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Zootechnie

0.1 Définition
Plusieurs définitions ont été données par divers auteurs :

Landais et al. (1987) la définissaient comme «l'étude des relations qui s’établissent entre
un peuplement (3) d'animaux domestiques et son milieu, considérés comme un ensemble
soumis à l’action de l’homme, en vue d'établir les lois de fonctionnement de ce peuplement
».

la zootechnie «est une science qui étudie les animaux domestiques en bonne santé, envisage
les moyens de les y maintenir et d’augmenter leur production et qui comprend l’étude des
races, de l’alimentation, des méthodes d’élevage, de l’insémination artificielle, de l’hygiène
et de la génétique appliquée » (Office de la Langue Française,1997).

Il ne faut pas la confondre avec, la zoologie « qui a pour objet d’étude les animaux. C’est le
type d’animal en question qui différencie l’une de l’autre. Ainsi, la zootechnie s’applique aux
animaux domestiques d’élevage et la zoologie, aux animaux en général

La zootechnie reçoit aussi le nom de production animale.

Du point de vue de l'économie rurale, la zootechnie, est considérée comme la connaissance des
animaux appliquée aux besoins de l'homme, e c'est-à-dire qu'elle a pour objet l'étude des
préceptes qui doivent guider l'éleveur et le cultivateur dans l'entretien et l'exploitation des
animaux domestiques. En d'autres termes c'est la science qui nous enseigne les moyens
d'élever, d'entretenir, de multiplier, d'améliorer et d'utiliser les animaux domestiques, en
les appropriant mieux à leur destination spéciale et en retirant d'eux le plus de services et
de profits.

Les animaux domestiques sont ceux que l'homme a domptés, qu'il fait vivre avec lui, qui
peuvent se reproduire et se perpétuer sous sa domination, soit dans la demeure qu'il leur
assigne, soit dans les pâturages où il les conduit. L'homme profite de leurs forces, de leur
intelligence, qu'il développe, règle, modifie à son gré ; il utilise leurs produits (lait, œufs,
plumes, laine, etc.) pendant leur vie, et, après leur mort, il tire parti de leurs déchets (viande,
graisse, peau, cornes, poils, etc.).

Exemple des espèces domestiquées depuis longtemps par l'homme : l'âne (il faut bien noter
que le mulet, produit métis de l'accouplement de l'âne avec la jument, comme le bardeau, de
l'accouplement du cheval avec l'ânesse, il ne constitue ni une espèce, ni une race) ; le bœuf,
le mouton, le porc, la chèvre, le chien, le lapin (dans certains pays) et les divers oiseaux de
basse-cour.

0.2 Objectifs de la Zootechnie


Le but de la zootechnie est de faire connaître les préceptes théoriques et pratiques qui doivent
diriger l'entretien et l'exploitation de ces divers animaux. Parmi ces préceptes, les uns
s'adressent à toutes les espèces domestiques: c'est le domaine de la zootechnie générale ;
d'autres ne concernent qu'une espèce; ce qui concerne la zootechnie spéciale

0.2.1 La Zootechnie Générale


la zootechnie générale présente « les principes qui s'appliquent à l'élevage de tous les animaux,
sans distinction d'espèces » (Leroy, 1929, cité par Denis et Théret, 1994). Elle est
essentiellement consacrée aux « bases de l'alimentation rationnelle des animaux », aux principes
généraux de l'hygiène et aux « méthodes d'amélioration des animaux », qui recouvrent «
l'amélioration des races » (multiplication des animaux, hérédité, choix des reproducteurs,
croisement, consanguinité) et l'amélioration individuelle des animaux par le dressage et la «
gymnastique fonctionnelle ».

0.2.2 La Zootechnie Spéciale


La zootechnie spéciale comprend d'une part l'étude des différentes espèces et races animales,
d'autre part l'application à chaque espèce des principes de la zootechnie générale. Elle
s'intéresse ainsi aux méthodes d'élevage et d'exploitation propres à chaque espèce :
rationnement, méthodes de multiplication, logement, etc. L'hygiène vétérinaire, l'étude des
maladies contagieuses et des principes de la police sanitaire sont progressivement exclues du
champ de la zootechnie. Le paradigme zootechnique de l'époque est celui de « l'industrialisation
de l'élevage » (Geoffroy, 1978), qui passe par l'amélioration et la maîtrise de l'animal, « machine
vivante à aptitudes multiples », dont le fonctionnement est traité sans mention significative de
son appartenance à un troupeau ni de son insertion dans une exploitation agricole.

La zootechnie spéciale envisage successivement chaque espèce domestique dont elle étudie les
races puis les procédés d’élevage et d'exploitation. II y a dans cette partie autant de sections que
d’espèces domestiques considérées, chacune donnant lieu a une animaliculture spéciale.

0.3 Rôle du zootechnicien


1. (Œuvrer dans le domaine propre de la zootechnie : il s’agit d’élaborer et de mettre en œuvre
un corps de méthodes permettant d’analyser scientifiquement les phénomènes biotechniques
mis en jeu dans le fonctionnement des peuplements d’animaux domestiques, de les identifier,
de les expliquer, de mesurer leurs effets en termes de variation des performances qui contribuent
à l’élaboration de la production de ces systèmes. Ceci inclut, nous y reviendrons, l’analyse de
l’effet des pratiques des éleveurs, considérées dans leur dimension technique.

2. Contribuer à la connaissance et à l’amélioration de l’élevage : cet objectif renvoie à des


niveaux englobants, au sein desquels la place prise par l’élevage et les fonctions (techniques,
sociales, économiques . ..) qu’il assure sont interprétables

0.4 Quelques définitions


0.4.1 Variations
Les animaux d'un même groupe se distinguent les uns des autres par des caractères particuliers
qui sont la marque de leur individualité: ce sont les variations individuelles.

Certaines variations restent limitées au sujet qui les porte; d'autres sont léguées à sa
descendance. Ces dernières peuvent ainsi devenir attribut d'un nouveau groupement et acquérir,
par conséquent, une importance biologique ou économique plus ou moins grande. il est
important de distinguer toutes les variations et d'en chercher les causes. La variation et
l’hérédité sont donc le préambule indispensable de l’étude de l'individu et des groupes
zootechniques. La notion de l’individualité est une des bases de la connaissance des animaux.
Or, on ne peut la posséder complètement qu'en sachant faire la part de ce que l'individu a reçu
de ses ascendants et de ce qui lui appartient en propre et peut être du a une variation plus ou
moins profonde.

La variation se définit :l'ensemble des modifications subies par les êtres vivants à partir d'une
forme type qui est la forme dite « normale » de l’espèce ou de la race considérée.

0.4.1.1 Importance de la variation


La variation enregistre chez l’être qui la subit l'influence de ces grands facteurs de la
transformation des organismes qui sont le milieu et la gymnastique rationnelle. Cette influence
peut être si accusée que la variation oscillera d'un caractère individuel peu saillant à l'anomalie
et a la monstruosité. Elle n'est, toutefois, qu'une manifestation de l’individualité, qui reste la
base de l’appréciation de la valeur des animaux, décelée par leurs qualités et la perfection de
leur adaptation.

0.4.1.2 Manifestations de la variation


Les variations sont morphologiques, physiologiques ou pathologiques.

Les variations morphologiques portent sur la taille, le poids, la conformation générale, les
proportions, la peau et ses dépendances (ou phanères), cornes, poils, plumes, sur les pelages et
les plumages, sur certaines portions du corps considérées isolément, comme la queue et les
oreilles, sur le squelette, les organes internes, etc. Elles ont lieu par augmentation ou diminution
de nombre, par accroissement ou réduction de volume, par arrêt de fonctionnement,
modification de dimensions ou de formes.

Les variations physiologiques se font sentir sur la précocité ou la lenteur du développement,


l'abaissement ou le relèvement de la fécondité, la résistance aux maladies, les aptitudes vers
telle ou telle production. La tendance a la variation est nettement différente dans les divers tissus
organiques, ainsi que parmi les groupes spécifiques et les espèces domestiques. Au point de vue
de l’appréciation zootechnique des animaux, l’existence de variations physiologiques est des
plus utiles à mettre en évidence; Dans nombre de cas, en effet, elle sera la cause déterminante
du choix de l’individu. Qu'il s'agisse d'un animal à engraisser, par exemple, sa qualité apparaîtra
par certains caractères morphologiques de conformation et de finesse; mais elle se révèlera
aussi, et avec non moins de réussite, dans les caractères physiologiques relatifs à la bonne
assimilation, à l’appétit régulier, a la puissance digestive.

Caractères pathologiques: ce sont les diverges façons dont se comportent les individus devant
les causes de maladies

Individu et caractères individuels

S'il est difficile de définir avec exactitude l'individu, il n'en n'est pas de même en zootechnie ou
l'on rencontre « des organismes distincts, vivant d'une existence propre et indépendante ».
Chacun de ces organismes n'existe qu'à la condition de demeurer semblable à lui-même ; on ne
peut le diviser sans le supprimer; il est indivis; il est un. L’indépendance dont il jouit se traduit
par la possession d'attributs dits caractères individuels qui séparent chaque sujet de ses
congénères les plus voisins. L'individualité se manifeste des la naissance et s'affirme de plus en
plus au cours de la croissance et de la vie de l'animal.

Les caractères individuels sont de trois ordres : morphologiques, physiologiques et


pathologiques.

Les variations morphologiques : Ce sont ceux relatifs aux variations de la forme extérieure et
de la disposition des organes. Les formes extérieures sont des plus dissemblables : taille, poids,
proportions générales, silhouette corporelle, particularités offertes par les regréons, dispositions
des poils, variations de la robe, ornementations et particularités, etc., etc., sont les
manifestations les plus habituelles des variantes individuelles. Certaines régions, comme la tète,
le dos, la croupe, fournissent des caractères distinctifs très marques. L’étude détaillée des
régions corporelles en apporte des exemples nombreux; les pelages et les plumages ne sont pas
moins riches en différenciations

Les variations physiologiques :

Les variations fonctionnelles sont aussi étendues que les variations de la conformation
extérieure. Dans une certaine mesure même, ces deux sortes de modifications sont corrélatives,
en conséquence de la relation entre la forme, la structure et la situation des organes et leur
fonctionnement régulier.

Appréciation des individus

La méthode des points ou pointage :

La méthode des points est une notation chiffrée qui conduit à une appréciation
mathématiquement exacte de l'objet examine. Elle est, en principe, susceptible d'une application
très générale et convient a tout ce qui relève d'un jugement; elle est utilisée dans tous les
examens et concours où entrent des matières diverses donnant lieu a un total de points ; elle est
utilisée aussi dans l’appréciation des animaux.

Avantage de la méthode de pointage

Le pointage est une méthode analytique. Elle procède par une série d'examen successifs portant
sur les beautés ou caractères présentés par l'animal. La méthode est précise.

la méthode des points est utilisée : dans les concours; dans l'enseignement pratique de la
zootechnie. Elle permet l'appréciation correcte des animaux

Exemple

- Race de Jersey
- Échelle des points pour Taureaux
Note de l’état corporel (NEC)
La note de l’état corporel (NEC) est un outil simple pour ajuster l’alimentation individuelle et
l’alimentation du troupeau

La production laitière et minimiser les risques de désordre reproductif

Faire une évaluation de l’état nutritionnel des bovins pour ajuster leur alimentation et apprécier
leur état général de santé.

Peut s’effectuer au moyen de mesures directes (pesées) ou indirectes (barymétrie, notation)

La NEC est mieux adaptée au travail de terrain car la pesée et la barymétrie comportent un certain
nombre d’inconvénients.

La bascule pèse – bétail est trop encombrante, couteuse et difficile à transporter

La barymétrie comporte des incertitudes.

La NEC permet d’apprécier l’état des réserves corporelles (gras sous – cutané, masses musculaires )
qui reflète la capacité de production (croissance, lait, travail) et de reproduction de l’animal.

Comment noter ?

Par observation visuelle de certaines régions du corps (ou points anatomiques) parfaitement
identifiées et dont les configurations constituent des critères décisifs dans la détermination de la
note.

Les points anatomiques


Points anatomiques de l’arrière:
1. la croupe définie comme la masse musculaire contenue dans le triangle formé entre les deux
apophyses iliaques (hanche) et les os du sacrum (l’origine de la queue)
2. le détroit caudal (cavité qui se marque au niveau de l’implantation de la queue) et le
ligament sacro – tubéral
3. les points de la fesse
4. la musculature des cuisses.
Points anatomiques du flanc:
1. Apophyses transverses et épineuses des vertèbres lombaires,
2. pointes de la hanche (apophyses iliaques);
3. côtes;
4. creux de la hanche.
Figure : Les points anatomiques pour la notation

Variation de l’Etat Corporel


L’état corporel d’un animal peut varier de cachectique à très gras
Les notes de la méthode qui sont ici proposées pour l’appréciation de l’état corporel varient de 0
pour un animal cachectique à 5 pour un animal très gras.
Le notateur attribue une note arrière de 0 à 5, puis il attribue une note de flanc entre 0 et 5 d’après
la vue des côtes. La note globale de l’animal est la moyenne des deux notes. Ainsi la note est établie
au demi – point près. Ex : (2+3)/2 =2,5.
Pour noter l’arrière, on conseille de partir de la note moyenne de 2,5 et de se demander si la note de
l’animal est supérieure ou inférieure à 2,5. Si la réponse est supérieure à 2,5, on se repose la même
question par rapport à la note 4. Si la réponse est inférieure à 4 on attribue la note 3. Elle est égale à
4, la note attribuée est 4, si elle est supérieure à 4, la note attribuée est 5. On recommence la même
opération pour la note du flanc.

Avant l’arrivée des animaux


- Mise en place de l’atelier
o Aménagement du bâtiment,
o son adaptation au type de production (ventilation, surface nécessaire, fosse
ect…)
o Le temps de travail nécessaire
o La marge générée par l’activité
o La façon dont se passera la commercialisation
o Système de production
o Mode de logement
o Nombre de reproducteurs à acheter
o Le volume annuel de production
o Elimination des déjections et des cadavres
Réussite d'un bon logement
- le choix du terrain,
- le choix des géniteurs,
- la construction de l’enclos,
- la santé des animaux,
- la connaissance et
- l’identification du marché
Logement
Le Bâtiment d’élevage
Le bâtiment d’élevage, un outil de production et du travail au service des animaux et de
l’éleveur. De mauvaises conditions de logement peuvent avoir des conséquences sur la santé
des animaux et la production. Le bâtiment d’élevage, un espace de vie et d’expression du
potentiel viande des animaux.

Le bâtiment d’élevage, lieu de vie des animaux durant les périodes cruciales (reproduction,
vêlages et premiers mois de vie des veaux).

Les bonnes conditions de reproduction, de santé et un bon « démarrage » des veaux sont des
facteurs déterminants pour la production de broutard, génisse ou taurillon.

En élevage, il n’y a pas de bâtiment type. Le choix se fait en fonction de nombreux critères
qui tiennent compte de la structure de l’exploitation, du troupeau, et également des objectifs et
de la sensibilité de l’éleveur. L’important c’est l’organisation et la conception de l’aire de vie
des animaux qui doit nécessairement prendre en compte l’aménagement des boxes à veaux,
parcs de vêlage et parcs d’isolement et dans certains cas l’espace des taureaux.

Exemples

En élevage des bovins

Les parcs à veaux. C’est une zone de couchage et de surveillance spécifique pour les veaux
Le parc à veau doit permettre aux veaux de se reposer dans de bonnes conditions de confort
(surface, paillage), d’ambiance (température, ventilation, luminosité), d’abreuvement et
d’alimentation facile, Pour faciliter le travail, la visibilité des parcs à veaux doit être bonne et
accessible facilement.

Les étables : la stabulation libre paillée intégrale, la stabulation libre paillée avec aire
d’exercice raclée ou sur caillebotis, la stabulation libre à logettes et l’étable entravée.

Aucun mode de logement n’est parfait, tous représentent des avantages et des inconvénients, à
peser en fonction de vos priorités et du contexte d’exploitation, l’étable entravée ayant un
inconvénient pour les détections des chaleurs et les tétées des veaux.

En élevage des ovins

Les bergeries

Deux raisons justifient l’hébergement des moutons:


- Amélioration de l’environnement;
- Facilitation de la gestion
L’aménagement de la bergerie est très important. Même si les moutons sont hébergés, il est
très indispensable de leur assurer un habitat adéquat pour faciliter leur gestion

Construction d’abri
Le type de bergerie sera fonction des conditions du milieu, avec les matériaux locaux du pays.
La capacité varie de 0,75 – 1,5 m²/ mouton de grande taille.
Il faut habituer les animaux à la bergerie en commençant par les enfermer et en leur apportant
de l’herbe et du supplément.
Étapes de la conduite des moutons
- Dressage du troupeau: il commence à la bergerie en apportant le supplément alimentaire
- Apprendre aux moutons à se réunir pendant la journée; par l’apport d’aliments à
l’endroit où ils doivent se réunir
- Apprendre aux moutons à rester groupés, à sortir de la bergerie pour pouvoir les
conduire
- Délimiter le terrain de pâturage en parcelles
- Conduire le troupeau dans un parc, fermer la porte du parc et laisser le troupeau jusqu’au
soir.
Le mouton prospère idéalement dans un lieu ni trop chaud, ni trop froid, raisonnablement
sec et non boueux, il doit être à l’abri des prédateurs, des voleurs et des insectes.

Figure 1 : Exemple de bergerie

Partie la plus importante des bergeries des pays chauds:


Protège les animaux contre les rayons directs du soleil et la pluie.
Elle doit être épaisse (pour que la couche inférieure reste fraîche), et étanche
Toiture
Le toit doit être pointu pour mieux résister au vent
La toiture doit être élevée pour permettre davantage la circulation de l’air à l’intérieur de
la bergerie
Parois Elles doivent être au moins partiellement ouvertes pour assurer la ventilation (dans les pays
chauds); une bonne ventilation sans excès est nécessaire pour évacuer la chaleur,
l’humidité et les polluants afin que les animaux restent au frais, au sec et en milieu propre.
Des murs sont indispensables pour protéger les animaux contre les prédateurs.
Sol Le sol doit être sec.
La conception du sol est particulièrement important en climat humide, car les excréments
et l’urine s’accumulant sur un sol humide créent les conditions idéales pour le
développement des germes pathogènes.
Le sol doit être en pente, poreux ou latté pour que l’eau puisse s’écouler.
Si le sol est en pente, celle – ci doit être d’au moins 5%, c’est – à – dire en dénivellation
de 5 cm par mètre
La bergerie doit être sur un site bien drainé. Si le sol n’est pas sec, il faut mettre une couche
de gravillon ou du gravier à la base de l’édifice.
Emplacement de la
Tenir compte de l’accès du personnel aux bâtiments pour apporter les aliments,
bergerie
l’évacuation des animaux dans certains cas, la sortie des produits laitiers.
Il est indispensable de disposer d’une source d’eau à proximité.
Utiliser les matériaux locaux pour limiter les coûts de la bergerie. Ex: bâtons de bois,
bambou, chaume, boue.
Matériaux de Le bois de construction, le béton et le fer galvanisé reviennent souvent chers à l’achat.
construction Mais une bergerie construite à base des matériaux locaux est souvent très vite détruite par
le feu et résiste beaucoup moins longtemps que des structures modernes.
Les structures modernes sont donc souvent préférées en élevage intensif.

Equipement du bâtiment d’élevage

Râtelier et mangeoires
Râteliers
Le fourrage apporté aux moutons ne doit pas être distribué à même le sol; il doit être placé dans
un râtelier ou dans une mangeoire. Le râtelier à fourrage peut être fait de bois, de bambou, du
métal ou tout autre matériau.
L’espacement des barres doit être suffisant pour permettre au mouton de passer son museau.
Mais pas excessif de manière à éviter que de grosses touffes d’herbe ne tombent par terre.

A. Un râtelier : le fourrage placé à la hauteur


de la tête du mouton est facilement B. Le mouton au piquet : le fourrage est
piétiné et souillé par les mouvements de l’animal
accessible et reste propre
Figure : A : le fourrage est dans un râtelier B. le fourrage est mis au sol
Crèches (mangeoires ou auges)
Les suppléments alimentaires tels que les concentrés doivent être placés dans une mangeoire.
Il faut compter un minimum de 30 à 40 cm par individu, voire plus pour des moutons de grande
tailles ou à grandes cornes.
Le mouton doit pouvoir manger à l’aise.
Les dimensions recommandées pour une mangeoire à concentré sont: 30 cm de largeur, 15 cm
de hauteur avec des pieds de 15 cm de haut.
Râteliers à fourrage et mangeoires doivent être situés au bord des cases pour permettre le
remplissage facile et leur nettoyage et éviter au berger de passer entre les animaux pour
distribuer la nourriture.

Figure : auge
Le modèle présenté ci – dessous est simple à construire et économique. D’une longueur de 2
m, il permet à 20 brebis de consommer leur ration en même temps. La fabrication d’une
mangeoire de ce type nécessite :

Figure : Mangeoire

Abreuvement et abreuvoirs
Les animaux doivent recevoir suffisamment d’eau surtout en climat chaud.
L’eau doit être propre, non minéralisée, non boueuse.
Les abreuvoirs doivent être placés à l’ombre pour que l’eau soit aussi fraîche que possible.
Le sol entourant l’abreuvoir doit être bien drainé. Il est utile d’y étaler des pierres ou des briques
à un niveau légèrement surélevé.
La hauteur de l’abreuvoir doit permettre au mouton de boire aisément. Comme les bovins et
d’autres animaux utilisent parfois le même abreuvoir, il peut être utile d’installer un abreuvoir
adapté à la taille des plus grands animaux et d’y ajouter des marches permettant au mouton d’y
accéder.
Si l’abreuvoir est trop profond, les petits risquent de s’y noyer en sautant. Pour éviter de tels
accidents, on peut placer dans l’abreuvoir, de grosses pierres sur lesquelles les petits pourront
grimper.
A moins que l’arrivée d’eau ne soit continue,, l’abreuvoir doit être fabriqué dans un matériau
étanche tel que le béton, du fer galvanisé, du plastique, tous faciles à nettoyer
Figure : Abreuvoir mixte
Les Normes d’une bergerie
Deux normes régissent la conception d’une bergerie :
1. La surface utile au sol/couple brebis – agneau(x) :
1m²/brebis + 0,25m²/agneau < 2 mois d’âge+ 0,5m²/agneau > 2 mois d’âge.
2. La deuxième norme : la longueur d’auge/ brebis :
0,4m (toutes les brebis doivent pouvoir accéder à l’aliment distribué au même moment)

Ces normes dictent la profondeur du parc d’élevage :


La surface utile au sol/couple brebis – agneau(x) : ex : pour une production d’agneaux de
bergerie, avec une prolificité moyenne de 1,65 agneaux/brebis, la surface utile au sol est de
1,8m² (1m²/brebis + 1,65 x 0,5m²/agneau), soit 0,4m (place à l’auge) et une profondeur de 45
m.
La deuxième norme : la longueur d’auge/ brebis dicte aussi le type de bergerie à concevoir
selon la taille du troupeau :
Jusqu’à 300 brebis, deux parcs d’élevage latéraux séparés par un couloir de service central
sont préconisés. Une bergerie pour 300 brebis a 60 m de long, ce qui d’un point de vue
pratique, est une limite. Au – delà de 300 brebis, 3 ou 4 parcs d’élevage avec 2 couloirs de
service s’imposent.

La largeur du bâtiment est un multiple de la profondeur du parc majoré de 0,5m pour


l’emplacement de l’auge bordant le couloir de service et de la largeur de 3m du couloir de
service, soit 13m et 26 m en production d’agneaux de bergerie selon qu’il y a 2 ou 4 parcs
d’élevage.

Les autres normes :


- Volume d’air/brebis : de 7 à 9m3
- Surface d’éclairement naturel : 1/20e de la surface du sol, et ce idéalement par les
murs longitudinaux du bâtiment
- Ventilation naturelle.
D’une manière générale, la surface de l’abri couvert devra être calculée en fonction de
l’effectif totale des catégories d’animaux susceptibles de se trouver au même moment dans le
troupeau.
On peut adopter les superficies moyennes suivantes :

Catégories Surface requise


Adultes 0,20 à 0,4 m²
Brebis avec agneau 0,30 à 0.50 m²
Jeune 0,15 à 0,20 m²
Bélier 0,50 à 0.75 m²

Le parc attenant à la bergerie doit avoir une surface calculée sur la base de 2 à 3 m² par tête.

Figure : bâtiment pour ovins

Logement du porc (porcherie)

L’emplacement

Bien que le choix du lieu soit souvent limité pour la construction des bâtiments devant abriter
un élevage de porcs, le choix de l’emplacement doit respecter les critères suivants :
 Respecter le sens des vents dominants pour profiter d’une ventilation accrue, ainsi les
installations devront respecter l’axe Nord sud tout en respectant les pénétrations des
rayons solaires qui constituent les risques de coup de soleil entrainant le stress
thermique. De même, éviter leur exposition au froid.
 L’idéal serait une construction sur un terrain légèrement en pente, pour faciliter
l’écoulement et le drainage des excréments et déjections.
 Respecter le système dit du « courant » des porcs avec en amont, les cases de la
maternité et en aval les cases d’engraissement, pour faciliter l’entretien et prévenir les
maladies par le truchement du lisier.
 Ces bâtiments doivent être à proximité d’un cours d’eau, tout en s’assurant que les
déjections ne devraient pas le polluer.

Conception d’une porcherie


Dans notre type de climat chaud, la porcherie doit être de type ouvert, ce qui facilite une
bonne surveillance et une excellente ventilation à moindre cout.
On peut aussi envisager plusieurs cas en fonction du type de production (production des
porcelets, engraissement des porcelets uniquement, production et engraissement des porcelets,
production et engraissement d’une partie des porcelets).
Ceci en tenant compte des options du marché et de l’organisation générale du commerce
porcin dans la région.
La conception de la porcherie peut aussi dépendre des types de matériaux utilisés pour la
construction :

Le sol
On rencontre plusieurs types de sols selon que l’on se trouve en élevage traditionnelle, ou
dans un élevage de type moderne.
 Dans les élevages en enclos, les sols sont souvent meubles ou damés, sujet à des
risques de creusage et de source de pathologie importantes. Ici les sujets sont souvent
salles.
 On peut avoir des sols sous forme de plancher pour des élevages en pilotis nécessitant
un bois solide pour le plancher.
 Des sols en béton pour des élevages moderne avec une texture légèrement rugueuse
empêchant toutes glissades des animaux. Ce dernier permet aussi d’éviter le creusage
du sol, un nettoyage facile, prévenant ainsi des nombreuses maladies et parasites.
 Le sol devra assurer aussi bien l’isolation contre le froid et l’humidité.

Les murs
Les murs doivent être conçus pour retenir l’animal à l’intérieur du bâtiment ou de l’enclos,
pour cela, ils doivent avoir une hauteur convenable et être solides.

La toiture
Les toits doivent essentiellement protéger les porcs du soleil et autres intempéries. Ils peuvent
être fait en matériaux locaux (nattes chaume feuillage…) ou d’éléments manufacturés (tôles
ondulées, fibrociment …) on note qu’en régions tropicale, un toit en chaume par exemple
protège nettement mieux les animaux contre les excès de températures de façon efficace.

Les portillons
Les portillons des loges doivent être en fer logés dans des rails qui permettent un coulissage
du haut vers le bas et ceci pour éviter la détérioration de ceux –ci.

Conception d’une porcherie de production de masse


Conception externe d’une porcherie
Une porcherie moderne doit être construite tout en respectant une certaine hauteur qui permet une
bonne ventilation environ 2,20m. Elle peut être construite en une seule rangée lorsqu’on ne dispose
pas de beaucoup d’animaux. Mais dans le cas contraire, il faut prévoir deux rangées de loges séparées
par un couloir d’alimentation.

Le bâtiment devrait présenter une certaine protection grillagée sur toutes les faces pour assurer la
protection des reproducteurs contre toutes agressions ou exposition aux facteurs externes (voir
schéma).
Les murs de la façade auront 1,50m et ceux de la vue de profil auront 1,20m.
Un couloir d’alimentation d’environ 1,50m divisé en deux pentes qui permettent l’écoulement des
eaux de nettoyage.

Un air d’exercice de chaque coté du bâtiment d’une largeur de 2à 3m.


Des petits caniveaux de chaque cotés pour l’évacuation des eaux grasses issus du nettoyage, de même
que les déjections des porcs.
De demi -murs de 1,20 m à 2m de haut percés par un portillon accédant à la cours d’exercices.

Conception interne
Le plan intérieur d’une porcherie de production présente de part et d’autres deux rangées de loges,
dont les dimensions sont différentes, selon qu’elles hébergent un verrat, une truie, ou une loge de
parturition. Ces rangées doivent être séparées par un couloir central dit couloir d’alimentation et de
stockage.
Chaque loge pour truie, mesure 4m de long sur 1,5 m de large, munie d’une aire d’exercice de 1,5m de
large sur 3m de long.
Pour les verrats, la loge est plus large, soit 4m de long sur 3m de large munie d’une cours d’exercice
de 3m sur 3m. Ces loges de verrats se trouvent soit au milieu ou aux extrémités des rangées des loges
permettant ainsi la stimulation des chaleurs chez les truies.

La cage ou loge de parturition, présente des particularités exceptionnelles permettant non seulement le
chauffage des porcelets, mais aussi un système permettant d’éviter l’écrasement des porcelets
Chaque loge est munie d’une mangeoire et d’un abreuvoir pour l’alimentation du porc. Les loges de
parturition sont souvent situées vers la fin du bâtiment de production ou font suite à l’unité de
production.

Bâtiment d’engraissement
La porcherie d’engraissement présente une structure très simple.
Une vue de façade présentant des démis murs d’une hauteur de 0,8 m, la hauteur du bâtiment est de 2
m, la largeur de l’aire d’exercice est de 2 m.
De chaque côté donnant limite à l’aire d’exercice se trouve un petit canal d’évacuation des eaux
grasses et des déjections

Structure interne d’un bâtiment d’engraissement


La structure interne présente un couloir d’alimentation dont les dimensions sont de 1,5m de large, la
longueur dépendant de celle du bâtiment.
Une loge d’engraissement d’une capacité de 10 sujets mesurant 3m x 3m=9m2 et une aire d’exercice
de 2m x 3m = 6 m2

On note ici que les mangeoires sont assez grandes et longues pour permettre le service de tous les
sujets.
Dans ces types de bâtiments, les tuyaux d’eau doivent être incrustés dans les demi – murs du couloir
central pour permettre une bonne distribution d’eau.

Matériel d’élevage

On distingue le e matériel fixe (les abreuvoirs, mangeoires, adductions d’eau, tuyaux d’arrosage), le
matériel amovible : les brouettes, les pelles, le matériel de nettoyage, les seaux, les bassines en
plastique, les futs plastiques, les balais brosses, les raclettes.
Les abreuvoirs et mangeoires sont faits en matériaux solides (ciment) pour permettre leur durabilité.
A côté des bâtiments d’élevage.
Prévoir un logement pour les bureaux et le magasin et faire un pédiluve devant chaque bâtiment.

Système d’évacuation des déjections


Dans le cadre de l’évacuation des déjections et de l’utilisation des déjections de porcs, il est nécessaire
de construire deux fosse à purin, reliées par les canaux d’évacuation de chaque bâtiment pour
permettre la collecte et la sédimentation des eaux de lavage permettant ainsi de récupérer le lisier et
son utilisation future.
Identification des principales races et choix d’un mode de sélection
o Connaître les races standards et leurs performances
 Les performances :
o bonne prolificité,
o Bonne qualités maternelles
o GMQ élevé
o Bonne croissance
o IC bas
o Connaître les avantages, les inconvénients et les types d’utilisation des races
(pures et hybrides
Evaluation du nombre d’animaux nécessaires en fonction de l’objectif de la production
fixé
o Définir le nombre de femelles reproductrices à acheter
Pour cela, il faut connaître :
 Le nombre de petits vendus par portée et par femelles
 le nombre de portée par femelle et par an
 connaître le pourcentage de réussite de l’IA ou de la saillie
Exemple : dans un atelier d’élevages des lapins, le nombre moyen de lapereaux vendus par
femelles et par portée est de 7,5, le nombre de portées par femelles et par an est théoriquement
de 8,7 pour un système de production choisi (intervalle mise bas- mise bas de 42 jours). Le
pourcentage moyen de réussite après IA est établi à 80%. Calculer le nombre de femelles
parentales à acheter compte tenu de son objectif de production.
Solution :
Calcul du nombre de portée : 2800/7.5 = 373. Il faut que l’éleveur ait 373 portées sur son
élevage chaque année.
Calcul du nombre d’inséminations artificielles (IA) à effectuer pour espérer pouvoir conduire
373 portées dans l’élevage : (373 x 100)/80 =466.25. L’éleveur doit effectuer 467 IA pour
espérer pouvoir conduire 373 portées dans son élevage.
Calcul du nombre des lapines
467/8.7 = 53,68. L’éleveur doit avoir au moins 54 lapines.
Compte tenu des informations, l’éleveur devra acheter 54 lapines pour atteindre son objectif
d’environ 2800 lapereaux par an
Surfaces minimales recommandées pour le logement
Exemple : Vaches et veaux
La réforme
Différents facteurs peuvent être responsables de la réforme d’une femelle reproductrice
:
- l’infertilité,
- la présence des mammites
- une faible prolificité
- un mauvais état général de l’animal
- le cannibalisme systématique,
- la mauvaise qualité maternelle.
L’éleveur doit donc penser à acheter des femelles supplémentaires qui serviront au
renouvellement du troupeau. C’est un élément incontournable dans tout élevage. Le
pourcentage de renouvellement annuel est compris entre 110 et 140%. Avec un taux de
renouvellement annuel de 140%,
Calculons le nombre total des femelles parentales que l’éleveur doit acheter ainsi que le coût
engendré
Si on renouvelle les 54 femelles parentales achetées, on a acheté 100%
Si on veut avoir 140% cela correspond à combien de femelles achetée ?
(140 x 54)/100 = 75.6 soit au total environ 76 lapines
L’éleveur doit avoir 76 lapins au total dans la ferme dont les 54 adultes achetées et 76 -54 = 22
jeunes lapines femelles constituant le pré cheptel.
Coût engendré :
Nombre d’animaux Coût en FCFA
Femelles parentales 54 x 9800 = 529 200
Femelles de renouvellement 22 x 9800 = 215 600
Total = 76 animaux reproducteurs 744 800

o Choisir le rythme de production (intervalle entre deux mises bas, temps de mise
à la reproduction
o Choisir les types de bandes (multiples ou uniques)
o Choix du mode de reproduction (naturelle ou IA)
Identification des paramètres liés au logement des animaux
 Définir le type de bâtiment
 Déterminer la localisation (à proximité de son habitation
 Choisir le Système d’élevage
 Choisir le Système de distribution de l’aliment (manuel, artificiel ?)
Les avantages d’un bon élevage:
- la vente de la viande,
- du lait, de la peau,
- la vente directe de l’animal,
- la production du fumier / compost)
Les différents systèmes d’élevage :
- Réglementation en vigueur :
o Distance d’implantation des bâtiments d’élevage et de leurs annexes
o Récupération et stockage des effluents
o Epandage des effluents d’élevage et leur utilisation agronomique (code de
bonnes pratiques agricoles)
Régime sanitaire variant suivant l’intensité et la nature de la production
Ainsi elle peut être régie par :
 un régime sanitaire départemental (RSD),
 une réglementation des installations classées (RIC) qui peut faire l’objet
d’une :
 déclaration (ICD) pour les exploitations à moindre risque,
 autorisation (ICA) pour les exploitations à fort risque
Exemple
Tableau : Classification des élevages selon le nombre d’animaux
Règlement sanitaire Installations classées
Types d’animaux
départemental Déclaration Autorisation
Porcs (de plus de 30 kg) <50 50 à 450 >450
Volailles (équivalents animaux) (1) <5000 5000 à 30 000 >30 000
Lapins de plus de 30 jours <3000 3000 à 20 000 >20 000
Vaches laitières et /ou mixtes <50 50 à 100 >20
Vaches allaitantes <100 >100 -
Vaches de boucheries et jeunes
<50 50 à 400 >400
bovins
(1) poules, poulets, faisans, pintades= 1 équivalent animal
Palmipède gras en gavage = 5 équivalents animaux
Pigeons, perdrix = ¼ d’équivalent animal
Cailles = 1/8 d’équivalent animal
(2) pour les troupeaux mixtes (vaches laitières et allaitantes) le classement est déterminé selon le critère de
production laitière (>120 00 litres : autorisation) pour le nombre d’animaux , on comptabilise le nombre
de vache ayant déjà vêlé .
- Prévision de la gestion des déjections et des cadavres
 Choisir le Système de recyclage et d’évacuation des déjections (dans une fosse ? quelle
est sa capacité en m3 ?)
 Droits et devoir par rapport à la gestion des effluents.

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