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Plan :
Introduction
I- Accords internationaux
Conclusion
Réalisé par :
MOUJJAI Morad
RACHIDI Fouad
OUGHEGI Youssef
EL GUEDDAR Manal
Le PNUE considère que la gestion des déchets est l’un des services publics les plus
complexes et les plus coûteux et l’un des postes budgétaires les plus conséquents.
Dans le but de relever les défis relatifs à une gestion efficace et rationnelle des
déchets, le Maroc, comme bien d’autres pays du Sud, s’est engagé dans de multiples
démarches réglementaires et institutionnelles en la matière.
Ces instruments juridiques ont pour vocation d’identifier les obligations et les
responsabilités réciproques de toutes les parties prenantes.
Par ailleurs, l’analyse du cadre réglementaire actuel montre qu’il existe un nombre
important de textes et de dispositions qui se rapportent directement ou indirectement
au développement durable.
I. Accords internationaux
La présente loi a pour objet d’édicter les règles de base et les principes généraux de la
politique nationale dans le domaine de la protection et de la mise en valeur de
l’environnement. Ces règles et principes visent à :
La présente loi définit les règles spécifiques applicables au transport par route de
marchandises dangereuses. A cet effet, elle détermine :
• Les conditions de classification, d'emballage, de chargement, de déchargement et de
remplissage de ces marchandises ainsi que leur expédition, notamment la
signalisation, l'étiquetage, le placardage, le marquage et les documents devant
accompagner les expéditions ;
• Les conditions d'utilisation des véhicules, des citernes, des conteneurs et des autres
engins de transport par route de marchandises dangereuses ;
• Les obligations incombant aux intervenants dans l'opération de transport par route
de marchandises dangereuses.
- L'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de leurs
effets préjudiciables;
6 - Déchets dangereux: toutes formes de déchets qui, par leur nature dangereuse,
toxique, réactive, explosive, inflammable, biologique ou bactérienne, constituent un
danger pour l'équilibre écologique tel que fixé par les normes internationales dans ce
domaine ou contenu dans des annexes complémentaires;
7 - Déchets inertes: tout déchet qui ne produit pas de réaction physique ou chimique
tels les déchets provenant de l'exploitation des carrières, des mines, des travaux de
démolition, de construction ou de rénovation et qui ne sont pas constitués ou
contaminés par des substances dangereuses ou par d'autres éléments générateurs de
nuisances;
8 - Déchets agricoles: tout déchet organique généré directement par des activités
agricoles ou par des activités d'élevage ou de jardinage;
9 - Déchets ultimes: tout résidu résultant de déchets traités ou ceux qui ne sont pas
traités selon les conditions techniques et économiques actuelles;
11 - Collecte des déchets: toute action de ramassage des déchets par la commune, par
un groupement de communes ou par tout autre organisme habilité à cet effet;
12 - Stockage des déchets: dépôt provisoire des déchets dans une installation
autorisée à cet effet;
13 - Traitement des déchets: toute opération physique, thermique, chimique ou
biologique conduisant à un changement dans la nature ou la composition des déchets
en vue de réduire dans des conditions contrôlées, le potentiel polluant ou le volume et
la quantité des déchets, ou d'en extraire la partie recyclable;
Dans cette rubrique, on distingue les déchets solides, les déchets liquides
et les déchets gazeux. La nature du déchet est alors le premier moyen de classification
des déchets mais n'est pas le seul. Il existe en effet d'autres ;
Selon la nature du danger : Ici il s'agit de classifier les déchets selon la nature
du danger qu'ils font courir à l'environnement. Ici, on distingue :
Les déchets spéciaux : ce sont les déchets qui peuvent représenter un danger
direct ou indirect pour l'environnement et qui nécessitent un traitement ;
Les déchets ménagers et assimilés : ce sont les déchets issus des ménages qui
sont souvent sous la responsabilité des municipalités.
Les déchets inertes : ce sont des déchets dont le potentiel polluant est nul ou
presque nul.
Les déchets industriels : ce sont les déchets produits par les industries et qui
ont leur mode de traitement propre que les autres types de déchets ;
Les déchets des activités de soins : ce sont des déchets issus des activités de
soins.
Les déchets primaires : ce sont les déchets n'ayant subi aucune transformation,
aucun traitement ;
La dite loi a pour finalité de jeter les bases d’une politique ‘déchets’ qui s’articule
autour d’un double objectif : d’une part, la modernisation des processus de gestion en
vigueur dans le secteur des déchets et, d’autre part, la réduction, autant que possible,
des impacts négatifs des déchets sur la santé humaine et sur l’environnement. Aussi,
les apports de cette loi excèdent-ils le comblement d’un vide juridique pour s’attacher
à poser les jalons d’un cadre général de gestion adapté aux réalités du pays. Elle
permet, par ailleurs, au Maroc d’honorer ses engagements souscrits dans de
nombreuses conventions internationales recommandant la mise en place d’une
gestion rationnelle et écologique des déchets. En tout état de cause, la loi sur les
déchets ambitionne de mettre fin à la prolifération des décharges sauvages, à
l’inexistence des installations de traitement et de valorisation, et notamment à la
déresponsabilisation des producteurs des différents types de déchets. Par ailleurs, ledit
cadre juridique est innovant également en sa prise en considération des objectifs du
développement durable.
CONCLUSION
Partout dans le monde, au nord ou au sud, les villes doivent de toute urgence faire
face améliorer la gestion de leurs déchets. Si elles ne le font pas, elles seront
confrontées à une véritable crise comme la Banque mondiale nous y alerte dans son
rapport intitulé ‘What a Waste : A Global Review of Solid Waste Management’.Il s’agit
d’une crise relativement silencieuse qui s’amplifie chaque jour et qui semble
aujourd’hui inévitable face à l’augmentation du niveau de vie d’une population urbaine
sans cesse grandissante.
Près de 20 MDH. C’est le montant dédié à la réalisation du nouveau site pour le traitement des Déchets
d’activité de soins à risque infectieux (DASRI) au sein du CHU Hassan II de Fès. Ce dernier vient d’être
inauguré par le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi. Selon Khalid Aït Taleb, directeur du Centre
hospitalier universitaire Hassan II de Fès, «avant la création de ce service, le traitement des déchets
médicaux était réalisé par des sociétés externes, et le CHU n’assurait pas le contrôle de la qualité du
traitement des déchets.
Aujourd’hui, nous serons capables de traiter nos propres déchets et de les décontaminer avant de quitter
l’hôpital». Ce projet, réalisé suite à un partenariat public/privé, est doté d’un plateau technique performant
avec des procédés écoresponsables répondant aux normes internationales, et avec une capacité de traitement
qui se situe entre 7,2 T et 8,5 T/j, alors que la moyenne des déchets générés par le CHU de Fès ne dépasse pas
1,5 T/j.
Sur ce point, il faut savoir qu’une fois collectés, les déchets sont traités dans un délai de 24 heures maximum
par un système de broyage-désinfection. Ainsi, une traçabilité de ces déchets est assurée tout au long du
processus de traitement, dès la collecte en passant par des modalités d’entreposage et d’élimination. «Cette
initiative va animer davantage la concurrence entre les différents CHU du royaume, pour que chaque région
puisse traiter ses propres déchets en toute sécurité et avec la préservation de l’environnement», explique Aït
Taleb.
La gestion des déchets qui regroupe la collecte, le négoce et le courtage, au même
titre que le transport, le traitement et la réutilisation ou l'élimination des déchets, est un
sujet d’une grande importance, à dimension planétaire. Alors que les modes économiques
et de consommation mondiaux sont de plus en plus polluants et qu’en parallèle, la
croissance de la population mondiale est en hausse, la gestion des déchets, branche de la
rudologie appliquée, fut le sujet autour duquel s’est articulée une parution unique en son
genre. Au prix d’incommensurables efforts et d’une étude qui a commencé en 1988, Hmad
Goliat, auteur de l’ouvrage intitulé «Droits des déchets», a rendu possible et accessible
une matière aussi drue qu’évolutive.
Le livre aborde de manière pédagogique les obligations en matière de traitement et
démontre l’incohérence entre les textes de lois et leur application sur le terrain. Dans ce
cadre, il propose une synthèse en deux volets du droit des déchets au Maroc. Tout
d’abord, l’introduction met en avant l’Article 31 de la Constitution du 18 juin 2011. Celui-ci
incite l’Etat, les établissements publics ainsi que les collectivités territoriales à se
mobiliser afin de mettre en place les moyens permettant aux citoyens de jouir du droit
relatif à un environnement sain et au développement durable. Cet article est considéré
comme faisant partie de la troisième génération des droits de l’Homme.
Après un chapitre préliminaire consacré aux conséquences de la gestion des déchets et
les problèmes liés au traitement et au contrôle des déchets ménagers, industriels et
hospitaliers dont la dangerosité n’est plus à prouver, la première partie est une manière
de rentrer dans le vif du sujet, en traitant de façon exhaustive la réglementation des
déchets à travers l’analyse de la réglementation spécifique à ceux dangereux, ainsi que la
responsabilité des pollueurs.
Le second, quant à lui, explore le cadre institutionnel de la gestion des déchets, en
abordant d’une part, les structures administratives étatiques, notamment les structures
administratives éclatées et les institutions interministérielles. M. Goliat, docteur en droit
public, s’est ensuite penché sur l’analyse des structures administratives infra-étatiques,
pointant ainsi le rôle limité des communes, sans oublier la planification de la gestion des
déchets par les autorités de l’administration centrale.
En conclusion, Hmad Goliat a tenu à souligner plusieurs aspects. Le premier est relatif au
traitement qui fait selon lui figure de parent pauvre parmi les préoccupations des
décideurs et services communaux. De plus, il a fait remarquer que le droit des déchets
présente des insuffisances face aux problèmes posés par les déchets hétérogènes.
Somme toute, il nous a paru évident que le droit et le traitement des déchets au Maroc
souffrent de plusieurs dysfonctionnements. Dans ce cas et comme l’a indiqué Hmad
Goliat, la responsabilité est partagée entre industriels, consommateur-citoyen et
institutions garantes des contrôles.