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MINISTÈRE DE MINISTÈRE DE
ÉCHELON
L’INTÉRIEUR L’ÉDUCATION
Administration Administration
centrale : ministre centrale : ministre
National
et directions et directions
ministérielles ministérielles
Préfecture de
Rectorat : recteur
région : préfet de
Régional et divisions
région et mission
rectorales
régionale
Inspection
académique
Préfecture : préfet
: inspecteur
Départemental et directions
d’académie
préfectoriales
et services
administratifs
Inspection
Fig. 1 Lettre départementale
Sous-
de l’Éducation
Local et préfecture : sous-
nationale (IDEN)
Le contenu du message à transmettre doit être la arrondissement préfet, commune,
: établissement
première préoccupation du rédacteur. Il convient maire
et chef
donc de choisir soigneusement l’information. Cette d’établissement
dernière doit répondre à trois critères : exactitude,
utilité et actualité. La hiérarchie se compose :
–– du supérieur : il dispose, fait savoir, ordonne, note,
A. La lettre constate ;
–– du subordonné : il propose, interpelle, soumet,
1. Principes et hiérarchie du courrier signale.
administratif
C’est l’autorité responsable qui décide, même si ce
Toute la vie publique est organisée par des textes de n’est pas elle qui signe.
Droit. Cette hiérarchie a une double conséquence :
–– la loi ne peut pas contredire la Constitution et le 2. Les principaux types de courriers
décret ne peut aller que dans le sens de la Loi ;
–– les autorités administratives sont, les unes par La lettre est un document courant. Au sein d’une
rapport aux autres, dans la même situation entreprise ou d’une administration, elle est adressée
hiérarchique. à un destinataire précis :
–– pour présenter une demande ;
–– pour faire un compte rendu ;
–– pour donner une consigne.
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Adressée à l’extérieur, elle met l’entreprise ou l’ad- La lettre administrative est utilisée au sein d’une admi-
ministration en relation avec d’autres entreprises et nistration pour une communication entre deux éche-
administrations ou avec des particuliers. lons. Elle sert également à réaliser les contacts entre
deux administrations.
Quand elle est émise par une personne privée,
elle peut être adressée à une entreprise ou à une Elle comporte le timbre du service émetteur et la date
administration. d’émission. Elle est caractérisée par son en-tête qui
définit de façon précise l’émetteur et le destinataire.
Pour être utilement exploitable, une lettre établissant
des relations autres que des relations privées doit Le timbre
présenter une unicité d’objet. On entend par timbre, la marque d’une maison
de commerce, d’une administration imprimée sur un
La lettre a un destinataire clairement désigné par son document.
nom, son titre ou sa fonction. Ce peut être un supé-
rieur, un égal ou un subordonné. En marge, elle mentionne l’objet et éventuellement
la référence.
On distingue, dans le domaine des activités profes-
sionnelles, trois types de lettres : Elle ne comporte ni formule d’appel (apostrophe) ni
–– la lettre administrative ; formule de prise de congé (courtoisie).
–– la lettre d’affaires ;
–– la lettre personnelle. Généralement, on trouve la formule : « J’ai l’honneur
de… » en début de texte.
Le terme fréquemment utilisé de lettre officielle est
équivoque : il peut s’appliquer à des documents La lettre est signée. La signature n’est pas précédée de
propres à chacune de ces catégories. la qualité du signataire, sauf en cas de délégation ou
par ordre, puisque cette qualité figure dans l’en-tête.
a. La lettre administrative Si le signataire détient un titre ou un grade officiel
qui ne figure pas dans l’en-tête, il peut le faire figurer
avant la signature.
Fig. 2 Lettre
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3. Les formules d’appel et de prise de b. La formule de prise de congé
congé En France, elle est traditionnellement assez longue et
permet de nuancer ce que l’on tient à dire au destina-
a. La formule d’appel (ou apostrophe) taire pour le saluer.
La formule d’appel la plus courante est « Monsieur »,
« Madame », mots écrits en toutes lettres et suivis La formule est constituée :
d’une virgule. –– d’un verbe (ou d’un groupe verbal) au mode impé-
ratif, nuancé d’une sollicitation ;
Lorsque le destinataire a un titre officiel, il est correct –– d’une interpellation qui est obligatoirement la
de le lui donner. Lorsqu’il détient plusieurs titres on répétition de l’apostrophe ;
lui donne le plus élevé dans la hiérarchie. –– d’un groupe complément du verbe où l’on exprime
la substance de ce que l’on adresse au destina-
Exemple : « Monsieur le Préfet, ». taire. Dans ce groupe de mots, il faut veiller au mot
« assurance » qui ne peut pas s’employer à l’égard
L’apostrophe, dans une lettre personnelle, peut être d’un supérieur et ne doit pas être associé au mot
nuancée d’un élément d’affectivité. « sentiments » (les sentiments ne s’assurent pas).
Exemple : « Cher Monsieur, », ou « Cher Durant, ». Le tableau ci-dessous donne quelques formules en
usage, dans l’ordre décroissant de l’expression de la
déférence :
Tableau n°2
COMPLÉMENT
VERBE APOSTROPHE GROUPE (OBJET) (QUALIFICATION DE
L’OBJET)
L’expression de ma considération
Veuillez agréer, je vous prie de ma considération
l’assurance
Je vous prie de bien vouloir distinguée
agréer distinguées
(Identique à la formule
Je vous prie d’agréer mes salutations sincères
d’appel)
Veuillez agréer les meilleures
Agréez
Recevez cordiaux
mes sentiments amicaux
les meilleurs
Les lettres d’affaires ne tiennent pas compte de ces nuances puisqu’elles s’adressent à des fonctions et non à
des personnes.
Dans le monde des entreprises et dans le monde des administrations, il arrive fréquemment qu’un document
doive passer entre d’autres mains que celles de l’émetteur et celles du destinataire. Plusieurs procédés sont en
usage pour effectuer les transmissions.
On en distinguera trois :
–– l’avis de transmission ;
–– le bordereau simple ou la chemise bordereau ;
–– le bordereau descriptif.
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Fig. 5 A
Fig. 4 E-mail
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il s’agit du ou des destinataires principaux. Ils sont collègue », « Bonjour Monsieur » ou « Madame »),
directement concernés par le message envoyé. Le voire de personnaliser avec le nom du correspondant
message appelle de leur part une réponse ou une si le message est destiné à une personne en particulier.
réaction directe ;
L’e-mail n’est pas un roman, il faut donc s’appliquer
à rédiger un texte clair et précis qui expose simple-
Fig. 6 Cc ment les éléments abordés. Il est conseillé de respec-
ter la méthode dite QQOQCCP (Qui ? Quoi ? Où ?
(copie carbone) : il s’agit du ou des destinataire(s) qui Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?) qui évite
ont un intérêt à être informé(s) par le message mais des oublis tout en structurant l’information.
sans être acteur(s) direct(s) de l’information. Ils sont
donc simplement avisés de l’information. En général, Dans le cas où l’on doit fournir une plus grande quan-
il n’y a pas de réponse directe à attendre de leur part ; tité d’informations, il faut attacher un document au
message en pièce jointe.
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Exemple : si un employeur envoie par e-mail une Le document est remis à celui qui a prescrit de l’éta-
proposition d’emploi, le salaire et la date d’entrée en blir et n’a pas en principe d’autre destinataire.
fonction du salarié, cet e-mail vaut donc promesse
d’embauche. En cas de rétractation sans motif légi- Il met en œuvre l’esprit d’analyse et l’esprit de
time, l’employeur peut s’exposer à des poursuites. synthèse du rédacteur. Celui-ci doit en effet prendre
connaissance du dossier qui lui a été remis. Il doit
Cette valeur juridique le rend très précieux dans les dans un premier temps analyser les diverses pièces
entreprises. constitutives, puis opérer un rapprochement des
notions éparses et enfin regrouper l’ensemble de ces
La traçabilité des échanges et de l’information est notions en un ordre clair, logique, sous une expres-
ainsi conservée. Une voie de certification repose sur sion concrète.
la validation de la signature électronique comme
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La note de synthèse n’est pas une série de résumés Le compte rendu apporte une information rapide
de textes. Si le dossier est constitué de cinq pièces visant à l’essentiel et justifiant souvent les décisions
A, B, C, D, E, la note ne sera pas une série de cinq prises par le rédacteur. Il précède souvent la rédaction
paragraphes, a, b, c, d, e, résumant chacun une pièce d’un rapport détaillé.
du dossier. Ou au contraire, on regroupera l’idée n° 1
que l’on trouve dans le document B et dans le docu- Il est souvent adressé par un subordonné à un supé-
ment D, puis l’idée n° 2 qui apparaît dans les docu- rieur immédiat. L’auteur se contente d’exposer, il n’in-
ments A, B et E, etc. terprète pas et ne fait pas de proposition d’action. Il
comporte :
Le travail sera, comme dans le cas des résumés de –– une introduction : très brève, situant l’objet, la
textes demandés dans les concours des grandes date, le lieu ;
écoles d’ingénieurs, un travail parfaitement objectif –– un développement : articulé sur un plan, soit chro-
et fidèle. La personnalité du rédacteur s’efface, mais nologique, soit par thèse ;
non son style, devant les idées exprimées dans les –– une conclusion : non obligatoire.
pièces du dossier.
Le style doit être sobre, précis, souvent technique. Il
n’y a pas de formule de politesse.
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Le compte rendu est daté. Mais deux dates appa- Enfin, il faut penser à indiquer la référence du compte
raissent sur le document : rendu (numéro d’enregistrement) pour prévoir l’ar-
–– d’une part, la date du document lui-même, c’est- chivage de ce document.
à-dire celle de l’émission (celle du jour de la signa-
ture ou de l’expédition) ; B. Les divers types de compte rendu
–– d’autre part, la date du fait dont il est question et
qui motive le compte rendu. 1. Le compte rendu d’un événement ou
d’un incident
Normalement, la date du compte rendu est très proche
de celle des faits dont il porte mention, ou tout au Une présentation très simple est à utiliser si les habi-
moins de la date à laquelle on en a eu connaissance. tudes (coutumes ou directives) n’imposent pas une
forme plus solennelle :
Enfin, et c’est là l’essentiel, le compte rendu retrace –– tout en haut et centré se trouve le titre « Compte
quelque chose : ce qui est son objet. La narration doit rendu de… »
répondre tout particulièrement aux caractéristiques –– en haut à droite, le lieu et la date de rédaction du
et qualités suivantes : courrier ;
–– en haut à gauche les coordonnées de l’émetteur ;
–– clarté : le destinataire, par hypothèse, ignore tout –– l’objet est indiqué à gauche sous les coordonnées,
de l’objet, de la matière de ce compte rendu qui ainsi que la référence si elle se justifie ;
parfois peut le surprendre ; –– sous cet objet se place le(s) destinataire(s) ;
–– sous le(s) destinataire(s) prend place le texte en
–– objectivité : vérité, parfaite fidélité à la réalité qu’il style narratif ;
apporte. Le compte rendu retrace exactement ce –– vient ensuite la formule de politesse ;
qui est, en des termes tels que le lecteur s’en fasse –– puis la qualité et la signature de l’émetteur.
une image en complète adéquation avec le réel ;
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Fig. 10 Compte rendu d’un incident
2. Le compte rendu de réunion –– la fidélité des faits est très difficile à relater. Il faut
être sûr d’avoir parfaitement compris la pensée des
On établit un compte rendu pour matérialiser, dans divers orateurs ou interlocuteurs ;
un document destiné à toutes les personnes concer- –– le document n’est exploitable que s’il est présenté
nées, ce qui s’est dit et a été décidé au cours d’une avec une structure rationnelle, les diverses idées
réunion à laquelle on a assisté. mises en ordre, s’enchaînant selon les règles de la
logique.
Comme un compte rendu d’événement, il retrace des
faits qui ont la particularité d’être constitués par une Le travail du rédacteur consistera en diverses
expression verbale. On devine la difficulté de rédac- opérations :
tion d’un tel travail, car : –– au cours de la réunion, noter ce qui se dit soit dans
les exposés, soit dans les discussions, et surtout ce
qui fait l’objet de décisions ;
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–– après la réunion, relire les notes prises, les mettre en ordre, bâtir un plan et rédiger.
Dans certains cas, il est possible de ne s’attacher qu’à une partie de la matière traitée au cours de la réunion :
celle qui intéresse le destinataire du compte rendu.
3. Le compte rendu systématique Ces documents sont attendus aux échelons supé-
rieurs qui les font souvent exploiter par les services
Il se présente sous forme de tableaux, sur imprimé informatiques.
formaté. Il peut porter différents noms : état, situation,
etc. L’absence d’un document, ou sur un document l’ou-
bli de renseignement relatif à une rubrique, peut
La rédaction d’un compte rendu systématique ne pose gêner l’exploitation de l’ensemble.
pas de difficultés particulières ; ce qui est demandé est
presque toujours à exprimer par des chiffres, parfois
par une simple mention « oui », « non ». Mais ces
imprimés sont à remplir :
–– avec soin : ne négliger aucune rubrique ;
–– avec exactitude ;
–– en temps opportun (ils sont généralement à établir
pour une date donnée).
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C. La prise de notes Décision : proposer pour 5 octobre révision des
marchés avec sous-traitants deuxième tranche.
Exemple :
Dans la réunion qui aurait donné lieu au compte
rendu ci-après, on aurait noté successivement :
Présents :
Absents et excusés :
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–– le rapport pris au sens large du terme où l’on peut le rapport et, pour faciliter ce choix, il faut justifier ses
rencontrer : le rapport de mission, le rapport de affirmations.
stage, le rapport d’expertise, le rapport d’étude,
etc. Cette justification impose d’être précis.
Ici, le rapport est généralement destiné à une autorité L’objet du rapport doit figurer avant toute rédaction.
hiérarchique.
Les paragraphes peuvent être titrés et numérotés. Un
Il doit l’informer sur un problème bien déterminé intervalle d’une ligne doit séparer les alinéas.
dont on rappelle l’historique. Il contient des proposi-
tions faisant suite à un raisonnement. Le destinataire doit y reconnaître :
–– l’objet du rapport qu’il a sous les yeux ;
Le style est généralement impersonnel : on évite le –– les points abordés ;
« je » et le « vous ». Les personnalités de l’auteur et du –– les propositions formulées.
destinataire s’effacent devant les fonctions.
Il faut donc, par une présentation simple, claire et
1. Le rapport expose aérée, que le lecteur saisisse rapidement la structure
du document qu’il va étudier.
Il s’agit de réunir et d’exposer les informations néces-
saires qui peuvent être d’origines différentes : Une présentation claire implique un style léger où
–– son expérience ; l’on distingue facilement l’idée principale et les idées
–– l’échange d’idées avec des personnes secondaires.
compétentes ;
–– ses connaissances techniques ; Une décision sera suggérée, le demandeur ne devant
–– une documentation appropriée ; plus avoir de doute sur le bien-fondé de ce qu’il va
–– etc. faire suite aux suggestions apportées.
Ces informations permettent de préciser une situa- Le rapport écarte tout sentiment personnel.
tion, d’en faire l’historique. C’est, en quelque sorte,
une photographie de ce qui existe au moment où on 1. La structure
se saisit de l’affaire qui motive le rapport.
a. L’objet
2. Le rapport propose C’est le titre et il est de rigueur. Il doit être précis et
concis. Il s’étend sur toute la longueur du texte et non
Partant de la situation, on suggère des modifications, pas en haut et à gauche comme une lettre. Il doit atti-
des améliorations, dans un but signalé en tête de rer l’attention du lecteur sans pour autant dévoiler la
l’exposé. conclusion.
Certaines solutions sont à écarter, d’autres à laisser L’introduction comporte éventuellement une partie
en suspens, d’autres à approfondir, d’autres à retenir ; historique si celle-ci est brève. Si la nécessité impose
mais la décision incombe à l’autorité qui a demandé un plus long développement il est signalé dans l’in-
troduction et renvoyé en annexe.
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L’introduction doit être concise et caractériser le fait, Chaque pièce sera numérotée et on retrouvera cette
plutôt que le décrire entièrement. référence dans le rapport.
Ces trois éléments (faits, raisonnement, proposi- Elle atténue le côté impersonnel du rapport et
tions) sont indissociables d’un bon rapport. comporte la formule de politesse et la signature.
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Exemple : « Le rapporteur s’est rendu sur les lieux… » Il fait foi en justice et on ne peut pas le mettre en
et jamais « Je me suis rendu sur les lieux ». doute, sauf par la procédure d’inscription en faux.
–– on admet quelquefois que le rédacteur se désigne Son importance exige les qualités suivantes :
par la première personne du pluriel. On trouve –– précision ;
alors des formules mais cet usage est déconseillé. Il –– objectivité ;
facilite les négligences et fait glisser vers une forme –– concision.
totalement personnelle.
Exemple : « Nous avons constaté… » C’est une relation écrite utilisant parfois des formula-
tions conventionnelles telles que :
c. La tonalité
Par définition, le rapport est émis par une personne « Et nous étant transportés audit lieu et heure indi-
en situation de subordination : un ton autoritaire est qués, nous y avons, en présence de M. X, rédigé le
ici inconcevable. présent procès-verbal, pour faire et valoir ce que de
droit. »
On peut conseiller :
A. Les fonctions
–– de ne jamais employer le futur pour formuler
les propositions de décision. En effet, le futur a Document administratif établi par un officier public
souvent un sens impératif, il ne convient donc pas (commissaire, gendarme, etc.), c’est un document
pour soumettre une proposition ; authentique, ce qui veut dire que ce qu’il exprime
est réputé vrai.
–– d’employer le conditionnel, notamment dans
la conclusion, pour formuler les propositions On comprend la gravité de la rédaction d’un tel docu-
auxquelles a conduit le raisonnement : fréquem- ment, et le Code pénal souligne cette gravité par l’ap-
ment on trouvera les formules « il conviendrait plication des peines les plus sévères pour :
de… », « il serait utile de… ». –– l’officier public qui rédigerait consciemment un
procès-verbal faussant la réalité ;
–– la personne qui s’élèverait à tort contre le contenu
d’un procès-verbal.
IV. Le procès-verbal
À la découverte du document, ici un juge, le lecteur
doit pouvoir se faire une représentation très fidèle de
la réalité décrite.
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–– une finale : nombre de copies de procès-verbal et Le rédacteur de ce document est souvent appelé
destination de chacune d’elles, ainsi que signa- rapporteur.
tures des différentes parties.
Il lui appartient de retracer la séance avec une parfaite
Aussi, la rédaction d’un procès-verbal authentique objectivité, en faisant abstraction de son jugement
est-elle soumise à une certaine solennité : personnel.
Le mot « foi » est très fort : il souligne la fidélité entre Il faut distinguer deux types de procès-verbaux de
ce qui a été constaté et la relation qui en est faite. séance : le procès-verbal analytique et le procès-ver-
bal synthétique.
Dans ce type de document, c’est incontestablement
la fidélité au réel qui prend une place capitale. Il faut a. Le procès-verbal analytique
que le rédacteur ait une idée rigoureusement exacte Il retrace exactement ce qui s’est dit, en quelque sorte
de la réalité. Le texte rédigé doit être l’expression mot à mot, dans l’ordre des interventions succes-
exacte de ce que sait le rapporteur. sives. Le type de ce genre de document est donné
par le « journal des débats » de nos assemblées
Pour faciliter la rédaction des procès-verbaux, les parlementaires.
officiers publics disposent souvent de formulaires
préparés et qui ne sont plus qu’à compléter par des Le procès-verbal analytique est parfois nécessaire
renseignements concrets (nom, lieu, heure, etc.) pour les débats d’importance capitale, comme c’est
le cas pour les travaux du pouvoir législatif. Mais il
Exemple : il existe des imprimés de procès-verbaux de aboutit à une rédaction très longue, difficilement
déclaration de vol de voiture. exploitable.
On distingue différents types de procès-verbaux : Aussi, dans le monde des affaires, on lui préfère géné-
–– enquête ou déclaration (gendarme) ; ralement le procès-verbal synthétique.
–– constat (huissier ou expert) ;
–– réunion de commission (administrateur, etc.). b. Le procès-verbal synthétique
Il fait la synthèse de tout ce qui a été dit ou évoqué au
C. Le procès-verbal de séance cours d’une séance et cela dans un ordre logique et
rationnel.
Le procès-verbal de séance
Le procès-verbal de séance est le document En effet, la séance a été préparée avec un ordre du
officiel qui sera gardé en archive de la commission ou jour que l’on s’efforce de respecter.
du comité dont il retrace une réunion, et il sera commu-
niqué (pour approbation éventuelle) aux différents La rédaction de ce document suit l’ordre du jour et
membres de l’assemblée. fait apparaître les diverses positions ou opinions des
différents membres de l’assemblée, pour aboutir aux
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conclusions qui auront pu être dégagées, aux déci- –– elle énonce l’heure et le lieu de la réunion, le nom
sions du président (si celui-ci est qualifié pour en et la qualité du président ;
prendre) ou encore aux résultats des votes si l’assem-
blée a dû voter. –– elle donne la liste nominative des présents, des
absents excusés et des absents non excusés. Si les
2. La structure membres présents appartiennent à des catégories
différentes, ils sont nommés groupés par catégorie ;
Ni le timbre, ni la date ne s’imposent, car l’en-tête du
document va définir l’organisme dont il s’agit et la –– elle donne l’ordre du jour.
date de la réunion qui est la seule à figurer sur le docu-
ment, la rédaction étant supposée concomitante. Le corps du procès-verbal est la narration des débats,
en prenant successivement dans leur ordre les divers
L’en-tête se compose de la mention : points de l’ordre du jour.
–– de l’organisme qui siège ;
–– de la date de la séance que retrace le procès-verbal. Enfin, le procès-verbal se termine par une phrase
simple : « La séance est levée à 18 h 30 » ou encore
L’introduction descriptive de la séance se compose « L’ordre du jour étant épuisé, le président lève la
comme suit : séance à 18 h 30 ».
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Fig. 15 Exemple de procès-verbal
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