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Classification des êtres vivants

Classification des êtres vivants


Un être vivant est un élément capable de fonctions de nutrition, de régulation et de reproduc-
tion. Les premières observations microscopiques optiques (XVIIe siècle) ont permis la classifi-
cation que nous connaissons des êtres vivants (animal/végétal/micro-organisme). Le monde
minéral, ou inanimé, ne fait pas partie de l’étude de la microbiologie. Les prions et les virus
sont des formes d’existence à potentiel vivant. Ce sont des molécules protéiques qui ne com-
portent pas d’ADN, mais qui peuvent représenter des caractéristiques du règne vivant. Les
micro-organismes sont des organismes unicellulaires, pluricellulaires ou coloniaux à l’inté-
rieur desquels n’a pas lieu de différenciation cellulaire (on observe toutefois des cas spéciaux
comme chez les champignons et les algues). Une cellule représente une unité vivante. Elle
est constituée d’une membrane, d’un cytoplasme (riche en protéines) et souvent d’organites.
Le plus important de tous : le matériel génétique, l’ADN.

Les eucaryotes se répartissent en cinq règnes :


I. Caractéristiques structurelles –– les chromistes (non pathogènes pour l’homme) ;
–– les protozoaires (organismes unicellulaires euca-
On distingue deux grands types de cellules consti- ryotes mobiles) ;
tuant le vivant : les cellules eucaryotes et les cellules –– les végétaux (organismes autotrophes) ;
procaryotes. –– les champignons (eucaryotes pluricellulaires se
reproduisant par spores) ;
A. Les cellules eucaryotes –– les animaux (organismes hétérotrophes).

Elles possèdent des organites dans leur cytoplasme.

Fig. 1  Schéma d’une cellule eucaryote © Skill and You

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B. Les cellules procaryotes II. La phylogenèse
Elles comportent les éléments de base d’une cellule La phylogenèse est représentée par un arbre schéma-
vivante et dont le matériel génétique est libre dans tique mettant en relation les parentés entre les diffé-
le cytoplasme. Les procaryotes sont majoritairement rents groupes d’êtres vivants. Initialement rédigé par
représentés par les bactéries. Darwin, il a, au fil des années et des découvertes, été
complété. Il est encore aujourd’hui modifié, mais il
Paroi Membrane
cellulaire Cil cellulaire est souvent simplifié de la manière suivante :
Capsule
Chromosome (ADN)

Ribosome

Flagelle
Mésosome
Plasmide (ADN)

Cytoplasme

Fig. 2  Schéma d’une cellule procaryote © Skill and You

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Mammifères
Firmicutes Oiseaux et reptiles

Fig. 3  Schéma simplifié de l’arbre phylogénétique © Skill and You

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Classification des êtres vivants

On trouve trois grands ensembles : les procaryotes, les Les sols et les sédiments : on y trouve peu de micro-
archées et les eucaryotes. phytes mais beaucoup de bactéries, de moisissures
et de mycètes. Ces organismes sont des décompo-
On peut ensuite diviser le monde vivant en règnes, seurs qui permettent une reminéralisation des sols, à
embranchements (phylum), divisions, classes, ordres, l’origine du phénomène de stratification qui entraîne
familles, genres et espèces. différentes teneurs dans les éléments selon la strate.

L’origine des eucaryotes remonte à près d’environ L’atmosphère : on observe des émissions de spores.
2 milliards d’années, et correspond à deux hypo- La présence de ces organismes est fonction des
thèses de formation : ressources présentes.
–– les membranes qui se sont repliées et ont englobé
le matériel génétique qui s’est spécialisé ; 2. Les animaux et végétaux comme
–– la théorie endosymbiotique : les archéobactéries compartiments naturels
ont phagocyté des eubactéries (origine probable
de la double membrane caractéristique). On trouve trois types de micro-organismes :
–– les pathogènes qui déclenchent des maladies ;
–– la microflore commensale, comme la flore
III. Fonctionnement microbien intestinale ;
–– les symbiotes qui ont une capacité de relation
A. Biosphère complète (végétaux ou animaux avec des bacté-
ries) pour accomplir les fonctions qu’ils ne peuvent
Les micro-organismes ont des modes de vie diffé- faire qu’à deux.
rents, que l’on peut distinguer par catégories appelées
« types trophiques » : La multiplication des micro-organismes dépend en
–– les espèces autotrophes, qui peuvent se développer majeure partie de leur habitat (fonction de repro-
dans un environnement purement minéral. Elles duction). Ainsi, ils peuvent se développer  : par
sont capables de synthétiser tous les composants tachyzoïte (forme active à haut taux de reproduc-
organiques des cellules à partir de substrats miné- tion), par mérozoïte (taux de reproduction moins
raux (photolithotrophes, chimiolithotrophes) ; important) ou par sporozoïte (cycle où les cellules
–– les espèces hétérotrophes, qui nécessitent une infectent de nouveaux hôtes). La croissance de la
présence de matières organiques dans leur milieu plupart des micro-organismes est stoppée par le
(photo-organotrophes, chimio-organotrophes froid. L’interaction de différents micro-organismes
dont les aérobies stricts et les anaérobies). peut varier (en métabiose, qui correspond à la succes-
sion de micro-organismes sur un même milieu, en
B. Lieux de développement symbiose, qui correspond à l’association de deux
micro-organismes, ou en antibiose, qui est la compé-
1. Les milieux tition des micro-organismes pour un milieu. Il s’agit
de la fonction de régulation).
L’eau : elle contient une grande quantité de bactéries
en suspension. Tous les types de micro-organismes
existent dans ce milieu.

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3. Besoins –– d’une source d’azote, d’origine minérale ;
–– de facteurs de croissance pour les auxotrophes :
Pour se nourrir et se développer, les micro-orga- vitamines, bases azotées, acides aminés. Les
nismes ont besoin de substances organiques et miné- bactéries prototrophes n’ont pas besoin de facteur
rales (fonction de nutrition), et notamment : de croissance ;
–– d’une source d’énergie (pour les chimiotrophes, –– de dioxygène pour les aérobies stricts, ou d’ab-
elle provient de la dégradation de compo- sence de dioxygène pour les anaérobies stricts. Il
sés chimiques comme le glucose, pour les existe également des micro-organismes aérobies
phototrophes, de la lumière, etc.) ; facultatifs capables de se multiplier en présence
–– d’une source de carbone : pour les autotrophes, il ou en l’absence d’oxygène grâce à leur capacité à
suffit de CO2, pour les hétérotrophes, elle provient utiliser la fermentation, et des bactéries microaé-
de molécules organiques ; rophiles qui ne se développent qu’à une certaine
–– d’eau ; pression en dioxygène ;
–– de macronutriments ; –– de facteurs physico-chimiques (température, pres-
–– de micronutriments ; sion, etc.).

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