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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS

SUR L’ENVIRONNEMENT

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SOMMAIRE

I- Généralités………………………………………………………………………………………………………………
II- Classification des déchets…………………………………………………………………………………………
III- PRE-TRI des DECHETS en construction neuve………………………………………………………………
IV- MAITRISE de la production des DECHETS en construction neuve……………………………………..
V- Gestion des déchets et relations avec les occupants en REHABILITATION……………………………
VI- MAITRISE de diverses NUISANCES………………………………………………………………………………..
VII- Réussir un chantier intégrant l'environnement…………………………………………………………….
VIII- Réduction de la POLLUTION des SOLS ET DES EAUX……………………………………………………..

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Il désigne la science qui étudie la dynamique


des populations et des peuplements (animaux,
végétaux ou microbes) et le fonctionnement
ECOLOGIE des écosystèmes et des paysages (cycle de
matière, flux d'énergie). C'est la science qui
s'intéresse aux relations des êtres vivants
entre eux et avec leur environnement.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Déforestation

Le trou de la Les
couche d'ozone sécheresses

La pollution
La gestion des Les crises atmosphérique
déchets écologiques

Les marées
La gestion de noires
l'eau
Les
catastrophes
industrielles

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Trou de couche d’ozone

Les marées noires

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Les catastrophes
industrielles

La pollution atmosphérique

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Déforestation

Les sécheresses

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Est le milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air,


l'eau, la terre, les resources naturelles, la flore, la faune, les
êtres humains et leurs inter-relations

Est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments


L’environnement
naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine,

Environnement désigne l'ensemble des conditions naturelles ou


artificielles (physiques, chimiques et biologiques) et culturelles
(sociologiques) dans lesquelles les organismes vivants se
développent (dont l'homme, les espèces animales et végétales)

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT I- GENERALITE

Désigner une forme de développement économique respectueux de


l'environnement, du renouvellement des ressources et de leur exploitation
rationnelle, de manière à préserver les matières premières

Développement
durable

La notion qui définit le besoin de transition et de changement dont a besoin


notre planète et ses habitants pour vivre dans un monde plus équitable, en
bonne santé et en respectant l’environnement.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT II- Classification des déchets

Déchets Inertes (DI) : ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune


réaction chimique, physique ou biologique durant le stockage.

Déchets Industriels Banals (DIB) : également classés comme « déchets ménagers et


assimilés » : sont produits par l’industrie, artisanat, le commerce et les services, ne
présentent pas de caractère dangereux ou toxiques et ne sont pas inertes.
Dans cette catégorie, les déchets d’emballages (DEIC) soumis à des objectifs stricts
de valorisation seront utilement traités séparément.
Déchets Industriels Spéciaux (DIS) ou Déchets Industriels Dangereux (DID) :
contiennent des substances toxiques et nécessitent des traitements spécifiques à leur
élimination.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT II- Classification des déchets

Déchets Inertes (DI) Déchets Industriels Banals DIB Déchets Industriels Spéciaux (DIS)
principaux : principaux: déchets dangereux :
Terre Pierre Béton Plâtre + polystyrène expansé Produits de protection du bois
Terre cuite Porcelaine Plâtre + filasse Produits de peinture contenants
Faïence Ardoise Parpaing Plâtre+ mélange de carton, bois et des solvants
Fibrociment Céramique acier Huiles hydrauliques
Matériaux à base de Gypse Béton cellulaire Liquides de frein
Enrobé bitumeux et Métaux Huiles de moteur
asphalte coulé Autres Verre Huiles de boites
matériaux sans goudron Bois non traité Produits explosifs
Enrobé bitumeux sans Plastiques Accumulateurs accumulateur au
goudron Plâtre Laine de verre Quincaillerie PVC plomb
Plâtre + laine minérale Pots de peinture et vernis à l’eau Amiante
Plâtre cartonné Colle et mastics séchés
Emballage de papier, carton, plastique
Textiles
Equipements électroniques
Piles et accumulateurs (sauf plomb,
NicL, mercure )

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT III- PRE-TRI des DECHETS en
construction neuve

Sur la plupart des chantiers, les déchets sont collectés dans une même benne,
Le minimum de tri requis devrait porter sur les DIS, les DIB et les déchets "inertes", car trier ces
classes de déchets est facile, au fur et à mesure en construction neuve, mais difficile après mélange.
Or, ils sont destinés à des filières d’élimination distinctes.
En pratique, le tri dépend de l’espace sur le chantier pour déposer les bennes, notamment en site urbain.

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Les études, pour déterminer et organiser le tri et la collecte des déchets sur le
chantier, doivent être menées dès la phase de préparation et prendre en compte
La méthodologie : l’habitude des corps d’état intervenant dans les différentes séquences (gros
œuvre, partitions, équipements, finitions) de travailler ensemble. Le choix des
matériaux à trier doit être réalisé après évaluation des quantités et types de
déchets prévisibles et identification des filières locales de valorisation

Quand il y a assez de place pour disposer plusieurs bennes accessibles aux


camions, ou à la grue pour leur rotation, et aux compagnons, le choix d’un tri plus
Les contraintes : fin des matériaux sur le chantier dépend :
– des filières locales de valorisation économiquement viables existantes,

– des quantités de déchets générés par type de filière potentielle,

– de la capacité des compagnons à identifier aisément les déchets à trier.

Pour les chantiers en entreprise générale, le maître d’ouvrage peut spécifier


dans le CCTP que l’entreprise générale est responsable de la gestion des
déchets pendant tout le chantier. Elle doit alors former le personnel des
entreprises sous-traitantes, qu’elle peut choisir en fonction de critères
L’implication des corps d’état : environnementaux. Le choix d’entreprises sous-traitantes motivées peut, en
effet, réduire les problèmes d’autorité que rencontre l’entreprise générale
vis-à-vis des compagnons. Des exigences, quant à la gestion des déchets,
peuvent alors apparaître dans les contrats de sous-traitance.

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Enlever les déchets
Gérer les déchets de construction

Recyclage des déchets

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MISE EN ŒUVRE SUR LE CHANTIER :

1 - Les moyens logistiques :

Le tri est mieux réalisé quand les bennes sont regroupées, les compagnons n’étant pas tentés
de déposer leurs déchets dans la benne la plus proche. Certaines bennes (cartons...) doivent
être protégées des intempéries par un capotage.
L’organisation de la circulation de la collecte détermine la qualité du pré-tri. Benne à terre,
recette de réception, goulotte, panière, ou tout autre moyen logistique utilisé pour les
approvisionnements, peut être utile.
On peut aussi prévoir le maintien de la grue.
Quand la grue est démontée, plusieurs systèmes sont envisageables pour
l’approvisionnement et l’évacuation des matériaux, par exemple :
– l’utilisation des ascenseurs dont la sécurité doit être assurée,
– l’installation d’un élévateur de chantier,
– l’installation d’un palan au niveau du jour central des escaliers.

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MISE EN ŒUVRE SUR LE CHANTIER :

2- La communication sur le chantier

La sensibilisation et la formation des compagnons et du personnel d’encadrement, au cours


de réunions et au moyen de manuels ou guides mémoire, avec un vocabulaire simple,
insistant sur l’intérêt économique du tri (car pour le personnel du chantier, le tri est au
départ synonyme de perte de temps, donc de rentabilité) et montrant l’implication de
chacun dans l’action engagée, sont importantes.
Elles doivent être associées à l’identification des bennes au moyen
de pictogrammes, voire d’échantillons suspendus aux bennes.
Le tri doit ensuite être contrôlé en permanence, pour rectifier
et expliquer la raison d’erreurs éventuelles,
et obtenir une qualité constante.

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MISE EN ŒUVRE SUR LE CHANTIER :

3- Les problèmes rencontrés

Les déchets de cloisons posent des problèmes majeurs de pré tri. La principale difficulté
est de faire coïncider enlèvement et nettoyage avec le cycle de production des
tâcherons/artisans mal structurés. Aussi, il est nécessaire de bien connaître les modes de
travail des entreprises pour adapter l’organisation du tri à ce cycle afin qu’il engendre peu
de travail supplémentaire.
Faire le calepinage des cloisons, s’accorder avec les fournisseurs sur la dimension des
plaques, actuellement toujours recoupées, broyer sur place et évacuer en sac ces déchets
pour les recycler (procédé expérimental) sont par ailleurs plusieurs pistes à creuser pour
s’affranchir de ce problème.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT IV- MAITRISE de la production des
DECHETS en construction neuve

Maîtriser la production des déchets de chantier ne peut être une démarche isolée et doit faire
partie d’une réflexion d’ensemble sur la qualité. Cette volonté, qui diminue les coûts de gestion des
déchets, doit être envisagée dès la phase études, puis conception, et se poursuivre pendant la
préparation de chantier et son exécution.

 CALEPINAGE :

Le calepinage est la planification de la mise en œuvre des produits, de façon à limiter les
chutes et la production de déchets.
Il concerne les lots mettant en œuvre des produits en lés, en plaques ou générant des chutes
: sols souples, cloisons et doublages...

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Les solutions expérimentées sur les chantiers verts :

Le calepinage est particulièrement justifié pour les cloisons et doublages,


source considérable de déchets en second œuvre : 32 % en tonnage
sur la réalisation expérimentale de Voglans. Il permet également
de s’affranchir des problèmes logistiques majeurs de pré-tri
des déchets de cloisons sur le chantier.

 APPROVISIONNEMENT ET LIMITATION DES


EMBALLAGES
Les entreprises peuvent privilégier les fournisseurs proposant
des emballages réduits, aisés à valoriser ou consignés. Sur la réalisation
de Voglans, un fournisseur de menuiseries utilisait des palettes métalliques
qu’il récupérait. Le gisement de palettes perdues, souvent important en
second œuvre, a ainsi été réduit. Les menuiseries étaient attachées avec
des sangles, seuls déchets d’emballage. Les conditions économiques des palettes
consignées doivent rester acceptables pour les entreprises.

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Le stock doit être surveillé contre les vols. Les entreprises de second œuvre n’ayant pas toujours assez
de poids pour changer les habitudes de conditionnement des fabricants, la reproduction de cette
action sera facilitée par un partenariat.

Pour limiter les problèmes de stockage et de vol, les équipements (sanitaires par exemple) propres à
un niveau ou un logement sont parfois décolisés et recolisés pour être livrés en un même lot (en kit) sur le
chantier, au lieu d’être approvisionnés séparément, en grande quantité et dans des emballages distincts.
Rationaliser les livraisons peut être une voie de réduction des déchets d’emballage et de casse, qu’il
conviendrait d’évaluer plus en détail. Des entreprises de plomberie-chauffage, notamment, le proposent.

Laisser la grue en place entre la fin du gros œuvre et le début du second œuvre, pour approvisionner
les grosses quantités de matériaux du second œuvre à chaque niveau, restreint aussi les risques de casse
et de gaspillage et les matériaux sensibles sont ainsi stockés à l’abri des intempéries. Les déchets sont
réduits et l’écart entre le coût de location et d’utilisation de la grue et celui de la main d’œuvre pour
l’approvisionnement humain est largement bénéficiaire. Cette action doit être prévue dès la préparation du
chantier.

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 SOLUTIONS CONSTRUCTIVES :
 LES RESERVATIONS : Plusieurs types de réservations peuvent être mis en œuvre pour remplacer l’utilisation
habituelle de PSE (Polystyrène expansé)
Techniques expérimentées sur des chantiers verts :

Trois types de réservations dans les planchers ont été expérimentés :

– Des réservations en deux temps, maximales lors du coulage du plancher, puis précises une fois tous les planchers réalisés,
réduisent les erreurs grâce à l’utilisation du fil à plomb et à l’amplitude possible des mouvements des coffrages ainsi
minimisée. Elles sont alors coffrées avec des bouts de canalisation en PVC, incorporés dans la dalle ou réutilisés quand ils se
démoulent facilement. Ce principe est aisé à réaliser et à un coût a priori limité.

– Pour des chantiers de moyenne et faible importance, des boîtes en contreplaqué bakélisé, pyramidales, biseautées et
emballées de plastique pour faciliter le décoffrage et favoriser la réutilisation, peuvent être utilisées. Cette solution
technique est sans surcoût par rapport aux solutions habituelles. Il est cependant nécessaire de protéger les réservations de
la pluie après le retrait des boîtes.

– Des cylindres métalliques spiralés prédécoupés peuvent être intégrés dans l’ouvrage dès la préfabrication de la dalle.

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 LE MAINTIEN DES ACIERS EN ATTENTE

Les boîtes en plastique, habituellement utilisées pour la protection des aciers en attente contre la pénétration de la laitance

et stockées en classe II après emploi, peuvent être remplacées par un système de boîtes métalliques perdues dans l’ouvrage

et de bandes plastiques aimantées réutilisables environ 100 fois. Le surcoût de ce système, plus cher à l’achat, devrait être

compensé par un gain de coût sur la gestion des déchets et la réutilisation possible de la bande plastique, et ce d’autant plus

si la durabilité des bandes aimantées s’accroît.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT V- Gestion des déchets et relations avec
les occupants en REHABILITATION

Les opérations de réhabilitation diffèrent des constructions neuves tant sur le plan des méthodes de
travail que sur celui de l’organisation de chantier.

 GESTION DES DECHETS EN


REHABILITATION :

La gestion des déchets en réhabilitation est, sous certains aspects, plus facile à appréhender que sur les chantiers de
construction neuve.
Les opérations indispensables pour une bonne gestion des déchets telles que la quantification et la qualification des
déchets, la détermination des possibilités de valorisation et l’analyse des filières sont, en effet, simplifiées par une meilleure
connaissance des déchets produits.
Les équipements à déposer peuvent être recensés précisément dans le cadre d’un diagnostic préalable du bâtiment. Le
mélange irréversible des autres déchets de dépose peut être limité par une planification du démontage. La réutilisation de
déchets "anciens" (poutres, planchers, tuiles, etc.) est en outre possible dans certaines régions.
Les déchets, issus de la phase construction (composés surtout d’emballages), sont en général générés par le remplacement et
la modification d’équipements et d’ouvrages en quantités déterminées, ce qui facilite leur quantification

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Les solutions expérimentées :

La méthodologie générale à mettre en œuvre en réhabilitation est similaire à celle en construction neuve pour bien des
aspects, dont :

– l’accompagnement des l’utilisation d’outils


entreprises sous-traitantes d’estimation et de suivi des
en matière de gestion des coûts de traitement des
déchets déchets

Une aire de stockage des


déchets peut être installée Des ateliers de travail
au bas des cages d’escalier peuvent être aménagés sur
et déplacée au fur et à le chantier pour préparer
mesure des travaux certains déchets déposés

– l’identification et l’analyse préalable

solution
la quantification approfondie des
des déchets filières locales de
traitement

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 Un moment capital : la préparation du chantier
:
La préparation de chantier et les déchets : Plusieurs possibilités de gestion des déchets de chantier coexistent actuellement :

• le cas le plus classique : la gestion des déchets de chantier est intégrée dans le compte interentreprises. Chaque
entreprise s’acquitte d’un montant calculé non sur le volume ou la toxicité de ses déchets mais proportionnellement au
montant de ses travaux; sa quote-part est donc indépendante des déchets générés.
• le cas fréquent où chaque entreprise est responsable de ses déchets et de leur élimination. Ceci se rencontre surtout
avec les petites entreprises artisanales qui ont droit parfois à des forfaits dans les installations de stockage (déchetteries)
gérées par les municipalités mais le plus souvent elles doivent payer et, voulant éviter cette dépense, emportent et stockent
leurs déchets et recherchent d’autres solutions pour s’en débarrasser

La préparation de chantier et le bruit :

Pour obtenir une réduction des nuisances acoustiques,


la préparation de chantier est primordiale. Elle permet
de planifier des solutions acoustiques visant à :

2020/2021
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La préparation de chantier et les autres nuisances :

Lorsque les entreprises sont consultées pour trouver des solutions à un problème d’environnement, elles ont souvent
des idées simples et efficaces, des gestes élémentaires qui évitent le gaspillage.

Un dialogue préalable avec les municipalités peut donner l’occasion de résoudre les problèmes de circulation et de
stationnement posés par le chantier ainsi que les possibilités (contrôlées) de remblais sur des terrains proches pour les
terres de terrassement. Un dialogue avec les fournisseurs peut aussi aider à planifier les livraisons : endroits de stockage,
conditionnements, reprises. La fabrication sur site du béton pour un gros chantier limite les circulations de camions par
rapport à l’approvisionnement en béton prêt à l’emploi. Des protections contre les poussières peuvent être prévues lors de la
préparation de chantier. Etc.

Les expériences Chantiers Verts ont toutes mis en évidence une convergence des dispositions environnementales vers
un accroissement de la sécurité du chantier et une amélioration des conditions de travail des compagnons.

Un chantier propre, rangé et silencieux ne peut de fait qu’être plus sûr pour son personnel qu’un chantier sale, mal
balisé et bruyant.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT VI- MAITRISE de diverses NUISANCES

Pour appréhender la réduction des nuisances pouvant gêner le voisinage d’un chantier, une réflexion commune est nécessaire
avec les riverains d’une part, pour aller dans le sens de leurs préoccupations, et avec la municipalité d’autre part, pour
bénéficier des infrastructures et moyens existants, ainsi que pour tenir compte d’éventuelles contraintes réglementaires
municipale

1. NUISANCES POUR LE VOISINAGE

 Les circulations : Limiter les circulations permet également de limiter les problèmes d’encombrement et de sécurité
associés, dus à de nombreux et gros engins.

- En terrassement, cela peut être obtenu par une diminution des rotations pour l’évacuation des déblais et l’apport de
remblais. Les déblais peuvent être stockés sur un terrain limitrophe, la moitié restant sur ce terrain pour son remblai
et l’autre moitié étant utilisée ultérieurement en remblai sur le chantier.
- En gros œuvre, quand le béton est fabriqué sur le chantier, les livraisons de matériaux en grande quantité, par semi-
remorques, limitent les rotations. Cette solution est efficace mais nécessite de l’espace sur le chantier pour stocker
les matériaux

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 Les stationnements : Pour limiter les encombrements dus au stationnement des véhicules du personnel aux abords du
chantier, plusieurs solutions peuvent être envisagées ; par exemple, dans le sous-sol du bâtiment en construction ou
sur un parking à proximité du chantier, après accord avec la municipalité

 Les salissures : Pendant le terrassement, une rampe propre en sortie de chantier permet le décrottage des roues des
camions avant leur accès sur la voie publique. Les dépôts de terre et les risques d’accidents, dus à une chaussée sale et
glissante, sont ainsi réduits. Cette précaution peut être associée à une limitation des sorties de camions les jours de
pluie et à un nettoyage des rues, manuel ou mécanique, en cas de salissure. Un contrôle journalier, par une personne de
l’encadrement, est nécessaire. L’acceptation du nettoyage n’est pas évidente car il se renouvelle sans cesse et le
nettoyage manuel est pénible. La reproductibilité de cette démarche dépend de la densité de circulation de camions,
donc de la taille des chantiers. Une adaptation des choix est nécessaire site par site.

 Les nuisances visuelles : L’installation autour d’un chantier d’une clôture grillagée sur plots en béton armé, pour
réduire les dégradations liées à la curiosité des passants et supprimer les graffitis, et d’une palissade en bac acier de
plus de 2 mètres près des bennes de tri, pour éviter les dépôts "sauvages", est à recommander.

2. PRODUITS ET TECHNIQUES MOINS NOCIFS

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 Une colle sans solvant

L’utilisation d’une colle à base de résines acryliques en dispersion et sans solvant organique, pour la pose des sols en plastique,
est moins nocive pour les compagnons dont elle améliore les conditions de travail et l’environnement. Le résultat technique, le
temps de préparation et les conditions de mise en œuvre sont comparables à ceux d’une colle standard.

 Le découpage des ardoises en amiante-ciment (*)

Pour réaliser des travaux de finition sur les produits en amiante-ciment livrés prêts à poser, il faut privilégier les outils
manuels, puis les outils motorisés à vitesse lente et éviter les outils à vitesse rapide sans système de piégeage des poussières
émises. La découpe, par les couvreurs, des ardoises en amiante-ciment avec une pince à découper, au lieu d’une disqueuse par
exemple, réduit notablement les risques de dispersion de fibres d’amiante libres inhalables. Les compagnons sont aisément
sensibilisés à ce risque sur le chantier. Ces préconisations sont aussi valables pour la dépose des produits en amiante-ciment,
pour laquelle il est recommandé de travailler au mouillé.

3. UNE PEINTURE EN PHASE AQUEUSE :

La mise en œuvre d’une peinture en phase aqueuse, au lieu des peintures glycérophtaliques habituellement employées, est
également plus agréable pour les compagnons, notamment par son odeur moins forte.

Ce type de peinture est à retenir pour l’amélioration des conditions de travail des compagnons et sa moindre toxicité vis-
à-vis de l’environnement, par rapport aux peintures glycérophtaliques.

Cependant, le choix de ces produits dépend du type de support et il est conditionné par une évolution de leur pouvoir
couvrant et un contrôle de leur durabilité et de leur écotoxicité. Il conviendrait d’examiner sur ces points d’autres peintures
en phase aqueuse présentes sur le marché.

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INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT VII- Réussir un chantier intégrant
l'environnement

A l’instar des opérations expérimentales, il est nécessaire, pour des


démarches encore novatrices, de faire un bilan en fin de chantier des actions mises en place, pour en évaluer la
reproductibilité.

Ce bilan se doit de faire le point sur un certain nombre de critères majeurs parmi lesquels on peut citer :

 Les aspects économiques et financiers :Il est parfois difficile de chiffrer, voire d’évaluer, certains éléments tels
quele temps passé au tri et plus encore le gain induit sur le bon déroulement de l’opération par l’amélioration du chantier
en "confort", propreté et sécurité.
 Les aspects techniques : Il est également important de mettre en évidence les difficultés techniques de mise en
œuvre de certaines idées et leurs implications sur le chantier, à la fois en terme de logistique et d’organisation
(gestion des flux, achat ou location de matériel...).
 Les aspects des ressources humaines : Il s’agit de pointer l’impact des solutions sur les usages habituels du chantier
et de mettre en évidence les conditions d’une bonne intégration de ces solutions dans les gestes : nécessité d’un

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encadrement très présent, besoins en sensibilisation formation et outils en conséquence (guides, fiches
synthétiques...)
 Les aspects réglementaires et la satisfaction des riverains : Les solutions retenues doivent toutes au minimum
être
compatibles avec les réglementations en vigueur

INFLUENCE DES TRAVAUX PUBLICS SUR L’ENVIRONNEMENT VIII- Réduction de la POLLUTION des
SOLS ET DES EAUX

1. HUILE DE DECOFFRAGE : Le faible coût des huiles de décoffrage à base d’hydrocarbures traditionnellement
employées, et le manque d’information ou de recommandations d’emploi engendrent une consommation souvent élevée
de ces huiles, le souci d’économie n’étant pas une priorité. Or, elles peuvent ensuite être partiellement entraînées, par
l’eau de pluie, vers les sols et les nappes phréatiques, créant une pollution alors difficile à résorber. Le sol, sur le lieu
de remplissage des pulvérisateurs, est également souvent souillé par les pertes d’huile. Le risque de pollution des sols
et des nappes aquifères est par conséquent notable.

 La réduction des consommations :


Afin de respecter la réglementation en vigueur sur les rejets de substances polluantes dans le milieu naturel,
des actions ont été engagées sur les pratiques de chantier.

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Il s’est avéré qu’une information simple des compagnons, comprenant le rappel des règles et des méthodes, a
influé immédiatement sur les consommations d’huile.

La collecte de l’huile en excédent

Les fûts pour le remplissage des pulvérisateurs ont été installés sur un chevalet-support, mis en place dans un bac de
rétention à l’abri des intempéries, pour supprimer les fuites dans le sol. Ce bac a été régulièrement vidé dans un fût et
l’huile collectée a été orientée vers un récupérateur agréé. Ce type de matériel, aujourd’hui commercialisé, est simple à
mettre en œuvre,

Des huiles moins nocives et des coffrages sans huile

L’utilisation d’huiles moins nocives pour l’environnement ou de systèmes coffrants sans huile est également une voie de
réduction des nuisances induites par les travaux de coffrage. En amont, des études préliminaires de vulnérabilité du terrain
(zone humide, sable, aquifère non protégé...) peuvent permettre d’orienter le choix de l’huile.

 EAUX DE LAVAGE D’UNE CENTRALE A BETON

Récupérer les eaux de lavage d’une centrale à béton dans un bac de décantation, puis les recycler, permet de supprimer la
pollution directe du sol par la laitance et les résidus de béton et de limiter celle de la nappe phréatique, ainsi que de réduire
la consommation d’eau.

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