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Découverte du métier de plaquiste

Livret
Module développement
N° 7
durable

Plaquiste LIVRET 7 20/08/2014 1/ 9


PLAQUISTE

Sommaire

Qu’est-ce que le développement durable ?

Pages 3 / 4

Qui est concerné par le développement durable ?


Page 5

Qu'est-ce que l'éco-responsabilité ?


Page 6

La responsabilité sociale des entreprises (RSE)


Page 7

Impact du développement durable sur le métier de


Plaquiste

Page 8

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PLAQUISTE

On entend parler très souvent de


développement durable, mais que signifie
précisément ce terme ?

Qu’est-ce que le développement durable ?

Le rapport Brundtland a défini en 1987 le développement


durable comme un développement qui répond aux besoins présents
sans compromettre la capacité des générations futurs
de répondre aux leurs

Un tel développement doit prendre en compte


3 dimensions indissociables
Quelles sont-elles ?

L’ECONOMIE :
Il s’agit de développer la croissance et l’efficacité économique pour
favoriser la création de richesse pour tous à travers des modes de
productions et de consommations durables

Le SOCIAL : Il s’agit de satisfaire les besoins humains en matière


de santé, logement, consommation, éducation et répondre à un
objectif d’équité social

L’ENVIRONNEMENTAL : Il s’agit de préserver, améliorer et


valoriser l’environnement et les ressources naturelles sur le long
terme

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PLAQUISTE

Seul un développement tenant compte de ces 3 piliers pourra être


considéré comme
DURABLE

LA SOLIDARITE :

-entre les générations


-entre les peuples
-entre les territoires
-entre les individus d’une même société

LA PARTICIPATION ET LA BONNE GOUVERNANCE :

-pour impliquer tous les acteurs (entreprises, collectivités, citoyens) dans


des projets d’intérêt général afin d’assurer leur réussite
-développer des politiques partenariales

LA PRECAUTION :

- en faisant preuve de prudence dans l’action


- en privilégiant une démarche raisonnée
- en recherchant des solutions alternatives

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PLAQUISTE

Qui est concerné par le développement durable ?

Toute la société est concernée. Gouvernements,


collectivités territoriales, acteurs économiques,
associations, institutions publiques ou privées, etc. …

Chacun a un rôle à jouer.

La progression vers un développement durable se décline


aussi bien au niveau local que global, à l’échelle du village
comme celle de la planète.
Elle ne peut réussir que si le citoyen se sent responsable
des progrès à accomplir et y participe tant dans ses
activités professionnelles que privées

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PLAQUISTE

Qu'est-ce que l'éco-responsabilité ?

Pour être crédible, la dynamique engagée par la Stratégie Nationale


du Développement Durable nécessite que l'Etat montre l'exemple. Il
doit s'appliquer à lui-même les démarches qu'il entend promouvoir
auprès des autres acteurs.

C'est ce qu'on appelle l'éco-responsabilité.

L'Etat doit veiller aux impacts économiques, sociaux et


environnementaux de chacune de ses actions. Il doit intégrer le
développement durable aux politiques publiques. Il doit aussi le
prendre en compte dans son fonctionnement quotidien.
A ce titre, les administrations et établissements publics ont
l'obligation de :

réduire les consommations, en particulier celles d'eau,


d'énergie et de papier ;

améliorer la gestion de leur patrimoine bâti et non bâti ;

rationaliser la gestion de leur flotte de véhicules et organiser


des plans de déplacement pour leurs personnels ;

mettre en place une politique d'achats favorisant les produits


ayant le moins d'impact sur l'environnement.

On retrouve cette logique d'éco-responsabilité dans le nouveau


code français des marchés publics, paru en janvier 2004, qui
autorise l'introduction de considérations environnementales dans
les clauses d'un marché.

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PLAQUISTE

La responsabilité sociale des entreprises (RSE)

Pour les entreprises, engager une démarche de développement


durable signifie rechercher une performance non seulement
financière, mais aussi sociale et environnementale : c'est ce qu'on
appelle la responsabilité sociale.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est la démarche qui


consiste à rechercher une performance pas uniquement financière,
mais aussi sociale et environnementale.

Elle se traduit par des pratiques fondées sur des valeurs éthiques
de respect :

-de toutes les parties prenantes de l'activité de l'entreprise


(employés, fournisseurs, clients, actionnaires,
concurrents) ;
-de la communauté (collectivités locales, associations de
consommateurs, ONG) ;
-de l'environnement.

La RSE a de nombreux avantages pour les entreprises :

-elle augmente leurs performances commerciales et


financières ;
-elle réduit à terme leurs risques juridiques, industriels et
économiques ;
-elle renforce leur compétitivité.

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PLAQUISTE

Impact du développement durable sur le métier de plaquiste

Du fait de l’évolution des variables techniques et de la


variable économique, le plaquiste devra :

-connaitre la règlementation, notamment sur l’accessibilité et sur


l’isolation thermique, acoustique et de ce fait adapter sa pratique
professionnelle aux nouvelles techniques de mise en œuvre
directement issues de cet environnement normatif.

- connaitre le principe de diagnostic des supports

-connaitre les problématiques d’isolation

-maitriser la mise en œuvre de nouveaux matériaux isolants

-connaitre la réglementation sur la sécurité

-connaitre la réglementation sur La gestion des déchets

-savoir évaluer son travail et s’autocorriger dans une perspective de


rationalité économique de son activité

-avoir une bonne connaissance des problématiques liées à


l’étanchéité à l’air afin d’exécuter une prestation parfaite en lien
avec les exigences du développement durable

-être fortement sensibilisé à la notion de service (image de


l’entreprise, satisfaction du client )

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PLAQUISTE

Conception : Patrick LAURENT


Centre d'Ingénierie BTP
DIRECTION DE L'INGENIERIE ET DE L'INNOVATION PEDAGOGIQUE

Bonnin Hervé Région Languedoc Roussillon


Bonnin Fréderic Région Bourgogne
Pommier Laurent Région Poitou Charente
Maurin Bernard Région Poitou Charente
Perez Patrick Région Languedoc Roussillon

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Découverte du métier et de
la formation Plaquiste

Module développement durable

Livret

N° 7

1
SENSIBILISATION AU
DEVELOPPEMENT DURABLE
DANS LE SECTEUR DU
BATIMENT

association nationale
pour la formation professionnelle
des adultes
Sommaire

Le développement durable, généralités

Le développement durable dans le secteur du bâtiment

La démarche Haute Qualité Environnementale

Dossier de diagnostic technique des bâtiments existants

Les aides financières

Quelques solutions techniques liées au développement durable

Quelques équipements techniques liés au développement durable

3
Le développement durable, généralités

Les trois enjeux du développement durable sont :

- L’environnement : effet de serre, réchauffement climatique, extinction


Lorem Ipsum
des espèces, épuisement ou pollution des ressources naturelles…

- L’économie : répartition et accès équilibré aux richesses en matière de


travail, de développement et d’alimentation.

- Le social : droits fondamentaux en matière d’éducation et de formation,


de justice sociale et de démocratie.

4
Le développement durable, généralités

Les trois enjeux du développement durable sont :

social

Vivable Equitable
Durable

environnement Viable
économie

Le développement durable se situe à l’intersection des sphères


économique, sociale et environnementale.

5
Le développement durable, généralités

Depuis plus de trente ans, les états membres des Nations-Unies se


rencontrent pour définir les objectifs qui devront permettre de relever ce
formidable défi.

L’évolution des contraintes économiques et environnementales a obligé


à des révisions successives des réglementations en vigueur.

Le Grenelle de l’Environnement organisé en France en octobre 2007 a


permis de prendre des décisions à long terme en matière
d’environnement et de développement durable tout en réconciliant le
social et l’économique.

6
Le développement durable, généralités

Pour le bâtiment, le Grenelle de l’Environnement :

Reprend les objectifs fixés par l’Union Européenne à l’horizon 2020 :


réduire de 20 % la consommation d’énergie,
réduire de 20 % nos émissions de gaz à effet de serre,
porter à 20 % la part des énergies renouvelables.

Fixe un objectif ambitieux à 5 ans :


la consommation annuelle des bâtiments neufs devra être
inférieure à 50 kWh/m².an (la consommation moyenne actuelle des
bâtiments existants est de 240 kWh/m²).

Fixe un grand objectif pour 2030 :


les bâtiments construits après cette date devront être à énergie
positive.

7
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

En 2007, le parc immobilier français représentait environ :

en résidentiel : 31 millions de logements,

dont 20 millions seront à rénover d’ici 2050 pour suivre les


orientations de la loi POPE qui fixent la réduction par 4 de
l’émission de CO2 (« facteur 4 »). Ceci représentant plus de
500 milliards d’euros de travaux à cet horizon, soit 5 années
pleines du Chiffre d’Affaire du Bâtiment.

en tertiaire : 900 millions de mètres carrés de surfaces chauffées


ou climatisées.

8
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Avec près de 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep) consommées


en 2005, les bâtiments résidentiels et tertiaires représentaient environ 40 %
de la consommation énergétique en France.

Source : Chiffres ADEME 2006

Environ 2/3 pour le résidentiel et 1/3 pour le tertiaire.


Le chauffage représentant à lui seul les 2/3 de la consommation.
9
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Le secteur du bâtiment représente 23 % de la production de CO2 en France.

Transport - 24%
Industrie - 19%
Agriculture - 16%
Autres
Résidentiel-tertiaire

Pratiquement autant que le transport.

10
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Dans le secteur du bâtiment, le développement durable est omniprésent. Il


touche tous les corps d’état :

Le gros œuvre,
Terrassement, murs, charpente, couverture…

Le second œuvre,
Cloisons, menuiseries, peinture, carrelage, sols…

Les équipements techniques,


Electricité, chauffage, eau chaude, ventilation, climatisation…

Et ceci lors de toutes les phases de la vie du bâtiment : la conception, la


réalisation, l’utilisation, la rénovation et la déconstruction.

11
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Pour être réalisés, la plupart des bâtiments nécessitent de l’énergie et des


ressources et génèrent du CO2 pour :

Fabriquer tous les éléments manufacturés constitutifs


éléments de construction, fenêtres, carrelage, appareils techniques…

Transporter tous ces éléments sur le site depuis leur lieu


de fabrication

Mettre en œuvre ces éléments implantation, fixation,


raccordements…

12
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Une fois construits, la plupart des bâtiments nécessitent encore de l’énergie


et des ressources et génèrent encore du CO2 pour :

Le chauffage pour compenser les déperditions et maintenir un confort en hiver

La production d’eau chaude sanitaire pour la toilette et la cuisine

La ventilation pour assurer le renouvellement d’air indispensable du logement

La climatisation pour compenser les apports et maintenir un confort en été

Les équipements électriques et l’éclairage, électroménager, audio,


vidéo…

Cette part d’énergie et de CO2 dépend du bâtiment, des équipements, des


conditions extérieures et également du comportement des usagers.

13
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Lors de leur utilisation, la plupart des bâtiments créent des rejets :

Les produits de combustion chargés en CO2 et en éléments polluants.

Les eaux usées provenant des salles d’eau et de la cuisine.

Les eaux vannes provenant des sanitaires,

Les déchets ménagers papier, carton, emballage, ordures…

Les déchets « verts » gazon, branchages…

Les déchets dus au bricolage gravas, petit matériel, produits


divers, peinture, solvant, huile…

La quantité de rejets dépend des équipements, de l’environnement extérieur


et également du comportement des usagers.

14
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Lors de leur utilisation, la plupart des bâtiments créent des nuisances à


l’environnement proche :

Nuisance visuelle le bâtiment pollue le paysage.

Le bruit provenant des équipements ou des usagers.

Les odeurs provenant des matériaux en décomposition.

Les ondes télécommandes, wifi, radio amateur…

Les risques généraux incendie, risques sanitaires, circulation…

Beaucoup de ces nuisances sont dues au comportement des usagers.

15
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Lors de gros travaux de modification ou de déconstruction totale du bâtiment il


faudra :
Analyser l’environnement du bâtiment et tous les risques et
nuisances liés à sa déconstruction
Repérer tous les matériaux entrant dans la composition du
bâtiment. Diagnostic global

Définir les moyens et méthodes de déconstruction en fonction


de chaque matériau et de sa dangerosité.

Déterminer le mode de retraitement ou de stockage (déchets


neutres, à reconditionner, dangereux, peintures, amiante…)

Procéder à la déconstruction et à l’évacuation des gravois et


déchets selon le phasage établi à partir des analyses
précédentes.

S’assurer de la bonne destination des déchets.

Une coordination de sécurité et protection de la santé (CSPS) devra assurer


cette mission globale dans le cas d’intervention de plusieurs entreprises.

16
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Dans le secteur du bâtiment, le développement durable devra donc, à tout


moment, viser à :

Diminuer les dépenses énergétiques

Diminuer les rejets

Diminuer les nuisances à l’environnement

Augmenter le confort des usagers

Tout en tenant compte :

De la préservation des ressources

Des réglementations en vigueur

Des aides financières

17
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Pour assurer la notion de développement durable dans un bâtiment, en neuf ou


en rénovation, chaque élément constitutif, qu’il concerne l’enveloppe ou les
équipements, doit faire l’objet d’une attention particulière de la part :

du « législateur » qui en définit les normes et les règles de l’art,


du fabricant qui le réalise,
du maitre d’ouvrage (le client) qui le choisit,
du professionnel qui le détermine (bureau d’études, artisan…),
des professionnels qui le mettent en œuvre,
des professionnels qui en assurent la maintenance,
des organismes de contrôle qui vérifient et valident.

Et chacun de ces intervenants est un maillon indispensable à l’atteinte des


objectifs liés au développement durable.

18
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Le développement durable est lié à un nombre important de facteurs et des


interactions entre le bâti, les équipements et les conditions d’utilisation.

Comme chaque bâtiment est différent de par la diversité de ses éléments


constitutifs, toute étude de création ou de rénovation d’un bâtiment nécessitera
obligatoirement une approche globale.

La performance d’un bâtiment dépendra de la cohérence entre le bâti, les


équipements et les conditions d’utilisation.

Tous les corps de métiers du bâtiment sont donc, ensemble, des acteurs du
développement durable.

19
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Les déperditions de chaleur en hiver :

La chaleur du logement s’enfuit vers


l’extérieur plus froid par :

Les planchers bas,

Les murs extérieurs,

Les planchers hauts,

Les ouvrants,

Les ponts thermiques,

Le renouvellement d’air.

Pour maintenir la température ambiante il est nécessaire d’amener


autant de chaleur que toute cette chaleur perdue.

20
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Les déperditions de chaleur en hiver :

La qualité d’isolation thermique des


matériaux de construction utilisés
permet de réduire les déperditions
par les parois.

La qualité de mise en œuvre de ces


matériaux permet de réduire voire de
supprimer les ponts thermiques.

Le contrôle de la ventilation permet


de réduire les déperditions par
renouvellement d’air.

Chacun de ces facteurs permet d’abaisser les besoins de chaleur du logement.

21
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

La consommation en hiver dépendra :

De la qualité d’isolation thermique de


chaque élément de l’enveloppe du
logement
ET
de la qualité du système de
renouvellement d’air indispensable
ET
de la qualité de l’ensemble des
équipements techniques
ET
du comportement des usagers

C’est pourquoi toute étude visant à économiser l’énergie doit faire l’objet d’une
approche globale.
Il faut toujours avoir à l’esprit que :

l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas.


22
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

La maison « passive » :

En limitant les déperditions


ET
En privilégiant les énergies
« gratuites » (solaire, éolien…)

Il est possible d’atteindre un équilibre apports gratuits – déperditions qui


permet au logement d’être énergétiquement autonome.

23
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

La maison « à énergie positive » :

Lorsque les besoins diminuent


ET / OU
lorsque les énergies
« gratuites » sont plus
importantes

Fournisseur d’électricité

Il est possible que les apports gratuits soient supérieurs aux besoins ce qui
permet alors au logement d’être énergétiquement excédentaire.
Cette énergie « en trop » peut être revendue au distributeur.

24
Le développement durable dans le secteur du bâtiment

Récapitulatif :

Maison actuelle Objectif maison neuve 2012


Consommation : 240 kWh/m².an Consommation : 50 kWh/m².an

Maison passive 2030 Maison à énergie positive


Consommation : 0 kWh/m².an Restitution d’énergie
25
La démarche H.Q.E.

Qu’est ce que la Haute Qualité Environnementale ?

La HQE est la capacité d'un bâtiment à préserver les ressources naturelles, à


limiter à court et à long terme les impacts environnementaux et à répondre aux
exigences de confort, de qualité de vie et de santé.

Le bâtiment doit satisfaire à ces critères lors de sa mise en œuvre, au cours de


sa vie et jusqu'à sa déconstruction.

Les objectifs de la H.Q.E.

La HQE est un outil permettant aux maîtres d’ouvrage de disposer d’un meilleur
contrôle de l’acte de bâtir en :
• maîtrisant les impacts d’un bâtiment sur l’environnement extérieur,
• créant un environnement intérieur confortable et sain pour les occupants,
• préservant les ressources naturelles en optimisant leur usage.

Il a été identifié 14 exigences environnementales particulières, appelées


« cibles », organisées en deux domaines et quatre familles : (éco construction,
éco gestion, confort, santé)
26
Les 14 cibles de la démarche H.Q.E.

Domaine environnement extérieur Domaine environnement intérieur

Famille de l’éco construction


Famille du confort
01-relation harmonieuse du bâtiment avec
08-confort hygrothermique.
son environnement immédiat
09-confort acoustique.
02-choix intégré des procédés et produits
10-confort visuel.
de construction.
11-confort olfactif.
03-chantier à faibles nuisances.

Famille de l’éco gestion


Famille de la santé
04-gestion de l’énergie.
05-gestion de l’eau. 12-qualité sanitaire des espaces.
06-gestion des déchets d’activités. 13-qualité sanitaire de l’air.
07-gestion de l’entretien 14-qualité sanitaire de l’eau.
et de la maintenance.

Les cibles peuvent inter agir

27
Qui est concerné par quoi dans la démarche H.Q.E. ?

Le maître d’ouvrage qui initie une démarche HQE.

L’architecte qui anime la démarche HQE en définissant les cibles, avec le


maître d’ouvrage et les usagers du bâtiment.

Les bureaux d’étude qui élaborent les cahiers des charges des différents lots
et doivent proposer des solutions matérielles, techniques et procédés qui
répondent aux cibles.

Les entreprises qui exécutent les travaux et doivent s’engager à respecter les
exigences du cahier des charges.

Les chefs de chantier et les chefs d’équipe qui doivent veiller à ce que les
ouvriers qu’ils dirigent respectent les règles de mise en œuvre.

Les ouvriers qui exécutent les travaux et doivent le faire dans les règles qui
ont été définies.

28
Dossier de diagnostic technique des bâtiments existants

Le vendeur d’un bien immobilier est dans l’obligation de fournir un dossier de


diagnostic technique pour informer l’acquéreur sur les caractéristiques et
l’état du bien mis en vente. Ce dossier unique regroupe plusieurs points relatifs à :

la présence de plomb dans les revêtements ou les canalisations (Constat


de Risque d’Exposition au Plomb),
la présence d’amiante dans les matériaux de construction et d’isolation
la présence de termites dans le bâtiment
l’état de l’installation intérieure de gaz (appareils, tuyauteries, aération
des locaux et évacuation des gaz brûlés)
les risques naturels et technologiques (séismes, inondation, pollution..)
la performance énergétique (consommation énergétique et émission de
gaz à effet de serre)
l’installation intérieure d’électricité (protections, état du matériel, liaisons
équipotentielles…)
l’installation extérieure d’assainissement non collectif (fosses septiques)

29
Dossier de diagnostic technique des bâtiments existants

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) génère une étiquette


énergétique analogue à celle en usage pour les équipements électroménagers
qui permet une meilleure appropriation du diagnostic.

L’information est complétée par une indication sur les émissions de gaz à effet
de serre (GES) liés aux usages pris en compte.

30
Les aides financières

Pour inciter au choix de matériels performants, écologiques et économiques,


l’Etat a mis en place un système de déduction de l’impôt sur le revenu dont tout
contribuable peut profiter*.

Le crédit d'impôt concerne les dépenses d'acquisition :

- de chaudières à basse température et de chaudières à condensation,


- de matériaux d'isolation thermique,
- d'appareils de régulation de chauffage (individuels ou collectifs),
- d'équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie
renouvelable (bois, solaire),
- des pompes à chaleur dont la finalité essentielle est la production de chaleur,
- d'équipements de raccordement à un réseau de chaleur.

*si le crédit d’impôt est supérieur à l’impôt dû, le Trésor Public reverse la différence au
contribuable.
*si le contribuable n’est pas imposable, le Trésor Public reverse l’intégralité du crédit d’impôt
auquel a droit le contribuable.

31
Les aides financières

De plus, ces équipements ou matériaux doivent être intégrés dans un logement :

- achevé depuis plus de 2 ans pour les dépenses de chaudières à basse


température, de chaudières à condensation, de matériaux d'isolation
thermique et d'appareils de régulation de chauffage

- neuf ou ancien pour les dépenses d'équipements de production d'énergie


utilisant une source d'énergie renouvelable, les pompes à chaleur et les
équipements de raccordement à un réseau de chaleur

Ces équipements devront être fournis et installés par un professionnel. Si


l’usager achète directement les équipements et qu'une entreprise en effectue
l'installation ou s’il réalise lui-même les travaux, il ne pourra pas bénéficier du
crédit d'impôt.

Une facture (ou une attestation fournie par le vendeur ou le constructeur du


logement neuf) doit être établie par l’entreprise. Elle servira de justificatif.

32
Les aides financières

L’évolution du développement durable dans le bâtiment dépend des crédits


d’impôt mais surtout de l’amélioration de la productivité des compétences et des
techniques.

En Autriche une maison performante coûte 3 à 5 % plus cher. En France elle


coûte actuellement 10 à 15 % de plus.

Produire mieux et à moindre coût pourra faire baisser le coût d’investissement et


d’exploitation et permettra à plus de ménages de faire réaliser les travaux
d’amélioration. Améliorant ainsi le volet social du développement durable.

33
Quelques solutions techniques liées au développement durable

La construction bio climatique


Le mur en monomur
L’utilisation du chanvre
La construction en terre
La chaux
La toiture végétalisée
Les matériaux d’isolation

Le matériau bois
Les systèmes constructifs bois
Les menuiseries bois et mixtes bois/aluminium

Les vitrages isolants


Les parquets et revêtements en bois

Le linoléum

L’assainissement individuel naturel

Les peintures naturelles

La gestion des déchets


34
Organisation des espaces dans une habitation

Au nord : pièces non chauffées ou de service (faible besoin de chauffage et ne


nécessitant pas de besoin d’éclairage important ou de façon très ponctuelle).
Au sud : pièces de vie, séjour, chambres, très vitrées, pour disposer d’un éclairage naturel
limitant l’éclairage artificiel (lampes) et permettre de bénéficier au maximum de la chaleur
du soleil l’hiver.
Nord
Cellier, pièces de service
Garage rangements

Cuisine
Salle de WC
bains Est
Ouest
Séjour Chambre 2
Chambre 1

Véranda

Sud
La façade sud doit disposer d’un débord ou d’une véranda dont la toiture peut être
rendue opaque l’été, surtout dans le midi pour éviter l’entrée de la chaleur solaire.

La véranda permet de créer des espaces dits « tampons » coté sud, à occuper en
mi-saison ou pendant les belles journées d’hiver et à ouvrir l’été pour aérer.
Cette disposition permet de créer des espaces dits « tampons » coté nord plus
froids l’hiver et plus frais l’été. 35
Réduction des déperditions de chaleur par une forme très compacte
et/ou semi enterrée

Entre ces 2 maisons de même surface habitable, celle de gauche, plus compacte,
consommera environ 8 % d’énergie en moins pour le chauffage.

Sud Nord Sud Nord

Terre plein

Entre ces 2 maisons de même surface habitable, celle ayant un terre plein aura moins de
contact de paroi avec l’extérieur et consommera moins d’énergie pour le chauffage.

36
Capter au maximum les apports solaires en hiver

Dans nos régions, l’hiver est froid. Pour maintenir un confort dans les habitations il est
nécessaire de les chauffer. Mais si on parvient à capter l’énergie solaire dans la maison,
on peut réduire les besoins d’énergie de chauffage.

Sud Nord

Distribuer
La chaleur

Stocker Conserver
(parois lourdes) (isoler par l’extérieur)

L’hiver, la stratégie de l’architecture bio climatique est de :


• Capter l’énergie solaire en la laissant entrer dans la maison par des baies vitrées.
• Stocker la chaleur solaire récupérée grâce à des murs lourds (ayant de l’inertie thermique
c’est à dire capables de stocker la chaleur).
• Conserver la chaleur solaire récupérée grâce à une isolation thermique externe de
l’enveloppe
• Distribuer la chaleur dans les différentes pièces par une circulation d’air et la conduction
de la chaleur dans les parois.
37
Améliorer la protection solaire en été

Dans nos régions, les étés sont chauds et il y a une variation importante de la température
extérieure entre le jour et la nuit. Pour maintenir un confort dans les habitations il est
nécessaire de les préserver de la chaleur solaire et limiter les apports de chaleur intérieurs.

Sud Nord

Dissiper
(sur ventilation nocturne)

Éviter les apports


Amortir (isoler par l’extérieur)
(parois lourdes)

L’été, la stratégie de l’architecture bio climatique est de :


• Protéger de la pénétration de l’énergie solaire par des protections en façade sud.
• Amortir la surchauffe de jour grâce à des murs lourds (ayant de l’inertie thermique).
• Éviter de laisser entrer la chaleur grâce à une isolation thermique externe de l’enveloppe
• Minimiser les apports internes de chaleur : lampes et matériel électroménager économes.
• Dissiper la chaleur par une sur ventilation la nuit quand la température baisse.
• Rafraîchir par la présence de points d’eau autour de la maison ou par des brumisateurs ou jets d’eau.
38
Plantations végétales adaptées et correctement positionnées

La disposition de végétation appropriée autour de la maison peut améliorer


sensiblement le confort en réduisant les dépenses d’énergie.

Au sud on plantera un arbre à feuilles caduques qui, lorsqu’il sera adulte :


• fera de l’ombrage l’été, sur la façade sud de la maison, la protégeant du
soleil et apportant de la fraîcheur par sa transpiration (exemple : tilleul)
• laissera passer le soleil sur la façade sud, l’hiver, par la perte de ses
feuilles.
La distance doit être soigneusement étudiée pour qu’il joue pleinement ce
rôle.
Son implantation légèrement sud ouest permet d’éviter l’ombre en mi-
saison le matin et donc de réchauffer la maison.

Une haie de conifère (ex : thuya) au nord


permet de protéger la maison des vents froids

De la végétation à feuilles caduques ou persistantes à


l’est et surtout à l’ouest permet de faire de l’ombre l’été
sur ces façades et surtout d’éviter que la chaleur
solaire pénètre dans les ouvertures de ces façades.
La distance doit être soigneusement étudiée pour éviter
de faire de l’ombre l’hiver. 39
L’intérêt économique du bioclimatique

Par rapport à une habitation conventionnelle, la mise en œuvre de certains


concepts de l’architecture bio climatique n’est pas plus onéreuse.

Mise en œuvre de concepts sans surcoût :


• la bonne organisation des espaces,
• la forme compacte et/ou semi enterrée,
• le contrôle des apports solaires,
• l’inertie importante,
• les protections végétales adaptées et bien disposées, n’entraînent pas de surcoût sensible.
Ils relèvent d’une bonne maîtrise des savoir faire du concepteur (architecte et/ou paysagiste).

Mise en œuvre de concept avec surcoût compensé :


• l’isolation par l’extérieur présente un surcoût mais dispense d’installer une climatisation et
économise l’énergie surtout en mi-saison.

Mise en œuvre de concepts avec surcoût partiellement compensé :


• les dispositifs permettant de tempérer l’air neuf hygiénique présentent un surcoût plus ou
moins élevé selon la technique, mais très modeste s’ils sont prévus au moment de la
construction ; ce surcoût est partiellement compensé par une économie sur l’installation de
chauffage.

En résumé, à confort équivalent, hiver comme été, on peut estimer le surcoût d’une
maison neuve bioclimatique de 100 m2 entre 4 000 et 5 000 euros, conduisant à 400
à 500 euros d’économie de fonctionnement par an (chauffage et climatisation), soit
un amortissement sur 10 ans.
40
Le mur en monomur

Pour la réalisation des parois et murs en


maçonnerie de petits éléments, le monomur est en
passe de devenir un classique de la construction.

Il est à la fois porteur et isolant sans adjonction de


doublage intérieur ou extérieur.

Assemblé à la colle (maçonnerie dite à joints


minces), il se présente sous divers types : terre
cuite (brique multi alvéolaire), béton cellulaire,
granulats de pierre ponce et même béton.

Le monomur en plus de ses capacités à bien isoler,


met à profit son inertie pour agir comme un
véritable climatiseur naturel :
- il accumule la chaleur du jour,
- et la restitue la nuit.

41
L’utilisation du chanvre

Le chanvre est utilisable en béton de chanvre, mélangé à des enduits, ou


seul, sous forme d’isolant (panneaux ou vrac).
Il se cultive sans produit chimique, est peu gourmand en eau et est une
matière renouvelable.

42
La construction en terre

LA TERRE CRUE se prête à des


formes architecturales variées et
peut être extraite localement .
Peu coûteuse sur le plan
environnemental, elle permet les
échanges gazeux et d’eau, mais
doit être protégée de l’humidité par
des enduits « respirants ».

LA TERRE CUITE : tuiles, dalles, briquettes et


briques assurent une excellente isolation de la
maison.
Elle est considérée comme inerte vis à vis de la
croissance fongique , elle ne contient pas de
métaux lourds, et résiste à l’eau.

43
La chaux

La chaux présente des avantages :

La perméabilité : c’est un matériaux « respirant » qui évite la corrosion et la fissuration


des matériaux, la moisissure, etc.
La plasticité : elle permet d'accompagner dans le temps les mouvements de la
construction en gardant la cohésion de l'ouvrage.
Des propriétés désinfectantes : la chaux limite la prolifération des acariens,
champignons, des salpêtres et mauvaises odeurs.
La polyvalence : les utilisations de la chaux sont multiples et elle convient à presque
tous les types de supports, que ce soit la paille, la pierre, la terre cuite, le pisé ou autres.
L'esthétique :
- sensation de douceur et de bien-être,
- intégration harmonieuse au terroir quand elle est mélangée à des sables locaux,
- pouvoir masquant.
44
La toiture végétalisée

Véritable climatisation naturelle :


alors qu’une toiture classique au soleil peut atteindre 65 °C,
une toiture recouverte de végétaux reste à env. 20 °C.

6 % de la surfaces des toits d’une ville végétalisés réduiraient de 2 °C la température


globale de la ville (réduction des îlots de chaleur).

Atténue les variations de température (jusqu’à 40%) :


• Protège des chocs thermiques qui usent prématurément les matériaux,
• Maintient un bon niveau d’hygrométrie ce qui évite les craquelures
• La terre, en véritable isolant naturel réduit, les pertes de chaleur.

Choix de végétaux varié et adapté aux différentes régions climatiques.


45
Les matériaux d’isolation

On obtient un même niveau d'isolation avec :

46
Les matériaux d’isolation

Laine de bois Lin

Liège

47
Le matériau bois

Le bois joue un rôle majeur


Le bois est un dans le développement
matériau durable et la lutte contre
renouvelable et l’effet de serre
biodégradable

Le bois peut être utilisé pour Le bois ne


la totalité de la construction présente
(ossatures, charpentes, pas de
Le bois couvertures, menuiseries risque pour
mis en extérieures et intérieures, la santé
œuvre planchers, bardages,
stocke le revêtements muraux…)
CO2
Le bois
consomme peu
Le bois est un
d’énergie pour sa
matériau
production et sa
solide, isolant
transformation
et durable
industrielle
48
Les systèmes constructifs bois

Le chalet en
La fuste est formée madrier empilé est
d’un empilage de constitué de
troncs d’arbres pièces de bois
juste écorcés et massif ou
ajustés les uns aux composite
autres. empilées les unes
sur les autres.

Le système La maison
poteaux-poutres ossature bois
utilise des bois de est de loin la
grosses sections plus employée
massives ou de nos jours ;
composites pour la elle utilise des
structure bois de structure
principale. de faible section.

La maison en bois massif contrecollé


utilise des composants industriels de
grande dimension. Le montage est très
rapide.

49
Les menuiseries bois et mixtes (bois/alu)

Le bois
Très bonnes performances en terme d’isolation thermique.
Il permet d’obtenir des fenêtres performantes et bon
marché. Il est également adapté aux baies vitrées (avec
utilisation de bois lamellé-collé).
C’est un produit naturel et recyclable, nécessitant peu
d’énergie à sa fabrication.

Le bois / alu
Le Bois-Alu apportera la chaleur du bois côté intérieur et les
avantages de l'aluminium côté extérieur, à savoir l'absence
d'entretien et la grande variété de couleurs.

Choisir les bois qui ne contribuent pas à la destruction des forêts


Choisissez le bois certifié FSC.
Sans label FSC, seuls les bois locaux ne constituent pratiquement pas de
menace pour les dernières forêts anciennes.

50
Les vitrages isolants

Le vitrage est une source d’inconfort important (froid, chaleur,


4 16 4 bruit) Pour atteindre un bon niveau de performance, l’utilisation de
double vitrage est indispensable

Extérieur

Le vitrage isolant thermique faible émissivité est 3 fois plus isolant 4 16 4


qu'un simple vitrage classique. La face interne du vitrage intérieur est
recouvert d’une pellicule extra mince de métal noble

Intérieur

Extérieur

Le vitrage phonique associe isolation thermique et


phonique (affaiblissement acoustique de 33 à 35 dB
(A)).
Extérieur

10 16 4 Intérieur

Le vitrage retardateur d’effraction offre également un haut


niveau de performance acoustique et thermique. Les 2 verres Intérieur
intérieurs sont soudés par 6 films de butyral de polyvinyle. 4 16 44
51
Les parquets et revêtements en bois

Les parquets

Les lames sont en bois massif d’épaisseur 14 mm à 23 mm


peuvent être poncés et vitrifiés à plusieurs reprises, ce qui leur
confère une durée de vie très importante.

Les bardages
Les bardages en bois massif sont esthétiques, faciles à poser,
particulièrement durables et d’une maintenance facile.
La plupart des essences utilisées en bardage ne nécessite pas de
traitement.

Les lambris
Le lambris en bois massif constitue un
excellent isolant contre le bruit, le froid
et la chaleur.
Il peut être utilisé pour revêtir les murs,
les plafonds, les sous-toitures...

52
Le Linoléum

Le linoléum est un revêtement de sol


écologique, composé d’huile de lin, de
résines naturelles, de farine de bois, de
pigments naturels.

Fabrication demandant peu d’énergie.


100 % recyclable.
Validé par un Avis Technique.
Garantie 10 ans.

- Revêtement de sol naturel.


- Remarquable résistance à l'usure.
- Propriétés bactéricides et anallergiques.
- Totalement antistatique.
- Chaleur spécifique proche de celle du bois.
- Très grande facilité d'entretien.

53
L’assainissement individuel naturel

Lorsque le réseau d’égout n’existe pas, il est


nécessaire d’assainir les eaux de façon individuelle
selon un dispositif agréé et adapté au type de sous-sol.

Le dispositif doit permettre l’épuration des eaux en


quantité suffisante et ne pas polluer le milieu naturel
superficiel ou souterrain.

L’assainissement autonome est composé


d’une fosse toutes eaux, d’un filtre à sable
drainé et d’un rejet.

Les filtres plantés (roseaux,…) assurent la même


fonction de façon moins lourde et plus durable.

54
Les peintures naturelles

Les peintures naturelles permettent de réaliser des travaux de grande qualité


et ce avec les avantages suivants :

elles sont sans danger pour la santé et l'environnement,


elles ne procurent pas d’allergies, sont désinfectantes et anti-moisissure,
elles ont un pouvoir couvrant élevé,
elles sont recouvrables plusieurs fois,
elles sont antistatiques,
elles n’émettent pas de solvant dangereux,
elles ont une odeur neutre,
leurs résidus peuvent être intégrés dans des bacs de compostage.
55
Les peintures naturelles

Exemples de composants sains

Pour les peintures en phase aqueuse ou solvantée

- L'huile de lin pure ou associée à de la résine de pin (colophane) est utilisée


comme liant.
- L’essence de térébenthine (extrait de conifère) est utilisée comme diluant
pour les peintures en phase solvantée.
- Les matières de charges sont constituées de dolomie (extrait de roche
calcaire), de kaolin (extrait d’argile) ou de poudre de marbre.
- La couleur est donnée par des pigments minéraux ou des terres.
- Le talc ou l'oxyde de titane sont utilisés pour obtenir une base plus blanche.
- Le latex extrait de l'hévéa ou de la gomme arabique apporte de élasticité.

Pour les colles

- Le latex pour les revêtements de liège, de coco,...


- La cellulose pour les papiers peints.
56
Gestion des déchets : les grandes mesures législatives

Le producteur de déchets est responsable de leur bonne élimination (Loi du 15/07/1975).

Les interdictions et sanctions encourues :


• L'enfouissement des déchets dans les tranchées de chantier est passible d'un an
d'emprisonnement et de 75 000€ d'amende.
• L'abandon de déchets dans la nature peut entraîner une amende de 4 500 €.
• Le brûlage des déchets sur chantier est interdit (450 € d'amende) (art. L.541-25 du code de
l'environnement).

Depuis le 1er Juillet 2002, seuls les déchets ultimes, c’est à dire les déchets ne pouvant pas
être valorisés dans les conditions techniques et économiques du moment, seront admis en
centres de stockage.
Tous les autres déchets seront recyclés, incinérés, ou traités.

Conclusion : Les déchets doivent être triés !


2 solutions :
Le tri est fait sur chantier (on parle alors de tri à la source ou de "non mélange ” des déchets)

Les déchets mélangés sont acheminés vers un centre de tri .


La réglementation distingue 3 catégories de déchets :
• Les déchets inertes (DI)
• Les déchets banals ne sont ni inertes ni dangereux, incluant les
déchets d’emballages non souillés par des produits dangereux (DIB).
• Les déchets dangereux (DD), incluant les déchets dangereux
produits en petites quantités (DTQP).
57
Signalétique des déchets de chantier

Ordures ménagères

Déchets inertes
DI

Déchets Industriels
banals
DIB

Déchets
dangereux
DD

58
La gestion des déchets de chantier

Le secteur du bâtiment (hors TP), génère 31 millions de tonnes de


déchets par an.

66 % en déchets inertes,
28 % en déchets industriels banals,
5 % en déchets dangereux
1 % en emballage.

Seuls 20 % d’entre eux sont aujourd’hui recyclés.

Le coût d’élimination des déchets de chantiers (hors transport et location de


benne) varierait de 1,3 à 2,5 milliards d’euros en fonction du mode de gestion
retenu (trié, non trié, recyclage des inertes…).

Ce qui représenterait environ de 1 % à 8 % du montant des lots, selon les


corps d’état.

59
Quelques équipements techniques liés au développement durable

Le chauffage au bois

Le plancher chauffant

Les chaudières à condensation


La régulation de chauffage

Le solaire thermique

La pompe à chaleur
La géothermie

Les systèmes de récupération d’eau pluviale

Les systèmes d’économie d’eau

Le solaire photovoltaïque
L’énergie éolienne
Les lampes économiques « basse consommation »

L’éclairage naturel

La ventilation

Le puits canadien

Etiquette énergie des appareils électroménagers


60
Le chauffage au bois

Le bois énergie se présente sous différentes formes adaptées aux différents usages.

Bûches Bûches de sciure densifiée Granulés ou pellets

Utilisées dans les cheminées, poêles, inserts Utilisés dans les poêles et les petites
et les chaudières à chargement manuel. chaudières à chargement automatique.

61
Le plancher chauffant

Ce système consiste à faire circuler de l’eau « tiède » dans des tuyaux noyés dans une
dalle isolée thermiquement du bâti.

isolant tubes chape

plancher chauffant avant coulage de la chape. Principe de pose.

Ce système permet de faire des économies en donnant la possibilité d’abaisser la


température de l’air du local, et donc les déperditions de chaleur vers l’extérieur, sans
diminuer la sensation de confort, grâce à l’effet de « paroi chaude ».
En fait, le plancher chauffant est un immense radiateur à basse température.

62
Les chaudières à condensation

Ces diverses chaudières se différencient des chaudières dites « classiques » par le fait
que la vapeur d’eau des fumées peut se condenser en passant au travers d’un échangeur
spécial lorsque celui-ci est irrigué par de l’eau en basse température (inférieure à 50 °C).
La récupération de la chaleur latente de cette vapeur d’eau permet d’optimiser le
combustible en augmentant le « rendement de combustion » d’environ 10 %.
La consommation d’énergie s’en trouvera donc diminuée.

échangeur condenseur
foyer

brûleur fumées

condensats

Coupe d’une chaudière à condensation

63
La régulation de chauffage

La régulation permet d’optimiser l’énergie en limitant les risques de dépassement de la


température ambiante lorsque la température extérieure est plus douce ou lorsque le local
bénéficie d’apports gratuits (occupation, ensoleillement, éclairage, équipements
ménagers…).
Elle peut être assurée :
Pour l’ensemble du logement au moyen d’un thermostat d’ambiance et/ou d’un système
de régulation de la puissance des émetteurs en fonction des conditions extérieures.
Pièce par pièce en équipant les radiateurs de robinets thermostatiques.

thermostat robinet régulateur d’un système de


d’ambiance thermostatique régulation « par l ’extérieur »

64
Le solaire thermique

Des capteurs transforment l'énergie du rayonnement solaire en chaleur véhiculée par de


l'eau mélangée à de l’antigel. Ce principe est utilisé soit pour fournir de l'eau chaude
sanitaire soit encore pour contribuer au chauffage d'une habitation (plancher solaire).

Circuit eau
« glycolée »
Eau chaude

capteur

pompe
Eau froide

Schéma d’un chauffe-eau solaire

Bien conçu, un chauffe-eau solaire produit environ 450 kWh/m2.an de panneaux et


permet d’assurer entre 40 et 60 % des besoins d’eau chaude sanitaire. Il faut compter
environ 1 m2 de capteur solaire / occupant.

65
Le solaire thermique

Des capteurs transforment l'énergie du rayonnement solaire en chaleur véhiculée par de


l'eau mélangée à de l’antigel. Ce principe est utilisé soit pour fournir de l'eau chaude
sanitaire soit encore pour contribuer au chauffage d'une habitation (plancher solaire).

Schéma d’un système combiné de chauffage


et de production d’eau chaude solaire.

Bien, conçu, un système combiné produit environ 350 kWh/m2.an de panneaux et


permet d’assurer entre 40 et 60 % des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire sur
une maison neuve. Il faut compter entre 10 et 20 m2 de capteurs pour 100 m2 de surface
habitable.
66
La pompe à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) est un appareil thermodynamique (comme un réfrigérateur) qui


absorbe de la chaleur d’une source extérieure (air, eau d’un puits, eau d’un captage
souterrain) et la restitue dans le système de chauffage du logement (radiateurs basse
température, plancher chauffant).
L’énergie restituée au circuit de chauffage est égale à la somme de l’énergie gratuite
récupérée sur la source extérieure et de l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement
du compresseur de la pompe à chaleur.
En moyenne une pompe fournit trois à qua trfois plus d’énergie thermique qu’elle
consomme d’énergie électrique.

Pompe à chaleur air-eau

67
La géothermie

La géothermie de surface ou très basse température :

Un capteur enterré, constitué d'un réseau de tubes dans lequel circule du fluide frigorigène
ou de l'eau additionnée d’antigel, absorbe la chaleur du sol.
Une pompe à chaleur (PAC) restitue cette chaleur récupérée, dans le plancher chauffant ou
dans les radiateurs « basse température » du logement.

Schémas de principe d’une pompe à chaleur géothermique

Captage horizontal Captage vertical Captage sur nappe d’eau

Selon les fabricants la surface de captage préconisée varie de1,5 à 3,5 fois la surface
chauffée de l'habitation.
Une PAC peut être réversible et permettre au plancher de devenir rafraîchissant en période
estivale.
Pour 1 kWh électrique consommé, une pompe à chaleur produit en moyenne 2 à 4 kWh de
chaleur. Une PAC est donc une forme adoucie de chauffage électrique.
68
Les systèmes de récupération d’eau

La récupération de l’eau de pluie permet une économie importante de la consommation


d’eau de ville d’une habitation.
Cette eau stockée dans une cuve enterrée est filtrée puis utilisée pour tous les usages ne
nécessitant pas une potabilité optimum (WC, lave linge, arrosage…).

gouttière

arrosage

filtre
W.C.

stockage

lave linge

évacuation
trop plein

69
Les systèmes d’économie d’eau

Sans diminution du confort de l’usager, une économie d’eau de 30 à 40 % est aisément


réalisable par :
Réparation des fuites (goutte à goutte, chasse d’eau fuyarde…),
Pose d’embouts aérateurs économiseurs sur tous les points de puisage,
Installation d’un mécanisme de chasse d’eau à double débit,

Economiseur aérateur Réservoir de chasse d’eau


« économique »

70
Le solaire photovoltaïque

La lumière du soleil (les photons) est transformée directement en électricité (les électrons)
par des modules photovoltaïques composés de petites tranches de silicium (les cellules
photovoltaïques).

Réseau EDF
Régulateur
onduleur Compteur vente électricité

Compteur achat électricité


Régulateur
onduleur
Batteries Tableau de distribution Tableau de distribution
Capteurs Capteurs
photovoltaïques photovoltaïques

éclairage éclairage

électroménager électroménager

Schéma d’un système photovoltaïque Schéma d’un système photovoltaïque


autonome raccordé au réseau

Bien conçu, un système photovoltaïque produit environ 100 kWh/m² .an de panneaux.
En comptant 5 m2 par occupant d’une habitation ce système permet d’assurer 100 % des
besoins électriques (hors chauffage et production d’eau chaude sanitaire) lorsque le logement
est équipé d’appareils basse consommation (lampes fluo compactes, appareils électroménagers
de classe A).
71
L’énergie éolienne

Les aérogénérateurs (ou éoliennes) convertissent la force du vent en électricité. Ils sont
constitués d'un mat (ou tour) sur lequel tourne une hélice composée de 2 ou 3 pales .
Celles-ci captent l'énergie du vent pour faire tourner une génératrice qui produit du courant
électrique.

Tableau de distribution
éolienne Régulateur
onduleur
Batteries

éclairage

électroménager

Schéma d’un système éolien autonome

En comptant 250 W par occupant d’une habitation, ce système permet d’assurer 100 % des
besoins électriques (hors chauffage et production d’eau chaude sanitaire) lorsque le
logement est équipé d’appareils basse consommation (lampes fluo compactes, appareils
électroménagers de classe A).

72
Les lampes économiques « basse consommation »

Il existe une grande variété de lampes « basse consommation » sur le marché. Elles se
différencient par leurs principes de production de lumière :
- Les fluo compactes qui consomment jusqu’à 5 fois moins d’énergie qu’une lampe à
incandescence et qui peuvent durer jusqu’à 10 000 heures,
- Les LEDs (diodes électroluminescentes) qui consomment jusqu’à 15 fois moins qu’une lampe
à incandescence et qui pourraient durer jusqu’à 100 000 heures.

Lampe fluo compacte

Une lampe fluo compacte de 20 W (qui éclaire autant qu’une ampoule à incandescence de 100 W)
permet une économie moyenne de 800 kWh durant sa durée de vie.
Cette même lampe réduit considérablement les émissions polluantes durant sa durée de vie.
73
L’éclairage naturel

La stratégie de l’éclairage naturel vise à mieux capter et faire pénétrer la lumière naturelle,
puis à mieux la répartir et la focaliser.
Lorsque l’architecture du bâtiment ne permet pas l’implantation de surfaces vitrées
supplémentaires, une solution peut être l’installation de « puits de lumière » qui
transmettent, sans énergie, la lumière extérieure vers le local.

Puits de lumière

74
La ventilation

La ventilation, ou l’aération des logements doit permettre :


- de maintenir une qualité de l’air intérieur par renouvellement de l’air et extraction
de l’air vicié,
- d’éviter les dégradations du bâti par évacuation de la vapeur d’eau produite par les
occupants et par les activités ménagères.

Les procédés modernes les plus usités sont :


- la ventilation mécanique simple flux : l’air neuf extérieur entre par des orifices
situés dans les pièces principales, traverse l’habitat et est extrait au niveau des pièces
de service,
- la ventilation mécanique double flux : l’air neuf est préalablement réchauffé par
l’air extrait provenant des pièces de service, avant d’être envoyé dans les pièces
principales.

V.M.C. simple flux V.M.C. double flux


75
Le puits canadien

Le puits canadien (ou puits provençal en été) consiste à faire passer, avant qu’il ne
pénètre dans le logement, une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux
enterrés dans le sol à une profondeur de 1 à 2 m.

VMC

Air extrait
Air aspiré
Air soufflé

Tube PVC diamètre 160 mm – longueur 25 à 30 m

Il est très intéressant de combiner ce système avec une VMC double flux.
Ce système permet de réduire la consommation d’énergie en hiver,
et de réduire la température ambiante en été pour une très faible consommation électrique.
76
Etiquette-énergie des appareils électroménagers

À la suite de différentes directives européennes, la plupart des appareils électroménagers


doivent avoir une étiquette-énergie.
L’efficacité énergétique de l’appareil est évaluée en terme de classes d’efficacité
énergétique notées de A++ à G. Ces étiquettes fournissent également d’autres informations
utiles au client pour l’aider à faire un choix entre différents modèles.

Les étiquettes-énergie comprennent au moins quatre


parties :

Les références de l'appareil : dans cette partie, figurent les


références précises de l'appareil, du modèle et du
fabricant.

La classe énergétique : un code couleur associé à une


lettre (de A++ à G) qui donne une idée de la
consommation d'énergie d'un appareil électroménager.

Consommation, efficacité, capacité, etc : cette partie


regroupe diverses informations suivant le type d'appareil.

Le bruit : le bruit émis par l'appareil est inscrit en décibels.

77

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