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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET


UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE LA GOMBE

(ISP/GOMBE)

NOTE DE COURS D’HYGIENE,


ASSAINISSEMENT ET ENVIRONNEMENT (HAE)

A l’usage des étudiants de G3 Gestion des Entreprises


/Jour

Elaboré par :

CT. GUYGUY-KUASA
Ir. Hydrologue et Environnementaliste

ANNEE ACADEMIQUE 2022 – 2023


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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1 PREAMBULE

A notre époque, l’environnement est perçu comme une matière à sculpter, un territoire
à structurer, à ménager. Cette conception dérive d’une approche prométhéenne visant à
affirmer la domination de l’homme sur la nature. Face aux discours d’une écologie radicale
souvent naïve et antihumaniste, l’approche instrumentale et cartésienne de l’environnement
parait naturelle, fondée en raison et totalement adaptée aux nécessités économiques,
industrielles, commerciales et financières de notre temps.

Depuis 100 ans, la perception individuelle et collective de l'environnement, comme


celle du paysage a beaucoup évolué. On est passé d'un environnement plutôt local à un
environnement planétaire. La télévision, les images de la conquête de l'espace, la vision
concrète, photographique de la planète vue de la lune ou de satellites ont fortement élargi la
perception que nous avons de notre environnement.

On peut penser que pour un nombre croissant de gens : L'environnement tel que
ressenti au quotidien est de moins en moins naturel ou rural et de plus en plus urbain,
construit et contrôlé ; L'environnement est contrôlé par la collectivité, voire privatisé, mais
agit de moins en moins pour l'individu qui le subit de plus en plus
Les conditions de l’environnement produisent des effets majeurs sur la santé, la vie et
la sécurité des populations pauvres. Des activités en rapport avec l’environnement peuvent
aussi s’avérer être des moyens de démarginalisation des pays pauvres. Ce cours pour aider les
décideurs ainsi que les étudiants future cadre à prendre en considération de possibles
interventions sur l’environnement et les ressources naturelles dans leurs stratégies de
réduction de la pauvreté.

0.2. OBJECTIF DU COURS


Ce cours poursuit plusieurs objectifs dont le plus important est de doter les étudiants
des notions de base sur les enjeux environnementaux de l’heure et la biodiversité.

A l’issu de ce cours, l’étudiant doit être capable de :

- Définir et expliquer les différents concepts relatif aux notions d’environnement tels que :
Ecologie et écosystème, Biodiversité, Ressources naturelles, Développement Durable et
autres.
- d’expliquer le rapport existant entre les ressources et l’environnement

- de cerner les réels problèmes et menaces globales pour l’environnement,

- d’expliquer les différentes techniques de communication environnementale.


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0.3. CONTENU DU COURS

0. INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : RAPPEL DES NOTIONS D’HYGIENE DES LIEUX DE TRAVAIL
CHAPITRE II : RESSOURCES ET ENVIRONNEMENT
CHAPITRE III : NOTIONS SUR LA BIODIVERSITE
CHAPITRE IV : COMMUNICATION ET LEGISLATION ENVIRONNEMENTALE

0.4. BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

0. Alex Saunois, 2012, La protection de la biodiversité : un enjeu majeur indissociable de


la Responsabilité sociétale des entreprises, LesEchos.
1. BARRY Commoner : L’encerclement, problème de survie en milieu terrestre, édition
du SEUIL, PARIS, 1972 p.300.
2. CANS Roger : tous verts ! la surenchère Ecologique, éd. Calmann-Lévy, Paris 1993.
3. CAPRON M., QUAIREL-LANOIZELEE F., 2004, Mythes et réalités de l’entreprise
responsable, Paris, Ed. La Découverte.
4. CHAUVEAU A., ROSÉ J, 2003, L’entreprise responsable, Paris, Éditions
d’Organisation.
5. CIST, 1996, Code international d’éthique pour les professionnels de la santé au travail
Commission internationale de santé au travail Singapoure (fascicule anglais/français)
6. DUPUPET MICHEL : comprendre l’écologie chronique, sociale, 7 rue du plat 69002
LYON CEDEX 02 Paris, 1984 pp9-13.
7. FAUCHEUX Sylvie et Noël François ; les menaces globales sur l’environnement, éd.
La découverte, Paris, 1990.
8. ILAKA KAMPUSU, 2000, Le code du travail, instrument de régulation juridique, de
justice sociale et de développement économique, in Bulletin du Cadicec, n°81-82,
Kinshasa, pp. 11-15.
9. MOUGNIOTTE ALAIN : Eduquer à la démocratie, éd. Du cerf, Paris 1993, pp193.
10. SERGE ANTOINE : la planète terre entre nos mains, la documentation française. 29-
31. QUAI VOLTAIRE 75344. Paris, CEDEX 02, 1994.
11. RAMADE François, Eléments d’Ecologie appliquée, Ed.science International, Paris,
1992.
12. PIERE GEOGE : l’Environnement, coll. Que sais – je ? p.u.F.1976 p126.
13. Simon Charbonneau, Droit communautaire de l'environnement, L'Harmattan, 2002
14. Jean-Pierre Beurier et Alexandre-Charles Kiss, Droit international de
l'environnement, Pédone, 2004
15. Jean-Claude Fritz, Marguerite Boutelet, L'ordre public écologique. Towards an
ecological public order, Bruxelles, Bruylant, 2005.
16. Musibono, D.E. 2006. Du marasme d’un Etat-squelette aux défis du développement
durable. Gestion de l’environnement au Congo-Kinshasa ; cueillette chronique et
pauvreté durable. Chaire Unesco. 185p.
4

17. Jürg Stöcklin, 2009, Darwin et la découverte de la diversité biologique, Hotspot,


février, p. 4-5.
18. François Letourneux, 2012, Les acteurs institutionnels internationaux, la gouvernance
internationale de la biodiversité. Dans : Cynthia Fleury, Anne-Caroline Prévot-
Julliard, L'exigence de la réconciliation : Biodiversité et société, Fayard,
19. CAPRON M., QUAIREL-LANOIZELEE F., 2004, Mythes et réalités de l’entreprise
responsable, Paris, Ed.La Découverte.
20. CHAUVEAU A., ROSÉ J, 2003, L’entreprise responsable, Paris, Éditions
d’Organisation.
21. Christian Lévêque et Jean-Claude Mounolou, 2005, Biodiversité : Dynamique
biologique et conservation, Dunod, 2008, 2e éd, p. 228-229.
22. MUSIBONO, D.E, 2006, Du marasme d’un Etat-squelette aux défis du
développement durable. Gestion de l’environnement au Congo-Kinshasa ; cueillette
chronique et pauvreté durable. Chaire Unesco. 185p.
23. Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 2002,
Manuel d'évaluation de la biodiversité, OECD Publishing, p. 34-35,
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CHAPITRE I : RAPPEL DES NOTIONS D’HYGIENE DES


LIEUX DE TRAVAIL
Une bonne hygiène est nécessaire sur les lieux de travail pour assurer le bien-être des
travailleurs.

Le rapport du 16 juin 2006 de Genève publié par l’Organisation Mondiale de la Santé


(OMS), intitulé « prévenir les maladies par des environnements salubres vers une évaluation
de la charge des maladies environnementales », stipule que 24℅ des maladies dans le monde
sont causés par des facteurs ayant trait à notre environnement de travail et que ces derniers
peuvent être évitée.

Des interventions bien ciblées peuvent prévenir l’essentiel de ces risques liés au lieu
de travail. Ce rapport estime également que plus de 33℅ des maladies qui touchent les
personnes sont causées par expositions environnementales.

En prévenant les risques liés à l’environnement on pourrait sauver des vies des
personnels dans le monde estimé à près de quatre millions par an, sur tout dans les pays en
développement tel que la RDC.

I.1. DEFINITION

L'hygiène du travail peut être définie de différentes façons, mais sa signification et


son objectif sont, au fond, toujours les mêmes: protéger et promouvoir la santé et le bien-être
des travailleurs et préserver l'environnement dans son ensemble grâce à des actions de
prévention sur le lieu de travail.

L’hygiène du travail est généralement définie comme l'art et la science consacrée à


l'anticipation, la reconnaissance, l'évaluation, la communication et le contrôle des facteurs de
stress environnementaux dus au lieu de travail et pouvant entraîner des blessures, des
accidents, une maladie, une atteinte physique, ou affectant le bien-être des travailleurs et des
membres de la communauté.

Ces facteurs de stress sont divisés en diverses catégories : biologique, chimique, physique,
ergonomique et psychosocial.
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I.2. INTRODUCTION A L’HYGIENE DU TRAVAIL

Les menaces de pandémie de grippe aviaire, qui ont notamment mis en évidence la
nécessité vitale de respecter le stricte règles d’hygiène lors de toutes manipulation en Europe
l’on confirmés les années antérieurs.

La prévention joue un rôle fondamental en matière de santé au travail.

Le même constat peut être fait pour ce qui concerne l’ensemble des secteurs
professionnels, partout dans le monde : un nombre considérable de décès liés au travail
pourraient être évités si des mesures d’hygiène élémentaires étaient pleinement intégrées aux
gestes à adopter dans l’exercice de chaque activité.

I.3. PLACE DE L’HYGIENE DU TRAVAIL DANS LA SANTE AU TRAVAIL

L’hygiène du travail est la discipline qui s’occupe de l’environnement professionnel


de manière à ce qu’il soit optimum pour la santé et le bien-être des travailleurs. Elle s’intègre
dans le vaste domaine de la santé au travail en complément de la médecine du travail, de
l’ergonomie et de la sécurité. Jouir d’un état optimal de bien-être physique, mental et social
dans son travail est l’objectif de ce domaine fondamental de la Santé Publique qu’est la Santé
au Travail. Protéger la vie et la santé de celles et ceux qui travaillent, c’est aussi protéger les
enfants et même le fœtus, d’effets néfastes qu’ils pourraient subir par l’intermédiaire de leurs
parents ; et c’est aussi protéger celles et ceux qui ont fini de travailler et qui sont en droit de
profiter de leurs retraites. Sans que leurs travails ne les ait handicapés d’une manière ou d’une
autre.

Il est important de réaliser que le domaine de la Santé au Travail se trouve, dans


notre société, à l’interface de vastes domaines très importants qui concernent notre santé et
notre bien-être général (santé publique), notre environnement (écologie et développement
durable) et notre économie

(Entreprise). Cela signifie qu’il ya des interactions entre ces divers domaines et la santé au
travail, dont il faut tenir compte lorsque l’on veut agir et organiser la prévention et
l’amélioration des conditions de travail.

De plus, dans une perspective encore plus large, on ne peut faire abstraction des
aspects de formation, d’enseignement, d’éducation, de communication, de contraintes légales,
de facteurs politiques, sociaux et culturels qui régissent notre Société. C’est donc dans une
perspective holistique qu’il faut considérer la Santé au Travail, de manière à mieux saisir les
facteurs d’influence, qu’il se situe au niveau individuel (Personnel), au niveau de l’entreprise
(Management), ou au niveau de la Société (facteurs socioculturels). La Figure ci-contre
illustre cette représentation des choses.
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Fig N°1 : La santé au travail à l’interface des grands domaines de notre société

Pour atteindre l’objectif ambitieux d’un bien-être physique, mental et social en


adéquation avec son environnement professionnel, la Santé au Travail réunit des disciplines
fort diverses qui vont des sciences physiques à la sociologie en passant par la biologie, les
sciences appliquées, la technique, la médecine, l’hygiène, l’ergonomie, la psychologie, le
management et d’autres encore. A l’heure actuelle, les disciplines qui constituent la base
essentielle de la santé au travail sont, la médecine du travail, l’ergonomie, l’hygiène du travail
et la sécurité.

La figure ci-dessous représente d’une manière schématique et simplifiée la complémentarité


des principales sciences de la santé au travail.
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Fig n°2 : Les trois disciplines principales de la santé au travail

I.4. INTERFACE AVEC D’AUTRES ACTEURS

Qu’il soit externe ou interne à l’entreprise, le Service de Santé et Sécurité du Travail


agit en tant que centre d’expertise et de compétence pour participer à la gestion des risques et
assister les employeurs et les employés à atteindre leurs objectifs de prévention fixée dans la
politique générale de l’entreprise.

NB : La responsabilité légale est assumée par l’employeur avec le concours des


employés.

I.5. LA REGLEMENTATION SUR L’HYGIENE DU TRAVAIL

Il existe une réglementation abondante sur l'hygiène du travail.

Cette réglementation ressort les conditions d’un milieu de travail salubre.

Différents aspects sont traités notamment :

- Les équipements sociaux

L’employeur devra veiller au maintien en état de propreté les équipements sociaux de son
entreprise. Il s’agit ici des installations sanitaires, les réfectoires, etc.

- Les facteurs d'ambiance

Il est indispensable de veiller à la prise en compte des facteurs d’ambiance dans le milieu de
travail.

Il s’agit ;
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- d’une température adéquate propre à assurer le confort et l’efficacité.


- l’éclairage et l’humidité doit être de mise ;
- les dimensions des lieux de travail doivent assurer le confort et faciliter l’exercice des
fonctions ;
- l’aération et la ventilation suffisante pour une provision continue d’air pur (la prise
en compte des hautes et basses températures).
- Assurer la protection contre les bruits excessifs, les vibrations et les radiations
ionisantes ;
- etc.

- Les conditions de travail

Ceux-ci doivent être exemptes des agents chimiques, biologiques, cancérigènes et


mutagènes, ainsi que la présence de l’amiante.

Les conditions de travail devraient aussi assurer l’intimité des travailleurs, la vie de
travail normale, la commodité pour une vie communautaire normale.

La possibilité d’assurer l’hygiène des bâtiments et bureaux ainsi que la propreté


personnelle et d’éviter les fatigues superflues, mentales et physiques.

La satisfaction esthétique, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’entreprise.

- Les équipements individuels

Ils doivent être assurés tels que : les vêtements de travail, les équipements de protection
individuelle.

- lieux de travail particuliers

Ces lieux de travail particuliers qui généralement exposent les travailleurs à des
risques de maladies, devront faire l’Object d’une attention soutenue pour que les équipements
dont les travailleurs ont besoins soient garanti.

Nous pouvons citer les chantiers temporaires, les caissons à air comprimé, les garages,
les ports, navires, les lieux de travail avec écrans de visualisation etc.

- Protection contre la contagion

La protection de façon seine de l’approvisionnement en denrées alimentaires et eau


potable au lieu de travail.
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Assurer la protection contre la pollution à l’intérieur de l’entreprise par l’évacuation


des déchets liquides et solides de manière à réduire le risque de transmission des maladies.

L’exclusion des insectes, rongeurs et autres animaux nuisibles qui jouent un rôle dans
la transmission des maladies s’avère important dans le milieu professionnel.

- La Protection contre les incendies

La protection contre les incendies et tout autres accidents dans le milieu de travail est
indispensable pour préserver la santé du personnel, y compris les chutes, l’électrocution, les
empoisonnements au gaz.

De tout ce qui précède, que dit la loi congolaise à ce sujet ? Nous trouvons en annexe
du support l’extrait du code du travail congolais qui reprend avec force détail ce qui vient
d’être dit.

I.6. DOMAINES SPECIFIQUES A L’HYGIENE DE TRAVAIL

La Directive MSST précise spécifiquement en dehors des autres domaines, les


domaines dans lesquels l’hygiéniste doit apporter sa contribution.

Il s’agit d’activités avec dangers particuliers, telles que :


- Des travaux souterrains (construction de tunnels).
- Des travaux sous air comprimé, travaux de révision de citernes.
- De la fabrication de plâtre, chaux et ciment.
- Des travaux avec des déchets spéciaux ou industriels.
- Des solvants, des substances chimiques et autres substances nocives.
- Des substances allergènes.
- Des agents biologiques.
- Des substances radioactives et autres rayonnements ionisants.
- Des radiations non ionisantes.
- Des hautes ou basses températures.
- Des fortes vibrations
- Du bruit

NB : Les travailleurs qui constatent que la réglementation n'est pas respectée ou qui
craignent que les conditions dans lesquelles ils doivent travailler menacent leur santé
doivent en première instance s'adresser au conseiller en prévention de leur service
interne ou externe de prévention et de protection ou à un organe habilité et attitré pour
ce faire.
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Sommes toutes, ce chapitre se veut une sensibilisation de tous a une prise en compte
de notre environnement de travail, car celle-ci aussi influe d’une ou l’autre manière sur la
santé et la survie du personnel. La prise en compte des principes d’hygiène dans les milieux
de travail est indispensable pour se protéger contre les éventuelles infections y afférentes. Le
milieu de travail devrait garantir la protection des personnels contre les risques des maladies
liées au non-respect des principes d’hygiène.
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CHAPITRE 2 : RESSOURCES NATURELLES ET


ENVIRONNEMENT

2.1. LES RESSOURCES NATURELLES


La question des ressources naturelles est tout à fait essentielle lorsqu'on traite du
développement durable; elle en est même le fondement, puisque la doctrine du développement
durable a émergé de la notion de risque qui est née à partir du moment où les sociétés ont
interrogé leur rapport avec la nature et ses ressources.

2.1.1. DEFINITION

De manière générale, une ressource naturelle est une substance, un organisme ou un


objet présent dans la nature et qui fait, dans la plupart des cas, l'objet d'une utilisation pour
satisfaire les besoins (énergies, alimentation, etc.) des humains, animaux ou végétaux.

Il peut s'agir :

 d'une matière première minérale (par exemple : l'eau douce, les granulats, les minerais
métalliques,...) ou une matière d'origine vivante (ex.: la viande, le poisson, le blé,...) ;
 d'une matière organique fossile (comme le pétrole, la charbon, le gaz naturel, le lignite
ou la tourbe... ;
 d'une source d'énergie (énergie solaire, énergie éolienne...)
 et par extension d'un service éco systémique (la production d'oxygène fournie par la
photosynthèse par exemple).

Une ressource naturelle est une matière première, dont les propriétés sont utilisées, par
l'homme ou par d'autres espèces vivantes, pour satisfaire un besoin. Les ressources naturelles
peuvent être utilisées à l'état brut, moyennant toutefois divers procédés qui ne les altèrent pas
(c'est le cas des végétaux et des animaux, mais aussi des énergies renouvelables qu'on tire de
l'air, du vent, de l'eau, du soleil). Elles peuvent également être transformées pour être
exploitées; il s'agit là essentiellement des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole, le
gaz naturel ou l'uranium.

Une ressource en tant que telle est un moyen dont on dispose pour accomplir une tâche ou
obtenir un produit. Parler de ressource naturelle revient ainsi d'emblée à envisager la nature
comme fournissant à l'homme des moyens d'assurer son développement. Il faudra sans doute
toujours garder à l'esprit et prendre acte du fait que tout discours incluant les ressources
naturelles procède d'une vision utilitariste du monde: il s'agit en général de déterminer à quel
rythme et selon quelles modalités ou conditions telle ou telle ressource pourra être exploitée.
Dans cette perspective, tout discours qui parlerait de ressources naturelles tout en interdisant
par exemple leur usage, pourrait être considéré comme contradictoire.
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2.1.2. LES ENJEUX DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

L'OCDE publiait en 2001 un document définissant les stratégies en termes de


développement durable à l'échelle internationale, par l'intermédiaire de son Comité d'aide au
développement (CAD). L'extrait suivant pose très clairement les enjeux liés à la gestion de
nos ressources naturelles: On observe un épuisement des ressources naturelles (érosion des
sols, déforestation, destruction des habitats et de la biodiversité, épuisement des ressources
halieutiques), ainsi que des phénomènes de pollution, qui touchent à l'évidence la plupart des
pays et constituent un danger de plus en plus menaçant pour la qualité de l'eau, du sol et de
l'air. Les modes de production et de consommation actuels et le changement climatique à
l'échelle planétaire sont autant de facteurs qui conduisent à se demander si la base de
ressources naturelles de la planète va rester suffisante pour subvenir aux besoins d'une
population mondiale de plus en plus nombreuse et citadine.

Certaines études récentes ont révélé que la terre a perdu 33% de ses richesses en
écosystèmes et en ressources naturelles renouvelables au cours des trente dernières
années, période pendant laquelle la demande a, elle, augmenté de 50%. (Les lignes
directrices du CAD. Stratégies de développement durable, OCDE, 2001, p. 20,
http://www.oecd.org/dataoecd/4/42/31588757.pdf).

2.1.3. LES RESSOURCES NATURELLES : UNE MATIERE A LA DISPOSITION DE


L'HOMME

Ainsi, la question des ressources naturelles induit directement celle de l'exploitation


qu'en fait l'homme: on distinguera par exemple entre la biomasse en tant que telle, qui
comprend l'ensemble des organismes vivant sur notre planète (micro-organismes, animaux,
végétaux), et la biomasse entendue comme ressource naturelle, qui renvoie à l'exploitation
énergétique des plantes et des arbres uniquement. Au sens strict, une ressource naturelle est
bien un produit ou un phénomène de la nature qu'on exploite pour en tirer un usage. On
parlera même dans ce sens d'une ressource comme représentant un capital.

2.1.4. TYPES DES RESSOURCES NATURELLES

Il existe plusieurs classifications des types des ressources naturelles à savoir :

A) LES RESSOURCES BIOLOGIQUES ET ENERGETIQUES

A.1. LES RESSOURCES BIOLOGIQUES

Les ressources naturelles biologiques sont l'eau que l'on boit, les sols que l'on cultive,
l'air que l'on respire, les forêts qui assurent notamment l'oxygénation de l'atmosphère, et
l'ensemble des végétaux et animaux.

A.2. LES RESSOURCES ENERGETIQUES

Elles sont par définition celles qu'on exploite afin de produire de l'énergie. Il s'agit de l'air,
du soleil, de l'eau, de la géothermie, des végétaux, et des matières fossiles telles que le
charbon, le pétrole, le gaz naturel ou l'uranium. Bien sûr, on peut toujours ramener les
propriétés des ressources biologiques à des effets énergétiques: les aliments que nous
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consommons ne se transforment-ils pas en énergie chimique, que nos muscles à leur tour
transforment en énergie mécanique?

B) LES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES ET NON


RENOUVELABLES

B.1. LES RESSOURCES RENOUVELABLES.

Les ressources renouvelables, sont celles qui se régénèrent naturellement, ou celles qui
sont en quantité quasiment illimitée. C'est donc essentiellement la préservation de leur qualité
qui nous intéresse ici, la question essentielle étant de connaître pour chacune d'elle le seuil de
tolérance à la pollution. Il faut préciser toutefois que c'est d'un point de vue global qu'est en
général posée cette classification, car si l'on réfléchit à l'échelle locale, il est bien évident que
tous les territoires ne sont pas dotés des mêmes réserves (que l'on pense à l'eau, en
particulier).

B.2. LES RESSOURCES NON RENOUVELABLES

Les ressources dites non renouvelables sont en quantité limitée, et c'est donc non
seulement la gestion de leur qualité, mais aussi celle de leur quantité, qui nous importe.
L'évaluation des réserves des ressources renouvelables est alors une question centrale, et dont
la résolution dépend de nombreux facteurs.

Par exemple, pour le pétrole, est-ce qu'on raisonne d'après les gisements connus, ou en
incluant des gisements qu'on suppose à découvrir? - ce qui pose la question des capacités
financières à rechercher et exploiter des gisements, ou encore des intérêts économiques à
court ou moyen terme qu'il peut y avoir à freiner la recherche de nouveaux gisements, etc.
Autre exemple: l'uranium est une ressource limitée dans la mesure où on utilise actuellement
principalement de l'uranium-235 pour produire de l'énergie nucléaire, et que l'enrichissement
du minerai naturel génère 0,71 % d'uranium 235 contre 99,28 % d'uranium 238, lequel n'est
pas fissile. C'est donc au regard de notre technologie nucléaire actuelle que l'uranium est une
ressource rare; si nous étions en mesure d'utiliser l'uranium 238, ou le thorium, les réserves
deviendraient quasiment illimitées.

Les deux distinctions (ressources biologiques ou énergétiques, et ressources


renouvelables ou non renouvelables), ne sauraient être superposées: une ressource peut être
biologique et renouvelable (l'air), biologique et non renouvelable (le thon rouge de
Méditerranée, très bientôt), énergétique et renouvelable (le soleil), ou enfin énergétique et non
renouvelable (le charbon).

2.1.5. QUEL AVENIR POUR LES RESSOURCES NATURELLES ?

C'est bien l'ensemble des ressources naturelles qui est aujourd'hui menacé, et non pas
seulement les différentes réserves d'énergie. Parmi les plus essentielles, c'est l'eau qui fait le
plus cruellement défaut dans certaines régions du monde : l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient
ou la Chine, mais aussi l'Australie, où l'on construit des usines de dessalement d'eau de mer
dans toutes les grandes agglomérations, ou encore les États-Unis, qui travaillent activement à
créer avec le Canada et le Mexique un réseau de transferts d'eau! Certaines espèces animales
et végétales sont victimes de la déforestation ou de la surexploitation.
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Certains métaux, comme le lithium utilisé pour fabriquer nos piles et nos batteries, ou le
palladium utilisé comme catalyseur, deviennent rares. D'une certaine manière, la question de
l'énergie n'est d'ailleurs pas problématique en elle-même, du moins à court terme, puisqu'après
tout, les pays émergents comme la Chine et le Brésil peuvent très bien continuer à utiliser du
charbon pour leur industrie et le chauffage de leurs logements, et leur demande en est
d'ailleurs croissante.

Il semble que les réserves de charbon permettent une exploitation soutenue sur
plusieurs générations. Alors évidemment, le bilan environnemental s'alourdirait encore, alors
même qu'il est déjà menaçant à l'égard de la qualité de l'air, des eaux et des terres exploitées à
travers le globe pour répondre à des besoins vitaux.

2.2. ENVIRONNEMENT

En 1992, RUCKELSHAUS cité par SILVER et DEFRIES (1992) disant :


l’Environnement a de la fièvre, l’homme en est le virus .Cette affirmation de l’auteur précipité
met en relief la crise multiforme de l’Environnement planétaire, aggravée par les différentes
révolutions démographiques, scientifique et technologique.

Il est utile de faire remarquer que la plupart des maux qui affligent l’Environnement
existent depuis fort longtemps, mais ils ont pris une ampleur inquiétante depuis près de 4
générations, à peine un instant dans l’histoire de l’humanité. En effet, quand on parcourt la
littérature relative à l’Environnement, à l’Ecologie, au comportement de l’homme vis-à-vis de
l’Environnement, de la biosphère (nature), on rencontre des expressions et des titres très
révélateurs comme :

- Quelle Terre laisserons nous à nos enfants? (B.COMMONER, 1969) ;

-La Nature n’en peut plus (SKROTZKY, 1970) ;

-Nous n’avons qu’une Terre (B.WARD et R.DUBOS, 1973)

2.2.1. LES CONSEQUENCES DES ACTIVITES HUMAINES SUR


L’ENVIRONNEMENT

2.2.1.1. INVENTAIRE DES PROBLEMES D’ENVIRONNEMENT

Il est important de noter que les problèmes de l’environnement se résument dans les
différents titres et expressions contenues dans l’annexe .Ces problèmes sont apparus, parce
que l’homo sapiens, produit de l’évolution de la biosphère, devenu Homo fabel capable de se
servir de ses mains, de parler, de transmettre ses connaissances et ses souvenirs ; d’améliorer,
de perfectionner ses moyens techniques et d’agir sur le milieu naturelles, au point qu’il l’a
transformé. C’est le fait d’une vision erronée de la relation Homme / Nature. C’est cela qui a
provoqué une crise de l’environnement dont nous parlons aujourd’hui.
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Celle-ci est caractérisé chez l’homme par :

 Une insuffisance des études globales préalables


 Une méconnaissance des lois écologiques fondamentales, notamment la loi de la
circulation et de la conservation de la matière et de l’énergie,
 L’intérêt égocentrique, la philosophie selon laquelle : Tout fini par s’arranger, la
philosophie qui fait confiance à la Mer Nature. oubliant que la nature perd de plus en
plus son pouvoir cicatrisant et réparateur. L’effroyable devise, après moi c’est le
déluge…

Mais également par des codes sociaux tels que :

 Supériorité/infériorité
 Egalité/inégalité
 Coût économique/coût social
 Concentration/dispersion

Le fait de s’intéresser à la problématique environnementale ne relève pas uniquement du


discours philosophique ou d’une tendance écologique exacerbée, mais trouve son origine dans
un constat essentiellement négatif.

En effet, la problématique de l’environnement englobe le constat, la classification, l’analyse


critique et les stratégies de gestion des problèmes liés à l’environnement.

L’action de l’homme sur l’environnement a pour conséquence les éléments ci-après :

- La destruction de la flore
- La destruction de la faune
- La transformation des climats
- L’altercation des eaux douces continentales
- Les atteintes aux ressources naturelles, à l’espace, et à la qualité de la vie
- Etc.

2.2.1.2. LES MENACES GLOBALES POUR L’ENVIRONNEMENT

Les réflexions issues de la conférence de RIO en 1992 étaient fondées sur des constats
environnementaux désastreux qui conduisirent à développer le concept des menaces globales
pour l’environnement.

Leur caractère global est ici identifié par le fait que leurs conséquences génèrent des
incidences pour l’ensemble de la planète et de ses individus et que, dans bien des cas, il est
temps d’infléchir les processus sans quoi le seuil de l’irréversibilité pourrait être franchi. On
citera ainsi :

1) L’effet de serre
2) La diminution de la couche d’ozone
3) L’acidification
4) L’ozone troposphérique- smog photochimique
5) Les pollutions et pénuries d’eau
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6) Les dégradations/contaminations des sols


7) Les déchets
8) Les risques technologiques majeurs.

En conclusion, nous pouvons retenir ce qui suit ; l’accélération de la dégradation de


l’environnement amoindrit les actifs naturels des ruraux pauvres. Sur 1,4 milliard de
personnes en situation d’extrême pauvreté au niveau mondial, 1 milliard environ vivent en
milieu rural, les trois quarts d’entre elles tirent leurs moyens de subsistance de l’agriculture et
d’activités connexes.

La gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles est essentielle à la


réduction de la pauvreté dans les zones rurales. Les ruraux pauvres doivent résoudre un
ensemble imbriqué de problèmes de gestion des ressources naturelles. Ils subissent de plein
fouet les effets du changement climatique; les écosystèmes et la biodiversité dont ils
dépendent sont de plus en plus dégradés; l’accès aux terres cultivables et leur qualité
diminuent; leurs ressources forestières sont de plus en plus limitées et détériorées;
l’agriculture paysanne non irriguée prédomine et l’eau se fait plus rare; la tendance à long
terme des prix de l’énergie et des intrants agricoles est haussière; et le déclin des ressources
halieutiques et marines risque de les priver de revenus et d’aliments essentiels.
18

CHAPITRE 3 : NOTIONS SUR LA BIODIVERSITE

De façon spécifique, le terme «biodiversité» signifie la variété à trois niveaux:

 la diversité génétique au sein des espèces (cette variation génétique peut être
apparente ou non). Elle se rapporte à la variété des gènes chez les plantes,
animaux, champignons et micro-organismes et se rencontre aussi bien chez une
espèce qu'entre les espèces. Par exemple, les caniches, les bergers allemands,
les labradors sont tous des chiens, mais ils ont tous une apparence différente;
 la diversité des espèces qui fait référence à la variété des différentes espèces
(plantes, animaux, champignons et micro-organismes) tels les palmiers, les
éléphants ou les bactéries
 la diversité des écosystèmes. Elle fait référence à tous les différents habitats -
ou endroits - qui existent sur la Terre, comme les forêts tropicales ou
tempérées, les déserts chauds ou froids, les zones humides, les rivières, les
montagnes, les barrières de corail, etc. Chaque écosystème correspond à une
série de relations complexes entre les éléments biotiques (vivants), éléments
abiotiques (non vivants) tels que la lumière du soleil, l'air, l'eau et les éléments
nutritifs.

3.1. LA REPARTITION DE LA BIO DIVERSITE DANS LE MONDE

La biodiversité n'est pas répartie uniformément dans le monde et plusieurs ONG ont
tenté d'identifier les lieux où la biodiversité possède une particularité qui rend sa protection
prioritaire. Cette vision n'est néanmoins pas partagée par tous les biologistes et certains
pensent que se focaliser sur ces points chauds amène à négliger les autres régions du monde
où la biodiversité est également en danger.

Développé en 1988 par Norman Myers et affiné depuis avec l'aide de l'association
Conservation International, le concept de point chaud de biodiversité vise à identifier les
régions du monde où la biodiversité est considérée comme la plus riche mais aussi comme la
plus menacée. Pour obtenir ce statut, une région doit remplir deux critères principaux : abriter
au moins 1 500 espèces de plantes vasculaires endémiques et avoir perdu au moins 70 % de
son habitat initial. Au total, 34 points chauds de biodiversité ont été identifiés dont 20 se
situent au niveau des tropiques. Recouvrant seulement 11,8 % de la surface des terres
émergées de la planète, ces points chauds abritent 44 % des espèces de plantes et 35 % des
vertébrés terrestres.

Au niveau de la biodiversité terrestre, les forêts tropicales représentent le type


d'écosystème renfermant la biodiversité la plus élevée. Au niveau de la biodiversité marine, il
s'agit des récifs coralliens qui ont d'ailleurs été surnommés « forêts tropicales de la mer ».
19

Les contrées présentant la plus forte diversité biologique

3.2. LES MENACES SUR LA BIODIVERSITE

Depuis le Sommet de la Terre de 1992, il est établi que la biodiversité est gravement
menacée par les activités humaines et s’appauvrit d'année en année à un rythme sans
précédent. Depuis son apparition il y a 100 000 ans, l'Homme a eu un impact croissant sur
l'environnement jusqu'à en devenir le principal facteur de changement. Avec la révolution
industrielle, le rapport de domination de l'Homme sur la nature est devenu si considérable que
certains scientifiques soutiennent que ce fait marque l'entrée dans une nouvelle époque
géologique, l'Anthropocène. La disparition des espèces est bien souvent le signe le plus
visible de cette érosion de la biodiversité. À tel point que l'on parle parfois de « Sixième
Extinction » pour désigner cette extinction massive et contemporaine des espèces, l'extinction
de l'Holocène, en référence aux cinq grandes vagues d'extinctions massives survenues sur
Terre au cours des temps géologiques.

Cinq menaces majeures pesant sur la biodiversité ont été identifiées : la


conversion des habitats, les espèces étrangères invasives, la surexploitation, le
changement climatique et la pollution.

La croissance démographique exponentielle de la population mondiale a


intensifié la pression liée à l'exploitation des ressources naturelles. Les espèces ou
groupes d'espèces les plus surexploités sont les poissons et invertébrés marins, les arbres,
les animaux chassés pour la « viande de brousse », et les plantes et les animaux
recherchés pour le commerce d'espèces sauvages.
20

3.3. LA VALEUR DE LA BIODIVERSITE

Si la Convention sur la diversité biologique témoigne que la nécessité de protéger la


biodiversité est un fait largement admis, la valeur même accordée à la biodiversité est une
notion très débattue tant dans la définition de cette valeur que dans la manière de l'identifier et
de la quantifier. En fait, il n'existe pas une seule valeur de la biodiversité mais une multitude.

Notons que les valeurs associées à la biodiversité peuvent être de trois natures :

1. les valeurs intrinsèques, liées à l'importance de la biodiversité en elle-même et pour


elle-même en considérant qu'il est du devoir moral de la préserver ;
2. les valeurs patrimoniales, liées à l'intérêt culturel, identitaire et historique que revêt la
biodiversité et qui en font un patrimoine à conserver ;
3. les valeurs instrumentales, liées aux ressources et aux services utiles que fournit la
biodiversité aux sociétés humaines. À cette catégorie se rajoutent les valeurs d'option
qui correspondent à l'usage potentiel futur de la biodiversité.

3.4. LE DEVELOPPEMENT DURABLE

3.4.1. DEFINITION

En juin 1992, une conférence des Nations unies sur l’environnement et le


développement, appelée Sommet de la Terre, réunit les représentants de 172 pays à Rio de
Janeiro, au Brésil. Les principaux sujets abordés sont les changements climatiques, la
biodiversité et la protection de la nature. Un calendrier de protection de l’environnement est
adopté et ses conséquences politiques et économiques sont envisagées. Cette réunion, très
médiatisée, a toutefois bien peu de résultats concrets concernant la conservation de la nature
et les multiples problèmes liés à la dégradation de l’environnement. La volonté de ne pas
aborder des problèmes tels que ceux qui sont liés à la croissance démographique est l’une des
raisons de ce semi-échec.

La solution réside peut-être dans un ensemble de concepts et de propositions qui


constituent le développement durable qui n’est rien d’autre que «le développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs » (définition de l’ONU en 1987). Il s’agit de trouver les moyens d’éviter
une croissance destructrice de l’environnement (croissance démographique, industrielle,
urbaine) et, par contrecoup, menaçant l’avenir de l’homme sur une planète dont on perçoit
enfin qu’elle a des possibilités limitées et que ses ressources ne peuvent être exploitées et
dilapidées indéfiniment.
21

3.4.2. QUELQUES PRINCIPES DU DEVELOPPEMENT DURABLE

a. « santé et qualité de vie » : les personnes, la protection de leur santé et l’amélioration de leur
qualité de vie sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Les
personnes ont droit à une vie saine et productive, en harmonie avec la nature;
b. « équité et solidarité sociales » : les actions de développement doivent être entreprises dans un
souci d’équité intra et intergénérationnelle ainsi que d’éthique et de solidarité sociales;
c. « protection de l’environnement » : pour parvenir à un développement durable, la protection de
l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement;
d. « efficacité économique » : l’économie du Québec et de ses régions doit être performante, porteuse
d’innovation et d’une prospérité économique favorable au progrès social et respectueuse de
’environnement;
e. « participation et engagement » : la participation et l’engagement des citoyens et des groupes qui
les représentent sont nécessaires pour définir une vision concertée du développement et assurer sa
durabilité sur les plans environnemental, social et économique;
f. « accès au savoir » : les mesures favorisant l’éducation, l’accès à l’information et la recherche
doivent être encouragées de manière à stimuler l’innovation ainsi qu’à améliorer la sensibilisation
et la participation effective du public à la mise en œuvre du développement durable;
g. « subsidiarité » : les pouvoirs et les responsabilités doivent être délégués au niveau approprié
d’autorité. Une répartition adéquate des lieux de décision doit être recherchée, en ayant le souci de
les rapprocher le plus possible des citoyens et des communautés concernés;
h. « partenariat et coopération intergouvernementale » : les gouvernements doivent collaborer afin
de rendre durable le développement sur les plans environnemental, social et économique. Les
actions entreprises sur un territoire doivent prendre en considération leurs impacts à l’extérieur de
celui-ci;
i. « prévention » : en présence d’un risque connu, des actions de prévention, d’atténuation et de
correction doivent être mises en place, en priorité à la source;
j. « précaution » : lorsqu’il y a un risque de dommage grave ou irréversible, l’absence de certitude
scientifique complète ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures
effectives visant à prévenir une dégradation de l’environnement;
k. « protection du patrimoine culturel » : le patrimoine culturel, constitué de biens, de lieux, de
paysages, de traditions et de savoirs, reflète l’identité d’une société. Il transmet les valeurs de
celle-ci de génération en génération et sa conservation favorise le caractère durable du
développement. Il importe d’assurer son identification, sa protection et sa mise en valeur, en
tenant compte des composantes de rareté et de fragilité qui le caractérisent;
l. « préservation de la biodiversité »: la diversité biologique rend des services inestimables et doit
être conservée pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Le maintien des espèces, des
écosystèmes et des processus naturels qui entretiennent la vie est essentiel pour assurer la qualité
de vie des citoyens;
m. « respect de la capacité de support des écosystèmes » : les activités humaines doivent être
respectueuses de la capacité de support des écosystèmes et en assurer la pérennité;
n. « production et consommation responsables » : des changements doivent être apportés dans les
modes
de production et de consommation en vue de rendre ces dernières plus viables et plus responsables sur
les plans social et environnemental, entre autres par l’adoption d’une approche d’éco efficience,
qui évite le gaspillage et qui optimise l’utilisation des ressources;
o. « pollueur payeur » : les personnes qui génèrent de la pollution ou dont les actions dégradent
autrement l’environnement doivent assumer leur part des coûts des mesures de prévention, de
réduction et de contrôle des atteintes à la qualité de l’environnement et de la lutte contre celles-ci;
p. « internalisation des coûts » : la valeur des biens et des services doit refléter l’ensemble des coûts
qu’ils occasionnent à la société durant tout leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur
consommation et leur disposition finale.
22

CHAPITRE 4. COMMUNICATION ET LEGISLATION


ENVIRONNEMENTALE

4.1. COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE

En raison de sa spécificité, la communication environnementale est


difficile à définir, car elle est très complexe et diversifié suivant les domaines
exploités. Ainsi notre attention sera plus focalisée sur la communication
environnementale des entreprises étant donné qu’elles sont les plus concernées
en matière de pollutions.

Notons toute foi que la communication environnementale vise des


changements de comportement au sein de la société en faveur de
l’environnement.

À la fin des années 1990, divers auteurs ont tenté de synthétiser ce sujet
d’étude.
- Selon Paul De Backer, la communication environnementale doit faire partie de
la stratégie globale de l’entreprise et être intégrée aux stratégies techniques,
financières et juridiques de celle-ci. L’amont et l’aval des productions de cette
dernière ont un impact sur l’image que l’entreprise cherche à améliorer auprès
de l’opinion publique (DE BACKER, 1992).

- Pour Libaert, l’opinion publique et les règlementations vont pousser les


entreprises à faire de l’environnement un axe majeur de leur stratégie.
L’entreprise, par sa communication environnementale, tente de se donner une
légitimité sociale et environnementale (LIBAERT, 1992).

- Jacques Vigneron présente 10 commandements de la communication


environnementale. Selon ces derniers, il faut tenir compte de la complexité de
l’environnement et de la multiplicité des acteurs. Il s’agit d’une communication
de proximité qui doit impliquer l’individu et induire un changement de
comportement durable sur le long terme. En outre, les éco-outils et le volontariat
doivent jouer un rôle quand la législation n’est pas efficace, souligner le rôle de
l’éducation et insister sur le fait que, face à la complexité des systèmes
environnementaux, les référentiels classiques sont inopérants.

Dans ce même ouvrage, il explique que la communication


environnementale ne s’évalue pas à l’impact médiatique, mais bien au
changement de comportement. Cette communication doit s’appuyer sur des
actions concrètes. (VIGNERON, 1996).
23

- Dans son ouvrage « L’entreprise responsable », Alain Chauveau retrace


l’origine d’une « révolutionm anagériale » qui place le développement durable
au cœur de la stratégie de l’entreprise.

En 2005, Maud Tixier présente deux « types d’entreprises », les


proactives qui sont à l’avant-garde des pratiques environnementales, et les
défensives qui ne changent leur façon de faire que lorsqu’elles y sont
contraintes. Ces stratégies antagonistes engendreront bien évidemment des
stratégies de communication tout à fait différentes, les premières communiquant
sur les résultats, et les secondes abordant une communication plus déclarative.
L’auteur démontre aussi les raisons de la non communication.

- D’autres auteurs défendent l’idée que les entreprises utilisent la


communication environnementale pour se donner une bonne image. Evelyne
Lubbers, n’hésite pas à parler de mascarade verte pour décrire des entreprises
qui communiquent sur le développement durable sans véritablement transformer
leur stratégie de gestion. Elle illustre son analyse de nombreux exemples
d’entreprises peu scrupuleuses (LUBBERS, 2003).

- Dans son ouvrage paru en 2010, Jean-François Notebaert dénonce le double


discours des entreprises les plus polluantes qui ont l’audace de communiquer sur
l’environnement : « Pour savoir quelles sont les multinationales les plus
prédatrices pour notre planète, il suffit, pour ainsi dire, de relever le nom de
celles qui investissent le plus dans la communication verte ! »
(NOTEBAERT, 2010).

Si l’on veut comprendre ces fondamentaux de la communication


environnementale, il est nécessaire de les replacer dans leur contexte sociétal.

4.1.1. COMMUNICATION ET REGLEMENTATIONS


ENVIRONNEMENTALES

Lorsqu’une entreprise décide de communiquer sur le développement


durable, elle transmet un message à la société civile, celle-ci est donc en droit de
vérifier l’exactitude de cette communication. Par conséquent, l’entreprise qui
s’engage dans une démarche de communication environnementale doit au moins
respecter les règlementations environnementales en vigueur.

En effet, les effets positifs de ce type de communication sur l’image de


l’entreprise seraient immédiatement anéantis par la mise en lumière d’un non-
respect d’une norme d’émission ou d’un rejet illégal de polluant.
24

Il est donc, a priori, nécessaire pour l’entreprise de faire précéder toute initiative
de communication environnementale par une vérification, un audit de ses
performances environnementales afin de s’assurer qu’elle respecte bien les
règlementations en vigueur.

4.1.2. L’AUDIT EXTERNE

Le système EMAS (Eco Management and Audit Scheme, ou SMEA en


français « Système de Management Environnemental et d'Audit », ou encore
éco-audit est un règlement européen créé en 1995 par l'Union européenne pour
cadrer des démarches volontaires d'écomanagement utilisant un système de
management de l'environnement (SME)) impose d’effectuer régulièrement un
audit environnemental. Cela dit, une entreprise peut tout à fait réaliser un audit
environnemental en dehors de ce système. L’audit externe environnemental
consiste en une évaluation des performances environnementales de l’entreprise
par un organisme compétent et indépendant. L’audit dresse une évaluation de la
situation. Il s’agit de la première démarche concrète que doit réaliser
l’entreprise. Un audit permet de cibler les points forts et faibles de l’entreprise et
lui permet de cibler les processus à améliorer prioritairement.

4.2. LEGISLATION ENVIRONNEMENTALE

Le droit de l'environnement a pour objet l'étude ou l'élaboration de


règles juridiques concernant la compréhension, la protection, l'utilisation, la
gestion ou la restauration de l'environnement sous toutes ses formes ; terrestres,
aquatiques et marines, naturelles et culturelles, voire non terrestres (droit
spatial).

C'est un droit technique et complexe, local et global (européen, droit de la


mer, international…) en pleine expansion, dont les champs tendent à se densifier
au fur et à mesure des avancées sociales, scientifiques et techniques. Il est dans
un nombre croissant de pays matérialisé dans un code de l'environnement, mais
sans juridiction spécialisée à ce jour (il n'y a pas de juge de l'environnement,
comme il peut y avoir un juge à l'enfance, ou une spécialité criminelle, anti-
terroriste, etc.). Les juges et les cours de justices s'appuient sur des experts
agréés, et des laboratoires également agréés. Dans certains pays il existe des
services de polices, douanes ou garde-côte ayant une spécialité environnement.
25

CONCLUSION GENERALE
Ce cours après l’avoir parcouru, s’avère un enseignement au service de
l’Environnement. Il permet à l’étudiant de découvrir l’hétérogénéité et la
multifonctionnalité de la réalité Environnement, réservoir de toutes les
ressources dont se sert l’homme, mais aussi réceptacle de tous les déchets. Face
à une prise de conscience écologique de l’homme, l’humanité en générale, la
République Démocratique du Congo en particulier, sont appelées à faire face
aux problèmes d’Environnement cités ci haut. C’est la défense d’une
civilisation- notre civilisation. Dans le rapport du congolais et de
l’Environnement, ce dernier doit être perçu comme une partie du congolais.

Le préambule des statuts de l’Union Internationale pour la Conservation


de la Nature et de ses Ressources stipule ce qui suit : « L’appauvrissement
progressif des ressources naturelles entrainera inévitablement abaissement du
niveau de vie de l’humanité. Toutefois cet appauvrissement n’est pas inéluctable
et pourrait être freiné à condition de convaincre l’homme de l’étroite
dépendance dans laquelle il se trouve à l’égard de ces ressources et de le
pénétrer de la nécessité de sauvegarder la nature et de n’exploiter ses ressources
qu’avec ménagement, de manière à garantir la prospérité du monde et sa paix
future.»

Pour assurer la survie de l’humanité, il faudrait des citoyens qui, grâce à ce


cours, acquiert un état d’esprit enthousiaste et calme et réalise un travail intense,
mais méthodique de découverte et de connaissances du concept: Environnement
et de la réalité environnementale, grâce à l’intériorisation des notions sur les
ressources, la biodiversité et réchauffement climatique et les menaces globales
pour l’environnement. Cet état d’esprit et ce travail méthodique leur permettront
de convertir l’économie de destruction actuelle en économie de sauvetage.
26

ANNEXES
27

ETHIQUE PROFESSIONNELLE

Grandes sont les responsabilités de l’hygiéniste du travail face aux personnes qu’il
cherche à protéger, aux entreprises, à l’environnement et à la société dans son ensemble.
Un code de conduite garantissant que ce professionnel respecte des engagements moraux
est donc important du fait des enjeux qui découlent d’une bonne ou d’une mauvaise
pratique de l’hygiène du travail. L’IOHA (Association internationale d’hygiène du travail) a
recommandé que les sociétés nationales qui la composent se dotent d’un code d’éthique.

1. GENERALITES

L’éthique professionnelle concerne l’aspect moral de la pratique de l’hygiène du


travail. Très liée aux facteurs socioculturels de notre société, l’éthique englobe des valeurs
essentielles telles que l’honnêteté, le respect de la dignité humaine, l’engagement sans
faille pour les objectifs nobles de la profession, la solidarité avec ses pairs, l’impartialité,
l’équité.

En d’autres termes tout ce qui permet à une société de fonctionner


harmonieusement dans le respect mutuel et la prise en charge de ses responsabilités. Force
est de constater que ces principes éthiques sont bien souvent bafoués et que les professions
liées à la protection de la santé et qui n’ont pas, comme la médecine, une tradition et des
droits reconnus d’indépendance et de « secret médical », sont plus « vulnérables » que les
autres. Une enquête menée en 1991 aux Etats-Unis a démontré que les hygiénistes ayant
répondu à un questionnaire sur leur comportement professionnel, avouaient des déviations
importantes par rapport au code d’éthique.

Les causes de ces comportements étaient à chercher dans le manque


d’indépendance des hygiénistes vis-à-vis de leur employeur, la pression économique, le
manque d’expérience ou la pression due à une surcharge de travail et de responsabilités.

Tout cela illustre bien le besoin de trouver des moyens pour éviter de tels comportements.
28

LA COMMISSION INTERNATIONALE DE SANTE AU TRAVAIL

Les codes d’éthique étaient réservés initialement aux médecins et aux professions
libérales, mais il est apparu ensuite, que ce genre de règles de conduites pouvaient aussi être
très utiles dans les autres professions et elles se sont multipliées dans les années quatre-
vingt et quatre-vingt-dix.

La commission internationale de la santé au travail a adopté en 1996 un « code


international d’éthique pour les professionnels de la santé au travail » les principes de base
sur lequel repose ces codes et les missions et obligations des professionnels de la santé au
travail ainsi que les conditions d’exécution des missions de ces professionnels.

La Société Suisse d’Hygiène du Travail (SSHT) a adopté son code d’éthique en 1997
et s’est inspiré du code de l’American Industrial Hygiene Association (IOHA), d’un document
intitulé « éthique pour l’ingénieur » et publié par l’académie suisse des sciences techniques.

Le tableau ci-dessous résume les points du code d’éthique de la SSHT

2. EXTRAIT DU CODE DU TRAVAIL CONGOLAIS

3.1. Hygiène sur les lieux de travail.

Aux termes de l’article 170 du Code du travail, toutes entreprises ou tout


établissement doit être tenu dans un constant état de propreté et présenté les conditions
d’hygiène et de sécurité nécessaire à la santé du personnel. La règle ci-avant est
transposition de l’article 7 de la convention n°120 de l’Organisation Internationale du Travail
(OIT) concernant l’hygiène dans le commerce et les bureaux : « Tous les locaux utilisés par
29

les travailleurs ainsi que l’équipement de ces locaux doivent être en bon état d’entretien et
de propreté » ;

Les dispositions réglementaires relatives à l’hygiène sur le lieu de travail prescrivent


des mesures de protection collective et des mesures de protection individuelle, assurent le
respect de ces mesures en imposant certaines obligations aux employeurs et aux travailleurs.

Les mesures de protection collectives concernent les lieux affectés au travail et


autres installations communes à la disposition des travailleurs, lesquels doivent être
maintenus dans un constant état de propreté. Ils doivent être nettoyés par des procédés
susceptibles d’empêcher le soulèvement des poussières. Les vestiaires, les toilettes et autres
installations communes seront régulièrement désinfectés.

Des mesures appropriées seront prises pour éviter :

1° tout amas de matières résiduaires sur les lieux du travail ;

2° l’éclosion des mouches, des moustiques et d’autres insectes nuisibles ;

3° l’existence des rats et d’autres rongeurs sur le lieu du travail ;

4° l’intoxication des travailleurs par les gaz, les odeurs, les fumées ou les bruits émis par les
opérations inhérentes au travail ;

5° les hautes herbes, les détritus, les récipients vides et les autres immondices sur les lieux
du travail ainsi que la stagnation des eaux dans ces lieux.

Dans les locaux fermés affectés au travail, chaque travailleur disposera d’un cubage
d’espace réel d’au moins 10 mètres carré. Ces locaux auront une hauteur minimum de 2,50
mètres. Ils seront en tout temps convenablement ventilés et auront des larges fenêtres
ouvrables pour permettre le renouvellement complet de l’air pendant l’interruption du
travail ; à défaut, ils seront pourvus d’un système de ventilation ou de conditionnement
permettant un renouvellement suffisant d’air.

Les lieux de travail doivent être convenablement éclairés. Des mesures appropriées
seront prises pour protéger les travailleurs contre l’humidité, les bruits, vibrations et
trépidations.

Les annexes des lieux de travail seront dotées des latrines et urinoirs.

En cas des travaux salissant ou exposant, les travailleurs à une chaleur anormale ou
à une intoxication cutanée, des installations de bains douches devront être érigées.
30

Les mesures de protection individuelles visent les moyens mises à la disposition du


travailleur en vue de le protéger contre tout risque pouvant provenir de l’exécution de sa
tâche et qui serait de nature à nuire à sa santé.

Les moyens de protection individuels prescrits sont :

Les habits, les coiffures, les chaussures, les gants, les moufles, les maniques et autres objets
ou appareils de protection (AM n° 0013 du 4 Aout 1972, art. 27-64). Plusieurs obligations
pèsent sur les employer dans le cadre de l’hygiène et la sécurité sur les lieux de travail.

On signalera notamment :

1° l’obligation d’organiser des causeries régulières à l’intention des travailleurs exposés à des
risques de maladies ou d’accidents d’origine professionnelle et pour lesquels des moyens de
protection individuelle sont prescrits par la loi ; 2° l’obligation de nettoyer, réparer ou
renouveler en temps utile tous les moyens de protection individuelles ;

3°. L’obligation d’assurer aux travaux intéressés la fourniture, l’entretien en bon état
d’usage, la désinfection la décontamination en temps utile des moyens de protection
individuelle.

Quant aux travailleurs, ils sont tenus de :

1° déclarer immédiatement l’apparition de toute lésion, de toute irritation de la peau ou


muqueuses ou de tout malaise suspect, susceptible d’être en relation avec le travail ;

2° faire soigner immédiatement toute plaie en cas de manipulation des matières


susceptibles d’être contaminées par des germes infectieux ;

3° déclarer immédiatement toute avarie survenant aux installations de protection


individuelles ou collective ;

4° observer toutes consigne particulières justifiées par la nature spéciale des opérations.

5° utiliser les moyens de protection mis à leur disposition par l’employeur.

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