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Espace médias de la COP11 de la CMS

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La 11ème Réunion de la Conférence des Parties (COP11 de la CMS) de la Convention sur la Conservation
des Espèces Migratrices de la Faune Sauvage (CMS), sous l’égide du PNUE, s'est tenue du 4 au 9
novembre 2014 à Quito, à l’aimable invitation du gouvernement de l’Équateur. La COP11 de la CMS a
réuni des centaines de participants de plus de 60 Parties et États observateurs, ainsi que des
représentants d’agences intergouvernementales et d’ONG.

La COP13 de la CMS se termine en Inde avec de nouvelles actions majeures pour les espèces migratrices

Jaguar, l'éléphant d'Asie et la grande outarde indienne ont reçu une plus grande protection à la COP13
de la CMS © Charles J. Sharp; © Yathin S.Krishnappa; © Prajwalkm/Wikimedia Commons

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Dix espèces migratrices ajoutées à ce traité mondial sur la faune sauvage, dont l’éléphant d’Asie, le
jaguar et l’outarde de l’Inde

La Déclaration de Gandhinagar envoie un message fort sur l’importance des espèces migratrices pour la
nouvelle Stratégie mondiale de la biodiversité

Gandhinagar, 22 février 2020 – La treizième session de la Conférence des Parties à la Convention sur la
conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (COP13 de la CMS) s’est conclue
aujourd’hui à Gandhinagar, en Inde, avec l’adoption d’un certain nombre de résolutions et de décisions
importantes pour répondre aux besoins de conservation des espèces migratrices du monde entier et
faire face aux menaces qui pèsent sur elles.

La COP13 de la CMS a été la première d’une série de réunions internationales liées à la nature qui se
tiendront en 2020 et se termineront par la Conférence des Nations Unies sur la diversité biologique à la
fin de cette année, lorsque la nouvelle stratégie mondiale de la biodiversité sera adoptée pour la
prochaine décennie – le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020.

Mme Amy Fraenkel, Secrétaire exécutive de la CMS a déclaré : « Avec la COP13, l’importance du rôle de
la CMS pour la protection de la nature dans le monde a été fortement soutenue. La CMS est
particulièrement bien placée pour s’occuper de la conservation des espèces migratrices et de leurs
habitats, et pour contribuer à inverser les tendances de la perte des espèces et de la biodiversité dans le
monde. »

La COP13 de la CMS a été la plus importante jamais organisée dans l’histoire de la Convention, avec
2550 personnes présentes, dont 263 délégués représentant 82 Parties, 11 délégués de 5 pays non-
Parties, 50 représentants d’agences des Nations Unies, 70 représentants d’ONG internationales, 127
représentants d’ONG nationales et plus de 100 journalistes des médias nationaux et internationaux.

Dix nouvelles espèces ont été ajoutées aux annexes de la CMS lors de la COP13. Sept espèces ont été
inscrites à l’Annexe I qui offre la protection la plus stricte : l’éléphant d’Asie, le jaguar, l’outarde de
l’Inde, l’outarde du Bengale, l’outarde canepetière, l’albatros des antipodes et le requin océanique.

L’urial, le requin-marteau commun et le requin-hâ ont été inscrits à l’Annexe II, qui énumère les espèces
migratrices ayant un état de conservation défavorable et pouvant bénéficier d’une coopération
internationale renforcée et d’actions de conservation.

De nouvelles actions concertées étendues assorties de plans de conservation ciblés ont été convenues
pour 14 espèces. Une liste complète des actions concertées est disponible ici.

La COP13 de la CMS a également adopté la Déclaration de Gandhinagar, qui transmettra un message à la


première session de négociation du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre mondial de
la biodiversité pour l’après-2020 qui se réunira à Rome la semaine prochaine. La Déclaration demande
que les espèces migratrices et le concept de « connectivité écologique » soient intégrés et hiérarchisés
dans le nouveau Cadre qui devrait être adopté lors de la Conférence des Nations unies sur la diversité
biologique en octobre.

Le tout premier rapport sur l’État de conservation des espèces migratrices, présenté à la COP13 de la
CMS, montre que, malgré certaines réussites, les populations de la plupart des espèces migratrices
couvertes par la CMS sont en déclin. La COP13 est convenue qu’un examen plus complet devra être
entrepris pour mieux comprendre l’état de conservation de certaines espèces et les principales menaces
auxquelles elles sont confrontées.

« Le premier rapport sur l’état de conservation a été un véritable signal d’alarme pour la Convention, et
les Parties ont reconnu l’importance d’une analyse plus approfondie. La COP13 de la CMS a donné un
mandat clair pour préparer un rapport phare sur l’état de conservation des espèces migratrices qui nous
donnera une meilleure idée de ce qui se passe sur le terrain, et fournira également un outil
indispensable pour comprendre où nous devons concentrer notre travail », a déclaré Mme Fraenkel.

La COP est également convenue d’un certain nombre de mesures politiques transversales pour lutter
contre les menaces pesant sur les espèces migratrices :

Intégrer les considérations relatives à la biodiversité et aux espèces migratrices dans les politiques
nationales en matière d’énergie et de climat et promouvoir les énergies renouvelables respectueuses
des espèces sauvages ;

Renforcer les initiatives visant à lutter contre l’abattage, le prélèvement et le commerce illégaux des
oiseaux migrateurs ;

Atténuer les effets des infrastructures linéaires telles que les routes et les chemins de fer sur les espèces
migratrices ;

Lutter contre l’utilisation non durable de la viande d’animaux sauvages aquatiques ;

Entreprendre un examen des niveaux de prises accessoires de requins et de raies, et poursuivre la mise
en œuvre de mesures d’atténuation des prises accessoires de mammifères marins dans les opérations
de pêche nationales ;

Approfondir notre compréhension de l’importance de la culture et de la complexité sociale des animaux


pour la conservation des espèces menacées ;

Étudier le commerce éventuel des espèces inscrites à l’Annexe I de la CMS et ses conséquences sur leur
état de conservation.

Trois ambassadeurs de la CMS – pour les espèces terrestres, aviaires et aquatiques – ont été nommés
lors de la relance du programme des ambassadeurs de la CMS : le défenseur de l’environnement de
renommée internationale Ian Redmond (pour les espèces terrestres), l’exploratrice et
environnementaliste primée Sacha Dench (pour les oiseaux) et l’acteur indien et militant écologiste
Randeep Hooda (pour les espèces aquatiques). Ils aideront à faire prendre conscience de l’important
travail de la CMS et du sort des espèces migratrices.

Sept fervents défenseurs des espèces migratrices ont été reconnus lors d’un événement spécial de haut
niveau à la veille de la conférence. Dans le cadre du programme « Champion », l’Allemagne, l’Inde,
l’Italie, Monaco, la Norvège, la Commission européenne et l’Agence de l’environnement – Abou Dhabi
ont été reconnus pour leurs généreuses contributions aux initiatives de la CMS. Celles-ci vont de la
conservation de la faune sauvage en Afrique à la mise en œuvre de mesures pour préserver les espèces
marines.

L’Agence de l’environnement – Abou Dhabi (EAU) et la CMS ont prolongé leur partenariat d’une
décennie pour protéger les dugongs, les rapaces d’Afrique-Eurasie et d’autres animaux migrateurs
d’importance régionale. Un accord avec les donateurs a été signé lors d’un événement de haut niveau le
jour de l’ouverture de la COP13.

L’Éthiopie a rejoint le Mémorandum d’entente de la CMS sur la conservation des oiseaux de proie
migrateurs d’Afrique et d’Eurasie (MdE rapaces). L’Éthiopie est un pays stratégiquement important pour
la conservation des rapaces migrateurs étant donné sa situation sur la voie de migration d’Afrique de
l’Est, une voie importante pour des millions de rapaces. En outre, le MdE requins compte deux nouvelles
organisations coopérantes : Divers for Sharks et Save Our Seas Foundation.

Deux séries de timbres commémoratifs ont été émises à la COP13. La série spéciale de timbres des
Nations Unies représentant des espèces migratrices menacées d’extinction est le résultat d’une
collaboration entre l’Administration postale des Nations Unies (APNU), la Convention sur les espèces
migratrices (CMS) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
menacées d’extinction (CITES). Lundi, lors de la cérémonie d’ouverture, le Gouvernement indien a
également publié une édition spéciale de timbres représentant l’outarde de l’Inde – la mascotte de la
COP13.

Cette COP de la CMS était la première à être inaugurée par un chef de gouvernement du pays hôte.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que la conservation
de la faune sauvage et des habitats fait depuis longtemps partie de l’éthique culturelle de l’Inde.

L’Inde, en tant qu’hôte de la COP13, assurera la présidence de la COP pour les trois prochaines années.
Le Premier ministre indien s’est engagé à se concentrer sur la conservation des oiseaux migrateurs le
long de la voie de migration d’Asie centrale, et a annoncé la création d’une structure institutionnelle
pour entreprendre des recherches et des évaluations sur la conservation des oiseaux migrateurs, la
conservation des tortues marines, la réduction de la pollution due aux microplastiques et aux plastiques
à usage unique, les zones protégées transfrontalières et le développement d’infrastructures durables.
Il a également souligné certains des efforts du pays en matière de conservation des espèces sauvages,
notamment pour les espèces emblématiques telles que le tigre, le lion, l’éléphant d’Asie, la panthère des
neiges, le rhinocéros unicorne de l’Inde et l’outarde de l’Inde.

« Le Gouvernement indien et l’État du Gujarat ont été des hôtes exceptionnels de la COP13 de la CMS »
a déclaré la Secrétaire exécutive Mme Fraenkel. « L’esprit de ‘Athithi Devo Bhava’ a été ressenti par tous
les délégués présents à la conférence et son message sous-jacent – qui a également été traduit dans le
thème de la COP13 – résonnera désormais depuis Gandhinagar vers le monde entier : Les espèces
migratrices connectent la planète et, ensemble, nous les accueillons chez nous ! ».

La COP 14 sur la désertification : un agenda des terres qui avance au service du climat, de la biodiversité
et des populations

Alors que le climat et la biodiversité constituent aujourd’hui des préoccupations majeures de l’agenda
des discussions internationales, le potentiel des solutions fondées sur la nature (SFN) en général, et de la
restauration des terres en particulier, s’avère de plus en plus reconnu1 . Dans ce contexte,
l’accumulation d’expérience et de volonté politique au sein de la Convention des Nations unies pour la
lutte contre la désertification (CNULCD), qui a tenu sa dernière Conférence des Parties (COP 14) à Delhi
(Inde) en septembre dernier, pourrait être mise au profit de la lutte contre le changement climatique et
de la préservation de la biodiversité.

Décryptage dans ce billet invité, par Marie-Hélène Schwoob, conseillère auprès du secrétaire exécutif de
la CNULCD, des actions d’une convention qui fait le lien entre ces deux sujets majeurs.

Les objets de négociation de la CNULCD, née lors du Sommet de la Terre en 1992 aux côtés de la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de la Convention
pour la diversité biologique (CBD), sont susceptibles d’affecter près de la moitié des surfaces terrestres
et de la population mondiale. La désertification est en effet trop souvent associée, à tort, aux déserts,
comme les étendues sableuses du Sahara, alors qu’elle désigne le phénomène de dégradation des terres
dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches. Ces zones, qui représentent 46 % de la surface
terrestre totale et hébergent environ trois milliards d’êtres humains, parmi les plus vulnérables de la
planète, sont loin d’être des « déserts » ; elles abritent en effet 44 % des systèmes cultivés. S’il est vrai
que les pays en développement sont particulièrement touchés par la problématique, les pays déclarés
affectés se retrouvent sur l’ensemble des continents, avec notamment pas moins de douze pays situés
dans l’Union européenne2 .

La CNULCD est la convention internationale pour laquelle les terres constituent l’objet principal de
préoccupation et d’étude. La neutralité en matière de dégradation des terres s’inscrit au cœur des
actions des pays parties, dont 122 se sont engagés à fixer des cibles en ce sens. Plus de 80 pays ont
d’ores et déjà adopté des cibles nationales, et ont pu bénéficier de l’appui du Mécanisme mondial pour
la fixation des cibles et la mise en œuvre des projets et de programmes. Les actions de gestion durable
et de restauration3 ou de réhabilitation4 des terres instaurées dans le cadre de ces objectifs constituent
une accumulation d’expériences unique, surtout dans un contexte où tant l’IPBES que le Giec alertent
sur l’importance majeure des terres : le changement d’usage des terres est la principale cause du déclin
de la biodiversité, pointe l’IPBES, tandis que le récent rapport du GIEC sur les sols insiste sur le rôle
potentiel qui pourrait être joué par les terres dans l’atténuation du changement climatique, celles-ci
constituant le deuxième plus grand réservoir de carbone après les océans5 . La restauration des terres
apparaît donc, à la lumière des derniers éléments scientifiques, comme une solution fondée sur la
nature – dont certaines études démontrent les faibles coûts et les bons retours sur investissement – qui
pourrait permettre de faire le lien entre les agendas climat et biodiversité.

La 14e Conférence des Parties de la CNULCD (COP 14), qui s’est tenue à Delhi, en Inde, du 2 au 13
septembre dernier, a réuni la communauté mondiale de la restauration des terres, rassemblant près de
9 000 participants (gouvernements locaux et nationaux, chefs d’État et d’organisations des Nations
unies, mais aussi représentants du secteur privé et de la société civile) autour du thème « Investir dans
les terres : développer les opportunités ». Outre l’accent mis sur les liens terres-climat-biodiversité, la
conférence a porté le message important que la lutte contre la dégradation des terres s’étend au-delà
des seuls aspects biophysiques auxquels elle a trop longtemps été confinée, et s’accomplit avant tout
comme une lutte pour l’humain ; la restauration des terres est en effet porteuse de développement
économique et d’amélioration des conditions de vie des populations.

Au niveau technique, la COP 14 a permis l’adoption d’une trentaine de décisions visant à encourager les
Parties qui ne s’y étaient pas encore engagées à faire de la neutralité en matière de dégradation des
terres (cf. Objectif du développement durable n°15.3) une cible nationale. Les décisions identifient
également des points de blocage de mise en œuvre et d’actions sur le terrain, liés au foncier et au genre,
ainsi que des pistes de travail pour y remédier : les Parties sont ainsi invitées à prendre en considération
ces aspects afin de créer un environnement favorable (enabling environment) à la lutte contre la
dégradation des terres, et le cadre de suivi et de rapportage des actions de la CNULCD sera retravaillé
pour prendre en considération le genre et intégrer les indicateurs existants liés à la gouvernance des
terres. Le Comité sur la science et la technologie a pour sa part mis l’accent sur l’importance des modes
de production et de consommation. Sur le plan de la lutte contre les sécheresses, dont la fréquence,
l’intensité et l’étendue géographique ne cessent de croître, la création d’une boîte à outils et la
multiplication des formations et des activités de renforcement des capacités ont été actées. La
participation des acteurs non étatiques et la mobilisation des ressources financières innovantes étaient
au cœur de la COP 14, avec la tenue de forums, d’événements parallèles et d’événements de haut
niveau ayant permis de catalyser les rencontres et les réflexions. Enfin, la COP 14 a permis le lancement
d’initiatives comme l’initiative Peace Forest de la Corée du Sud6 ou encore l’engagement du Premier
ministre indien N. Modi pour l’augmentation de l’ambition nationale de restauration de 21 à 26 millions
d’hectares d’ici à 2030 et pour l’appui aux pays en développement.

La COP 14 de la CNULCD a ainsi prouvé que l’agenda des terres avance et que l’engagement des pays et
des acteurs non étatiques en faveur de la restauration se concrétise. Mais ces solutions ne constituent
encore qu’une bien petite fraction des solutions envisagées, des connaissances mobilisées et, surtout,
des investissements (publics7 et privés

8 ) réalisés, alors même que la dégradation continue de coûter chaque année entre 10 et 17 % du PIB
mondial. Les expériences de restauration et de gestion durable des terres se multiplient à travers le
monde, les bases de données fleurissent. Reste à explorer l’ensemble des moyens pouvant permettre de
changer l’échelle de l’action. Des marges de progrès que devraient explorer les trois conventions de Rio
au cours des prochaines années.

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En bref

Lutte contre la désertification : réunion de la COP15 à Abidjan

La Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la
désertification se réunit à Abidjan, du 9 au 20 mai 2022. La désertification touche près de 12 millions
d’hectares de terres chaque année et affecte 40% de la population mondiale.

Par La Rédaction

Publié le 13 mai 2022


Temps de lecture 3 minutes

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Terre asséchée, désertification.

L’ONU estime que 70% des terres émergées de la planète ont été transformées par l'Homme et que 40%
des terres sont dégradées. © Amr Hassanein - stock.adobe.com

La Conférence des Parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification
a lieu tous les deux ans, en parallèle de celles sur les changements climatiques et la diversité biologique.
Retardée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la COP15 contre la désertification(nouvelle
fenêtre) s'est ouverte le 9 mai 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en présence des 196 pays membres de
la Convention.

Cette conférence a pour objectif de proposer des solutions au niveau mondial pour faire face à la
dégradation accrue des terres. Un rapport publié en avril 2022(nouvelle fenêtre) par l'organisation des
Nations Unies (ONU) propose plusieurs scénarios pour lutter contre ce phénomène.

Les enjeux climatiques et socio-économiques de la désertification

De l’Afrique subsaharienne à l’Asie centrale, les sols se dégradent sur l’ensemble des continents sous
l'effet du changement climatique, des sécheresses de plus en plus fréquentes, mais surtout de la
pression des activités humaines (déforestation, agriculture intensive, surpâturage…).

Dans son rapport, l’ONU estime que 70% des terres émergées de la planète ont été transformées par les
activités humaines et que 40% des terres sont dégradées. Si rien ne change d’ici à 2050, il faut s’attendre
à une dégradation supplémentaire de 16 millions de km² de terres, soit une superficie équivalente à
celle de l’Amérique du Sud.
La désertification a de nombreuses conséquences environnementales, mais aussi socio-économiques :

destruction d’écosystèmes et appauvrissement de la biodiversité ;

diminution de la capacité de stockage du carbone dans les sols ;

raréfaction des ressources en eau ;

pauvreté et insécurité alimentaire ;

déplacements de population à cause de la sécheresse ;

hausse des conflits et de l’insécurité.

Aujourd’hui, près de la moitié de la population mondiale est affectée par la dégradation des terres, en
particulier les populations les plus pauvres. Ce phénomène menace, par ailleurs, environ la moitié du PIB
mondial, soit 44 000 milliards de dollars.

QUESTIONS-RÉPONSES

COP, sommets de la Terre... six questions sur les conférences pour le climat

consulter

Quelles initiatives pour lutter contre la désertification ?

Le rapport de l'ONU propose plusieurs solutions pour lutter contre la désertification :

d'une part, la restauration de 50 millions de km² de terres dégradées d'ici à 2050 (35% de la superficie
terrestre mondiale), grâce à l'agroécologie ou encore la plantation de forêt ;

d'autre part, la conservation des sols avec la création massive d’aires protégées.

De son côté, la France participe à plusieurs initiatives internationales visant à la restauration des terres :

la grande muraille verte, un programme lancé en 2007 qui vise à restaurer, d’ici 2030, 100 millions
d’hectares de terres dégradées dans les 11 pays de la zone soudano-sahélienne. Lors du "One Planet
Summit" en janvier 2021(nouvelle fenêtre), les partenaires du projet se sont engagés à mobiliser 16
milliards d’euros sur cinq ans d’ici 2025 ;

l'initiative 4 pour 1 000(nouvelle fenêtre), qui a pour but d'augmenter la capacité des sols à stocker le
carbone par le développement de pratiques agricoles et forestières durables ;

l'initiative protéines végétales, annoncée lors du 6e sommet Union européenne-Union


africaine(nouvelle fenêtre) en février 2022 afin de développer des cultures durables de protéines
végétales en Afrique.

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