Décembre 2017
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Table des matières
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 5
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 38
1.1. DÉFINITIONS
Le pastoralisme se définit sous plusieurs formes :
J.P. DIGARS et al. (1993) définissent le pastoralisme comme un mode d’élevage qui
détermine une forme d’occupation et d’exploitation du milieu physique. Il est également une
organisation sociale qui permet l’adaptation permanente aux contraintes externes et assure de
ce fait la reproduction du système pastoral.
MAIGA (1994) : Le pastoralisme repose sur le milieu physique, le mode d’élevage, une
organisation sociale. Il se distingue des autres systèmes de production rurale par l’élevage des
La disponibilité en eau détermine l’exploitation des pâturages. Aussi, la disparition rapide des
ressources pastorales se constate autour des meilleurs points d’eau d’abreuvement.
L’insuffisante maitrise de l’eau oblige les éleveurs à effectuer des déplacements d’amplitudes
variables (transhumance). Ces déplacements peuvent être hors des frontières pendant la saison
sèche (mouvements transfrontaliers).
La disponibilité des aliments et de l’eau influe sur la productivité animale. En effet, des
animaux mal nourris, carencés, ne peuvent pas extérioriser leur potentiel génétique quelle que
soit leur origine et sont plus vulnérables aux différentes maladies.
Au regard des caprices climatiques et écologiques, les pasteurs pratiquent la mobilité des
troupeaux et leur diversification tout en développant des relations avec les agriculteurs.
Pour J. SWIFT (1988) cité par A. M. BONFIGLIOLI (1992), les systèmes de production
pastoraux sont ceux dans lesquels au moins 50% de revenu brut (c’est-à-dire la valeur totale
de la production commercialisée plus la valeur estimative de la production de subsistance
consommée au niveau des unités domestiques) provient d’activités d’élevage ou liées à
l’élevage (ex : activités caravanières) ou dans lesquels plus de 15% de l’alimentation familiale
consiste en lait ou en produits laitiers produits par l’unité domestique.
En résumé, le système est la combinaison d’un ensemble d’éléments réalisée par l’homme
pour atteindre un résultat, un objectif. Dans le domaine de l’élevage, ces éléments sont la
terre, les ressources naturelles, les animaux, les intrants zootechniques et vétérinaires, les
infrastructures et équipements, le travail, l’argent, etc. Les résultats et objectifs escomptés se
rapportent aux productions (accroissement de l’effectif, lait, viande, cuirs et peaux, travail,
fumure, etc.), aux revenus monétaires, à la satisfaction psycho-sociale.
L’étude et l’analyse d’un système d’élevage consistent quelle que soit l’espèce, à s’interroger
sur le rôle des éleveurs et des différents acteurs concernés par la conduite des troupeaux,
notamment la propriété des animaux, leur entretien, la décision à prendre en rapport avec les
troupeaux, la gestion de la reproduction.
Il s’agit également de situer les responsabilités par rapport à la commercialisation des
animaux et de leurs produits, aux acheteurs, aux lieux de commercialisation et de déterminer
les investissements et le mode d’alimentation.
Le système pastoral se caractérise par la mobilité des éleveurs et des troupeaux à la recherche
de pâturages et de points d’eau. Il est basé sur l’exploitation de type extensif des ressources et
sur une absence quasi totale de recours aux intrants zootechniques en dehors des années de
déficit fourrager critique. Il comprend deux sous-composantes : le mode nomade et le mode
transhumant.
Selon Philippe LHOSTE et al. (1993), le nomadisme est un déplacement de tout un groupe
avec bétail et personnes.
Le Petit Larousse illustré (1993), précise que le nomadisme pastoral est un genre de vie
pastoral dans lequel l’élevage est la ressource exclusive ou principale.
Pastoralisme, ENESA/CE1_2017-2018 (KBD)° Page 12
Il est à souligner que ce système d’élevage n’existe pratiquement plus au Burkina Faso. C’est
une preuve qui atteste le caractère dynamique du pastoralisme.
3.2. LA TRANSHUMANCE
Selon Philippe LHOSTE et al. (1993), la transhumance est un déplacement saisonnier de
troupeaux sous la garde de quelques personnes généralement des bergers salariés ou de jeunes
hommes de la famille, la plus grande partie restant sédentaire.
Le Petit Larousse illustré (1993) précise davantage en faisant ressortir les aspects recherche
de l’aliment et le caractère pendulaire du mouvement. Ainsi, la transhumance est un
déplacement saisonnier d’un troupeau en vue de rejoindre une zone où il pourra se nourrir, ou
déplacement du même troupeau vers le lieu d’où il était parti.
L’on note cependant qu’une partie du troupeau reste sur place pour satisfaire les besoins de la
famille sédentaire.
Au Burkina Faso, la création des ranches et des zones pastorales sont des tentatives de
sédentarisation qui ont été entreprises.
Dans les pays sahéliens, la transhumance est une stratégie d’adaptation qui vise à
optimiser l’accès du bétail à l’eau et à des pâturages de qualité pour assurer sa production
annuelle.
Inconvénients
La transhumance engendre de multiples problèmes d’ordre économique, politique,
écologique, social et technique. A titre indicatif :
- elle favorise la propagation des maladies et perturbe les campagnes de
vaccination ;
- un bouleversement des politiques nationales en matière d’élevage avec les départs,
les arrivées et séjours prolongés des transhumants ;
- une surcharge de pâturages et points d’eau observée pendant la saison sèche avec
les regroupements des troupeaux de provenances diverses ;
- non-respect des réserves naturelles entrainant la mise en fourrière des animaux ou
leur abattage par les agents forestiers ;
• Au plan environnemental, les crises éco-climatiques des années 1970 et 1980 ont
favorisé l’émergence de l’agro-pastoralisme. En effet, pour gérer au mieux les
risques :
Les pasteurs :
- s’investissent dans les activités agricoles ;
- transfèrent une partie de leur troupeau du nord (sahel) vers le sud (régions
méridionales, soudaniennes généralement à vocation agricole ;
- diversifient les espèces élevées. Plus de considération a été alors accordées aux petits
ruminants et à la volaille ;
- s’installent dans les zones soudaniennes où ils pratiquent la semi transhumance.
Risques :
- la marginalisation accrue des pasteurs à cause de leur faible représentation et
représentativité dans les instances de décision (CVD, Conseil municipal,
Conseil régional, Commissions spécialisées, associations, etc.) ;
- les diverses taxes liées au patrimoine bétail et autres biens pour l’accès aux
ressources pastorales.
Le système pastoral sédentaire est le déplacement des troupeaux dans les limites d’un
territoire défini sous la conduite (surtout en saison pluvieuse) ou non (divagation en saison
sèche dans certains cas) d’un ou de plusieurs berger(s) ou bouvier(s) pour l’exploitation par
pâture des ressources naturelles et des résidus de récolte. Ce territoire peut être le terroir
villageois ou inter villageois. Les pâturages sont constitués des espaces interstitiels, des
jachères et des friches. Les animaux vont au pâturage le matin et sont parqués la nuit dans des
enclos confectionnés avec divers matériaux.
Ce système permet de réduire le nombre de conflits qui sont du reste internes aux
communautés d’un même terroir et le nombre des parties prenantes.
Face aux problèmes que crée le système d’élevage pastoral et dans le souci de valoriser au
mieux les ressources disponibles au profit aussi bien de l’agriculture que de l’élevage, un
système d’exploitation intégrant les deux activités a été adopté. Il s’agit du système agro-
pastoral.
D’une manière générale, l’intérêt du maintien de l’activité pastorale est bien compris par les
communautés locales car elle permet :
- de conserver des emplois locaux dans des zones peu urbanisées et rarement
industrialisées ;
- de conserver la qualité du paysage avec en corollaire la conservation de son attrait
touristique ;
- d’assurer un entretien continu du paysage qui évite les investissements lourds.
L’accroissement démographique humain et des effectifs des animaux se traduisent par une
pression de plus en plus forte sur les ressources naturelles. Cela a entrainé l’apparition de
nouvelles pratiques agricoles et d’élevage. On assiste progressivement à l’association voire à
l’intégration de l’agriculture et de l’élevage. La contrainte foncière devient de plus en plus
accrue avec apparition de deux mécanismes :
4.1.1. Le village
Au niveau du village sont exploités les champs de case autour des concessions. Les interstices
servent de pâturages aux animaux qui sont attachés aux obstacles ou conduits par les enfants.
Les parcs de nuit sont implantés au niveau des concessions. Des couloirs ou pistes d’accès
sont dégagés pour permettre aux animaux de rejoindre les pâturages et vice-versa.
La culture attelée
Les animaux sont utilisés dans la culture attelée facilitant les travaux de labour, de semis et de
sarclage, permettant ainsi la mécanisation de l’agriculture. La culture attelée permet de mieux
valoriser les cultures en réduisant l’effort humain par :
- l’amélioration des façons culturales : le labour à la charrue est plus profond qu’à la houe
et favorise la reconstitution des réserves en eau du sol et la pénétration; en profondeur des
racines ;
- la facilitation du déroulement du calendrier cultural compte tenu de la durée limitée de la
saison des pluies et de la nécessité d’exécuter les façons culturales dans des délais précis.
En effet, l’absence de la culture attelée constitue un goulot d’étranglement à la production
de l’agriculteur. Grâce à la culture attelée, l’agriculteur peut labourer et semer dans les
meilleurs délais, sarcler à temps et parfois effectuer un second sarclage.
La durée de travail journalier et la superficie labourée varient en fonction de l’espèce animale
utilisée.
Ainsi, une étude réalisée par la GTZ en 1982, donne les résultats dans le tableau 2 ci-dessous.
Espèces animales Durée de travail par jour Superficie labourée par heure (ha)
(en heure)
Ane 3 2
Bœuf 4à6 2,25
Cheval 5à6 3
Source : GTZ (1982)
Le transport
Les animaux les plus variés interviennent dans le transport des biens et des personnes. Ce
sont : les dromadaires/chameaux, les chevaux, les ânes et les bœufs. Ils sont utilisés dans le
transport des intrants agricoles (semences, engrais, fumier), du matériel aratoire, des récoltes
L’exhaure de l’eau
La traction animale permet de :
- faciliter l’accès à l’eau des puits et de gagner du temps dans le ravitaillement en eau à partir
d’un puits, tâche qui incombe aux femmes. Les puits de grande profondeur sont équipés d’une
poulie par laquelle une corde est reliée à l’animal et à la puisette. L’extraction de l’eau se fait
suivant les mouvements de va et vient de l’animal ;
- pratiquer l’irrigation et d’étendre les cultures de saison sèche.
On se rend compte que l’animal constitue un maillon indispensable de la fertilisation des sols.
Dans le système agropastoral, il a été démontré les relations qui devraient exister entre
l’agriculture et l’élevage. La réalité peut être autrement dans la vie de tous les jours. Les
systèmes de culture et d’élevage sont tous deux extensifs et occupent de grandes surfaces. La
culture est itinérante et les animaux pâturent de grandes superficies sous un contrôle plus ou
moins permanent selon les régions. Il peut exister des relations de complémentarité, de
compétition et de conflit entre agriculture et élevage.
Au même titre que les autres animaux, le bétail domestique fait partie de l’environnement. Il a
sa place dans les mécanismes de l’écologie et est assujetti aux mêmes lois biologiques. Les
interventions de l’homme en faveur des animaux modifient certains jeux de régulation
naturelle pouvant conduire à long terme à des déséquilibres des écosystèmes.
Toutefois, l’élevage contribue dans une certaine mesure aux équilibres environnementaux :
entretien des paysages ouverts et des végétaux herbacés, fertilisation organique des sols de
culture par le fumier, réduction des feux de végétation.
L’élevage exerce des pressions sur l’environnement avec effets directs ou indirects.
2
Cette catégorie ne peut pas être traitée dans le cadre de ce cours puisqu’il s’agit d’un système d’élevage
industriel
Au niveau de chaque système, des mesures peuvent être prises pour réduire les dégradations.
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Substance alimentaire susceptible d’être directement et complètement assimilée par les cellules vivantes ou
sans digestion préalable.
Cette situation est observée quand l’élevage atteint un certain niveau d’intensification. Dans
ce cas, on enregistre un surplus de nutriments car les éléments fertilisants apportés au sol sont
excédentaires par rapport aux besoins de l’agriculture. La raison est l’importation excessive
d’aliments pour animaux dans l’exploitation. A terme, et surtout dans les systèmes industriels,
les déjections et les déchets d’élevage polluent les terres et les eaux.
Après les impacts de l’élevage sur l’environnement et les risques environnementaux liés à
l’élevage, le présent chapitre se focalise sur les impacts de la pâture sur le fonctionnement ou
la dynamique des écosystèmes. Il est structuré en trois grandes parties :
- quelques définitions de l’écosystème ;
- les caractéristiques des écosystèmes ;
- le fonctionnement de trois écosystèmes tropicaux pâturés.
7.1 DEFINITIONS
Selon Wikipédia, en écologie, un écosystème désigne l’ensemble formé par une association
ou communauté d’êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, pédologique
et atmosphérique (le biotope). Les éléments constituant un écosystème développent un réseau
d’interdépendances permettant le maintien et le développement de la vie.
Un écosystème est l’interaction entre les facteurs biotiques et abiotiques.
Dans l’écosystème, le rôle du sol est de fournir une diversité d’habitats, d’agir comme
accumulateur, transformateur et milieu de transfert pour l’eau et les autres produits apportés.
Pour GIEC, l’écosystème est un système où des organismes vivants inter agissent avec leur
environnement physique. Il précise que les limites de ce qu’on peut appeler un écosystème
sont assez arbitraires et dépendent de ce qui retient l’attention ou du thème de l’étude. Ainsi,
un écosystème peut se limiter à un espace très réduit ou s’étendre à toute la terre.
Pour DABIRE A. (1993), un écosystème pâturé est un écosystème sur lequel les ruminants
domestiques principalement exercent directement leur action par pâture.
Sur la base de ces définitions, l’accent va être porté sur le fonctionnement des écosystèmes
réduits et correspondants aux zones éco-climatiques sahélienne, soudanienne guinéenne.
La zone sahélienne est retenue ici pour une description plus approfondie.
La répartition des diverses formations végétales sahéliennes est étroitement fonction du bilan
hydrique.
Le gradient pluviométrique nord-sud, mais également la topographie ainsi que la texture du
sol interviennent dans la distribution des espèces. La coexistence entre espèces herbacées
annuelles, vivaces et espèces ligneuses est favorisée par les diverses formes du système
racinaire qui permettent une pleine exploitation des réserves en eau.
En période de bonne pluviosité, l’équilibre entre les espèces se maintient et dépend des
conditions édapho-climatiques des stations.
Avec le gradient pluviométrique nord-sud, coïncide une succession latitudinale caractéristique
d’espèces ligneuses. On retrouve Acacia raddiana et Acacia senegal, espèces épineuses à
feuilles caduques fines et Maerua crassifolia, à petites feuilles épaisses qui font place vers
l’isohyète 400 mm à des espèces à feuilles caduques et larges telles Combretum glutinosum,
Sclerocarya birrea.
Sahel
100
Steppe Acacia tortilis Panicum turgidum
contractée
Saharien
200
400
4 Espèce adaptée aux conditions écologiques locales (climatiques et édaphiques) ; l’ensemble de ces espèces constitue le
climax de la station.
Plusieurs manifestations (sommets, conférences, séminaires, etc.) ont été organisées aussi
bien au plan mondial, régional que local sur les changements climatiques au cours des XXe et
XXIe siècles. Elles ont engendré des protocoles, des résolutions et recommandations, des
politiques et stratégies de lutte contre les changements climatiques. Ce phénomène constitue
l’une des préoccupations majeures actuelles. Mais quelles définitions donne-t-on à la notion
de changement climatique ? Quels en sont les causes et impacts notamment sur le
pastoralisme ?
Les changements climatiques représentent une modification à long terme des conditions
météorologiques. Le réchauffement de la planète, soit une hausse de la température moyenne
sur la terre, constitue l’un des moyens de mesurer les changements climatiques. Dans la
convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique, le terme désigne
uniquement les changements dus aux activités humaines. La convention-cadre utilise le terme
« variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d’origine naturelle.
Le terme « changements climatiques » se réfère aux changements de climat qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère
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Dictionnaire politique
Opportunités
- prise en compte des préoccupations de l’élevage et de la gestion des ressources pastorales ;
- meilleure organisation de la transhumance locale et transfrontalière ;
- contribution à la limitation de la mobilité et à la réduction de l’insécurité des pasteurs par
rapport à l’accès aux ressources pastorales.
Risques
La décentralisation accroit le pouvoir des populations sédentaires dans les prises de décisions
relatives à l’accès et à l’utilisation durable des ressources. On pourrait alors assister à une
grande marginalisation des minorités pastorales dans les régions à tradition agraire. Les
principaux risques sont :
- la non ou faible représentativité des populations pastorales dans les instances de prise de
décisions décentralisées (CVD, Conseil municipal, Conseil régional) ;
- l’augmentation de la pression sur les ressources pastorales par l’octroi de concessions et la
promotion des aménagements hydro-agricoles au profit des investisseurs privés ;
- la remise en cause de l’intégralité et de la gestion concertée des espaces pastoraux
stratégiques suite au découpage en terroirs communalisés ;
- les risques d’abus dans la recherche d’une plus grande contribution de l’élevage au budget
des collectivités locales.
CONCLUSION
Les points abordés dans ce module ont pour objectifs essentiels d’ouvrir les échanges sur la
question du pastoralisme notamment au Burkina Faso. C’est ainsi que nous nous sommes
intéressés aux définitions du pastoralisme, des systèmes d’élevage et de l’écosystème. Des
caractéristiques des systèmes d’élevage et des écosystèmes pâturés ont également été décrites.
Le cours s’est également intéressé aux différents systèmes d’élevage (nomadisme,
transhumance, agropastoralisme) avec les avantages et les inconvénients de chaque système.
Il a abordé les relations entre l’agriculture et l’élevage tantôt complémentaires, tantôt de
compétition, tantôt conflictuelles. Les impacts de l’élevage sur l’environnement ont été
décelés. Ils comportent des risques mais aussi des avantages surtout lorsque les sols sont
déficitaires en nutriments. En fin, les changements climatiques et la décentralisation
influencent le pastoralisme. Il y a lieu d’approfondir la réflexion pour une bonne pratique du
pastoralisme étant entendu que la contribution de l’élevage dans l’économie du pays est
importante, activité basée à plus de 80% sur le pastoralisme.