelle, l’hygiène

vestimentaire, l’hygiène environnementale, l’hygiène mentale.
2. Définitions .
 Environnement
La notion d’environnement ne peut être dissociée de la notion d’écologie.
L’écologie est un terme créé par un scientifique allemand qui signifie
étymologiquement science de l’ habitat et désigne les inter-relations des
êtres vivants avec leur environnement.
C’est la branche des sciences de la nature qui s’intéresse au monde vivant
dans son ensemble, à sa diversité et à son fonctionnement.
Cette branche s’intéresse en premier lieu aux écosystèmes c’est à dire
l’ensemble d’une communauté d’animaux, de végétaux et leur
environnement physique et chimique avec lequel ils sont en interaction.
2. Définitions .
 Environnement
Selon le dictionnaire Petit Larousse :l’environnement est soit, l’ensemble
des éléments naturels et artificiels qui entoure un individu humain,
animal ou végétal, ou une espèce, soit l’ensemble des éléments
objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie de l’individu.
De la définition de l’écologie nous pouvons définir l’environnement

comme étant l’ensemble des caractéristiques physiques, chimiques
pour désigner la cadre de vie de l’homme avec son milieu.
Aujourd’hui ce terme est utilisé dans un sens plus spécifique pour
désigner le cadre de vie de l’homme avec son milieu.
2. Définitions .
 Environnement rural :
C’est un milieu en perpétuelle mutation qui nous renvoie à la notion de

village.
C’est un milieu dans lequel l’on évolue en campagne.
C’est un espace physique et naturel qui peut regrouper ou non des traits
d’urbanisation.
Dans cet environnement la concentration d’hommes est inférieure à celle
de l’environnement urbain.
L’agriculture ou plutôt le secteur primaire constitue la principale source
de revenu des populations.
2. Définitions .
 Environnement urbain :
 C’est un milieu de vie complexe en perpétuelle mutation.
 C’est un environnement propre à la ville par opposition aux autres
formes d’habitats (hameaux et villages) qui se distinguent par le
nombre et le mode groupement de ses habitants ainsi que par ses
diverses fonctions.
 La ville est un lieu de forte concentration humaine et d’entreprises, un
centre de réalité où s’est créé un type d’homme qui évolue selon un
genre de vie originale dans un pays artificiel.
2. Définitions .
Développement
2. Définitions .
« Santé et environnement »
2. Définitions .
«Santé et développement »
2. Définitions .
« Environnement et développement »
2. Définitions .
Concept de la « santé environnementale » (O.M.S., 1993) :

La santé environnementale recouvre les aspects de la santé humaine, y
compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs
physiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l’environnement.
Celle-ci comprend les aspects théoriques et pratiques de l’évaluation,

de la correction, du contrôle et de la prévention des facteurs
environnementaux qui peuvent potentiellement affecter de manière
adverse des générations présentes et futures ».
(sont compris : eau, air, alimentation, radiations, OGM, bruit,

environnement construit, les lieux de travail….).
(Sont exclus les facteurs d’hérédité, le style de vie mené,…..)
2. Définitions .
La notion de vecteur : un vecteur est un intermédiaire qui

constitue une étape nécessaire pour un parasite (au sens
large) chez lequel le parasite subit une maturation qui le
rend infestant afin de passer chez un autre hôte (définitif ou
intermédiaire).
Il existe 2 sortes d’hôtes intermédiaires ou de vecteurs :
- hôtes intermédiaires actifs ou vecteurs sensu stricto
- vecteurs intermédiaires passifs (vecteurs passifs).
2. Définitions .
Les hôtes intermédiaires actifs ou vecteurs actifs.
Ce sont des hôtes intermédiaires capables

d’inoculer activement (d’eux même) un parasite, un
virus ou un microbe à un hôte définitif (homme ou
animal).
De ce fait ils sont nécessairement hématophages
2. Définitions .
Les hôtes intermédiaires passifs ou vecteurs passifs.
Ce ne sont pas des hôtes intermédiaires

capables d’inoculer activement (d’eux même) un
parasite, un virus ou un microbe à un hôte définitif
(homme ou animal).
Dans ce cas l’agent pathogène infeste homme
ou animal : - soit en quittant l’hôte intermédiaire
- soit par ingestion
2. Définitions .
La notion de chaîne épidémiologique

ou de complexe pathogène
Exple : chaîne ou complexe épidémiologique du paludisme
Quatre acteurs
Un agent pathogène
(Plasmodium)
Le milieu Un vecteur ou hôte définitif

(l’environnement) (un moustique),
Un hôte intermédiaire
(l’homme)
3. Projets de développement ruraux et aménagements
Projets de développement en milieu rural

et
Projets d’aménagements en milieu urbain.
►Dans les pays intertropicaux, le milieu rural et les sites urbains sont diversement aménagés et
exploités pour leur développement socio-économique, en fonction de la demande en énergie
et en denrées alimentaires, ou pour faire face à une urbanisation particulièrement rapide.
►En Afrique comme en Asie, en milieu rural, l’irrigation, les barrages et les complexes agro-
industriels constituent les entreprises majeures permettant à l’homme de produire davantage
de nourriture et d’énergie.

Complexes agro-industriels.
Barrages
Les périmètres de riziculture irriguée
Construction de routes
Projets de développement en milieu rural tropical

En milieu rural, l’implantation des complexes agro-
industriels a des répercussions diverses sur
l’environnement et l’épidémiologie de certaines
maladies transmissibles.

Ils se trouvent au centre de différents courants sociaux et
biogéographiques.
Ils expriment diversement plusieurs pathologies qui ont fait
l’objet d’études approfondies par des équipes de recherche
pluridisciplinaires.

Ils créent de par leur environnement physique et socio-économique, une
mosaïque semi-rurale.
Ils deviennent ainsi des aires de transition et d’association des maladies
rurales dominée en Afrique par le paludisme et les autres maladies
liées à l’eau) ainsi que des maladies hydriques et des nuisances
caractéristiques des zones urbaines.

Barrages
On distingue deux catégories d’ouvrages :
Grands barrages et Petits barrages

Barrages
Grands barrages et Petits barrages
Les sites des différents types de barrages et leurs périmètres induisent
des modifications hydrologiques, géodynamiques et écosystémiques
qui favorisent la transmission des maladies à vecteurs liées à l’eau et
de la prolifération des vecteurs de certains parasites, bactéries et
virus.

Barrages
Grands barrages
Certains sont exclusivement à vocation hydro-électrique.
D’autres sont mixtes à vocation agricole, piscicole et
hydroélectrique.

Barrages
Grands barrages
Les annexes des grands barrages (le déversoir, le dispositif de vidange et
de prise d’eau) ainsi que le lac de retenue, le lit de la rivière en aval
revêtent une importance du point de vue épidémiologique.
Ils peuvent constituer des biotopes particulièrement favorables au
développement des vecteurs.

Barrages
Grands barrages
Les sites d’implantation des grands barrages couvrent généralement des
surfaces suffisamment grandes pour entretenir un microclimat humide
favorable au développement des moustiques et autres insectes
vecteurs et un biotope propice pour les mollusques hôtes
intermédiaires de maladies parasitaires.

Barrages
Petits barrages
Ils sont exclusivement des barrages de retenue d’eau.
Ouvrages de dimensions modestes destinés à l’approvisionnement en
eau de certaines villes et localités.
Ils peuvent aussi servir d’abreuvoir pour le bétail et de réserve d’eau pour
les cultures.

Riziculture irriguée.
Le développement de la riziculture aboutit à la création de
vastes étendues d’eau et de végétation immergées qui
constituent des milieux dynamiques particuliers où sont
réunies les conditions favorables à la pullulation des
moustiques et d’autres vecteurs de maladies.

Sur la plan écologique, la physionomie des zones
cultivées se caractérise par l’abondance des
biotopes productifs en moustiques et en mollusques
hôtes intermédiaires de maladies.

Les casiers de riz constituent des gîtes favorables au
développement des formes préimaginales de
nombreux genres et espèces de moustiques selon
les régions et les stades croissance de plants de riz.

Les canaux d’irrigation et les drains lorsqu’ils sont mal
entretenus peuvent offrir des conditions propices à la
présence d’une végétation aquatique et la faible vitesse du
courant de l’eau favorise alors le développement des
mollusques hôtes intermédiaires des bilharzioses (Bulins et
Planorbes).

Le lac de retenue d’eau est lui aussi un milieu propice au développement
des mollusques lorsque les rizières sont irriguées à partir d’un
barrage.
Il présente également des conditions favorables aux maladies hydriques
car dans la plupart des cas, la retenue est utilisée pour des besoins
domestiques et comme eau de boisson.
Construction de routes
Déforestation
Points d’approvisionnent en terre pour charger ou recharger
les routes, etc… créent des contions favorables au
développement des vecteurs.
Projets d’aménagements urbains
L’un des phénomènes les plus remarquables des 20 dernières années dans
les pays tropicaux est l’expansion démographique qui s’est traduite par
un fort exode rural.
Le processus d’urbanisation en Afrique a été brutal et mal contrôlé.

Les questions sanitaires dans les grandes et petites villes sont
caractérisées par deux éléments clés, les problèmes généraux d’hygiène
urbaine et les disparités intra-urbaines dans la gestion des eaux.
Lesquels s’associent aux facteurs socio-économiques et culturaux pour
déterminer le développement et la distribution des moustiques et autres
vecteurs de maladies.
En milieu urbain la répartition spatiale de la population urbaine est

hétérogène, dense et ouverte.
Elle dépend des facteurs conditionnant l’hygiène et les disparités intra
urbaines telles que les voies de communications, le réseau d’adduction
d’eau, l’électrification les pratiques agro-pastorales et piscicoles etc…
Des écarts de santé considérables sont observés, la santé des citadins les
plus pauvres étant pire que celles des paysans.
Il importe donc de tenir compte de cette diversité de situations urbaines

dans l’appréciation des facteurs de risque du paludisme, des bilharzioses
et autres maladies liées à l’eau dans ces biotopes.
Ce sont en général des ouvrages
Destinés à garantir une bonne hygiène urbaine
Voies de communication
Réseaux d’adduction d’eau
Canaux de drainage des eaux pluviales
Réseaux d’évacuation des eaux usées
L’électrification
Les pratiques agropastorales et piscicoles en milieu urbain.
Les pratiques de la cultures maraîchères dans les périmètres urbains.
Les risques sanitaires associés
 L’étude l’impact sanitaire des projets de développement des ressources en eau et des
aménagements urbains a connu une évolution sensible sur le plan qualitatif, avec
l’amélioration des diagnostics des maladies à vecteurs.
 Un scepticisme persiste cependant pour la quantification exacte des risques observés.
 Dans la plupart des cas les grands travaux d’aménagement sont la principale cause probable
de l’accroissement des maladies vectorielles observées dans l’environnement des ouvrages.
 Mais d’autres facteurs y participent, comme le niveau général de l’hygiène, l’état des centres
de santé, l’accès aux soins, la disponibilité des médicaments, etc…
 Plusieurs études suggèrent l’existence d’associations possibles de ces différents facteurs
dans la zone d’influence des projets.
 Cette association peut être négative avec l’aggravation de la situation sanitaire ou positive
avec l’augmentation des revenus qui permet d’améliorer la prévention et le traitement des
maladies à vecteurs notamment le paludisme et les schistosomiases.
Risques qualitatifs
Les résultats des nombreux recherches effectuées sur la nature des
risques sanitaires encourus du faits des travaux d’aménagement en
milieu tropical permettent d’identifier trois principales influences des
modifications environnementales à l’origine des nuisances et des
déterminants des maladies transmises par des vecteurs lorsque les
mesures préventives ne sont prises des la conception des projets :
Risques qualitatifs (suite)

1- la prolifération des vecteurs liée à la multiplication des sites favorables
à leur développement,
2 - l’augmentation du flux migratoire des populations humaines,
3 - l’aggravation ou la transformation des pathologies déjà présentent

dans la zone d’aménagement et /ou l’apparition de maladies nouvelles
dans la région.
Les modifications environnementales

Tout aménagement du milieu naturel est le point de départ de
modifications plus ou moins rapides de l’environnement qui sont de
deux types : les modifications écosystémiques et les transformations
hydrologiques

Les modifications écosystémiques sont dominées par deux éléments :
1- La création ou la prolifération des gîtes larvaires favorables aux
arthropodes et aux mollusques dans les différents biotopes (drains, lac
de retenue, etc.) qui sont créés ou amplifiés par les projets,
2 - Le développement de la faune de vecteurs favorables à la
transmission des maladies et des plantes qui servent de gîtes
écologiques, sinon de support, à certains insectes et mollusques hôtes
intermédiaires de diverses parasitoses.
Les transformations hydrologiques et l’apparition de microclimats liées à
l’élévation de la nappe phréatique offrent à certaines espèces animales
et à leur support végétal des conditions propices à leur développement
tout au long de l’année.
Les effets conjugués de ces phénomènes ont été bien étudiés dans
plusieurs pays d’Afrique.
Ils se traduisent par un développement de la faune de vecteurs pouvant
s’accompagner d’un accroissement de la transmission du paludisme ou
d’autres maladies à vecteurs.

Les flux migratoires des populations humaines
L’importance des mouvements de populations est diversement estimée.
D’une façon générale, dans les zones de projets d’aménagement, il se
crée une dynamique des populations humaines (ingénieurs, ouvriers,
familles, touristes), associée aux travaux de construction eux mêmes
qui d’une manière ou d’une autre, influence la contamination des
vecteurs et des hôtes intermédiaires sur le site considéré.
Les flux migratoires des populations humaines
De par leur état physiopathologique vis à vis des agents pathogènes locaux,
ces migrants hommes, femmes et enfants peuvent représenter un risque
considérable.
Ils peuvent en effet créer une nouvelle situation épidémiologique des
maladies locales (augmentation des réservoirs de parasites) ou importer
certaines maladies.
Le simple accroissement de la population locale peut amplifier l’incidence et
la prévalence de la maladie.

La transformation des pathologies déjà présentes et / ou apparition de
nouvelles maladies dans la zone d’aménagement.
Pathologies déjà présentes dans la zone d’aménagement.
Les maladies déjà présentent dans la zone d’aménagement peuvent évoluer
en changeant de tableau clinique.
En milieu rural par exemple l’épidémiologie du paludisme peut changer avec
l’humidité relative permanente (meilleure longévité des vecteurs et
accroissement de leur capacité vectorielle c’est à dire leur aptitude à
transmettre le plasmodium (agent pathogène) et la multiplication des gîtes
larvaires créés dans l’environnement d’un aménagement hydoragricole
entraîne une augmentation de la densité des vecteurs (moustiques).
Nouvelles maladies dans la zone d’aménagement.
Les modifications de l’environnement induites par les travaux d’aménagement et par l’afflux des
populations humaines peuvent constituer un risque particulier, s’il y a création ou
multiplication de gîtes larvaires à de favorables à de nouvelles espèces de vecteurs et /ou à
la contamination des vecteurs par de nouvelles souches parasitaires importées.
Exple : dans le cas des barrages, il peut se former au niveau de la digue des gîtes
larvaires de simulies avec un risque de transmission de l’onchocercose lorsque es déversoirs
sont profilés en marches d’escalier ou lorsque le débit est rapide dans le lit de la rivière en
aval.
Si le débit est lent avec des biefs formant des flaques ou mares pérennes cela peut entraîner le
développement de mollusques et des cyclopidés.
Risques quantitatifs
La quantification des risques apparaît dans les différents travaux sous

forme d’études d’association entre les modifications de
l’environnement et les maladies vectorielles et analyse des variations
de fréquence , de prévalence ou des tableaux de morbidité en fonction
des zones d’aménagement elles mêmes.
Risques quantitatifs
Dans les complexes agro-industriels.

Dans les aménagements rizicoles.
Dans les aménagements urbains.
Comment intégrer les besoins sanitaires dans les

projets de développement des ressources en eau
en milieu rural et des aménagements urbains ?
(voir document de Carnevale et de Mouchet)

4. Epidémiologie des principales maladies tropicales transmises par
des vecteurs et des hôtes intermédiaires .
Quels sont les principaux vecteurs et hôtes intermédiaires qui développent à la faveur de la construction
d’ouvrages de génie civil.
Moustiques (Paludisme, Filariose lymphatique, Fièvre jaune, dengue,
encéphalite japonaise, et autres arboviroses)
Simulies (Onchocercose ou cécité des rivières)
Mouches Tsé -Tsé (Trypanosomiase humaine africaine ou maladie du
sommeil)
Phlébotomes (leishmaniose cutanée et viscérale)
Mollusques (Schistosomiases ou bilharzioses urinaire et intestinale)
Cyclops (Draconculose ou ver de Guinée)
Exemple : Epidémiologie du paludisme
Quatre acteurs
Un agent pathogène
(Plasmodium)
Le milieu Un vecteur ou hôte définitif

(l’environnement) (un moustique),
Un hôte intermédiaire
(l’homme)
Epidémiologie du paludisme
Premier acteur
Un agent pathogène
(Plasmodium)
Un protozoaire du genre Plasmodium (4 espèces P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae).
P. falciparum = Espèce la plus Fréquente ; Espèce la plus Virulente

= présente aujourd’hui de plus en plus une résistance à la chloroquine et à la méfloquine
Epidémiologie du paludisme en bref
Deuxième acteur
Un Vecteur ou hôte définitif

(un moustique)
Seule la femelle du moustique du genre Anophèles est l’hôte définitif du parasite
L’anophèle femelle = vecteur exclusif de la maladie qui est strictement interhumaine.

Cours de Sante Publique (Fi3)

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Cours de Sante Publique (Fi3)

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

COURS DE SANTE PUBLIQUE

ECOLE INTER-ETATS DES INGENIEURS DE

 Systèmes de drainage des eaux.

 2. Définitions de termes fondamentaux ou de notions de

 3. Projets de développement ruraux et aménagements

 4. Epidémiologie des principales maladies tropicales

 5. Epidémiologies de principales maladies tropicales à

 6. Principales méthodes de lutte contre les vecteurs et

 Approches écosystèmes et santé humaine.

 Pratiques jusqu’à une époque récente des

 Bon nombre de maladies transmissibles comme le

 L’objectif de la mise en place de ce tableaux d’experts a été de créer

 Le but : promotion de l’application à grande échelle de mesures

En 1991,le centre des nations Unies pour les Etablissements humains

Cela a permis d’inclure les questions de santé liées aux établissements

 Promotion de la santé : processus qui confère aux

 Il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales

 Ainsi donc,la promotion de la santé ne relève pas du seul secteur

 Santé publique = science et art de prévenir la maladie, d’améliorer

 L’objectif final de la santé publique = permettre à chaque individu de

Aujourd’hui on considère l’épidémiologie comme étant la branche de la

 Hygiène : ensemble des règles et méthodes ou procédés qui

On distingue : l’hygiène alimentaire, l’hygiène corporelle, l’hygiène

De la définition de l’écologie nous pouvons définir l’environnement

C’est un milieu en perpétuelle mutation qui nous renvoie à la notion de

Concept de la « santé environnementale » (O.M.S., 1993) :

Celle-ci comprend les aspects théoriques et pratiques de l’évaluation,

(sont compris : eau, air, alimentation, radiations, OGM, bruit,

La notion de vecteur : un vecteur est un intermédiaire qui

Les hôtes intermédiaires actifs ou vecteurs actifs.

Ce sont des hôtes intermédiaires capables

Les hôtes intermédiaires passifs ou vecteurs passifs.

Ce ne sont pas des hôtes intermédiaires

La notion de chaîne épidémiologique

Le milieu Un vecteur ou hôte définitif

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural tropical

Projets de développement en milieu rural tropical

Projets de développement en milieu rural tropical

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Projets de développement en milieu rural

Le processus d’urbanisation en Afrique a été brutal et mal contrôlé.

En milieu urbain la répartition spatiale de la population urbaine est

Il importe donc de tenir compte de cette diversité de situations urbaines

Risques qualitatifs (suite)

2 - l’augmentation du flux migratoire des populations humaines,

3 - l’aggravation ou la transformation des pathologies déjà présentent

Risques qualitatifs (suite)

Les modifications environnementales

Risques qualitatifs (suite)

Risques qualitatifs (suite)

Risques qualitatifs (suite)