Polluants Et Dechets: Cours de PR RAMANANDRAIBE Voahangy Marc Lemaire

POLLUANTS ET DECHETS
1 Polluants définitions
2 Déchets définitions
3 Exemples de polluants de l’atmosphères
4 polluants et seuils
5 Les HAP
6 Les métaux lourds
7 Les pesticides
8 Les composés organiques volatiles , les solvants
9 les surfactants 10les perturbateurs endocriniens
10 Polluants et seuils
11 Les déchets
12 les déchets radioactifs
13 Analyse du cycle de vie et écologie industrielle
Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ;
Marc Lemaire
09/08/2022 1
11. LES PRINCIPAUX DECHETS
11.1 Les déchets non dangereux dits inertes

Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent
aucune autre réaction physique ou chimique, ne sont pas biodégradables et ne
détériorent pas d'autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d'une
manière susceptible d'entraîner une pollution de l'environnement ou de nuire à
la santé humaine.
Exemples: liste non exhaustive
09/08/2022 polluants et déchets 23 2

8.2 Les déchets non dangereux (banals)
Ils comprennent les déchets de toute nature, dès lors qu’ils ne sont ni inertes,
ni dangereux. Ils sont assimilables aux ordures ménagères. Lorsqu’ils
proviennent des entreprises, ils sont appelés « Déchets Industriels Banals
(DIB)».
Exemples de DIB: liste non exhaustive
09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 3

Exemples de DIB: liste non exhaustive
Non biodégradable
Toxique lors de l’incénération
Cette classification DIB est très critiquable dans la mesure ou certains de ces « déchets »
sont combustibles et/ou ont un impact important sur l’environnement notamment lors
de la combustion. Par exemple le PVC poly chlorure de vinyle produit lors de la combustion
de la dioxine etc

11.3 Les déchets dangereux dits industriels spéciaux (DIS)
Ils contiennent des substances dangereuses pour l’homme et pour
l’environnement. Leur stockage et leur traitement sont soumis à des règles strictes
: sur rétention et à l’abris de la pluie.
Exemples de DIS: liste non exhaustive

Exemples de DIS: liste non exhaustive
- -> Amiante: fibre minérale résistante à la

chaleur et au feu
- -> Bois souillés

- 11.4 Déchets dangereux diffus ou déchets toxiques en quantité dispersée
(DDD/DTQD):
- il s’agit de déchets non biodégradables, toxiques ou dangereux en raison de leurs
caractéristiques physico-chimiques. Ils sont de nature et d’origine très variées,
dispersés géographiquement et produits en petites quantités.
Exemples: solvants, produits chimiques, acides, sels métalliques, piles, mercure
des thérmomètres, produits de nettoyage…
- Déchets phytosanitaires
- Huiles minérales usagées
- Emballages souillées
- Fluides de travail des métaux
- PCB et PCT : Les polychlorobiphényles (PCB), et les polychloroterphényles (PCT)
sont des composés organo-chlorés utilisés pour leur qualité d’isolant électrique
peu inflammable (stabilité thermique) ou comme fluide caloporteur dans les
condensateurs et surtout les transformateurs. Ils sont plus connus sous
l’appellation commerciale de « pyralène ».
- Résidus de traitement de surface des métaux
- Solvants usés
- Autres

11.5 Déchets de secteurs d’activité et déchets spécifiques
Cette classe regroupe les déchets spécifiques ne pouvant être classés dans les
autres chapitres ainsi que ceux issus d’activités professionnelles représentatives
d’une région (portuaire, pétrochimie, ...) ou ayant une logique de présentation
par filière d’activité (automobile, BTP, médecine ...).
Exemples: liste non exhaustive
-Boues de curage
- Matières de vidange
-Boues de station d’épuration
-Déchets d’activités de soins
-Déchets de l’automobile
-Déchets de bateaux hors d’usage
-Déchets d’équipements électriques, électroniques
-Déchets de BTP
-Déchets activités agricoles
-Déchets des industries agro-alimentaires
-Déchets de la métallurgie et de la sidérurgie
-Déchets portuaires
-Déchets radioactifs
-Déchets du raffinage et de la pétrochimie…
11.6 Sites et sols pollués
➢ Un site est considéré comme pollué dès lors que dans le sol, le sous-sol ou les eaux
souterraines, ont été identifiés des produits altérant ou compromettant leur qualité et
leur bon usage, cette pollution étant susceptible de provoquer une nuisance ou un
risque à long terme pour les personnes et/ou l’environnement.
➢ Il s’agit généralement d’anciens sites industriels, d’anciens dépôts de déchets, ainsi que
des conséquences des retombées, des infiltrations ou des déversements issus de ces
activités.
➢ Trois facteurs concomitants déterminent ces risques :

• la source de pollution,
• les possibilités de transfert,
• l’existence de cibles à protéger.

11.7 DENOMINATIONS STANDARDISEES DES DECHETS
(selon le catalogue européen des déchets CED)
Le Catalogue Européen des Déchets répertorie 20 catégories principales de déchets
selon leur origine, chacune étant divisée en sous-catégories basées sur la composante
caractéristique. Tout déchet est désigné par l’association de 6 chiffres :
• les deux premiers correspondent à la catégorie d’origine ;
• les deux suivants précisent le secteur d’activité, le procédé ou les détenteurs,
dont il est issu ;
• les deux derniers chiffres désignent le déchet.
Exemple de la structure du CED :

20 déchets municipaux et déchets assimilés provenant des commerces, des
industries et des administrations
20 01 fractions collectées séparément
20 01 01 papier et carton
20 01 13* solvants
Un astérisque (*) identifie les déchets dangereux, étant considéré comme dangereux tout
déchet présentant une ou plusieurs des caractéristiques énumérées à l’annexe III de la
directive 2008/98/CE.
Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc
09/08/2022 10
Lemaire
Il est établi une liste unique des déchets qui figure à l'annexe II de l'article R. 541-8 du code
de l’environnement (voir le code).
GESTION ET RECYCLAGE DES DECHETS

➢ Pour une gestion plus efficace des déchets et un contrôle plus étroit de leur devenir
dans le circuit production- transport- élimination, des législations et réglementations
ont été établies pour tous fabricants et producteurs de produits.
➢ Les fabricants nationaux et les importateurs de produits doivent prendre en charge

financièrement, la collecte sélective puis le recyclage ou le traitement des déchets
issus de ces produits. Ils peuvent assumer leur responsabilité de manière
individuelle ou collective. Elle découle du principe du pollueur-payeur.
Les déchets concernés par cette mesure sont :

• les déchets d’emballages ménagers,
• les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE),
• les pneumatiques usagés,
• les déchets de papiers graphiques,
• les piles et accumulateurs usagés,
• les textiles usagés,
• les véhicules hors d’usage (V.H.U.),
• les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI).
En pratique la plupart des producteurs choisissent de se regrouper. Ils adhérent à une

société souvent agréée par les pouvoirs publics (un éco-organisme), à laquelle ils versent
une contribution financière.

➢ La protection de l’environnement est devenu l’un des enjeux majeurs du
développement économique durable des entreprises. Longtemps limitée au respect
de la réglementation, la pratique environnementale des entreprises s’est trouvée
confrontée à des approches nouvelles :
❑ insertion dans un voisinage de plus en plus sensible et soucieux d’information,

nécessité de prouver à ses clients – grands donneurs d’ordre ou grand public – la
qualité environnementale de son activité et de ses produits,
❑ volonté d’anticiper sur les futures réglementations pour les aborder en situation
d’avantage concurrentiel,
❑ adoption d’une attitude d’amélioration continue sur un domaine mouvant et
fortement évolutif…
C’est le système de management environnemental dont le succès est lié à

l'engagement de tous les niveaux et fonctions de l'entreprise, et plus
particulièrement du niveau élevé de la direction. Un tel système permet d'établir
et d'évaluer l'efficacité des procédures destinées à arrêter une politique
environnementale et des objectifs environnementaux, de s'y conformer et de
démontrer cette conformité à autrui.

Le producteur ou fabricant poursuit plusieurs objectifs :
• Le coût du produit, de sa conception jusqu’à sa vente, doit inclure la totalité de ses

coûts environnementaux directs et indirects.
• Les emballages doivent jouer un rôle informatif en faveur des produits les moins
générateurs de déchets.
• La quantité et la nocivité des produits et des emballages doivent être diminués à la
source.
• Les coûts du service public doivent être maîtrisés grâce à la diminution des
quantités de déchets et à leur cofinancement par les producteurs.
➢ L'éco-conception consiste à intégrer l'environnement dès la phase de conception des

produits, qu'il s'agisse de biens ou de services. C'est une démarche préventive qui se
caractérise par une approche globale tenant compte du cycle de vie du produit (depuis
l’extraction de matières premières jusqu’à l'élimination en fin de vie) et des critères
environnementaux (consommations de matières premières, d'eau et d’énergie, rejets
dans l’eau et dans l’air, production de déchets...).
Un référentiel international, la norme ISO 14062, permet d'encadrer et de faire certifier

les démarches d'éco-conception.

➢ Des écolabels permettent de distinguer, sur la base de critères de performance
environnementale, les produits et services davantage respectueux de
l'environnement. Il existe :
• un label français : NF Environnement
• un label européen : Ecolabel
11.8 GESTION DES DECHETS

Elle comprend la collecte, le transport, le tri, le traitement, la réutilisation ou l'élimination
des déchets et leurs stockages. Le coût de gestion des déchets augmente de façon
croissante.
a. Collecte
➢ Le producteur peut se charger de la collecte et du transport de ses propres déchets,
dans la mesure où il respecte la réglementation en vigueur tant au niveau du
transport de déchets que du transport de matières dangereuses .
➢ Il peut également faire appel à des sociétés dûment déclarées en préfecture pour leur
activité de transport, négoce ou courtage de déchets (cf code de l'environnement
article R 541-49 à R 541-64).
La déclaration comporte notamment l’engagement de ne transporter ou de ne faire
traiter les déchets que dans des installations de traitement conformes à la loi sur les
installations classées.
➢ Pour certaines catégories de déchets, il est recommandé de faire appel à l'exploitant
du site de traitement qui peut orienter vers une entreprise de collecte spécialisée.
➢ La collecte est l'évacuation des déchets de leur lieux de production jusqu'aux filières
de traitement et d'élimination.
➢ Il existe différentes méthodes de collecte :

• La collecte en porte à porte ou multipoints :
Le collecteur se déplace pour enlever les déchets dans chacun des lieux de
production.
• Collecte en point d'apport volontaire ou centralisée :
Le producteur se déplace pour déposer ses déchets dans un lieu de regroupement
approprié.
• Collecte en déchèteries :
Les déchèteries sont des espaces aménagés, gardés et clôturés, ouverts aux
particuliers et éventuellement aux artisans et commerçants, pour le dépôt de
certains de leurs déchets lorsqu’ils sont triés.
Une déchèterie accueille notamment les matériaux qui ne peuvent être collectés
par le service de ramassage traditionnel des ordures ménagères, en raison de leur
taille (encombrants), de leur volume (déchets verts), de leur densité (gravats,
déchets de démolition, déblais, terre), ou de leur nature (batteries, huiles
usagées, médicaments, solvants, peintures, acides et bases, produits
phytosanitaires…).
Certaines acceptent les déchets des professionnels, sous certaines conditions
(notamment type de déchet, quantité déposée...).
b. Le centre de tri
Les déchets en provenance de collectes sélectives nécessitent un tri complémentaire plus
ou moins élaboré afin d’en extraire des flux de matériaux homogènes. En général ces
matériaux sont reconditionnés en lots afin d’optimiser les coûts de stockages et de
transport (mise en balles par exemple).
Le centre de tri est un équipement permettant d'effectuer un tri des déchets pour les
diriger ensuite soit vers les filières de valorisation matière (recyclage), soit vers les filières
d'incinération (valorisation en énergie) soit vers le stockage pour les déchets ultimes. Ces
déchets peuvent provenir des collectes sélectives des ménages ou des déchets en mélange
des entreprises.
c. Centre de transfert/transit
Un centre de transfert est un équipement intermédiaire permettant de regrouper les
déchets avant leur transport vers une installation de traitement ou de stockage.
Cette installation présente plusieurs intérêts :
• une utilisation plus rationnelle des équipements et du personnel de collecte,
• une économie sur le coût des transports (notamment par le regroupement et le
compactage des déchets),
• une optimisation du traitement aval des déchets.
09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire

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Ces centres peuvent être soumis à la législation des installations classées pour la
protection de l'environnement (ICPE).
Le transfert de déchets dangereux est assimilé à un transfert de matières dangereuses et
doit être conforme à la réglementation en vigueur.
d. Prétraitement
Le plateforme de prétraitement est nécessaire pour :
• former des lots homogènes suffisamment importants à l’aide de déchets en
provenance d’autres collectes;
• préparer le déchet afin de le rendre admissible en l’état par la filière de traitement
choisie;
• conditionner spécialement le déchet dangereux afin de pouvoir l’admettre dans
une unité de traitement sans risque de réaction avec les autres déchets reçus;
• modifier soit l’aspect physique soit les caractéristiques chimiques des déchets
avant leur recyclage.

e. Stockage
Stocker les déchets dans une décharge est la méthode la plus courante dans la plupart
des pays. Les décharges étaient souvent établies dans des carrières, des mines ou des
trous d'excavation désaffectés.
Les décharges mal gérées peuvent avoir de forts impacts sur l'environnement, comme
l'éparpillement des déchets par le vent, l'attraction des vermines et les polluants comme
les lixiviats qui peuvent s'infiltrer et polluer les nappes phréatiques et les rivières. Un
autre produit des décharges contenant des déchets nocifs est le biogaz, la plupart du
temps composé de méthane et de dioxyde de carbone qui est produit lors de la
fermentation des déchets.
Les caractéristiques d'une décharge moderne sont des méthodes de rétention des
lixiviats, tels que des couches d'argile ou des bâches plastiques. Les déchets entreposés
doivent être compactés et recouverts pour éviter d'attirer les souris et les rats et éviter
l'éparpillement. Beaucoup de décharges sont aussi équipées de systèmes d'extraction
des gaz installés après le recouvrement pour extraire le gaz produit par la décomposition
des déchets. Ce biogaz est souvent brûlé dans une chaudière pour produire de
l'électricité. Une partie de ce biogaz peut aussi être utilisée comme carburant.

f. Valorisation des déchets
Le terme valorisation recouvre toutes les actions visant à transformer des déchets en
matières utilisables ou en énergie.
➢ Valorisation matière
On peut citer différentes dénominations :
• régénération (solvants, peintures,huiles…);
• réemploi (emballages divers…);
• réutilisation pour un autre usage(pneus…);
• recyclage, introduction dans un cycle de production(papiers,cartons…);
• traitement biologique donnant une valeur agronomique (fumiers…).
➢ Valorisation énergétique
L'incinération de certains déchets peut permettre de récupérer la chaleur produite,
utilisable directement ou sous forme d'électricité. Parfois en passant par une pyrolyse ou
thermolyse on peut fabriquer un combustible stockable pour une meilleure utilisation
ultérieure. Noter que ces installations sont soumises à la réglementation ICPE

Les termes négoce et courtage méritent d’être précisés afin de lever les ambiguïtés :
Négoce : le négociant entreprend pour son propre compte l’acquisition et la vente

subséquente de déchets. Il devient propriétaire des déchets et en a donc la responsabilité.
Courtage : le courtier effectue la gestion de tout ou partie des opérations d’élimination des
déchets pour le compte de tiers. Le rôle du courtier est d’offrir un service en mettant en
rapport un producteur de déchet et un éliminateur.
Les entreprises de négoce et de courtage doivent déposer une déclaration auprès du préfet
du département où se trouve leur siège social ou, à défaut, le domicile du déclarant. Cette
déclaration est renouvelable tous les 5 ans.

11.9 Quelques exemples de recyclage de déchets


Les piles et batteries dites « portables » (celles qu'on trouve dans nos appareils électriques et
électroniques) représentent une nuisance non négligeable pour l'environnement. En effet,
elles contiennent des métaux lourds (cadmium, cuivre, lithium, manganèse, mercure, nickel,
plomb, zinc) qui répandent des particules nocives dans l'atmosphère en cas d'incinération, ou
forment dans les décharges des lixiviats, liquides hautement polluants qui contaminent
ensuite eaux et sols.

Le recyclage des piles et batteries
L'intérêt de les récupérer permet d’offrir une seconde vie à leurs composants. En effet,
le recyclage d'une tonne de piles permet d'obtenir 600 kg de métaux lourds, dont par
exemple 300 à 350 kg de zinc, 20 kg de nickel ou 2 kg de mercure. Celui contenu dans
une seule pile suffit à polluer 40 litres d'eau pendant 50 ans...
Une fois récupérées, les piles vont donc être soumises à un traitement de choc afin
d'en extraire les éléments les plus intéressants. Elles sont ainsi successivement
broyées, filtrées, ou encore chauffées à des températures élevées afin de séparer les
métaux par condensation.
Les matériaux ainsi obtenus sont dès lors réinjectés dans le circuit industriel selon
différentes affectations :
- Plomb et cadmium pour fabriquer de nouvelles batteries,

- Manganèse dans des pièces de haute résistance à l'usure telles que les godets pour
pelleteuse,
- Nickel dans des accessoires ménagers et pour le bâtiment,
-Zinc dans les gouttières de récupération de l'eau de pluie…
Plastiques production et pollution
Près de 400 million

de tonnes /an Un «continent» de plastique
Vortex du pacifique nord de la taille de l’Europe
Matériaux plastiques: emballage, fibres, matériaux de construction, automobile …

peu de recyclage , peu ou pas biodégradable

Le recyclage des matières plastiques

Le recyclage du plastique est plus compliqué : les emballages plastiques sont traités selon
deux processus, en fonction des contraintes économiques et environnementales. Le
recyclage de la matière première pour les bouteilles et flacons et la valorisation
énergétique pour le reste. Le problème de l’incinération des plastiques, produits à base
d’hydrocarbures fossiles est l’émission de CO2 et de fumées polluantes qui doivent à leur
tour faire l’objet d’un retraitement.
En ce qui concerne le recyclage, il y a deux types de plastique : les PET, pour Polyéthylène
Téréphtalate, c'est-à-dire les plastiques transparents et les PEHD, pour Polyéthylène Haute
Densité, généralement opaques.
Une tonne de PET recyclé représente 0,61 tonne de pétrole brut et 0,2 tonne de gaz
naturel et 10,96 MWh soit 2,29 tonnes d’équivalent CO2 évitées.
Pour le PEHD, cela représente 0,51 tonne de pétrole brut et 0,31 tonne de gaz naturel et
7,98 MWh soit 1,53 tonne d’équivalent CO2 évitée.
Au total, 21% des emballages plastiques sont recyclés.

Après le tri par les consommateurs et collecte, les plastiques sont séparés en trois
catégories : PEHD (opaque), PET clair et PET foncé. Ces plastiques sont alors mis en balle et
expédiés aux centres de régénération. Un tri supplémentaire et un prélavage éliminent les
éléments indésirables et séparent les matériaux suivant leur densité.

11.10 les déchets agricoles et forestiers
Principales fibres disponibles comme déchets de l’agroindustrie
paille ( blé, riz…) 1.1 109 tonnes

tiges (maïs, sorgho, coton…. 0.9 109 tonnes
Bagasse de canne à sucre
roseaux
Bambou
Papyrus…..
Total: 2.3 109 tonnes - crude oil > 6 109 tonnes
Valorisation stratégie 1 transformation en énergie et/ou déoxygénation
Combustion: chaleur, CO2, H2O, cendres
Thermolyse: 450°C-500°C: charbons, goudrons,gas
Pyrolyse,1500°C : Gaz (acetylen) , Charbons

Déchets Syngas,
agricoles Gazéification 650°-1200°C air : CO, H2, CH4, CO2 Methanol
Acide acétique….
Hydrothermolyse 250°-600°C goudrons,charbons, gaz , CO2
Fermentation ; éthanol, CO2

Anaerobic digestion: CH4, H2O
17/11/2020 SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 35

1:Structure du bois et des plantes
Lignine
Cellulose
Hemicellulose

Composition des bois et plantes
Cellulose 40-50%
Lignine 20-30%%
Liasons hydrogène
interchaines
Liaison hydrogène intrachaines

17/11/2020
SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and
saccharides Hemicellulose 15-25% 37
Pâtes à papier
Les copeuax de bois sont chgauffés dans des

Réacteurs sous pression. Quelque fois en réacteur « batch »
Souvent en réacteur continu
lignine
cellulose procédé Kraft
les digesteurs ( réacteurs sous pression sont de 1000t

/J jusqu’à 3500 tonnes /jour
Fénérallement plusieurs heures à 175°C
Dans ces conditions la lignine et l’hémicellulose se
dégradent se dissolvent dans le milieu basique et
laissent les fibres de celluloses insolubles

lignine
cellulose procédé Kraft
Mécanisme simplifié
T > 170°C

La pulpe de cellulose est séparée ( 50%) les liquides

appelées liqueur noire qui contient de la lignine
dégradée , des fragments d’hemicellulose et des
sulfates est évaporée. La fraction solide est brulées et
traitée à la soude pour le régénerer.
1. Na2SO4 + 2 C → Na2S + 2CO2

2. Na2S + Na2CO3 + Ca(OH)2 ←→ Na2S + 2 NaOH + CaCO3
3. CaCO3 → CaO + CO2
4. CaO + H2O → Ca(OH)2

polymère les produits de la Lignine
réticulé
Synapyl alcool coniferyl alcool p coumaryl alcool
conifères Plantes annuelles

feuillu

lignine
Kraft lignine : cendres 2%, humidité 3-6%, Carbohydrate 1-2%, sulfurs 1-3%
MW 1500-25000
ACS Sustainable Chem. Eng. 2014, 2, 322−339
17/11/2020
Gregory Chatel and Robin D. Rogers
SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 43
Valorisation de la lignine
Cracking (pyrolyses, thermolyse éclaire) :

phénol, phenols, acide acetique, CO, CH4, acetylène
Hydrolyse (catalyse hétorgène , homogène, biocatalyse): Phénol, phenols substitués
Réduction ( catalyse homogène et hétrogène) :

phenols, methanol, poly cyclohexanols, guaiacol
Oxidation ( catalyse hétérogène et homogène):

Vanilline, dimethylsulfure,vanillique acide, syngaldhyde, syringique acide, acetovanillone

Exemple de dépolymérisation oxidative:
Produits principaux
2.5 g lignine, 47.5 g IL, 0.025 g CuSO4,

2.5 MPa O2, 175 °C, and 1.5 h.
Shiwei, L.; Shi, Z.; Li, L.; Yu, S.; Xie, C.-X.; Song, Z. Process of lignin oxidation in an ionic
liquid coupled with separation. RSC Adv. 2013, 3, 5789−5793.
Cellulose
b
Cotton 90% cellulose

Cellulose
La cohésion des fibres est obtenue par les liaisons
« hydrogène » entre les chaînes
Inter-chains liaisons hydrogene
Intra-chains laisons hydrogène
Cellulose pulpe de 600 to 1700 punités sucre

hydrolyse de la cellulose

Hydrolyse enzymatique de la cellulose
Cellulolysis is the process of breaking down cellulose into smaller polysaccharides

called cellodextrins or completely into glucose units; this is an hydrolysis reaction. Because
cellulose molecules bind strongly to each other, cellulolysis is relatively difficult compared to
the breakdown of other polysaccharides. However, this process can be significantly intensified
in a proper solvent, e.g. in an ionic liquid. Most mammals have only very limited ability to
digest dietary fibers such as cellulose. Some ruminants like cows and sheep contain
certain synbiotic anaerobic bacteria (like cellulomonas) in the flora of the rumen, and these
bacteria produce enzymes called cellulase that help the microorganism to break down
cellulose; the breakdown products are then used by the bacteria for proliferation. The
bacterial mass is later digested by the ruminant in its digestive system (stomach and small
intestine). Similarly, lower termites contain in their hindguts certain flagelate
protozoaire which produce such enzymes; higher termites contain bacteria for the job. Some
termites may also produce cellulase of their own. Fungi which in nature are responsible for
recycling of nutrients, are also able to break down cellulose.
The enzymes utilized to cleave the glycosidic linkage in cellulose are glycoside
hydrolase including endo-acting cellulase and exo-acting glucosidase. Such enzymes are
usually secreted as part of multienzyme complexes
Hydrolyse de la cellulose
Cellulose traitée au broyeur à boule
Sulfonated carbon
40%
Onda, A.; Ochi, T.; Yanagisawa, K. Selective Hydrolysis ofCellulose into Glucose over
Solid Acid Catalysts. Green Chem. 2008, 10, 1033−1037.
hemicellulose
L’hémicellulose contient du glucose des xylose mannose, galactose,

Rhamnose et du glucoseLe Xylose est le composé généralement majoritaire
mais le mannose peut être le plus impotant dans les bois tendres
Synthesis of Sugars by Hydrolysis of

Hemicelluloses- A Review
Peaivi Meaki-Arvela, Tapio Salmi, Bjarne
Holmbom, Stefan Willf€or, and Dmitry Yu.
Murzin Chem Rev 2011,111, 5638-5666

The most important hemicelluloses of softwood: glucomannan and xylan
P€aivi Meaki-Arvela, Tapio Salmi, Bjarne Holmbom, Stefan Willfeor, and Dmitry Yu. Murzin Chem rev 2911, 111, 5638-5666
SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 52
17/11/2020
Sucre de l’hémicellulose utilisés industriellement
xylose
D mannose
arabinose
Rhamnose
D galactose

Hydrolyse des pentoses
Catalyseurs solides: zeolithes , acid resins,

ZrO2/Sulfated, Silica / Nb … catalyseurs liquide : H2SO4, HCl, H3PO4 ……
rendement élevés ( 85%)

Déshydratation des pentose en furfural
( 280 000 t/y)
hemicellulose
Relatively stable in acidic medium

Synthèse industrielle du furfural
Distillation ou Extraction
250 000 tons/years
Principalement en Chine
Corn or sugar bagasse
Quaker Oats batch 153°C H2SO4 dilué
Quaker Oats continuous 184°C H2SO4
Chines batch H2SO4, 160°C
Agrifurane cascade reactor 1% H2SO4
Natta batch hydrochloride acid at normal pressure
Supra yield continuous H2SO4 260°C
Suprayield Reactor
R. Karinen et al ,Chemsuschem 2011,4, 1002-1016

solvent à partir du furfural
petroleum
low Peb 65°C Renewable material
Highly flammable Higher Peb 80°C
Flash point -14.2°C O CH3 Flashpoint -11°C
O
Peroxide formation Water non-miscible
Water miscible e 6.97
e 7.58
Reduction (2 steps)
Bagasse
C5 Sugar

chimie du furfural sans clivage du cycle
M. G. Dohade, P. L. Dhepe, Green Chem. 2017, 19, 1144–1154.
furfuryl alcohol 100 %
Y. Nakagawa, H. Nakazawa, H. Watanabe, K. Tomishige,
ChemCatChem 2012, 4, 1791–1797.
Point d’ébullition 162°C

Ni/SiO2 – furfural/H2/N2
ratio=1:36:72 PtCo/C water
Solubilité dans l’eau : 83gL-1
413 1.5 >99 [66 1 MPa RT <2euros/kg
Cu-Ni/g-Al2O3
THFAL 94 % (Cu/Ni=1)
Pd/Al2O3 2-propanol 4.0 Mpa 200°C
1,4-dioxane –
200°C
Pd-B/C 2-propanol
500 psi 493]
Methyl fyranne 80 %
Furan 75 % S. Srivastava, G. C. Jadeja, J. Parikh,
J. Mol. Catal. A 2017, 426, 244 –256.
Q. Meng, H. Zheng, Y. Zhua, Y. Lia,
J. Mol. Catal. A 2016, 421, 76–82
2-MeTHF 40 %
N. S. Date, N. S. Biradar, R. C. Chikate, C. V. Rode,

ChemistrySelect 2017,2, 24–32

chimie du furfural
Avec rupture du cycle
H2/Ni
Selectivity 90%
Yield 94%
Y. Nakagawa K tomtshige catalyst to day 195 (2012) 136-143

11.11 Les déchets radioactifs ou déchets nucléaires
1. Définition
❑ On appelle « déchets radioactifs » toute matière radioactive ne pouvant être réutilisée

ou retraitée dans les conditions techniques et économiques du moment ».
Les déchets radioactifs sont parfois appelés « déchets nucléaires » car la radioactivité
provient d’un déséquilibre du noyau atomique.
❑ On appelle « déchets nucléaires » tout résidu non réutilisable issu des centrales
nucléaires et essentiellement caractérisé par la présence de produits radioactifs
émetteurs de rayonnements.
❑ Les déchets radioactifs sont classés selon deux critères :

• l'intensité de la radioactivité qui conditionne l'importance des protections à
mettre en place pour bien les gérer;
• et la période de l'élément radioactif qui représente la décroissance naturelle de la
moitié des noyaux de l'élément considéré.
Au bout de 10 périodes, on considère que le déchet n’est plus radioactif (et peut être
relâché dans la nature dans la plupart des cas). C’est le phénomène de décroissance.
2. Classement
En France, à partir des critères internationaux, différents types de déchets ont été
définis par l’Autorité de sûreté nucléaire:
❑ Les déchet de haute activité (HAVL) et les déchets de moyenne activité et à vie
longue (MAVL) : ce sont le plus souvent les déchets provenant du cœur du réacteur,
hautement radioactifs et dont la radioactivité reste importante pendant des
centaines, voire des milliers d’années.
❑ Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont surtout les
déchets technologiques (gants, combinaisons, outils …) qui ont été contaminés
pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur
radioactivité ne dépasse pas 300 ans.
❑ Les déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux
contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaire : ferrailles, gravats,
béton… Ils sont bien moins radioactifs que ceux des autres catégories mais leurs
volumes sont beaucoup plus importants.
❑ Les déchets de faibles activités à vie longue (FA-VL) : ce sont le plus souvent des
déchets radifères et les déchets graphites provenant de l’industrie de radium et de
ses dérivés, mais aussi de l’extraction des terres rares.
3. Recyclage
Les centrales nucléaires produisent beaucoup d’énergie mais également des déchets
rendus radioactifs lors de la réaction ayant lieu dans le réacteur.
Le traitement des déchets radioactifs a pour but de trier les déchets pouvant être
réutilisés et ceux qui doivent être enfouis sous terre.
Le schéma suivant nous montre le parcours des combustibles en partant de la mine.

Le cycle du combustible
Source: http://samkehoe.com/tpe_energie_nucleaire/Dechets%20Nucleaires.html
Lorsqu’un combustible sort d’une centrale, il est recyclé à 97%, soit 96% d’uranium et 1%
de plutonium. Ils sont donc conditionnés puis sont transférés dans une autre usine de
retraitement chargée de leur transformation en MOX (Mixed OXide), qui est un mélange
d’oxyde d’uranium UO2 et PuO2. Cependant comme son coût est très élevé, il est peu
utilisé (maximum 30% dans une centrale). De même l’Uranium retraité, noté URE, est lui
aussi, peu utilisé, du fait de son coût également élevé. Cependant, il est tout de même
utilisé pour certaines expérimentations.
Il y a également des combustibles qui sont directement stockés sans être retraités.
Quant aux déchets non recyclables, qui correspondent à 3% du combustible utilisé, que
l’on appelle également « résidus ultimes », ils sont stockés définitivement jusqu’à ce qu’ils
ne soient plus radioactifs. Ces périodes de stockage peuvent varier de quelques jours à
plusieurs milliards d’années. Durant cette période ils sont enfouis sous plusieurs couches
de profondeurs.
4. Stockage des résidus

Le schéma suivant nous montre les différentes couches qui séparent les résidus radioactifs
de la surface.

Couche recouvrant les déchets radioactifs dans un centre de stockage :
On peut voir qu’il y a six couches de protection au total:

-une couche de végétation chargée d’absorber la pluie
- deux couches de matériaux brut,
- deux couches de sables qui drainent également l’eau et
- une membrane imperméable.
Il y a donc une dizaine de mètres de matériaux entre les

déchets et la surface.
Toutes ces couches ont pour but d’empêcher l’eau de parvenir
jusqu’aux conteneurs, qui pourraient alors la contaminer.
Source : http://www.arxam.com/13%20couches%20andra%20(258%20x%20433).jpg

Le tableau qui suit nous montre les éléments radioactifs avec leur période de radioactivité.
On peut donc voir que les déchets ont des
durées plus ou moins longues de
radioactivité selon leur degré d’activité.
-Les déchets dits de haute activité à vie

longues (plus de 30 ans) sont retraités
puis mis dans des conteneurs faits dans
une matière vitreuse semblable au verre.
Ils sont mis dans des installations
ventilées car ces résidus dégagent de la
chaleur.
-Les déchets de moyennes et faible

activités quant à eux sont entourés de
béton puis enfouis sous terre.
Source : http://www.arxam.com/14%20periode%20radioactive.bmp
D’autre méthodes de stockage sont
utilisées dans certains pays, par exemple
en jetant les résidus sous l’eau.

5. Conséquences sur l’environnement et la santé
Le nucléaire présente de nombreux avantages, (sur le plan énergétique, pour l’électricité
qui coûte beaucoup moins cher qu’avec le charbon ou le gaz), mais il représente
également de nombreux inconvénients pour la santé des individus et l’environnement.
- Les armes nucléaires se basent sur le même principe que le cœur des réacteurs.
Aujourd’hui nous pouvons distinguer trois types d’armes nucléaires. Il y a tout d’abord les
armes à fissions nucléaires nécessitant les atomes lourds que sont l’uranium hautement
enrichi (au-delà de 90% d’uranium 235) et le plutonium. Ces armes sont également
appelées « bombe A ». Il y a ensuite les secondes armes nucléaires qui sont les armes à
fusion nucléaire nécessitant des atomes légers tels que l’hydrogène ainsi que ses isotopes
(deutérium et tritium). Ces armes sont appelé « bombes H ». Et enfin il existe à l’état
expérimental la bombe à neutrons qui est une variante de la bombe H conçue pour
émettre plus de radiations. Elle est censée détruire toute forme de vie dans les environs de
la cible tout en causant un minimum de dégâts au niveau matériel.
Ces différents types d’armes ont toutes comme effet de provoquer une onde de choc très
violente (sauf en ce qui concerne la bombe à neutrons), une hausse manifeste de la
température pouvant atteindre des millions de degrés au centre de l’explosion, un
courant électrique dû à un déplacement d’électrons ainsi que des radiations pouvant
causer des dommages à court et long terme sur l’organisme.

- La deuxième conséquence majeure de nucléaire pouvant provoquer des dégradations
matérielles, environnementales et sanitaires, est due aux accidents dans les centrales
nucléaires. Comme par exemple l’incident, bien connu, de Tchernobyl dû à une fusion du
cœur d’un réacteur nucléaire d’une centrale en URSS en 1986 et d’indice de gravité 7.
Son explosion sera suivie d’un incendie, puis d’un nuage radioactif. Ce nuage, composé
de césium 137 et d’iode 131, a provoqué notamment des cancers de la thyroïde, une
glande très sensible aux radiations et se trouvant devant la trachée au niveau du cou, et a
contaminé environ cinq millions de personnes en URSS. De plus, il est estimé que 20000
personnes soient décédées dus aux radiations.
On peut voir ci-dessous nous montre les conséquences radioactives de Tchernobyl à
travers l’Europe. La moitié de la radioactivité se situe dans un rayon de 30 kilomètre
autour de Tchernobyl et le reste est réparti en Europe.

Source : http://www.arxam.com/15%20echelle%20ines.bmp

En ce qui concerne l’agriculture, Tchernobyl a rendu radioactifs et donc impossible à
cultiver environ 125 000 kilomètres carré (km²) de superficie, à cause de produit
radioactifs déposés sur la terre et rendant donc le terrain inexploitable. De même, les
forêts se trouvant autour, comme celle de Russie, ont également été touchées par le
passage du nuage. Par conséquent beaucoup de forêt ont été détruites comme la forêts
dite « rousse » par des atomes rendus instables appelés radionucléides.
Enfin, le nuage radioactif a également contaminé des plans d’eau, notamment autour de
Kiev, capitale de l’Ukraine, faisant disparaître de nombreuses espèces de poissons.
C’est ce nuage radioactif qui a provoqué des radiations très nocives.
Sur la santé, les radiations émises par les réactions nucléaire peuvent affecter l’organisme
de deux manière différentes. Elles peuvent dans un premier temps agir à court terme,
par irradiations aiguës, modifiant l’ADN de manière très rapide et provoquant une mort
presque immédiate due aux rayons gamma. En effet, ces derniers possèdent une
longueur d’onde inférieure à celle des rayons ultraviolets et de l’ordre de 0,001 nm. Celle-
ci est due au rayonnement bêta qui est à l’origine de sévères brûlures, mais avant tout
aux rayons gamma qui provoquent une diminution presque immédiate du nombre de
lymphocytes (les globules blancs). On peut aussi remarquer que tous les rayonnements
qui ne se trouvent pas dans le domaine visible (c’est-à-dire d’une longueur d’onde ne se
situant pas entre 400 et 700 nm) peuvent également avoir des conséquences nocives sur
l’organisme.
Dans un second temps, il peut également y avoir une mutation à long terme de l’ADN,
appelée irradiation tardive, qui, si elle n’est pas réparée entièrement, à cause de
l’inefficacité des systèmes de réparation de celle-ci, peut rendre la cellule cancéreuse
(provoqué une multiplication d’une cellule défective dans l’organisme). Elle peut alors
entraîner une modification sur plusieurs générations et favoriser notamment le cancer de
la thyroïde chez les générations suivantes.
La thyroïde est une glande dite endocrine car elle fabrique des hormones qui, après avoir
été sécrétées par les cellules de la thyroïde sont directement envoyées dans la circulation
sanguine.
Les rayonnements ionisant peuvent également provoquer des malformations chez les
enfants ayant subis des rayonnements durant la période de grossesse de leur mère.
On observe en pourcentage de retardés mentaux ou d’enfants malformés variant de 2 à

4%. Une baisse globale des défenses immunitaires sur les personnes irradiées est
également constatée ainsi que des difficultés respiratoires. Enfin, l’irradiation tardive
peut provoquer des cancers dits solides touchant les organes vitaux comme les poumons.

L’explosion d’une bombe atomique peut également altérer le climat. Selon certains
scientifiques, si plusieurs bombes atomiques devaient être utilisées, cela pourrait polluer
les couches supérieures de l’atmosphère, notamment la stratosphère, et donc empêcher
les rayonnements du soleil de parvenir jusqu’à nous. Les scientifiques parlent à ce
moment-là d’hiver nucléaire. Les centrales nucléaires utilisant et rejetant l’eau autour
d’elles, peuvent également réchauffer celle-ci, si le système de refroidissement d’eau
n’est pas assez performant, notamment près des fleuves où le risque est plus important.
Ceci peut entraîner la disparition de certaine espèce de poissons.

12 produire moins de déchets

En quelques chiffres : les volumes, les matériaux
toxiques, la valeur financière
En Europe, le volume des DEEE (les déchets d’équipements électriques et électroniques)
était estimé à 750 000 tonnes en 2010 par l’Union Européenne et pourrait augmenter de
10 % d’ici 2020.
15 % seulement de ce volume seraient collectés et la perte matérielle est estimée à 500

millions de dollars par an pour les seuls téléphones mobiles.
50 % de téléphones mobiles collectés et traités pourraient représenter des économies sur

les coûts matériels de production de 1 milliard de dollars (selon La Fondation ellen
MacArthur).
Plus de 40 000 tonnes de déchets DEEE sont collectés chaque année et 98 % traités en
France, selon le groupe Paprec un des acteurs majeurs du recyclage en France. Ce volume
augmente d’environ 3 à 5 % par an et il devrait doubler d’ici 10 ans indique l’entreprise.
52 % de ces déchets provenant du secteur professionnel sont recyclés.
10 kg de déchets DEEE sont générés chaque année par personne à titre professionnel en
France (estimation Ademe, EcoInfo, GreenIT.fr)
Les matériaux lourds, précieux et rares intégrés dans les équipements informatiques ou
électroniques présentent des risques importants pour l’environnement : raréfaction des
ressources, conditions d’extraction et de production, pollution. Parmi ces matériaux, on
compte le plomb, le mercure, le fer, le cuivre, l’inox, l’aluminium, l’étain, le plastique. Des
métaux précieux comme l’or, l’argent, le platine ou le palladium et des métaux ou terres
rares comme le lithium, le cobalt.
1 tonne de téléphones mobiles contient 3,5 kg d’argent, 340 g d’or, 140 g de palladium et
130 kg de cuivre.
250 à 300 euros la tonne, c’est le coût moyen du traitement des

déchets informatiques
100 à 150 grammes d’or par tonne de cartes mères d’ordinateur peuvent être récupérés
selon L’Expansion.
L’extraction des métaux précieux rapporte de 50 à 150 euros la

tonne.

12 produire moins de déchets
Analyse du cycle de vie
L’analyse du cycle de vie d’un produit est un ensemble de technique qui permettent
D’évaluer l’impacte écologique à chaque étape de la vie d’un produit depuis
l’extraction des matière première pendant la fabrication, la distribution l’utilisation,
les réparations éventuelles et la mise en déchar<ge ou le recyclage
Pour chaque étape de la production ou de l’utilisation d’un produit ,

automobile, médicament, matériaux de construction
1° on inventorie les flux entrant et sortant de matière, d’eau ..
2°L’impact de ces flux est ensuite évalué
3°Des limitations sont alors définies et des solutions proposées

Analyse du cycle de vie
Normes iso 14020 …ACV (1999)
Pour chaque étape
transport
déchets
Energie et matière
13 Ecologie Industrielle, économie circulaire
Kalundborg 1970
L’écologie industrielle concerne le passage

de procédés industriels linéaire ( boucle ouverte)
dans lequel les investissements finissent en déchets,
à un système où le déchets ( sous-produit) devient la
matière-première d’un nouveau procédé, boucle
fermée) Économie circulaire
• Installation industrielle= écosystème/ symbiose
• Déchet : nouvelle matière-première
• Économie d’énergie
• Économie circulaire Exemple: Kalundborg ecoparc

(Danemark)
=> pas de déchet ultime
Robert Froshand Nicholas E. Gallopoulos Scientific American 1989
Ecologie Industrielle : Kalundborg ecoparc (Danemark)
chrabon
Ciment Placoplatre
cendres
eau Gypse
Asnaes
électricité
chaleur
(centrale électrique)
eaux usées
Chauffage urbain, élevage de poisson , serres
gaz Vapeur
eau chaleur
Lac Tisso
fuel
soufre Gaz
Crude oil
Rafinerie de pétrole H2SO4
Molécules bioactives
Eau Médicament
Biomasse Insuline
Amidon vitamùine
Produit engrais
chimiques
Tibbs H. Industrial ecology: An environmental agenda for industry. Global Business Network 1993.
Écologie industrielle : une ferme traditionnelle
Nourriture humaine
brasserie
paille Son externe son
drêche
Alimentation animale
litière Diététique humain
-lait Combustible Alimentation animale
engrais - viande
09/08/2022 -cuirCours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 83

Polluants Et Dechets: Cours de PR RAMANANDRAIBE Voahangy Marc Lemaire

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POLLUANTS ET DECHETS

11.1 Les déchets non dangereux dits inertes

09/08/2022 polluants et déchets 23 2

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 3

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 4

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 5

- -> Amiante: fibre minérale résistante à la

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 6

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 7

➢ Trois facteurs concomitants déterminent ces risques :

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 9

Exemple de la structure du CED :

GESTION ET RECYCLAGE DES DECHETS

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 11

➢ Les fabricants nationaux et les importateurs de produits doivent prendre en charge

Les déchets concernés par cette mesure sont :

En pratique la plupart des producteurs choisissent de se regrouper. Ils adhérent à une

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 12

❑ insertion dans un voisinage de plus en plus sensible et soucieux d’information,

C’est le système de management environnemental dont le succès est lié à

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 13

• Le coût du produit, de sa conception jusqu’à sa vente, doit inclure la totalité de ses

➢ L'éco-conception consiste à intégrer l'environnement dès la phase de conception des

Un référentiel international, la norme ISO 14062, permet d'encadrer et de faire certifier

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 14

11.8 GESTION DES DECHETS

➢ Il existe différentes méthodes de collecte :

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 18

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 19

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 20

Négoce : le négociant entreprend pour son propre compte l’acquisition et la vente

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 21

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 22

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09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 26

- Plomb et cadmium pour fabriquer de nouvelles batteries,

Près de 400 million

Matériaux plastiques: emballage, fibres, matériaux de construction, automobile …

09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 28

Le recyclage des matières plastiques

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09/08/2022 Cours de Pr RAMANANDRAIBE Voahangy ; Marc Lemaire 30

Principales fibres disponibles comme déchets de l’agroindustrie

paille ( blé, riz…) 1.1 109 tonnes

Combustion: chaleur, CO2, H2O, cendres

Thermolyse: 450°C-500°C: charbons, goudrons,gas

Pyrolyse,1500°C : Gaz (acetylen) , Charbons

Hydrothermolyse 250°-600°C goudrons,charbons, gaz , CO2

Fermentation ; éthanol, CO2

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17/11/2020 SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 36

Liaison hydrogène intrachaines

Les copeuax de bois sont chgauffés dans des

les digesteurs ( réacteurs sous pression sont de 1000t

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17/11/2020 SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 40

La pulpe de cellulose est séparée ( 50%) les liquides

1. Na2SO4 + 2 C → Na2S + 2CO2

17/11/2020 SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 41

Synapyl alcool coniferyl alcool p coumaryl alcool

conifères Plantes annuelles

17/11/2020 SOS ML 2020 6 lignin polysaccharides and saccharides 42