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Le tourisme équitable : Il est défini dans la « Charte du Tourisme Équitable » définie la notion
de la manière suivante : « Le tourisme équitable s’applique sur les principes du commerce
équitable. Les opérateurs touristiques sont en partenariat direct avec les communautés locales,
qui sont rémunérées équitablement et participent directement à l’élaboration commune et à la
gestion des séjours »
L’écotourisme : Il se définit selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), comme toutes
formes de tourisme durable qui présentent les caractéristiques suivantes : Toutes les formes
de tourisme basées sur la nature dans lesquelles la principale motivation des touristes est
l’observation et la jouissance de la nature et de la biodiversité qu'elle abrite, ainsi que des
cultures traditionnelles qui prévalent dans les sites naturels.
Elle est généralement, mais pas exclusivement, organisée à l’intention de petits groupes de
personnes par des acteurs du tourisme : des voyagistes spécialisés pour valoriser le tourisme
dans une approche locale. Les partenaires fournisseurs de services à la destination sont en
général de petites entreprises locales sensibles à l’écotourisme. Elle minimise les impacts
négatifs sur l’environnement naturel et socio-culturel.
Le slow tourisme : Il consiste à prendre son temps en privilégiant les destinations proches et en
utilisant des moyens de transports moins polluants. Cette pratique a pour objectif de se laisser
aller et profiter de ses vacances sans planning strict.
Le tourisme solidaire : Il se définit comme une forme de tourisme qui mise sur la relation entre
les peuples, entre les visiteurs et les visités en incluant une notion de solidarité. En somme, elle
se caractérise par une contribution directe ou indirecte des voyageurs dans l’amélioration des
conditions de vie des communautés visités.
Agriculture biologique : Mode de production agricole qui rejette totalement l’utilisation des
produits de synthèse comme les pesticides, le désherbant et l’engrais. Les produits (fruits et
légumes entre autre) qui en résultent ne contiennent aucun résidu chimique et sont donc
parfaitement sains et naturels.
Bilan carbone : Permet d’évaluer l’impact des activités humaines qui engendrent des émissions
de gaz à effet de serre. Il s’agit d’évaluer aussi bien les entreprises que les administrations, les
collectivités ou encore les associations.
Biodégradable : Un produit est considéré comme étant biodégradable si, une fois utilisé, il
disparaît de façon naturelle par l’action d’organismes biologiques.
Biodiversité : La biodiversité, c’est la variété des espèces et des écosystèmes sur la terre. Le
développement économique, la pollution, l’agriculture et la pêche industrielle intensive mettent
à mal cette biodiversité naturelle.
Commerce équitable : Mode de relations commerciales qui cherchent une plus grande équité
dans les rapports entre les pays du Nord et du Sud, en améliorant les revenus et les conditions
de travail des producteurs, et en respectant le milieu naturel des régions de production. Le
commerce équitable a pour but de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes et
d’installer des relations économiques durables.
Compostage : Transformation par des micro-organismes des déchets organiques laissés à l’air
libre. Cette dégradation accélérée permet d’obtenir du compost qui pourra ensuite être utilisé
dans le jardin comme un engrais nourrissant et naturel.
Covoiturage : Mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent une seule voiture pour
faire le même trajet ou presque, ce qui induit plusieurs avantages : partage des frais, réduction
de la pollution, création d’un lien social et de solidarité.
Eco-quartier : Habitat dense, diversifié et de faible hauteur qui privilégie le recours aux
énergies renouvelables et offre un accès facilité aux transports en commun, ainsi que des
services de proximité afin de réduire les émissions de CO2 des citoyens. Ce type de conception
repose sur plusieurs principes, comme une nouvelle façon de penser et d’agir, gérer la
croissance urbaine, organiser les déplacements, dessiner un quartier cohérent, repenser
l’habitat…
Ecolabels : Système d’homologation destiné à aider les consommateurs à distinguer les
produits et les services plus verts et plus favorables à l’environnement. Ces labels garantissent
le respect de l’environnement dans la chaîne de production et dans le cycle de vie des produits.
Eco lodge : Il le définit comme étant une « infrastructure d’accueil de 5 à 75 chambres,
financièrement durable, construite dans un souci d’harmonie avec la nature et dont l’impact sur
l’environnement est par conséquent minime. Il contribue à protéger les espaces environnants
fragiles, implique les communautés locales et leur permet de générer des bénéfices, offre aux
touristes l’opportunité d’une expérience interprétative et interactive, et s’avère propice à une
communion spirituelle entre nature et culture. L’écolodge est pensé, conçu, construit et exploité
en accord avec des principes environnementaux et sociaux responsables. »
Activités asynchrone :
https://youtu.be/eH2NK5eBNsc
Définitions
« Le Rapport Brundtland : en 1987 par la
a été publié
1. Evolution historique du développement durable. a. Bref aperçu historique.
La Commission
notion du développementmondiale Le
pour
durable n’est développement
pas l'Environnement
tout à fait nouvelle. Endurableet leles
fait depuis : C’est
années 70
ième
Développement (CMED)
du 20 siècle des textes ont présenté un (WCED
le mode de 1987)
sujet et l’ont développement
abordé d’une mise en place
manière qui
détaillée.
Le tableau ci-dessous retrace les principaux événements qui ont marqué l’évolution du
développement durable d’abord comme concept puis comme démarche à appliquer pour
favoriser un développement soucieux des équilibres écologiques, économiques et socio-
culturels des pays et régions du monde.
Evolution de la réflexion sur le développement durable
Période Evénement
1850-1860 Développement de la pensée sur l’écologie par le biologiste Ernst
HAECKEL
1948 Fondation de l’UICN (Union Internationale de Conservation de la
Nature.
1951 1ier Rapport de l’UICN sur l’environnement dans le monde.
1963 Publication du rapport « The Silent Spring » par la biologiste
Rachel Carson
1965 1ière conférence de l’UNESCO sur la biosphère
1968-1972 Publication par le Club de Rome du rapport « Les limites de la
croissance »
1972 1ier sommet de la terre à Stockholm
1987 Publication du Rapport BRUNDTLAND
« Our Common
Future ». 1ière fois que la notion Dveloppement Durable est
officiellement utilisée
1992 Sommet de la terre de Rio
1997 Protocole de Kyoto sur les émissions de gaz carbonique
2002 Sommet de la terre de Johannesburg
2015 COP 21 Accord de Paris pour diminuer le réchauffement
climatique.
2016 COP 22 à Marrakech
Principe 1
Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable.
Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
Principe 2
Conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les
Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique
d'environnement et de développement, et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités
exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de
dommages à l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune
juridiction nationale.
Principe 3
Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins
relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures.
Principe 4
Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire
Le développement
partie intégrante du processus de développement et ne Un projet
peut être est économiquement
considérée isolément.
durable repose sur viable, lorsqu’il
Principe 5 dégager des bénéfices à ses
permet de
• Croissance
trois piliers :
Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à lapromoteurs. Il crée
tâche essentielle la richessedeet
de l'élimination
économique ; une condition indispensable du
la pauvreté, qui constitue améliorent
développementlesdurable,conditions
afin de
matérielles des parties prenantes.
• Préservation de
réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité
des peuples du monde.
l’environnement
;
• • Les ODD : Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030.
Epanouisseme
Une initiative lancée en 2015 par les Nations Unies, elle est adoptée par 193 pays. C’est une stratégie
nt étalée
des sur quinze ans. Normalement ces objectifs devraient être atteints en 2030.
populations
https://youtu.be/ofNc9QM3JW8
locales et
respect de
b. Le développement durable pourquoi ?
leurs
particularités
culturelles.
https://youtu.be/9MPI7YE6Bvk
• Eau potable ;
• Terres exploitables pour l’agriculture ;
• Ressources énergétiques d’origine fossile (Charbon, pétrole, gaz naturel) ;
• Les minerais (Fer, Potasse, Cuivre, Cobalte, Phosphates…) ;
• Les espaces habitables ;
• Ressources halieutiques (Poissons, mollusques, crustacés, algues marines…) ;
• Forêts…
https://youtu.be/o6NWZUn8Nc4
Banque Promoteurs
Couleur
s
du
Clients
Maroc
Etat Salarié
s
Fournisseurs
Le développement durable, comme alternative aux modes de développement classique, est une
démarche qui répond aux questions suivantes ?
• Peut-on assurer notre développement économique et social sans polluer ?
• Le développement est-il économiquement viable (réalisable/faisable/Rentable) ?
• Ce développement est-il bénéfique aux populations locales (Equité au niveau des couches
sociales et entre les régions, entre les femmes et les hommes/ respect des particularités
culturelles) ?
Ces questions résument les principaux défis résultant des modèles de développement classiques
ième
tels qu’ils se sont développés tout au long du 20 siècle et continuent à l’être de nos jours.
Pour faire la différence et atteindre ses objectifs (Création de la richesse, préservation de
l’environnement et bien-être social), la démarche du développement durable insiste sur le fait
que tous les projets doivent reposer sur les trois piliers suivants ;
• Viabilité économique ;
• Viabilité environnementale ;
• Viabilité sociale.
Viabilité économique :
Viabilité environnementale :
▪ Les promoteurs
du projet : Les
deux stagiaires
(Idée, efforts
intellectuel et
physique,
financement…)
;
▪ L’Etat :
Autorisations,
contrôle,
infrastructure,
sécurité…)
Viabilité sociale :
▪ Banque :
Financement
partiel du
projet ;
▪ Salariés : Travail ;
▪ Clients : Achats
(génèrent du
chiffre
d’affaires) ;
▪ Fournisseurs :
Denrées
alimentaires,
énergie,
transport, eau,
transport…
II- Caractériser les impacts des activités touristiques de point de vue de la durabilité.
▪ Occupation de
La transformation
Utilise troisl’espace et
Utilise des
des denrées
camionnettesen deux
détergents changement
et des du
platspour
génère despaysage ;
le transport
lessives pour le
«Si l'on m'apprenait déchets solides
du matériel :et une
▪ Consommation des
nettoyage :
que la fin du monde Pollution pour la dulivraison
solressources (Eau,
Pollution de l’eau
est pour demain, je Utilise
des platsdesaux
énergie, matière
planterais quand moyen :de
clients Pollution
premières…) ;
même un sonorisation
de et
l’air ▪ Pollution de l’air
pommier. » d’éclairage,(Moyens de
Martin consomme de
1. Les impacts économiques d’un projet touristique : transport utilisés
Luther l’énergie,
Tout
Kingprojet touristique est créé dans le but de biendu
produit précis et déterminé.
pour
CO2 le De la toute petite
structure établi dans un quartier populaire aux grandes multinationales qui opèrent dans
différentes régions du monde …L’objectifainsi
est le ilmême
contribue
:déplacement du attend de
Celui qui crée le projet
gagner de l’argent en fin de compte. au : personnel et le
Sauf que sur le plan de la création deRéchauffement
richesse qui transport des touristique, les
résulte d’un projet
bénéficiaires peuvent être multiples. L’examen du présent exemple permet de connaître les
climatique
impacts économiques d’un projet touristique : marchandises…) ;
Pollution de l’eau
▪
Etude de cas : L’Agence Evénementielle « Couleurs du Maroc (Eaux
»: usées) ;
Sara, vient de terminer sa formation dans les filières Arts Culinaires, Options Cuisine
Marocaine. ▪ Pollution par les
déchetsTouristique,
Ahmed de sa part a terminé sa formation dans la filière Management générésoption
par
Organisateur d’événements
l’activité
Ayant tous les deux effectué des stages. Pour Sara dans la restauration de et Ahmed
traiteur,
l’entreprise ;
dans des agences événementielles. ils décident de créer leur propre Agence Evénementielle
comme argument principal, la mise en valeur de la cuisine marocaine (Branche traiteur) et
▪ Le ainsi
de l’art de vivre marocain (Costumes, ustensiles, cérémonial…) bruitque causé par et
les monuments
les différentes régions du Maroc l’activité…
Pour y parvenir chacun d’eux a contribué par une somme de 50.000,00 Dirhams (Provient
en partie des économies qu’ils ont pu faire à partir des extras qu’ils ont effectué en plus
d’aides de la famille).
Ils ont obtenu un crédit bancaire Intelaka d’une valeur de : 200.000 Dirhams (remboursable
sur 5 ans).
Ils ont employé avec eux 3 commis polyvalents rémunérés à 3000,00 Dirhams chacun/mois.
Les deux associés se font payés une indemnité mensuelle de 2000,00 Dirhams chacun (Les
frais de leurs tenues professionnelles ainsi que leurs déplacements font parties des charges
supportées par l’entreprise).
A la fin de la première année d’activité, les deux associés ont fait le constat suivant :
• Chiffre d’Affaires (Ventes réalisées) : 650.000,00 Dirhams
• Charges engagées (Dépenses) : 516.340 Dirhams détaillés comme suit :
208.500 (Achat de denrées et matières premières)
204.000 (Salaires)
45.000 (Remboursement du crédit bancaire avec intérêts)
18.000 (Loyer)
21.840 (Energie)
16.000 (Transport)
25.000 (Impôts, Taxes).
concentration
Demandez aux stagiaires de faire, individuellement ou en petit groupes, une lecture du document
et d’essayer de répondre aux questions suivantes :
importante de
1. Citez les parties qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la réussite de ce projet.
personnes dans
2. Combien les deux associés ont-ils gagnés en fin d’année ?
un même lieu : sont les autres parties qui ont, économiquement, bénéficié de ce projet ?
3. Quelles
Air: Gaz
Pollutions des provenant des
Analyse : fours, du transport Pollutions causées
Eau: Huile des
fritures/ Lavage des
ustensiles, linges...
eaux etLes
desparties des salariés/Repas
prenantes : par
sols. L'Agence:
La lecture du document nous permet de distinguer que la réussite de ce projet passe par la
Couleurs du
contribution des parties(Intervenants) suivants:
Maroc
Acoustique: Bruit
des véhicules,
machines, chambre
froide...
Valorise la culture
Création de
locale et les produits
03 emplois
agricoles locaux
directs.
(Puisque son concept
est basé sur des
Satisfait
produitsles attentes
issus du
deMaroc).
la clientèle en
Valorise les
matière
espaces naturelles et
d’organisation
culturelles du Maroc.
A qui profite le projet sur un plan économique ?
d’événements
L’activité de l’agence a des impacts économiques qui touchent plusieurs parties
prenantes : familiaux et
Parties prenantes professionnels
Contrepartie économique reçue
Les 02 Promoteurs Bénéfices/Salaires (230.160,00 MAD)*
Commis polyvalents Salaires (108.000,00 MAD)
Fournisseurs et prestataires de services Chiffre d’affaires (264.340 MAD)
Banque Remboursement crédit (22.500,00 MAD) **
Etat Impôts et taxes (25.000,00 MAD)
Tout projet qui se développe dans un pays, région ou localité a une incidence directe sur la
population. Cette incidence varie selon l’importance du projet.
Le premier impact à caractère social des projets réside dans la création d’emplois. Le
deuxième concerne la satisfaction des besoins de la clientèle visée. Le troisième a trait à
l’influence que le projet peut avoir sur les habitudes, traditions et valeurs culturelles de la
communauté qui l’accueille : Ici soit il va les valoriser ou à l’inverse, il les détériore.
https://youtu.be/MCtzzz1Z0vU
https://youtu.be/FxcTzL1tC4M
Le Maroc à l’instar de plusieurs pays est conscient des effets néfastes d’un modèle de
développement exclusif, polluant même s’il crée de la richesse.
Dans cette optique le Maroc a adhéré au programme des Nations Unies ODD (Objectifs du
Développement Durable). Ce programme comporte 17 objectifs qui devraient être atteint à
l’horizon 2030 :
1. Pas de pauvreté ;
2. Zéro faim ;
3. Bonne santé et bien-être ;
4. Education de qualité ;
5. Egalité entre les deux genres (Femme/Homme) ;
6. Eau propre et assainissement ;
Dans le même cadre, le Maroc a lancé plusieurs chantiers qui visent à minimiser la pollution :
D’abord en optant pour la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables en 2021
les énergies renouvelables contribuent à hauteur de 37% dans le mix énergétique du Maroc*.
En plus de cela, le traitement des eaux usées connait une certaine évolution avec la création de
stations d’épuration dans certaines villes et la réutilisation des eaux traitées dans l’irrigation des
espaces verts.
A retenir :
De cette séquence nous retenons les points essentiels suivants :
▪ Le développement durable est une démarche qui est apparue pour pallier aux
déséquilibres causées par les modes de développement classiques ;
▪ La réflexion par rapport à ce sujet remonte à la fin du 19ième siècle ;
▪ L’objectif principal du développement durable est de répondre aux attentes de la
génération actuelle sans compromettre celles des générations futures ;
▪ Les ODD est une initiative des Nations Unies pour atteindre un développement
durable à l’horizon 2030
▪ Le développement durable repose sur trois piliers : Viabilité économique, viabilité
sociale et viabilité environnementale ;
▪ Le Maroc adhère aux ODD à travers une stratégie nationale intégrée qui comprend
plusieurs axes (développement humain, infrastructures, énergies renouvelables,
plans sectoriels pour le développement économique…) ;
▪ Toutes les entreprises, y compris celles du secteur touristique, ont, à des niveaux
variés, des impacts économiques, environnementaux et sociaux.