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Le droit de la mer :

conditions, application et contestations


Convention de Montego Bay : Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer, signée en 1982 à Montego Bay
(Jamaïque) et entrée en vigueur en 1994, qui réglemente le statut des espaces maritimes et la navigation. En 2020, 168
États adhèrent à cet accord.
Eaux territoriales : Espace maritime côtier sur lequel s'exerce pleinement la souveraineté d'un État (jusqu'à 12 milles
marins).
Haute mer : Eaux internationales n'étant sous l'autorité directe d'aucun État et où le principe de liberté maritime
s'applique pleinement. Elle s'étend sur 55% de la surface océanique.
Mille marin : Unité de mesure équivalente à 1,852 km.
Plateau continental étendu : Notion juridique permettant l'extension de la ZEE d'un État jusqu'à 350 milles marins en
fonction de la présence d'un plateau continental.
Territorialisation des espaces maritimes : Appropriation économique et/ou politique de certains espaces maritimes
par les États.
Zone économique exclusive (ZEE) : Espace maritime distant de 200 milles marins maximum des côtes d'un État où il
exerce sa souveraineté économique (droits d'exportation, exploitation, de gestion des ressources), sous-sol compris. Les
autres États peuvent y naviguer et le survoler, poser des câbles et des tubes.

Doc.1 : Droit maritime de Montego Bay, une convention internationale menacée ?


Il y a plus de 25 ans se dessinait la carte juridique des mers et des océans. Avec l’entrée en vigueur
de la convention des Nations unies sur le droit de la mer, en 1994, la communauté internationale
se dote de règles communes d’utilisation de l’espace maritime mondial. […]
Depuis le XVIe siècle, le «Mare Liberum» de l’avocat néerlandais Hugo Grotius fait figure d’ouvrage
de référence pour plaider en faveur de la liberté des mers. Fidèle à ce principe, la Convention de
Montego Bay a préservé la liberté de navigation en haute mer, qui permet aujourd’hui aux océans
de conserver leur rôle séculaire, voire millénaire, de carrefours d’échanges. Mais pour répondre
aux préoccupations des États côtiers, elle a également créé des délimitations, dont celles des zones
économiques exclusives (ZEE). Autant de frontières virtuelles sur l’élément liquide.
Née de cet équilibre fragile, la «constitution des mers» est aujourd’hui malmenée. En haute mer,
elle doit faire face à l’explosion des échanges maritimes et à l’épuisement des ressources
halieutiques dans des océans déclarés libres pour tous et n’appartenant à personne. Près du
littoral, le droit de la mer a ouvert la voie à des litiges entre des États côtiers toujours plus
nombreux à voir dans l’expansion de leur domaine maritime une dimension économique et
stratégique de premier plan. […]À l’échelle internationale, ce découpage des océans reste une
cause de tensions interétatiques. Certains pays souhaiteraient s’approprier des zones maritimes de
plus en plus éloignées de leurs littoraux au mépris du principe de liberté des mers. Et cette lecture
expansionniste de la convention de Montego Bay de devenir l’instrument d’une «territorialisation»
galopante des océans. […]Actuellement, les Nations unies se penchent sur la question d’un
nouveau traité pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité en haute mer. «Les pratiques
intensives de pêche ou les pollutions en haute mer fragilisent un écosystème marin qui échappe à
toute juridiction. Il s’agit donc de sanctionner ces abus tout en protégeant la liberté de
navigation.» Une gageure quand on sait qu’il a fallu pas moins de 13 ans pour faire aboutir
l’actuelle convention.
www.colsbleus.fr(Marine nationale)
Doc.2 : Les États adhérant à la convention des Nations unies sur le droit de la
mer (issue de la conférence de Montego Bay de 1982)

Doc.3 : Le droit de la mer défini à Montego Bay


QUESTIONS

1. Pourquoi un droit international de la mer (appliqué en 1994) est-il élaboré à la conférence


de Montego Bay ? (doc.1)

2. Quelles remarques peut-on faire sur l'adhésion à ce droit de la mer ? (doc.2)

3. En quoi ce droit de la mer est-il aujourd'hui remis en question ? (doc.1 et 3)

4. Pour quelles raisons faut-il renégocier voire élaborer un nouveau traité concernant le droit
international de la mer ? (doc.1)

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