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- Parcours Banque -
MEMOIRE
PREFACE
En premier lieu, je tiens tout particulièrement à remercier les personnes qui m'ont permis
d'échafauder mon mémoire tout au long de sa conception. Je leur suis reconnaissante et les
remercie pour leur appui.
POGNEAU Sophie
SOMMAIRE
Avant - Propos
Introduction
II. Influence et rôle incontournable des banques dans le maillage économique et leur
nécessaire implication environnementale
III. Une nouvelle tendance de fond et de nouveaux enjeux désormais pris en compte par les
banques dans leur choix stratégique
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
a. Le rôle majeur des produits et services financiers dits « éthiques, verts, responsable »
III. Adaptation des banques à ce nouveaux concept passe par la formation et la sensibilisation
des parties prenantes
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
b. La relation avec les actionnaires : Être à l'écoute des demandes par une communication
soutenue
f. La relation avec les sociétés civiles : être en accord avec les organismes extérieurs
g. La protection de l'environnement : Maîtrise des impacts directs et indirects rime avec
maîtrise des coûts
IV. Le groupe présente des points forts et points faibles par rapport aux concurrents
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
Conclusion Générale
- Constat
- Ouverture de sujet
Annexes
Bibliographie
- Ouvrages littéraires
AVANT-PROPOS
Le réchauffement climatique est désormais reconnu comme une menace planétaire. Ces
évolutions inquiétantes obligent à reconsidérer la question du développement et à envisager
des nouvelles voies de croissance qui garantissent à long terme un progrès économique, social
et environnemental. Cette démarche s'appelle le « Développement Durable ». Jusqu'aux
années 1970, les considérations pour l'environnement étaient perçues comme marginales. Ce
n'est 1987, selon le rapport « Our Commun Future » de la Commission de Brundtland que la
prise de conscience pour la protection de l'environnement s'est démocratisée.
Le développement durable est ainsi une ambition planétaire partagée par tous, qui implique la
mobilisation d'une chaîne de responsabilité reliant toutes les parties prenantes. Cette relation a
fait l'objet d'approfondissement au fur et à mesure du temps lors de Sommets mondiaux de la
Terre, puisqu'on y intègre en plus de la dimension environnementale, la dimension
économique et sociale, comme le précise le Dossier d'Information de Johannesburg en
2002 : « C'est un processus de développement qui concilie l'écologique, l'économique et le
social, et établit un cercle vertueux entre ces trois pôles : c'est un développement
économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable ».
Il est important de rappeler préalablement les enjeux de ces trois pôles, afin de mieux
comprendre la problématique auquel les établissements financiers et parties prenantes sont
confrontés :
D'un point de vue économique, l'efficacité du système actuel doit être améliorée en favorisant
une gestion optimale des ressources humaines, naturelles et financières. Concrètement, cela
devrait amener l'ensemble des acteurs économiques (banque, ménage, fournisseurs,
actionnaires, entreprises...etc.) à modifier leurs comportements, on parle d'un
« Consommateur ».
D'un point de vue environnemental, l'objectif prépondérant est de préserver notre planète.
Autrement dit, chacun des acteurs doit participer activement à l'application de mesures
écologiques.
D'un point de vue social, cela consiste à mettre en œuvre l'équité entre les pays et entre les
générations de demain. La notion de solidarité et d'information est inhérente à l'application de
la notion de développement durable.
§ LE TRIPPLE BOTTOM-LINE
Ces trois aspects doivent pouvoir répondre à l'objectif de construire le développement durable
pour tous les acteurs économiques. Autrement dit, ce schéma devrait répondre aux
caractéristiques suivantes :
Il convient préalablement de rappeler quelques dates repères qui ont marqué l'évolution de
cette tendance de fond.
1997 Conférence de Kyoto (ONU) Protocole ratifié par 164 pays. Engagement de réduire de
5.2% les émissions de gaz à effet de serre à l'échéance 2010.
Les questions environnementales s'imposent progressivement comme une évidence auprès des
parties-prenantes, et plus particulièrement à l'industrie financière, considéré comme le
lubrifiant indispensable de l'économie dans notre ère de mondialisation, souvent accusée de
tous les maux. La contribution attendue par les banques s'exprime par une remise en cause de
leur déontologie au travers d'une gestion financière plus durable en alliant l'économique et
l'environnemental, et se traduit également par le concept de responsabilité sociétale de
l'entreprise. Mais comment concilier à la fois des exigences vitales en termes de rentabilité,
dans un contexte de concurrence accrue dans ce secteur, tout en respectant à la fois des
impératifs en matière de responsabilité environnementale ?
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INTRODUCTION
« [...] C'est au travers de nos activités de financement et de placement que l'effet de levier
en faveur de la protection de l'environnement et d'une gestion pérenne des ressources est le
plus fort. » Politique environnementale de la Société Générale
Le secteur bancaire est la colonne vertébrale des économies contemporaines, mais aussi celle
des politiques climatiques par l'impact de leurs choix de financement et le poids de leur
propre activité. Dans son dernier rapport le CERES1(*), coalition d'investisseurs, d'ONG² et de
groupes environnementalistes rappelle qu'avec près de 6 mille milliards de dollars de
capitalisation boursière, le secteur bancaire et financier mondial a un rôle vital à jouer en
matière d'environnement, et plus particulièrement dans le soutien apporté pour réduire les
émissions mondiales de gaz à effet de serre. La question de la responsabilité du secteur
bancaire face au changement climatique se pose à la fois pour sa propre activité (impacts
directs) mais surtout pour les activités qu'elle finance (impacts indirects). En d’autres termes,
les établissements financiers doivent se préoccuper autant de la performance que de la
manière dont celle-ci est générée, on parle de la Responsabilité Sociétale de l'Entreprise
(RSE).
Face aux enjeux d'un monde en perpétuel mouvement, mettre en place les modalités d'un
développement à la fois performant sur le plan économique, responsable et respectueux de
notre environnement est un défi pour le milieu financier. Ces trois approches constituent les
piliers d'un deuxième principe fondamental que nous allons définir « le Développement
Durable », selon le rapport de Brundtlant en 1987 " c'est un développement qui s'efforce de
répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
satisfaire les leurs ", pour reprendre la première définition du développement durable donnée
par Mme Gro Harlem Brundtlant, Premier Ministre norvégien.
C'est dans ce contexte d'actualité que je me suis penchée sur le thème de la Banque et du
Développement Durable, sujet auquel les établissements bancaires se doivent aujourd'hui de
relever ce défi capital : Les enjeux stratégiques du développement durable pour un groupe
bancaire. C'est ainsi que je me suis penchée sur la problématique suivante qui s'est construite
au fur et à mesure de ma réflexion, des déplacements et entretiens occasionnés et des
discussions avec mon enseignante-chercheuse :
« Par quels moyens les banques peuvent elles soutenir le développement durable, et de ce
fait quels sont les enjeux stratégiques de l'intégration de ce concept au sein de leur
structure ? »
Les banques influencent la quasi-totalité des acteurs via les flux économiques. En ce sens,
elles jouent un véritable rôle déterminant dans la réduction des émissions de CO². Leur rôle
clé présente un double enjeu : le 1er est de réduire les émissions de leurs clients et partenaires
par une prise de conscience - C'est ce qu'on appelle la « réduction des impacts indirects ».
Egalement, l'émission de CO² crée par leur propre activité - C'est ce qu'on appelle « la
réduction des impacts directes ». Ces 2 volets seront donc analysés et estimés dans le cadre
d'une étude théorique, puis via l'illustration concrète du cas BNP PARIBAS.
La pertinence du sujet réside donc dans la question suivante : L'outil financier ne pourrait-il
pas constituer un levier d'action opportun sur lequel le développement durable s'appuierait
pour faire évoluer à la fois l'économie et l'environnement ? On parle « d'instrumentalisation
de l'environnement » de produits d'éthiques qui combinent ces deux antipodes. C'est la
pénétration du développement durable au sein du cercle conservateur de la finance.
Cependant, celui-ci représente un réel risque pour les banques ou peut être perçu comme une
opportunité qui aura un impact financier, une influence sur le prix des actions.
La méthodologie utilisée pour traiter le problème de recherche se fonde sur une technique de
collecte de données variée afin de mieux répondre à ma problématique. La méthodologie
envisagée dans le cadre de cette étude repose sur une analyse qualitative basée à la fois sur
des « interviews », via un guide d'entretiens , sur une méthode de recueil de données effectuée
sous forme de synthèse des conférences, salons spécifiques auquels j'ai participé, et enfin sur
une recherche documentaire appuyé par un « Survey » de Littérature (cf. bibliographie) qui
justifie mon étude. Il ne s'agit en aucun cas d'un sujet descriptif, mais bien d'une analyse
qualitative qui illustré concrètement par le cas BNP Paribas en matière de responsabilité
sociétale.
Afin de justifier mon étude, j'ai dans un Chapitre 1 effectué un bref constat de l'état actuel de
la planète en analysant à l'échelle des secteurs d'activité, et plus précisément au niveau du
secteur bancaire. J'ai ainsi étudié le rôle incontournable des banques dans le maillage
économique et leur nécessaire implication en matière environnementale. J'ai par la suite
définit leurs enjeux du fait de cette nouvelle tendance de fond, et leur prise en compte dans
leur structure, via la Responsabilité Sociétale et Environnementale.
Puis en suivant une méthodologie discursive, j'ai analysé dans un Chapitre 2 les différents
moyens mis en place pour intégrer le concept de développement durable au sein de
l'organisation des banques. Nous verrons dans un premier temps, l'importance de l'alliance
entre marketing « bancaire » et marketing « vert », puis les leviers d'actions opportuns en
termes d'investissement éthique et gestion durable, via l'Investissement Socialement
Responsable. Nous verrons également l'importance des produits financiers dits « éthiques », et
le choix des projets de financements octroyés par les banques. Enfin, nous verrons que
l'adaptation de ce nouveau concept passe la formation et la sensibilisation des parties
prenantes.
En prélude de chaque grande partie, je démontre et justifie l'intérêt de chaque chapitre, dresse
la méthodologie utilisée et les déplacements occasionnées et actions menées pour leur mise en
oeuvre.
Chapitre 1
« La tâche qui nous attend est ardue mais, à notre avis, le changement climatique
représente le plus grand défi environnemental de ce siècle et il est essentiel que le monde
agisse dès maintenant. » Sir John Bond, président du Groupe HSBC Holdings plc, avril 2005.
Le changement climatique est désormais reconnu partout et par tous comme un enjeu majeur.
Le rapport Stern estime qu'il pourrait coûter 5% du PIB mondial chaque année, dès
maintenant et indéfiniment, et ses dommages collatéraux s'élever à 20% du PIB voire
davantage. Pour tenir cet engagement ambitieux mais accessible, tous les acteurs doivent être
mobilisés. Les banques, acteurs économiques majeurs intervenant dans tous les secteurs
d'activités, doivent aussi impérativement s'engager dans la lutte contre le changement
climatique.
Mais avant cela revenons brièvement sur le constat actuel de l'état de la planète, afin de mieux
comprendre par la suite en quoi les établissements financiers, colonne vertébrale de
l'économie, ont un véritable rôle à jouer en la matière à l'heure actuelle. Dix ans après la
« Déclaration de Rio », le dernier bilan dressé lors du Sommet de la Terre à Johannesbourg
est affligeant. Ce rapport effectue un constat officiel de l'état actuel de la planète et définit en
conséquence les enjeux planétaires du 21èmesiècle. Les thèmes abordés sont l'épuisement des
ressources, le réchauffement climatique, et enfin les enjeux technologiques. En voici quelques
chiffres énuméré brièvement
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Ce qui nous amène à nous intéresser aux émissions de CO² émises par secteur d'activité. Au
niveau mondial, la production d'énergie et le transport sont les deux secteurs les plus
émetteurs de CO2, avec respectivement 40% et 23%.
Par conséquent, même si les banques ne sont pas les principales émettrices de CO², leur
place centrale au sein de l'économie leur donne une grande responsabilité en la matière
compte tenu de leur influence sur les différents acteurs économiques.
Les banques influencent la totalité de l'économie avec leurs produits et services financiers et
sont responsables d'émissions de CO2 à deux titres : De manière directe, via leurs propres
activités (transport, bâtiments, énergie, etc.) ; De manière indirecte, via leurs choix de
financements et d'investissements. Voici donc l'estimation des émissions indirectes générées
par les banques :
Quantitativement, les émissions des banques françaises représentent 1,32 Gt de CO2 en 2004,
soit 5,06% des émissions mondiales totales. Cela représente 3,2 fois les émissions totales de la
France.
Compte tenu du graphique, BNP-Paribas a des émissions indirectes de CO2 de 275 Mt, le
Crédit Agricole de 247 Mt et la Société Générale de 182 Mt 57. En 2005, les émissions totales
de CO2 de la France s'élevaient à 413,2 Mt 58. Les émissions indirectes BNP-Paribas
représentent donc 66% des émissions totales de la France, celles du Crédit Agricole 60%,
et celles de la Société Générale 44%. Les émissions indirectes cumulées des 3 banques
s'élèvent à 704 Mt CO2, soit environ 50% des émissions indirectes de l'ensemble des banques
françaises.
II. Influence et rôle incontournable des banques dans le maillage économique, et leur
nécessaire implication environnementale
Il convient de revenir préalablement sur la place d'une banque. Dans les économies des pays
riches, les services bancaires occupent une place incontournable. La France est l'un des pays
les plus bancarisés au monde (taux de bancarisation : 99%) ; 30 millions d'opérations
bancaires ont lieu chaque jour. Le financement est ainsi le coeur des métiers bancaires ; les
banques, du fait de leur activité de service, ont des émissions directes de CO2 et des
émissions indirectes via les financements et investissements octroyés (prêt solaire à des
particuliers, prêt d'investissement d'un parc éoliennes à des entreprises par exemple) ; c'est à
ce niveau que les banques ont les responsabilités les plus importantes en matière climatique.
L'objectif est de réduire ces émissions. Si aujourd'hui les banques françaises ne daignent pas
reconnaître leurs responsabilités en la matière la question du climat devient à tous les niveaux
et à toutes les échelles une telle priorité, que les banques ne peuvent que se décrédibiliser à
ralentir de quelques années en retardant les efforts qu'elles devront de toute façon mettre un
jour en oeuvre dans leurs activités bancaires. Il est aussi important de noter que d'autres
acteurs, comme les actionnaires et investisseurs sont concernés.
III. Une nouvelle tendance de fond et de nouveaux enjeux désormais pris en compte par
les banques dans leur choix stratégique
Ainsi le simple fait d'être socialement responsable signifie non seulement satisfaire
pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi de répondre à toutes les attentes
de la Société. Ceci peut impliquer de s'investir «d'avantage» dans le capital humain,
l'environnement et les relations avec les parties prenantes. Ce rapport explique également que
l'environnement n'est pas nécessairement antinomique avec la performance économique. En
effet, l'expérience acquise avec l'investissement dans des technologies et des pratiques
commerciales écologiquement responsables suggère quant allant plus loin que le respect de la
législation, les entreprises pouvaient accroître leur compétitivité.
On peut ainsi se poser la question de savoir comment est évaluée la prise en compte de la RSE
au sein de l'entreprise : On parle ici du bilan financier, social et environnemental qui est
l'un des instruments permettant de juger comment les entreprises assument leur responsabilité
sociale. L'idée d'un bilan plus large que le seul rapport financier est directement liée au
concept de développement durable. Pour mesurer correctement les impacts de l'activité d'une
entreprise à court et à long terme, il faut considérer trois aspects (économique,
environnemental et social) et présenter pour chacun des indicateurs de performance.
La vitesse du changement s'accroît sur de nombreux fronts depuis le milieu des années 1990 :
évolution des valeurs sociales, croissance de l'activisme des consommateurs et des
actionnaires, renforcement de l'action locale et internationale des citoyens, réduction des
ressources naturelles, augmentation des risques. Le temps est venu pour les entreprises de
définir des stratégies de développement durable ou de responsabilité sociale. Une telle
stratégie implique l'intégration et le traitement simultané des dimensions économiques,
écologiques et sociales liées aux activités de l'entreprise, c'est-àdire, faire face à la "triple
bottom line"(cf. Annexe). On peut donc s'interroger sur les enjeux auquels les banques vont
être confrontées compte tenu du choix stratégique « marketing » qu'elles doivent effectuer.
Cette tendance de fond occasionne des enjeux colossaux :
§ Le risque d'image :
Tout d'abord, le risque inéluctable d'image, souvent provoqué par la force des médias et le
poids des ONG, il peut engendrer des conséquences nuisibles, voir fatales à long terme de part
l'image préjudiciable véhiculée. C'était le cas de Shell qui pâtit de son manque de
responsabilité écologique.
Dans un deuxième temps, l'enjeu commercial et plus précisément le poids de l'image lors de la
vente des services. Il s'agit ici de rendre le client « consomm'acteur » et responsable dans son
comportement d'achat.
Enfin, l'enjeu managérial concerne l'attractivité des groupes sur le marché du travail.
Le rôle clé des banques dans la lutte contre le changement climatique est de réduire les
émissions de leurs clients. Les banques doivent donc ajouter des conditions éthiques dans les
produits et services financiers qu'elles proposent pour calculer le risque des projets et
entreprises et déterminer les taux d'intérêt. Cette démarche devient logique et même inévitable
dans une économie où la tonne de carbone a un coût. Elle fonctionne de manière positive
aussi bien que négative : un client polluant sera pénalisé, un client sobre en carbone
bénéficiera de financements facilités.
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Suite à ce constat actuel, il est nécessaire de rappeler que pendant de nombreuses années les
établissements financiers ne disposaient d'aucun cadre juridique. Hors les pouvoirs publics ont
un rôle crucial à jouer dans ce domaine. Il demeure difficile pour les banques de persuader
leurs clients de réduire leurs émissions de CO2 aussi longtemps qu'elles n'y auront pas
l'intérêt ou l'obligation. C'est pourquoi les pouvoirs publics ont également un rôle crucial à
jouer dans ce domaine. Ils doivent mettre en place un cadre qui demandera aux banques
d'intégrer les conditions d'émissions de CO2 à leurs produits et services, via des incitations et
des obligations. Différents mécanismes doivent être étudiés, à travers des taxes carbones, des
politiques fiscales spéciales ou des subventions pour les produits financiers permettant de
réduire les émissions.
Les initiatives actuelles sont exclusivement volontaires. Pour cela, de manière croissante la
société civile (ONG, associations...) interpelle les banques sur leurs responsabilités : En
décembre 2005, les Amis de la Terre lançaient la campagne « Banques françaises : épargnez
le climat ! ». Les ONG n'ont pas seulement fait qu'interpelé les banques sur le changement
climatique actuel et leurs émissions de gaz à effets de serre, elles ont aussi établis les enjeux
et attentes des parties prenantes. Les ONG ont donc joué un rôle décisif pour faire « bouger »
les banques (cf. annexe).
Mais on peut alors se poser la question, comment est ce que les banques vont t-elles répondre
à cette nouvelle tendance de fond qui consiste à allier à la fois performance économique, et
dimensions environnementale ?
Chapitre 2
Pour comprendre par quels moyens les banques ont réussi à intégrer le concept de
développement durable, de responsabilité sociétale et environnementale dans leur structure
interne, il m'a été primordial et fondamental de revenir sur des concepts marketing au
préalable.. Pour cela, j'ai effectué une analyse et une synthèse des revues littéraires, et des
réponses données lors de l'entretien avec Mr Dumoulin, Chargé de mission du
Développement Durable à BNP PARIBAS. On peut se demander quel est l'intérêt d'une telle
alliance, entre le « marketing bancaire », et « marketing vert ».
o Le marketing écologique : il suppose que les comportements, que ce soient ceux des
entreprises ou des consommateurs, ne pourront se modifier qu'à partir du moment où nous
auront tous compris dans sa globalité les problèmes environnementaux. Autrement dit, elle
estime que l'écologie devrait être avancée comme un argument de vente uniquement si c'est le
meilleur moyen de parvenir à préserver les ressources naturelles. En résumé, cela doit résulter
du choix de l'entreprise de proposer un service ou un produit « vert » afin de véhiculer une
image propre et de montrer l'exemple aux autres acteurs. La banque a ici un rôle à jouer.
Voici un exemple concret d'une publicité de marketing écologique émanant d'association pour
sensibiliser les consommateurs.
Mais il s'agit ici d'une approche théorique. Or des professionnels du conseil en développement
durable ou de la RSE exposent de façon plus pratique leur conception. Selon Stanislas Dupré,
directeur général d'Utopies, agence pionnière dans le domaine qui a aidé des banques
reconnues à intégrer ces concepts :
o Au 1er niveau, les actions de communications de ces entreprises ne seraient qu'une façade,
un leurre pour attirer le client. Ici c'est l'effet de mode qui joue.
o Au 2ème niveau, les entreprises pensent saisir des opportunités de nouveaux marchés en
développant des offres produits ou services « durables ». Ici c'est l'effet d'opportunisme.
o Au 3ème niveau, les entreprises intègrent le développement durable au coeur même de leur
stratégie et de leur politique générale. Ici c'est l'effet de tendance de fond.
Par conséquent, il existe un réel intérêt à faire cohabiter marketing bancaire et développement
durable. Tout d'abord, rappelons que le marketing est le service en entreprise qui permet de
centraliser les attentes des consommateurs. Or, plus qu'une tendance, les motivations, attentes
et habitudes de consommation sont petit à petit en train de se transformer, comme nous
l'avons vu vis-à-vis des investisseurs, actionnaires, clients...etc. Cela nous est prouvé par des
sondages : en effet, Ethicity, agence de conseils stratégiques en développement durable, a
rendu public le 23 novembre 2006 sa 3ème étude sur le sujet : « les attentes des consommateurs
évoluent vite, leur sensibilisation au développement durable s'approfondit, et ils sont de plus
en plus nombreux à mettre en cohérence leurs actes d'achats avec leurs déclarations ». En
pratique, cette enquête démontre que plus de 35% des personnes interrogées relient leur acte
d'achat avec leurs convictions : un nouveau phénomène en la matière. On parle même de
« Consomm'Acteur ».
Allier développement durable à une activité marketing bancaire semble prometteur, voire une
opportunité à ne surtout pas rater. Tout dépend des valeurs de la banque, des avantages que
cela lui procureraient, mais surtout de la motivation des dirigeants, premier facteur
d'engagement. Nous pouvons donc néanmoins nous poser la question suivante : L'outil
financier ne pourrait-il pas constituer un levier d'action opportun sur lequel le
développement durable s'appuierait pour faire évoluer à la fois l'économie et l'environnement
?
Rappelons que les banques génèrent des émissions de CO2 de deux manières différentes :
De manière directe, via leurs propres activités (principalement le transport, les bâtiments,
l'énergie et les matériaux entrants). Elles sont intégralement responsables de ces émissions,
De manière indirecte, via les financements et investissements décidés par les banques en
faveur
également via leur métier de conseil financier (en particulier pour les entreprises et grands
projets). Elles sont partiellement responsables de ces émissions puisqu'elles les rendent
possibles
en les finançant, le client ayant également une part de la responsabilité. Le secteur bancaire
finançant une énorme partie des activités économiques mondiales, ces émissions indirectes
sont
immenses. C'est donc en cela quels ont un rôle à jouer en combinant profit et éthique. Elles
vont donc agir à deux niveaux le premier par rapport aux produits et services financiers et le
deuxième par rapport aux choix d'investissement et de financement. Le rôle clé des banques
dans la lutte contre le changement climatique est de réduire les émissions de leurs clients.
C'est ce qu'on appelle la réduction des impacts indirects. Les banques doivent ajouter des
conditions liées au CO2 dans les produits et services financiers qu'elles proposent, pour
calculer le risque des projets et entreprises et déterminer les taux d'intérêt. Cette démarche
devient logique et même inévitable dans une économie où la tonne de carbone a un coût. Elle
fonctionne de manière positive aussi bien que négative : un client polluant sera pénalisé, un
client sobre en carbone bénéficiera de financements facilités (toutes choses égales par
ailleurs).Néanmoins, plusieurs banques leaders ont déjà pris conscience du rôle spécifique
qu'elles jouent et de leurs responsabilités en matière de changement climatique (ce qui leur est
demandé de manière croissante par certaines catégories de clients), et elles ont mis en place
des politiques formelles pour prendre en compte le changement climatique de façon
systématique.
Au niveau des projets de financement, les banques actuelles investissent très peu dans des
projets à vocation durables, malgré une communication colossale en la matière. Voici les
chiffres qui le démontrent :
Comme on peut l'observer sur l'histogramme la totalité des banques françaises finance très
peu les énergies renouvelables, contrairement aux énergies non renouvelables. Le Crédit
Agricole finance 98% des énergies non renouvelables ! Au plus méritant, Dexia finance 77%
d'énergies non renouvelables, ce qui reste précaire comme situation. Voici l'exemple de projet
non durable qui a fait grincer des dents de nombreuses associations et autres organismes.
A contrario, le fait que BNP PARIBAS a financé le parc d'éoliennes en Bretagne par exemple,
peut constituer une action positive en terme de protection de l'environnement ; voilà en quoi
elle a un rôle à jouer dans les projets de financements.
On considère souvent que le rôle du marketing bancaire est uniquement d'apporter du profit à
l'entreprise, hors les clients ont changé et se préoccupent d'avantage de l'environnement et
notamment des offres proposés. Dans le secteur bancaire on est ainsi venu à créer et parler
de l'investissement éthique. En effet, la performance financière a longtemps été le seul critère
de choix dans les placements des investisseurs. Désormais, ce n'est plus le cas. Soucieux de
rentabilité à long terme et de la préservation de l'environnement, les investisseurs tiennent
compte de plus en plus, de la politique sociale et environnementale des entreprises. Ils ont par
ailleurs la possibilité d'investir dans des initiatives ou des entreprises non cotées, mais
impliquées dans des activités jugées particulièrement responsables.
§ Les portefeuilles thématiques, qui se concentrent sur un aspect précis ; par exemple les
énergies renouvelables, micro crédits,...etc.
Il existe des produits qui combinent plusieurs de ces approches. Les spécialistes ISR
distinguent en outre la durabilité "absolue" de la durabilité "relative".
àLa durabilité absolue se focalise sur les entreprises dont les produits contribuent
directement au développement durable (purification de l'eau, énergies renouvelables...).
à S'ils permettent une grande identification à une cause, ces produits présentent le défaut d'une
diversification peu optimale des risques. C'est pourquoi la plupart des investisseurs adoptent
une attitude en fait pragmatique, faite de compromis entre les exigences de diversification et
les objectifs en matière d'ISR. Ils postulent alors que l'ensemble de l'économie devra adopter
tôt ou tard une approche durable, sous peine de disparaître. C'est l'approche dite de durabilité
relative, basée sur la préférence donnée aux "premiers de classe", supposés être plus aptes à
s'adapter rapidement à des exigences plus strictes.
Nous assistons donc à une nouvelle tendance, c'est pourquoi, les marketeurs ne peuvent plus
ignorer aujourd'hui l'avènement d'un nouveau mode de consommation. Les banques doivent
donc comprendre cette nouvelle tendance, et la prendre en compte si elles veulent survivre. Le
marketing bancaire est donc voué à changer d'autant plus que les personnes accordent de plus
en plus d'importance à l'engagement des entreprises. En effet, les entreprises engagées dans
une telle démarche mettent en jeu leur réputation et leur image de marque. C'est un pari risqué
mais incontournable. Pour cela, certaine banque comme le souligne Marc DUMOULIN,
chargé de développement durable à BNP PARIBAS, nous informe que celle-ci doit être
perçue non pas comme un lourd défi même si la tâche est rude, mais comme une occasion de
se différencier. Il considère cela comme une opportunité de se distancer des concurrents, et
surtout de ne pas se faire distancer par les opportunistes qui prendrait en marche le train de
l'éco marketing. Lors de l'entretien il précise que « En amont, cela permet de prévenir les
crises, de réduire les coûts et d'innover. En aval, on peut ainsi marquer sa différence,
fidéliser sa clientèle, valoriser sa marque, et, enfin, assurer sa performance économique »
(selon Marc Dumoulin, BNP PARIBAS).
Quand la direction d'une banque décide d'ajouter ce dernier dans sa stratégie générale, il doit
alors s'opérer un véritable changement qui passe prioritairement par l'information, pour
impliquer tout ses salariés au projet. La mise en place d'une telle démarche ne doit pas être
subie, au risque de courir droit à l'échec. Autrement dit, le développement durable au sein des
banques demande des efforts, du management, de la préparation et surtout une très bonne
organisation au niveau de tous les services.
§ Les banques ont un immense besoin de formation interne : Il est nécessaire de former les
collaborateurs en contact avec les particuliers ; ils doivent avoir la capacité de les renseigner
et les informer, et ainsi de transmettre le message à tout l'ensemble des acteurs économique,
voilà en quoi la banque à un rôle à jouer.
§ Les banques doivent également lancer des campagnes massives de sensibilisation des
particuliers, et professionnels. La France compte 26 370 guichets bancaires (hors la Banque
postale qui en compte environ 14 000 à elle seule), qui constituent un énorme réseau à utiliser
pour toucher la population française !
EN CONCLUSION DU CHAPITRE 2
En conclusion, les banques ont tout intérêt à se prendre en main aujourd'hui afin de proposer
des produits éco conçus, verts ou durables afin de ne pas être dépassées par ses concurrents,
de fidéliser ses clients, d'attirer de nouveaux prospects, et ainsi d'améliorer l'environnement.
Cependant cela présente des risques. Il s'agit d'un véritable casse tête de communication, d'où
le rôle clef du marketing. De plus, avec la profusion des labels, le consommateur a de quoi y
perdre la tête et par conséquent de se lasser d'un produit pour lequel le bien être qu'il procure
ne semble pas à la mesure de ses promesses.
Finalement, malgré ces difficultés, il semble bien que le marketing vert ait de beaux jours
devant lui à condition de respecter les règles, à savoir que le marketing doit refléter la réalité
de l'entreprise. On se rend compte que la mise en place d'un tel projet est tout à fait réalisable
à condition de bien préparer en amont sa mise en oeuvre et de veiller en aval aux respects des
règles et valeurs annoncées. La pratique de la RSE au niveau marketing constitue plus un
changement de perception du marketing et du rôle de celui-ci qu'un apport en termes d'outils.
Les banques et des entreprises de divers horizons sont aujourd'hui rentrées dans la sphère
durable avec succès, peut être les modèles des entreprises de demain...
Chapitre 3
1. PRÉVENTION
2. CONFORMITÉ
3. ECONOMIES D'ÉNERGIES
Dans tous les pays où il exerce ses activités, le groupe respecte les choix de politique
énergétique retenus par les pouvoirs publics locaux. Dans ce cadre, le groupe s'efforce de
promouvoir les solutions techniques et organisationnelles permettant, à périmètre d'activité
constant, de réduire sa consommation d'énergies.
Le groupe s'efforce de nouer des relations commerciales avec des fournisseurs et des sous-
traitants qui partagent les mêmes exigences au plan environnemental. Cet engagement doit
être matérialisé par des clauses spécifiques dans les appels d'offre et les contrats.
Le groupe s'efforce de recourir aux meilleures méthodes de gestion des déchets, de réduction
de leur volume, de tri sélectif et de recyclage.
Pour répondre à ses clients qui attendent de lui les meilleurs services aux meilleurs prix, le
groupe a identifié la maîtrise de ses coûts comme un des facteurs clé de succès de sa stratégie
de développement dans la rentabilité. Il s'efforce ainsi de limiter les consommations de toutes
natures : papier, eau, fournitures...
Les directives qui s'appliquent à l'ensemble du groupe sont diffusées aux salariés sur un plan
mondial. Elles se déclinent en procédures et guides méthodologiques spécifiques par
domaines. Le groupe est résolu à intégrer un module Développement Durable à ses différents
programmes d'insertion et de formation managériale.
Analysons à présent les véritables actions concrètes menées par le groupe en faveur de la
protection de l'environnement, selon le rapport* de développement durable du groupe. Les
actions portent à différents niveaux.
__________________________________________________________________________
Dans un troisième temps, il est important d'évoquer en détail la nécessité de la gestion des
risques, qui est une notion fondamentale dans le cadre qui a permis à ce que les banques en
générale, et pour notre cas BNP PARIBAS « soutienne » le développement durable. Si l'on
analyse le rapport annuel du groupe, on se rend compte que la gestion du risque englobe 4
types de risques.
- Un modèle de notation interne qui intègre le risque environnemental dans la gestion de leur
portefeuille
BNP PARIBAS a intégré à sa politique un modèle interne, validé par les régulateurs, qui
permet de mesurer le risque du marché avec des indicateurs du développement durable, ce qui
se traduit concrètement par la « définition des limites, mise en place des comités de décisions
et de suivi des risques ». L'Agenda 21 (expliqué en phase introductive) souligne clairement la
nécessité de mettre en place des indicateurs de développement durable. S'engager dans une
telle démarche nécessite en effet d'assurer un suivi régulier des actions initiées. Des
indicateurs favorisent les échanges entre les différents acteurs sur les orientations à prendre.
Ils permettent d'informer les populations, d'effectuer des comparaisons, de montrer les
évolutions dans le temps. S'engager dans la construction d'indicateurs spécifiques est donc
indispensable.
Le risque opérationnel se traduit par une surveillance périodique au sein de chaque pôle et
fonction (pôles crédit par exemple) de la sécurité des systèmes d'information. Pour cela, ils
utilisent une approche quantitative et qualitative basé sur des ratios (le ratio Mc Donough² par
exemple correspond au futur ratio prudentiel)
Avant d'entreprendre d'étudier les modifications et les actions qui ont été menées en faveur
des actionnaires, il convient de décomposer l'actionnariat. Au 31 décembre 2002, voici sa
composition
l AXA : 5,9 %
l Institutionnels : 67 %
l Actionnaires individuels : 7,4 %
l Autres : 15,1 %
BNP PARIBAS a donc souhaité établir une égalité de traitement pour tous les actionnaires par
différents biais, concrètement cela s'est traduit par :
§ Une communication soutenue avec les actionnaires, via la création d'un département
« Relations Investisseurs » et d'une équipe « Relations Actionnaires » qui font office de
comité de liaison auprès des actionnaires. Cette création a d'ailleurs servie à détecter
l'engouement et les besoins des actionnaires dits « partenaires », c'est-à-dire qui privilégient
les investissements socialement responsables et produits bancaires « verts » contrairement aux
actionnaires « non activistes ». Des réunions d'information régulières en province et à
l'étranger, une présentation trimestrielle des résultats dans des délais rapides avec le détail des
performances environnementales, une mise à disposition d'un numéro vert, d'un site Internet
dédié au développement durable, d'un service minitel.
Les actions menées en faveur des clients sont nombreuses, on parle d'une communication
externe et de la promotion d'un comportement activiste qui passe par deux points :
§ Un renforcement du dispositif d'écoute auprès des clients via la création d'un département
qualité pour favoriser l'écoute du client et une meilleure prise en compte de ses attentes
(baromètre de satisfaction), la mise en place d'outils de gestion des réclamations.
l Pour l'Asset Management*, une équipe met en oeuvre une analyse socialement responsable
des valeurs sous gestion
l Ethéis, fonds d'actions ISR, lancé en 2002 est au 1er rang de sa catégorie de gestion
Une promotion des produits liés aux économies d'énergie et développement durable
(favoriser les énergies renouvelables)
l Natio Énergie et Parifergie, filiales du groupe financent des équipements permettant des
économies d'énergie.
l Le PRET SOLAIRE par exemple est un type de crédit qui permet de financer à un
particulier des travaux d'équipements relatifs aux énergies renouvelables. Par exemple, si un
particulier souhaite mettre des panneaux solaires dans sa résidence principale, il bénéficiera
de taux avantageux et de conditions préférentiels via ce crédit. Ce type de produit a pour
objectif de favoriser et d'encourager les particuliers et professionnels à avoir recourt aux
énergies renouvelables. Voilà un parfait exemple de la manière dont les banques peuvent
influencer et encourager les individus à opter pour l'écologique, en alliant économie à la fois.
Les actions menées reposent sur le partage d'une relation de qualité, pérenne dans le cadre
d'une politique de maîtrise des coûts et ainsi de respect de l'environnement. Concrètement,
cela se traduit par l'intégration parmi les conditions d'achat des dispositions relatives à la RSE,
de traiter avec des fournisseurs respectant une gestion socialement responsable, de porter une
attention aux pratiques des fournisseurs en matières sociale et environnementale.
BNP PARIBAS met un point d'honneur à la communication interne afin de diffuser son
message à ses propres employés, lié aux enjeux écologique. Le groupe à mis un point
d'honneur à sensibiliser ses salariés aux enjeux de notre secteur lié au développement durable,
pour cela ils ont utilisé l'envoi de courrier en interne à tout les pôles à l'échelle mondiale, des
réunions d'informations, diffuser des livrets civiques (cf. annexe), envoi massifs de mails de
sensibilisation. C'est une étape fondamentale qui a pour objectif de modifier le comportement
de chacun sur son lieu de travail (par exemple effectuer le moins d'impression possible). Le
dialogue social est aussi maintenu entre les responsables de la banque et les représentants du
personnel. Plusieurs supports ont été mis en place, comme par exemple Echo' net (Intranet
groupe), Ambitions (journal trimestriel du groupe), Etincelle (système de suggestions pour la
remontée d'informations).
Afin de mieux prendre conscience à ses collaborateurs du rôle et des enjeux écologique
auquel BNP PARIBAS est confronté, il a été indispensable d'intégrer une partie formation à
l'échelle de ses cadres dirigeants, des nouveaux embauchés, et d'en faire la promotion dans les
grandes écoles avec lequel BNP PARIBAS travaillent en collaboration.
f. La relation avec la société civile (ONG, ADIE...) : Etre en accord avec les organismes
externes
BNP PARIBAS souhaite effectuer un ancrage profond dans le tissu économique local ; ainsi
on dénombre plus de 600 partenariats noués par la banque de proximité en France, lié par une
politique de mécénat fondée sur la qualité des liens et de l'accompagnement. A titre
d'exemple, les crédits solidaires de l'ADIE, créée par Maria Nowak en 1988 (micro-
crédit.etc.). Une démarche poursuivie localement dans de nombreux pays sous des formes
diversifiées (exemple à BNP PARIBAS en Suisse création de la Fondation pour le
développement des produits verts, ISR)
Malgré que les effets sur l'environnement résultant des activités de la banque ne sont ni de
même nature ni de même ampleur que ceux d'un groupe industriel, ils convient de les prendre
en compte et de les distinguer. Deux domaines doivent être distingués :
l La maîtrise des impacts directs du groupe sur l'environnement, c'est-à-dire les émissions de
gaz à effet de serre issus de leur propre activité.
En ce qui concerne les impacts directs, BNP PARIBAS a tenté de déterminer, tout d'abord sur
quoi portait les impacts directs, ils en sont arrivé au résultat suivant : les immeubles
d'exploitation, le traitement des déchets, la qualité de l'environnement dans les bâtiments, les
transports, et les achats. Par conséquent, les moyens qui ont été mis en place visent ses trois
points précédents.
§ Pour les immeubles d'exploitation, Dans le domaine environnemental comme dans les
autres domaines, le respect des standards les plus exigeants s'impose, que ceux-ci soient
légaux, réglementaires ou propres au Groupe. Des guides définissant la conformité de la
gestion technique de l'immobilier en France sont destinés aux gestionnaires concernés. À
l'international, le guide immobilier est établi à partir des réglementations les plus strictes des
pays où est implantée BNP Paribas. Les chantiers des sites internationaux sont validés à partir
de ce guide et les immeubles des sociétés nouvellement acquises sont audités. Le groupe a
utilisé des lampes économiques à détection de présence, à remplacer la climatisation à eau par
des systèmes secs non polluant ou peu.
§ Au niveau du transport, elle a radicalement mis en place une politique du transport interne
qui s'occupe de la gestion du parc des véhicules. Plus précisément, elle a pour objectif actuel
de remplacer son parc de voitures par des véhicules électriques ou a à gaz, à étudier avec
ARVAL, société spécialisée du groupe.
La mesure concrète prise par rapport aux véhicules de BNP PARIBAS « Roulez Propre »
A titre d'exemple, ARVAL filial du groupe BNP PARIBAS a organisé lors de la semaine
européenne de la mobilité, une journée consacrée à l'éco conduite avec Un guide de l'éco
mobilité.
§ Au niveau de ses achats : Il s'agit ici du choix des fournitures et des matériels achetés en
fonction de leur possibilité de retraitement : cartouches d'imprimantes, matériels d'impression,
câbles, batteries, feuilles d'impression, fournitures de bureau...etc. Par conséquent, le groupe
recherche une solution opérationnelle pour mesurer les rejets de gaz à effets de serre de type
afin d'évaluer son empreinte écologique*.
En France, une part de l'alimentation en électricité provient d'un fournisseur pour lequel les
contrats incluent une obligation de fournir au moins 15 % d'énergie d'origine renouvelable. À
l'international, BNP Paribas au Canada a recours aux énergies renouvelables pour 100 % des
besoins en électricité. En Allemagne, BNP Paribas Francfort et Cortal Consors utilisent les
énergies renouvelables à hauteur de 18 % de leurs consommations d'électricité.
En ce qui concerne les impacts indirects, les risques environnementaux sont plus liés aux
financements de projets, au mécénat. La banque a de ce fait tenté de les identifier afin de
mieux les traiter. Dans un premier temps, BNP PARIBAS a fait en sorte que la protection de
l'environnement figure parmi les critères intégrés dans la politique générale de crédit, ce qui
n'était pas le cas auparavant. De ce fait, certains métiers de financements spécialisés intègrent
plus spécifiquement ces dispositions c'est à dire financement de projets, énergie et matières
premières, export. C'est en cela que le groupe bancaire peut également véhiculer une image
propre en octroyant des financements d'investissement à des projets reconnus à vocation
écologique. Suit à cela, le groupe bancaire a mis e place une couverture par une agence
d'assurance crédit renforçant ce dispositif par le recours systématique à un audit social et
environnemental préalable, et par l'engagement des opérateurs de respecter les principes de la
Banque Mondiale.
§ Détermination d'un périmètre : cette politique concerne les engagements énuméré ci-dessus,
cela se caractérise par le traitement standardisé en termes de gestion du risque à l'échelle de
tous les pôles et fonctions.
§ Mise en place d'un dispositif de notation : Cela fait allusion au calcul de la perte moyenne
et, en conséquence, le besoin de capital économique propre au portefeuille de crédit.
§ BNP Paribas et les marchés d'émissions de gaz à effet de serre : « la Carbon Team »
La politique de BNP Paribas repose sur la conviction que les énergies renouvelables
connaîtront une croissance rapide avec la mise en oeuvre du protocole de Kyoto et le probable
maintien à un niveau élevé des prix du pétrole. En 2006, les actions et l'engagement menés
dans ce domaine se sont accrus. BNP Paribas finance des projets de fermes éoliennes en
Europe, mais aussi en Amérique, au Moyen-Orient et en Asie. En 2006, le Groupe a confirmé
son engagement dans le financement de projets éoliens avec les marchés Yowip, première
ferme éolienne de Corée et une référence pour le marché des énergies renouvelables en Asie ;
Astraeus, premier projet de ferme éolienne européenne ; et Boralex, premier portefeuille
français de fermes éoliennes. Des financements ont également été réalisés dans les secteurs
hydraulique et solaire, dont le plus grand projet d'énergie solaire au monde en Espagne.
Afin de rendre concrète ces actions engagées, BNP PARIBAS a du mettre en place un
dispositif d'intégration au sein de sa structure. Nous allons à présent en étudier le
fonctionnement afin de mieux comprendre par quels moyens elle a réussi à l'intégrer. Elle a
mis en place un vaste dispositif à l'échelle internationale et nationale qui se caractérise par 5
types d'intégrations :
Le groupe bancaire BNP PARIBAS a opté pour intégrer *le reporting au rapport annuel et au
bilan social. Aussi, il diffuse celui-ci de manière interne, c'est-à-dire via une communication
interne par intranet avec une rubrique Développement Durable.
Le Groupe met en oeuvre un système de contrôle interne dont les composantes participent à
l'intégration de la RSE, qu'il s'agisse des contrôles permanents par les opérationnels et leur
hiérarchie ou des contrôles périodiques de l'audit. Depuis 2004, une méthodologie d'audit de
la RSE du Groupe, développée par l'Inspection générale et la fonction Développement
Durable du Groupe, est opérationnelle. L'objectif est de vérifier la mise en oeuvre adéquate
des directives au sein des entités conformément à l'organisation du système de contrôle
interne. Plusieurs contrôles permettent de s'assurer de l'intégration des différentes
composantes de la responsabilité sociale et environnementale du Groupe.
Au terme de cette analyse, il peut être intéressant d'avoir un oeil extérieur en vérifiant la
cohérence des données fournis dans le rapport annuel qui m'ont aidé à effectuer cette aide, et
suite à l'entretien avec Mr DUMOULIN Marc, Chargé de mission de Développement Durable
à BNP PARIBAS, en observant les résultats obtenus par l'ADEME, qui a dressé les points
forts et points faibles de la banques, comme figuré ci-dessous :
IV. Le groupe présente des points forts et points faibles par rapport à la concurrence
L'ADEME a également dressé un tableau comparatif avec d'autres banques sur le thème de
leur responsabilité environnementale et sociétale. Le tableau comparatif figure en annexe. Il
montre que le groupe bancaire
En conclusion du Chapitre 2
CONCLUSION
En conclusion, on constate que le groupe a défini sa responsabilité environnementale
formalisée en 10 points : prévention, conformité, économie d'énergies, sélection des
approvisionnements, gestion des déchets, contrôle des risques, maîtrise des coûts,
développement d'une offre spécifique, sensibilisation des salariés et efficacité du contrôle
interne. Le Groupe confirme donc son engagement en faveur du respect de l'environnement,
notamment en poursuivant sa démarche contre le réchauffement climatique, malgré qu'il
présente des points faibles et points forts.
RECOMMANDATIONS
Au terme des résultats obtenus lors de l'étude, on peut recommander d'établir une plus grande
transparence dans les activités des banques, afin d'assurer une meilleure protection du
consommateur. On pourrait également estimer qu'il serait souhaitable que les financeurs
pollueurs deviennent les financeurs payeurs afin d'éliminer en partie la transposition du risque
sur le consommateur. On peut imaginer qu'il s'agit d'un processus difficile à mettre en place et
qui doit être vu à long terme car il n'est pas encore ancré dans nos modes d'actions, et
notamment celui de la BNP PARIBAS. D'autre part, l'impact des législations est limité aux
entreprises. Au terme de cette analyse, nous pouvons nous interroger sur une série de
questions afin d'alimenter la compréhension de la dynamique entourant la responsabilisation
des institutions financières : Comment peut-on mesurer l'impact de ces mesures sur la
performance financière à long terme ? Comment y intégrer les indicateurs « éthiques » et
« financiers » à la fois ?
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
En conclusion générale, nous avons pu constater que les émissions des banques françaises
représentent 5,06% des émissions mondiales totales. Autrement dit, les émissions totales des
banques françaises représentent 3,2 fois les émissions totales de la France. Et les banques
tardent toujours malgré tout à prendre en compte l'enjeu climatique. En effet, toute cette
effervescence illustre l'intérêt grandissant suscité que peuvent avoir les activités des groupes
financiers sur le développement durable. Les thèmes du développement durable ont
progressivement pénétré les cercles de la finance, grâce au rôle joué par les agences de
notation extra-financière, la pression concurrentielle, une forte demande des investisseurs,
clients, actionnaires et associations (...). Evaluant la manière dont les banques, et précisément
BNP PARIBAS, tiennent compte du défi climatique, la conclusion est sans appel ; Même si
plusieurs banques ont fait des progrès, les mesures prises à ce jour ne sont que la pointe de
l'iceberg de ce qui est nécessaire pour faire face au défi climatique. Et pour terminer, je
souhaite conclure sur les paroles de Mr DUMOULIN Marc, Chargé de mission du
Développement Durable à BNP PARIBAS, qui m'a confié lors de l'entretien que
« Nous souhaitons, nous banque, faire un effet boule de neige avec tout nos clients,
interlocuteurs, partenaires, collaborateurs compte tenu de notre réseau important dispersé
(...) »
« Notre contribution consiste à exercer notre responsabilité d'entreprise internationale sur le
plan social, économique et environnemental en cohérence avec nos valeurs et principes
d'actions »
§ OUVERTURE DE SUJET
Compte tenu du thème abordé dans le cadre de mon mémoire, il m'est apparu intéressant de
débattre en ouverture de sujet du « Grenelle de l'environnement ». Malgré cette nouvelle
tendance de fond, et certaines prises de conscience les mesures ne pourront être réellement
efficaces que si une volonté profonde et une impulsion politique viennent d'avantage les
appuyer, ce qui est faiblement le cas aujourd'hui et qui pourrait donc être amélioré. Le
Grenelle de L'environnement peut apparaître ainsi comme un début de réponse à cette
tendance, mais il ne s'agit ici que de la partie émergée de l'iceberg.
En effet, voici les nouvelles propositions en matière de politiques environnementales qui ont
été faites :
P7 - Loi de programme pour fixer les objectifs et actions de développement durable à long
terme
LA BANQUE ET LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. HISTORIQUE
___________________________________________________________________________
INTRODUCTION
De nos jours, le secteur bancaire joue un rôle incontestable dans le développement durable,
car il intervient dans le financement de l'aménagement du territoire, du développement
industriel, comme de l'équipement des foyers. Par conséquent, la question à se poser est
comment peut-on crée de la monnaie en respectant l'environnement et ainsi le développement
durable ?
HISTORIQUE
Elle vise à favoriser une gestion optimale des ressources humaines (gestion institutionnel
et/ou privée) et financières, afin de permettre la satisfaction des besoins des communautés
humaines, et ce, notamment, par la responsabilisation des entreprises au regard des biens et
des services qu'ils produisent.
La mise en place en 2002 de la Mission Développement Durable, qui incite l'ensemble des
banques à prendre compte du risque environnemental dans le choix de ses investissements, et
à maîtriser sa propre consommation d'énergie.
L'adhésion des banques au Pacte Mondial des Nations Unies en faveur du développement
durable.
L'impression sur papier recyclé des lettres d'informations aux clients par exemple.
*Exemple du Crédit Agricole : Partenaire historique du monde rural, le CADS est par essence
engagé comme par vocation, impliqué dans la démarché pro-environnementale grâce à la
commercialisation du compte épargne forestier auprès des collectivités locales.
LE MICRO-CREDIT
-ADIE-
SOMMAIRE
I. DEFINITION
II. LES OBJECTIFS D'ADIE ET LE PRINCIPE DU MICRO-CREDIT
___________________________________________________________________________
I. DEFINITION
*ADIE est une association qui aide les personnes exclues du marché du travail et du système
bancaire à créer leur entreprise et leur propre emploi grâce au « Micro-crédit ».
II OBJECTIFS
Elle consiste à soutenir l'initiative des personnes en difficulté en leur ouvrant l'accès au
crédit et en leur apportant concrètement une formation et l'accompagnement dont elles ont
besoin. L'objectif de l'ADIE est de permettre aux exclus de devenir créateurs de richesse et
ainsi de retrouver leur autonomie.
Des taux d'intérêts plus élevé que le secteur bancaire traditionnel (environ 20%)
Son fonctionnement :
Elle travaille en partenariat à des banques (Caisses d'Epargne, Crédit Mutuel...), mais aussi
avec des réseaux locaux d'aide à la création d'entreprise (CCI par exemple), et enfin avec les
réseaux locaux d'aide sociale (services sociaux de l'Etat et des collectivités locales par
exemple).
Son financement :
Son financement s'effectue à la fois par les pouvoirs publics et le secteur privé. Le
financement des prêts se fait en partie sur les fonds propres de l'association, mais aussi par les
banques dans le cadre d'accords de partenariat. Quant au budget de fonctionnement (coûts des
formations, de l'accompagnement...), il est fiancé par l'état, les collectivités locales et les
fonds social européens.
L'ETHIQUE
SOMMAIRE
Le principe de déontologie correspond à l'ensemble des principes et règles dont leur respect à
pour finalité de protéger les collaborateurs et l'entreprise face aux risques réglementaire,
judiciaire, disciplinaire. Mais c'est aussi, confronter la réputation de professionnalisme de son
établissement et de chacun de ses membres. La déontologie professionnelle repose donc sur
une frontière entre la responsabilité professionnelle et la gestion des intérêts privées.
- Secret professionnel
- Obligation de vigilance
Il est nécessaire de noter que tous les métiers bancaires sont concernés par
Le code de conduite rappelle les principes d'action et les règles de comportement qui animent
un groupe. Le code de conduite traduit donc la vision qu'a l'entreprise d'elle-même et dans ses
devoirs fondamentaux, et répond aussi aux exigences d'éthiques de plus en plus fortes de ses
interlocuteurs.
= Développement Durable
Avant - Propos
Introduction
VI. Une nouvelle tendance de fond et de nouveaux enjeux désormais pris en compte par les
banques dans leur choix stratégique
i. Risque d'image
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
a. Le rôle majeur des produits et services financiers dits « éthiques, verts, responsable »
VI. Adaptation des banques à ce nouveaux concept passe par la formation et la sensibilisation
des parties prenantes
i. Prévention
ii. Conformité
b. La relation avec les actionnaires : Etre à l'écoute des demandes par une communication
soutenue
f. La relation avec les sociétés civiles : être en accord avec les organismes extérieurs
g. La protection de l'environnement : Maîtrise des impacts directs et indirects rime avec
maîtrise des coûts
2. BNP PARIBAS et le marché des émissions de gaz à effet de serre : « La Carbon Team »
VIII. Le groupe présente des points forts et points faibles par rapport au concurrents
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
Conclusion Générale
- Constat
- Ouverture de sujet
Tables des conférences et comptes rendus
Annexes
Bibliographie
- Ouvrages littéraires
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES LITTERAIRES
MORIN M. Mars 2007 « De la communication à l'action », Banque et Développement
Durable, 169 p. Edition L'Harmattan
C. ISR
1. LE DEVELOPPEMENT DURABLE,