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INSTITUT DES METIERS DE LA MER

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023

DRP 1331 : Environnement et activité marines

THEME :

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement :


PNUE

Réalisé par : le groupe 8

Chargé du cours : Dr BAKAI H

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Nom et prénoms des membres du groupe 8

NOM PRENOMS SPECIALITE


AGBO Akouvi Larissa TAM
AKOUETE Charles TAM
AMEGNITO K. Ephraim SSM
AWUDZA Aubin Thimoté SSM
AZIANKO Assoupi Pauline SSM
DEKOU Ami Enyonam Elisabeth SSM
DJEGBE Komla Mawuto Joseph TAM
DOGBE Yawa Mokpopko TAM
DOSSOU Nonvidé Augustin TAM
MAATHEY Médard Cédric TAM
YARBONDJA Banlenam Raymond TAM
YAWOU B. René SSM

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INTRODUCTION

L'environnement est l'union des éléments que sont la nature,


la vie, la société, la culture, et tous ceux qui en sont issus, qui se
produisent à un moment donné dans un espace donné.
Cependant, nous pouvons distinguer deux types
d'environnement : l'environnement naturel et l'environnement
construit. La différence est que le premier se produit naturellement,
tandis que le second est l'environnement que l'homme a modifié.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUE) est la haute autorité en matière environnementale dans le
système des Nations Unies. Elle renforce les standards
environnementaux et les pratiques tout en aidant au respect des
obligations en matière environnementale au niveau national,
régional et international. Le PNUE joue un rôle de chef de file et
encourage les partenariats pour la protection de l’environnement en
étant source d’inspiration, en informant et en permettant aux
nations et aux peuples d'améliorer leur qualité de vie sans
compromettre celle des générations futures. Le PNUE travaille en
collaboration avec les gouvernements, le secteur privé, la société
civile et d’autres entités des Nations unies et organisations
internationales dans le monde entier. En effet, un développement à
long terme, permettant d’améliorer le bien-être de l’humanité, ne
sera atteint qu’à travers la gestion durable des ressources naturelles
(eau, air, sol, flore, faune…).
Nous avons scindé notre thème en deux grandes parties, la
première partie est intitulée la présentation générale du PNUE et la
deuxième partie portant sur les Conventions des nations unies sur
l’environnement et l’importance des conventions régionales

I.Présentations générales du PNUE


A. Gouvernance et structure
1. Gouvernance
L’organisation dont le siège est basé à Nairobi au Kenya fait la
promotion de ses activités de par le monde grâce à huit bureaux de liaison, six
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bureaux régionaux, six bureaux détachés et cinq groupes consultatifs
scientifiques. Sa structure administrative comprend un Bureau exécutif, sept
divisions ainsi que huit Secrétariats des conventions. En 2010, le PNUE
employait 1 160 fonctionnaires parmi lesquels, 60 % de femmes. La
gouvernance du PNUE est assurée par un Conseil d’administration et son
organe connexe le Comité des représentants permanents. Les représentants
des 58 nations du Conseil d’administration du PNUE sont élus pour 4 ans par
l’Assemblée générale des Nations unies sur la base du principe de
représentation régionale équitable. Les responsabilités du Conseil
d’administration sont d’évaluer l’état de l’environnement au niveau mondial,
de définir les priorités du programme du PNUE et d’approuver les budgets. Le
Conseil rend compte des activités de l’organisation à l’Assemblée générale via
le Conseil économique et sociales Nations Unies. Le Conseil d’administration
s’appelle désormais Assemblée des Nations Unies pour l’environnement,
conformément à la résolution 67/251 de l’Assemblée générale, en date du 13
mars 2013. L’actuelle secrétaire exécutif du PNUE est Inger Andersen, notons
que le bureau sous régional de l'Afrique de l'Ouest basé à Abidjan a été créé en
2015, il est actuellement dirigé par Angele LUH

2. Structure (les bureaux ainsi que les divisions du PNUE)


Le PNUE dispose de six bureaux régionaux (RO pour Régional Office)
et d'un réseau de centres :
• Europe ROE, Genève, Suisse,
•Afrique ROA, Nairobi, Kenya,
•Amérique du Nord RONA, Washington, D.C., États-Unis,
•Asie/Pacifique ROAP, Bangkok, Thaïlande,
•Amérique latine et Caraïbes ROLAC
•Asie occidentale ROWA, Al-Manāmah, Bahreïn.

Le PNUE comprend huit divisions chargées de promouvoir et de


faciliter une gestion avisée de l’environnement en faveur du développement
durable :
• la Division de l’Alerte rapide et de l’évaluation
• la Division de l’élaboration des politiques et du Droit de l’environnement
• la Division de la Communication et de l’Information

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• la Division de la Coopération régionale
• la Division de la Coordination du Fonds pour l’environnement mondial
• la Division de la Mise en œuvre des politiques environnementales
• la Division des Conventions sur l’environnement
• la Division Technologie, Industrie et économie

B. Le Rôle et les missions du PNUE


1) Le rôle du PNUE
Le rôle du PNUE est de fournir un leadership et d'encourager le
partenariat dans la protection de l'environnement en inspirant, informant et
permettant aux nations et aux peuples d'améliorer leur qualité de vie sans
compromettre celle des générations futures.

2) Les missions du PNUE


Le PNUE s'efforce d'apporter des changements transformationnels
pour les personnes et la nature en s'attaquant aux causes profondes des trois
crises planétaires que sont le changement climatique, la perte de la nature et
de la biodiversité, et la pollution et les déchets.
Il a pour missions de :
 Surveiller l’état de l’environnement et donner rapidement l’alerte en cas
de problème ;
 Évaluer les tendances environnementales à toutes les échelles ;
 Encourager les activités de protection de l’environnement des Nations
Unies ;
 Sensibiliser le public aux problèmes environnementaux ;
 Aider les institutions à optimiser leur gestion de l’environnement ;
 Développer des outils environnementaux ;
 Faciliter l’échange d’informations sur les technologies écologiques ;
 Donner des avis techniques, juridiques et institutionnels aux
gouvernements ;
 Encourager des partenariats entre la société civile et le secteur privé.

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C. PLAN D’ACTION DU PNUE

Dans le cadre de son passage à une approche basée sur les résultats,
le PNUE a réorganisé son programme de travail autour de six domaines
stratégiques. Le choix des dits domaines a été guidé par des preuves
scientifiques, le mandat du PNUE et les priorités émergeant des efforts
internationaux et régionaux.
1) Le changement climatique
Le PNUE renforce la capacité des États à mieux intégrer les réponses
au changement climatique en assurant le leadership pour ce qui est de
l’adaptation, la réduction du risque, la technologie, et la finance. Le PNUE met
l’accent sur la facilitation de la transition vers les des sociétés à faible émission
de carbone, l’amélioration de la maitrise des questions de climat, la facilitation
du développement des énergies renouvelables et la sensibilisation du public.
2) Désastres et conflits
Le PNUE mène des évaluations environnementales dans des pays
touchés par des conflits et fournit des directives pour la mise en œuvre des
cadres institutionnel et normatif pour une meilleure gestion environnementale.
Les activités entreprises par le Service Post-conflits et gestion des catastrophes
du PNUE (PNUE/PCDMB) comprennent l’évaluation environnementale post-
conflictuelle en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, au Liban, au Nigeria et au
Soudan.

3) Gestion des écosystèmes


Le PNUE facilite la gestion et la restauration des écosystèmes en
compatibilité avec le développement durable et promeut l’utilisation des
services éco systémiques. Par exemple le programme d’action mondiale pour la
protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres.
4) Gouvernance environnementale
Le PNUE soutient les gouvernements dans l’établissement, la mise en
œuvre et le renforcement des processus nécessaires, institutions, normes,
politiques et programmes visant à atteindre le développement durable au
niveau national, régional et international, et à l’intégration de l’environnement
dans la planification du développement.

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5) Substances toxiques
Le PNUE s’efforce de minimiser l’impact des substances nocives et des
déchets dangereux sur l’environnement et les êtres humains. Le PNUE a lancé
des négociations pour un accord mondial sur le mercure, et met en œuvre des
projets sur le mercure et l’Approche stratégique de la gestion internationale
des produits chimiques (SAICM) pour réduire les risques pour la santé humaine
et l’environnement.
6) Utilisation des ressources naturelles
Le PNUE met l’accent sur les efforts régionaux et internationaux pour
s’assurer que les ressources naturelles sont produites, transformées et
consommées dans le plus grand respect de l’environnement. Par exemple, le
Processus de Marrakech est une stratégie globale visant à soutenir
l’élaboration d’un cadre de 10 ans de programmes sur la consommation et la
production durables.

II. Les Conventions des nations unies sur l’environnement


et l’importance des conventions régionales

A. Conventions internationales pour l’environnement


1) Convention de Stockholm
En 1972, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement qui
se tient à Stockholm est la première conférence mondiale qui fait de
l’environnement une question majeure. Les participants y adoptent une série
de principes pour une gestion écologiquement rationnelle de l'environnement
dont la Déclaration de Stockholm, le Plan d’action pour l’environnement ainsi
que plusieurs résolutions. La Déclaration de Stockholm a placé les questions
écologiques au rang des préoccupations internationales et a marqué le début
d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement concernant
le lien qui existe entre la croissance économique, la pollution de l'indivis
mondial (l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des peuples dans le monde entie

2) Convention de Rotterdam
La Convention de Rotterdam est une convention internationale engagée
par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).Cette
Convention est parfois appelée Convention Pic (pour prior informed consent)
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fut ouverte aux signatures le 10 septembre 1998. Elle offre la possibilité pour
un pays de décider quels sont les produits chimiques ou pesticides dangereux
qu'ils veulent bien recevoir et de refuser ceux qu'ils ne sont pas en mesure de
gérer en toute sécurité. Elle encourage le partage des responsabilités et la
coopération entre les pays signataires dans le domaine du commerce
international de certains produits chimiques très dangereux dont notamment
certains pesticides et certains produits chimiques industriels. Par une
« procédure de consentement préalable en connaissance de cause1 », tout
pays signataire prévoyant d’exporter ces produits doit informer les pays
importateurs et d’obtenir leurs permissions

3) La Convention sur la diversité biologique, traité


international pour un avenir durable << sommet de
la terre>> de Rio
La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité
international juridiquement contraignant qui a trois principaux objectifs :
• La conservation de la diversité biologique,
• L’utilisation durable de la diversité biologique et
• Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des
ressources génétiques.
Son but général est d'encourager des mesures qui conduiront à un avenir
durable.
La conservation de la diversité biologique est une préoccupation
commune de l'humanité. La Convention sur la diversité biologique vise tous les
niveaux de la diversité biologique: les écosystèmes, les espèces et les
ressources génétiques. Elle s'applique aussi aux biotechnologies, notamment
dans le cadre du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques. En fait, elle vise tous les domaines possibles qui sont
directement ou indirectement liés à la diversité biologique et à son rôle en
matière de développement, allant de la science, la politique et l'enseignement
à l'agriculture, au monde des affaires, à la culture et bien plus encore.
L'organe directeur de la Convention sur la diversité biologique est la
Conférence des Parties (COP). Cette instance supérieure est composée de tous
les gouvernements qui ont ratifié le traité (les Parties) et se réunit tous les deux
ans pour examiner les progrès accomplis, établir des priorités et décider de
plans de travail.
Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique est basé à
Montréal, au Canada. Sa fonction principale est d'aider les gouvernements à
mettre en œuvre la Convention et ses programmes de travail, d'organiser des
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réunions, de rédiger des documents et d'assurer une coordination avec
d'autres organisations internationales, ainsi que de recueillir et diffuser des
informations. Le Secrétaire exécutif est le chef du secrétariat.
La Convention a été ouverte à la signature le 5 juin 1992 lors de la Conférence
des Nations Unies sur l'environnement et le développement, souvent appelé le
« Sommet de la Terre » de Rio. Elle compte, à ce jour, 196 Parties.

4) Convention de Bâle
Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières
de déchets dangereux et de leur élimination. Signée en 1989, la Convention de
Bâle trouve son origine dans la crainte des pays en développement,
notamment ceux d'Afrique, de devenir des lieux de stockage pour les déchets
dangereux qui ne seraient plus éliminés dans les pays développés. Les
organisations non gouvernementales ont joué un rôle important dans
l'élaboration de ce traité. La Convention de Bâle définit la liste des déchets
dangereux. Elle proscrit l'exportation ou l'importation de déchets dangereux
vers ou en provenance d'un État non partie à la convention. L'exportation de
déchets dangereux doit être autorisée par écrit par l'État importateur. La
convention prévoit les cas de réimportation des déchets dangereux,
notamment en cas de trafic illicite. Cette Convention compte 131 Parties et
trois signataires qui ne l'ont pas encore ratifié

5) Convention de Bamako

La Convention de Bamako, entrée en vigueur le 22 avril 1998,


adoptée sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine interdit l'importation
en Afrique de déchets dangereux et radioactifs en provenance de Parties non
contractantes, elle soumet les mouvements au sein du continent africain
Les parties à la convention de Bamako réaffirment leur engagement à protéger
l’Afrique contre le déversement de déchets dangereux
À propos de la Convention de Bamako :
La Convention de Bamako a été négociée par douze nations de
l’Organisation de l'unité africaine à Bamako, au Mali, en janvier 1991, et est
entrée en vigueur en 1998. La convention interdit l’importation en Afrique ainsi
que le déversement ou l’incinération de déchets dangereux dans les océans et
les eaux intérieures, établit le principe de précaution et prévoit une gestion
saine de ces déchets sur le continent
Les normes strictes relatives à la collecte, au traitement et à
l’élimination des déchets municipaux et industriels dans les pays développés
ont entraîné l’exportation et le trafic illégaux de déchets dangereux vers
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l’Afrique où leur élimination est bon marché, souvent faite sans aucun
traitement.
La convention de Bamako interdit le déversement et l’incinération de déchets
dangereux dans les eaux intérieures et les océans, encourage le contrôle des
mouvements transfrontaliers de déchets dangereux en Afrique et cherche à
garantir que l’élimination des déchets est effectuée de manière
écologiquement rationnelle.
Les parties ont également convenu de renforcer la collaboration et de
créer davantage de synergies entre la convention de Bamako et les conventions
liées de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm.
« Compte tenu de la similarité des défis auxquels sont confrontés les pays
africains, il convient d’explorer les moyens d’accroître les synergies entre la
Convention de Bamako et les Conventions de Bâle, de Rotterdam et de
Stockholm, notamment pour atteindre les objectifs de développement durable
», a déclaré Rolph Payet, secrétaire exécutif des Conventions de Bâle, de
Rotterdam et de Stockholm.
La conférence a également pris acte de la liste actualisée des substances
dangereuses et a encouragé les parties à y recourir pour élaborer leur plan
national de mise en œuvre de la convention de Bamako.
L’exemple de l’accident survenu à Koko (Nigeria)
En 1988, des hommes d'affaires italiens ont illégalement déversé plus
de 2000 barils, sacs et conteneurs remplis de déchets dangereux dans un petit
village de pêcheurs du sud du Nigeria. Le négociant a prétendu que ces déchets
étaient des engrais destinés à aider les agriculteurs pauvres, mais au lieu de
cela, l’incident s’est transformé en cauchemar. Quelques mois plus tard, les
conteneurs ont commencé à fuir, provoquant des maux d’estomac, des maux
de tête, une perte de la vue et la mort des résidents de la communauté locale.
La zone autour de la décharge a été rendue inhabitable et 500 habitants ont
été évacués. Les habitants du village de Koko se souviennent encore de cet
accident comme celui des « barils de la mort ».

6) La Conférence des Nations unies sur le


développement durable 2012, dite Rio+20
La conférence des nations unies sur le développement durable a eu lieu du 20
au 22 juin 2012 au Brésil. Deux décennies après la conférence sur la diversité
biologique, traité international pour un avenir durable << sommet de la terre>>
de Rio, le monde a connu des changements immenses. En une génération, la
population mondiale a augmenté de près d'un milliard et demi de personnes,
environ un milliard dans nos villes, et des millions de personnes ont basculé
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dans la pauvreté la plus abjecte. Nombreux sont ceux qui vivent plus longtemps
et en meilleure santé; les taux de mortalité ont considérablement diminué; et
des progrès considérables ont eu lieu en matière d'autonomisation des femmes
et d'autres groupes désavantagés. La Conférence de Rio +20 portait sur deux
thèmes, « l’économie verte » et « le cadre institutionnel du développement
durable », et de trois objectifs :
 Susciter un engagement politique renouvelé en faveur du
développement durable.
 Évaluer les progrès réalisés, et les lacunes restant à combler au niveau de
la mise en œuvre.
 Relever les défis émergents.
Parmi les 26 domaines thématiques et questions transversales
identifiés dans le document de résultats figurent l'éradication de la pauvreté, la
sécurité alimentaire, l'eau, l'énergie, le transport, la santé, l'emploi, les océans,
le changement climatique, la consommation et la production durables.
Lors de cette conférence les États n'ont pas réussi à s'entendre sur la
pertinence de transformer le Programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE) en institutions spécialisée et ce, bien que les pays du
groupe africain se soit rallié à la proposition de l'Union européenne, longtemps
porté par la France, de créer une « d'Organisation mondiale ou des Nations
unies pour l'environnent ». Plusieurs pays, dont les États-Unis et certains pays
du G7 comme la Chine, se sont en effet opposé à la création d'une nouvelle
organisation, sous prétexte que le PNUE est efficace dans sa forme actuelle

B. Les conventions pour les mers régionales


Les caractéristiques fondamentales de ce programme régional sont
exposées dans un « plan d'action » détaillé, que les gouvernements adoptent
formellement. Plus d’une dizaine de régions du monde sont actuellement
dotées de ce plan d’action parmi lesquelles quatre zones maritimes régionales
africaines (la Méditerranée, l’Afrique de l’Ouest et du centre, la Mer rouge et le
Golfe d’Aden, l’Afrique de l’ouest). Le processus d’établissement d’un
programme régional commence généralement par l’élaboration d’un
programme coordonné au niveau régional, visant à la protection de la masse
d’eau commune. Le plan d’action est basé sur les préoccupations et les défis
environnementaux particuliers de la région ainsi que sur sa situation son
économie et sa politique. Dans le but d’absorber les problèmes complexes

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posés par la protection et la gestion de Chacune de ces régions maritimes est
dotée d’une convention.

1) La Convention de Carthagène
Conscients des enjeux vitaux de préservation de la biodiversité
caribéenne et de la nécessité d’œuvrer collectivement, les États de la Grande
Région Caraïbe se sont réunis sous l’égide de l’ONU pour lancer le Programme
pour l’environnement des Caraïbes et élaborer la Convention pour la
protection et la mise en valeur des milieux marins dans la région des Caraïbes.
Signée à Carthagène des Indes, en Colombie en 1983, cette Convention
régionale est déclinée en trois protocoles, dont l’un est spécifiquement dédié à
la protection de la biodiversité régionale. Il s’agit du protocole relatif à la vie
sauvage, ou protocole SPAW (Specially Protected Areas and Wildlife), signé en
1990 à Kingston, Jamaïque.

2) Convention de Barcelone
La Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre
la pollution (Convention de Barcelone) a été adoptée le 16 février 1976 à
Barcelone et est entrée en vigueur en 1978. La Convention a été en 1995 et
rebaptisée Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la
Méditerranée. Les amendements à la Convention de Barcelone sont entrés en
vigueur en 2004. La Convention de Barcelone et ses sept Protocoles adoptés
dans le cadre du Plan d’action pour la Méditerranée (PAM) constituent le
principal accord multilatéral régional sur l’environnement à caractère
juridiquement contraignant portant sur la Méditerranée. « Les Parties
contractantes prennent individuellement ou conjointement toutes mesures
appropriées conformes aux dispositions de la présente Convention et des
Protocoles en vigueur auxquels elles sont parties pour prévenir, réduire,
combattre et dans toute la mesure du possible éliminer la pollution dans la
zone de la mer Méditerranée et pour protéger et améliorer le milieu marin
dans cette zone en vue de contribuer à son développement durable. *…+ Les
Parties contractantes coopèrent en vue d’élaborer et d’adopter des protocoles
prescrivant des mesures, des procédures et des normes convenues en vue
d’assurer l’application de la Convention. »

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3) La convention d’Abidjan
La Convention d’Abidjan a pour objet, la Coopération en matière de
Protection et de Développement du Milieu Marin et Côtier de la Région de
l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle est née de la nécessité d’adopter une
approche régionale pour la prévention, la réduction et la lutte contre la
pollution du milieu marin, des eaux côtières et des eaux fluviales connexes de
l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle a été signée le 23 mars 1981 et est entrée
en vigueur le 05 mai 1984.La Convention d’Abidjan est un accord cadre
juridique régional qui fournit des actions de coopération nationale et régionale
sur la protection et la mise en valeur des zones marines et côtières de la région
de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (y compris actuellement l’Afrique du Sud).
4) La convention de Djeddah (Arabie Saoudite)

La Convention régionale pour la conservation de l'environnement de la


Mer Rouge et du Golfe d'Aden a été signée à Djeddah en 1982. Elle est entrée
en vigueur en 1985. Plusieurs protocoles ont été adoptés ou proposés dans le
cadre de la Convention de Djeddah :
Protocole relatif à la coopération régionale pour la lutte contre la pollution par
les hydrocarbures et les autres substances dangereuses en cas d'urgence (1982,
entré en vigueur en 1985) Protocole relatif à la conservation de la diversité
biologique et à l'établissement d'un réseau d'aires marines protégées en Mer
Rouge et dans le Golfe d'Aden (2005)

5) Convention internationale de Nairobi

La Convention internationale de Nairobi sur l'enlèvement des épaves a


été adoptée par une conférence internationale organisée au Kenya en 2007. La
Convention permet aux États de disposer d'un mandat juridique pour enlever,
ou faire enlever, les épaves susceptibles de porter atteinte à la sécurité des vies
humaines, des marchandises et des biens en mer, ainsi qu'au milieu marin.
La Convention comble une lacune du régime juridique international actuel en
établissant le premier ensemble de règles internationales uniformes destinées
à garantir l'enlèvement rapide et efficace des épaves qui se trouvent au-delà de
la mer territoriale. La Convention comporte également une clause facultative
permettant aux États Parties d'appliquer certaines dispositions sur leur
territoire, y compris la mer territoriale.

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La Convention offre une base juridique rationnelle aux États côtiers
pour enlever ou faire enlever de leurs littoraux des épaves qui présentent des
dangers pour la sécurité de la navigation ou pour les milieux marins et côtiers,
ou les deux. Elle rend les propriétaires de navires responsables et exige qu'ils
prennent une assurance ou offrent d'autres garanties financières pour couvrir
les frais d'enlèvement des épaves. La Convention donne également aux États le
droit d'intenter directement une action contre les assureurs.

C. L’importance et les limites des conventions régionales


Les Conventions Régionales sur les mers, pour la plupart d’entre
elles, reprennent ces dispositions mais sont plus sélectives dans certains
domaines de protection et de préservation du milieu marin. L’analyse des
conventions signées par la France permet de relever ces particularismes. Les
Conventions Régionales sur les mers prolongent les engagements pris par les
États dans le cadre de la Convention sur le droit de la mer. Elles créent un cadre
géopolitique de coopération technique et scientifique. Elles permettent
d’adopter des mesures spécifiques régionales par les protocoles et annexes,
mettant en œuvre des programmes et des plans d’action régionaux de
protection de la mer. En encourageant les États à créer des réseaux d’aires
marines et côtières protégées pour la protection de la biodiversité marine, elles
créent aussi des outils d’évaluation technique et scientifique.
Mais ces Conventions régionales ont encore des insuffisances.
L’échelle de travail n’est pas basée sur celle des 64 grands écosystèmes marins
ou des écorégions marines, et il y a peu d’approche sous régionale. Elles
traitent rarement de stratégies de gestion des ressources naturelles
exploitables et ne traitent pas davantage des enjeux de protection, ou des
risques et des responsabilités avec une approche intersectorielle. La gestion
intégrée des zones côtières est insuffisamment prise en compte sauf pour
Convention de Barcelone qui mériterait d’être une référence dans ce domaine.
De même la gestion du milieu marin basée sur l’écosystème n’est pas prise en
compte alors qu’elle devrait être le fondement des politiques
environnementales régionales sur les mers.
Les conventions régionales ne prennent pas non plus de mesures
de planification spatiale maritime régionale. L’évaluation de l’état du milieu
marin est insuffisante (sauf pour OSPAR). La question du changement
climatique est rarement intégrée. Il en est de même pour la question de
l’acidification des océans qui devient un problème majeur. Il conviendrait que
l’évaluation des applications et des progrès réalisés par les États dans leur
engagement régional soit externalisée. Dans la mesure où il n’y a pas de
sanctions envisagées en cas de non application par les États des dispositions
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des Conventions régionales, des outils de stimulation et de communication
seraient pertinents pour faire progresser l’application de ces Conventions.

 LIMITES DU PNUE
Le Programme des Nations unies pour l’environnement souffre, de
manière chronique, d’un manque de visibilité internationale et d’efficacité
politique. Différents facteurs, tant internes qu’externes à l’institution,
permettent d’expliquer ce constat. Son action se heurte au paysage
institutionnel international en matière environnementale qui demeure
extrêmement éparpillé et cloisonné. Il existe plus de 500 accords et traités
multilatéraux de l’environnement (dont 300 ont un caractère régional) et de
nombreuses organisations interviennent dans ce domaine, brouillant l’action
du PNUE : le PNUD, la FAO, la Banque mondiale, la Commission pour le
développement durable, l’UNESCO… Statutairement, le PNUE est un organe
subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies et ne dispose pas à ce
titre de la personnalité juridique. Ceci contribue à limiter son autorité et
explique la volonté de certains États, aux premiers rangs desquels la France, de
le voir devenir une véritable agence onusienne. L’absence de poids politique a
comme corollaire celle des moyens financiers qui demeurent relativement
limités s’élevant approximativement à 60millions de dollars par an. Enfin, sa
performance opérationnelle reste perfectible mais les deux programmes de
réforme dits de Carthagène et de Bali qui devaient accélérer sa modernisation
n’ont jamais été suivis d’effets.

 Les approches de solution


Nous proposons que le PNUE :
 Renforce la sensibilisation de ses actions
 Donner un coup de mains aux État pour l’élaboration de leur
programme environnemental : l’exemple du PNUD qui a financé et à
fournit un appui technique au Togo à travers le Ministère de
l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) qui s’est

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proposé d’élaborer son Programme National de Suivi Environnemental
(PNSET)
 Changer le statut juridique du programme en organisation ainsi :
o son autorité ne sera plus limitée et il pourra avoir le pouvoir de
sanctionner.
o Elle renforcerait la responsabilité des États
o Elle permettrait d’homogénéiser les normes environnementales,
de coordonner les accords multilatéraux de l’environnement
(AME) et d’améliorer leur application effective
o L’équilibre des relations avec les autres agences de l’ONU (OMC,
OMS, etc.) serait établi
o Elle donnerait la possibilité aux pays émergents particulièrement
concernés par les défis environnementaux de participer au
débat, à l’effort de recherche scientifique, à l’élaboration des
politiques environnementales, renforçant ainsi leur capacité à les
mettre en œuvre.
Conclusion
Depuis sa création en 1972, le Programme des Nations Unies
pour l'environnement (PNUE) est l'autorité mondiale qui définit l'agenda
environnemental, promeut la mise en œuvre cohérente de la dimension
environnementale du développement durable au sein du système des
Nations Unies et fait autorité en tant que défenseur de l'environnement
mondial. La réalité de la dégradation de l’environnement et ses
conséquences sur la qualité de la vie et l’avenir de la planète a conduit à
une prise de conscience généralisée et au développement des politiques
environnementales afin d’aborder les problèmes complexes posés par la
protection et la gestion de l’environnement. L’espoir est permis car
l’élaboration des politiques environnementales doit s’apprécier comme un
processus entamé dont le résultat sera un environnement de plus en plus
protégé et ce dans l’intérêt de l’humanité toutes entière. Le Togo a ratifié
plusieurs conventions dans le domaine de l’environnement telle que
 Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification
(12 juin 1992 à Rio de Janeiro);

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 Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants
(22 mai 2001 à Stockholm);
 Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (12 juin 1992à Rio de Janeiro);
 Convention relative à la coopération en matière de protection et
de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la
région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WACAF) (23 mars
1981 à Abidjan
En définitif, notre pays à des difficultés pour la mise en œuvre ces
conventions ratifiées et à besoin de l’aide de l’organisation des nations unies
pour l’accompagner dans le domaine de l’environnement.

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