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MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE

ET DES COLLECTIVITES LOCALES


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DIRECTION NATIONALE
DES COLLECTIVTES TERRITORIALES

70 QUESTIONS & REPONSES


SUR LA FONCTION PUBLIQUE DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES MALIENNES

Septembre 2007
PREFACE

L’adoption de la loi n°95-022 du 20 mars 1995 modifiée portant statut des fonctionnaires des
Collectivités Territoriales a marqué le point de départ d’une fonction publique des Collectivités
Territoriales différente de celle d’Etat.

Pour la mise en œuvre effective de cette fonction publique, il a été créé au sein de la Direction
Nationale des Collectivités Territoriales, une Cellule d’appui à la gestion des fonctionnaires des
Collectivités Territoriales, chargée entre autres de :
— transposer dans la fonction publique des Collectivités Territoriales, les agents
relevant du statut du personnel municipal ;
— établir la liste des besoins des Collectivités Territoriales en fonctionnaires des
Collectivités Territoriales ;
— organiser et superviser les concours et examens professionnels d’intégration à la
fonction publique des Collectivités Territoriales et dresser les listes d’aptitudes ;
— tenir le répertoire et les dossiers individuels du personnel des Collectivités
Territoriales ;
— préparer les actes d’administration et les dossiers du contentieux ;
— appuyer la mise en place du Conseil Supérieur et des Commissions Administratives
Paritaires de la fonction publique des Collectivités Territoriales ;
— préparer et soumettre les projets de textes de création, d’organisation et de
fonctionnement ainsi que le cadre organique d’une structure pérenne
d’administration et de gestion des fonctionnaires des Collectivités Territoriales ;
— et toute autres missions qui lui seront confiées.

Depuis la création de cette Cellule, plusieurs textes législatifs et réglementaires complétant ou


explicitant la loi n° 95 – 022 du 20 mars 1995 modifiée portant statut des fonctionnaires des
Collectivités Territoriales ont été adoptés. Des actions concrètes ont été également menées,
portant notamment sur :
— les missions d’information et d’explication sur la fonction publique des
Collectivités Territoriales ;
— la transposition dans la fonction publique des Collectivités Territoriales, des agents de
catégories B et C qui relevaient du statut du personnel municipal ;

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— La mise en place d’une commission administrative paritaire dans chaque région et
dans le District de Bamako ;
— L’intégration à la fonction publique des collectivités territoriales de 2561 agents
contractuels ou conventionnaires en service dans les Collectivités Territoriales ;
— La tenue d’un répertoire et des dossiers individuels des agents intégrés dans la
fonction publique des Collectivités Territoriales ;
— L’édition d’un recueil de textes législatifs et réglementaires de la fonction publique des
Collectivités Territoriales et d’un guide pratique de gestion du personnel des
Collectivités Territoriales ;
— L’étude pour la création d’une structure pérenne d’administration et de gestion des
fonctionnaires des Collectivités Territoriales.

Il est à rappeler que les intégrations ci-dessus évoquées ont été faites seulement dans trois
filières : les filières administration, comptabilité – finances et technique. Les autres domaines tels
que l’éducation, la santé, l’environnement, seront concernés dans un futur proche.

A ce rythme, la fonction publique des collectivités territoriales pourrait dans les années à venir,
être très importante sur le plan des effectifs, surtout avec le processus de transfert effectif des
compétences et des ressources de l’Etat aux Collectivités Territoriales qui est en cours.

Compte tenu de cette évolution, de la multiplicité et de la permanence des actions qui restent à
mener, le Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Territoriales chargé de veiller
à l’application du statut des fonctionnaires des Collectivités Territoriales a estimé nécessaire
d’élaborer à travers la DNCT, un questionnaire traitant de toutes les interrogations susceptibles
d’embarrasser les uns et les autres dans l’application de ce statut.

Le présent document intitulé «70 questions/Réponses sur la Fonction Publique des Collectivités
Territoriales » a été élaboré et adopté à l’intention surtout des Présidents des Organes Exécutifs,
des Autorités de Tutelle et des agents des collectivités territoriales, comme aide mémoire dans la
gestion des fonctionnaires des Collectivités Territoriales et la compréhension de cette nouvelle
fonction publique.
Le Ministre de l’Administration Territoriale
Et des Collectivités Locales

Général de Division Kafougouna KONE


Grand Officier de l’Ordre National

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1– Pourquoi une fonction publique des Collectivités Territoriales ?

Au regard de la loi n° 93-008 du 11 février 1993 modifiée déterminant les


conditions de la libre administration des collectivités territoriales, la fonction
publique des collectivités territoriales est l’une des conditions de cette libre
administration.

Ainsi aux termes de l’article 10 de cette loi, le personnel des collectivités


territoriales peut comprendre :

— Les fonctionnaires de l’Etat en position de détachement ;


— Les fonctionnaires des collectivités territoriales ;
— Les agents contractuels.

En application de cette disposition, est intervenue la loi n° 95 - 022 du 20


mars 1995 modifiée, portant statut des fonctionnaires des collectivités
territoriales marquant ainsi, le point de départ d’une fonction publique des
collectivités territoriales au Mali, différente de celle de l’Etat.

La mise en place d’une fonction publique des collectivités territoriales


trouve également sa justification dans la nécessité de doter les
Collectivités Territoriales, de ressources humaines suffisantes, qualifiées,
motivées et stables leur permettant d’accomplir pleinement et
efficacement leurs missions.

Rappelons que les fonctionnaires de l’Etat en détachement sont régis par


la loi n° 02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des
fonctionnaires et les agents contractuels par la loi 92-020 du 23 septembre
1992 portant code du travail en république du Mali.

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2- Quelle est la différence entre la Fonction Publique des Collectivités
Territoriales et la Fonction Publique de l’Etat ?

Il n’existe pas une grande différence entre les deux fonctions publiques
dans la mesure où, les modalités d’administration et de gestion des
fonctionnaires des collectivités territoriales sont empruntées au statut
général des fonctionnaires (fonctionnaires de l’Etat).

Ainsi, on relève des dispositions communes avec le statut général des


fonctionnaires et des dispositions spécifiques propres aux seuls
fonctionnaires des Collectivités Territoriales, conformément au tableau ci-
dessous :

DISPOSITIONS COMMUNES DISPOSITIONS SPECIFIQUES


- La structure du personnel ; - Les organes consultatifs de gestion des
fonctionnaires des collectivités territoriales
- Les principes de recrutement ;
(le Conseil Supérieur et les Commissions
- Les droits et obligations ; Administratives Paritaires) ;
- Les positions ; - Le régime des actes applicables au
personnel fonctionnaire des collectivités
- La notation et l’avancement ;
territoriales (actes d’administration et actes
- La rémunération ; de gestion).
- Le régime disciplinaire ;
- la cessation de service ;

3- Quels sont les cadres, corps et catégories de la fonction publique


des Collectivité Territoriales ?

L’ensemble des fonctionnaires soumis aux mêmes conditions de


recrutement et ayant vocation aux mêmes grades constitue un corps.

Les corps relevant d’une technique administrative commune et entre


lesquels sont ménagées des possibilités d’intégration, sont regroupés au
sein d’un même cadre.

Les corps sont répartis en quatre catégories A, B2, B1, et C qui se


définissent par les conditions minimales de formation requise pour y
accéder.

A titre d’exemples, nous avons :


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CADRES CORPS CATEGORIES

Administration — Administrateurs Territoriaux A


Générale
— Secrétaires d’Administration B2
Territoriale
— Attachés d’Administration B1
Territoriale
— Adjoints d’Administration C
Territoriale
Finance Locale — Inspecteurs des Finances Locales A
— Comptables Gestionnaires B2
Territoriaux
— Contrôleurs des Finances Locales B1
— Adjoints des Finances Locales C
Technique — Ingénieurs Territoriaux A
— Techniciens Supérieurs Territoriaux B2
— Techniciens Territoriaux B1
— Adjoints Techniques Territoriaux C

La structure interne des corps, quels que soient le cadre ou la catégorie


concernés, se compose uniformément de quatre (4) grades : 3ème classe,
2ème classe, 1ère classe, classe exceptionnelle.

La 3ème se subdivise en 6 échelons, la 2ème classe en 4 échelons, la 1ère


classe en 3 échelons et la classe exceptionnelle en 3 échelons.

4- Qui peut être fonctionnaire des Collectivités Territoriales ?

Peut être fonctionnaire des collectivités territoriales, toute personne de


nationalité malienne :
— Jouissant de ses droits civiques ;
— Se trouvant en position régulière au regard des lois sur le recrutement
dans l’armée ;
— Âgée de 18 au moins, 35 ans au plus ;
— Remplissant les conditions d’aptitude physique requises en général
pour l’entrée dans la fonction publique et les conditions d’aptitude
physique particulière exigées pour l’accession au corps de
recrutement ;

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— Détentrice de l’un des diplômes requis par le statut particulier
régissant le corps de recrutement.

Les membres des organes délibérants des collectivités (Conseillers


Communaux, Conseillers de Cercle et Conseillers Régionaux) ne peuvent
pas être fonctionnaires des collectivités territoriales.

5- Comment peut-on accéder à la fonction publique des Collectivités


Territoriales ?

L’accès à la fonction publique des collectivités territoriales se fait par voie


de concours national.

Les concours de recrutement dans la fonction publique des Collectivités


Territoriales s’effectuent selon l’une des formules ci-après :

— le concours direct ouvert aux candidats externes justifiant les


qualifications requises ;

— le concours professionnel réservé aux fonctionnaires des Collectivités


Territoriales et, le cas échéant, aux fonctionnaires de l’Etat en activité.

Ils sont ouverts par le Ministre chargé des Collectivités Territoriales, aux
candidats justifiant les qualités requises (voir question 4 ci-dessus).

6- Quelles sont les conditions de dérogation au concours de


recrutement dans la fonction publique des Collectivités
Territoriales ?

Il peut être dérogé au principe du concours dans les cas suivants :

— s’il est constaté que le nombre des candidats est inférieur à celui des
emplois mis en compétition. Dans ce cas le recrutement s’effectue sur
titre ;
— s’il y a transfert d’un fonctionnaire de l’Etat dans le statut des
fonctionnaires des collectivités territoriales ;
— si un fonctionnaire de l’Etat est détaché auprès d’une collectivité
Territoriale.
Les dispenses de concours sont prononcées par arrêté motivé du Ministre
chargé des Collectivités Territoriales.
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7– Quelles sont les pièces constitutives du dossier de candidature au
concours de recrutement dans la Fonction Publique des
Collectivités Territoriales ?

Le candidat au concours de recrutement dans la Fonction Publique des


Collectivités Territoriales doit produire :
— Une demande manuscrite et timbrée ;
— Un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant
lieu ;
— Le diplôme requis ou une copie certifiée conforme, ou à défaut, une
attestation en tenant lieu.

En cas d’admission au concours, les pièces suivantes seront produites par


le candidat :

— un certificat de nationalité ;
— un extrait du casier judiciaire datant de trois mois au plus ;
— un certificat de visite et de contre-visite délivré par des autorités
médicales agréés et attestant que l’intéressé réunit les conditions
d’aptitude physique générales et particulières exigées.
Les agents recrutés par concours ou sur titre sont nommés en qualité de
fonctionnaires stagiaires du corps correspondant à l’emploi de recrutement.

Ils ne peuvent être titularisés dans l’un des grades de ces corps que s’ils
ont satisfait aux exigences du stage probatoire.

8- Qu’est-ce que le stage probatoire ?

Le stage probatoire est à la fois une période d’apprentissage des fonctions


aux quelles le stagiaire est destiné et une période de probation au cours de
laquelle le stagiaire doit faire preuve de son aptitude à ces fonctions.

A la fin du stage probatoire, le stagiaire est tenu de rédiger un rapport de


fin de stage comprenant :
— Dans une première partie, un résumé des activités de l’intéressé au
cours du stage ;
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— dans une seconde partie, ses observations et suggestions
personnelles concernant le déroulement du stage et l'organisation du
travail dans son service d'affectation.

Ce rapport est remis au président de l’organe exécutif de la collectivité


territoriale pour appréciation, un mois avant l'expiration du stage.

Le rapport de fin de stage et l'avis du président de l’organe exécutif de la


collectivité territoriale sont communiqués par celui-ci au Ministre chargé
des collectivités territoriales.

Le stage probatoire qui dure un an, peut se terminer soit par la titularisation
s’il est concluant, soit par le redoublement ou par le licenciement pour
insuffisance professionnelle ou pour faute grave.

Un arrêté du Ministre chargé des collectivités territoriales titularise le


fonctionnaire stagiaire ou le licencie. Au cas contraire, une décision du
Ministre chargé des collectivités territoriales l'autorise à effectuer un
nouveau stage probatoire d'une année. A l'issue de ce dernier, il est, dans
les mêmes formes, soit titularisé soit licencié.

Dans tous les cas, le stage probatoire ne peut excéder deux années.

9- Qu’est-ce que le changement de corps dans la fonction publique des


Collectivités territoriales ?

Le fonctionnaire des Collectivités Territoriales a la possibilité de changer


de corps c’est à dire d’être transféré à titre définitif du corps d’origine dans
un autre corps de la même catégorie ou d’une catégorie supérieure, où il
poursuivra sa carrière.

Le changement de corps dans la même catégorie, est autorisé soit dans


l’intérêt du service, soit pour des raisons de santé dûment constatées par
l’autorité médicale et à condition que l’intéressé soit professionnellement
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apte à remplir la fonction afférente au nouveau corps. Il est prononcé à
concordance de grade et d’emploi tout en conservant le bénéfice de
l’ancienneté acquise dans le corps d’origine.

Le changement de corps dans une catégorie supérieure résulte du succès


au concours professionnel ou d’une formation sanctionnée par un diplôme
académique de niveau plus élevé.

10 - Quels sont les droits du fonctionnaire des Collectivités Territoriales ?

Les droits reconnus au fonctionnaire des collectivités territoriales sont :


— la liberté d’opinion et la liberté d’expression ;
— l’égalité entre les sexes et les ethnies ;
— le droit syndical et le droit de grève ;
— le droit à la protection ;
— le droit de recours administratif et contentieux ;
— le droit à la formation ;
— le droit à la rémunération (traitement, allocations familiales, primes et
indemnités éventuellement) ;
— le droit à la pension pendant la retraite.

Aussi, le fonctionnaire des collectivités territoriales bénéficie de tous les


droits politiques, civiques et économiques reconnus à tous les citoyens.

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11 - Quelles sont les obligations du fonctionnaire des Collectivités
Territoriales ?

Les obligations du fonctionnaire des collectivités territoriales sont


notamment :
— l’accomplissement de sa fonction avec dévouement, loyauté, dignité,
intégrité et dans l’intérêt de la collectivité ;
— l’interdiction de recevoir toute gratification ou avantages
quelconques ;
— le devoir d’occuper le poste qui lui est assigné ;
— le devoir d’obéissance hiérarchique ;
— l’obligation de neutralité, de discrétion et de secret professionnel.

12 - Quelles sont les positions statutaires dans la fonction publique des


Collectivités Territoriales ?

Tout fonctionnaire des collectivités territoriales doit être placé dans une des
positions suivantes :
— l’activité ;
— le détachement ;
— la disponibilité ;
— la suspension ;
— la mise sous les drapeaux.

13 - Qu’est ce que l’activité ?

L’activité est la position du fonctionnaire qui exerce les fonctions afférentes


à l’emploi qui lui a été attribué, elle est constatée par une affectation.
Le fonctionnaire en mission est en activité car, il est censé continuer durant
sa mission, à exercer les fonctions afférentes à son emploi d'affectation.

Le fonctionnaire demeure également en position d’activité pendant les


périodes d’autorisation d’absence et celles des congés.

14 - Quels sont les différents types de congés ?


Les seuls congés autorisés dans la fonction publique des collectivités
territoriales sont :

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— le congé annuel ;
— le congé de maladie ;
— le congé de maternité ;
— le congé de formation ;
— le congé d’expectative ;
— le congé d’intérêt public ;
— le congé pour raison de famille.

15 - Qu’est-ce que le congé annuel ?

Le congé annuel est accordé après service fait, à raison d’un mois de
repos pour onze mois de service, par le président de l’organe exécutif de la
collectivité territoriale sur demande du fonctionnaire.

Il est obligatoire aussi bien pour le fonctionnaire que pour l’Administration


et ne peut être fractionné qu’a concurrence de quinze jours par an, ni
cumulé sur plus de deux ans.

Le fonctionnaire jouit de son congé annuel dans la localité de son choix, à


charge d'informer, de ce choix, le chef de service.

Durant le congé annuel, le traitement et les prestations familiales sont dus


intégralement, sans préjudice de l'application de la réglementation en
matière de primes et indemnités.

16 - Qu’est ce que le congé de maladie ?

Le congé de maladie couvre la totalité des interruptions de service


justifiées par des raisons de santé, depuis le début de l’incapacité de
travail jusqu’à la reprise du service ou la radiation des cadres. Il concerne
aussi bien, la période d’hospitalisation que celle du repos médical ou de la
convalescence.

Toutes les interruptions de service pour raison de santé, qu'il s’agisse


d'une maladie ou d'un accident, que le fonctionnaire soit ou non
hospitalisé, doivent être justifiées par un certificat médical délivré par une

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autorité médicale ou paramédicale agréée, ou par une décision du Conseil
de Santé.

Le fonctionnaire atteint notamment de tuberculose, de maladie mentale,


d'affection cancéreuse, de Poliomyélite, de lèpre, du VIH-SIDA ou de
trypanosomiase est mis en congé de maladie de longue durée.

Le congé de maladie, autre que de longue durée, est accordé par le


président de l’organe exécutif de la collectivité territoriale. Le congé de
maladie de longue durée est accordé par le Ministre chargé des
collectivités territoriales.

Durant le congé de maladie, le fonctionnaire conserve, l'intégralité de son


traitement et des prestations familiales, sans préjudice de l'application de
la réglementation en matière de primes et indemnités.

Ce traitement est réduit de moitié lorsque, dans le cas de congé de


maladie autre que de longue durée, le congé est prolongé.

Toutefois, aucune réduction n'est opérée si la maladie :


— résulte d'un acte de dévouement effectué dans un intérêt public ;
— si elle a été contractée alors que le fonctionnaire exposait ses jours
pour sauver la vie d'une ou de plusieurs personnes ;
— si elle résulte d'une lutte soutenue ou d'un attentat subi à l'occasion
des fonctions ou encore d'un accident survenu dans l'exercice ou à
l'occasion de l'exercice des fonctions.

Est considéré comme répondant à cette dernière condition, l'accident


survenu sur le chemin du travail.

L'emploi occupé par le fonctionnaire mis en congé de maladie n'est que


provisoirement disponible. Cependant l'octroi du congé de maladie de
longue durée rend l'emploi vacant.

17 – Qu’est-ce que le congé de maternité ?

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A l’occasion de son accouchement, la femme fonctionnaire des
Collectivités Territoriales a droit à un congé appelé, congé de maternité.
La durée maximum de ce congé est de quatorze semaines consécutives,
dont six semaines avant et huit semaines après l’accouchement, il est
accordé par le président de l’organe exécutif de la collectivité territoriale
sur production d'un certificat délivré par un médecin ou une sage-femme
agréée, reconnaissant l'état de grossesse de la femme fonctionnaire et
précisant la date probable de l'accouchement.

Le congé de maternité et le congé annuel doivent être espacés d’au moins


trois mois de service effectif.

Durant le congé de maternité, la femme fonctionnaire a droit au maintien


intégral du traitement, sans préjudice de l'application de la réglementation
en matière de primes et indemnités.

18 – Qu’est ce que le congé de formation ?

Le congé de formation est accordé au fonctionnaire pour lui permettre


d’entreprendre des études ou un cycle de perfectionnement.

Le congé de formation est précédé d'une autorisation d'effectuer des


études ou un cycle de perfectionnement accordée sur demande expresse
du fonctionnaire par le président de l’organe exécutif de la collectivité
territoriale.

Lorsque le fonctionnaire disposant de cette autorisation produit la preuve


qu'il est admis à effectuer la formation ou le perfectionnement envisagé, il
est placé en congé de formation par le Ministre chargé des collectivités
territoriales.

En ce qui concerne les fonctionnaires nouvellement recrutés, l'autorisation


ne peut être accordée s'ils ne comptent au moins deux (2) années
d'ancienneté dans leur corps, dont une après la titularisation.

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Durant le congé de formation, le fonctionnaire demeure,
administrativement et financièrement, à la charge de la Collectivité
Territoriale employeur.

La mise en congé de formation rend l’emploi provisoirement disponible.


Toutefois, lorsque la durée du congé excède une année ou est prolongée
au delà de cette période, l’emploi devient d’office vacant.

19 – Qu’est ce que le congé d’expectative ?

Le congé d’expectative est une période interruptive de service qui couvre


certaines situations d’attente non imputables au fonctionnaire.

Il s’agit notamment de l’attente d’une réaffectation (après un congé de


maladie de longue durée, un détachement, une disponibilité, une
suspension ou un congé de formation de longue durée) et celle de
l’admission à la retraite prononcée pour limite d’âge.

Il est accordé par le Ministre chargé des collectivités territoriales sur


demande expresse du fonctionnaire.

Durant le congé d’expectative, le fonctionnaire des collectivités territoriales


peut bénéficier de l’intégralité de son traitement selon les cas.

20 – Qu’est-ce que le congé d’intérêt public ?

Le congé d’intérêt public est destiné à couvrir des périodes d’interruption


de service justifiées par :
— l’exercice à temps partiel de fonction publique élective ;
— une campagne électorale ;
— la participation à une manifestation officielle de caractère national ou
international ;
— la participation à temps plein à un séminaire de formation politique ou
syndical ;
— un appel dans l’armée en qualité de réserviste.

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La durée du congé d’intérêt public ne peut excéder une période de trois
mois, à l’exception du congé pour exercer une fonction publique élective ou
pour répondre à un appel de l’armée.

Il est accordé par le Ministre chargé des collectivités territoriales sur


production par le fonctionnaire d’un document justifiant l’interruption des
services pour les motifs énumérés ci-dessus.

Le congé d’intérêt public n’entraîne pas la vacance de l’emploi, il rend tout


au plus celle-ci provisoirement disponible.

Le bénéfice de l’intégralité du salaire est maintenu durant le congé d’intérêt


public sans préjudice de l’application de la réglementation en matière de
primes et indemnités.

21 – Qu’est-ce que le congé spécial ?

Le congé spécial est une période interruptive de service, accordée pour


des raisons personnelles légitimes telles que le pèlerinage en lieux Saints,
le veuvage de la femme fonctionnaire et la préparation d’un examen ou
d’un concours.

Il est accordé par le Ministre chargé des collectivités territoriales sur


demande expresse du fonctionnaire et sur avis du président de l’organe
exécutif de la collectivité territoriale.

La durée du congé spécial ne peut excéder une période de trois mois, à


l’exception de celui accordé en raison du veuvage.

Les congés spéciaux ne peuvent être cumulés au cours d’une période de


service de douze mois, à l’exception de celui accordé en raison du
veuvage.

Le congé spécial est octroyé sans solde et ne rend l’emploi que


provisoirement disponible. Exceptionnellement, le traitement est payé avec

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les prestations familiales durant le premier mois de congé accordé pour
veuvage.

22 – Qu’est ce que le congé pour raisons de famille ?

Le congé pour raisons familiales est la période interruptive de service,


accordée au fonctionnaire lors de la survenance de certains évènements
familiaux tels que :
— le mariage du fonctionnaire (durée 3 jours) ;
— la naissance et le baptême d’un enfant (durée 1 jour) ;
— le mariage d’un enfant, d’un frère, d’une sœur, d’un ascendant en
ligne directe (durée1 jour) ;
— le décès d’un conjoint, d’un ascendant ou d’un descendant en ligne
directe (durée 3 jours) ;
— la maladie, l’hospitalisation ou l’évacuation sanitaire d’un membre de
la famille d’une femme fonctionnaire (durée 1 à 7 jours).

Lorsqu’il est conseillé à la femme fonctionnaire d ‘assister son enfant en


bas âge (deux ans au plus), la durée du congé peut excéder 7 jours.

Le congé pour raisons familiales est accordé par le président de l’organe


exécutif de la collectivité territoriale sur production par le fonctionnaire d’un
extrait d’acte d’état civil ou d’une attestation administrative en tenant lieu.

Durant le congé pour raisons familiales, le fonctionnaire conserve


l’intégralité de son traitement.

23 - Qu’est-ce que le détachement ?

Le détachement est la position du fonctionnaire autorisé à suspendre


l’exercice de ses fonctions auprès d’une collectivité territoriale en vue
d’occuper momentanément un emploi non prévu dans les cadres d’emploi,
pour des motifs d’intérêt public.

Un fonctionnaire des Collectivités Territoriales ne peut être détaché qu’au


profit de :

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— une institution politique nationale ;
— une l’Administration d’Etat ;
— un organisme public personnalisé ;
— une institution internationale ;
— un établissement privé reconnu d’utilité publique.

Le fonctionnaire ne peut être détaché que s’il compte au moins cinq


années d’ancienneté dans la fonction publique des Collectivités
Territoriales. Il est prononcé par le Ministre chargé des collectivités
territoriales, après avis du président de l’organe exécutif de la collectivité.

24 – Quelle peut être la durée d’un détachement ?

Le détachement est de courte durée lorsqu’il n’excède pas douze mois, au


delà, il est de longue durée.

Le détachement pour occuper un emploi politique est considéré comme un


détachement de longue durée.

25 – Quelle est la procédure légale du détachement ?

Pour obtenir le détachement d’un fonctionnaire des collectivités, il faut


que la structure intéressée en fasse la demande au Ministre chargé des
Collectivités Territoriale (par voie hiérarchique).

Cette demande ne peut être prise en considération que si elle précise :


— les fonctions que le fonctionnaire détaché est appelé à exercer ;
— les qualifications que requièrent ces fonctions ;
— la durée du détachement ;
— les conditions d’emploi du fonctionnaire.

26 - Quelles sont les conséquences du détachement pour le


fonctionnaire et pour la Collectivité Territoriale ?

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a) Conséquences pour le fonctionnaire :

Le fonctionnaire détaché demeure soumis aux dispositions statutaires de


son corps d’appartenance pour ce qui concerne sa qualité de fonctionnaire
et ses droits à l’avancement.

L’intéressé est exclusivement rémunéré par l’institution auprès de laquelle


il est détaché.

A l’expiration du détachement, le fonctionnaire au vu de sa demande, est


de droit réintégré. S’il ne peut faire immédiatement l’objet d’une
réaffectation faute d’emploi disponible, il est placé en congé d’expectative.

b) Conséquence pour la Collectivité Territoriale :

Le détachement de longue durée entraîne la vacance de l’emploi tandis


que celui de courte durée rend seulement l’emploi provisoirement
disponible.

27 - Qu’est ce que la disponibilité ?

La disponibilité est la position du fonctionnaire autorisé à suspendre


l’exercice de ses fonctions pour des motifs d’intérêt personnel.

Elle est accordée par le Ministre chargé des Collectivités Territoriales, sur
demande motivée du fonctionnaire et subordonnée à l’appréciation du
supérieur hiérarchique.

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28 - Quelles sont les conditions à remplir pour qu’un fonctionnaire des
Collectivités Territoriales bénéficie de la disponibilité ?

La disponibilité ne peut être accordée que si le fonctionnaire compte une


ancienneté d’au moins trois (3) années dans la fonction publique des
collectivités territoriales.

Toutefois, une dérogation est faite au fonctionnaire, lorsque la demande


est faite pour apporter des soins à un membre de la famille atteint de
maladie ou d’infirmité ou pour rapprochement de conjoint.

29 - Quelle est la durée de la mise en disponibilité du fonctionnaire des


Collectivités Territoriales ?

Une mise en disponibilité ne peut être consentie que pour une période
minimum de six (6) mois et maximum de deux (2) années, renouvelable
pour une durée égale.

La durée totale des disponibilités obtenues au cours de la carrière ne peut


excéder dix (10) années.

30 - Quelles sont les conséquences de la disponibilité pour le


fonctionnaire et pour la Collectivité Territoriale ?

a) Conséquences pour le fonctionnaire :

Pendant toute la durée de la disponibilité, les droits à l’avancement et à la


rémunération sont suspendus.

b) Conséquences pour la collectivité territoriale :

La disponibilité entraîne la vacance de l’emploi lorsqu’elle est accordée


pour une durée excédant six mois.

Le Fonctionnaire mis en disponibilité doit, trois (3) mois avant l’expiration


de la période de disponibilité, solliciter sa réintégration.

31 - Qu’est ce que la suspension ?

La suspension est la position du fonctionnaire à qui il est fait interdiction


d’exercer ses fonctions en raison d’une faute grave qu’il a ou aurait

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commise en violation de ses obligations professionnelles ou en infraction à
la loi pénale.

Elle est prononcée par le président de l’organe exécutif de la Collectivité


Territoriale. La suspension, à la différence des autres positions, a un
caractère essentiellement provisoire.

32 - Quelle est la procédure à suivre pour la suspension d’un


fonctionnaire des Collectivités Territoriales ?

La suspension est obligatoirement prononcée lorsqu’il est constaté que le


fonctionnaire est placé sous mandat de dépôt ; elle prend effet à la date de
ce dernier.

Dans tous les autres cas, la suspension est laissée à l’appréciation de


l’autorité compétente, c’est à dire le président de l’organe exécutif de la
Collectivité Territoriale.

Toutefois, elle ne peut être prononcée qu’à charge, pour ce dernier,


d’ouvrir simultanément l’action disciplinaire et de proposer, pour clôturer
celle-ci, une sanction disciplinaire de second degré dans les quatre mois à
compter de la date de suspension.

Si cette sanction n’est pas intervenue à l’expiration du quatrième mois, le


fonctionnaire est provisoirement rétabli dans l’intégralité de ses droits, sans
préjudice cependant de la poursuite de l’action disciplinaire.

Lorsque des poursuites pénales entraînent ou accompagnent la


suspension, la durée de celle-ci est subordonnée au prononcé de la
décision judiciaire définitive.

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33 - Quelles sont les conséquences de la suspension pour le
fonctionnaire et pour la Collectivité Territoriale ?

a) Conséquences pour le fonctionnaire :

Durant la suspension, le fonctionnaire ne perçoit que les prestations à


caractère familial.

S’il est suspendu pour détournement de biens publics, il perd également le


bénéfice de ces prestations.

b) Conséquences pour la Collectivité Territoriale :

La suspension entraîne la vacance de l’emploi dès lors que la durée


excède quatre mois.

34 - Qu’est ce que la position sous les drapeaux ?

La position sous les drapeaux est celle du fonctionnaire qui est appelé à
effectuer son service militaire obligatoire.

a) Conséquences pour le fonctionnaire :

Le fonctionnaire ne bénéficie plus de sa rémunération et ne perçoit que


son solde militaire. Il conserve cependant l’intégralité de ses droits à
l’avancement.

b) Conséquences pour la collectivité territoriale :

Si la durée de la mise sous les drapeaux excède la durée légale du service


militaire obligatoire, l’emploi est déclaré vacant.

35 - Quelle est l’autorité investie du pouvoir de notation des fonctionnaires


des collectivités territoriales ?

Le Président de l’organe exécutif note les fonctionnaires des Collectivités


Territoriales placés sous son autorité.

Les appréciations sont par ordre croissant : « passable », « bon » et « très


bon »

22
36 - Quelles sont les modalités de notation ?

Il est établit des bulletins de notation pour les appréciations «Très bon» et
«Passable», les fonctionnaires notés implicitement «Bon» font l’objet
d’une liste.

Après attribution des notes, le président de l’organe exécutif de la


Collectivités Territoriale transmet par l’intermédiaire de la tutelle, les bulletins
de notation ainsi que la liste des fonctionnaires notés implicitement « bon »,
à la Commission Administrative Paritaire Régionale.

Celle-ci se réunira immédiatement en formation d’avancement pour faire des


propositions au Ministre chargé des Collectivités Territoriales.

37 - Quelle est la période de notation des fonctionnaires des collectivités


Territoriales ?

La période de notation est fixée au 30 juin de chaque année pour l’ensemble


des fonctionnaires des Collectivités Territoriales, la période de référence
débute le premier juillet de l’année précédente et se termine à la date du 30
juin de l’année en cours.

Les propositions d’avancement faites par les commissions administratives


paritaires régionales doivent être transmises et reçus par le Ministre chargé
des Collectivités Territoriales au plus tard le 30 septembre de chaque
année, en vue de la préparation des mouvements d’avancement.

38 - Qu’est ce que l’avancement ?

L’avancement est le procédé qui permet au fonctionnaire des Collectivités


Territoriales de bénéficier de promotion au cours de sa carrière. Il est
constaté par arrêté du Ministre chargé des Collectivités Territoriales sur
proposition de la commission administrative paritaire.

Il existe trois types d’avancement : l’avancement d’échelon, l’avancement de


grade et l’avancement de catégorie se traduisant tous par une augmentation
du traitement.
23
a) l’avancement d’échelon

L’avancement d’échelon consiste à l’accession au sein du grade à un


échelon indiciaire supérieur à l’échelon atteint.

L’avancement d’échelon a lieu au moins tous les deux (2) ans. Pour
avancer d’échelon, le fonctionnaire doit cumuler au moins quatre (4) points
en note chiffrée.

b) l’avancement de grade

L’avancement de grade s’effectue de façon continue, de grade à grade, à


l’intérieur du corps. Il donne à son bénéficiaire vocation à occuper l’un des
emplois correspondants au nouveau grade.

L’avancement de grade, qui ne peut avoir lieu qu’au profit des


fonctionnaires inscrits au tableau d’avancement, est dressé par corps. Sont
inscrits au tableau, les fonctionnaires ayant atteint le dernier échelon de
leur grade en vertu du dernier avancement d’échelon.

Pour avancer au premier échelon du grade supérieur, le fonctionnaire doit


cumuler au moins cinq (5) points en note chiffrée depuis son dernier
avancement.

c) l’avancement de catégorie

Le fonctionnaire peut accéder, par avancement, à un corps de catégorie


supérieure.

L’avancement, catégorie A s’effectue exclusivement par voie de formation.


L’avancement en catégorie B1 et B2 s’effectue soit par voie de formation
soit par voie de concours professionnel.

39 – Quelles sont les conditions exigées pour être admis à entreprendre


une formation en vue d’un avancement de catégorie ?

Pour être admis à entreprendre une formation en vue de son avancement


de catégorie, le fonctionnaire des collectivités territoriales doit :
— compter au moins deux (2) années d’ancienneté dans son corps, dont
une postérieure à sa titularisation ;
24
— avoir fait l’objet d’un avis favorable de l’autorité hiérarchique ;
— être à au moins cinq (5) ans de la retraite à la fin de la formation.

Le fonctionnaire ayant obtenu le diplôme sanctionnant sa nouvelle


formation est, dans la limite des emplois vacants, mais par priorité par
rapport aux personnes ne faisant pas encore partie de la fonction publique
des collectivités territoriales, directement intégré dans son nouveau corps
de catégorie supérieure.

40 - Quelles sont les conditions exigées pour se présenter au concours


professionnel d’avancement ?

Pour pouvoir se présenter au concours, le fonctionnaire des collectivités


territoriales doit avoir fait l’objet d’un avis favorable de l’autorité
hiérarchique et être à au moins trois (3) ans de la retraite.

Il doit, en outre, pour le fonctionnaire de la catégorie C compter au moins


sept (7) années d’ancienneté dans son corps et le fonctionnaire de la
catégorie B1 au moins trois (3) années.

Les fonctionnaires reçus au concours sont directement intégrés dans leur


nouveau corps.

L’intégration s’effectue à concordance d’indice immédiatement supérieur,


les intéressés étant titularisés au grade correspondant à leur classement
indiciaire.

Les concours professionnels d’avancement sont soumis aux mêmes règles


que celles prévues en matière de recrutement en ce qui concerne la mise
en compétition des emplois vacants, la périodicité et la publicité des
opérations, l’organisation des épreuves et le classement des candidats.

41 – Quelles sont les composantes de la rémunération du fonctionnaire


des Collectivités Territoriales ?

25
La rémunération du fonctionnaire des collectivités territoriales comporte le
traitement, les prestations familiales et, le cas échéant, les primes et
indemnités.

Les taux des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires des


collectivités territoriales sont fixés par délibération de l’organe délibérant de
chaque collectivité territoriale. Ces taux ne peuvent cependant être inférieurs
ou supérieurs de 25% à ceux octroyés par l’Etat pour des emplois
équivalents

En outre, des avantages à caractère social, en espèces ou en nature,


peuvent être accordés à l’ensemble ou à certaines catégories de
fonctionnaires des Collectivités Territoriales.

42 - Sur quel budget émargent les fonctionnaires des collectivités


Territoriales ?

Les fonctionnaires des collectivités territoriales émargent aux budgets des


Collectivités Territoriales (communes, cercles, régions).

La valeur du point d’indice servant à déterminer le montant mensuel du


traitement du fonctionnaire des Collectivités Territoriales est celle
applicable pour le fonctionnaire de l’Etat.

43 - Quel est le régime de sécurité sociale applicable au fonctionnaire


des collectivités territoriale ?
Le régime de sécurité sociale qui s’applique au fonctionnaire des
collectivités territoriales est le même que celui des fonctionnaires de l’Etat.
A cet effet, l’Ordonnance n° 79 – 07 du 18 janvier 1979, fixe le régime des
pensions des fonctionnaires de la République du Mali (fonctionnaires de
l’Etat et fonctionnaires des Collectivités Territoriales).

La gestion est assurée par la Caisse des Retraites du Mali (C. R. M.).
44 - Quel est le taux de la cotisation de pension applicable sur le
traitement du fonctionnaire des Collectivités Territoriales ?

Le taux de la cotisation de pension est de 4% du traitement indiciaire du


fonctionnaire. A cette retenue, la Collectivité Territoriale employeur
apporte une contribution égale au double de la cotisation versée au nom
du fonctionnaire.
26
Aucune pension ne peut être concédée par la Caisse des Retraites, si le
versement des retenues au titre des cotisations de pension n’a été
effectué.

45 - Quels sont les différents droits de pensions acquis au fonctionnaire


des Collectivités Territoriale ?

On distingue la pension d’ancienneté, la pension proportionnelle et la


pension d’invalidité.

La pension d’ancienneté est acquise au fonctionnaire des Collectivités


territoriales admis à la retraite par limite d’âge, après 27 ans au moins de
service ; elle est également accordée à celui qui a été révoqué sans
suspension de droit à pension et ayant au moins 27 ans de service

La pension proportionnelle est acquise au fonctionnaire des Collectivités


qui, quelque soit le nombre d’années de service, a été admis à la retraite
par limite d’âge mais sans avoir accompli 27 ans de service.

Le droit à la pension d’invalidité est acquis au fonctionnaire des


Collectivités Territoriales admis à la retraite pour invalidité.

46 - Quels sont les services qui sont pris en compte dans la constitution
des droits à la pension ?

Les services pris en compte dans la constitution des droits à la pension


sont :
— Les services accomplis en qualité de fonctionnaire et ayant donné
lieu au versement des cotisations de pension à la Caisse des
Retraites du Mali ;
— Les services accomplis en qualité de fonctionnaire stagiaire des
Collectivités Territoriales ;
— Les services auxiliaires dûment validés, accomplis en qualité d’agent
conventionnaire ou d’agent contractuel, sous réserve de versement
rétroactif des retenues à titre de cotisation de pension après
l’intégration à la fonction publique des Collectivités Territoriales.
27
La validation des services auxiliaires accomplis en qualité d’agent
conventionnaire ou d’agent contractuel est demandée par le nouveau
fonctionnaire des Collectivités Territoriales.

47 - Quelle est la procédure à suivre pour la validation des services


auxiliaires ?

Le nouveau fonctionnaire des Collectivités Territoriales formule une


demande de validation accompagnée de son acte de naissance, de la
copie de sa décision d’engagement ou de ses différents contrats de travail
et une attestation de prise de service délimitant ou précisant la période de
son service auxiliaire.

Le dossier de demande de validation de services auxiliaires est déposé


auprès de la Direction Générale de la Caisse des Retraite du Mali ou
auprès de sa Direction Régionale.

48 - Quelles sont les sanctions disciplinaires qui peuvent être infligées à


un fonctionnaire des collectivités territoriales ?

Les sanctions disciplinaires sont par ordre croissant de gravité,


l’avertissement ; le blâme ; l’abaissement d’échelon ; l’exclusion
temporaire ; la rétrogradation et la révocation.

Les sanctions d’avertissement et de blâme sont les sanctions du 1 er degré,


les autres sanctions sont du second degré.

49 - Quelle est l’autorité investie du pouvoir de sanction disciplinaire de


premier degré ?

Le pouvoir de sanction disciplinaire du premier degré (avertissement,


blâme) appartient au Président de l’organe exécutif de la collectivité
Territoriale.

50 - Quelle est la procédure à suivre pour prendre une sanction du


premier degré ?

28
La procédure à suivre pour une sanction disciplinaire du premier degré est
la suivante :
— l’ouverture immédiate d’une action disciplinaire dès que la faute
commise ou présumée est constatée ;
— la notification d’une demande d’explication donnant au fonctionnaire
en cause, l’occasion de se justifier ;
— la clôture de la procédure disciplinaire, dès que, le délai imparti pour
fournir l’explication est expiré.

Le fonctionnaire des Collectivités Territoriales qui, durant l’année où il a été


déjà puni d’un avertissement, commet une nouvelle faute passible d’une
sanction du 1er degré, est puni d’un blâme.

S’il a déjà été puni d’un blâme dans l’année, il fait d’office l’objet en cas de
nouvelle faute, d’une procédure de sanction du second degré.

51 - Quelle est l’autorité investie du pourvoir de sanction disciplinaire du


second degré ?

Le pouvoir de sanction disciplinaire du second degré (abaissement


d’échelon, exclusion temporaire, rétrogradation, révocation) appartient au
Ministre chargé des collectivités territoriales.

52 - Quelle est la procédure à suivre pour prendre une sanction du second


degré ?

La procédure à suivre pour une sanction du second degré est la


suivante ;

— consultation du conseil de discipline (commission administrative


paritaire réunie en formation disciplinaire) par le président de l’organe
exécutif de la Collectivité Territoriale qui transmet à celui-ci par
l’intermédiaire de la tutelle, la proposition de sanction envisagée
appuyée d’un rapport disciplinaire ;

— la proposition de sanction et le rapport disciplinaire sont également


notifiés au fonctionnaire en cause pour permettre à ce dernier de
29
présenter ses observations écrites ou verbales devant le conseil de
discipline ;

— citation éventuelle des témoins du fonctionnaire ou de l’administration,


devant le conseil de discipline et l’ouverture d’enquête si le Conseil
de discipline s’estime insuffisamment éclairé ;

— avis motivé du conseil de discipline sur la proposition de sanction et


dépôt du dossier au près du Gouverneur qui le transmettra à son tour
au Ministre chargé des Collectivités avec avis.

Le rapport disciplinaire doit comporter l’obligation professionnelle violée


par le fonctionnaire, les circonstances de la faute, son imputabilité au
fonctionnaire en cause et la sanction envisagée, dûment motivée.

53 - Quel est le délai de clôture de la procédure disciplinaire du second


degré ?

Toute procédure disciplinaire du second degré doit être clôturée dans les
quatre mois à compter de la date à laquelle le fonctionnaire en cause est
traduit devant le conseil de discipline.

Ce délai peut, en cas d’actes interruptifs de procédure, être prorogé sans


pouvoir excéder une durée totale de six mois.

54 – Quel est le délai de prescription de l’action disciplinaire ?

L’action disciplinaire d’une manière générale, est prescrite après un délai


de cinq années à compter de la date de commission de la faute.

Toutefois, lorsque celle-ci constitue un crime au regard de la loi pénale, le


délai de prescription est porté à dix ans.

55 - Quelles sont les voies de recours contre une sanction disciplinaire ?

Le fonctionnaire auquel est infligé une sanction du premier degré peut


recourir devant le chef de l’organe exécutif de la collectivité.

30
Le recours contre une sanction du second degré est porté devant le
tribunal administratif.

Ces recours ne sont pas suspensifs de l’exécution de la sentence


disciplinaire ; le cas échéant, le fonctionnaire est rétabli rétroactivement
dans ses droits.

56 Dans quelles conditions un fonctionnaire des collectivités


territoriales peut cesser définitivement le service ?

La cessation définitive des services résulte de l’admission à la retraite ; de


la démission ; de la révocation, du licenciement et du décès du
fonctionnaire.

Elle entraîne la radiation des cadres et la perte de la qualité de


fonctionnaire des Collectivités Territoriales.

57 – Dans quelles conditions un fonctionnaire des collectivités


territoriales est admis à la retraite ?

Un fonctionnaire des collectivités territoriales est admis à la retraite :


— s’il est atteint par la limite d’âge (celle-ci est respectivement fixée à 55,
58, 59 ou 62 ans selon que la dernière catégorie d’appartenance du
fonctionnaire est la catégorie C, B1, B2 ou A) ;
— s’il est reconnu physiquement inapte à poursuivre l’exercice de ses
fonctions ;
— ou s’il sollicite son admission à la retraite anticipée.

La mise à la retraite est prononcée par arrêté du Ministre chargé des


Collectivités Territoriales.

58 – Comment démissionner de la fonction publique des Collectivités


Territoriales ?

Pour démissionner le fonctionnaire des Collectivités Territoriales doit


adresser par voie hiérarchique, une demande de démission au ministre
chargé des Collectivités Territoriales en marquant sa volonté non

31
équivoque de renoncer définitivement à son statut de fonctionnaire des
collectivités territoriales.

La démission est subordonnée à l’acceptation du Ministre chargé des


Collectivités Territoriales qui doit dans un délai d’un mois faire connaître sa
décision.

Le fonctionnaire qui cesse ses fonctions avant la date d’acceptation de sa


démission, est passible d’une révocation assortie, le cas échéant, de la
suppression des droits à pension.

59 - Dans quelles conditions un fonctionnaire des collectivités peut être


licencié ?

Le fonctionnaire des collectivités territoriales qui fait preuve d’insuffisance


professionnelle dans les emplois correspondants à son corps et à son
grade est licencié, après observation des formalités prescrites en matière
disciplinaire.

Est licencié d’office ;


— le fonctionnaire qui, ayant bénéficié d’une mise en disponibilité, n’a
pas solliciter le renouvellement de celle-ci ou sa réintégration dans les
trois mois qui suivent la date d’expiration de la période de
détachement ;
— le fonctionnaire qui a été condamné par une juridiction nationale à
une peine criminelle ou à une peine correctionnelle assortie de
l’interdiction d’exercer un emploi public.
— Le fonctionnaire qui vient de perdre sa nationalité malienne ou ses
droits civiques ;

Le licenciement est prononcé par arrêté du Ministre chargé des


Collectivités Territoriales.

60 - Quelle sanction faut-il pour les cas d’abandon de poste ?

Est licencié d'office le fonctionnaire des collectivités territoriales qui


abandonne son poste.
32
Sont considérés comme étant en abandon de poste le fonctionnaire des
collectivités territoriales qui :
— ne rejoint pas son poste d'affectation dans un délai de 30 jours à partir
de la notification de l'acte d’affectation ;
— ne reprend pas son service à l'issue d’un congé ;
— se trouve en situation irrégulière d'absence, pour autant qu'il n'apporte
pas la justification de cette absence irrégulière.

61 - Quelles sont les organes de gestion statutaire de la fonction publique


des collectivités territoriales ?

Les organes de gestion statutaire de la fonction publique des collectivités


territoriales sont :
— le Ministère chargé des collectivités territoriales ;
— les Présidents des Organes Exécutifs des Collectivités Territoriales ;
— le Conseil Supérieur des fonctionnaires des collectivités territoriales ;
— les Commissions Administratives Paritaires Régionales de la fonction
publique des collectivités territoriales.

33
62 – Quelles sont les compétences du Ministre chargé des Collectivités
Territoriales dans la gestion des fonctionnaires des Collectivités
Territoriales ?

Le Ministre chargé des Collectivités Territoriales veille à l’application du


statut des fonctionnaires des collectivités territoriales.

A cet effet :
— Il exerce la tutelle sur les actes des autorités des collectivités relatifs
aux fonctionnaires ;
— Il prend les actes d’administration du personnel fonctionnaire des
Collectivité Territoriales ;
— Il émet par voie réglementaire des actes tendant à expliciter et, le cas
échéant, à compléter les dispositions de la loi portant statut des
fonctionnaires des collectivités territoriales.

63 - Quels sont les actes d’administration des fonctionnaires des


collectivités territoriales ?

Constituent notamment des actes d’administration :


— l’organisation du concours de recrutement, la dispense du concours
de recrutement, le recrutement, l’affectation, la nomination dans
l’emploi, la nomination et la titularisation du fonctionnaire stagiaire, la
prolongation du stage probatoire ;

— le changement de corps, le changement de position (à l’exclusion de


celui relatif à la suspension), la mutation inter collectivités,
l’avancement et la bonification d’échelon, la détermination des
vacances de grades, la fixation des tableaux d’avancement,
l’avancement de grade et de catégorie ;

— le congé de formation et le congé d’intérêt public, le congé de


maladie de longue durée, la disponibilité et le détachement, le rappel
à l’activité, l’admission à la retraite, le licenciement et la radiation, la
traduction devant le conseil de discipline et la sanction du second
degré ;

34
— l’exercice des pouvoirs liés à l’application des dispositions transitoires
du statut.

Ces actes sont pris par arrêté du Ministre chargé des Collectivités
Territoriales.

64 - Quelles sont les attributions des présidents des organes exécutifs


dans la gestion des fonctionnaires des Collectivités Territoriales ?

Les présidents des organes exécutifs des Collectivités Territoriales sont


responsables de la gestion du personnel des Collectivités Territoriales.

A ce titre, ils prennent des actes de gestion du personnel des Collectivités


Territoriales.

65 - Quels sont les actes de gestion des fonctionnaires des Collectivités


Territoriales ?

Constituent des actes de gestion :

— la sanction disciplinaire du premier degré ;


— la mise à disposition d’autres structures ou organismes publics ;
— la mise en congé annuel, en congé de maladie autre que de longue
durée, en congé de maternité et en congé pour raison de famille ;
— la sanction disciplinaire de retenue sur rémunération ;
— l’acceptation de la démission ;
— Tous les actes d’administration courante.

Ces actes sont pris par décision du président de l’organe exécutif de la


Collectivité Territoriale.

35
66 - Quel est le rôle du Conseil Supérieur de la Fonction publique des
Collectivités Territoriales ?

Le Conseil Supérieur est un organe consultatif de gestion chargé d’assister


le Ministre dans l’application du statut des fonctionnaires des Collectivités
Territoriales.

A ce effet ;
— il statue sur toutes questions intéressant les fonctionnaires des
collectivités territoriales ;
— il est saisi notamment des projets de loi tendant à la modification de
leur statut ;
— il est consulté sur tous les projets d’actes réglementaires relatifs à la
situation statutaire des fonctionnaires des Collectivités territoriales ;
— il procède à toutes études sur la politique du personnel des
collectivités territoriales.

67 - Quel est le rôle de la Commission Administrative Paritaires


Régionale ?

Le Commissions Administrative Paritaire est l’organe consultatif de gestion


des fonctionnaires des Collectivités Territoriales dans les régions et le
District de Bamako.

A cet effet :
— elle est saisie des questions individuelles intéressant tout membre
d’un corps de fonctionnaires des collectivités territoriales en ce qui
concerne les avancements et la discipline ;
— elle donne son avis sur les actes d’administration et de gestion du
personnel.

Elles se réunissent soit en formation, d’avancement, soit en formation


disciplinaire ; dans ce dernier cas, elle siège en conseil de discipline et est
saisie des litiges relatifs à la discipline.

68 - Quels sont les emplois dévolus à un fonctionnaire des collectivités


Territoriales ?

36
Le fonctionnaire des collectivités territoriales a vocation exclusive à
occuper, au sein des services publics des collectivités territoriales, les
emplois administratifs permanents d’un niveau hiérarchique correspondant.

Il s’agit notamment des emplois de ;


— secrétaire général, chef de service propre de la Collectivité Territoriale
et adjoint ;
— agent administratif, agent de saisie, secrétaire particulier et autres
secrétaires ;
— comptable, régisseur de recettes, régisseur de dépenses et autres
agents de recouvrement ;
— agent chargé du développement local, des affaires domaniales et
foncières, de la protection de l’environnement, de l’hygiène et de
l’assainissement ;
— agent chargé de l’éducation, de la santé, des affaires sociales, des
sports, arts et culture.

Les emplois de chauffeur, planton ou garçon de bureau, manœuvre,


gardien et touts autres emplois subalternes sont occupés exclusivement
par des agents contractuels.

69 - Qu’est ce que la mutation inter collectivité ?

La mutation inter collectivité est un acte d’administration pris par le Ministre


chargé des Collectivités Territoriales.

Elle a pour conséquence le changement du lieu d’affectation et/ou de


résidence du fonctionnaire.

37
70 - Quelle est la procédure à suivre pour satisfaire une demande de
mutation inter collectivité ?

Le fonctionnaire des Collectivités Territoriales qui désire une mutation inter


collectivités, adresse une demande motivée au Ministre chargé des
Collectivités Territoriales en suivant la voie hiérarchique.

La demande déposée auprès du président de l’organe exécutif de la


Collectivité où travaille le fonctionnaire est transmis par celui-ci avec avis à
l’autorité de tutelle qui l’examine avant de le soumettre au Ministre qui, à
son tour la soumet à l’avis du président de l’organe exécutif de la
Collectivité Territoriale d’accueil.

C’est seulement en cas d’avis favorable du président de l’organe exécutif


et de l’autorité de tutelle de la Collectivité Territoriale dans laquelle travaille
le fonctionnaire et du président de l’organe exécutif de la Collectivité
Territoriale d’accueil que la mutation est prononcée.

Les avis des uns et des autres doivent tenir compte du fonctionnement
régulier de l’administration de la Collectivité Territoriale de départ, mais
surtout des disponibilités budgétaires de la Collectivité d’accueil.

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