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PHYTOGÉNÉTIQUES
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1- Définitions
La diversité biologique, diversité de toutes les formes
du vivant ou diversité du monde vivant est appelée
diversité biologique (Lovejoy (1980)) ou biodiversité
(Rosen (1985)). Cette diversité s'apprécie en
considérant la diversité des espèces, celle des gènes au
sein de chaque espèce, ainsi que l'organisation et la
répartition des écosystèmes.
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La diversité biologique est subdivisée en trois niveaux :
a)La diversité écosystémique, qui correspond à la
diversité des écosystèmes présents sur Terre, des
interactions des populations naturelles et de leurs
environnements physiques ;
b)La diversité spécifique, correspondant à la diversité des
espèces (diversité interspécifique). Ici chaque groupe défini
peut être caractérisé par le nombre des espèces qui le
composent (taxinomie).
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c) La diversité génétique, définie par la variabilité des
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Annona Sp. Annona cherimola
Annona muritica
Annona glabra
Annona spraguei
Annona senegalensis
Annona squamosa
Annona hypoglauca
Annona campestris
Annona Sp.
2- Quelques dates importantes
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1992 : Conférence de Rio sur l'environnement et la biodiversité :
intérêt de la gestion des ressources génétiques végétales et animales,
éléments de la biodiversité ; principe de la souveraineté de chaque Etat
sur ce patrimoine.
Au cours de cette conférence, qui s'est tenue le 5 juin 1992 à Rio (Brésil),
la diversité biologique a été définie comme « La variabilité des organismes
vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres,
marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes» (Article 2 de la convention).
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1993 : Renforcement du BRG en France : mise en place d'une
charte nationale pour les ressources génétiques en France.
1996 : Conférence technique internationale de la FAO à
Leipzig : mise en oeuvre d'un Plan d'Action Mondial pour la
conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques
pour l'alimentation et l'agriculture.
2001 : Conférence de Rome : traité sous l'égide de la FAO pour
faciliter l'accès aux ressources génétiques de 64 espèces
importantes pour la sécurité alimentaire mondiale.
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2008 : Création de la FRB (Fondation pour la recherche sur
la biodiversité) qui est un point de convergence entre les
différents acteurs scientifiques et les acteurs de la société de
la biodiversité. Susciter l’innovation, promouvoir des projets
scientifiques en lien avec la société et développer études,
synthèses et expertises sont autant d'actions au cœur de son
dispositif.
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Et chez les Caféiers ? 15
3- Intérêt de la biodiversité
La biodiversité est la source première des services rendus par les
écosystèmes. Elle est aussi le moteur de la résilience écologique car
c'est une ressource naturelle qui, normalement s’auto-entretient.
Elle fournit l'oxygène et la nourriture (cultures vivrières, bétail,
poissons, etc.) à tous les organismes vivants.
La biodiversité contribue également à l'épuration et au cycle de
l'eau, ainsi qu'aux grands cycles biogéochimiques et à la régulation
climatique.
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Elle fournit des fibres pour l'habillement, du bois-énergie pour le
chauffage, la construction d'habitations, la papeterie. Elle
produit ou inspire des médicaments.
La biodiversité a contribué à de nombreuses façons au
développement des cultures humaines.
Les écosystèmes fournissent également les supports de
production agricole en assurant notamment la fertilité du sol à
travers la décomposition et le recyclage des déchets organiques
et de la nécromasse, etc.
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La biodiversité assure la stabilisation et la modération du climat, la
diminution des conséquences des sécheresses, inondations et autres
désastres environnementaux.
L'industrie pharmaceutique est l'une des premières bénéficiaires de
la biodiversité. De nombreux principes actifs de médicaments ont
été mis au point à partir de molécules naturelles.
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Finalement, la biodiversité est considérée comme un réservoir de
ressources utilisables pour fabriquer des produits agro-alimentaires,
pharmaceutiques, cosmétiques, etc.
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Ainsi, au Sommet de la Terre de Rio (1992), sous l'égide de l'ONU, tous
les pays ont décidé par une convention mondiale sur la biodiversité, de
s’engager prioritairement dans la protection et la restauration de la
diversité du vivant, considérée comme une des ressources vitales du
développement durable.
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Cette valeur constitue l’élément d'aide à la décision pour les
espèces ou habitats ayant besoin de protection. D'autres cherchent
une mesure fiable économiquement, permettant de garantir le
maintien de l'utilisation de la biodiversité et de ses possibilités
d'évolution, en assurant la protection de l'environnement.
Globalement, les biologistes accordent une importance croissante à
la diversité génétique et à la circulation des gènes.
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En effet, l'avenir étant inconnu, nul ne peut savoir quels gènes
seront les plus importants pour l'évolution. Il y a donc consensus
sur le fait que le meilleur choix de conservation de la biodiversité
est d'assurer la sauvegarde du plus large pool génétique possible sur
des habitats suffisamment représentatifs et interconnectés pour que
les échanges de gènes restent possibles.
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4.2. Diversité spécifique
4.2.1. Indice de Shannon et Weaver (I)
Cet indice (I) varie de zéro (une seule espèce présente) à log2S
(toutes les espèces présentes ont une même abondance).
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4.2.2. Equitabilité (E)
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b) Diversité allélique (A)
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4.3.1.2. Hétérozygotie moyenne observée
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NB : L’hétérozygotie moyenne est d’abord calculée pour
l’ensemble des locus analysés dans chaque population, y
compris les locus monomorphes, puis une pondération est
ensuite faite pour l’ensemble des populations étudiées.
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4.3.1.3. Hétérozygotie attendue ou diversité génétique
de Nei
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4.3.2.1. Indices de diversité génétique de Nei
En considérant toujours un
ensemble de populations locales, la
diversité génique totale (HT) peut
être décomposée en diversité
génique intra-population (HS) et en
diversité génique inter-population
(DST).
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Si nous supposons que l’analyse se fait sur une population
subdivisée en s populations locales et à partir de r locus présentant
k allèles par locus, et les conditions de l’EHW sont réunies, alors :
2n
HS (1 pi2 ) si n 50 H S 1 pi2
2n 1
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NB : La somme des carrées des fréquences alléliques se calcule
d’abord pour chaque locus puis la valeur moyenne est calculée pour
l’ensemble des sous populations étudiées. HS représente
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NB : Les HT sont d’abord calculées par locus sur l’ensemble des
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DST H T H S
NB : DST représente la variation moyenne de l’hétérozygotie
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Outre les indices, la différenciation génétique entre populations
peut être mesurée par la distance génétique qui les sépare.
Plusieurs méthodes existent, mais la plus utilisée est le calcul de
la distance génétique standard (D) de Nei (1972). A cet effet, l’on
calcul d’abord la mesure de l’identité génétique de Nei (I) des
populations :
m
p p
i 1
ix iy -Pix est la fréquence de l’allèle i dans la population x
I - Piy est la fréquence de l’allèle i dans la population y
m 2 m 2 0,5
( p )( p
ix
)
iy
-m est le nombre d’allèles au locus
i 1 i 1
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Par la suite l’on calcul D comme suit :
D ln I
NB : Les valeurs de D sont comprises entre 0 et l’infini (0→∞).
Si deux populations ont des fréquences d’allèles similaires, c-à-d, si
pix≈ piy, I est proche de 1 et D sera proche de 0. A l’opposé, si deux
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4.3.2.2. F-statistiques de Wright
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Ces F-statistiques traduisent la diminution de l’hétérozygotie due à
un écart à la panmixie et sont donc interprétés en termes de
mécanisme de recombinaison génétique c’est-à-dire le mode de
reproduction. Dans cette analyse, les populations sont supposées
être générées par suite de la dérive génétique à partir d’une
population ancestrale initiale.
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L’indice de fixation de la sous-population par rapport à la
population totale, FST, mesure le taux de différenciation génétique
HS
FST 1 0 FST 1
HT
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La réduction de l’hétérozygotie indiquée par FST est liée aux différences de
fréquences alléliques moyennes entre les populations (résultant de la dérive
génétique et du flux génique limité). Si toutes les populations ont les
mêmes fréquences alléliques et sont à l’équilibre, FST est nul. Il est égal à
l’unité si aucun allèle n’est simultanément présent dans les sous
populations.
H0
FIS 1 1 FIS 1
HS
Le coefficient de consanguinité de l’individu dans la
population totale, FIT, mesure l’effet des croisements non
1 1 GST
GST Nm
1 4 Nm 4 GST
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5. Collecte de ressources génétiques
5.1. Méthodes de conservation
Quels avantages
et inconvénients ?
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Collection de toutes les variétés de céréales inscrites en France
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5.1.2. Conservation in situ
Quels avantages
et inconvénients ?
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5.2. Méthodologie d’analyse de la diversité
génétique pour l’échantillonnage
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Comparaison de la valeur moyenne de P à la valeur
seuil de 50 % :
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Comparaison de la valeur moyenne de A à la valeur
seuil de 2
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Tableau 2. Indices de fixation (F de Wright) et test de
signification pour les loci polymorphes dans XX populations de
XX
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Si nombre de khi 2 significatifs > nombre de
khi 2 non significatifs
Forte autogamie
•Ex situ : Choisir des plantes régulièrement distribuées dans la
pop.
•In situ : Conserver (préserver) des populations de grande taille
pour avoir la chance d’inclure des pops locales
Comparaison de HS et DST
Si HS >>> DST, alors il y a une importante variabilité génétique intra-
population
•Ex situ : Echantillonner dans un petit nombre de populations
•In situ : Conserver (préserver) un petit nombre de populations
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Si HS <<< DST, alors il y a une importante variabilité
génétique inter-population
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En guise de conclusion générale, suggérer :
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Applications
FF FS SS FF FS SS FF FS SS
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