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DEMARCHE ENVIRONNEMENTALE

Sommaire

I. Introduction à la démarche environnementale


-Définition de la démarche environnementale
- Importance de la démarche environnementale au Cameroun

II. Cadre réglementaire et juridique


- Loi sur l'environnement au Cameroun
- Réglementations en matière de protection de l'environnement
- Responsabilités des entreprises et des individus en matière d'environnement

III. Évaluation de l'impact environnemental


- Etablissement classé dangereux
- Etude d’impact environnementale
- Audit environnementale
- Etude d’impact environnementale stratégique
- Notice d’impact environnementale
-
IV. Mise en place des Plans de Gestion intégrée des Impacts Environnementaux
et Sociaux (PGES)
- Élaboration d'un plan d'action environnemental
- Mise en œuvre des mesures environnementales
- Suivi et évaluation des actions mises en place
V. Système de Management de l’Environnement (SME)
- Définition
- Objectifs et bénéfices
- Le SME ISO 14001

VI. Gestion des déchets


I. INTRODUCTION A LA DEMARCHE ENVIRONNEMENTALE

1) Définition
La démarche environnementale fait référence à l'ensemble des actions mises en place
par une entreprise, une organisation ou un individu pour réduire son impact sur
l'environnement. Cela peut inclure la mise en place de pratiques durables, la réduction des
émissions de gaz à effet de serre, la gestion responsable des ressources naturelles, la
promotion de l'économie circulaire, la sensibilisation à la protection de la biodiversité, etc.
L'objectif de la démarche environnementale est de contribuer à la préservation de
l'environnement et à la lutte contre le changement climatique.
Au sens de la loi N°96/12 DU 05 AOÛT 1996 PORTANT LOI-CADRE RELATIVE À LA GESTION DE
L’ENVIRONNEMENT et de ses textes d’application, on entend par :
«Air » : Ensemble des éléments constituant le fluide atmosphérique et dont la modification
physique, chimique ou autre peut porter atteinte aux êtres vivants, aux écosystèmes et à
l’environnement en général ;

«Audit environnemental» : Évaluation systématique, documentée et objective de l’état de


gestion de l’environnement et de ses ressources ;
«Déchet» : Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation,
toute substance ou tout matériau produit ou, plus généralement, tout bien meuble ou
immeuble abandonné ou destiné à l’abandon ;
«Développement durable» : le mode de développement qui vise à satisfaire les besoins de
développement des générations présentes sans compromettre les capacités des générations
futures à répondre aux leurs ;
«Eaux continentales» : Ensemble hydrographique des eaux de surface et des eaux
souterraines ; «Eaux maritimes» : Les eaux saumâtres et toutes les eaux de mer sous
juridiction nationale camerounaise ;
«Écologie» : Étude des relations qui existent entre les différents organismes vivants et le
milieu ambiant ;
«Écosystème» : Complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux, de
micro-organismes et de leur environnement vivant qui, par leur interaction, forment une unité
fonctionnelle
«Effluent» : Tout rejet liquide et gazeux d’origine domestique, agricole ou industrielle, traité
ou non traité et déversé directement ou indirectement dans l’environnement ;
«Élimination des déchets»: L’ensemble des opérations comprenant la collecte, le transport,
le stockage et le traitement nécessaires à la récupération des matériaux utiles ou de l’énergie,
à leur recyclage, ou tout dépôt ou rejet sur les endroits appropriés de tout autre produit dans
des conditions à éviter les nuisances et la dégradation de l’environnement ;
«Environnement» : L’ensemble des éléments naturels ou artificiels et des équilibres biogéo-
chimiques auxquels ils participent, ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels
qui favorisent l’existence, la transformation et le développement du milieu, des organismes
vivants et des activités humaines ;
«Équilibre écologique» : Le rapport relativement stable créé progressivement au cours des
temps entre l’homme, la faune et la flore, ainsi que leur interaction avec les conditions du
milieu naturel dans lequel ils vivent ;
«Établissements classés» : Les établissements qui présentent des causes de danger ou des
inconvénients, soit pour la sécurité, la salubrité ou la commodité du voisinage, soit pour la
santé publique, ou pour l’agriculture, ainsi que pour la pêche ;
«Établissements humains» : L’ensemble des agglomérations urbaines et rurales, quels que
soient leur type et leur taille, et l’ensemble des infrastructures dont elles doivent disposer
pour assurer à leurs habitants une existence saine et décente ;
«Étude d’impact environnemental»: L’examen systématique en vue de déterminer si un
projet a ou n’a pas un effet défavorable sur l’environnement ;

«Gestion écologiquement rationnelle des déchets» : Toutes mesures pratiques permettant


d’assurer que les déchets sont gérés d’une manière qui garantisse la protection de la santé
humaine et de l’environnement, contre les effets nuisibles que peuvent avoir ces déchets
2) Historique et Importance d’une démarche pour la protection de l’environnement
L’implication du Cameroun dans le multilatéralisme écologique mondiale a connu trois
phases majeures, entre 1964 et 2015. La première, qui va de 1964 à 1991, est marquée par la
prise de conscience des défis environnementaux au Cameroun. Cette conscience s’observe à
travers les actions menées par les autorités camerounaises en faveur de la protection de
l’environnement, tant au niveau national qu’international, de 1992 à 2009. Parmi elles, on
peut citer : la création d’un ministère en charge des questions environnementales, la
participation du pays aux rencontres internationales sur l’environnement : Rio (1992),
Johannesburg (2002), Copenhague (2009), etc., et son adhésion aux stratégies régionales de
protection de l’environnement. Depuis 2010, le Cameroun participe à la mise en œuvre des
conventions sœurs de Rio, au renouvellement de l’engagement mondial en faveur du
développement durable et à la relance de la diplomatie climatique.
Depuis le sommet de la terre à Rio de Janeiro en Juin 1992, le Cameroun s’est engagé,
en concert avec la communauté internationale, de renforcer le niveau national les
mécanismes et actions permettant une protection efficace de l’environnement et une gestion
rationnelle des ressources pour un développement durable.
II. CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE
Bien que leur élaboration et textes d’application ne semblent pas encore aboutis, le
Cameroun s’est doté de plusieurs textes de loi concourant à la protection de l’environnement.
a) Les lois sur l’environnement au Cameroun
- Loi N°96/12 du 05 Aout 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de
l’environnement : elle fixe le cadre juridique général de la gestion de
l’environnement au Cameroun
- Loi N°98/015 du 14 Juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux
insalubres ou incommodes
b) Réglementation en matière de protection de l’environnement
- Décret N°2005/0577/PM du 23 Février 2005 fixant les modalités de réalisation des
études d’impact environnemental
- Arrêté n°001/MINEPDED du 15 octobre 2012 fixant les conditions d’obtention d’un
permis environnemental en matière de gestion des déchets
- Décision 00131/D/MINEPDED/CAB du 26 août 2016 fixant les modalités de
délivrance des attestations de respect des obligations environnementales (AROE)
dans le cadre du régime d’autorisation FLEGT
- Décret n° 2012/2808/PM du 26 septembre 2012 fixant les conditions d’exercice de
fonctions d’inspecteur et de contrôleur de l’environnement.
- Décret n°2008/064 du 04 février 2008 portant définition des modalités de gestion
du Fonds National de l'Environnement et du Développement durable.
- Décret n°2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de
collecte, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement et
d’élimination finale des déchets
En complément de ces textes de lois, le Cameroun à ratifiées plusieurs conventions
internationales en matière de protection environnementale on peut citer entre
autres :
- La convention des Nations Unies sur les changements climatiques du 9 Mai 1992 à
New York
- Le protocole de Kyoto du 11 Décembre 1997
- L’accord de Paris sur le climat du 15 Décembre 2015

Cf annexe PROCEDURES LIEES A L’IMPLANTANTION DES INDUSTRIES AU
CAMEROUN

c) Référentiel normatif
Afin de rendre plus efficace les mesures de protection de l’environnement, il est
recommandé aux organismes de s’appuyer sur un système de Management de
l’environnement tel que la norme ISO 14001

d) PRINCIPE FONDAMENTAUX DE LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT


La gestion rationnelle de l’environnement et des ressources naturelles s’inspire,
dans le cadre des lois et règlements en vigueur, des principes suivants :
- le principe de précaution : selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des
connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder
l’adoption des mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de
dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement
acceptable ;
- le principe d’action préventive et de correction : par priorité à la source, des
atteintes à l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un
coût économiquement acceptable ;
- le principe pollueur-payeur : selon lequel les frais résultants des mesures de
prévention, de réduction de la pollution et de la lutte contre celle-ci et de la remise
en l’état des sites pollués doivent être supportés par le pollueur ;
- le principe de responsabilité : selon lequel toute personne qui, par son action,
crée des conditions de nature à porter atteinte à la santé de l’homme et à
l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination dans
des conditions propres à éviter lesdits effets ;
- le principe de participation : selon lequel chaque citoyen doit avoir accès aux
informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances
et activités dangereuses ; chaque citoyen a le devoir de veiller à la sauvegarde de
l’environnement et de contribuer à la protection de celui-ci ; les personnes
publiques et privées doivent, dans toutes leurs activités, se conformer aux mêmes
exigences ; les décisions concernant l’environnement doivent être prises après
concertation avec les secteurs d’activité ou les groupes concernés, ou après débat
public lorsqu’elles ont une portée générale ;
- le principe de subsidiarité : selon lequel, en l’absence d’une règle de droit écrit,
générale ou spéciale en matière de protection de l’environnement, la norme
coutumière identifiée d’un terroir donné et avérée plus efficace pour la protection
de l’environnement s’applique.

De façon globale, la démarche environnementale se rempli des points suivants :


 Analyse des risques environnementaux ;
 Réalisation des Etudes d’impact environnementale et Social (EIES) complet pour
tous types de projet ;
 Mise en place des Plans de Gestion intégrée des Impacts Environnementaux et
Sociaux (PGES) ;
 Mise en place des Système de Manage Environnemental (SME);
 Audit environnemental ;
 Etude des dangers ;
 Gestion des déchets ;
 Élaboration des dossiers et des rapports (dossiers de déclarations, dossiers de
cessations, EIES, SME, NIE…) ;
 Formation.
III. EVALUATION IMPACT ENVIRONNEMENTALE

CHAP 1: ETABLISSEMENTS CLASSES DANGEREUX


INTRODUCTION
Au Cameroun, les évaluations environnementales et sociales et les différents outils qui
les composent ne font pas l’objet d’une loi spécifique. En effet, la prise en compte des
considérations environnementales et sociales en vue d’un développement est envisagé sous
le régime de la loi générale qui est la Loi cadre N°96/12 du 05 Aout 1996 relative à la gestion
de l’environnement.
Les principales évaluations réalisées sont néanmoins encadrées par des textes
juridiques. Ces évaluations sont
I. LES ETABLISSEMENTS CLASSES DANGEREUX, INSALUBRES OU INCOMMODES

Régi par le décret N°98/015, les établissements classés dangereux sont celles
présentant des causes de danger ou des inconvénients pour la nature et les êtres vivant
De manière générales, les installations industrielles artisanales ou commerciales
exploitées ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et qui
présentent ou peuvent présenter soit des dangers pour la santé, la sécurité, la salubrité
publique, l'agriculture, la nature et l'environnement en général, soit des inconvénients pour
la commodité du voisinage sont des établissements classés dangereux.
Les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes sont divisés en deux
classes suivant les dangers ou la gravité des inconvénients inhérents à leur exploitation :
1) Etablissements de première classe
Les établissements de première classe sont ceux soumis au régime de l’autorisation.
L’organisme doit présenter un dossier détaillé qui expose les risques générés par ses activités
en phase d’implantation et d’exploitation. Ce dossier fait ensuite l’objet d’une enquête
publique dans un rayon défini par la nomenclature des établissements classés. Si les
conditions de sécurité sont remplies, le Ministre en charge des établissements classés délivre
après avis des autres Administrations concernées une autorisation d’implantation et
d’exploitation dans laquelle sont reprises les obligations que l’organisme doit respecter pour
garantir la préservation de l’environnement.
La première classe comprend les établissements dont l'exploitation ne peut être
autorisée qu'à la condition que des mesures soient prises pour prévenir les dangers ou les
inconvénients visés au paragraphe 2. Cette autorisation peut être subordonnée à
l'implantation desdits établissements en dehors des zones d'habitation ou à leur éloignement
des captages des cours d'eau, de la mer et des immeubles occupés par les tiers.
2) Etablissements de deuxième classe
La deuxième classe comprend les établissements qui, ne présentant pas des dangers
et inconvénients importants pour les intérêts cités au paragraphe 2, sont néanmoins soumis
à des prescriptions générales visant à assurer la protection de leurs intérêts.
Les établissements de deuxième classe sont ceux soumis au régime de la déclaration.
L’organisme effectue une déclaration simplifiée auprès du Ministre chargé des établissements
classés. En retour, le ministre lui notifie une décision qui vaut autorisation et qui reprend les
prescriptions de sécurité à appliquer et les moyens de prévention à mettre en œuvre.
II. PROCEDURES LIEES A L’EXPLOITATION DES ECD

L’autorisation d’implantation et d’exploitation d’un établissement classé précise les


conditions d’exploitation en termes de prescriptions qui peuvent revêtir un caractère
administratif ou technique. Ces prescriptions ont un caractère obligatoire, et donc l’organisme
est tenu de les appliquer.
Pendant le fonctionnement de l’établissement, l'État joue un rôle important. La loi
98/015 prévoit deux types d’interventions :
- d’une part, l’établissement fait l’objet d’une surveillance administrative et
technique permanente qui est exercée par les agents du ministère chargé des
établissements classés ou de toutes autres administrations compétentes, qui
peuvent proposer des modifications des prescriptions et qui a pour objectif de
s'assurer que l'industriel respecte les prescriptions de son arrêté d’autorisation et
que ses activités ne sont pas de nature à générer un risque non déclaré lors de la
demande d’implantation;
- d’autre part, l’intervention de l’Etat est prévue dans des cas tels que la
modification, le transfert sur un autre emplacement, le changement d’exploitant,
le changement de dénomination, l’interruption d’exploitation, l’accident ou
l’incident ; dans ce cas, l’intervention de l’inspecteur peut se matérialiser par la
proposition d’arrêtés complémentaires pris par le Ministre chargé des
établissements classés.
Cependant, la réglementation sur les établissements classés prévoit que
l’Administration chargée des établissements classés peut agréer des personnes physiques ou
morales spécialisées pour les contrôles et les audits des établissements classés, soit pour
l’exploitation des laboratoires en vue de la détermination de la qualité et de la quantité des
effluents rejetés par lesdits établissements, dans des conditions fixés par voie réglementaire.
Il en est de même du contrôle, de l’expertise et de la vérification réglementaire des appareils
à pression de gaz et à pression de vapeur d’eau.
En dehors de la réglementation générale qui vise l’ensemble des risques et nuisances
créés par un établissement, il existe des réglementations spécifiques que l’industriel doit
appliquer, et qui visent un risque ou une nuisance particulière, par exemple les émissions
atmosphériques (la pollution de l’air), les émissions aqueuses (la pollution de l’eau),
l’élimination des déchets, etc.
1) Les procédures d’ordre général
a) Les établissements de première classe
Les différentes opérations qui font l’objet de procédure sont les suivantes :
- le changement d’exploitant ou de dénomination ;
- le Transfert sur un autre emplacement ou modification ;
- la mise en exploitation 2 années après la notification de l’arrêté d’autorisation ;
- la remise en exploitation après 2 années consécutives d’arrêt volontaire ;
- la cessation de l’activité ;
- la déclaration d’un accident ou d’un incident.

b) Les établissements de deuxième classe


Les procédures relatives aux établissements de la deuxième classe sont identiques à celles
des établissements de la première classe, à la seule différence qu’à la place de la demande
d’autorisation, on parle de la déclaration.

2) Les procédures d’ordre spécifique


Les différentes opérations faisant l’objet d’une procédure spécifique sont les suivantes
:
- l’émission atmosphérique des micropolluants ;
- l’émission, par le déversement, l’écoulement, le rejet, l’infiltration,
l’enfouissement, l’épandage, le dépôt direct ou indirect, dans les eaux des matières
solides, liquides ou gazeuses ne garantissant pas leur innocuité et l’absence des
nuisances ;
- l’élimination des déchets industriels ;
- l’émission du bruit
Chap 2 : EVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

I. INTRODUCTION

1) Une étude d’impact environnemental


C’est un examen systématique en vue de déterminer si un projet a ou non des effets
favorables ou défavorables sur l’environnement. Le document issu de cet examen est le
rapport de l’étude d’impact environnement qui est soumis à l’appréciation des parties
prenantes au projet. Elle peut etre
L’étude d’impact est réalisée par le promoteur ou le maître d’ouvrage du projet et est
à sa charge. Le promoteur doit à cet effet faire appel à un cabinet d’études agrée (Décret
N°99/821/PM du 09 novembre 1999 fixant les conditions d’agrément des personnes
physiques ou morales aux inspections, contrôles et audits des établissements classés
dangereux, insalubres ou incommodes) de son choix pour réaliser l’étude suivant les règles de
l’art.
L’approbation d’une étude d’impact environnemental donne lieu à la délivrance d’un
certificat de conformité environnementale (CCE), par le Ministre en charge de
l’environnement. Suivant la Loi, aucun projet, susceptible d’avoir des incidences sur
l’environnement, ne doit être mis en œuvre sans certificat de conformité environnementale.
Le Ministère chargé de l’environnement examine le rapport de l’étude d’impact à lui soumis
par le promoteur et prend la décision d’approuver ou non ledit rapport, après avis du comité
interministériel de l’environnement (CIE). L’approbation donne lieu à la délivrance d’un
certificat de conformité environnementale.
2) L’évaluation environnementale stratégique ou étude d’impact environnementale
stratégique (EES)
C’est un processus systématique, formel et exhaustif qui permet d’évaluer les effets
environnementaux d’une politique, d’un plan d’un programme ou d’un projet à composantes
multiples.
EES n’empêche pas la réalisation d’une EIE détaillé avant la mise en œuvre effective de
chaque composante/phase du grand projet ou programme en question.
3) Audit environnemental
Pour les établissements déjà opérationnels, sans étude d’impact préalable à la date de
signature du décret ci-dessus cité, il est exigé un audit environnemental (AE).
Par définition, un audit environnemental : est une évaluation systématique,
documentée et objective des installations d’un établissement, de son fonctionnement et de
son système de gestion environnementale en vue de s’assurer de la protection de
l’environnement.
L’étude d’impact environnemental tout comme l’audit environnement procède d’une
démarche scientifique et participative.
L’EIE permet de prévoir, d’identifier et d’évaluer les conséquences dommageables des
projets sur l’environnement ; c’est une évaluation effectuée à priori sur une activité qui n’est
pas encore réalisée, L’AE quant à lui est une évaluation à posteriori des activités déjà en cours.
L’EIE et l’AE sont des outils d’aide à la décision ; ils visent trois objectifs principaux:
- Aider le maître d’ouvrage public ou privé à concevoir un projet respectueux de
l’environnement. L’audit doit permettre de voir le niveau de respect des
obligations environnementales, en conformité avec les lois et règlements ;
- Eclairer l’autorité chargée de prendre la décision d’autoriser le projet. L’étude
d’impact ou l’audit environnemental lui apportent les informations permettant de
décider en toute connaissance de cause ;
- Informer le public et faciliter sa participation à la prise de décision.
Le dossier de l’EIE/AE, est mis à la disposition du public qui fait connaître ses
observations dont la décision finale devra tenir compte ;
L’étude d’impact et l’audit environnemental peuvent être sommaires ou détaillés.
La liste des opérations soumises à l’une ou l’autre catégorie (sommaire ou détaillé) est fixée
par !’Arrêté n° 0070/ MINEP du 22 avril 2005.

4) Notice environnementale

Outil communal d’évaluation environnementale, la Notice d’Impact Environnemental


est un rapport établi au sujet des projets ou établissements/installations de faible envergure
qui ne sont pas assujetti à une étude d’impact environnemental et social ou à un audit
environnemental et social, mais qui pourraient avoir des effets non négligeables sur
l’environnement.

La réalisation de la Notice d’Impact environnemental abouti à l’établissement d’un


cahier de charge conformément aux dispositions du décret no 2013/0171/PM fixant les
modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social. Le canevas type des
termes de référence et le contenu de la Notice d’impact Environnemental est défini dans
l’ARRÊTÉ N°00002/MINEPDED DU 08 FÉVRIER 2016

A l’issu de la réalisation de la Notice d’Impact Environnementale, une Attestation de


Conformité Environnementale est délivrée par le Maire de la Commune compétente
conformément à l’avis technique de la Délégation Départementale en charge de
l’environnement.
II. PROCÉDURE GENERALE DE RÉALISATION DES ÉTUDES D’IMPACT ET AUDITS
ENVIRONNEMENTAUX
Suivant la réglementation en vigueur, la procédure de réalisation des EIE/AE et
d’approbation des rapports des EIE/AE (délivrance du certificat de conformité
environnementale) inclut plusieurs étapes (figure en annexe). Ces étapes sont relatives aux
termes de référence (TDR), à la réalisation de l’étude et l’organisation des consultations
publiques, au dépôt et à la recevabilité du rapport de l’EIE/AE, l’organisation des audiences
publiques par le MINEP, l’examen du rapport par le Comité Interministériel de
l’Environnement et la décision finale du MINEP. Les détails de ces phases sont donnés ci-après
:
a. TERMES DE RÉFÉRENCE (TDR)
Le promoteur (ou le maître d’ouvrage) du projet ou de l’entreprise élabore des termes
de référence de l’étude d’impact ou de l’audit environnemental ; ces TDR doivent comprendre
notamment un mémoire descriptif et justificatif du projet. Le promoteur peut, dans cet
exercice, se faire assister par un consultant ou un bureau d’études. Puis le promoteur soumet
ces TDR à l’approbation du MINEP en introduisant une demande de réalisation d’étude
d’impact et en payant les frais d’examen requis qui s’élèvent à 2.000.000 (deux millions) de
FCFA au près du Fonds National de l’Environnement et du Développement Durable.
Le MINEP examine les TDR reçus et prend une décision qui consiste : soit à les
approuver en l’état, soit à les approuver sous réserve de la prise en compte de certaines
modifications, soit à les rejeter purement. Le MINEP dispose d’un délai de 30 (trente) jours, à
compter de la date de réception desdits TDR pour notifier sa décision au promoteur, passé le
délai de 30(trente) jours suivant le dépôt des TDR, si le Promoteur n’a pas été notifié par le
MINEP, il peut considérer les TDR comme approuvés.
b. RÉALISATION DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET ORGANISATION
DES CONSULTATIONS PUBLIQUES
Dès que les TDR sont approuvés ou réputés tels, le promoteur peut commencer la
réalisation de l’EIE. Pour cela, il doit s’octroyer les services d’un bureau d’études agréé à la
réalisation des études d’impact et audits environnementaux, suivant la réglementation en
vigueur.
La réalisation de l’EIE consiste en ce qui suit :
- Collecter les données bibliographes ;
- Collecter les données du terrain ;
- Organiser les consultations publiques : Ces consultations consistent en des
réunions entre le promoteur (et/ou son consultant) et les populations concernées,
notamment celles susceptibles d’être impactées par le projet, suivant un
programme préalablement approuvé par le MINEP. Le promoteur doit faire
parvenir aux représentants de ces populations le programme ainsi approuvé, au
moins trente (30) jours avant la date de la première réunion. Au cours de ces
réunions de consultations publiques, le projet et ses impacts positifs/négatifs ainsi
que les mesures d’atténuation/bonification des impacts sont présentés aux
participants pour susciter leurs réactions; un procès verbal (PV) de chaque réunion
doit être dressé et cosigné par un représentant des populations et par le
représentant du promoteur. Ces PV sont joints au rapport de l’EIE ;
- Rédiger le rapport de l’EIE, suivant le canevas en vigueur.

c. DÉPÔT DU RAPPORT DE L’EIE


Le promoteur, après la finalisation du rapport de l’EIE, dépose ce rapport en 20(vingt)
exemplaires au MINEP et en 02(deux) exemplaires à l’Administration sectoriellement
compétente. Le promoteur doit payer les frais d’examen du rapport de l’EIE/AE auprès du
Fonds National de l’Environnement et du Développement Durable ; ces frais s’élèvent à :
- Trois millions (3.000.000) de FCFA pour un rapport d’EIE ou d’AE sommaire ;
- Cinq millions (5.000.000) de FCFA pour un rapport d’EIE ou d’AE détaillé.

d. RECEVABILITÉ DE L’ÉTUDE
Dès réception du rapport de l’EIE, le MINEP organise une mission conjointe MINEP-
Administration compétente, à l’effet de vérifier sur le terrain (site du projet) Certaines
informations pertinentes du rapport. Au terme de cette mission, un rapport est dressé qui
permet au MINEP de déclarer le rapport de l’EIE recevable ou non. Le Promoteur du projet
doit être notifié de cette recevabilité ou non dans un délai de 20(vingt) jours suivant le dépôt
du rapport de l’EIE. En cas de non recevabilité, les motifs sont communiqués au promoteur.
Passé ce délai de 20(vingt) jours, si le promoteur n’a pas été notifié de la non recevabilité de
son rapport, il peut considérer ce dernier comme recevable.
e. ORGANISATION DES AUDIENCES PUBLIQUES
Les audiences publiques sont organisées par le MINEP, après la recevabilité du rapport
de l’EIE. Elles consistent à ramener les rapports d’EIE ou d’AE reçus vers les populations, les
leur exposer pendant une ou deux semaines, dans des salles de lecture, suivant des
programmes et localités préalablement communiqués, pour leurs consultations et
observations.
Ces audiences visent à faire la publicité de l’étude, à en enregistrer les oppositions
éventuelles et à permettre aux populations de se prononcer sur les conclusions de l’étude.
Ceci nécessite que les populations soient informées, participent librement et activement, et
qu’elles fassent des observations tant sur le contenu de l’étude que par rapport à leurs
attentes du projet. Elles consistent à:
- mettre à la disposition du public pour consultation, les rapports de l’étude d’impact
dans des salles de lecture aménagées à cet effet ;
- donner l’occasion à ce public d’en savoir davantage sur l’étude d’impact et les
mesures d’atténuation des impacts proposées ;
- recueillir dans des registres disposés dans les salles de lecture, les avis,
observations et autres mémoires du public.
A la fin des audiences publiques, un rapport en est dressé portant sur l’analyse des
participations et observations des populations. Ce rapport est envoyé aux membres du CIE,
en même temps que le rapport de l’EIE ou de l’AE.
NB : Il convient de relever que les audiences publiques ne sont organisées que pour les projets
soumis à une étude d’impact environnemental détaillée ; les projets soumis à une étude
d’impact sommaire ne font pas objet d’audiences publiques. Par ailleurs, l’organisation des
audiences publiques est à la charge du promoteur du projet. Si le promoteur refuse ou traîne
à mettre les moyens matériels ou financiers requis à la disposition du MINEP, le processus de
validation du rapport est suspendu jusqu’à ce que ce promoteur s’exécute.
f. EXAMEN DU RAPPORT DE L’EIE PAR LE COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DE
L’ENVIRONNEMENT
Après la recevabilité du rapport de l’EIE sommaire ou après l’organisation des
audiences publiques d’un rapport d’EIE détaillée, le MINEP envoie le rapport de l’EIE,
accompagné le cas échéant du rapport des audiences publiques, aux membres du CIE.
Le CIE se réunit dans un délai de 07(sept) jours au moins et de 20(vingt) jours au plus
pour émettre un avis sur le rapport d’EIE à lui soumis. Cet avis du CIE est un préalable à la
décision du Ministre en charge de l’Environnement sur tout rapport d’EIE ou d’AE.
g. APPROBATION DU RAPPORT ET DÉLIVRANCE DU CERTIFICAT DE CONFORMITÉ
ENVIRONNEMENTALE
Tout rapport d’EIE/AE soumis donne lieu à une décision motivée du Ministre en charge
de l’environnement, après avis du CIE, sous peine de nullité absolue de cette décision. Donc
le Ministre en charge de l’Environnement ne peut délivrer aucun Certificat de Conformité
Environnementale sans l’avis préalable du CIE. Ainsi, faisant suite à l’avis du CIE, le Ministre
en charge de l’environnement peut prendre:
- une décision favorable : ceci donne lieu à la délivrance d’un CCE ;
- une décision conditionnelle : dans ce cas il indique au promoteur les modifications
à apporter pour aboutir à la délivrance du CCE ;
- une décision défavorable : ceci implique l’interdiction de la mise en œuvre du
projet et les raisons en sont données.
Il convient de souligner que du dépôt du rapport de l’EIE ou de l’AE à la décision finale
du Ministre en charge de l’environnement, la législation a prévu des délais maximums suivant
les secteurs d’activité . Ce délai est de:
- 30 (trente) jours pour les rapports du secteur pétrolier, et ;
- 120 (cent vingt) jours pour les rapports de tous les autres secteurs.
Passé ce délai, si le promoteur n’a pas été notifié de la décision du Ministre en charge
de l’environnement, ce promoteur peut considérer son rapport approuvé et exiger la
délivrance d’un certificat de conformité environnementale:
h. SUIVI-ÉVALUATION ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
Le Ministère chargé de l’Environnement et les Administrations compétentes suivent et
évaluent la mise en œuvre du plan de gestion environnementale (PGE) des rapports approuvés
sur le plan technique et environnemental. Ce suivi-évaluation peut entrainer l’adoption des
mesures correctives additionnelles du PGE, après avis du CIE.
III. CONTENU DES RAPPORTS D’ETUDE D’IMPACT ET D’AUDIT
ENVIRONNEMENTAUX
Le contenu attendu des rapports varie selon qu’il s’agit d’un rapport d’étude d’impact
environnemental sommaire ou détaillé, ou d’un audit environnemental sommaire ou détaillé.
a. CONTENU OU RAPPORT DE L’EIE
Le contenu du rapport d’une EIE sommaire comprend :
1. le résumé de l’étude en langage simple, en français et en anglais ;
2. la description de l’environnement du site du projet et de la région ;
3. la description du projet ;

4. le rapport de la descente sur le terrain ;


5. l’inventaire et la description des impacts du projet sur l’environnement ainsi que les
mesures d’atténuation envisagées et l’estimation des dépenses correspondantes;
6. les termes de référence approuvés de l’étude ;
7. les références bibliographiques y relatives.
Le contenu du rapport d’une EIE détaillée comprend:
1. le résumé de l’étude en langage simple, en français et en anglais;
2. la description et l’analyse de l’état initial du site et de son environnement physique,
biologique, socio-économique et humain ;
3. la description et l’analyse de tous les éléments et ressources naturels, socioculturels
susceptibles d’être affectés par le projet, ainsi que les raisons du choix du site ;
4. la description du projet;
5. la présentation et l’analyse des alternatives ;
6. les raisons du choix du projet parmi les autres solutions possibles ;
7. l’identification et l’évaluation des effets possibles de la mise en œuvre du projet sur
l’environnement naturel et humain ;
8. l’indication des mesures prévues pour éviter, réduire, éliminer ou compenser les effets
dommageables du projet sur l’environnement et l’estimation des dépenses correspondantes
;
9. le programme de sensibilisation et d’information ainsi que les procès-verbaux des réunions
de concertation tenues avec les populations, les organisations non gouvernementales, les
syndicats, les leaders d’opinions et autres groupes organisés, concernés par le projet;
10. le plan de gestion environnementale comportant les mécanismes de surveillance du projet
et de son suivi environnemental et, le cas échéant, le plan de compensation ;
11. les termes de référence de l’étude ;
12. les références bibliographiques.

b. Contenu de l’évaluation environnementale stratégique


Le contenu de l’évaluation environnementale stratégique comprend, entre autres:
- le résumé du rapport en langage simple en français et en anglais ;
- la description de la politique, du plan ou du programme et de ses alternatives;
- la description du cadre institutionnel et juridique en rapport avec la politique, le Plan
ou le programme.
- l’identification des principales parties prenantes et de leurs préoccupations ;
- l’évaluation des impacts environnementaux possibles;
- la prescription des recommandations et mesures pertinentes de gestion de
l’environnement dans un plan de gestion de l’environnement

c. CONTENU DU RAPPORT D’AUDIT


Le rapport d’audit environnemental comprend les éléments suivants:
1. la présentation du cadre juridique et institutionnel environnemental applicable aux
activités de la société ;
2. la présentation de la Société, y compris l’organisation et sa politique de gestion
environnementale ;
3. la présentation du milieu biophysique et socioéconomique de la zone d’influence de
l’unité y compris la faune et la flore ;
4. la description du site et des installations ;
5. la description des processus de production ;
6. la description des déchets et le processus de leur élimination ;
7. l’identification et analyse des impacts des activités de la société sur les composantes
environnementales (air, eaux, sols, milieu humain) et proposition des mesures de
correction ;
8. l’enquête sur la compatibilité avec les lois, règlements et politiques, identification des
situations de non-conformité et proposition de mesure de mise en conformité ;
9. l’élaboration d’un plan de gestion environnementale.
d. Contenu rapport Notice impact environnementale
Le rapport de la Notice d’impact Environnemental comprend, entre autres :
- le résumé de la NIE en français et en anglais ;
- la description de l’établissement ou du projet ;
- la présentation du cadre juridique ;
- la présentation de l’environnement du site du projet ou de l’établissement ;
- l’identification des impacts possibles ;
- la prescription des mesures d’atténuation/bonification ;
- l’enquête de voisinage ;
- le cahier des charges environnementales et sociales ;
- les annexes: TDR approuvés par la Commune compétente et tout autre document
en relation avec le foncier ou le projet.
Figure 1 : Procédure de réalisation et d’approbation des rapports d’étude d’impact et audits
environnementaux
Fig 2 : Démarche d’élaboration d’une EIE/AE
IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le PGES consiste en une synthèse et une planification de la mise en œuvre des
mesures environnementales et sociales préconisées en vue d’apporter des réponses durables
aux problèmes/impacts répertoriés dans le cadre de l’EIES d’un projet. Il précise pour chacune
des actions environnementales proposées, les objectifs visés, les différentes tâches à
exécuter, l'acteur ou les acteurs chargés de la mise en œuvre, le lieu où l'action sera menée,
la période appropriée pour la mise en œuvre, les indicateurs objectivement vérifiables de suivi
de l'action ainsi que les acteurs de suivi de l'efficacité de la mesure.
Le PGES comprend donc :

 Le plan de mise en œuvre des mesures (modalités, responsables, périodes…), 


Le plan de surveillance,

 Le plan de suivi (suivi de la qualité des eaux, indicateurs de suivi),

 Le programme de consultation et de sensibilisation du public. Les principaux


enjeux de la mise en œuvre du PGES sont d’assurer :

 La prévention des risques sur l’environnement,

 Le respect des normes, de la réglementation, du savoir-faire et de bonnes


pratiques,

 La réalisation des activités selon les principes de saine gestion,

 La mise en œuvre des mesures et leur suivi en cours d’exécution et au-delà, afin
d’éviter toute dérive préjudiciable, d’en identifier les causes et de remédier aux
dysfonctionnements du système.
Cf exemple de PGES

V. Système de Management de l’Environnement (SME)


a) Définition
La protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique sont des
préoccupations largement partagées par le plus grand nombre. De plus en plus d’entreprises
s’engagent aussi dans ce sens, que ce soit par obligation ou par conviction.
Un système de management environnemental : est un outil de gestion qui permet de
prendre en compte, réduire et maîtriser les impacts d’une entreprise ou d’une collectivité sur
l’environnement. Il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la performance
environnementale d’une organisation ou d’une collectivité.
b) Intérêts de la mise en place d’un SME
La mise en place d’un système de management environnemental permet à une
organisation de :
 Maîtriser les coûts liés aux déchets par une gestion optimisée de l’énergie et
des matières premières ;
 Intégrer et anticiper les contraintes réglementaires et légale ;
 Répondre aux besoins et aux attentes des parties intéressées (clients,
fournisseurs, salariés, etc.) ;
 Se différencier vis-à-vis de la concurrence ;
 Valoriser l’image de l’entreprise et communiquer sur son engagement
La mise en place d’un système de management environnemental permet d’inscrire cet
engagement dans la durée et de se fixer des objectifs toujours plus stimulants.
c) Le SME ISO 14001
La série de norme ISO 14000 est un outil de gestion environnementale qui permet :

 D’identifier et de maitriser l’impact environnemental des activités (productions et


services) d’un organisme ;
 D’améliorer en permanence sa performance environnementale
 De mettre en œuvre une approche systématique pour définir et atteindre des objectifs
et des cibles environnementaux
La mise en place de la norme ISO 14001 repose sur le principe de l’amélioration continue :
PLAN-DO-CHECK-ACT PDCA ou encore appelé ROUE DE DEMING :
 Etape préliminaire – Avant toute chose, il convient d’étudier la structure pour pouvoir
faire un diagnostic qui permettra la planification. Pour cela l’entreprise ou organisation
peut avoir recours à un audit de départ. Pour la SME, il faudra constater les ressources
utilisées par l’entreprise et tout ce qui pourrait avoir un impact néfaste sur son
environnement (par exemple les déchets). À l’issue de cette étude, l’organisation aura
déjà un premier aperçu des axes d’amélioration possibles. Il faut également penser à
mettre en place une stratégie de communication interne pour informer les personnes
concernées de la mise en place d’un Système de Management Environnemental.
 Planification (PLAN) – Une fois que la situation initiale est posée, il devient possible de
planifier. Cette planification dépend de la situation initiale, des objectifs et de la nature
de l’organisation. Cette dernière peut choisir de planifier sur le court, moyen, long-
terme. Pour cela, la définition d’une politique environnementale à mettre en œuvre
est primordiale. Les actions à mettre en place doivent être planifiées et priorisées selon
un ordre propre à chaque service/équipe/groupe autonome. Les acteurs doivent
également être mentionnés et les missions clairement attribuées.
 Mise en œuvre (DO) – Les actions pensées durant la planification doivent désormais
être réalisées par les individus concernés, dans un délai lui aussi fixé. Il est fortement
recommandé de mettre en place, en parallèle, un suivi des actions. La logique PDCA
veut que l’étape de mise en œuvre soit suivie de près afin de pouvoir pallier les
éventuelles difficultés le plus rapidement possibles.
 Vérification (CHECK) – Il est question de constater les actions qui ont été menées. À
ce stade du processus, l’objectif est de constater la bonne complétion des missions
planifiées. Si les résultats sont encore insuffisants, alors, un nouveau plan d’actions
doit être mené. Pour évaluer la teneur des missions réalisées, un audit interne peut de
nouveau être réalisé. Si cet audit est concluant, il devient possible d’acquérir la
certification ISO 14001.
 Amélioration (ACT) – Face aux résultats obtenus à l’étape précédente, l’organisation
doit agir. S’ils sont positifs, un plan d’actions plus ambitieux encore doit être envisagé,
en particulier dans le cadre d’un SME aujourd’hui : les organisations peuvent toujours
faire mieux. Elles doivent se mettre dans une position d’amélioration continue. En
revanche, si les résultats sont insuffisants, l’organisation doit réitérer le processus.

Fig 3 : Le cycle PDCA de DEMING


Fig 4 : Article de la norme ISO 14001 version 2015 reparti selon le cycle PDCA
Fig 5 : les exigences dans les articles et paragraphes de la norme ISO 14001 version 2015

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