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HOTELLERIE VERTE

INTRODUCTION GENERALE

Selon l’OMT et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’industrie touristique est
responsable de 3,9 % à 6,0 % du total de dioxyde de carbone (CO2) émis dans le monde, soit l’équivalent de plus
d’un milliard de tonnes. Une part importante de cette quantité (40 %) est attribuable au transport aérien, mais le
secteur de l’hébergement touristique est aussi imputé d’une production d’environ 21 % de ce CO2. En incluant les
autres gaz à effet de serre (GES), l’OMT et le PNUE estiment à 4,6 % la participation de l’industrie touristique au
phénomène du réchauffement climatique (WTO et UNEP, 2008)

A titre de référence, un touriste produit 1,8kg de détritus sont par nuitée.

Les PME touristiques ne sont pas nécessairement conscientes des impacts environnementaux et sociaux potentiels
de leurs activités.

L’OMT reconnaît la nécessité de développer un tourisme qui répond aux attentes économiques et aux exigences de
la protection de l’environnement et qui respecte non seulement la structure sociale et les caractères physiques de la
destination, mais aussi la population locale.

L’hôtellerie se classe parmi les secteurs les plus « énergivores » de par sa forte consommation d’énergie
(climatisation, eau, chauffage…etc), ce qui représente également de réelles problématiques pour les acteurs
concernés. De ce fait, les établissements hôteliers sont de plus en plus nombreux à opter pour un virage « vert »,
favorisant l’éco-tourisme et une hôtellerie plus durable. Leur principal défi? Réussir à se renouveler notamment en
réduisant leur impact sur l’environnement et leurs coûts d’exploitation et ce, sans impacter le confort et la qualité du
voyage de leurs clients.

Les hôtels prennent un virage vert :

Avec la signature du protocole de Kyoto en 1997 (un accord international visant à la réduction des émissions de GES
et qui vient s’ajouter à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) et son entrée en
vigueur en 2005, la prise de conscience du réchauffement climatique et de la lourde empreinte écologique laissée
par le voyageur semble inévitable. L’industrie touristique entreprend alors des actions pour améliorer sa
performance environnementale.

Les pratiques environnementales les plus courantes comprenaient des méthodes d’économie d’eau et d’énergie en
installant des pommes de douche à faible débit ; ou bien en réutilisant des serviettes et de la literie ; ou encore en
mettant au point des systèmes de chauffage ou de climatisation efficaces. Il faut aussi surveiller la quantité d’eau
utilisée.
Certains établissements d’hébergement s’inscrivent en précurseurs et affichent une politique de développement
durable dès le début des années 1990. Puis de nouveaux labels et certifications permettent à des établissements de
mieux se positionner à cet égard.

Par exemple, le programme de cotation Clé verte est inauguré au Canada en 1997

Introduction à la formation : Assimiler la notion de développement durable


QUELQUES NOTIONS UTILES :

1. DEVELOPPEMENT DURABLE :

C’est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs.

« Intégrer le développement durable dans les systèmes d’enseignement à tous les niveaux afin de promouvoir
l’éducation en tant que facteur-clef du changement » (UN, 2003, n. p.).

Le développement durable vise le “mieux” et non le “plus”.

Véritable processus d’amélioration de la “qualité de vie” de l’humanité, le développement durable nécessite


d’accompagner toute décision et action d’une réflexion éthique, en tenant compte de chaque contexte culturel.

Cette recherche d’équilibre concerne tout le monde, quels que soient son statut et son niveau d’intervention.
Chacun est acteur : à l’échelle internationale, en tentant de limiter les conflits, à l’échelle nationale en développant
des stratégies économiques et politiques nouvelles, à l’échelle individuelle enfin en se questionnant sur ses réels
besoins.

Les composantes majeures du développement durable :

- La composante écologique- (VIVABLE), doit permettre à la nature d’avoir le temps de renouveler les
matières premières que nous lui soustrayons (pour nous nourrir, nous chauffer, assurer nos transports et
produire les services et les biens que nous consommons).
Ce pilier environnemental impose à l’hôtel de tenir compte des impératifs de préservation, de valorisation et
même d’amélioration de l’environnement dans sa gestion quotidienne. Cela concerne les économies
d’énergie et d’eau, la gestion des déchets, les achats écoresponsables, la préservation de la biodiversité…

- La composante sociale- (EQUITABLE), doit permettre à tous les humains de vivre décemment. Dans ce sens,
le développement durable implique une meilleure répartition des richesses.
Le pilier social a pour objectif de renforcer le progrès social et d’apporter un meilleur bien-être pour tous
dans la satisfaction des besoins quotidiens, la préservation de la santé, le logement, l’éducation.
Au niveau d’un établissement hôtelier, cela consiste à tenir compte des salariés et du bien-être au travail. La
prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail s’intègrent naturellement
dans cet objectif.

- La composante économique- (VIABLE), doit permettre aux entreprises d’assurer leur continuité et de
développer leurs potentialités, dans le respect de l’homme et de son environnement.
Le développement durable doit également prendre en compte les réalités économiques et la croissance afin
que l’activité hôtelière reste pérenne. Il encourage l’initiative et l’innovation et doit accompagner les progrès
économiques.
Le développement durable doit également prendre en compte les réalités économiques et la croissance afin
que l’activité hôtelière reste pérenne. Il encourage l’initiative et l’innovation et doit accompagner les progrès
économiques.

2. TOURISME DURABLE :

Le tourisme durable décrit toute démarche pouvant être adoptée par tout acteur touristique en intégrant les
principes du développement durable (respecter, préserver et mettre durablement en valeur les ressources
patrimoniales d’un territoire de manière à minimiser les impacts négatifs) dans sa gestion stratégique et/ou l’offre
qu’il propose.

Selon l’OMT, c’est le tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et
environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels de l’environnement
et des communautés d’accueil.

Dans le secteur touristique, la notion de tourisme durable ou responsable a vu le jour au début des années 2000.
Une première conférence s’est réunie sur ce thème en 1995 et a donné lieu à une « charte du tourisme durable »

En 1999, l’OMT s’empare à son tour de ce thème et publie avec l’ONU un code mondial d’éthique du tourisme. En
octobre 2008, un nouveau pas est franchi avec la publication des Critères Mondiaux du Tourisme Durable

Critères :

Pour être durable, le tourisme doit :

- Faire un usage optimal des ressources environnementales qui sont un élément clé du développement du
tourisme, en préservant les processus écologiques essentiels et en contribuant à la conservation des
ressources naturelles et de la biodiversité;
- Respecter l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil, conserver leur patrimoine culturel bâti
et vivant, ainsi que leurs valeurs traditionnelles, et contribuer à la tolérance et à la compréhension
interculturelles;
- Garantir des activités économiques viables à long terme en apportant à tous les acteurs des retombées
socio-économiques équitablement réparties, notamment des possibilités d’emploi et de revenus stables, des
services sociaux aux communautés d’accueil, et en contribuant à la lutte contre la pauvreté » (OMT et PNUE,
2006)
3. ETUDES D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT :
Définition :
L’étude d’impact environnemental est un processus systématique destiné à identifier, prévoir et évaluer les effets
sur l’environnement d’activités ou de projets. On applique ce processus avant de prendre des décisions et des
engagements importants.

- L’évaluation des impacts sur l’environnement est une procédure qui permet de prendre connaissance des
incidences prévisibles qu’aura un projet sur l’environnement, qu’elles soient négatives ou positives.

- Elle permet d'identifier, de prévoir et d'évaluer les conséquences dommageables des projets sur
l'environnement.
- Elle se distingue ainsi des audits d'environnement qui, eux, vérifient l'impact de certaines activités après leur
réalisation.

Le but est de fournir aux décideurs des informations sur les conséquences des activités projetées pour
l’environnement, de promouvoir le développement durable en prenant en compte des mesures de réduction ou de
renforcement adéquates.

Avantages liés à l’utilisation de l’étude d’impact environnemental :


Les avantages peuvent être directs, telle l’amélioration de la conception de l’emplacement du projet, ou indirects,
telles l’amélioration de la qualité du travail ou la meilleure prise de conscience des problèmes environnementaux par
les parties prenantes.

Généralement, les avantages de l’EIE sont les suivants :


 L’amélioration de la planification et de la conception des projets au plan environnemental
 Le respect des normes environnementales
 Les économies en capital et des coûts
 La réduction du temps et des coûts d’approbation du projet
 La meilleure acceptation du public

Coûts liés à l’utilisation de l’EIE :


Il est vrai que, pour être efficace et prévenir les phénomènes divers résultant d'activités de l'homme, la procédure
d'EIE requiert un investissement considérable, tant sur le plan des ressources financières que des ressources
humaines.
Il est plus difficile de déterminer les coûts d’une EIE car les projets importants nécessitent de toute façon un grand
nombre d’études et de rapports, sur des questions qui touchent de près à l’EIE (par exemple : une étude de
faisabilité concernant l’hydrologie et l’analyse géologique des sols)
Remarques :
- ll faut souligner que l'EIE ne dicte pas de décisions quant à la réalisation des projets, mais qu'elle fait partie
des procédures d'autorisation, et essentielle aux prises de décisions futures. l'EIE est trop souvent
considérée comme une simple formalité ou un instrument qui calme la conscience des concepteurs d'un
projet. De surcroît, elle est souvent vue comme un obstacle à la réalisation de projets.
- Elle s'inscrit dans le principe du développement durable. De ce concept, trois facteurs peuvent être dégagés :
les facteurs écologiques, économiques et sociaux.
- En effet, la procédure doit être rigoureuse et employer des méthodologies et des techniques complexes
pour aborder les problèmes liés au climat, à la faune et à la flore spécifiques, aux populations locales, etc.
- Il est indispensable de prendre en considération cette procédure, afin d'éviter des détériorations
irréversibles sur l'environnement que les générations futures auraient à subir.

Objectifs :
Les Etudes (EIE) ou Notices (NIE) d’Impact sur l’Environnement visent plusieurs objectifs :
- Aider le promoteur à concevoir un projet qui respecte l’environnement et qui s’intègre à celui-ci ;
- Aider les autorités administratives à prendre une décision d’autorisation ou de refus du projet présenté et à
déterminer, le cas échéant, les conditions de son autorisation ;
- Permettre au public concerné par la réalisation du projet d’être correctement informé, d’émettre un avis, et
de favoriser le débat social sur le projet.

4. HOTEL VERT
- Le concept d’hôtellerie verte est actuellement en vogue étant donné la tendance actuelle par rapport à la
protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.
- Un hôtel vert est un établissement d’hébergement et de restauration qui a une orientation vers le
développement durable, c’est-à- dire concilier la protection de l’environnement et la conservation des
ressources naturelles, et réduire considérablement les gaspillages.
- Un hôtel vert est un établissement respectueux de l'environnement qui suit des engagements et des
pratiques écologiques.

- Ainsi, Les hôtels verts économisent les ressources limitées, aident à garder les écosystèmes sains,
minimisent la pollution et les déchets, limitent les gaz à effet de serre, et fournissement des services plus
écologiques pour permettre des modes de consommation plus responsable
Les caractéristiques qui distinguent un éco-hôtel

 Utilisation de produits non-toxiques pour le nettoyage et les détergents à lessive, – Espace entièrement non-
fumeur,
 Système pour réduire la consommation d’eau dans la salle de bain et les toilettes, – Draps, serviettes et matelas
en coton 100 % bio,
 Sources d’énergie renouvelables comme énergie solaire ou éolienne,
 Savon biologique en vrac (pas d’emballages individuels pour réduire les déchets),
 Eclairage écoénergétique,
 Bacs de recyclage dans les chambres et dans l’établissement,
 Nourriture bio et locale cultivée, servie dans des plats non jetables,
 Recyclage des eaux usées (salle de bain, toilette, cuisine…)

Certains hôtels prévoient aussi d’être respectueux de l’environnement dès leur construction. Ils utilisent
des matériaux recyclés, des peintures spéciales, des matériaux isolants et prévoient des ouvertures pour laisser
passer la lumière naturelle.

Actions principales menées par les hôteliers prenant en compte l’environnement :

- Eau : Réduction du débit d’eau dans les douches/robinets, changements non systématique des draps et des
serviettes, récupération d’eaux de pluie, suppression des baignoires…
- Energie : Réduction de la consommation d’énergie : pompes à chaleur, privilégier les sources d’énergies
renouvelables, meilleure isolation, détecteurs de présence…
- Déchet : Tri des déchets, remplacement des produits d’accueil en salle de bain par des distributeurs muraux
savon/shampoing, suppression des dosettes individuelles au petit déjeuner…
- Gestion : Formation des équipes (femmes de chambre, femmes de ménage, réception…), communication
client…
- Achat : Produits alimentaires et d’entretien bio ou éco-labellisés, produits locaux…
a- Réduire sa consommation d’eau

En tant qu’établissement hôtelier responsable, il est primordial d’être attentif à la consommation d’eau
utilisée au sein de votre établissement hôtelier.

En moyenne, un client consomme environ 300 litres d’eau par nuitée d’hôtel, soit le double de sa
consommation personnelle à son domicile. Garder le contrôle sur sa consommation c’est bien mais agir c’est
mieux!

Commencer par sensibiliser le personnel ainsi que la clientèle, les encourager à minimiser leur
consommation d’eau que ce soit pour laver et changer les serviettes, l’utilisation des robinets, des douches
et des appareils électroménagers.

Il est favorable de penser à l’installation de systèmes d’économie d’eau, de recourir aux stations d’épuration
afin de privilégier la réutilisation de l’eau et d’utiliser des appareils électroménagers dotés d’économiseurs
d’eau.

b- Diminuer sa consommation d’énergie

La consommation énergétique d’un hôtel s’élève approximativement à 3% de son chiffre d’affaires?

Dans le but de diminuer la consommation d’énergie, on peut commencer par revoir l’isolation thermique de
votre établissement, ensuite vérifier les éclairages tout en privilégiant l’utilisation d’ampoules à basse
consommation ou LED et les appareils et machine nécessitants une consommation d’énergie moins élevée,
la mise en place de systèmes d’éclairage par détecteur de mouvement, l’installation de panneaux solaires.

c- Limiter sa production de déchets

Avec près de 2.5 millions de tonnes de déchets par an, le secteur de l’hôtellerie et notamment sa
restauration, génère une grande quantité de déchets.

Bien que le tri, le traitement, le recyclage et la réutilisation des déchets soient possibles, il est important de
rechercher d’autres alternatives possibles pour faire face à cette production massive.

Plusieurs actions concrètes pourraient aider à réduire votre production de déchets tels que la mise en place
de potagers, de contenants pour le tri et le recyclage au sein de l’hôtel, l’approvisionnement en produits
locaux, biologiques, de saison et en vrac et le remplacement de produits à usage unique par des
distributeurs permettraient de limiter la production de déchets d’un établissement hôtelier.
On peut aussi opter pour des achats plus responsables, puis éliminer l’utilisation de sac en plastique, les
bouteilles d’eau en plastique, les emballages individuels et les dosettes individuelles de café.

La limitation des déchets peut aussi se faire au niveau de l’organisation générale de l’hôtel, en effet plusieurs
départements comme la réception, l’entretien ménager ou les banquets sont des départements qui utilisent
encore beaucoup de papiers pour leur quotidien.

Par exemple, la réception pourrait facilement substituer sa carte d’enregistrement par des solutions comme
le pré check-in, les bornes d’enregistrement ou encore l’enregistrement en ligne. L’entretien ménager
pourrait également remplacer ses rapports quotidiens par une application sur tablette ou téléphone mobile.
Ainsi la diminution des impressions de papier pour les rapports aura un impact direct sur la quantité de
déchets produits.

Remarques :

Que ce soit pour un voyage d’affaires ou pour simplement profiter de son séjour et se relaxer, nous avons
tous tendance à nous faire plaisir et donc à surconsommer.

Le changement est inévitable et nécessite l’évolution du comportement social des dirigeants et employés
des établissements hôteliers mais aussi de leurs clients. En effet, il est nécessaire que chacun soit sensibilisé
aux éco-gestes. Comme le dit si bien Dr Willy Legrand « L’hôtellerie durable ne se traduit pas par une
entreprise qui essaie de faire de son mieux sur un marché donné mais plutôt un secteur tout entier qui
relève les défis environnementaux et sociétaux en explorant de nouvelles idées, solutions et stratégies
pour développer de futurs hôtels et gérer les opérations de manière durable! »
VERS LA CERTIFICATION DE L’ETABLISSEMENT : ECOLABEL OU LABEL ENVIRONNEMENTAL

Un label de qualité, ou plus généralement le label, est un moyen d'information du public sur les propriétés et les
qualités objectives d'un ouvrage, d'un environnement, d'une information, d'un bâtiment, d'une procédure,...

QU’EST-CE QU’UN ECOLABEL ?

C’est un label de qualité qui permet d'établir qu'un produit ou un acteur a un impact réduit sur l'environnement.

Les écolabels sont des signes d’excellence et garantissent un niveau d’exigence élevé en termes de limitation des
impacts des produits et services sur l’environnement et la santé, tout en maintenant leur niveau de performance
c’est-à-dire sa capacité à satisfaire un besoin déterminé. Donc il importe que les produits proposés soient de qualité
et que son impact sur l’environnement soit réduit.

En bref, il atteste du fait que le produit labellisé limite au maximum son empreinte sur l’environnement et
la santé. Dès lors, il devient un moyen d’attester des engagements éthiques de l’entreprise concernée.

LES PRINCIPAUX OBJECTIFS DE L’ECOLABEL :

Il aura pour objectifs entre autres :

1. de préserver la faune et la flore ;


2. de privilégier l'économie locale ;
3. d'inciter les touristes au respect de l'environnement ;
4. de limiter l'impact environnemental des déchets par le tri sélectif ;
5. de maîtriser la consommation d'énergie en privilégiant les circuits locaux et les sources renouvelables ;
6. de s'intégrer parfaitement à son milieu : dès le départ lors de sa conception, puis lors de sa construction
jusqu'à son exploitation.

Critères:

Des critères pour être reconnu comme hébergement écoresponsable sont divers et variés.

Chaque écolabel pourrait posséder des centaines de critères bien spécifiques (qui peuvent être découverts sur le site
de l’organisme concerné).
Pour obtenir le label, certains de ces critères sont dits « impératifs », comme :

 proposer sur les cartes des snacks et des restaurants au moins 3 produits alimentaires bio, écolabellisés,
produits localement ou issus du commerce équitable
 mettre en place un dispositif permettant d'éteindre systématiquement le chauffage dans les chambres ou
lieux communs lorsqu'ils sont inoccupés
 faire en sorte qu’au moins 75 % des robinets aient un débit inférieur à 8L/min et 75% des douches un débit
inférieur à 9L/min
 ou encore communiquer auprès de la clientèle sur les éco-gestes et les sensibiliser en les incitant à
économiser l’eau, l’énergie et à trier leurs déchets de manière appropriée.

Quant aux autres critères, ils sont seulement « conseillés », mais pèsent naturellement dans la balance lors de la
validation du label qui, selon le cas, doit être re-validé via la présentation d’un plan d’action faisant état de
l’engagement et l’implication de l’établissement.

Caractéristiques :
o Gestion générale : management environnemental, formation du personnel, information de la clientèle, entretien
des appareils et des dispositifs de chauffage, suivi des consommations
o Réduction des consommations d’énergie : approvisionnement en électricité renouvelable, chauffage, éclairage
o Réduction des consommations d’eau : sanitaires, nettoyage du linge
o Réduction et tri des déchets et eaux usées

Autres critères : promotion des transports écologiques, informations sur l’Ecolabel

INTERETS DE LA CERTIFICATION :

- Contribuer à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique en


réduisant la production de déchets ainsi que la consommation d’eau et d’énergie;
- Se différencier de la concurrence ;
- Sur le plan Marketing, L’adoption de la « green attitude », est aussi une excellente opportunité de
différentiation, de communication et de conversion en réservations.

QUELQUES ECOLABELS APPLIQUES EN HOTELLERIE


L’éco-label touristique est accordé aux établissements qui s’imposent une consommation plus faible d’électricité et
d’eau et s’engagent à consommer moins de produits chimiques.
Il existe plusieurs labels environnementaux utilisés en hôtellerie et restauration.
L’éco-label touristique est accordé aux établissements qui s’imposent une consommation plus faible d’électricité et
d’eau et s’engagent à consommer moins de produits chimiques

ECOLABEL EUROPEEN
C'est le label écologique officiel européen, connu et reconnu dans tous les pays membres de l'Union européenne.
Pour l'obtenir, il faut répondre aux nombreuses exigences du référentiel : celles-ci concernent aussi bien la gestion
de l'énergie, de l'eau, des déchets que l'utilisation des détergents ou encore la gestion environnementale. L'envoi du
dossier déclenche automatiquement un audit de l'établissement. Le dossier est à actualiser chaque année.

GREEN KEY ou CLE VERTE : 1er ECOLABEL INTERNATIONAL DES ETABLISSEMENTS TOURISTIQUES
C’est un organisme de certification environnementale de pointe dont l’éventail de programme et de ressources en
matière de normes industrielles a été conçu précisément pour les industries d’hébergement et des réunions. Des
programmes abordables aident les membres à miser sur des activités organisationnelles liées à la responsabilité
sociale des entreprises (RSE) pour appuyer les initiatives durables, améliorer le rendement budgétaire global et les
relations communautaires. Ce programme de cote écologique a été conçu par l’Association des Hôtels du Canada
(AHC). Pour décrocher ce label, il faut d'abord remplir un dossier. Une visite est ensuite organisée et un jury se
prononce sur la conformité de l'établissement. La Clef verte est attribuée sur une base de critères internationaux
communs à tous les pays. Ces critères concernent aussi bien la politique environnementale, la gestion de l'eau, des
déchets et de l'énergie, les achats responsables, le cadre de vie ou encore la sensibilisation des équipes à
l'environnement. Le dossier est à renouveler chaque année.
Il est également décerné à des centres de conférence, des parcs d'attractions et des restaurants depuis 1994.
Green Key a été lancé en France en 1998 sous l'appellation Clef Verte

GREEN GLOBE
Ce label se distingue des autres, car c'est le premier programme mondial de certification et d'amélioration des
performances conçu pour l'industrie du voyage et du tourisme. Une quarantaine de critères sont déclinés en 337
indicateurs de conformité, variables selon les pays. Révisée deux fois par an, cette certification se cale toujours sur
les plus hautes normes internationales.

BIO HOTELS
Le cahier des charges de ce groupement européen cible en particulier l'alimentation. Le 'manger bien pour aller
mieux' est le dénominateur commun des quelques 70 établissements labellisés Bio Hôtels en Europe. Une exigence à
laquelle s'ajoute désormais la gestion écologique de chaque établissement.

HOTELS AU NATUREL
Cette marque fédère des établissements à la fois installés au cœur de parcs naturels régionaux et sensibles aux
pratiques éco-responsables. Autrement dit : chaque hôtel veille à respecter faune et flore, mais aussi à valoriser le
patrimoine, notamment en sollicitant artisans et producteurs locaux. Chaque établissement est également impliqué
dans le tri des déchets et autre limitation des consommations d'eau et d'énergie

ETHIC ETAPES
Cette association regroupe des établissements engagés dans le développement durable. Management
environnemental, ancrage dans le territoire, sensibilisation des personnels et des hôtes à la protection de
l'environnement sont quelques-unes des valeurs communes aux adhérents. Le dossier d'inscription se commande en
ligne, puis la demande est étudiée, avant une visite du site par un permanent du réseau.

EARTH CHECK
Ce dispositif de certification permet de valoriser une démarche de développement durable. Celle-ci concerne aussi
bien la mise en œuvre d'une limitation des consommations d'eau, de papier et d'énergie que la gestion des déchets,
l'utilisation des pesticides, l'emploi de produits d'entretien et d'hygiène, l'engagement auprès des communautés
locales. Une fois obtenue, cette certification aide à se positionner par rapport aux critères de développement
durable, faire connaître et reconnaître sa démarche. Elle permet aussi d'être audité au moment souhaité.

ECORISMO
Le Label commercial Ecorismo distingue les établissements qui fournissent des éco-services bons pour
l'environnement et le développement durable. Ces éco-services peuvent être des solutions pour limiter la
consommation d'eau et d'énergie, gérer les déchets, aménager des espaces verts ou encore améliorer les conditions
de travail

LA VIA NATURE
Les campings qui adhèrent à cette association s'engagent, entre autres, à réduire au maximum leur impact sur
l'environnement. Cela passe par l'utilisation de ressources renouvelables (production d'eau chaude solaire, réduction
et valorisation de la production de déchets, utilisation de produits d'entretien éco-responsables...) ou encore le
recours aux véhicules électriques, vélos et covoiturage.

REMARQUES :
Les restaurants, eux aussi, ont leurs écolabels.
À commencer par La Clef verte, Green Globe ou encore Ecorismo, qui existent déjà pour l'hôtellerie. À cela s'ajoute,
par exemple, Ecopaille : ce label interne à la chaîne Courtepaille est accordé aux restaurants qui valorisent leurs
déchets, prônent une utilisation rationnelle de l'eau et réalisent des économies d’énergies.

Toujours dans le secteur de la restauration collective, le label Ecocert En Cuisine garantit l'utilisation de produits
biologiques et locaux dans les recettes, l'équilibre nutritionnel des menus et la gestion environnementale des sites.
La Green attitude

Les 6 points-clés à respecter pour la « green attitude »

Avoir l'éco-attitude ou, mieux, être écolabellisé a pour objectif de protéger la planète et de permettre aux
entreprises de faire face à de potentielles augmentations des coûts des énergies et de l'eau. Pour cela, il faut mettre
en œuvre dans l’établissement pour :
1. Limiter la consommation d'énergie : chaudière à rendement d'au moins 90 %, climatisation à taux d'efficacité
élevé, isolation des fenêtres, arrêt automatique du chauffage et de la climatisation à l'ouverture des fenêtres (ou
notice destinée aux clients pour qu'ils le fassent), ampoules électriques à faible consommation, extinction
automatique des lampes dans les chambres, extinction automatique des lampes à l'extérieur quand l'éclairage n'est
pas nécessaire, mise en place de robinets permettant un réglage précis et rapide de la température et du débit de
l'eau, isolation efficace, préférence pour les produits locaux pour éviter tout transport inutile, et les produits bio
(dont la culture est respectueuse de l'environnement)…

2. Limiter la consommation d'eau : limitation du débit des robinets et douches à 12 l/min avec des systèmes hydro-
économes, surveillance des fuites d'eau, proposition aux clients de garder draps et serviettes plusieurs jours,
utilisation de machines à laver peu consommatrices d'eau…

3. Valoriser l'utilisation des ressources renouvelables : par exemple, panneaux solaires…

4. Valoriser l'utilisation des substances les moins dangereuses pour l'environnement : produits de nettoyage et
d'entretien écolabellisés, lessives linge sans phosphates, mise en place de doseurs de produits d'entretien et de
produits lessiviels, utilisation de peintures écologiques mais aussi d'uniformes, de linge de table et de literie en
textiles équitables ou écologiques…

5. Limiter la production de déchets et gérer les déchets : tri des déchets, installation d'un séparateur de graisses,
collecte des huiles de friture usagées, ne pas utiliser de produits jetables non recyclables ou non compostables
(tasses, assiettes, couverts en restauration), ne pas proposer d'articles de toilette en portion individuelle dans les
salles de bains…

6. Promouvoir la communication et l'éducation à l'environnement auprès du personnel

Cette liste de gestes 'éco-attitude' ne manquera certainement pas de vous faire réfléchir. Il y a bien deux ou trois
choses que vous aurez envie de mettre en place, pas trop coûteuses et qui, sans aucun doute, ne manqueront pas de
vous faire faire des économies. Et puis, peut-être un jour, vous aurez envie de franchir le pas et d'être écolabellisés.
AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL

L’affichage environnemental dans l’hôtellerie a été lancé le 06 Janvier ou le 16 mars 2017, à l’occasion du Salon du
Tourisme à Paris. L’objectif de ce dispositif, c’est de renseigner le consommateur et encourager tous les hôteliers à
être volontaires dans cette démarche visant à diminuer leur empreinte environnementale.

L’affichage environnemental permet d’orienter les choix des consommateurs, de plus en plus sensibles à
l’environnement, et d’encourager les fabricants à faire des efforts d’éco-conception. Il consiste à communiquer aux
consommateurs des informations quantifiées sur les principaux impacts environnementaux d’un produit ou d'un
service, calculés sur l’ensemble de son cycle de vie.

Les établissements s’engageant dans l’affichage environnemental sont assujettis à un contrôle au titre de la lutte
contre la publicité mensongère ou trompeuse.

Pour renseigner le consommateur, l’affichage environnemental d’un hôtel prend la forme d’une étiquette. En tout,
ce sont 4 critères environnementaux qui sont présentés sur ce support :

 L’impact sur le climat ;


 La consommation d’eau ;
 La consommation des ressources non renouvelables ;
 Les produits bios et écolabellisés.

QUELQUES ACTIONS SIMPLES À ENVISAGER

Pour améliorer une performance environnementale, réduire le gaspillage et, par le fait même, les coûts
d’exploitation, voici quelques solutions vertes applicables au milieu hôtelier.

 Choisir des ampoules électriques fluocompactes.

 Utiliser des compteurs ou des minuteries pour les lieux moins fréquentés.

 Installer un double mécanisme de chasse d’eau (3 ou 6 litres) dans les toilettes.

 Sensibiliser les employés à la cause environnementale et les inciter à fermer les lumières et à baisser le chauffage
ou l’air climatisé (et à fermer les rideaux) dans les chambres inoccupées.

 Installer des contenants pour le recyclage dans les chambres ainsi que dans les zones communes.
Acheter les produits biologiques, équitables et si possible locaux.

 Choisir des produits de nettoyage, des désinfectants, des peintures et des pesticides non toxiques, ou moins
toxiques.

 Opter pour des items réutilisables comme des serviettes de table en tissu. Éviter les verres en plastique ou, pire,
en styromousse.

 Récupérer les nappes tachées et faites-en des serviettes de table ou encore des tabliers pour les employés de la
cuisine.
 Offrir les surplus de nourriture à un organisme local de charité (genre soupe populaire).

 Composter les déchets de cuisine.

 Choisir des produits faits à partir de matériaux recyclés pour le matériel de bureau.

 Utiliser du papier recyclé non blanchi ou encore blanchi à l’aide d’un procédé sans chlore.

 Minimiser la quantité de papier utilisé pour les clients en réduisant, notamment, la taille des feuilles, ou en
favorisant les communications par courriels.

 Choisir un système de chauffage à énergie solaire pour la piscine et recouvrez-la d’une toile lorsqu’elle est
fermée.
EDEN LODGE

Le meilleur hôtel durable du monde est franco-malgache

L’Eden Lodge situé à Madagascar est le premier hôtel 100 % solaire du monde ! Tout dans cet hôtel écologique a été
pensé pour être totalement intégré à la Nature et pour la protéger, mais aussi pour aider au développement de la
population alentour souffrant d’une grande pauvreté.

Eden Lodge, hôtel de luxe et durable

Imaginez-vous sur la magnifique île de Madagascar, dans un petit village sans route ni voiture… C’est là qu’a été
construit l’Eden Lodge, sur la plage de Baobab Beach le premier hôtel de la zone Océan Indien à recevoir la
certification Green Globe.
Conçu à l’origine comme un projet pilote pour le développement de l’écotourisme à Madagascar par l’Ademe, l’hôtel
de luxe durable accumule depuis les récompenses.

Les engagements d’Eden Lodge pour un tourisme durable

 Lutte contre le réchauffement climatique

Le premier engagement d’Eden Lodge est celui de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour cela, la direction
a opté pour la plantation d’arbres. Ainsi, pour chaque client de l’hôtel, 1 arbre, le ravinala, symbole de l’île, est
planté.
Depuis sa création, l’Eden Lodge présente un bilan carbone neutre car il compense ses faibles émissions auprès
d’Action Carbone.

 L’eau et le traitement des eaux

L’eau de pluie est récupérée dans une citerne de grosse capacité, 10 000 litres. Elle est puisée par des pompes
alimentées par des batteries solaires.
Quant aux eaux usées, elles sont traitées par des filtres à base de noix de coco et de corail mort pour ensuite être
réutilisées dans le jardin du lodge.

 Le recyclage des déchets

La production de déchets est bien entendue rationalisée : pour ce faire, l’Eden Lodge fabrique son propre compost à
partir des déchets alimentaires. Les autres types de déchets, comme les métaux ou les plastiques sont eux aussi
triés et réutilisés. Ceux-ci sont transformés en objets comme des dessous de plats ou des casseroles. Les déchets non
recyclables sont apportés en déchetterie.
 Un bâtiment écoconstruit

L’Eden Lodge a été construit exclusivement à partir de matériaux locaux pour préserver le site d’une part, et limiter
les transports d’autre part. Les transports nécessaires ont été effectués au maximum par des boutres, des voiliers qui
par définition consomment zéro carbone.
La faune et la flore alentour sont elles aussi protégées : les colonies de lémuriens, espèce menacée, sont préservées,
la chasse sous-marine est interdite afin de protéger les récifs coralliens, les sports nautiques à moteur sont
interdits…

 Aide au développement économique du village

L’Eden Lodge, hôtel de luxe, participe activement au dynamisme économique local. En concertation avec les
villageois, l’hôtel a ainsi pu financer des projets jugés prioritaires comme la venue d’un nouvel instituteur pour
l’école du village voisin en 2010. Une deuxième école a été construite dans un autre village en 2011, puis une 3ème
avec l’aide d’un mécène. Enfin, cette même année, un puits a été construit dans le village d’Anjanojanoa.
D’autres projets sont en cours comme l’installation de panneaux solaires. En outre le recrutement d’une main
d’œuvre locale a largement contribué à une meilleure qualité de vie d’un point de vue économique mais aussi social.

Une pluie de récompenses pour l’Eden Lodge

L’Eden Lodge a su se distinguer à bien des niveaux :

 il a été sacré 2 fois meilleur hôtel durable à Madagascar et arbore 5 étoiles


 il est le premier hôtel de la zone Océan Indien à recevoir la certification Green Globe
 l’Eden Lodge est lauréat des Trophées du Tourisme Responsable.
 le lodge est également lauréat des Green Africa Awards, le rendez-vous écolo de l’île Maurice qui récompense les
meilleures innovations en matière de développement durable
 élu meilleur hôtel d’Afrique aux International Hotel Awards de Londres dans la catégorie durable.
 Installé dans une réserve naturelle, l'établissement a été récompensé notamment pour son installation électrique
entièrement solaire, qui fait sa particularité sur l'île depuis 2008. Deux ans plus tard, il a été le premier hôtel de
Madagascar à obtenir le label "Green Globe".
 Parmi les autres équipements "durables" de l'hôtel de luxe, on note entre autres : la production d'eau chaude par
capteurs thermiques, le traitement des eaux usées par des filtres à base de noix de coco et de corail mort, et le
recyclage des déchets alimentaires en compost.
 Pour ces nombreux titres, il vient par ailleurs d'être lauréat de deux International Hotel Awards 2012-2013 dans les
catégories "Meilleur petit Hôtel" (-50 chambres) et "Meilleur Hôtel Durable".
CORPORATE GREENING ou ECOLOGISATION DES SOCIETES (La modernisation écologique)

C’est l’ensemble des processus par lesquels une entreprise prend en compte de l’environnement dans ses pratiques
professionnelles.

La notion d’écologisation désigne les processus par lesquels l’environnement est pris en compte dans les politiques
publiques, dans les organisations, voire dans les pratiques professionnelles. Elle fait donc référence à une adoption
progressive de mesures environnementales (aussi appelé « going green »), concernant à la fois les pratiques internes
et les équipements choisis (Lynes et Dredge, 2006 ; Tzschentke, Kirk et Lynch, 2008 ; Mair et Jago, 2010).

Pour dénoncer la dégradation de l’environnement naturel, son caractère irréversible, ses conséquences notamment
sur la santé humaine et ainsi mettre en évidence le potentiel destructeur de l’homme vis-à-vis de son milieu
(Portney, 2000). En effet, la menace ne semble plus cantonnée à certains écosystèmes, mais concerne à terme la
survie de l’espèce humaine comme en témoignent les débats relatifs au réchauffement planétaire.

L'écologisation des lieux de travail joue un rôle de plus en plus important dans la transition écologique, tout en étant
un aspect de la vie professionnelle qui compte beaucoup pour les travailleurs et les employeurs.

Inspiré des recherches issues de la gestion des ressources humaines, l’engagement dans le domaine
environnemental se caractérise par trois dimensions : l’intégration de l’environnement dans la stratégie, le
volontarisme du dirigeant pour diffuser ses valeurs personnelles au sein de ses équipes et enfin la formalisation de la
stratégie environnementale à travers la mise en place d’un système de management environnemental et des
ressources dédiées dans l’entreprise (Berger-Douce, 2010).

Comment ?

Pour lutter et s’adapter aux changements climatiques, il est nécessaire de revoir nos modes de production,
de consommation et plus généralement nos modes de vie : pratique de la production et de la
consommation responsables.

- L’écologisation doit nous emmener une croissance plus qualitative que quantitative et permettre
d’installer un modèle de société nouveau.
- Un modèle plus économique plus efficace, respectueux de l’environnement et employant
efficacement les ressources naturelles.
- L’innovation verte nécessite une coordination entre les réformes, création de nouveaux produits,
processus de fabrication, réduction des conséquences sur l’environnement, et utilisation efficace
des ressources naturelles.
Avantages de l’écologisation

- Créer un environnement sain pour les employés

- Réduire significativement les gaspillages (réduire les déchets inutiles peut réduire les coûts

d’exploitation de l’entreprise : économie d’énergie, moins d’impression, recharge de cartouches


d’encre au lieu de jeter)

- Reconnaître le rôle que jouent les entreprises en ouvrant la voie au changement social (changement

des voies de transport, réduction des emballages et le stockage de produits plus écologiques

 Pour une hôtellerie plus écologique et durable

Le monde de l’hôtellerie est de plus en plus sensible au respect de l’environnement. Les deux peuvent en
effet coexister à condition de mettre en place des actions concrètes, tout en conservant la même qualité de service
et le même niveau de confort pour les clients.

Cela suppose une amélioration des pratiques de tous : sensibiliser au maximum les employés de votre établissement
aux éco-gestes, mettre en place les équipements nécessaires pour réduire la consommation d’eau et d’énergie, le
gaspillage, la pollution... Sans que votre clientèle le vive comme une contrainte

 Hôtel écologique : une démarche gagnant-gagnant

Que ce soit dans le but d'attirer davantage de clients ou pour faire des économies, vos démarches écologiques
doivent être claires et rigoureusement appliquées au quotidien. Travaillez avec vos employés à la modification de
leurs pratiques (consignes de recyclage, procédure de nettoyage des chambres, achats...) et communiquez sur vos
actions pour fidéliser votre clientèle.

Certains jouent le jeu de l’écologie à 100% dès la conception de leur hôtel avec l’utilisation de matériaux naturels, la
mise en place de systèmes ingénieux... Mais tout le monde ne peut pas se permettre de repenser un établissement
dans son ensemble, sachant qu'une rénovation écologique ou durable coûte 10 à 20% plus cher qu’une rénovation
classique.

 Un potentiel d'économies considérable

Cela dit, le potentiel d'économies au sein d'un hôtel est considérable. Même sans faire de gros investissements,
n’importe quel hôtel peut apporter sa contribution en prenant un certain nombre de mesures simples et efficaces.
Hôtel écologique : 30 actions (éco-gestes) concrètes en faveur de l'environnement

Pour économiser l'eau et limiter la pollution

 A l’extérieur, nettoyer à l’eau (les produits chimiques finissent dans la nature)


 Mettre en place un système de récupération d'eau de pluie (pour l'arrosage, l'alimentation des chasses
d'eau, le lavage des sols...)
 Respecter les doses produites
 Laver le linge à 30° et choisir un cycle court (souvent, c'est suffisant)
 Réduire le débit d'eau des robinets
 Récupérer les nappes tachées pour en faire des serviettes de table ou des tabliers
 Privilégier les douches ou installer des baignoires basses
 Doser précisément la quantité de produit nécessaire au traitement de l'eau de votre piscine (objet connecté,
expertise...)

Pour économiser l'énergie

 Avant toute chose, revoir l'isolation thermique de votre établissement


 Utiliser des ampoules fluo compactes ou basse consommation
 Passer aux ampoules LED
 Installer des compteurs ou des minuteries pour les lieux les moins fréquentés
 Prévoir un éclairage par détecteur de mouvement
 Prévoir des ouvertures pour laisser entrer la lumière naturelle au maximum
 Opter pour des panneaux solaires pour les bâtiments et piscines

Pour gérer au mieux les déchets

 Prévoir des contenants pour le tri et le recyclage des déchets


 Faire votre compost (nécessite la mise en place d'un ou plusieurs composteurs)
 Remplacer les produits d'accueil de la salle de bain par des distributeurs muraux
 Distribuer des bouteilles d’eau réutilisables dans les chambres
 Mettre à disposition des gobelets réutilisables dans les chambres, au lieu des gobelets en plastique
 Donner une seconde vie au linge de lit et de salle de bain
 Pour le buffet du petit-déjeuner, choisir des assiettes de petite taille pour limiter la prise de trop d'aliments
 Offrir les surplus alimentaires à des organismes de charité ou les proposer sur Too good to go

Pour acheter responsable

 Pour le petit-déjeuner : éviter au maximum les emballages individuels, mettre à disposition plutôt en vrac
 Pour le café, supprimer les dosettes individuelles
 Opter pour des serviettes de table en tissu car elles sont réutilisables
 Privilégier les emballages recyclables (faire la demande auprès de vos fournisseurs)
 Proposer une cuisine bio
 Cuisiner avec des produits locaux et de saison
 Mettre des vélos à disposition des clients et/ou des employés
LES 17 ODD vers horizon 2030 (2015 à 2030)

1. PAS DE PAUVRETE : Mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.

2. FAIM ZERO : Eradiquer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
une agriculture durable.

3. BONNE SANTE ET BIEN-ETRE : Garantir la bonne santé, promouvoir le bien être. Donner aux
individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être sous toutes ses formes.

4. EDUCATION DE QUALITE : Garantir une éducation de qualité et sans exclusion. Veiller à ce que tous
puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d’équité et promouvoir les possibilités
d’apprentissage tout au long de la vie

5. EGALITE ENTRE LES SEXES : Egalité des genres. Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser les
femmes et les filles

6. EAU PROPORE ET ASSAINISSEMENT (Eau pure et hygiène) : Garantir l’accès de tous à l’eau et à
l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources

7. ENERGIE PROPORE ET D’UN COUT ABORDABLE : Garantir l’accès de tous à des services énergétiques
fiables, durables et modernes, à un coût abordable

8. TRAVAIL DECENT ET CROISSANCE ECONOMIQUE : Promouvoir une croissance économique soutenue,


partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous. (Travail de qualité et
décent)

9. INDUSTRIE, INNOVATION ET INFRASTRUCTURE : Mettre en place une Infrastructure résiliente,


promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation

10. INEGALITES REDUITES : Réduire les inégalités entre les pays et leur sein.

11. VILLES ET COMMUNAUTES DURABLES : Faire en sorte que les Villes et les établissements soient
ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
12. CONSOMMATION ET PRODUCTION RESPONSABLES : Etablir des modes de consommation et de
production durables.

13. MESURES RELATIVES A LA LUTTE CONTRRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Prendre d’urgence des
mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
14. VIE AQUATIQUE : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources
marines aux fins du développement durable

15. VIE TERRESTRE : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres.

16. PAIX, JUSTICE ET INSTITUTIONS EFFICACES : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et


ouvertes aux fins du développement durable.

17. PARTENARIATS POUR LA REALISATION DES OBJECTIFS : facilitation


ENERGIES FOSSILES

DEFINITION

Les énergies fossiles sont des combustibles d’origine organique qui ont été formés au fil de millions d’années à partir
de la décomposition de matières organiques. Ces sources combustibles sont utilisés par les sociétés humaines
notamment dans les transports et la production d’électricité et de chaleur, mais elles ont des inconvénients
majeurs : les réserves de ces ressources sont limitées, et la production et l’usage des énergies fossiles provoque des
pollutions et des émissions de gaz à effet de serre qui en font une cause majeure de la crise écologique globale.

LES SOURCES D’ENERGIE FOSSILE

Les énergies fossiles (ou hydrocarbures) sont issues de la transformation de matières organiques et sont
stockées sous terre.

Ces combustibles non renouvelables fournissent environ 80 % de l'énergie mondiale. Ils fournissent de l'électricité,
de la chaleur et du transport, tout en alimentant les processus qui créent une vaste gamme de produits, de l'acier
aux plastiques.

Les trois principales sources d’énergie fossile sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon.

Le pétrole est un liquide dense, noir et visqueux qui est extrait de réservoirs souterrains. Il est principalement utilisé
comme source d’énergie pour les transports, la production d’électricité et la production de produits pétrochimiques
tels que les plastiques et les produits pharmaceutiques.

Le gaz naturel est principalement composé de méthane et est extrait des gisements de gaz naturel souterrains. Il est
principalement utilisé pour la production d’électricité et comme source d’énergie pour les transports.

Le charbon est un combustible solide et noir qui est extrait des mines souterraines et à ciel ouvert. Il est
principalement utilisé pour la production d’électricité et la production d’acier.

LES AVANTAGES :

Les énergies fossiles présentent un certain nombre d’avantages qui leur ont permis de devenir les principales
sources d’énergies à l’échelle mondiale. Les principaux avantages des énergies fossiles sont :

 Leur disponibilité : les énergies fossiles sont relativement abondantes et facilement accessibles dans
certaines régions du monde, et elles peuvent être extraites et transformées relativement facilement sur le
plan technique. Une fois extraites et transformées, les carburants fossiles sont utilisables à la demande, aussi
bien dans la production d’électricité et de chaleur que dans les transports.

 Leur fiabilité : elles sont donc très « fiables », dans le sens où elles permettent de répondre à nos besoins en
énergie facilement, sans contraintes de temps ou de contraintes géographiques.

Par exemple, les centrales électriques fonctionnant à partir de combustibles fossiles peuvent produire de
l’énergie en continu, et de façon modulable, ce qui permet de répondre aux besoins énergétiques de
manière constante.

 Leur coût : ces ont été historiquement peu coûteuses, notamment grâce à leur très bonne disponibilité. C’est
ce coût relativement faible qui a permis leur développement en tant que principale source de production et
de consommation énergétique dans le monde. Depuis quelques années, les coûts de production ont
toutefois tendance à augmenter, et les marchés énergétiques ont aussi poussé à une inflation des coûts
énergétiques.

LES INCONVENIENTS :

Elles ont aussi des inconvénients majeurs, notamment en matière environnementale.

 La pollution des énergies fossiles : l’utilisation des combustibles fossiles émet des polluants atmosphériques
tels que les particules fines, les oxydes de soufre et d’azote, qui ont des impacts négatifs sur la santé
humaine et l’environnement.

 Les émissions de gaz à effet de serre : les énergies fossiles sont la principale source d’émissions de gaz à
effet de serre à l’échelle mondiale. Elles sont donc la principale cause du réchauffement climatique, qui
perturbe massivement les écosystèmes et menace les sociétés humaines.

 L’épuisement des ressources : les réserves d’énergies fossiles sont limitées et leur extraction peut devenir de
plus en plus difficile et coûteuse, menant potentiellement à des pénuries et à des hausses de prix.

 La dépendance : les réserves d’énergies fossiles étant concentrées dans un petit nombre de régions, les pays
qui n’en disposent pas sont dépendants de ceux qui en possèdent. Il existe donc des risques géopolitiques et
économiques associés à cette dépendance, tels que les fluctuations de prix, les pénuries et les tensions avec
les pays producteurs.

Les inconvénients des énergies fossiles ont conduit à un intérêt croissant pour les énergies renouvelables, qui
présentent des avantages environnementaux et économiques importants et permettent de répondre aux enjeux du
changement climatique.
ENERGIES RENOUVELABLES

DEFINITION :

Les énergies renouvelables (ou EnR) désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie à partir de sources
ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou reconstituables plus rapidement
qu’elles ne sont consommées.

Les énergies renouvelables sont également parfois désignées par les termes « énergies vertes » ou « énergies
propres », par abus de langage. En effet, si les énergies renouvelables ont bien souvent des avantages écologiques.

LES DIFFERENTS TYPES D’ENERGIES RENOUVELABLES :

Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables, produites à partir de sources différentes.

1. Energie solaire
Il existe 4 types d'énergie solaire :

- L'énergie solaire photovoltaïque : l’énergie solaire est captée en vue de la production d’électricité.
L’énergie photovoltaïque est la plus connue et la plus répandue. C’est celle qui est utilisée en
autoconsommation. Il s’agit de fabriquer de l’électricité à l’aide de panneaux solaires photovoltaïques.

La production d’électricité photovoltaïque passe par les étapes suivantes :


 Sous l’action des rayons du soleil, les cellules photovoltaïques produisent un courant continu.
 Le courant continu est transformé par un onduleur solaire en courant alternatif ;
 Ce courant alternatif est injecté dans le réseau et alimente en électricité les appareils
électriques (box internet, électroménager, ampoules etc.)
Remarque : Il est difficile de s’alimenter totalement en électricité photovoltaïque. La nuit, les panneaux
solaires ne produisent rien. Il faut disposer d’une installation avec des batteries. Ainsi, on peut stocker de
l’électricité.

- L’énergie solaire thermique :


Au lieu d’utiliser le rayonnement du soleil pour produire de l’électricité, l’énergie thermique va utiliser le
soleil pour produire de la chaleur. La chaleur des rayons solaires est captée est rediffusée, et plus rarement
sert à produire de l’électricité. (Chauffe-eau solaire, chauffage, panneaux solaires thermiques)

Pour produire de la chaleur avec le soleil, on utilise un panneau solaire thermique. Celui-ci est muni de
capteurs qui sont frappés par les rayons du soleil. Cette action permet de chauffer un fluide caloporteur (de
l’huile ou de l’eau). Ce fluide va passer dans circuit et venir alimenter :
 des radiateurs ;
 un ballon d’eau chaude ;
 un plancher chauffant.

En utilisant l’énergie solaire thermique, on peut faire de formidables économies d’énergie. Par exemple, en
installant un chauffe-eau solaire individuel (CESI)

- L'énergie solaire aérovoltaïque


L’énergie solaire aérovoltaïque combine photovoltaïque et solaire thermique. Cette technologie hybride est
très complète puisqu’elle allie production d’électricité et production de chaleur.

Les panneaux solaires vont produire de l’électricité transformée par un onduleur. La chaleur qui émane de
cette production d’électricité est récupérée par un ventilateur qui va venir la diffuser par soufflage dans le
logement.

Toutefois, elle est encore peu répandue les panneaux solaires aérovoltaïques restent très coûteux.
- L'énergie solaire thermodynamique :
Le principe, c’est de créer de l’électricité grâce à la chaleur
Solution mise en place dans l’industrie et les pays à très fort taux d’ensoleillement, l’énergie solaire
thermodynamique est le dernier type d’énergie solaire.

Les centrales solaires thermodynamiques sont des parcs avec de nombreux miroirs qui captent les rayons du
soleil pour chauffer un circuit d’eau.
En général, comme dans une centrale à gaz ou nucléaire, cela permet de produire de la vapeur. L’action de la
vapeur entraîne une turbine reliée à un alternateur qui produit un courant électrique.

2. Energie éolienne
Une éolienne est une machine permettant de transformer l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique,
elle-même convertie en électricité.
Dans le cas de l’énergie éolienne, l’énergie cinétique du vent entraîne un générateur qui produit de
l’électricité.
Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables éoliennes : les éoliennes terrestres, les éoliennes off-shore,
les éoliennes flottantes…

3. Energie hydraulique
L'énergie hydraulique permet de fabriquer de l'électricité, dans les centrales hydroélectriques, grâce à la
force de l'eau.
Elle dépend du cycle de l'eau. Elle est la plus importante source d'énergie renouvelable.
L’énergie cinétique de l’eau (fleuves et rivières, barrages, courants marins, marées) actionne des turbines
génératrices d’électricité.
C'est une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre, elle est utilisable rapidement grâce aux grandes
quantités d'eau stockée et c'est une énergie renouvelable très économique à long terme.

4. La biomasse
L’énergie est issue de la combustion de matériaux dont l’origine est biologique (ressources naturelles,
cultures ou déchets organiques).
On en distingue trois catégories principales :

 Le bois
 Le biogaz
 Les biocarburants

5. La géothermie
L’énergie est issue de la chaleur émise par la Terre et stockée dans le sous-sol. Selon la ressource et la
technologie mise en œuvre, les calories sont exploitées directement ou converties en électricité.
AVANTAGES LIES AUX EnR
Écologiques et inépuisables, les énergies renouvelables ne polluent pas contrairement aux énergies fossiles
qui viennent à manquer et émettent des gaz à effet de serre.
- Elles respectent plus l'environnement
Plusieurs équipements émettent très peu de gaz à effet de serre et n’impactent pas les ressources de la
planète.
- Ce sont des énergies illimitées
- Elles sont plus sûres
- Elles facilitent l'autonomie (indépendance économique et autoconsommation)
- Elles sont source d'emploi
- De plus, les énergies renouvelables sont réparties sur la planète de façon égale.
- Les énergies renouvelables sont économiques pour le budget chauffage et aussi pour le développement de
l’économie locale.

INCONVENIENTS

- Le principal défaut des sources d’énergie renouvelables concerne la nécessité d’un investissement initial
assez conséquent pour des rendements qui fluctuent en fonction de la zone d’installation, de la saison, voire
des aléas climatiques.
- Une altération du paysage et une absence de rentabilité pour l’énergie éolienne à l’échelle individuelle ;
- Un impact sur l’équilibre écologique de la zone exploitée pour l’énergie biomasse et la géothermie.
ENERGIES FOSSILES

DEFINITION

Les énergies fossiles sont des combustibles d’origine organique qui ont été formés au fil de millions d’années à partir
de la décomposition de matières organiques. Ces sources combustibles sont utilisés par les sociétés humaines
notamment dans les transports et la production d’électricité et de chaleur, mais elles ont des inconvénients
majeurs : les réserves de ces ressources sont limitées, et la production et l’usage des énergies fossiles provoque des
pollutions et des émissions de gaz à effet de serre qui en font une cause majeure de la crise écologique globale.

LES SOURCES D’ENERGIE FOSSILE

Les énergies fossiles (ou hydrocarbures) sont issues de la transformation de matières organiques et sont
stockées sous terre.

Ces combustibles non renouvelables fournissent environ 80 % de l'énergie mondiale. Ils fournissent de l'électricité,
de la chaleur et du transport, tout en alimentant les processus qui créent une vaste gamme de produits, de l'acier
aux plastiques.

Les trois principales sources d’énergie fossile sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon.

Le pétrole est un liquide dense, noir et visqueux qui est extrait de réservoirs souterrains. Il est principalement utilisé
comme source d’énergie pour les transports, la production d’électricité et la production de produits pétrochimiques
tels que les plastiques et les produits pharmaceutiques.

Le gaz naturel est principalement composé de méthane et est extrait des gisements de gaz naturel souterrains. Il est
principalement utilisé pour la production d’électricité et comme source d’énergie pour les transports.

Le charbon est un combustible solide et noir qui est extrait des mines souterraines et à ciel ouvert. Il est
principalement utilisé pour la production d’électricité et la production d’acier.

LES AVANTAGES :

Les énergies fossiles présentent un certain nombre d’avantages qui leur ont permis de devenir les principales
sources d’énergies à l’échelle mondiale. Les principaux avantages des énergies fossiles sont :
 Leur disponibilité : les énergies fossiles sont relativement abondantes et facilement accessibles dans
certaines régions du monde, et elles peuvent être extraites et transformées relativement facilement sur le
plan technique. Une fois extraites et transformées, les carburants fossiles sont utilisables à la demande, aussi
bien dans la production d’électricité et de chaleur que dans les transports.

 Leur fiabilité : elles sont donc très « fiables », dans le sens où elles permettent de répondre à nos besoins en
énergie facilement, sans contraintes de temps ou de contraintes géographiques.

Par exemple, les centrales électriques fonctionnant à partir de combustibles fossiles peuvent produire de
l’énergie en continu, et de façon modulable, ce qui permet de répondre aux besoins énergétiques de
manière constante.

 Leur coût : ces ont été historiquement peu coûteuses, notamment grâce à leur très bonne disponibilité. C’est
ce coût relativement faible qui a permis leur développement en tant que principale source de production et
de consommation énergétique dans le monde. Depuis quelques années, les coûts de production ont
toutefois tendance à augmenter, et les marchés énergétiques ont aussi poussé à une inflation des coûts
énergétiques.

LES INCONVENIENTS :

Elles ont aussi des inconvénients majeurs, notamment en matière environnementale.

 La pollution des énergies fossiles : l’utilisation des combustibles fossiles émet des polluants atmosphériques
tels que les particules fines, les oxydes de soufre et d’azote, qui ont des impacts négatifs sur la santé
humaine et l’environnement.

 Les émissions de gaz à effet de serre : les énergies fossiles sont la principale source d’émissions de gaz à
effet de serre à l’échelle mondiale. Elles sont donc la principale cause du réchauffement climatique, qui
perturbe massivement les écosystèmes et menace les sociétés humaines.

 L’épuisement des ressources : les réserves d’énergies fossiles sont limitées et leur extraction peut devenir de
plus en plus difficile et coûteuse, menant potentiellement à des pénuries et à des hausses de prix.

 La dépendance : les réserves d’énergies fossiles étant concentrées dans un petit nombre de régions, les pays
qui n’en disposent pas sont dépendants de ceux qui en possèdent. Il existe donc des risques géopolitiques et
économiques associés à cette dépendance, tels que les fluctuations de prix, les pénuries et les tensions avec
les pays producteurs.

Les inconvénients des énergies fossiles ont conduit à un intérêt croissant pour les énergies renouvelables, qui
présentent des avantages environnementaux et économiques importants et permettent de répondre aux enjeux du
changement climatique.
ENERGIES RENOUVELABLES

DEFINITION :

Les énergies renouvelables (ou EnR) désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie à partir de sources
ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou reconstituables plus rapidement
qu’elles ne sont consommées.

Les énergies renouvelables sont également parfois désignées par les termes « énergies vertes » ou « énergies
propres », par abus de langage. En effet, si les énergies renouvelables ont bien souvent des avantages écologiques.

LES DIFFERENTS TYPES D’ENERGIES RENOUVELABLES :

Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables, produites à partir de sources différentes.

6. Energie solaire
Il existe 4 types d'énergie solaire :
- L'énergie solaire photovoltaïque : l’énergie solaire est captée en vue de la production d’électricité.
L’énergie photovoltaïque est la plus connue et la plus répandue. C’est celle qui est utilisée en
autoconsommation. Il s’agit de fabriquer de l’électricité à l’aide de panneaux solaires photovoltaïques.

La production d’électricité photovoltaïque passe par les étapes suivantes :


 Sous l’action des rayons du soleil, les cellules photovoltaïques produisent un courant continu.
 Le courant continu est transformé par un onduleur solaire en courant alternatif ;
 Ce courant alternatif est injecté dans le réseau et alimente en électricité les appareils
électriques (box internet, électroménager, ampoules etc.)
Remarque : Il est difficile de s’alimenter totalement en électricité photovoltaïque. La nuit, les panneaux
solaires ne produisent rien. Il faut disposer d’une installation avec des batteries. Ainsi, on peut stocker de
l’électricité.

- L’énergie solaire thermique :


Au lieu d’utiliser le rayonnement du soleil pour produire de l’électricité, l’énergie thermique va utiliser le
soleil pour produire de la chaleur. La chaleur des rayons solaires est captée est rediffusée, et plus rarement
sert à produire de l’électricité. (Chauffe-eau solaire, chauffage, panneaux solaires thermiques)

Pour produire de la chaleur avec le soleil, on utilise un panneau solaire thermique. Celui-ci est muni de
capteurs qui sont frappés par les rayons du soleil. Cette action permet de chauffer un fluide caloporteur (de
l’huile ou de l’eau). Ce fluide va passer dans circuit et venir alimenter :
 des radiateurs ;
 un ballon d’eau chaude ;
 un plancher chauffant.

En utilisant l’énergie solaire thermique, on peut faire de formidables économies d’énergie. Par exemple, en
installant un chauffe-eau solaire individuel (CESI)

- L'énergie solaire aérovoltaïque


L’énergie solaire aérovoltaïque combine photovoltaïque et solaire thermique. Cette technologie hybride est
très complète puisqu’elle allie production d’électricité et production de chaleur.

Les panneaux solaires vont produire de l’électricité transformée par un onduleur. La chaleur qui émane de
cette production d’électricité est récupérée par un ventilateur qui va venir la diffuser par soufflage dans le
logement.

Toutefois, elle est encore peu répandue les panneaux solaires aérovoltaïques restent très coûteux.
- L'énergie solaire thermodynamique :
Le principe, c’est de créer de l’électricité grâce à la chaleur
Solution mise en place dans l’industrie et les pays à très fort taux d’ensoleillement, l’énergie solaire
thermodynamique est le dernier type d’énergie solaire.

Les centrales solaires thermodynamiques sont des parcs avec de nombreux miroirs qui captent les rayons du
soleil pour chauffer un circuit d’eau.
En général, comme dans une centrale à gaz ou nucléaire, cela permet de produire de la vapeur. L’action de la
vapeur entraîne une turbine reliée à un alternateur qui produit un courant électrique.

7. Energie éolienne
Une éolienne est une machine permettant de transformer l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique,
elle-même convertie en électricité.
Dans le cas de l’énergie éolienne, l’énergie cinétique du vent entraîne un générateur qui produit de
l’électricité.
Il existe plusieurs types d’énergies renouvelables éoliennes : les éoliennes terrestres, les éoliennes off-shore,
les éoliennes flottantes…

8. Energie hydraulique
L'énergie hydraulique permet de fabriquer de l'électricité, dans les centrales hydroélectriques, grâce à la
force de l'eau.
Elle dépend du cycle de l'eau. Elle est la plus importante source d'énergie renouvelable.
L’énergie cinétique de l’eau (fleuves et rivières, barrages, courants marins, marées) actionne des turbines
génératrices d’électricité.
C'est une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre, elle est utilisable rapidement grâce aux grandes
quantités d'eau stockée et c'est une énergie renouvelable très économique à long terme.

9. La biomasse
L’énergie est issue de la combustion de matériaux dont l’origine est biologique (ressources naturelles,
cultures ou déchets organiques).
On en distingue trois catégories principales :

 Le bois
 Le biogaz
 Les biocarburants

10. La géothermie
L’énergie est issue de la chaleur émise par la Terre et stockée dans le sous-sol. Selon la ressource et la
technologie mise en œuvre, les calories sont exploitées directement ou converties en électricité.

AVANTAGES LIES AUX EnR


Écologiques et inépuisables, les énergies renouvelables ne polluent pas contrairement aux énergies fossiles
qui viennent à manquer et émettent des gaz à effet de serre.
- Elles respectent plus l'environnement
Plusieurs équipements émettent très peu de gaz à effet de serre et n’impactent pas les ressources de la
planète.
- Ce sont des énergies illimitées
- Elles sont plus sûres
- Elles facilitent l'autonomie (indépendance économique et autoconsommation)
- Elles sont source d'emploi
- De plus, les énergies renouvelables sont réparties sur la planète de façon égale.
- Les énergies renouvelables sont économiques pour le budget chauffage et aussi pour le développement de
l’économie locale.

INCONVENIENTS

- Le principal défaut des sources d’énergie renouvelables concerne la nécessité d’un investissement initial
assez conséquent pour des rendements qui fluctuent en fonction de la zone d’installation, de la saison, voire
des aléas climatiques.
- Une altération du paysage et une absence de rentabilité pour l’énergie éolienne à l’échelle individuelle ;
- Un impact sur l’équilibre écologique de la zone exploitée pour l’énergie biomasse et la géothermie.
C’est quoi l’Accord de Paris ?
L’Accord de Paris a été adopté le 12 décembre 2015 lors de la vingt et unième session de la Conférence des
Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui a eu lieu à Paris du
30 novembre au 13 décembre 2015. Conformément à son article 20, l’Accord sera ouvert à la signature des
États et des organisations d’intégration économique régionale qui sont parties à la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques, au Siégé de l’Organisation des Nations Unies à New York
du 22 avril 2016 au 21 avril 2017. Dans ce traité, il a été convenu de contenir l’élévation de la température
moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de
poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C.

Quels sont les composantes de l’Accord de Paris ?


L’Accord de Paris est un effort commun et mondial de renouvellement de la gestion des négociations
climatiques internationales. L’accord de Paris est appuyé par des initiatives nouvelles qui s’articulent
autour de 4 piliers :

 L’adoption d’un accord universel


 L’élaboration, par chaque Etat, de contributions nationales pour la réduction des émissions de gaz à effet
de serre. Si le texte de l’accord ne mentionne pas le contenu de ces contributions, il contraint les Etats
signataires à établir un plan de contributions, les mettre en œuvre, et les revoir à la hausse régulièrement
 L’intégration de la société civile dans le processus des négociations, à travers l’Agenda de l’Action adopté
en novembre 2016, qui rassemble les initiatives de la société civile de 180 pays. Dès 2015, des membres de
la société civile sont nommés Champions de haut-niveau, pour faciliter l’intervention de la société civile
dans le processus interétatique
 L’engagement financier des pays développés, à verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Ces
financements, fléchés à travers le Fonds vert pour le climat créé en 2009, devront privilégier les Etats les
plus vulnérables aux changements climatiques

L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris


L’accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Il présente un plan d’action visant à limiter le
réchauffement planétaire. Ses principaux éléments sont les suivants:
 Contributions: les pays ont présenté de vastes plans d’action nationaux sur le climat en vue de réduire
leurs émissions
 Ambition: les gouvernements sont convenus de communiquer leurs plans d’action tous les 5 ans, chaque
plan fixant des objectifs plus ambitieux
 Transparence: les pays sont convenus de s’informer mutuellement et d’informer le public des progrès
qu’ils accomplissent dans la réalisation de leurs objectifs, afin de garantir la transparence et le contrôle de
leur action.
Et Madagascar ?
Madagascar montre sa volonté à lutter contre le changement climatique en ratifiant les différents traités
sur le climat dont l’Accord de Paris en 2016 et en soumissionnant sa CDN avec des engagements de
réduction des émissions de GES de 14% par rapport au scénario BAU, une augmentation de la capacité
d’absorption de 32%, et le renforcement de la résilience face au changement climatique.

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