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105 Reafcu N° 18 vol 4

PROBLEMATIQUE DE LA DISTRIBUTION DES GLISSEMENTS DE


TERRAIN DANS LE GROUPEMENT DE LUBONA, TERRITOIRE DE
WALUNGU AU SUD-KIVU

BULABULA MUNGANGA Yengas

0. INTRODUCTION

Les glissements de terrain sont des phénomènes géologiques de nature très


diverse, ils peuvent être brusques, comme ils peuvent s’étaler sur plusieurs
mois voire plusieurs années. Ces phénomènes sont très destructeurs, en plus
des pertes en vies humaines qu’ils peuvent engendrer, les aménagements
humains y sont très sensibles et les dommages aux biens sont considérables et
souvent irréversibles.
Les glissements de terrains apparaissent lorsque les sols ou roches se
déplacent, fragilisés par des phénomènes naturels qu’ils soient climatiques,
géologiques ou encore géomorphologiques suivies par des activités humaines
ou pas. Leur composition influe sur leur gravité, ils sont destructeurs lorsque
composés d’eau (à au moins 30%), ils forment alors des coulées torrentielles.
Certains matériaux réagissent particulièrement aux glissements de terrain,
comme les argiles, les marnes, les gypses ou les formations superficielles
d’altérites (Desodt C. et al, 2017).
Les glissements de terrain sont des phénomènes géomorphologiques présents
dans de nombreuses régions du globe. Ils sont fréquents dans les régions de
montagnes tropicales (Vanacker et al. 2003 ; Knapen et al. 2006 ; Jacob et al.
2016) et leurs impacts entravent très fréquemment les activités humaines (p.
ex., Vlaeminck et al, 2016). A cet égard, les versants de la branche
occidentale du Rift Est-africain situés en bordure du lac Kivu en RD Congo
ne font pas exception (Moeyersons et al. 2004 ; Maki Mateso. et Dewitte,
2014). Avec un relief jeune et accentué, une pluviosité intense et une sismicité
régionale, les conditions naturelles pour l’occurrence des glissements y sont
réunies (Mugaruka et al. 2017).
La province du Sud-Kivu en général est la cible de ces scenarios naturels qui
sont à la base d’énormes dégâts socio-économiques et humains et cela incite à
une curiosité scientifique.
Ainsi, le groupement de Lubona à Walungu, un des territoires de cette
province est sujette à des glissements des terrains.
Il sied donc de comprendre les facteurs influençant la distribution des
glissements de terrain dans cette zone où la rareté des données est observée.
Ceci passe par la constitution d’un inventaire détaillé des glissements de
terrain et des conditions environnementales dans cette zone.
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1. ZONE D’ETUDE

La zone de Lubona se situe dans la chefferie de Ngweshe, territoire de


Walungu, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
(Fig.1.) et se situe entre les méridiens 681100 UTM et 691900 UTM. Est ainsi
que les parallèles 9696200 UTM et 9696700 UTM Sud. La zone est
géologiquement située dans le Kibarien supérieur.

Figure 1: Carte de localisation de la Zone d’étude (source : GIS


MONUC, 2012)

2. METHODOLOGIE

La réalisation du présent travail passe par le développement d’une


méthodologie aussi simple, facile que compréhensible sur base des données
disponibles et accessibles recueillies sur le terrain et au travers des images
satellitaires et des documents d’archives.
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Figure 2: Schéma général et explicatif de la méthodologie du travail

Observation de Google MNT Enquête et


terrain Earth archives
Kml

GEOTRAITREMENTS
(QGIS)
QGIS
Inventair Alt. Pent Orientatio Lithologi Distance au
e e n e drainage

BASE DES
DONNEES

STATISTIQUES (EXCEL)

Facteurs topographiques, géologique et


hydrologique
Pour cette étude, la méthodologie suivie est circonscrite autour des étapes
suivantes:

La revue de la littérature et l’interview auprès des autochtones, les


observations et la description du phénomène sur terrain, et l’analyse des
facteurs de prédisposition.

2.1. La revue de la littérature ou documentation

Durant cette étape, nous avons rassemblé et exploité les informations


(ouvrages) disponibles en rapport avec le sujet.

2.2.L’inventaire et morphométrie des glissements de terrains

Dans ce travail nous combinons les observations de terrain, analyse d’images


Google Earth et interview auprès des autochtones.
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Sur terrain, la description des faits était réalisée sur base de la fiche
d’inventaire qui était produite dans le cadre du projet GeoRisCA
(http://georisca.africamuseum.be/ ) et utilisée dans la région depuis presque
une décennie. Cette fiche comprend les éléments suivant : l’identification du
site, la localisation du glissement à l’aide des coordonnées géographiques, la
date d’observation et la date d’occurrence du glissement, les conditions météo
au moment de l’occurrence du glissement et celles des autres mouvements s’il
y en a, le type du glissement, les caractéristiques de l’escarpement principal et
de la masse déplacée.

La localisation des glissements de terrains sur les images Google Earth avant
leur visualisation en 3D pour une bonne digitalisation a été facilitée par les
coordonnées géographiques prises sur terrain à l’aide du GPS Garmin map 62
avec 3m de précision.

La digitalisation de tous ces éléments et le reste des géotraitements ont été fait
dans QGIS 2.18.27 dans le système de coordonnées WGS 84/ UTM zone 35S.

2.3.Analyse des facteurs de prédisposition

L’analyse des facteurs de prédisposition requiert de considérer uniquement les


conditions environnementales au niveau de la niche d’arrachement du
glissement, c’est-à-dire là où elles sont la cause et non la conséquence des
instabilités. Dès lors, pour l’analyse, un seul point représentatif de la niche a
été sélectionné manuellement pour chaque glissement en tenant compte de la
morphologie du site et du fait que les matériaux de cette niche ont été
mobilisés par rapport à leur position initiale sur la pente (Donati et Turrini,
2002 ; Van den eeckhaut et al, 2006).

Les facteurs analysés dans ce travail sont les facteurs topographiques (pente,
altitude, orientation de la pente), géologique (lithologie), et hydrographique
(réseau d’écoulement). Les facteurs topographiques proviennent de l’ASTER
GDEM de 30 m de résolution spatiale. La couche de la lithologie quant à elle,
a été constituée à partir de la nouvelle carte géologique du Kivu récemment
produite par le département de Géologie de l’UOB en collaboration avec le
Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren, Belgique dans le cadre du
projet GeoKivu (http://géokivu.africamuseum.be). L’hydrographie a été
produite au moyen des observations de terrain couplées à l’interprétation des
images Google Earth.

Les calculs statistiques sur les facteurs de prédispositions aux glissements de


terrain ont été réalisés suivant les méthodes proposées par Fisher et al (2012)
et par Lee et Pradhan (2007).
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Afin de déterminer, pour chaque facteur, les classes qui sont susceptibles aux
glissements de terrain, des calculs de rapport de vraisemblance ont été réalisés
suivant la méthode décrite par Lee et Pradhan (2007) par la formule suivante:

𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙𝑠 𝑔𝑙𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 𝑓𝑐/𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙𝑠 𝑔𝑙𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒


𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 T

𝑅𝑣 𝑓𝑐 =

𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙𝑠 𝑧𝑜𝑛𝑒 𝑑′é𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑓𝑐/𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑖𝑥𝑒𝑙𝑠 𝑧𝑜𝑛𝑒 𝑑′é𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑇

Rv est la valeur du rapport de vraisemblance pour chaque facteur f au niveau


de la classe c, et T est la superficie totale des glissements de terrain ou de la
zone d’étude

Cette valeur du rapport de vraisemblance suggère que lorsque Rv = 1, la


proportion de glissements de terrain dans la catégorie du facteur est similaire
à la proportion de glissements de terrain dans la zone d’étude et plus la valeur
du rapport s’éloigne de 1 plus le facteur de prédisposition a une influence sur
l’occurrence des glissements (Lee & Pradhan, 2007 ; Kannan et al., 2012 ;
Kirschbaum et al., 2012)

3. RESULTATS
1. 1. INVENTAIRE DES GLISSEMENTS DE TERRAIN
La recherche a été réalisée sur une zone d’une superficie de 14,112 Km².
L’inventaire effectué sur cette zone, a permis de cartographier 64 glissements
de terrain dont 44 du type translationel soit 68,75% ; 6 du type rotationnel soit
9,375% et 14 du type Coulée soit 21,875% (Fig. 3, 4a et b). Les glissements
de terrain couvrent 0,29% de la superficie totale de la zone d’étude. Les
translationels occupent eux seuls 64,88% de cette superficie, suivis des
Coulées 29,51% puis viennent les rotationnels avec 5,61%. En ce qui
concerne la profondeur, 50% des glissements de terrain sont profonds et 50%
autres sont superficiels. ¾ soit 75% des glissements de terrain datent de 2018 ;
12,5% datent de 2015 ; 10,94% eux datent de 2003 et 1,56% de glissements
de terrain datent de 2019.
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Figure 3: Carte d’inventaire des glissements de terrain de la zone


d’étude.

Figure 4: Répartition des glissements de terrains en fonction de leurs


types ou classes.

Nous avions inventorié trois types des glissements :

Glissement rotationnel : Ces glissements présentaient des escarpements


souvent les plus marqués et dont les dimensions peuvent être les plus grandes.
Niche d’arrachement généralement circulaire, ils présentaient rarement des
escarpements secondaires, présence de végétation était totale, grande
superficie et hauteur qui allait même au-delà de 3m (Fig. 5.B).

Glissement transrationnel : Ces mouvements se différenciait des glissements


rotationnels par la forme de la niche d’arrachement qui était le plus souvent
rectiligne, la hauteur de l’escarpement principal variait de 3 à 5m ; le type des
matériaux était du sol et dans certains cas des débris, présence de la
végétation Généralement partielle et ou dominante dans certains endroits ;
caractérisés par un seul escarpement et une grande superficie visible de leur
surface de rupture à l’aval de ce dernier (Fig. 5.C).
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Glissement coulée : Ce type des glissements était pour la plupart superficiels,


souvent de faible hauteur qui ne dépassait pas 3m sauf quelques exceptions
observées, les matériaux étaient généralement des sols, il y avait
presqu’absence de la végétation que (Fig. 5.A).

Figure5: Illustration de processus observés sur terrain. A : glissement du


type Coulée, B: glissement du type Rotationnel et C : glissement du type
Translationel.

Les flèches noires indiquent les escarpements principaux.


1.1. MORPHOMETRIE DES GLISSEMENTS DE TERRAIN
Les paramètres morphométriques suivant ont été déterminés : la superficie S
qui se calcule par la fonction « calculatrice des champs » dans QGIS, la
hauteur de l’escarpement principal h qui se mesure sur terrain, la longueur
totale du glissement L (distance minimum de l’extrémité aval du glissement à
la couronne), la largeur de l’escarpement principal lep (distance maximum
entre les flanc dans une direction perpendiculaire à L) et celle de la masse
déplacée lmd (distance maximum de la masse glissée dans une direction
perpendiculaire à L). Ces paramètres ont été calculés pour tous les
glissements de terrain (Tableau 1). Départ le résultat, il s’observe que pour la
superficie, les Coulées ont en moyenne une grande supérieure suivis des
rotationnels et enfin les translationels ; ils sont encore les premiers pour les
largeurs de l’escarpement principal lep, suivis des transrationnels et arrivent
les rotationnels à la fin, même chose pour la longueur totale du glissement L,
par contre Tendance inversée pour la masse déplacée lmd. Pour la hauteur h,
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c’est encore les translationels qui occupent la première place suivis des
rotationnels puis viennent enfin les Coulées.
Tableau 1: Paramètres morphométriques des glissements de terrain. S :
superficie, h : hauteur de l’escarpement principal, L : longueur totale du
glissement, lep : largeur de l’escarpement principal et lmd : largeur de la
masse déplacée. n : nombre.

Paramètre Processus n Superficie Moyenne/ Min Max


couverte groupe
(ha)
Translationels 44 2,7 0,0604 0,003 0,24
S (ha) Rotationnels 6 0,2 0,0377 0,019 0,08
Coulées 14 1,2 0,087 0,068 0,34
Ensemble 64 4,1 0,064 0,003 0,34

Paramètre Processus n Hauteur Moyenne/ Min Max


couverte groupe
(ha)
Translationels 44 117 4,02 2 7
h (m) Rotationnels 6 24 4 2 5
Coulées 14 40 2,857 2 7
Ensemble 64 181 3,738 2 7

Paramètre Processus n Longueur Moyenne/ Max


couverte groupe Min
(m)
Translationels 44 1162 26,33 118,4
L (m) 2,3
Rotationnels 6 128 21,31 8 52,4
Coulées 14 589 42,06 119,1
14,2
Ensemble 64 1879 29,30 119,1
2,3

Processus n lep couverte Moyenne/ Min Max


Paramètre (m) groupe
Translationels 44 986 22,37 5,2 83,4
lep Rotational 6 112 18,51 12,6 29
(m) Coulées 14 302 21,49 4,8 41,8
Ensemble 64 1403 21,8 4,8 83,4
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Paramètre Processus n Lmd Moyenne/ Min Max


couvert groupe
(m)
Translationels 44 939 21,32 5,4 82,6
lmd (m) Rotationnels 6 131 21,8 12,2 30,2
Coulées 14 270 19,29 4,4 31,5
Ensemble 64 1340 20,92 4,4 82,6

1.2. FACTEURS DE PREDISPOSITION

Cinq facteurs de prédisposition ont été utilisés pour nous donner une idée de
leur influence sur l’occurrence des glissements de terrain. Il s’agit de facteurs
topographiques notamment l’altitude, la pente et l’orientation de la pente,
d’un facteur géologique (lithologie), et la distance au réseau de drainage.

3.3.1. Les facteurs topographiques

3.3.1.1. L’altitude

Le relief très accidenté des montagnes présente une topographie favorable


aux glissements de terrain (Maki, 2014). Ces derniers se répartissent
inégalement suivant les altitudes dans notre secteur d’étude (Fig.6)

Figure6: Carte de distribution des glissements de terrain en fonction des


altitudes.

Les rapports de fréquence (de vraisemblance) calculés selon la méthodologie


de Lee et Pradhan (2007) ont permis de déterminer pour l’altitude, comme
pour les autres facteurs, les classes à partir desquelles il y a occurrence des
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glissements de terrain. Les résultats présentés au tableau 2, montre que c’est


dans les classes de 1600m et celle de 2000m que les glissements se
déclenchent le plus souvent.

Tableau 2. : Valeurs des fréquences des altitudes correspondantes à leurs


classes dans les glissements de terrains (Fq GT) et zone de glissements de
terrains (Fq Zone), et le rapport de fréquence (R Fq).

Facteur Classe Fq GT Fq Zone R_Fq % GT % Zone


1500 11 2551 0,968995 17,1875 17,7374496
1600 41 8000 1,15168359 64,0625 55,6250869
1700 8 2283 0,78745072 12,5 15,8740092
Altitude 1800 1 873 0,25740979 1,5625 6,07008761
1900 2 516 0,87100291 3,125 3,58781811
2000 1 159 1,41332547 1,5625 1,1055486
64 14382 100 100

Les courbes (fig. 7 a) tracées suivant le modèle de Fisher et al. (2012) montre
une occurrence de glissements de terrain à partir de 1500 à 1600m et à 2000m
d’altitude et cela constitue 64% pour les glissements de terrain et 56% pour
l’ensemble de la zone, donc là où la courbe de glissement (en rouge) évolue
au-dessus de celle de l’ensemble de la zone d’étude. L’histogramme (fig. 7 b)
montre la même tendance que pour les courbes.

Figure 11: Répartition de Glissements de Terrain suivant les classes des


altitudes.

Les rapports de vraisemblance des classes d’altitude (Fig.8) appuient les


interprétations visuelles de leur distribution.
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Figure 8. : Rapports de fréquence des altitudes aux glissements de


terrain. Plus la valeur du rapport s’éloigne de 1 (ligne pointillée verticale
rouge) plus l’altitude a une influence sur l’occurrence des glissements.

3.3.1.2. La pente

La pente est une composante essentielle de l’analyse de la stabilité des


terrains. Le principal paramètre de l'analyse de la stabilité de la pente est son
angle parce que l'inclinaison de ce dernier est très souvent directement liée
aux glissements de terrain. Il est fréquemment utilisé dans la préparation des
cartes de susceptibilité aux glissements de terrain (Corominas et al, 2013).
Cette dernière est liée par la présence des pentes suffisamment importantes
pour permettre la dynamique des matériaux vers l’aval. Il est indispensable de
connaitre la valeur de pente qui a favorisé l’arrachement des matériaux. En
2003, Beaucheamps reconnait qu’un terrain contenant des argiles gorgées
d’eau sera instable sur des pentes même très faibles de 1%. Le modèle
numérique d’élévation (DEM) d’Aster 30x30m nous a permis de quantifier
les valeurs des pentes de nos 64 glissements de terrain inventoriés. Le calcul
de la pente sur QGIS 2.18.27 Essen a permis d’obtenir des classes de pente en
degré. (Fig. 9)
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Figure 9: Carte de répartition des pentes dans la zone d’étude

Les rapports de fréquence présentés dans le tableau 3, montre qu’il y a


occurrence des glissements de terrain à partir de la classe de 20° jusqu’à la
classe supérieure à 45°.

Tableau 3. : Valeurs des fréquences de pentes correspondantes à leurs


classes dans les glissements de terrains (Fq GT) et zone de glissements de
terrains (Fq Zone), et le rapport de fréquence (R Fq).

facteur Classe Fq GT Fq Zone R_Fq % GT Fq Zone (%)


5 10 2555 0,87952544 15,625 17,7652621
10 5 3463 0,32445676 7,8125 24,0787095
15 8 2563 0,70142411 12,5 17,8208872
20 18 1804 2,24220482 28,125 12,5434571
25 10 1430 1,57145979 15,625 9,94298429
Pente
30 5 1151 0,97618918 7,8125 8,00305938
35 4 754 1,19214191 6,25 5,24266444
40 3 463 1,45606102 4,6875 3,21930191
> 45 1 199 1,12923995 1,5625 1,38367404
64 14382 100 100

Figure 10: Répartition de Glissements de Terrain suivant les classes des


pentes.

Les courbes (fig.10a) décrivent la tendance générale d’occurrence de


glissements de terrain inventoriés suivant les classes de pente. On constate
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que les glissements de terrain apparaissent à partir de 20° jusqu’au-delà de


45°. Le pic d’occurrence est autour de 20° pour 27% des glissements de
terrain. Même tendance pour l’histogramme aussi (fig. 10b).

Pour les pentes, il ressort qu’il existe des relations très marquées avec les
glissements de terrain, ainsi, les rapports de fréquences ont montré clairement
ces relations (fig. 11)

Figure15: Rapports de fréquence de la pente aux glissements de terrain.


Plus la valeur du rapport s’éloigne de 1 (ligne pointillée verticale rouge)
plus la pente a une influence sur l’occurrence des glissements.

3.3.1.3. L’orientation des pentes

Certains des événements météorologiques tels que la quantité de


précipitations, l'ensoleillement et la structure morphologique de la région
affectent la propension des glissements de terrain (Pourghasemi et al, 2012).
L’orientation des pentes des glissements de terrain inventoriés pourrait nous
renseigner sur leur fréquence par rapport aux versants face aux vents qui
apportent beaucoup d’humidité. L’orientation des pentes peut agir sur la
réactivation de glissements en influençant les propriétés physiques de la pente
et donc sa susceptibilité au mouvement, (Dewitte, 2006). Le calcul par l’outil
aspect de spatial analyst sur le modèle numérique de terrain ASTER a donné
les valeurs d’orientation des pentes pour chaque glissement de terrain dans la
zone d’étude (Fig. 12).
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Figure 12 : Carte de l’orientation des pentes dans la zone d’étude

Le tableau ci-dessous montre les classes des orientations de pente où il y a


occurrence des glissements suite à leurs valeurs de rapports de fréquence
(tableau 4).

Tableau 4. : Valeurs des fréquences de tendances d’orientation des pentes


correspondants à leurs classes dans les glissements de terrains (Fq GT) et
zone de glissements de terrains (Fq Zone), et le rapport de fréquences (R
Fq).

Fq Fq Zone
facteur Classe Fq GT Zone R_Fq Fq GT (%) (%)
45 5 2553 0,43977061 7,8125 17,7649433
90 4 2063 0,4353793 6,25 14,3552989
135 7 1249 1,25846928 10,9375 8,69111405
180 8 1133 1,58550309 12,5 7,88393292
Orientation
225 16 1399 2,56808435 25 9,73488275
pente
270 15 1681 2,00369014 23,4375 11,6971679
315 6 1833 0,73501432 9,375 12,7548535
360 3 2460 0,27383765 4,6875 17,1178067
64 14371 100 100

L’allure des courbes (fig.13a) et histogramme (fig.13b) montrent quatre


directions comme orientations de la pente susceptibles de faire occurer les
glissements de terrain. C’est à partir de 135° jusqu’à 270°. Donc presque
toutes les orientations de l’hémisphère (du S-E vers l’Ouest). Le pic se
localise au S-W soit 225°.Ces orientations se confirment bien visibles sur la
figure 18 de rapport de vraisemblance ou de fréquence ci-dessous illustré.
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Figure 13: Répartition de Glissements de Terrain suivant les classes de


l’orientation des pentes.

Figure13.c : Répartition des glissements de terrain suivant l’orientation


des pentes (image radar)
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Figure 14: Rapports de fréquence des orientations de pente aux glissements


de terrain. Plus la valeur du rapport s’éloigne de 1 (ligne pointillée verticale
rouge) plus l’orientation de la pente a une influence sur l’occurrence des
glissements.

3.3.2. La lithologie

La lithologie est l’un des principaux paramètres le plus souvent étudié lors de
la prédiction des glissements de terrain.

De ce fait, la zone d’étude est caractérisée par les trachytes et basaltes


tholéitique ainsi que les formations de tshibangu composées des schistes et
conglomérats mixtes.

Un seul glissement était localisé dans les trachytes et basaltes tholéitique soit
1,56% de la totalité des glissements et 63 autres soit 99,24% sont localisés
dans les formations de tshibangu (fig.15).

Figure 15: Carte de la lithologie

Le rapport de fréquence pour les formations de tshibangu démontre que c’est


seules les formations de tshibangu qui ont une relation directe avec
l’occurrence des glissements de terrain (Tableau 5)
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Tableau 5. : Valeurs des fréquences de formations lithologiques


correspondantes à leurs classes dans les glissements de terrains (Fq GT)
et zone de glissements de terrains (Fq Zone), et le rapport de fréquences
(R Fq).

facteur Classes Fq GT Fq Zone R_Fq Fq GT (%) Fq Zone (%)


Formations de Tshibangu 63 13253 1,07031191 98,4375 91,9708536
Lithologie Trachytes et Basaltes thol. 1 1157 0,1946035 1,5625 8,02914643
64 14410 100 100

Figure16: Répartition des formations lithologiques en fonction des


fréquences des Glissements de Terrain.

Les figures 16a et b selon le modèle de Fisher et al. (2012) montrent que les
formations de tshibangu occurrent 98% des glissements de terrains et 2%
autres sont occasionnés par les Trachytes et basaltes tholéitique en ce
concerne les glissements tandis que sur l’ensemble de la zone c’est plutôt
92% aux formations de tshibangu et 8% pour les trachytes et basaltes
tholéitique.

3.3.3. Distance au drainage

La distance au réseau drainage est l’un des paramètres importants qui


contrôlent la stabilité d'une pente. La proximité des structures de drainage est
un autre facteur important en termes de stabilité (Yalcin, 2008). Plusieurs
auteurs cités par Dewitte, prouvent qu’il est évident que le contenu en eau des
matériaux dans lesquels se développent les glissements de terrain soit un
facteur déterminant pour leur mise en mouvement. Le travail de Dewitte
(2006) affirme que plus la surface drainée en amont d’un escarpement est
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grande, plus la quantité d’eau qui arrive et s’infiltre dans le sol en tête du
glissement sera aussi importante et plus elle augmente ainsi l’instabilité.

Les outils Buffer dans spatial analyst de QGIS ont permis de calculer la
distance au drainage après plusieurs processus commençant par le calcul de
Buffer sur la couche raster d’ASTER 30x30m.
Les équidistances choisies par rapport au drainage sont de 50m. La distance
considérée pour l’étude se limite à 300m du drainage. Ainsi, pour chaque
glissement de terrain nous avons calculé la distance entre la zone située en-
dessous de la niche d’arrachement et le réseau de drainage le plus proche. La
carte ci-dessous (Fig. 17) présente la distance au drainage obtenu pour la zone
d’étude.

Figure 17: Carte de distance au réseau de drainage

Les courbes de la figure 18.a et histogramme de la figure 18.b montrent que


l’occurrence pour des glissements de terrain se situe à 50m et constituent
40,6% des GT, à 100 et 200m du réseau drainage.
La proximité des glissements de terrain des réseaux de drainage illustre bien
les liens qui existent entre leur déclenchement et l’influence de l’hydrologie.

Figure 18 : Répartition de Glissements de Terrain suivant les classes de la


distance au réseau de drainage.
123 Reafcu N° 18 vol 4

Figure 19: Rapports de fréquence des orientations de pente aux


glissements de terrain. Plus la valeur du rapport s’éloigne de 1 (ligne
pointillée verticale rouge) plus l’orientation de la pente a une influence
sur l’occurrence des glissements.

4. DISCUSSION DES RESULTATS

4. 1. Inventaire des glissements de terrains


Dans l’ensemble de la zone d’étude, on a une densité moyenne de 4,5
glissements de terrain par km2 ; différente de celle trouvée par Maki (2014)
dans le Rift Ouest du bassin du lac Kivu (0,03 GT/ km2), Jacobs et al. (2017)
dans les régions montagneuses de Rwenzori (1.7 GT/ km2), Barhayumana et
Buhendwa (2016) dans les bassins versants des rivières Bwindi et Tshula (2,2
GT/Km2) et Mugaruka (2018) sur la gorge de la Ruzizi (1,6 GT/Km2), cette
nuance dépend tout d’abord de la grandeur de superficie de la zone d’étude
telle que celle de Maki (5700Km2) qui est largement supérieure. Autre raison
est que pour notre étude, ce sont plus des glissements récents et de petites
tailles pendant qu’eux ne considéraient que ceux des grandes tailles qu’ils
soient anciens ou récents. Bien que de nombreux glissements de terrains dans
la région soient liés à des facteurs physiques ou anthropiques, beaucoup
d’entre eux sont liés à des événements climatiques, donc le climat a plus joué
aussi (climat tropical humide) comparativement à toutes les régions étudiées
par les auteurs précités.
Avec une précipitation annuelle de 1200mm et une température qui varie de
18 à 25°, les glissements s’activent en permanence comparativement à la
région du Rift Ouest du bassin du lac Kivu avec 1500mm/an et 20°
respectivement précipitation et température (Maki.2014).
Les glissements du type coulée de la zone d’étude sont majoritairement
superficiels comparativement à ce qu’a observé Mugaruka (2018) dans la
124 Reafcu N° 18 vol 4

gorge de la Ruzizi mais différemment de ce qu’avaient trouvé Barhayumana


et Buhendwa en 2016 dans les bassins versants des rivières bwindi et tshula.
La moyenne des superficies est inférieure à celle trouvée par Mugaruka dans
la gorge de la ruzizi et celle trouvée par Barhayumanana et Buhendwa (2016)
dans les bassins versants des rivières Bwindi et Tshula. Cette infériorité serait
liée au fait que l’inventaire que nous présentons est beaucoup plus détaillé aux
grands types de glissements (rotationnel, translationel et coulée) que celui de
Burhayumanana et Buhendwa qui n’avait pas spécifié la moyenne en tenant
compte des types de glissements mais par contre glissement par glissement.

4.2. Facteurs de prédisposition


Sur base des résultats présentés à la Figure 9, nous avons remarqué que la
pente favorise plus l’occurrence des glissements de terrain lorsqu’elle est
supérieure à 20°, même valeur trouvée par Mugaruka sur la gorge de la
Ruzizi. Comparativement à Maki (2014) et Maki et Dewitte (2014), eux
avaient remarqué que dans le Rift Ouest du bassin du lac Kivu, le facteur
pente jouerait plus sur l’occurrence des glissements de terrain à partir de 30°.
Une des explications pour notre valeur considérée basse par rapport à celles
trouvées par Maki et Dewitte pourrait être le fait que pour la zone d’étude, la
plupart des glissements sont distribués dans des formations moins compactes
(fig. 15) pendant que pour Maki et Dewitte, leur estimation régionale se base
sur des données ASTER post-événement et que de manière générale, pour les
grands glissements de terrain profonds, les pentes au niveau de l’escarpement
principal (c’est-à-dire là où les pixels représentatifs des glissements de terrain
ont été sélectionnés) sont généralement plus importantes que celles qui sont à
l’origine du phénomène ; c’est ce qui justifie même leur valeur de 30° qui est
supérieure à celle que nous avons trouvée.
Pour l’altitude, les relations positives sont marquées entre 1500 et 1600 m et
2000 m. Les deux premières classes d’altitudes correspondent aux versants où
se succèdent de nombreux travaux champêtres influençant ainsi la pente par
les eaux de ruissellement dont leur cheminement est perturbé. La deuxième
classe d’altitude correspond essentiellement aux glissements se trouvant sur
les crêtes de certaines montagnes. Comparativement à Mugaruka (2018), pour
lui c’est à partir de 1200 à 1600m, la tranche pour laquelle l’altitude influe
l’occurrence des glissements de terrain sur la gorge de la Ruzizi.
La distance au réseau de drainage suggère l’influence de l’hydrologie sur les
occurrences ; pour la zone ; c’est à 50m départ et d’autre du réseau de
drainage qu’il y a beaucoup plus de l’occurrence des glissements de terrains,
mais aussi à 100 et 200m, différent de ce qu’a trouvé Maki (100-300m) dans
le rift ouest du bassin du lac Kivu.
125 Reafcu N° 18 vol 4

CONCLUSION

Cette étude orientée sur la distribution des glissements des terrains dans le
groupement de Lubona en territoire de Walungu combine des données de
terrain, des images Google Earth, modèle numérique de terrain et analyse des
archives, et constitue une contribution pour tout travail de ce genre.
Le groupement de Lubona est l’un des groupements de la chefferie de
Ngweshe oublié par les nombreuses études d’ordre environnemental.
L’inventaire réalisé comprend 64 glissements des terrains dont 44 du type
translationel soit 68,75% ; 6 du type rotationnel soit 9,375% et 14 du type
Coulée soit 21,875%. Les glissements de terrain couvrent 0,29% de la
superficie totale de la zone d’étude.
Le modèle numérique d’élévation ASTER de 30x30 mètres et la carte
géologique du Kivu récemment produite par le département de Géologie de
l’UOB en collaboration avec le Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren,
Belgique dans le cadre du projet GeoKivu, ont fourni des informations
précieuses sur les facteurs de prédisposition aux glissements de terrain dans la
zone d’étude excepté ceux morphotéctoniques où l’insuffisance des données
sismiques de la zone d’étude ne nous a pas permis de l’aborder avec détail.
Nous avons ainsi pu déterminer pour chaque facteur pris en compte les
mécanismes de prédisposition notamment les facteurs topographiques (pente,
orientation de pente et l’altitude), un facteur géologique (lithologie) et la
distance au réseau de drainage.
Départ ces facteurs étudiés, la distribution des glissements de terrains est
comprise entre 1500 et 1600m et 2000m d’altitudes ; pour ce qui est de la
détermination des terrains soumis aux glissements sous l’influence des pentes,
nous constatons que le nombre considérable des glissements de terrains se
produit à partir de 20° jusqu’à plus de 45° ; et sont orientées du S-E à W.
L’influence de réseau de drainage est plus que déterminée et montre que les
glissements des terrains sont beaucoup plus fréquents à 50, 100 et 200m
départ et d’autre des cours d’eaux.
Une base des données a été ainsi constituée (voir annexes) pour l’ensemble
des glissements de terrain inventoriés. Cette base de données reprend le
numéro d’ordre, le type de processus en place, les valeurs d’altitude, la date
d’observation et celle d’occurrence, la forme, la superficie, la longueur totale
du GT, la hauteur de l’escarpement, la profondeur, les largeurs de la zone
d’arrachement et de la masse déplacée.

Dans une mise en perspective, notre étude ouvre des nombreuses pistes pour
des recherches futures aux scientifiques qui s’intéressent à la question. Dans
126 Reafcu N° 18 vol 4

un premier temps il s’agira de valider l’information sur le terrain. Par la suite,


il sera possible de mener des études plus quantitatives de susceptibilité et de
risque aux glissements de terrain afin de dresser des cartes pour la région en
incluant le contexte morphotéctonique.

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