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Département de Biologie
Thème :
2019 / 2020
La Convention de Ramsar,
Officiellement Convention relative aux zones humides d'importance internationale
particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, aussi couramment appelée convention
sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la
conservation et l'utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation
ou disparition, aujourd'hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que
leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative sous la désignation de site
Ramsar.
168 pays (sur 192 dans le monde) ont actuellement signé cette convention, contre 119 en
2000[3]. Ils étaient 18 en 1971. Le dernier pays à avoir signé la convention est le Soudan du
Sud, le 10 juin 2013[4],[5]. 2 122 sites ont été désignés pour une superficie totale de 205 366
160 hectares. Les pays signataires se rencontrent tous les trois ans lors d'une conférence, la
première ayant eu lieu à Cagliari (Italie) en 1980 et la dernière conférence des parties ayant
eu lieu en 2009 en Corée. Les pays signataires n'ont néanmoins pas doté la convention de
moyens propres et la dernière conférence des parties n'a pas trouvé de consensus pour
l'intégrer au sein de l'ONU (pour des raisons d'économies financières).
Des avenants à la convention initiale ont été adoptés à Paris en 1982 et à Regina en 1987.
Les parties se réunissent tous les 3 ans et votent des résolutions et recommandations et,
chaque année, un comité permanent composé de représentants des 6 « régions Ramsar » se
réunit pour gérer la convention et prendre les décisions courantes. Ce Comité et la
Convention s'appuient sur un secrétariat, un organe subsidiaire jouant le rôle d'un conseil
scientifique (« Groupe d'évaluation scientifique et technique » ou GEST) et un autre chargé
du programme de communication, d'éducation, de sensibilisation et de participation du
public (CESP) et sur des organisations internationales ONG partenaires. Le secrétariat et le
comité permanent de la convention se trouvent à Gland (Suisse), avec celui de l'Union
mondiale pour la nature (UICN)[6],[7].
A ce jour l’Algérie a inscrit sur la « Liste Ramsar » 50 sites qui couvrent près de 3 millions
d’hectares. Les zones humides algériennes se distinguent par une étonnante diversité dont
certaines sont d’une indéniable originalité. Avec ces classements, la communauté
internationale a pu découvrir des zones humides d’un genre exceptionnel comme les oasis
ou encore les «gueltas», ces résurgences miraculeuses d’eaux souterraines, blotties dans le
sein des massifs sahariens, dans la région la plus aride de la planète.
L’Algérie a adhéré à la Convention Ramsar en 1983 en inscrivant des deux premiers sites : le
lac Oubeïra et le lac Tonga qui sont également des zones intégrales du Parc national d’El
Kala, dans la wilaya d’El Tarf à l’extrême nord-est du pays. Il faut cependant souligner que,
contrairement à l’idée répandue, l’inscription d’un site sur la liste Ramsar ne lui confère
aucun statut de protection.
En revanche, elle impose aux autorités centrales et locales qui ont l’ont soumis à l’inscription
de prendre un ensemble de dispositions juridiques, administratives et techniques à la
mesure de la reconnaissance de l’importance internationale de ses valeurs biologiques,
économiques et culturelles.