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REPUBLIQUE DU BENIN

Université Nationale des Sciences, Technologies,


Ingénierie et Mathématiques (unstim)
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École Nationale Supérieure des Biosciences et
Biotechnologies Appliquées (ensbba)
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DISCIPLINE : FILLIERE:
GBB2
Techniques d’élevage des Insectes Utiles
THEME :

Technique d’élevage des mouches soldats noirs (bsf ou


MSN)
Membres du groupe 2 SOUS LA
1-Jonas AKONDE SUPERVISION
2- Fleure-Marie HOUEDENOU
DU :
3- Evans ALLOGNON Dr
4- Aron AGOSSAKLOUNON ANATO Florence

ANNEE SCOLAIRE : 2023 - 2024

PLAN

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INTRODUCTION
I- REVUE DE LITTÉRATURE SUR LA MOUCHE SOLDAT NOIR
 Descriptions des mouches soldats noirs
 Cycle de développement
 Avantages de l’élevage des mouches soldats noirs

II- TECHNIQUE D’ELEVAGE DES BSF


o Présentation de l’habitat d’élevage
o Construction de l’habitat d’élevage
o Composition du milieu d’élevage
o Procédure d’élevage
o Entretien de l’élevage

CONCLUSION

INTRODUCTION
La gestion des déchets, notamment en zone urbaine, est considérée comme l'un des enjeux
environnementaux les plus important pour les prochaines années. Le recyclage des déchets organiques
(biodéchets) est encore assez limité, bien que s'agissant de la plus grande fraction des déchets produits.
Aujourd'hui, la plupart de ces déchets organiques, pourtant valorisables, sont enfouis ou incinérés,
apportant des problèmes environnementaux majeurs (pollution des sols, de l'air et des nappes phréatiques,

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demande d'espaces de stockages de plus en plus grande...). La forte croissance des populations urbaines en
fait un enjeu de taille pour les communes et de plus en plus de solutions sont expérimentées.
Une solution de plus en plus utilisée est la conversion des déchets organiques par des insectes ou
des larves, notamment celles de la mouche soldat noire (Black Soldier Fly, BSF): Hermetia illucens. Cette
solution a suscité beaucoup d'attention dans le monde pour sa vitesse de traitement des déchets ainsi que
pour la possibilité prometteuse d'utiliser les larves de BSF récoltées comme source de protéines pour
l'alimentation animale, offrant ainsi une alternative précieuse aux aliments conventionnels (la farine de
poisson notamment).
Ce travail a pour objectif général d’étudier les processus biologiques clés qui ont lieux durant le
cycle de développement de la MSN et les déterminants de sa croissance, en vue de les appliquer dans le
traitement et le recyclage des déchets organiques pour générer de manière efficace des biomasses larvaires
utilisables dans l’alimentation animale.

I-REVUE DE LITTÉRATURE SUR LA MOUCHE SOLDAT


NOIR
 Descriptions de la mouche soldat noir
La mouche soldat noire ou Black soldier Fly (BSF) appartient à l’ordre des Diptères, à la famille
des Stratiomyidae, de la sous-famille des Hermetiinae, au genre Hermetia et à l’espèce Hermetia

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illucens (Linnaeus, 1758). Originaire d’Amérique du sud, la BSF est aujourd’hui distribuée
mondialement, notamment dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées qui offrent des
conditions environnementales favorables au développement et à la survie de la BSF (27-30°C ,60-90%
d’humidité dans l’air, exposition à la lumière naturelle du soleil).
La larve de BSF est riche en nutriments (protéines et lipides) et représente une source
d’alimentation alternative extrêmement intéressante pour différentes filières d’élevage (poules, poissons,
crevettes, cochons). Les larves contiennent de hauts niveaux d’acide laurique, qui a un effet antimicrobien
sur les pathogènes intestinaux. Elles ont ainsi la capacité de réduire les pathogènes comme Escherichia
coli et Salmonella spp. dans les fumiers et de prévenir le développement des mouches domestiques.
Cette larve peut se nourrir d’une multitude de sources de déchets organiques : épluchures, restes
de repas, tourteaux de coprah ou de soja, déchets d’animaux, coco râpé, fumiers et lisiers. En s’alimentant,
la larve va digérer ces déchets pour sa croissance et va s’enrichir en nutriments. C’est ce qu’on appelle la
bioconversion. Les résidus obtenus après digestion de la matière par les larves peuvent être utilisés en tant
qu’amendement organique naturel, pour fertiliser les cultures.
La mouche soldat noire ne mord pas, ne pique pas et n’est pas un vecteur de maladies. Elle est
d’un naturel discret et n’est pas envahissante. Ce n’est donc pas un insecte nuisible.

 Cycle de developpement

Figure 1 : Cycle de vie de la BSF (Jeroen De Smet et al., 2018).


La figure 1 ci-dessus illustre le cycle de vie de la BSF. Dans la nature, les femelles BSF déposent
leurs œufs dans de petits interstices ou cavités proches de matière organique en décomposition. De cette
façon, les œufs sont protégés des prédateurs, du dessèchement et de l’humidité, et les larves sont à
proximité de nourriture dès l’éclosion et commencent ainsi à s’alimenter immédiatement. Les œufs de
BSF sont de couleur crème et mesurent en moyenne 1mm, ils sont pondus par amas de plusieurs centaines
d’œufs (Figure 2)

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Figure2: Pontes de BSF observée à l’œil nu et à la loupe binoculaire (Gx30)

Les larves de BSF sont voraces et passent toute leur vie de larve à se nourrir. C’est pendant cette
période que les réserves de graisse et de protéines sont stockées. Au moment de l’éclosion, la larve est
blanche et mesure quelques millimètres, au cours de sa croissance, elle pourra mesurer jusqu’à 27mm et sa
couleur va progressivement s’assombrir. Dans des conditions optimales d’alimentation, la croissance des
larves dure deux semaines, néanmoins la larve de BSF est un organisme résilient qui a la capacité de
prolongé son cycle de vie lorsque les conditions ne sont pas favorables.

Figure 3: Photo de larves de BSF dans du tourteau de coprah et photo d’une pré nymphe.

Le stade larvaire final est le stade de pré-nymphe. Lorsqu’elle se transforme en pré-nymphe la


larve remplace sa partie buccale qui lui servait à s’alimenter par une structure en forme de crochet et prend
une couleur brune. Le crochet lui permet alors de se déplacer et de s’éloigner aisément de la source de
nourriture vers un environnement propre et sec, pour entrer en nymphose. Dans l’idéal, ce comportement
peut être exploité pour mettre en place une autorécolte des larves. Une fois arrivée dans un environnement

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adapté et l’abri des prédateurs, la pré-nymphe se transforme en nymphe. Son enveloppe noircit, la pré-
nymphe cesse de bouger jusqu’à l’émergence de la mouche deux à trois semaines plus tard. Une fois
émergée, la mouche adulte, se reproduit pour assurer la pérennité de son espèce. La BSF adulte ne se
nourrit quasiment pas mais son espérance de vie est meilleure si elle a accès à une source d’eau ou d’eau
sucrée. Elle peut ainsi vivre une à deux semaines.

 Les avantages de l’élevage des BSF

Les larves se composent à ±40% de protéines et à ±30% de graisse brute. Cette protéine d'insecte
est de haute qualité nutritive et peut constituer une ressource intéressante pour l'alimentation animale
(Poules, oies, canards, poissons...). Il est démontré que les larves ont pour effet de neutraliser la plupart
des bactéries transmettant des maladies, telles que Salmonella spp, ce qui limite le risque de transmission
de maladies aux animaux et aux humains. Une réduction de la masse humide de déchets organiques entre
50 et 80 %. Le résidu, une substance proche du compost, contient des éléments nutritifs et de la matière
organique pouvant être utilisée directement sur les cultures. L'élevage est peu coûteux et ne nécessite pas
de moyens de production sophistiqués. Ce qui en fait une solution accessible dans toutes les régions du
monde.

II-TECHNIQUE D’ELEVAGE DES BSF

o Présentation de l’habitat de l’élevage

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o Construction de l’habitat d’élevage

 Construction du support métallique

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 Construction du bac de croissance et du pondoir

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 Construction du pondoir

Les pondoirs correspondent à la structure dans laquelle les femelles BSF sauvages vont pondre
leurs œufs. À l’éclosion, les larves vont tomber dans la nourriture et commencer immédiatement à se
nourrir. Il n’y a pas besoin de récolter les œufs.

Les différents types de pondoirs :

1.DES PLANCHETTES EN BOIS

Empiler de fines planchettes de bois (3-4cm de largeur) deux à deux. Les BSF sauvages vont
pondre entre deux planchettes pour y déposer un amas de plusieurs centaines d’œufs.

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2. DES MORCEAUX DE CARTON

Découper des morceaux de cartons et les superposer de sorte à laisser visibles et


accessibles les alvéoles (trous) du carton.

3. DES FEUILLES DE BANANIERS SÈCHES

Empiler plusieurs morceaux de feuilles de bananier pour que les BSF déposent leurs œufs
entre les feuilles.

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o Composition du milieu d’élevage

-Les résidus de coco râpé, tourteaux de coprah, résidus de soja

Odeur particulièrement appréciée par les femelles BSF sauvages qui ont alors tendance à venir
pondre en masse = Très bon attracteur olfactif et devient par la suite une source de nourriture pour la
croissance des larves.

-Déchets de cuisine, fruits et légumes, épluchures

Très bons substrats de croissance larvaire. Attirent aussi les autres espèces de mouches qui vont
parasiter le bac de croissance. Ce type de déchets contient beaucoup d’eau. Les déchets soumis au
processus de fermentation dans le bac de croissance vont produire un jus qui risque alors de s’accumuler
au fond du bac. Il est possible de mettre un réservoir pour collecter et réutiliser ce jus.

-Fumiers, lisiers d’élevage et déchets d’animaux (déchets de poisson, carcasses de volailles)

Bons substrats de croissance larvaire. Attirent aussi les autres espèces de mouches qui vont
parasiter le bac de croissance. La décomposition des déchets d’animaux dégage une odeur incommodante.

o Procédure

Mettre de la nourriture dans le bac de croissance en plastique

Restes de table, coco râpé, épluchures de fruits et légumes, fumiers ou lisiers d’élevages, fruits ou
légumes entiers.

Poser les pondoirs sur le bac de croissance

Planchettes en bois, cartonnettes ou feuilles de bananiers sèches

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Fermer l’habitat et observer la colonisation dans les jours qui suivent

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o Entretenir son élevage

 Vérifier la présence d’œufs de BSF sur les pondoirs

Les pondoirs restent installés en permanence de façon à entretenir un approvisionnement constant en


œufs de BSF et ainsi à maintenir le cycle de production de larves de BSF.

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 Remuer le bac de croissance et observer la présence des larves de BSF

Les larves de BSF ont tendance à fuir la lumière, il faut donc remuer leur nourriture pour les voir,
avant qu’elles ne s’enfoncent à nouveau dans le substrat. A l’éclosion elles ne mesurent que quelques
millimètres. Il faudra attendre 4 jours supplémentaires pour qu’elles soient facilement observables à l’œil
nu.

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 Observer l’autorécolte des larves

Au bout de 2 à 3 semaines d’élevage, les larves qui se seront suffisamment alimentées vont grimper le
long des parois en plastique pour sortir du bac de croissance.

Ces larves sont caractérisées par une couleur brune. Elles vont alors sortir du bac et tomber au
fond du fût qui fait office de collecteur. Le fond du fût peut être percé pour que les larves tombent
directement au sol, à la portée des poules

 Suivre la dégradation de la nourriture donnée aux larves

La larve de BSF peut manger une grande variété de déchets organiques. Avec son appétit féroce, elle
peut transformer entre 100 et 500mg de déchets par jour. Lorsque la nourriture vient à manquer, il suffit
d’en rajouter dans le bac de croissance.

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CONCLUSION

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