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Module M108 : Se situer au regard du tourisme durable

Glossaire du tourisme durable :


Le tourisme durable : Il est défini par l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et
environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels,
de l’environnement et des communautés d’accueil”.

Le tourisme équitable : Il est défini dans la « Charte du Tourisme Équitable » définie la notion
de la manière suivante : « Le tourisme équitable s’applique sur les principes du commerce
équitable. Les opérateurs touristiques sont en partenariat direct avec les communautés locales,
qui sont rémunérées équitablement et participent directement à l’élaboration commune et à la
gestion des séjours »
L’écotourisme : Il se définit selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), comme
toutes formes de tourisme durable qui présentent les caractéristiques suivantes : Toutes
les formes de tourisme basées sur la nature dans lesquelles la principale motivation des
touristes est l’observation et la jouissance de la nature et de la biodiversité qu'elle abrite, ainsi
que des cultures traditionnelles qui prévalent dans les sites naturels.

Cette forme de tourisme intègre des caractéristiques éducatives et d’interprétation du milieu


naturel, dans une logique de préservation et la valorisation de cet environnement.

Elle est généralement, mais pas exclusivement, organisée à l’intention de petits groupes de
personnes par des acteurs du tourisme : des voyagistes spécialisés pour valoriser le tourisme
dans une approche locale. Les partenaires fournisseurs de services à la destination sont en
général de petites entreprises locales sensibles à l’écotourisme. Elle minimise les impacts
négatifs sur l’environnement naturel et socio-culturel.

Le slow tourisme : Il consiste à prendre son temps en privilégiant les destinations proches et en
utilisant des moyens de transports moins polluants. Cette pratique a pour objectif de se laisser
aller et profiter de ses vacances sans planning strict.

Le tourisme solidaire : Il se définit comme une forme de tourisme qui mise sur la relation
entre les peuples, entre les visiteurs et les visités en incluant une notion de solidarité. En
somme, elle se caractérise par une contribution directe ou indirecte des voyageurs dans
l’amélioration des conditions de vie des communautés visités.

Le tourisme responsable : Il se définit selon Normand Hall (SOTDER), comme un


comportement qui vise à respecter les expressions culturelles des populations visitées, ainsi que
leur milieu naturel et habité. Dans cette optique, les organismes décideurs et les entreprises
peuvent aussi être parties prenantes d’un tourisme responsable, tant en ce qui touche leurs
politiques de développement que leurs produits.
Agriculture biologique : Mode de production agricole qui rejette totalement l’utilisation des
produits de synthèse comme les pesticides, le désherbant et l’engrais. Les produits (fruits et
légumes entre autre) qui en résultent ne contiennent aucun résidu chimique et sont donc
parfaitement sains et naturels.
Bilan carbone : Permet d’évaluer l’impact des activités humaines qui engendrent des
émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’évaluer aussi bien les entreprises que les
administrations, les collectivités ou encore les associations.
Biodégradable : Un produit est considéré comme étant biodégradable si, une fois utilisé, il
disparaît de façon naturelle par l’action d’organismes biologiques.
Biodiversité : La biodiversité, c’est la variété des espèces et des écosystèmes sur la terre. Le
développement économique, la pollution, l’agriculture et la pêche industrielle intensive
mettent à mal cette biodiversité naturelle.
Commerce équitable : Mode de relations commerciales qui cherchent une plus grande équité
dans les rapports entre les pays du Nord et du Sud, en améliorant les revenus et les conditions
de travail des producteurs, et en respectant le milieu naturel des régions de production. Le
commerce équitable a pour but de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes
et d’installer des relations économiques durables.
Compostage : Transformation par des micro-organismes des déchets organiques laissés à
l’air libre. Cette dégradation accélérée permet d’obtenir du compost qui pourra ensuite être
utilisé dans le jardin comme un engrais nourrissant et naturel.
Covoiturage : Mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent une seule voiture pour
faire le même trajet ou presque, ce qui induit plusieurs avantages : partage des frais, réduction
de la pollution, création d’un lien social et de solidarité.
Eco-quartier : Habitat dense, diversifié et de faible hauteur qui privilégie le recours aux
énergies renouvelables et offre un accès facilité aux transports en commun, ainsi que des
services de proximité afin de réduire les émissions de CO2 des citoyens. Ce type de
conception repose sur plusieurs principes, comme une nouvelle façon de penser et d’agir,
gérer la croissance urbaine, organiser les déplacements, dessiner un quartier cohérent,
repenser l’habitat…
Ecolabels : Système d’homologation destiné à aider les consommateurs à distinguer les
produits et les services plus verts et plus favorables à l’environnement. Ces labels garantissent
le respect de l’environnement dans la chaîne de production et dans le cycle de vie des
produits.
Eco lodge : Il le définit comme étant une « infrastructure d’accueil de 5 à 75 chambres,
financièrement durable, construite dans un souci d’harmonie avec la nature et dont l’impact
sur l’environnement est par conséquent minime. Il contribue à protéger les espaces
environnants fragiles, implique les communautés locales et leur permet de générer des
bénéfices, offre aux touristes l’opportunité d’une expérience interprétative et interactive, et
s’avère propice à une communion spirituelle entre nature et culture. L’écolodge est pensé,
conçu, construit et exploité en accord avec des principes environnementaux et sociaux
responsables. »
Ecosystème : Complexe dynamique composé d’un milieu, de plantes, d’animaux, et de
microorganismes. Ces éléments développement un système d’interdépendance permettant le
maintien et le développement de la vie.
Effet de serre : Phénomène naturel dû à certains gaz qui retiennent la chaleur du soleil
rayonné par la surface de la Terre. L’effet de serre assure une température favorable au
développement de la vie. Cependant, en s’accentuant sous la pression de l’activité humaine, il
peut provoquer des changements climatiques rapides et nuisibles à l’équilibre écologique.
Empreinte écologique : Appelée également empreinte environnementale, est une mesure
de la pression qu’exerce l’Homme sur la planète. Mesurée en hectares globaux (hag) ou
en nombre de planètes, elle permet d’estimer la surface terrestre nécessaire à chaque
individu pour subvenir à ses besoins.

Energie renouvelable : Energies tirées d’une source inépuisable, comme le soleil, le vent,
l’eau en mouvement et la biomasse. Ces énergies ont la particularité de ne pas porter atteinte à
l’environnement.
Gaz à effet de serre : Présents dans l’atmosphère, ces composés gazeux retiennent la chaleur.
Ils sont soit naturels soit créés par l’activité humaine. Les principaux gaz à effet de serre sont
le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote ou encore les gaz fluorés.
Matériau écologique : Matériau prélevé sur une ressource renouvelable et n’entraînant pas
de pollution lorsqu’il est éliminé. Il peut aussi s’agir d’un matériau dont la fabrication
n’entraîne qu’un faible dégagement de gaz à effet de serre.
OGM : (Organisme Génétiquement Modifié) Organisme dont les caractères ont été modifiés
par l’introduction en laboratoire d’un ou plusieurs gènes étrangers.
Recyclage : Récupération des matériaux contenus dans les produits de consommation
courante et les équipements jetés après usage pour les réutiliser dans un nouveau cycle de
production. Cette activité permet d’économiser les ressources de la planète. Par exemple,
prendre des bouteilles usagées, les refondre, et en faire des bouteilles neuves.
Station d’épuration : Une station d’épuration est installée généralement à l’extrémité d’un
réseau de collecte, sur l’émissaire principal, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu
naturel. Elle rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées.
Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus
dans les eaux.
Transport alternatif (doux) : Ce mode de déplacement limite les dépenses énergétiques et
les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de la marche à pied, du vélo, des transports en
commun, du covoiturage…
Tri sélectif : Opération visant à séparer les déchets en différentes catégories : carton, verre,
métal, papier, plastique… Cette action facilite l’élimination dans des processus spécifiques à
chaque catégorie. Cette action n’a de réel impact que s’il existe de nombreuses poubelles
différentes et que tout le monde participe.
WWF : Organisation mondiale de protection de l’environnement. Sa mission est de
promouvoir le développement durable, de protéger les forêts, les espèces menacées… WWF
cherche à enrayer puis à inverser le processus de dégradation de la planète.
Séquence1 : Se familiariser avec le concept de développement durable.

«Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à


nos enfants. » Antoine DE SAINT-EXUPERY Aventurier et écrivain français.
Objectifs de la séquence :
 Connaître l’évolution historique de la notion du développement durable ;
 Caractériser les 3 piliers du développement durable ;
 Enumérer les impacts d’une entreprise touristique du point de vue du
développement durable.

Définitions :

Le développement durable : C’est un mode de


développement qui répond aux besoins des générations
présentes sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs.

I. Caractériser le développement durable :

Activités asynchrone :
https://youtu.be/eH2NK5eBNsc

1. Evolution historique du développement durable.


a. Bref aperçu historique.
La notion du développement durable n’est pas tout à fait nouvelle. En fait depuis les années
70 du 20ième siècle des textes ont présenté le sujet et l’ont abordé d’une manière détaillée.

Toutefois certains aspects de la notion ont été abordés bien avant :


 Protection des espèces animales et végétales ;
 Création de parcs naturels nationaux ;
 Discussion et réflexion sur les problèmes dont souffre l’environnement ;
 Intérêt croissant à l’écologie…
Le tableau ci-dessous retrace les principaux événements qui ont marqué l’évolution du
développement durable d’abord comme concept puis comme démarche à appliquer pour
favoriser un développement soucieux des équilibres écologiques, économiques et socio-
culturels des pays et régions du monde.
Evolution de la réflexion sur le développement durable

Période Evénement
1850-1860 Développement de la pensée sur l’écologie par le biologiste Ernst
HAECKEL
1948 Fondation de l’UICN (Union Internationale de Conservation de
la Nature.
1951 1ier Rapport de l’UICN sur l’environnement dans le monde.
1963 Publication du rapport « The Silent Spring » par la biologiste
Rachel Carson
1965 1ière conférence de l’UNESCO sur la biosphère
1968-1972 Publication par le Club de Rome du rapport « Les limites de la
croissance »
1972 1ier sommet de la terre à Stockholm

1987 Publication du Rapport BRUNDTLAND « Our Common


Future ». 1ière fois que la notion Dveloppement Durable est
officiellement utilisée
1992 Sommet de la terre de Rio
1997 Protocole de Kyoto sur les émissions de gaz carbonique
2002 Sommet de la terre de Johannesburg
2015 COP 21 Accord de Paris pour diminuer le réchauffement
climatique.
2016 COP 22 à Marrakech

Bon à savoir :
 Rapport Brundtland (1987) :

« Le Rapport Brundtland a été publié en 1987 par la Commission mondiale pour


l'Environnement et le Développement (CMED) (WCED 1987) mise en place par l'ONU dès
1983, avec un mandat où apparaissent déjà les termes de "sustainable development". Pour
la petite histoire, la première traduction française du rapport paraît au Québec en 1988
utilisant le terme de développement "soutenable", tandis que c'est "durable" qui va
dominer en français dans les années qui suivent.

"Deux concepts sont inhérents à cette notion : - le concept de « besoins », et plus


particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus
grande priorité, et - l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre
organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins
actuels et à venir." »

Microsoft Word - Cours Géohistoire. Rapport Brundtland (ulb.ac.be)


 Déclaration de Rio « Sommet de la Terre 1992 »
Principe 1

Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable.
Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
Principe 2
Conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les
Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique
d'environnement et de développement, et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités
exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de
dommages à l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune
juridiction nationale.
Principe 3
Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins
relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures.
Principe 4
Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire
partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément.
Principe 5
Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de
la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de
réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité
des peuples du monde.

 Les ODD : Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030.


Une initiative lancée en 2015 par les Nations Unies, elle est adoptée par 193 pays. C’est une
stratégie étalée sur quinze ans. Normalement ces objectifs devraient être atteints en 2030.
https://youtu.be/ofNc9QM3JW8

b. Le développement durable pourquoi ?

Toutes les réunions, rapports et réflexions liés à ce


sujet avaient, dans un premier temps, pour
objectifs de répondre à des problèmes causés par
le développement économique qu’a connu
l’humanité durant le 20ième siècle. Ils ont concerné
dans un premier temps les pays développés. Dans
un deuxième temps Les conséquences de ce
développement non contrôlé ont touché aussi les
pays du tiers monde.
Exemples de problèmes liés à la croissance économique non contrôlée :
 Disparition d’espèces animales ;
 Destruction des forêts ;
 Crises économiques majeurs (1929, 1973, 1982, 1998, 2008…) ;
 Inégalités sociales et spatiales (Des personnes et des régions très riches/ Des personnes
et des régions très pauvres) ;
 Pollution massive des espaces naturels : Forêts, océans, rivières…
 Multiplication des phénomènes climatiques extrêmes (Sécheresses/Pluies diluviennes).

Le développement durable se
veut une alternative aux
modes de développement
classiques, basés sur la
croissance économique
comme principal critère de
développement des nations.
Dans une optique de
développement durable, la
croissance économique est
prise en considération mais
les décideurs se soucient de la
limite des ressources
naturelles et de la nécessité de
les préserver pour les
générations futures :

Exemples de ressources naturelles limitées ou non renouvelables :


https://youtu.be/9MPI7YE6Bvk

 Eau potable ;
 Terres exploitables pour l’agriculture ;
 Ressources énergétiques d’origine fossile (Charbon, pétrole, gaz naturel) ;
 Les minerais (Fer, Potasse, Cuivre, Cobalte, Phosphates…) ;
 Les espaces habitables ;
 Ressources halieutiques (Poissons, mollusques, crustacés, algues marines…) ;
 Forêts…
2. Sur quoi repose le développement durable ?
https://youtu.be/o6NWZUn8Nc4
Le développement durable repose
sur troisCroissance
piliers :

 économique ;
 Préservation de
l’environnement ;
 Epanouissement des
populations locales et
respect de leurs
particularités culturelles.

Le développement durable, comme alternative aux modes de développement classique, est une
démarche qui répond aux questions suivantes ?
 Peut-on assurer notre développement économique et social sans polluer ?
 Le développement est-il économiquement viable (réalisable/faisable/Rentable) ?
 Ce développement est-il bénéfique aux populations locales (Equité au niveau des
couches sociales et entre les régions, entre les femmes et les hommes/ respect des
particularités culturelles) ?
Ces questions résument les principaux défis résultant des modèles de développement classiques
tels qu’ils se sont développés tout au long du 20ième siècle et continuent à l’être de nos jours.
Pour faire la différence et atteindre ses objectifs (Création de la richesse, préservation de
l’environnement et bien-être social), la démarche du développement durable insiste sur le fait
que tous les projets doivent reposer sur les trois piliers suivants ;
 Viabilité économique ;
 Viabilité environnementale ;
 Viabilité sociale.
Viabilité économique :
Un projet est économiquement
viable, lorsqu’il permet de dégager
des bénéfices à ses promoteurs. Il
crée la richesse et améliorent les
conditions matérielles des parties
prenantes.
Viabilité environnementale :

Lorsque le projet minimise la


pollution, protège les espèces
végétales et animales dans
l’espace où il est implanté et
réduit la consommation d’eau et
d’énergie.

Viabilité sociale :

Lorsque le projet respecte les droits


des salariés, recrute « en priorité »
au niveau local et respecte les
particularités culturelles de la
population locale.

II- Caractériser les impacts des activités touristiques de point de vue de la durabilité.
Tous les projets ont ceci en commun :
 La rentabilité comme finalité ;
 L’influence sur le tissu social et culturel de l’endroit où ils sont implantés ;
 L’effet qu’ils pratiquent sur l’environnement naturel.

Si l'on m'apprenait que la fin


du monde est pour demain, je
planterais quand même un
pommier. »

Martin Luther King

1. Les impacts économiques d’un projet touristique :


Tout projet touristique est créé dans le but de bien précis et déterminé. De la toute petite
structure établi dans un quartier populaire aux grandes multinationales qui opèrent dans
différentes régions du monde …L’objectif est le même : Celui qui crée le projet attend de
gagner de l’argent en fin de compte.
Sauf que sur le plan de la création de richesse qui résulte d’un projet touristique, les
bénéficiaires peuvent être multiples. L’examen du présent exemple permet de connaître les
impacts économiques d’un projet touristique :
Etude de cas : L’Agence Evénementielle « Couleurs du Maroc » :
Sara, vient de terminer sa formation dans les filières Arts Culinaires, Options Cuisine
Marocaine.
Ahmed de sa part a terminé sa formation dans la filière Management Touristique, option
Organisateur d’événements
Ayant tous les deux effectué des stages. Pour Sara dans la restauration traiteur, et Ahmed
dans des agences événementielles. ils décident de créer leur propre Agence Evénementielle
comme argument principal, la mise en valeur de la cuisine marocaine (Branche traiteur) et
de l’art de vivre marocain (Costumes, ustensiles, cérémonial…) ainsi que les monuments et
les différentes régions du Maroc
Pour y parvenir chacun d’eux a contribué par une somme de 50.000,00 Dirhams (Provient
en partie des économies qu’ils ont pu faire à partir des extras qu’ils ont effectué en plus
d’aides de la famille).
Ils ont obtenu un crédit bancaire Intelaka d’une valeur de : 200.000 Dirhams (remboursable
sur 5 ans).
Ils ont employé avec eux 3 commis polyvalents rémunérés à 3000,00 Dirhams
chacun/mois. Les deux associés se font payés une indemnité mensuelle de 2000,00 Dirhams
chacun (Les frais de leurs tenues professionnelles ainsi que leurs déplacements font parties
des charges supportées par l’entreprise).
A la fin de la première année d’activité, les deux associés ont fait le constat suivant :
 Chiffre d’Affaires (Ventes réalisées) : 650.000,00 Dirhams
 Charges engagées (Dépenses) : 516.340 Dirhams détaillés comme suit :
208.500 (Achat de denrées et matières premières)
204.000 (Salaires)
45.000 (Remboursement du crédit bancaire avec intérêts)
18.000 (Loyer)
21.840 (Energie)
16.000 (Transport)
25.000 (Impôts, Taxes).
 Résultat (Différence entre le total des ventes et le total des dépenses) :
(650.000 – 515.840) = 134.160,00 Dirhams

Travail à faire :
Demandez aux stagiaires de faire, individuellement ou en petit groupes, une lecture du
document et d’essayer de répondre aux questions suivantes :
1. Citez les parties qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la réussite de ce projet.
2. Combien les deux associés ont-ils gagnés en fin d’année ?
3. Quelles sont les autres parties qui ont, économiquement, bénéficié de ce projet ?
Analyse :
Les parties prenantes :
La lecture du document nous permet de distinguer que la réussite de ce projet passe par la
contribution des parties(Intervenants) suivants:

Clients

Banque Promoteurs

Couleurs
du
Maroc

Etat Salariés

Fournisseurs
 Les promoteurs du projet :
Les deux stagiaires (Idée,
efforts intellectuel et
physique, financement…) ;
 L’Etat : Autorisations,
contrôle, infrastructure,
sécurité…)
 Banque : Financement
partiel du projet ;
 Salariés : Travail ;
 Clients : Achats (génèrent
du chiffre d’affaires) ;
 Fournisseurs : Denrées
alimentaires, énergie,
transport, eau, transport…

A qui profite le projet sur un plan économique ?


L’activité de l’agence a des impacts économiques qui touchent plusieurs parties
prenantes :
Parties prenantes Contrepartie économique reçue
Les 02 Promoteurs Bénéfices/Salaires (230.160,00 MAD)*
Commis polyvalents Salaires (108.000,00 MAD)
Fournisseurs et prestataires de services Chiffre d’affaires (264.340 MAD)
Banque Remboursement crédit (22.500,00 MAD) **
Etat Impôts et taxes (25.000,00 MAD)

* MAD : Abréviation conventionnelle du dirham marocain.


** : Ce montant comprend le remboursement du capital emprunté et l’intérêt qui va avec (Revenu de la banque).

2. Les impacts environnementaux de l’agence événementielle :


Tous les projets sont implantés dans un environnement (Milieu) qui a ses propres
caractéristiques (Relief, climat, cours et plans d’eau, habitat, concentration humaine,
végétation, faune (espèces animales qui y vivent)…
A son arrivée le projet influence son milieu. Cette influence se matérialise de différentes
façons :
 Occupation de l’espace et
changement du paysage ;
 Consommation des ressources (Eau,
énergie, matière premières…) ;
 Pollution de l’air (Moyens de
transport utilisés pour le
déplacement du personnel et le
transport des marchandises…) ;
 Pollution de l’eau (Eaux usées) ;
 Pollution par les déchets générés
par l’activité de l’entreprise ;
 Le bruit causé par l’activité…

Examinons ce qui se passe chez l’agence « Couleurs du Maroc » (Quelques exemples):

Utilise des détergents et des


lessives pour le nettoyage :
Pollution de l’eau

Utilise trois camionnettes


deux pour le transport du
matériel et une pour la
livraison des plats aux clients :
Pollution de l’air

Utilise des moyen de


sonorisation et d’éclairage,
consomme de l’énergie,
produit du CO2 ainsi il
contribue au :
Réchauffement climatique

La transformation des denrées


en plats génère des déchets
solides : Pollution du sol
Certains événements
provoquent une
concentration importante
de personnes dans un
même lieu : Pollutions des
eaux et des sols.

Le schéma ci-dessous synthétise les éventuelles pollutions que pourrait générer l’activité de
l’agence.

Sol: Déchets des


préparations

Air: Gaz
provenant des Pollutions causées par Eau: Huile des
fritures/ Lavage des
fours, du transport L'Agence: Couleurs du Maroc ustensiles, linges...
des salariés/Repas

Acoustique: Bruit
des véhicules,
machines, chambre
froide...

3. Impacts socio-culturels de l’agence événementielle :


Tout projet qui se développe dans un pays, région ou localité a une incidence directe sur la
population. Cette incidence varie selon l’importance du projet.
Le premier impact à caractère social des projets réside dans la création d’emplois. Le
deuxième concerne la satisfaction des besoins de la clientèle visée. Le troisième a trait à
l’influence que le projet peut avoir sur les habitudes, traditions et valeurs culturelles de
la communauté qui l’accueille : Ici soit il va les valoriser ou à l’inverse, il les détériore.
Regardons ensemble ce que fait l’Agence « Couleurs du Maroc »

Création de 03 emplois
directs.

Satisfait les attentes de la clientèle


en matière d’organisation
d’événements familiaux et
professionnels

Valorise la culture locale et les


produits agricoles locaux (Puisque
son concept est basé sur des
produits issus du Maroc). Valorise
les espaces naturelles et culturelles
du Maroc.

III- Le développement durable au Maroc :


Activité asynchrone
Visualisez les vidéos ci-dessous :
https://youtu.be/MCtzzz1Z0vU

https://youtu.be/FxcTzL1tC4M

Le Maroc à l’instar de plusieurs pays est conscient des effets néfastes d’un modèle de
développement exclusif, polluant même s’il crée de la richesse.
Dans cette optique le Maroc a adhéré au programme des Nations Unies ODD (Objectifs du
Développement Durable). Ce programme comporte 17 objectifs qui devraient être atteint à
l’horizon 2030 :
1. Pas de pauvreté ;
2. Zéro faim ;
3. Bonne santé et bien-être ;
4. Education de qualité ;
5. Egalité entre les deux genres (Femme/Homme) ;
6. Eau propre et assainissement ;
7. Energie propre et d’un coût abordable ;
8. Travail décent et croissance économique ;
9. Industrie innovation et infrastructure ;
10. Inégalités réduites ;
11. Villes et communautés durables ;
12. Consommation et production responsables ;
13. Mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatique ;
14. Vie aquatique ;
15. Vie terrestre ;
16. Paix, justice et institutions efficaces ;
17. Partenariats pour la réalisation des objectifs.
Afin d’atteindre ces objectifs, le Maroc a lancé la Stratégie Nationale de Développement
Durable, il s’est inscrit dans un vaste programme pour sa transition énergétique qui accorde une
place importante aux énergies renouvelables. Il œuvre aussi pour un meilleur raccordement des
foyers aux réseaux électriques, d’eau potable et d’assainissement en milieu urbain et rural. Il a
introduit des stations d’épuration des eaux usées dans plusieurs villes ; ces eaux traitées sont
réutilisées dans l’irrigation des espaces verts des villes. Pour le même objectif des décharges
publiques nouvelle génération sont en gestation (favoriser le tri et le recyclage des déchets
solides). Plusieurs autres actions sont en cours pour permettre au Maroc d’atteindre ses ODD.
Pour approfondir vos connaissances par rapport à cette stratégie vous pouvez consulter le site à
partir des liens ci-dessous :
Stratégie Nationale de Développement Durable du Maroc – Competitivite Pacc (competitivite-
pacc.ma)

Dans le même cadre, le Maroc a lancé plusieurs chantiers qui visent à minimiser la pollution :
D’abord en optant pour la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables en 2021
les énergies renouvelables contribuent à hauteur de 37% dans le mix énergétique du Maroc*.
En plus de cela, le traitement des eaux usées connait une certaine évolution avec la création de
stations d’épuration dans certaines villes et la réutilisation des eaux traitées dans l’irrigation des
espaces verts.
Stations solaires Parc éolien Energie Hydraulique
Noor Ouarzazate Parc éolien Boujdour Les barrages construits
Noor Laayoune Parc éolien Jbel Khalladi sur les principaux fleuves
Noor Atlas Parc éolien Aftissat du Maroc produisent de
Noor Medelt Parc éolien Akhfennir l’électricité en plus de
Noor Tafilalet Parc éolien de Tarfaya l’eau potable et celle de
Parc éolien Foum El Oued l’irrigation.
*Source : ÉNERGIES RENOUVELABLES (mem.gov.ma)
A retenir :
De cette séquence nous retenons les points essentiels suivants :
 Le développement durable est une démarche qui est apparue pour pallier aux
déséquilibres causées par les modes de développement classiques ;
 La réflexion par rapport à ce sujet remonte à la fin du 19ième siècle ;
 L’objectif principal du développement durable est de répondre aux attentes de la
génération actuelle sans compromettre celles des générations futures ;
 Les ODD est une initiative des Nations Unies pour atteindre un développement
durable à l’horizon 2030
 Le développement durable repose sur trois piliers : Viabilité économique, viabilité
sociale et viabilité environnementale ;
 Le Maroc adhère aux ODD à travers une stratégie nationale intégrée qui comprend
plusieurs axes (développement humain, infrastructures, énergies renouvelables,
plans sectoriels pour le développement économique…) ;
 Toutes les entreprises, y compris celles du secteur touristique, ont, à des niveaux
variés, des impacts économiques, environnementaux et sociaux.

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