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0. INTRODUCTION
1. ZONE D’ETUDE
2. METHODOLOGIE
GEOTRAITREMENTS
(QGIS)
QGIS
Inventair Alt. Pent Orientatio Lithologi Distance au
e e n e drainage
BASE DES
DONNEES
STATISTIQUES (EXCEL)
Sur terrain, la description des faits était réalisée sur base de la fiche
d’inventaire qui était produite dans le cadre du projet GeoRisCA
(http://georisca.africamuseum.be/ ) et utilisée dans la région depuis presque
une décennie. Cette fiche comprend les éléments suivant : l’identification du
site, la localisation du glissement à l’aide des coordonnées géographiques, la
date d’observation et la date d’occurrence du glissement, les conditions météo
au moment de l’occurrence du glissement et celles des autres mouvements s’il
y en a, le type du glissement, les caractéristiques de l’escarpement principal et
de la masse déplacée.
La localisation des glissements de terrains sur les images Google Earth avant
leur visualisation en 3D pour une bonne digitalisation a été facilitée par les
coordonnées géographiques prises sur terrain à l’aide du GPS Garmin map 62
avec 3m de précision.
La digitalisation de tous ces éléments et le reste des géotraitements ont été fait
dans QGIS 2.18.27 dans le système de coordonnées WGS 84/ UTM zone 35S.
Les facteurs analysés dans ce travail sont les facteurs topographiques (pente,
altitude, orientation de la pente), géologique (lithologie), et hydrographique
(réseau d’écoulement). Les facteurs topographiques proviennent de l’ASTER
GDEM de 30 m de résolution spatiale. La couche de la lithologie quant à elle,
a été constituée à partir de la nouvelle carte géologique du Kivu récemment
produite par le département de Géologie de l’UOB en collaboration avec le
Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren, Belgique dans le cadre du
projet GeoKivu (http://géokivu.africamuseum.be). L’hydrographie a été
produite au moyen des observations de terrain couplées à l’interprétation des
images Google Earth.
Afin de déterminer, pour chaque facteur, les classes qui sont susceptibles aux
glissements de terrain, des calculs de rapport de vraisemblance ont été réalisés
suivant la méthode décrite par Lee et Pradhan (2007) par la formule suivante:
𝑅𝑣 𝑓𝑐 =
3. RESULTATS
1. 1. INVENTAIRE DES GLISSEMENTS DE TERRAIN
La recherche a été réalisée sur une zone d’une superficie de 14,112 Km².
L’inventaire effectué sur cette zone, a permis de cartographier 64 glissements
de terrain dont 44 du type translationel soit 68,75% ; 6 du type rotationnel soit
9,375% et 14 du type Coulée soit 21,875% (Fig. 3, 4a et b). Les glissements
de terrain couvrent 0,29% de la superficie totale de la zone d’étude. Les
translationels occupent eux seuls 64,88% de cette superficie, suivis des
Coulées 29,51% puis viennent les rotationnels avec 5,61%. En ce qui
concerne la profondeur, 50% des glissements de terrain sont profonds et 50%
autres sont superficiels. ¾ soit 75% des glissements de terrain datent de 2018 ;
12,5% datent de 2015 ; 10,94% eux datent de 2003 et 1,56% de glissements
de terrain datent de 2019.
110 Reafcu N° 18 vol 4
c’est encore les translationels qui occupent la première place suivis des
rotationnels puis viennent enfin les Coulées.
Tableau 1: Paramètres morphométriques des glissements de terrain. S :
superficie, h : hauteur de l’escarpement principal, L : longueur totale du
glissement, lep : largeur de l’escarpement principal et lmd : largeur de la
masse déplacée. n : nombre.
Cinq facteurs de prédisposition ont été utilisés pour nous donner une idée de
leur influence sur l’occurrence des glissements de terrain. Il s’agit de facteurs
topographiques notamment l’altitude, la pente et l’orientation de la pente,
d’un facteur géologique (lithologie), et la distance au réseau de drainage.
3.3.1.1. L’altitude
Les courbes (fig. 7 a) tracées suivant le modèle de Fisher et al. (2012) montre
une occurrence de glissements de terrain à partir de 1500 à 1600m et à 2000m
d’altitude et cela constitue 64% pour les glissements de terrain et 56% pour
l’ensemble de la zone, donc là où la courbe de glissement (en rouge) évolue
au-dessus de celle de l’ensemble de la zone d’étude. L’histogramme (fig. 7 b)
montre la même tendance que pour les courbes.
3.3.1.2. La pente
Pour les pentes, il ressort qu’il existe des relations très marquées avec les
glissements de terrain, ainsi, les rapports de fréquences ont montré clairement
ces relations (fig. 11)
Fq Fq Zone
facteur Classe Fq GT Zone R_Fq Fq GT (%) (%)
45 5 2553 0,43977061 7,8125 17,7649433
90 4 2063 0,4353793 6,25 14,3552989
135 7 1249 1,25846928 10,9375 8,69111405
180 8 1133 1,58550309 12,5 7,88393292
Orientation
225 16 1399 2,56808435 25 9,73488275
pente
270 15 1681 2,00369014 23,4375 11,6971679
315 6 1833 0,73501432 9,375 12,7548535
360 3 2460 0,27383765 4,6875 17,1178067
64 14371 100 100
3.3.2. La lithologie
La lithologie est l’un des principaux paramètres le plus souvent étudié lors de
la prédiction des glissements de terrain.
Un seul glissement était localisé dans les trachytes et basaltes tholéitique soit
1,56% de la totalité des glissements et 63 autres soit 99,24% sont localisés
dans les formations de tshibangu (fig.15).
Les figures 16a et b selon le modèle de Fisher et al. (2012) montrent que les
formations de tshibangu occurrent 98% des glissements de terrains et 2%
autres sont occasionnés par les Trachytes et basaltes tholéitique en ce
concerne les glissements tandis que sur l’ensemble de la zone c’est plutôt
92% aux formations de tshibangu et 8% pour les trachytes et basaltes
tholéitique.
grande, plus la quantité d’eau qui arrive et s’infiltre dans le sol en tête du
glissement sera aussi importante et plus elle augmente ainsi l’instabilité.
Les outils Buffer dans spatial analyst de QGIS ont permis de calculer la
distance au drainage après plusieurs processus commençant par le calcul de
Buffer sur la couche raster d’ASTER 30x30m.
Les équidistances choisies par rapport au drainage sont de 50m. La distance
considérée pour l’étude se limite à 300m du drainage. Ainsi, pour chaque
glissement de terrain nous avons calculé la distance entre la zone située en-
dessous de la niche d’arrachement et le réseau de drainage le plus proche. La
carte ci-dessous (Fig. 17) présente la distance au drainage obtenu pour la zone
d’étude.
CONCLUSION
Cette étude orientée sur la distribution des glissements des terrains dans le
groupement de Lubona en territoire de Walungu combine des données de
terrain, des images Google Earth, modèle numérique de terrain et analyse des
archives, et constitue une contribution pour tout travail de ce genre.
Le groupement de Lubona est l’un des groupements de la chefferie de
Ngweshe oublié par les nombreuses études d’ordre environnemental.
L’inventaire réalisé comprend 64 glissements des terrains dont 44 du type
translationel soit 68,75% ; 6 du type rotationnel soit 9,375% et 14 du type
Coulée soit 21,875%. Les glissements de terrain couvrent 0,29% de la
superficie totale de la zone d’étude.
Le modèle numérique d’élévation ASTER de 30x30 mètres et la carte
géologique du Kivu récemment produite par le département de Géologie de
l’UOB en collaboration avec le Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren,
Belgique dans le cadre du projet GeoKivu, ont fourni des informations
précieuses sur les facteurs de prédisposition aux glissements de terrain dans la
zone d’étude excepté ceux morphotéctoniques où l’insuffisance des données
sismiques de la zone d’étude ne nous a pas permis de l’aborder avec détail.
Nous avons ainsi pu déterminer pour chaque facteur pris en compte les
mécanismes de prédisposition notamment les facteurs topographiques (pente,
orientation de pente et l’altitude), un facteur géologique (lithologie) et la
distance au réseau de drainage.
Départ ces facteurs étudiés, la distribution des glissements de terrains est
comprise entre 1500 et 1600m et 2000m d’altitudes ; pour ce qui est de la
détermination des terrains soumis aux glissements sous l’influence des pentes,
nous constatons que le nombre considérable des glissements de terrains se
produit à partir de 20° jusqu’à plus de 45° ; et sont orientées du S-E à W.
L’influence de réseau de drainage est plus que déterminée et montre que les
glissements des terrains sont beaucoup plus fréquents à 50, 100 et 200m
départ et d’autre des cours d’eaux.
Une base des données a été ainsi constituée (voir annexes) pour l’ensemble
des glissements de terrain inventoriés. Cette base de données reprend le
numéro d’ordre, le type de processus en place, les valeurs d’altitude, la date
d’observation et celle d’occurrence, la forme, la superficie, la longueur totale
du GT, la hauteur de l’escarpement, la profondeur, les largeurs de la zone
d’arrachement et de la masse déplacée.
Dans une mise en perspective, notre étude ouvre des nombreuses pistes pour
des recherches futures aux scientifiques qui s’intéressent à la question. Dans
126 Reafcu N° 18 vol 4
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES