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UNIVERSITE NATIONALE D’AGRICULTURE

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CYCLE D’AGRONOMIE GENERALE


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COURS DE
ZOOTECHNIE GENERALE
LICENCE PROFESSIONNELLE (L1)

Dr. Sanni DOKO ALLOU (Ph.D.)


ZOOTECHNICIEN
Maître de Conférences des Universités
Spécialiste d’Etude des Trypanosomoses animales africaines

Et

Dr. Isabelle SACRAMENTO ATEGBO


Spécialiste en Physiologie Animale
Université Nationale d’Agriculture

Année académique 2018-2019


Vocabulaire

Zootechnie : science qui étudie les conditions et les


méthodes d’élevage et de reproduction des animaux
domestiques.

Elevage : action d’élever et d’entretenir des animaux.

Elever : l’art de faire naître les animaux, de veiller à leur


croissance et à leur développement.

Général:
 qui prend en compte plusieurs domaines;
 qui intéresse plusieurs aspects;
 qui se rapporte à plusieurs espèces.

Le Petit Larousse compact, 2004


PLAN DU COURS
Le déroulement des enseignements se fera principalement autour des ruminants domestiques, (bovins,
ovins et caprins), des porcins, des lapins et de la volaille (poule, dindon, canard, pintade). Chaque
enseignement comprendra des cours magistraux en salle, des TD, des TP et des sorties pédagogiques à
effectuer dans des élevages, des laboratoires ou des abattoirs selon le cas et les possibilités. Le choix des
espèces animales est fait à dessein car il s’agit ici d’animaux dont :

- les produits et ou les productions sont les plus utilisés ;


- la conservation de leurs produits permet de régulier et de stabiliser le marché (offre et
demande) ;
- la vente en l’état non/transformation de leurs produits constitue le plus souvent un manque à
gagner pour le producteur.

1. Objectif du cours

Donner à l’apprenant, des notions, des concepts et des principes de base de la zootechnie. Ainsi, les
chapitres qui seront exposés devront lui permettre d’internaliser et de s’approprier ces connaissances
nécessaires pour aborder plus tard la problématique des productions animales. De façon spécifique, il faut
amener l’apprenant à :

 comprendre des définitions, des concepts, des principes de base et des champs d’application de la
zootechnie;
 comprendre les différentes pratiques et méthodes d’élevage des animaux domestiques ;
 percevoir l’importance des infrastructures et des équipements d’élevage pour animaux
domestiques ;
 mieux cerner l’importance de l’hygiène et les mesures prophylactiques dans le circuit de production
des aliments d’origine animale destinés à la consommation humaine ;
2. Résultats attendus

A l’issue de ces enseignements, l’apprenant :


 s’est approprié les termes, les concepts et les principes de base pour suivre un élevage de bétail
domestique;
 a compris les différentes pratiques et méthodes d’élevage d’animaux domestiques;
 a su l’importance de l’hygiène et de la prophylaxie dans les élevages ;
 a mieux perçu l’importance de l’alimentation, des infrastructures et des équipements d’élevage.
3. Public cible
Ce cours de Zootechnie générale s’intéressant à des animaux domestiques d’élevage est destiné aux
apprenants inscrits au second semestre d’un cycle d’agronomie générale niveau licence.
4.. Eléments de plan et contenu du cours
Ce cours de zootechnie générale est bâti autour d’un ensemble cohérent de deux chapitres à savoir :
 Les pratiques d’élevage et la santé animale’’. Les subdivisions contiennent:
- les différents modes d’élevage– l’importance et le rôle de l’alimentation et de l’abreuvement
- l’hygiène et la prophylaxie - les maladies courantes du bétail et les traitements usuels - la
reproduction (bovins, ovins, caprins, porcins, lapins, volaille) - définitions et concepts – gestation –
mise bas – les anomalies de la mise bas.
 La physionomie des animaux domestiques d’élevage. Les subdivisions comprennent
Bovins – ovins – caprins – lapin – volailles. des éléments de la reproduction – l’alimentation
des animaux domestiques – des performances zootechniques des animaux d’élevage –
les pathologies dominantes des animaux d’élevage - des mesures d’hygiène et de prophylaxie
des animaux d’élevage - des infrastructures et les équipements d’élevage.
5. Méthodes d’enseignement/apprentissage

 Exposé interactif/cours magistral


 Travail en équipes avec rapport
 Discussion en plénière
 Sorties pédagogiques avec rapport (à organiser)

6. Matériel pédagogique (selon le cas)

Avant les différentes séquences des cours, dès le premier contact, les apprenants sont informés de la
méthode de déroulement des cours ainsi que des conditions d’évaluation.

 Notes de cours/polycopiés
 Flipchart
 Vidéoprojecteur/rétroprojecteur,
 Tableau noir

7. Evaluation

Il s’agira d’un système de contrôles continus au cours duquel, l’apprenant sera évalué au moins deux fois.
Les travaux pratiques et ou sorties pédagogiques seront également évalués sur la base des rapports y
afférents. Chaque évaluation sera sanctionnée par une note.

7.1 Moyens d’évaluation

 évaluation formative;
 évaluations sanctionnées par une note :
o questions à traiter individuellement sur table
o rapport de sortie pédagogique ou séances d’épreuves orales si possible.
Un barème est incorporé dans chaque épreuve.

7.2. Types de questions

- Au choix
- Synthèse
- Analyse
- Compréhension.
Les évaluations interviennent à la fin des cours théoriques et éventuellement des TD, des TP et des
sorties pédagogiques si possible.

7.3. Critères d’évaluation

A travers ses réponses aux questions, l’apprenant doit pouvoir raisonner et prouver qu’il a compris les
principes directeurs (définitions, concepts…) de la matière. Il doit démontrer qu’il a acquis des
connaissances et des aptitudes à faire valoir en tant que de besoin.
Chapitre 1 : LES PRATIQUES D’ELEVAGE ET
LA SANTE ANIMALE

I. DE L’ALIMENTATION DES ANIMAUX D’ELEVAGE


L’alimentation sur parcours naturels dans les régions chaudes est caractérisée par de fortes variations des
ressources tant en quantité qu’en qualité au cours de l’année, et d’une année sur l’autre. Cela tient
principalement à la variabilité géographique et temporelle des précipitations. Il en résulte un disponible en
matière sèche plus ou moins important selon les saisons et les zones. Par ailleurs, si les fourrages ont une
bonne valeur alimentaire en début de végétation, leur qualité diminue au fur et à mesure que l’on évolue
vers la fin de la saison des pluies. Toutefois, la diversité de la flore sur des parcours sahéliens riches en
dicotylédones herbacées ou ligneuses, utilisées permet aux animaux de sélectionner certaines plantes et
d’avoir un régime dont les teneurs en énergie et en matières azotées permettent un Gain Moyen Quotidien
(G.M.Q) voisin de 50 g/jour en saison sèche pour des ovins. Cette diversité végétale est exploitée
différemment selon les espèces animales. Ainsi, sur les parcours dominés par les graminées, les bovins
arrivent à exploiter les ressources et peuvent en conséquence assurer un minimum de production alors
que les ovins ont des performances faibles et ne peuvent gagner du poids qu’à condition de recevoir un
complément alimentaire (résidus de récoltes, sous-produits agricoles, tourteaux, par exemple).
En zone tropicale, les insuffisances d’apports alimentaires sont fréquentes et conduisent parfois à des
carences qui entraînent des pathologies. Dans cette région, les fourrages sont souvent insuffisants en
énergie, en azote et en phosphore. Ceci est aggravé par les feux de brousse. Pour les ruminants, la qualité
et surtout la quantité de fourrage grossier ingéré sont un gage d’une bonne rumination.

 La complémentation alimentaire en milieu paysan


Les sous-produits agricoles sont obtenus à partir par exemple de la paille de riz récolté, des fanes
d’arachide. Les sons de céréales et les épluchures de tubercules, notamment du manioc subissent
également les mêmes traitements pour leur conservation. L’ensemble de ces précautions vise à réduire
autant que possible le taux de pourrissement et ou de moisissures.
Le taux de consommation des fanes d’arachide peut franchir la barre des 90%. La conservation et
l’utilisation de ces fanes d’arachide séchées sont des pratiques courantes dans la complémentation
alimentaire des ruminants, notamment des ovins.
En dépit de son faible taux de production au niveau artisanal (19%), le son sec de maïs, de par sa richesse
en MPD (80g/kg de MS) et de sa valeur énergétique (0,85 UF/kg de MS), constitue un bon complément
dans l’alimentation des ovins. De même, malgré leur faible taux de production environ 8,70%, les
épluchures sèches de manioc sont très utilisées en milieu paysan.
Au total, sur pâturage, il est conseillé de concéder au moins 8 heures de pâture par jour et environ 16
heures de stabulation pour un troupeau de brebis et d’agneaux, avec une complémentation et une
supplémentation minérale sous forme de pierre à lécher.

 L’alimentation et le rationnement
Au total le bétail, mieux nourri, produit plus de viande, de lait, de laine, d’œufs, de fumier et fournit plus de
travail. Quelle que soit la spéculation envisagée, l’alimentation est un poste budgétaire important du coût
de production d’un animal puisqu’elle représente 45 à 55% des charges opérationnelles. Ainsi, la maîtrise
de l’alimentation aura une influence sur les performances de production et de reproduction. Il est
nécessaire de connaître quelques besoins essentiels des animaux :
L’énergie : exprimée en unité fourragère (U.F.) ;
L’azote : il s’agit des protéines vraies digestibles ;
Les minéraux : essentiellement au calcium (Ca) et au phosphore (P) et parfois au magnésium (Mg).Toute
carence en phosphore se répercute sur la digestion de la cellulose du rumen, sur la fertilité ;
L’eau : pas d’eau, pas d’élevage.

II. DE L’ABREUVEMENT DES ANIMAUX D’ELEVAGE


Pas d’eau, pas d’élevage. L’eau est indispensable pour l’entretien et les diverses productions des animaux.
Les animaux doivent être abreuvés régulièrement, ou au moins deux fois par jour (matin et soir). Cette eau
doit être fournie en quantité suffisante particulièrement quand il s’agit de vaches laitières et des animaux de
trait. De l’eau propre et limpide doit être mise à disposition ad libitum pour les animaux de basse-cour.
Ainsi, il est important de faire des aménagements autour des retenues d’eau, des barrages, des puits et
des forages pour faciliter l’accès aux sources d’eau, pour la conservation de la qualité de l’eau et pour
éviter le développement de certains parasites gastro-intestinaux qui ont besoin de l’humidité pour assurer
leur cycle. On parle de politique d’hydraulique pastorale. On estime à 25-30 litres par jour la quantité d’eau
nécessaire à un taurin adulte et à 40 -50 ceux d’une vache zébu en lactation ou d’un taureau Zébu
reproducteur. Pour les brebis en lactation, il faut 8 à 10 litres d’eau par jour. Les éléments suivants sont
susceptibles d’influencer les besoins en eau des animaux :
- état physiologique de l’animal ;
- les activités de production ;
- le poids et ou l’âge de l’animal ;
- la zone d’élevage ;
- la saison ;
- la disponibilité ou l’accès à l’eau.
Les besoins en eau des animaux augmentent avec leurs poids et le niveau de transpiration. Ces besoins
en eau des animaux sont inversement proportionnels à la teneur en eau du fourrage ingéré. Ainsi, en
saison pluvieuse les animaux boivent un peu moins d’eau qu’ils n’en boivent en saison sèche. Pendant
cette saison, l’eau est abondante et disponible partout dans les marres, les cours d’eau, les rigoles. En
saison sèche par contre, on assiste à une raréfaction des points d’eau suivie d’une lignification des
pâturages. On a recours aux forages, aux puits, aux surcreusements de mares temporaires avec comme
conséquences, la fréquentation des galeries forestières qui sont des gîtes des glossines ou mouche tsé-
tsé, agents vecteurs des trypanosomoses animales et de la maladie du sommeil chez l’homme.

III. DU LOGEMENT DES ANIMAUX D’ELEVAGE

D’une manière générale, le logement des animaux d’élevage doit être adapté pour fournir des conditions
favorables d’alimentation, de repos. Il doit constituer un environnement sanitaire convenable.
Les logements des animaux d’élevage sont très divers. Ils correspondent à la nécessité de garder les
animaux, de les mettre à l’abri de prédateurs, de les protéger contre les intempéries, de les garder en
stabulation ou d’organiser une production intensive. Ils doivent correspondent également à la taille
moyenne des individus et à l’importance des troupeaux. Dans le cas des bovins, ils peuvent aller des parcs
constitués de piquets ou d’épineux à des étables. Dans le cas des volailles, la variabilité des poulaillers est
également très grande selon le mode de production et les moyens mis en place.
Dans le cas des élevages extensifs, les logements sommaires souvent observés sont destinés à garder les
veaux ou le bétail en entier la nuit. Dans certains cas, ces logements peuvent être améliorés pour protéger
les animaux des vents dominants. Ils doivent se situer dans un endroit relativement surélevé, pas dans des
endroits boueux ou inondables, et faciles d’entretien. Dans certains milieux, les éleveurs changent les
emplacements à intervalles réguliers pour limiter les risques d’infestations parasitaires.
Un logement plus élaboré va de pair avec la sédentarisation. On le rencontre souvent dans les systèmes
de production associant l’élevage et l’agriculture. C’est le cas pour les animaux de culture attelée, les
vaches laitières, les bovins et ou mouton en engraissement. Ce type de logement dispose d’un toit, et il est
construit en matériaux locaux et demande un investissement léger.
Les plus gros investissements se retrouvent dans le cas des étables, bergeries ou écuries pour des
élevages intensifs. Là, il s’agit de bâtiments construits en matériaux définitifs dont les plans permettent de
faciliter les manipulations, les déplacements d’animaux. Ils sont construits en tenant compte des conditions
climatiques, du sol, de la conduite aisée de l’exploitation, et de l’environnement. En régions chaudes, il est
essentiel que les bâtiments soient bien aérés pour éviter une chaleur excessive et un air confiné nuisible à
toutes les espèces. On doit prévoir des dépendances pour isoler les animaux, pour assurer la quarantaine
des animaux étrangers, un magasin pour le stockage des aliments et du matériel d’exploitation.

Les principes généraux pour la construction d’un bâtiment d’élevage


Un bon bâtiment d’élevage doit satisfaire les exigences suivantes :
 être adapté aux animaux et être fonctionnel pour l’éleveur ;
 être d’un coût peu élevé et pouvoir s’intégrer dans le milieu.
Il convient alors de faire respecter les dimensions en fonction du format de l’animal, de la race, de la
catégorie, de son état physiologique. Les sols de l’étable doivent être en béton pour faciliter le nettoyage.
Pour les murs, la charpente, l’éleveur doit faire son choix en fonction de sa situation géographique et du
coût. Le bâtiment doit être orienté Sud-Est ou Sud-Ouest et il est plus indiqué d’avoir un local pour veaux
pour réduire les risques d’accident.
D’accès facile, les abreuvoirs et les mangeoires doivent être prévus pour satisfaire tous les animaux.
Un système de contention est requis en raison des nombreuses manipulations et de la main d’œuvre qui
se réduit de plus en plus. De même, la construction d’un parc d’attente et d’un couloir de contention reste
toujours d’actualité. Une fois réalisées, toutes ces infrastructures doivent l’objet d’hygiène en permanence.

Les orientations pour construction de bâtiments d’élevage pour bétail


Il s’agit ici, d’indiquer les lignes directrices devant permettre de construire et ou d’aménager des bâtiments
d’élevage. Ainsi, tout bâtiment d’élevage de bétail domestique doit tenir compte de:
- la région et du climat ;
- l’implantation et de l’environnement de l’exploitation ;
- la nature des matériaux de construction ;
- la densité des animaux ;
- la ventilation ;
- l’éclairement ;
- l’hygiène.

IV. DE L’ANIMAL ET DE SON ENVIRONNEMENT :

Tout ce qui entoure l’animal est susceptible de jouer un rôle de cause déterminante ou favorisante des
affections qui le frappent. Ainsi, quelle que soit la spéculation envisagée, il est nécessaire d’opérer dans un
environnement qui :
- assure le maintien des animaux en bonne santé ;
- facilite la tété, la traite ;
- permet une bonne surveillance des animaux ;
- assure une bonne organisation du travail.
Un bon environnement tient compte de la température, de l’aération, de l’humidité, de la lumière.
L’environnement naturel comprend :
 la température: la norme de confort thermique d’un veau par exemple se situe entre 13 et 25°C.
Chez l’adulte, elle est fonction du stade physiologique et du niveau alimentaire. Les températures
élevées supérieures à 25°C sont néfastes ;
 l’humidité de l’air: l’humidité souhaitée est comprise entre 70 et 80%. Inférieure à 70%, elle a un
effet néfaste sur la respiration et supérieure à 80%, elle renforce l’action du froid;
 la vitesse de l’air: un vent froid et humide provoque des mortalités importantes, surtout en élevage
extensif de plein air. Il est judicieux de prévoir des abris, des haies, des appentis ;
 l’eau : elle peut être un vecteur de maladies ;
 l’environnement artificiel: il s’agit de parcs de stabulation insalubres, de bâtiments d’élevages dont
les constructions n’ont pas respecté les normes requises pour donner le minimum de confort aux
animaux.
La présence d’agents pathogènes liée ou non à l’inobservance de l’ensemble de ces éléments entraîne le
plus souvent au niveau des élevages des coûts directs, notamment la diminution de la production laitière,
la mortalité, le déclassement des carcasses, les saisies à l’abattoir, la chute des pontes, les avortements
que l’éleveur pouvait éviter ou réduire. Même si ces conséquences s’avèrent difficiles à évaluer, elles
peuvent occasionner également des coûts indirects à savoir :
 la diminution des performances des animaux (croissance) ;
 la réforme ou la vente prématurée des animaux ;
 la perturbation du métabolisme ;
 la diminution des performances de reproduction (fécondité et fertilité).

V. DE LA PLACE DE L’HYGIENE ET DE LA PROPHYLAXIE DANS LES ELEVAGES

L’hygiène représente un ensemble de mesures ou d’actions préventives pour réduire ou limiter les risques
sanitaires et assurer de bonnes conditions d’entretien et de production des animaux. Il s’agit de l’hygiène
des locaux, de l’alimentation et de l’abreuvement et de l’hygiène sur les conditions de travail et de le
harnachement. L’hygiène peut s’appliquer sous diverses formes et à tous les modes d’élevage. Plus le
système d’élevage est intensif, plus les règles d’hygiène doivent être respectées.
Dans les élevages en voie d’intensification ou intensifs de monogastriques par exemple, avec très souvent
de fortes densités animales, de nombreuses mesures doivent être prises pour limiter l’entrée de germes
susceptibles d’entraîner des pathologies. C’est indispensable vis-à-vis de certaines maladies pour
lesquelles les moyens de lutte sont limités. C’est l’exemple de la peste porcine africaine qui ne peut être
évitée qu’en isolant systématiquement les porcheries. Dans les élevages avicoles, il est nécessaire
d’assurer une désinfection des poulaillers entre deux bandes, quelle que soit la taille de l’élevage. De
même, pour ces cas évoqués plus haut, la mise en place de pédiluve avec une solution contenant des
acaricides est un impératif de production.
D’une manière générale, le maintien de la santé d’un troupeau passe par la prophylaxie. Celle-ci se définit
comme l’ensemble des mesures destinées à empêcher l’apparition ou la propagation d’une ou de plusieurs
maladies. Ici encore, on distingue la prophylaxie médicale (vaccination) qui vise à améliorer la résistance
(immunitaire surtout) de l’organisme et la prophylaxie sanitaire (traitement) qui tend à diminuer les forces
d’agression. La réalisation des prophylaxies relève maintenant de la responsabilité des éleveurs et non des
services vétérinaires. Ainsi, lors de l’achat d’animaux pour la reproduction, l’acquéreur doit mettre le ou les
animaux en quarantaine. Il mettra en outre à profit ce temps pour effectuer les différentes interventions
pour détecter la présence éventuelle de maladies chroniques ou en phase de latence. Pendant cette
période, toute réaction positive entraîne l’élimination systématique du ou des sujets.
Rappelons que le mode d’action des agents pathogènes varie d’une espèce à une autre. Il peut agir par
spoliation - traumatisme - inoculation - perturbation du métabolisme. La présence d’agents pathogènes
dans un organisme peut occasionner des coûts directs ou indirects.

VI. DU SUIVI SANITAIRE DES ANIMAUX D’ELEVAGE

Le suivi de troupeaux de ruminants et l’analyse des coûts montrent qu’en régions tropicales et ce en
termes d’avantages comparatifs, la rentabilité de ces troupeaux tient beaucoup plus à l’hygiène des locaux,
des matériels d’exploitation, de la prophylaxie sanitaire qu’à beaucoup plus d’autres mesures que
pourraient être la vaccination et l’emploi de substances médicamenteuses seules (Doko et al., 2012).
En zone soudanienne, les pertes liées au parasitisme gastro-intestinal chez les ovins et les caprins et
même la volaille sont 4 à 5 fois supérieures à celles liées à la pathologie infectieuse. Les calculs des taux
de rémunération des dépenses en vaccins et en anthelmintiques montrent une légère supériorité de la
vaccination, liée principalement à son faible coût d’acquisition, sans doute parce qu’il a été pendant
longtemps subventionné pour obtenir l’adhésion d’un plus grand nombre d’éleveurs.

Aujourd’hui encore, l’élevage de petits ruminants mouton et chèvre Djallonké, ders porcs et des volailles
est caractérisé par un fort taux de vagabondage autour des villages. Ce vagabondage les voue parfois à
l’écrasement par les véhicules, ou encore à une certaine forme de maraude pratiquée par de véritables
professionnels opérant la nuit. A cela, il y a des épidémies qui viennent annihiler périodiquement les
progrès du troupeau.
Au niveau de la reproduction, la gestion de la lutte permet un raccourcissement du cycle de reproduction
des brebis, un regroupement des sevrages consécutifs à un regroupement des naissances durant les
périodes les plus favorables du point de vue alimentaire et sanitaire.

VII. DES MALADIES COURANTES DES ANIMAUX D’ELEVAGE


Le bétail domestique est sensible à de nombreux troubles dont les origines sont multiples. On peut classer
ces troubles ou maladies en plusieurs groupes :
 les maladies métaboliques ou nutritionnelles ;
 les maladies infectieuses ;
 les maladies parasitaires ;
Tout comme l’alimentation, la maîtrise de ces maladies est un facteur essentiel pour la conduite de
l’élevage. Les maladies du bétail domestique bovin, ovin et caprin surtout, dépendent des environnements
naturel et artificiel.

7.1. Maladies métaboliques ou nutritionnelles ou troubles métaboliques.


Une maladie métabolique est une altération de l’homéostasie déterminée par un changement anormal
dans l’intestin d’un ou de plusieurs processus métaboliques indispensables. Les maladies métaboliques
peuvent avoir plusieurs origines liées à l’alimentation, à la génétique, à la production, à l’environnement
etc.
7.2. Maladies infectieuses
Elles sont dues à des agents pathogènes non visibles à l’œil nu (bactéries, virus…). Dans ce groupe nous
avons des maladies contagieuses. Les maladies contagieuses sont un fléau pour l’élevage, car elles sont
sournoises dans un premier temps et il est généralement trop tard dès les premiers signes de leur
extériorisation. Dans les pays d’élevage, ces maladies sont réputées légalement contagieuses et font
l’objet de prophylaxie obligatoire. C’est l’exemple de la rage, de la fièvre aphteuse, de la fièvre
charbonneuse, de la tuberculose et récemment de l’Encéphalite Spongieuse des Bovins (ESB)
couramment appelée maladie de la vache folle. Les maladies contagieuses ont une grande incidence
économique et présentent le plus souvent un danger pour la santé humaine.
7.3. Maladies parasitaires.
Encore appelée parasitose, une maladie parasitaire est un ensemble de troubles provoqués par des
organismes généralement pluricellulaires qui vivent aux dépens de l’animal dont ils tirent leur nourriture. On
distingue deux types de parasites :
- les parasites internes ;
- les parasites externes.
Le parasitisme provoque d’importantes pertes économiques. En l’absence de traitements adéquats, il peut
perdurer tout au long de la vie d’un animal, de la naissance en passant par la croissance, l’âge adulte pour
finir à l’abattoir.
Pour l’ensemble de ces parasites, la prophylaxie repose essentiellement sur l’hygiène des bâtiments, du
logement, de l’alimentation qu’il convient d’adapter à chaque type d’exploitation. D’une façon générale, la
lutte contre ces agents infectieux intéresse aussi bien le milieu extérieur pour rompre leur cycle de
développement que l’animal hôte en vue de détruire le parasite.
De même, pour réaliser au mieux les interventions courantes sur son cheptel, l’éleveur doit disposer d’un
minimum de matériel d’exploitation ainsi que des produits vétérinaires de première nécessité. Après
chaque utilisation, il faut nettoyer et désinfecter le matériel avant de le ranger dans une armoire ou dans un
magasin prévu à cet effet.

Il est également judicieux de placer à l’entrée de l’étable ou de l’exploitation un pédiluve contenant


une solution désinfectante pour que tous les visiteurs puissent désinfecter leurs bottes,
chaussures, pneus d’automobile etc… avant d’entrer dans l’exploitation.
Chapitre 2 : LA PHYSIONOMIE DE L’ELEVAGE
DES ANIMAUX DOMESTIQUES

Ce chapitre introduit les notions et les principes de base pour l’élevage de bétail domestique. Il doit
permettre à l’apprenant d’identifier les forces et les faiblesses du sous-secteur de l’élevage aux fins de
promouvoir la production et l’exploitation de ces animaux dans un esprit de développement durable.

I. QUELQUES DEFINITIONS
Fécondité : nombre de naissances vivantes par rapport au nombre de femelles en âge de reproduire.
L’expression de ce résultat en pourcentage donne un taux de fécondité. Ce taux est différent selon les
races d’animaux, les types d’élevage, les conditions du milieu, l’alimentation et les soins aux animaux. Les
principales composantes de la fécondité sont la fertilité et la prolificité.
Fertilité : la fertilité est égale au nombre de mises bas par nombre d’animaux à la lutte.
Prolificité: la prolificité est égale au nombre de fœtus pour 100 mises bas. Elle indique le nombre de
naissances multiples.
Mortalité : considérée comme le total des décès, la mortalité est un élément important de la dynamique du
troupeau. Elle conditionne le rendement numérique du troupeau.
La puberté : C’est l’âge où l’animal devient apte à produire des gamètes fécondants (1 ière chaleurs chez la
femelle et 1ère éjaculation chez le mâle).

II. LES BOVINS


Le cheptel bovin africain est composé de taurins (Bos taurus), de Zébus (Bos indicus) et divers Métis
Les taurins que l’on trouve actuellement dans les régions chaudes ont trois origines :
 races locales : Il s’agit des races trypanotolérantes d’Afrique de l’Ouest, comme la N’Dama,
(Guinée)Bénin), Somba (Bénin), Lagunaire (Bénin);
 en Amérique, aux Caraïbes, on trouve des bovins descendant des animaux introduits par les
européens, qui se sont acclimatés, rustiques, tolérant certaines maladies véhiculées par les tiques ;
 les animaux de races européennes, introduits dans de nombreux pays, ont souvent posé des
problèmes d’adaptation aux conditions sanitaires et alimentaires en milieu tropical.

2.1. Quelques races taurines d’Europe


La race Charolaise : d’origine française, la race charolaise a été sélectionnée pour la production de bœuf
de trait. Race de boucherie à très fort potentiel de croissance. Le poids moyen du mâle à l’âge adulte est
de 1000 à 1400 kg.
La race Limousine : d’origine française, la Limousine est un animal de grande taille, très rustique. Elle
possède une conformation bouchère exceptionnelle. Poids moyen à l’âge adulte est de 1000 à 1300kg.
La race Bleu Blanc Belge : elle se caractérise par un développement extraordinaire de sa musculature, sa
docilité, un vêlage facile en croisement. Le poids moyen à l’âge adulte est de 1060 à 1100.
La Holstein Pie noire (HPN) : sélectionnée pour la production laitière, la HPN est une race répandue un
peu partout en Europe surtout en France. Assez légère, elle est très docile et a une bonne production de
lait. Le poids moyen à l’âge adulte est de 800 à 950 kg.
La Brune des Alpes : la Brune des Alpes est conseillée aux exploitations ayant une bonne production
fourragère. Elle donne à la fois viande et lait. De robe cendre, son élevage pour la production de lait a été
essayé au Bénin.

2.2. Quelques races taurines d’Afrique


En Afrique occidentale les seuls élevages bovins d’origine sont constitués de taurins. Les taurins d’Afrique
peuvent porter des appellations diverses, parfois considérés comme de véritables races différentes. La
stratification géographique adoptée pour localiser les bovins d’Afrique occidentale s’accompagne de type
de paysages particuliers et montre une adaptation des races à des milieux différents. Le N’Dama du Fouta-
Djalon se situe en zone soudano-guinéenne. Dans la majeure partie de la zone, le milieu est favorable à
des mouches tsé-tsé encore appelées glossines.
La race N’dama : la race N’dama est une race trypanotolérante, bien adaptée au milieu tropical humide et
aux conditions de l’élevage extensif traditionnel. Elle a un format à l’âge adulte moyen de 118 cm et
350/450 kg pour les mâles, de 113 cm et 200/300 kg pour les femelles. La robe est de couleur froment ou
fauve. La N’Dama est un animal de boucherie.
La race Baoulé : la race Baoulé est à fin double : viande et lait, mais avec une plus grande aptitude à la
production de viande. La robe est de couleur variable, mais plus souvent pie-noire.
La race Lagunaire : rustique, la race Lagunaire présente un intérêt particulier du fait de sa tolérance très
forte aux infections à trypanosomes. La race lagunaire est une race en voie d’extinction qui se rencontre en
zone côtière et forestière. La hauteur au garrot est d’environ 0,90 m à 1,08 pour un poids moyen à l’âge
adulte oscillant entre 200 kg et 250 kg. Elle a une aptitude à la production de viande.
La race Borgou : c’est un métis stabilisé issu du croisement taurin à courtes cornes d’Afrique de l’Ouest X
Zébu (probablement White Fulani). Elle est rustique et plus docile que les races N’Dama, Lagunaire. La
race Borgou est plus apte à la production de viande qu’à la production de lait. Le poids moyen à l’âge
adulte est de 280–350kg. Elle a une tolérance intermédiaire vis-à-vis des trypanosomoses animales et de
certaines pathologies tropicales. Elle a une prédisposition pour être un bon animal de trait.

2.3. Quelques races de Zébu


Les Zébus sont numériquement très représentés en Afrique. Le Zébu est en grande majorité du type peul
sahélien, très adapté à la marche, très résistant aux stress thermiques mais il se montre sensible aux
parasites de la zone tropicale humide. Il a un format moyen de 120/125 cm et 400 kg pour le mâle, 115/120
cm et 300 kg pour la femelle. Le Zébu se distingue des taurins par sa maturité sexuelle très tardive et une
période d’inter-vêlage très longue. Il a un fanon très développé et une grande bosse. Les principales races
de zébu sont :
 Races d’origine asiatique : Kankrej et Ongole, sont à la fois productrices de viande et de lait et plus
encore du travail pour la race Gir,
 Races d’origine africaine : Zébu sahélien, peulh, malgache ;
 Races de création récente : elles sont introduites aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en
Australie : Il s’agit du zébu Brahman, Indobrasil.
Notons également la présence du Zébu Azawak (Niger), du Zébu Boran (Kénya), du Zébu Sahiwal (Brésil).

2.4. Les métis


Les métis sont issus des croisements entre zébus et taurins. Tous les degrés de métissage peuvent se
rencontrer. Ils occupent les zones de contact entre ces deux types de bovins et reçoivent des appellations
diverses selon les régions : Sanga en Afrique de l’Est, Afrikander en Afrique du Sud, Ankole au Rwanda,
Djakoré au Sénégal, Borgou au Bénin et au Togo, Muturu et Keteku au Ghana et au Nigeria, bétail Capsiki,
bétail Bambara. Leurs caractéristiques sont intermédiaires :
- bosse plus ou moins marquée et parfois absente ;
- femelles meilleures productrices de lait par rapport aux femelles zébu ;
- moins trypanotolérantes que les taurins ;
2.5. Les éléments de la reproduction chez les bovins
La puberté : chez le mâle les signes extérieurs de la puberté sont très discrets. Cependant, on note une
légère augmentation de la taille des testicules. Chez la femelle par contre, les signes extérieurs sont nets
et se caractérisent par l’apparition des chaleurs et par un début de développement de la mamelle. L’âge de
la puberté est influencé par plusieurs paramètres, notamment
 la race
 l’alimentation
 l’environnement
 l’état sanitaire des animaux.
Les chaleurs et le cycle sexuel : le début des chaleurs marque le 1er jour du cycle, période pendant
laquelle la femelle accepte le chevauchement. La période entre deux cycles ou chaleurs est appelée cycle
oestral ou oestrien.
La durée du cycle oestral : la durée moyenne des cycles est de 21 jours avec de légères variations aussi
bien entre les individus qu’entre les races. Chez la femelle Zébu, la durée du cycle oestral varie
généralement entre 19 et 23 jours.
La détection des chaleurs : la surveillance doit se faire tôt le matin et le soir. En l’absence de
chevauchements, il faut observer d’autres signes extérieurs qui accompagnent normalement ce
comportement à savoir :
- l’écoulement de la glaire cervicale : un liquide clair et translucide qui s’échappe de la vulve ;
- la nervosité ;
- la perte d’appétit ;
- l’inquiétude, le beuglement ;
- la tuméfaction de la vulve.
L’accouplement : encore appelé saillie, lutte, l’accouplement est favorisé par le comportement et l’odeur
des femelles en chaleurs qui excitent le mâle. Il faut veiller à ce que l’accouplement se réalise au moment
de l’ovulation en tout cas peu avant ou peu après.
L’insémination artificielle (I.A): celle-ci doit intervenir le soir si les femelles sont vues en chaleurs le
matin. Si elles ont été observées en chaleurs le soir, l’insémination intervient dès les premières heures du
lendemain. L’insémination artificielle est perçue comme une révolution des mâles et de leur mise en valeur.
Elle permet une multiplication rapide et à grande échelle des produits d’animaux de très grandes valeurs
zootechniques à travers plusieurs femelles.

2.6. La gestation
La gestation est la période pendant laquelle le nouvel individu ou le veau va naître. La durée moyenne de
la gestation est de neuf (09) mois. Elle varie selon :
 les races ;
 le numéro de lactation
 la taille de la portée : les portées jumelaires raccourcissent la durée de la gestation.
La durée de la gestation est variable. Elle est caractéristique de chaque espèce.
La gestation est une période qu’il faut mettre à profit pour réaliser certaines prophylaxies médicales
(vaccinations) et sanitaires (thérapie et hygiène des locaux). Ces vaccinations assureront une protection
des jeunes après absorption des anticorps produits et qui sont contenus dans le lait surtout le colostrum, le
tout premier aliment du nouveau-né. Il est également très riche en vitamines.

2.7. La mise-bas
Encore appelée parturition, part, accouchement, travail, vêlage (bovin), agnelage (ovin), la mise bas est
précédée de modifications anatomo-physiologiques caractérisées par la montée de lait dans les mamelles,
le gonflement des lèvres vulvaires, l’écoulement d’un liquide glaireux. La mise-bas est suivie quelques
heures plus tard de l’expulsion des enveloppes fœtales. La mise-bas représente donc l’ensemble des
phénomènes qui aboutissent à l’expulsion du fœtus et de ses annexes.

2.8. Eléments de performances zootechniques des troupeaux d’élevage


L’objectif du contrôle est de mesurer ou d’évaluer les performances, la croissance, l’aptitude au vêlage, la
reproduction et la conformation des animaux. Les résultats obtenus permettent de caractériser le potentiel
génétique des parents et de comparer les animaux entre eux, au sein du troupeau ou par rapport à
l’ensemble des animaux de la race. Parmi les documents il faut avoir :
- une fiche de suivi individuelle du veau contenant son numéro d’identification, sa date de
naissance, son poids à la naissance etc… ;
- un bilan de croissance ;
- la fiche individuelle de la mère allaitante ;
- la fiche individuelle du père (taureau géniteur).

2.9. Les performances brutes


Le poids à la naissance : il est doit être pris dans les 24 heures qui suivent la mise bas. C’est un des
critères les plus importants de la sélection ;
Le poids à 120 jours : dans un élevage laitier, ce critère sert à estimer la valeur laitière des mères ;
Le poids à 210 jours : c’est le poids au sevrage. Il sert à estimer le poids au sevrage, à évaluer les
taureaux sur la production des veaux sevrés.

Ces pesées permettent de 1-disposer des courbes de croissance par période, de 2- calculer les poids à
âge type (il y a souvent une corrélation entre le poids à l’âge adulte et la mise à la reproduction des
femelles), 3- comparer les animaux d’un même élevage et 4- estimer la valeur génétique des jeunes veaux
à partir de leurs performances en ferme jusqu’au sevrage ainsi que celle de leur ascendance.

III. LES OVINS


L’élevage de petits ruminants mouton et chèvre Djallonké est caractérisé par un fort taux de vagabondage
ou divagation autour des villages. Les animaux se nourrissent d’herbes du bord des chemins et des
ordures ménagères, mais ils se montrent aussi friands des plantes vivrières des potagers voisins.
En Afrique, le cheptel ovin des petits ruminants est composé principalement de mouton Djallonké, qui est
une race de petit format (40 à 60 cm et 20 à 30 kg pour la brebis, 25 à 40 kg pour le bélier), à poils ras et
oreilles courtes.

3.1 La conduite du troupeau et l’alimentation


En Afrique, les ovins accompagnent les bovins et sont plus représentés en Afrique du Nord et en Afrique
du Sud, mais très peu à Madagascar. Traditionnellement, dans les zones forestières, les petits ruminants
vivent autour des habitations et divaguent à longueur de journée dans le village et dans ses alentours à la
recherche de nourriture, herbes et déchets ménagers.

Le mouton peul sahélien, haut sur pattes, présente toute proportion gardée les mêmes caractéristiques
alimentaires, conformation générale ou silhouette que les races bovines Zébu. Ils sont très peu exigeants
en nourriture et peuvent se contenter en saison sèche de feuilles sèches, de brindilles, de gousses et
d’épineux sous forme de pâturage aérien.
3.2. L’effet mâle et l’accouplement
L’effet mâle est beaucoup plus intéressant chez les petits ruminants et les porcins. Lorsqu’on retire les
mâles du troupeau pendant au moins 3 à 4 semaines puis qu’on les remet/réintroduit dans le troupeau,
beaucoup de femelles viennent en chaleurs ensemble: c’est l’effet mâle.

Encore appelé coït, monte, saillie, lutte, saut, copulation, l’accouplement est favorisé par le comportement
et l’odeur des femelles en chaleurs qui excitent le mâle. Il faut veiller à ce que l’accouplement se réalise au
moment de l’ovulation en tout cas peu avant ou peu après. En cas de chaleurs silencieuses, les chances
de fécondation sont réduites. Ainsi, quand les mâles et les femelles sont séparés, c’est à l’éleveur que
revient la charge de s’assurer que l’accouplement se produit au moment opportun.

3.3 La gestation chez les ovins


-

La durée moyenne de la gestation chez les brebis ou les chèvres est de 150 jours (environ 05 mois). A 100
jours, le fœtus ne pèse pas encore plus du quart de son poids à la naissance. La formation du fœtus est
accrue pendant les 50 derniers jours de la gestation. C’est pourquoi il est recommandé de distribuer des
aliments très riches et surtout mieux équilibrés à la mère d’autant qu’au-delà de la couverture de ses
propres besoins, il faut la préparer à une production élevée de lait pour le futur né.

3.2 Quelques performances zootechniques des ovins


Les adultes sont de format et de poids variables. Les femelles sont plus fécondes que les vaches. En
région tropicale, le cycle oestrien n’est généralement pas saisonnier, à la différence des races des régions
tempérées dont le déclenchement de l’oestrus dépend de la longueur du jour.

3.4 Les aptitudes


L’aptitude est la capacité d’un animal à produire. Dans le cas présent, cette production peut être soit de la
viande, soit du lait, ou encore de la laine. C’est ainsi que :
- le mouton Djallonké est exploité pour sa viande ;
- le mouton sahélien élevé pour le lait et accessoirement la viande.
Les ovins ont une bonne aptitude à mieux valoriser les pâturages pauvres, qu’ils coupent au ras du sol. Les
races à laine peuvent produire 3 à 4 kg de laine par an.
Elevé en milieu villageois, le rendement moyen du mouton Djallonké à l’abattage, à l’âge adulte oscille
entre 40 et 45%. En élevage intensif ce rendement peut atteindre 48 à 57% grâce à une alimentation bien
équilibrée.

IV. LES CAPRINS


Les caprins sont essentiellement du type "chèvre naine locale". C’est un animal relativement léger et de
petite taille (50 cm de hauteur pour 20 kg de poids adulte). Il est très précoce et prolifique qui par ailleurs
se reproduit toute l’année tout comme chez les ovins. La durée moyenne de la gestation est également de
150 jours.
Les caprins sont de précieux fournisseurs de viande sauf dans certains pays d’Europe et d’Afrique centrale
où certaines races sont élevées beaucoup plus pour le lait que pour la viande (Belgique, Rwanda).
Les caractéristiques des chèvres ressemblent beaucoup à celles des moutons avec un poids moyen voisin,
une prolificité légèrement plus élevée. Les caprins sont encore plus rustiques que les ovins. Ils se
nourrissent de préférence de feuilles d’arbustes, d’écorces d’arbres, de gousses, d’épineux.
Les chèvres sont très liées aux élevages bovins en Afrique soudano-sahélienne. Les chèvres craignent
l’humidité. Elles doivent être parquées dans des abris couverts en régions humides pour éviter les
maladies.
 Actions d’amélioration de l’élevage de petits ruminants
Pour une meilleure exploitation du cheptel, entreprendre d’une manière générale les actions ci-après:
- pratiquer le flushing ;
- grouper les mises-bas ;
- pratiquer le sevrage ;
- faire les soins antiparasitaires ;
- améliorer davantage l’hygiène de l’alimentation des locaux et du matériel d’exploitation.
- mettre à la disposition des animaux en permanence pendant la saison sèche des blocs de pierre à
lécher susceptible de combler le manque à gagner;
- castrer les agneaux non retenus pour la reproduction et reformer les femelles âgées, les femelles
stériles ou non productives ;

V. LES PORCINS
La réussite de l’élevage porcin repose dans la maitrise du logement, de la reproduction, de l’alimentation et
de la santé. Le porc est un monogastrique omnivore : il mange tout. Il est capable de transformer une
gamme variée de produits et de sous-produits agricoles non destinés à la consommation humaine pour
produire de la viande. Il a une croissance rapide. En Europe par exemple, 8 à 9 mois suffisent pour amener
un porcelet de 1,2 kg à la naissance à 90-120 kg.et le livrer à la boucherie.

5.1. Quelques races de porc élevé


Il est nécessaire de connaître les races existantes ainsi que leurs performances avant d’entreprendre
l’élevage.
 Races locales.
Il existe plusieurs souches selon les régions. Les races locales sont rustiques et de petit format. Elles ont
de bonnes qualités maternelles mais leur prolificité est faible: 4 à 6 porcelets à la mise bas. Le poids à l’âge
adulte est d’environ 40 kg pour la truie et de 60 kg pour le verrat. Leur caractéristique fondamentale est la
rusticité et la résistance à la plupart des maladies tropicales.
 Races améliorées : quelques races améliorées couramment rencontrées en Afrique
Large White ou Yorkshire : d’origine anglaise, très rustique, 10 à 13 porcelets à la naissance. Le poids
moyen à l’âge adulte est de 150 à 250 respectivement pour la truie et le verrat.
Landras : porc blanc d’origine danoise. Grande qualité maternelle mais plus sensible aux maladies que la
Large White.
Duroc Jersey : porc marron d’origine américaine, très prolifique avec 10 à 12 porcelets à la naissance. Le
poids à l’âge adulte est de 250kg pour la truie et 350 kg pour le verrat. Les qualités maternelles sont
médiocres :

5.2 La reproduction
Il faut un verrat pour un effectif compris entre 5 et 20 truies. Deux verrats sont toujours nécessaires quel
que soit l’effectif du troupeau.
La puberté : apparait très souvent vers l’âge de 3 à 6 mois mais il est recommandé d’attendre l’âge de la
maturité sexuelle (7 à 8 mois) avant la mise à la reproduction.
Le cycle sexuel : la durée moyenne du cycle sexuel ou cycle oestrien est compris entre 19 et 23 jours.
Les chaleurs : c’est la période pendant laquelle la truie accepte le mâle et peut être fécondée. Il est
possible de faire un test d’immobilisation.
La gestation : elle dure 3 mois 3 semaines 3 jours soit 112 à 116 jours avec une moyenne de 114 jours.
5.3 L’alimentation
Les éléments pour la formulation d’aliments pour porc reposent sur l’énergie, les protéines et les minéraux.

5.4 La santé
 Hygiène : mettre l’accent sur la prévention à travers l’entretien quotidien des locaux, des
infrastructures, des équipements et des matériels d’exploitation;
 Maladies infectieuses dominantes : la peste porcine africaine, les gastro-entérites qui est aussi une
maladie virale, les colibacilloses néonatales ou diarrhée blanche du porcelet, la pneumonie, le
rouget du porc causée par une bactérie, les Métrites – Mammites– Agalactie (MMA) : il s’agit
d’infections bactériennes ;
 Maladies parasitaires :
- Parasites externes : gales, tiques, poux et puces ;
- Parasites internes : ascaridiose surtout.

VI. LES LAPINS


Le lapin est un petit animal qui, à l’âge adulte pèse entre 2 et 4 kilos. Il peut vivre 6 à 7 ans. Mais, en
élevage, on l’abat vers un an pour les lapins de chair, entre 3 et 4 ans pour les reproducteurs. Il a les
oreilles longues et mobiles. C’est un rongeur.
La fourrure du lapin peut avoir des couleurs variées selon les races. Le petit du lapin s’appelle un lapereau.
Bien conduit, un élevage de 5 femelles et 1 mâle peut donner 100 lapereaux par an. L’élevage de lapin
s’appelle cuniculture ou cuniculiculture.
Quelques exemples de lapins de races spéciales : Géant des Flandres, Fauve de Bourgogne, Blanc du
Bouscat, etc. ces races coûtent très chères pour le producteur.
Remarque : Pour saisir un lapin, on le prend par la peau du dos, jamais par les oreilles.

6.1 L’alimentation des lapins


Tout en restant économique, l’alimentation doit être variée, régulière, équilibrée. Le lapin est un animal
herbivore. Il se nourrit de :
- fourrage, vert et sec : herbes, feuilles de choux, salade, carotte, manioc, patate douce, amarante,
arachides, troncs de bananiers et de papayers coupés en morceaux ;
- racines et tubercules : carottes, ignames, patate douces, manioc ;
- grains et son : maïs, mil, riz, sorgho ;
- tourteaux : d’arachide et de soja ;
- fruits et épluchures de fruits ;
- lait : surtout pour les lapines fécondées ou qui allaitent;
- composés minéraux : poudre d’os, sel ;
- charbon de bois : favorise la digestion, on le met dans la mangeoire en morceaux très petits;
- branchages : le lapin est un rongeur ; certaines de ses dents poussent continuellement ; il faut lui
donner de petites branches à ronger : de quoi user ses dents.
L’alimentation des lapins doit toujours contenir une part de verdure mais jamais d’aliments fermentés :
fruits et légumes pourris, herbes non fraîchement coupée. L’herbe mouillée est responsable d’accidents de
la santé. On trouve dans le commerce des aliments composés préparés soit pour les mâles et pour les
femelles au repos (aliment « reproducteurs »), soit pour les lapines pleines ou suitées (aliment « gestation-
lactation »). Le lapin adulte doit faire deux repas par jours : un le matin et un le soir. Pour les lapines
pleines ou suitées, il faut ajouter un repas à midi.
Les lapins peuvent avaler une partie de leurs excréments : c’est la coprophagie. Ils utilisent ainsi des
éléments nutritifs non assimilés dans une première digestion.
Enfin, l’eau est nécessaire aux lapins. Il faut veiller à ce qu’il y en ait toujours de propre dans l’abreuvoir. Le
manque d’eau ralentit la croissance.
NB : comme chez les autres espèces animales, la qualité ainsi que la quantité de l’alimentation du
lapin d’élevage dépend grandement de son âge, du stade physiologique

6.2. Le râtelier et l’abreuvoir


Si l’on dépose la nourriture directement sur la litière des cases, elle est vite salie par les déjections des
lapins. Il faut placer dans chaque case une mangeoire, un râtelier et un abreuvoir. La mangeoire reçoit les
graines et le son. Dans le râtelier, on met la verdure, les tubercules, les racines. On peut fixer la mangeoire
et le râtelier sur un des côtés de la case ou sur la porte, à l’extérieur, ce qui permet de nourrir les lapins
sans avoir à ouvrir. De même, pour éviter que les lapins renversent l’abreuvoir et qu’ils salissent l’eau, il
faut le fixer à la paroi, légèrement en hauteur, assez loin de la mangeoire.

6.3. Le logement/habitat du lapin : le clapier


Prévoir un habitat confortable. Le clapier doit être installé dans un endroit assez calme. Il doit être bien
isolé, à l’abri de la pluie des courants d’air et de la chaleur. Lors de l’achat, le choix peut porter entre :
- les clapiers en bois, qui demandent un traitement spécifique du bois, un renouvellement de de la
peinture et du vernis d'extérieur pour un logement de longue durée ;
- les clapiers en béton, faciles à installer et à nettoyer, les habitations en béton ont tendance à voir
les portes grillagées se rouiller ; il faudra alors les traiter et repeindre le tout.
Dans un cas comme dans l’autre, il convient de maintenir le clapier propre. Il faut le nettoyer au moins
une fois par semaine pour écarter tout risque de maladies.

6.4. L’hygiène dans la cuniculture


L’hygiène des locaux, des aliments, de l’eau, des abris et du matériel d’exploitation est un gage pour la
réussite d’un élevage de lapins. Beaucoup de malaises et de maladies sont évités si l’éleveur prend des
précautions simples et très efficaces.
o Chaque jour, enlever les restes des aliments, nettoyer mangeoire et abreuvoirs ;
o Chaque semaine, rafraîchir la litière par une nouvelle couche de paille ou la renouveler totalement.
Nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs, les laver et les laisser sécher au soleil ;
o Tous les 3 mois, laver entièrement les cases à l’eau très chaude additionnée d’eau de Javel à 10
% ou de crésyl à 5 % ou de phénol à 2 % ou d’ammonium quaternaire à 2 %.
Laisser les nouveaux venus dans une case indépendante pendant 1 mois pour s’assurer qu’ils sont en
bonne santé, avant de les introduire dans le troupeau avec les autres lapins. Séparer sans attendre les
animaux qui paraissent en mauvaise santé, brûler leur litière, désinfecter leur case..

6.5. La reproduction
La femelle est capable de produire vers 6 mois. Les races légères sont plus précoces. Mais il vaut mieux
attendre 8 à 10 mois. Ne pas appliquer le mâle à la reproduction avant 10 à 12 mois. L’accouplement et la
fécondation réussissent quand la femelle y est disposée. On dit alors qu’elle est en chaleurs. Une femelle
en chaleurs devient agitée ou sa posture est allongée quand elle est au repos. L’odeur du mâle favorise la
mise en condition de la femelle. Pour cette raison, le lieu de la saillie est la case du mâle. Si la femelle
refuse le mâle, il vaut mieux la ramener dans sa case. Après 4 à 5 jours, on la représente au mâle. Si elle
l’accepte, c’est qu’elle n’était pas fécondée. Une seule saillie suffit.
La durée de la gestation varie de 29 à 31 jours. Le nombre de portées annuelles pour une lapine ne doit
pas dépasser 4 ; sinon, on fatigue les mères et les petits sont moins beaux. On peut adopter le rythme
suivant : gestation : 30 jours ; l’allaitement : 50 jours ; repos : 10 jours. Cela fait 1 portée tous les 3 mois.
Les animaux reproducteurs doivent être rustiques et à croissance rapide. Si l’élevage est bien tenu, il est
rentable.
6.6. La mise-bas
Quelques jours avant la mise bas, la lapine fait son nid. Il faut assombrir la case et la laisser ainsi jusqu’à 7
jours après la mise-bas. Veiller à ce qu’elle ait toujours de l’eau à boire. Sinon, elle risque de tuer ses petits
pour apaiser sa soif. La visite du nid se fait 2 ou 3 fois par jour après la naissance. De façon pratique, on
déplace la mère dans une autre case pendant ce temps-là. Il est bon de se frotter les doigts avec la litière
de sa case pour que l’odeur humaine ne reste pas sur les lapereaux. Remettre le nid bien en place, puis
ramener avec douceur la mère dans sa case. Sur une fiche fixée à la case de chaque lapine, inscrire les
renseignements suivants :
xx/2/06
Date de la saillie,
YAGO
Nom du mâle,
Date de la mise-bas, Yy/6/06
Nombre des lapereaux. 6

VII. AVICULTURE : (EXEMPLES : POULE, DINDON, CANARD, PINTADE)

L’aviculture est l’élevage des oiseaux, des volailles (Le petit LAROUSSE compact, 2004).
L’aviculture est, au sens étymologique du terme, l’art de faire naître des oiseaux, de veiller à leur
développement, leur entretien, leur reproduction. C’est une activité économique qui pourrait fournir aux
populations, des protéines et leur procurer des revenus appréciables. Mais dans la plupart des pays
d’Afrique, les techniques d’élevage sont en général sommaires.
L’eau et les aliments abondent en saison pluvieuse alors que pendant la saison sèche, on assiste très
souvent à un manque quasi-total des aliments. C’est une véritable cueillette.
Enfin, la gamme variée de maladies que les oiseaux doivent affronter en permanence, certaines
mentalités, le poids des pratiques socio-culturelles sont autant d’obstacles que notre aviculture devra
surmonter.

Des mesures immédiates à prendre par l’aviculteur en cas d’épidémie ;


Les principales mesures à prendre en cas d’épidémie sont :
1. Alerter les services vétérinaires ;
2. Isoler les oiseaux malades en les classant si possible en trois lots à savoir :
 oiseaux effectivement malades ;
 oiseaux suspects de la maladie ;
 oiseaux sains à tenir strictement à l’écart des deux premiers lots.
3. Abattre les oiseaux malades, surtout pour les cas suivants :
 maladie à issue fatale comme la maladie de Newcastle, (90 à 100% de mortalité) ;
 maladie n’atteignant que peu d’oiseaux ;
 maladie dont l’introduction est récente dans la région ;
4. Désinfecter les locaux et tout le matériel d’élevage. Pour ce faire il faut :
 évacuer les oiseaux ;
 enlever soigneusement la litière ;
 laver à l’eau bouillante ou au mieux avec une solution de carbonate de soude à 10%- le sol,
les murs, les mangeoires, les abreuvoirs en frottant énergiquement avec une brosse ;
 rincer à grande eau, puis arroser d’une solution désinfectante (ex 10kg de chaux dans 100
litres d’eau, eau de javel à 2-3%, crésyl à 5%) ; Laisser sécher ;
 badigeonner les murs si possible.
Au-delà de toutes ces mesures, les dispositions légales suivantes doivent être observées en cas
d’apparition de maladie contagieuse :
 la mise en interdit du foyer d’infection : tout déplacement d’oiseaux entre cette zone, ce village ou
ce poulailler et l’extérieur est interdit ;
 l’interdiction éventuelle de consommer de la viande provenant d’oiseaux malades ou morts ;
 la réalisation d’une ceinture vaccinale tout autour du foyer ;
 la vaccination obligatoire des effectifs des régions voisines ;
 l’abattage d’animaux malades. Pour le réaliser il faut prendre des précautions à savoir :
- ne pas abattre un oiseau malade dans un poulailler collectif ;
- ne pas ouvrir le cadavre ;
- éviter de transporter le cadavre ;
- détruire le cadavre (creuser une fosse, le mettre, asperger de pétrole et brûler) ;
- désinfecter l’aire d’abattage.

A RETENIR

La rusticité est une des qualités des espèces et races locales autochtones. La plupart de ces espèces et
races peuvent subsister, même sans soins, dans des régions où les conditions sont extrêmement
précaires, pénibles pour l’élevage.

Les races locales peuvent vivre, produire et se reproduire dans leur environnement souvent peu
favorable aux activités de production. Elles ont une adaptation assez bonne aux conditions du milieu.
Tout apport de sang étranger leur fait perdre cette aptitude.

Les espèces et races locales ont acquis une très bonne immunité naturelle antiparasitaire. Cette
immunité va s’installer chez la plupart des descendances, notamment les jeunes qu’il faudrait aider par
la mise en œuvre d’un programme de prophylaxie sanitaire rigoureux qui implique un déparasitage
interne, au moment du sevrage par exemple.

Au point de vue zootechnique, de grands progrès peuvent être réalisés dans des élevages pour
améliorer les performances de nos espèces locales qui possèdent déjà d’assez bonnes aptitudes à la
production et à la reproduction. En race pure, elles sont les seules à s’adapter au climat tropical humide.
Il suffira d’un encadrement adéquat pour améliorer considérablement leurs rendements.

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