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Gouvernance territoriale

PLAN DU COURS

Introduction

I - Quelques définitions - Décentralisation - Déconcentration -La gouvernance :

II)- Evolution historique de la législation relative aux collectivités locales

SECTION 1 : LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION

I)- Les éléments impliquant la décentralisation comme outils d’une bonne gouvernance - La charte communale :
La loi n° 78-00 portant charte communale - Charte provinciale : Loi N° 79-00 relative à l'organisation des
collectivités préfectorales et provinciales - La charte régionale : Loi N° 47-96 relative à l'organisation de la région
A- l’élargissement des attributions des collectivités locales -Méthodologie de présentation et de catégorisation
des attributions

1-des attributions propres

2-des attributions qui peuvent être transférées par l’Etat à chaque collectivité territoriale 3-des attributions de
propositions et de consultations B- l’instauration d’un statut d’élu a- les autorisations d'absence et les garanties
accordées aux élus salariés dans leurs activités professionnelles. b- Les indemnités allouées aux titulaires de
certaines fonctions communales. c- La responsabilité pénale de l'élu. · Délit d'ingérence · Délit d'exercice de fait
de fonctions réglementées. d- la protection civile et pénale de l'élu. e- la fin du mandat. · La démission volontaire ·
La démission d'office C- le statut des grandes villes SECTION 2 : LA POLITIQUE DE LA DECONCENTRATION A-
Définition de la déconcentration : B-Evolution de la politique de déconcentration : Etape N°1 : la lettre royale
adressée au ministre de l’intérieur. Etape N°2 : la deuxième lettre royale adressée au premier ministre C- Les
services extérieurs : a- Mission des services extérieurs : b- Les attributions des services extérieurs : D-Les réformes
recommandées 1-Renforcement des ressources humaines -Déséquilibre qualitatif : -Déséquilibre quantitatif : 2-
Renforcement des ressources financières 3-Amélioration des interventions classiques des communes 4-
Renforcement de l’action de la décentralisation local SECTION 3 : ESPACE REGIONAL 1-Aperçu historique 2-Raison
d'être de la région 3-La régionalisation au Maroc : Etat des lieux 4-La mise à niveau régionale a)-L’approche
participative (adhésion)

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b)-L'information: c)-La consultation SECTION 4 : LA COOPERATION A-La coopération décentralisée Composantes
de la coopération décentralisée Partenaires : Relations conventionnelles B-Les techniques de la coopération
décentralisée : 1-coopération et partenariat dans le cadre de regroupement des communes* 1-Gestion délégué 2-
Société d’économie mixte 2-Groupement d‘agglomération La contractualisation La coopération internationale
décentralisée Coopération multilatéral

Séance 1 du : 02/11/2011 INTRODUCTION Parler de décentralisation et de gouvernance locale nécessite de


clarifier le sens de ces concepts. La compréhension que l’on en a peut en effet influer sur l’analyse des enjeux
qu’ils recouvrent, et de l’état d’avancement des réformes et des processus de mise en œuvre. I - Quelques
définitions - Décentralisation C’est un système d’organisation dans lequel l’Etat transfert des compétences au
profit de collectivités locales élues, dotées la personnalité morale et de l’autonomie financière (Il s’agit, selon la
Constitution, de la région, de la préfecture, de la province et de la commune). Cependant, la décentralisation se
caractérise, en même temps, par l’existence d’un pouvoir de contrôle des autorités supérieures sur les institutions
décentralisées dit tutelle. Il y a une tutelle sur les personnes et une tutelle sur les actes. - Déconcentration C’est
un système d’organisation de l’Etat qui correspond, dans la pratique, à une délégation de moyens et de pouvoirs
de décision de l’Administration centrale à ses services extérieurs (crées au niveau régional, préfectoral, provincial
ou communal). Ces services sont soumis à l’autorité étatique (hiérarchie administrative). Ils ne disposent
d’aucune autonomie. Ils agissent, donc, toujours pour le compte de l’Etat. -La gouvernance : Elle désigne
l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision, d'information et de surveillance qui permettent
d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle d'un Etat, d'une institution ou d'une organisation qu'elle soit
publique ou privée, régionale, nationale ou internationale. I)- Evolution historique de la législation relative aux
collectivités locales La décentralisation administrative a été considérée par le Maroc comme un choix stratégiques
dés les premières années de l’indépendance, acquise en 1956. Deux lois sont successivement décrétées : la
première, en 1960, est relative à l’organisation communale; la seconde, en 1963, est relative à l’organisation
préfectorale et provinciale. Le dahir du 23 juin 1960, tout en faisant place à la notion d’autonomie communale, l’a
encadrée par de sérieuses limites : une tutelle assez contraignante et une place prépondérante réservée à l’agent
d’autorité face au président du conseil communal. Il s’agissait surtout, à cette époque, de familiariser

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les populations avec l’institution communale, et donc de décentraliser sans porter atteinte au pouvoir de l’État. Le
dahir du 12 septembre 1963 relatif à l’organisation provinciale et préfectorale est plus rigoureux. Il donne au
gouverneur, représentant de l’État, la qualité d’organe exécutif de l’assemblée provinciale ou préfectorale. Le 16
juin 1971, une loi est intervenue pour créer 7 régions économiques. Celle-ci sont des simples cadres d’action
économique permettant de cerner le plan et de favoriser un rééquilibrage du développement des diverses parties
du Royaume. Après la Marche Verte et la récupération par le Maroc de ses provinces sahariennes, un nouveau
climat politique est né, marqué par le renforcement de l’unité nationale. Ce qui a conduit à l’évolution du
processus démocratique en général, et de la décentralisation communale en particulier, avec l’idée que les
problèmes vécus par les populations doivent être résolus par leurs représentants élus. C’est dans ce cadre que le
texte de 1960 est abrogé et remplacé le 30 septembre 1976 par une nouvelle charte communale. Elle fait du
président du conseil communal l’organe exécutif de la commune et opère à son profit un large transfert des
pouvoirs de police administrative, auparavant exclusivement détenus par les représentants locaux de
l’administration centrale. Avec la réforme constitutionnelle de 1992, un nouveau pas est franchi : la région
devient une collectivité locale. La loi qui fixe son organisation et ses attributions est intervenue le 2 avril 1997. Elle
opère un subtil équilibre entre le gouverneur, autorité exécutive de la région et le président du conseil régional.
Mais, surtout, elle donne à la région une vocation essentiellement économique, suite à une nouvelle conception
de la répartition des compétences entre les différentes collectivités publiques. Enfin, et dans le cadre de cette
même conception, deux nouvelles lois viennent remplacer, le 3 octobre 2002, celle de 1963 relative à la province
et la préfecture et celle de 1976 sur l’organisation communale. La nouvelle charte communale de 2002, mieux
rédigée et plus détaillée, élargit les attributions des conseils communaux, établit un statut des élus et institue un
statut spécial pour les grandes localités urbaines. Quant la nouvelle loi sur les provinces et les préfectures, et tout
en gardant au gouverneur la qualité d’autorité exécutive, pose également un statut des élus et précise les
attributions des assemblées élues. L’ensemble de la réforme constitue une avancée importante de la
décentralisation territoriale. De cette brève évolution historique, il apparaît que la décentralisation a constitué
pour les pouvoirs publics marocains, dès le début, un choix stratégique. Ce choix a été progressivement renforcé,
parallèlement au renforcement du régime représentatif national, dont l’aboutissement a été l’institution d’une
seconde chambre au parlement, dans laquelle les collectivités locales sont largement représentées par la voie du
scrutin indirect. L’ensemble de ces efforts tend à la réalisation d’un objectif majeur, l’affermissement du système
démocratique. Le processus de décentralisation au Maroc a été marqué par l’émergence d’une nouvelle
conception du rôle de l’État, visant à décharger le pouvoir central de deux manières : * Le désengagement de
l’État de l’économie au profit de l’initiative privée pour toutes les activités considérées comme «privatisables »,
d’une part; * une nouvelle répartition des tâches de développement économique et social entre les différentes
collectivités publiques, basée sur la coopération et le partenariat, d’autre part.

La question s’est posée donc de savoir comment faire participer de manière efficace les collectivités territoriales
au développement économique. Les pouvoirs publics ont opté pour la régionalisation.

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Le développement de la décentralisation a été accompagné par une politique de déconcentration administrative.
Certes, et malgré la volonté maintes fois réitérée par les pouvoirs publics, la déconcentration est peu développée
au Maroc. Théoriquement, la déconcentration est une technique d’aménagement de l’exercice du pouvoir
administratif appliqué particulièrement au sein de l’État. Elle consiste de la part des autorités placées à la tête de
l’administration (autorités centrales) à transférer une partie du pouvoir de décision à des autorités
hiérarchiquement inférieures (organes locaux). Ce transfert consiste en une délégation de pouvoirs, opérée soit
par textes législatifs, soit par des actes réglementaires. La déconcentration à l’avantage de rapprocher
l’administration des administrés. C’est à ce titre que la déconcentration est considérée comme le corollaire de la
décentralisation. Séance : 2 du 16 /11/2011 I)-Les éléments impliquant la décentralisation comme outils d’une
bonne gouvernance - La charte communale : La loi n° 78-00 portant char te communale - Charte provinciale : Loi
N° 79-00 relative à l'or ganisation des collectivités préfectorales et provinciales - La charte régionale : Loi N° 47-96
relative à l'or ganisation de la région Les innovations apportées par la législation dans le cadre de la
décentralisation. A-élargissement des attributions des collectivités locales : La charte de 2002 utilise la formule
générale selon laquelle" le conseil règle par ses délibérations les affaires de la commune. À cet effet, il décide des
mesures à prendre pour assurer le développement économique social et culturel de la commune" (article 35, 1er
alinéa). Mais pour répondre aux critiques qui s'étaient manifestées, le législateur a détaillé de façon précise, ce
que recouvrait cette formule dans sept domaines correspondants à ce que le texte qualifie de compétences
propres. En effet outre ces compétences, et de la même façon que pour les autres collectivités, le législateur a
envisagé la possibilité pour l'Etat de transférer à la commune un certain nombre d'affaires, par ailleurs la
commune à des compétences consultatives B-Méthodologie de présentation et de catégorisation des attributions
-Trois catégories d’attributions : 1-des attributions propres -de la commune : 7 rubriques 1. Développement
économique et sociale 2. Finance et fiscalité 3. Urbanisme et aménagement du territoire 4. Services publiques
locaux et équipement collectif 5. Hygiène et salubrité de l’environnement 6. Equipement et action socioculturelle
7. Coopération et développement du partenariat. -des provinces et préfectures : La nouvelle charte provinciale
opère un classement des attributions du conseil provincial pour les rendre plus claires. Le conseil provincial exerce
des attributions propres et des attributions qui peuvent être transférées par l’État (création de collèges et lycées,
d’hôpitaux et centres de santé, formation des agents des collectivités locales et des élus). Les attributions propres
sont les plus importantes et concernent, à titre indicatif, les matières suivantes : Vote du développement
provincial

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Vote du budget Promotion d’investissement emploi sport Création et gestion des services Transport interurbain
Protection de l’environnement Actions sociales Accord de partenariat et coopération Action mise sur le
développement rural -des Régions :

Il examine et vote le budget, examine et approuve les comptes administratifs dans les formes et conditions
prévues par la présente loi ; Il élabore le plan de développement économique et social de la région,
conformément aux orientations et objectifs retenus par le plan national de développement et dans la limite des
moyens propres et de ceux mis à sa disposition. Le plan de développement économique et social de la région est
transmis par le conseil régional au conseil supérieur de la promotion nationale et du plan pour approbation ; Il
élabore un schéma régional d’aménagement du territoire, conformément aux orientations et objectifs retenus au
niveau national. Ce schéma est transmis par le conseil régional au comité interministériel d’aménagement du
territoire pour approbation ; Il fixe, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, le mode d’assiette, les tarifs et
les règles de perception des taxes, redevances et droits divers perçus au profit de la région ; Il engage les actions
nécessaires à la promotion des investissements privés et encourage la réalisation de ces investissements,
notamment par l’implantation et l’organisation de zones industrielles et de zones d’activités économiques ; Il
décide de la participation de la région aux entreprises d’économie mixte d’intérêt régional ou inter-régional ; Il
adopte toutes mesures en matière de formation professionnelle ; Il engage les actions nécessaires à la promotion
de l’emploi, dans le cadre des orientations fixées à l’échelle nationale ; Il engage des actions dans le domaine de la
promotion du sport ; Il adopte toutes mesures tendant à la protection de l’environnement ; Il adopte les mesures
visant à rationaliser la gestion des ressources hydrauliques au niveau de la région. A cet effet, il concourt à
l’établissement du plan directeur d’aménagement intégré des eaux du bassin hydraulique lorsque le territoire de
la région se trouve en totalité ou en partie dans ledit bassin et contribue à l’élaboration de la politique de l’eau au
niveau national, lorsque son avis est demandé par les instances et organismes compétents ; Il adopte les mesures
nécessaires à la promotion des activités socio-culturelles; Il engage des actions en vue de promouvoir et de
soutenir toute action de solidarité sociale et toute mesure à caractère caritatif ; Il veille à la préservation et à la
promotion des spécificités architecturales régionales.
2-des attributions qui peuvent être transférées par l’Etat à chaque collectivité territoriale Elles sont régies par
l'article 43 qui prévoit que l'Etat puisse transférer à la commune l'exercice de certaines compétences dans le
ressort territorial de la commune. Il s'agit de la réalisation et de l'entretien des établissements d'enseignement
fondamental, des dispensaires et centres de santé et de soins, des ouvrages et équipements de petite
hydraulique, de la protection et la réhabilitation des monuments historiques, de la préservation du patrimoine
culturel et des sites naturels, de la réalisation et l'entretien des centres de formation professionnelle etc...

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La charte prévoit naturellement que tout transfert de compétences doit obligatoirement être accompagné d'un
transfert de ressources nécessaires à leur exercice. Il est effectué selon le cas, par l'acte législatif ou réglementaire
approprié. 3-des attributions de propositions et de consultations De sa propre initiative, le conseil peut présenter
des sujétions et émettre des avis sur tout ce qui peut avoir des répercussions sur les intérêts communaux mais qui
relèvent de la compétence de l'Etat ou de toute autre collectivité locale ou d'autres organismes publics. Il est en
outre obligatoirement consulté chaque fois qu'un projet réalisé sur le territoire de la commune et susceptible
d'avoir une incidence sur les charges supportées par la collectivité ou sur son environnement. Le conseil est
naturellement consulté et donne son avis chaque fois que les lois et règlements le prévoient et notamment
lorsqu'il s'agit de l'élaboration des politiques et des plans d'urbanisme et d'aménagement du territoire. Seuls les
vœux à caractère politique lui sont interdits. Les vœux et avis sont transmis aux autorités destinataires par
l'intermédiaire de l'autorité de tutelle, les destinataires sont tenus d'adresser leurs réponses motivées au conseil
communal dans un délai qui ne doit pas dépasser trois mois. Séance : 3 du 23/11/2011 B-l’instauration d’un statut
d’élu Les dispositions relatives au statut de l’élu constituent l’un des plus importants apports de la nouvelle charte
communale. En effet, pour la première fois, sont réunies sous un même titre les droits, les obligations et les
situations juridiques que l’élu peut occuper depuis le début jusqu’à la fin de sa fonction de conseiller. Les
principales règles de ce statut concernent les domaines suivants : a- les autorisations d'absence et les garanties
accordées aux élus salariés dans leurs activités professionnelles. S'agissant des élus fonctionnaires et agents de
l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics, ils bénéficient de plein droit de congé exceptionnel
ou permission d'absence dans la limite de la durée effective des cessions de conseil et des commissions
permanentes dont ils font partie. (Article 16) Pour ce qui est des élus salariés, il revient aux employeurs de leur
accorder des permissions d'absence. Le temps d'absence de leur sera pas payé, ce temps pourra être remplacé.
Cette suspension de travail ne peut être une cause de la rupture par l'employeur du contrat de louage de service.
(Article 17) Les fonctionnaires et agents de l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics, élus
présidents des conseils communaux peuvent bénéficier, sans préjudice pour le service public et en fonction des
nécessités de service, de la priorité ou de la facilité de mutation pour se rapprocher du siège de leurs communes.
Ils bénéficient en outre de plein droit de congé exceptionnel ou permission d'absence d'une journée ou deux
demi-journées par semaine, à plein traitement et sans conséquence sur leur congé régulier (article 31). b- Les
indemnités allouées aux titulaires de certaines fonctions communales. L'article 34 dans son premier alinéa prévoit
que les fonctions de président, vice-président, rapporteur du budget, secrétaire et membres des conseils
communaux sont gratuites, sous réserve pour les

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membres du bureau, le rapporteur du budget et le secrétaire du conseil, d'indemnité de fonctions, de la
présentation et de déplacement qu'ils perçoivent dans les conditions et pour un montant fixé par décret. c- La
responsabilité pénale de l'élu. Dans l'exercice de leurs fonctions, les élus sont susceptibles de commettre de
nombreuses infractions dont la plupart ne sont pas spécifiques, ces infractions et délits ainsi que leurs sanctions
sont prévues par le code pénal. Parallèlement, la charte communale a prévu deux types d'infractions mettant en
cause l'intérêt personnel de l'élu et qui traduisent le souci du législateur d'améliorer la transparence financière et
administrative, il s'agit du délit d'ingérence et du délit d'exercice de fait de fonctions réglementées, pour
lesquelles des sanctions administratives sont prévues, sans préjudice des poursuites judiciaires devant le juge
compétent. · Délit d'ingérence Les conseillers ne doivent entretenir avec la commune aucun intérêt privé que ce
soit directement ou par l'intermédiaire de membres de leur famille ou de mandataire sous peine de révocation
(article 22). · Délit d'exercice de fait de fonctions réglementées. Les conseillers ne doivent pas s'immiscer dans
l'exercice des fonctions administratives ou dans le fonctionnement des services administratifs de la commune
(article 23). Les dispositions de l'article 23 mettant fin à une pratique qui permettait aux conseillers d'intervenir
dans le fonctionnement des services administratifs pour des objectifs autres que ceux qui visent l'intérêt général.
d- la protection civile et pénale de l'élu. La nouvelle charte comporte enfin une disposition nouvelle et importante
et ce à travers l'article 18 qui édicte que les communes sont responsables des dommages subis par les membres
des conseils communaux lorsqu'ils sont victimes d'accidents survenus, à l'occasion des sessions des conseils, des
réunions des commissions dont ils sont membres ou des missions effectuées pour le compte de la commune.
Cependant la protection pénale de l'élu est indirectement prévue par le code pénal qui protège dans ses articles
263 et suivants, les fonctionnaires et les dépositaires de l'autorité publique contre les outrages, violences ou voies
de fait, et prévoit les sanctions applicables. En effet ces dispositions s'appliquent bien aux élus, par le biais de
l'article 224 du code pénal qui considère comme fonctionnaire toute personne qui exerce une fonction, même
provisoirement, à titre onéreux ou gratuit, et participe ainsi au fonctionnement des services de l'Etat et les
institutions municipales notamment. e- la fin du mandat. En dehors du décès ou de la non réélection, le mandat
de l'élu peut prendre fin, soit par démission volontaire ou d'office : · La démission volontaire En ce qui concerne le
président et ses adjoints, celle-ci est réglementée par l'article 32. Elle est adressée au Wali ou au gouverneur
compétent et elle est définitive à partir de son acceptation par le Wali ou le gouverneur, ou, à défaut de cette
acceptation, quinze jours après le renouvellement de cette demande constatée par lettre recommandée. Les
démissionnaires continuent d'exercer leurs fonctions jusqu'à l'installation de leurs successeurs.

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La démission volontaire du président ou des adjoints emporte de plein droit leur inéligibilité à ces fonctions
pendant une année à compter de sa date d'effet, à moins qu'il ne soit procédé auparavant au renouvellement
général des conseils communaux. Pour tout autre membre du conseil, il doit adresser sa demande de démission
volontaire au Wali ou au gouverneur qui en informe le président du conseil communal. Elle prend effet à compter
de la délivrance de l'accusé de réception par le Wali ou le gouverneur et à défaut quinze jours après le
renouvellement de la demande constatée par lettre recommandée (article 19). · La démission d'office Les
présidents des conseils communaux et les vice-présidents, reconnus responsables de faute grave, dûment établie,
peuvent après avoir été entendus ou invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leurs sont reprochés,
être suspendus ou révoqués. La révocation, qui intervient par décret motivé, publié au bulletin officiel, emporte
de plein droit l'inéligibilité aux fonctions de président ou à celle de vice président, pendant la durée restante du
mandat (article 33). Par ailleurs tout membre du conseil communal qui, sans motif reconnu légitime par le conseil,
n'a pas déféré aux convocations à trois sessions successives ou qui, sans excuses valables, a refusé de remplir une
des fonctions qui lui sont dévolues par les textes en vigueur, peut-être après avoir été invité à fournir des
explications, déclaré démissionnaire... (Article 20). En outre, tout membre du conseil communal, reconnu
responsable d'actes ou de faits graves contraires à la loi et à l'éthique du service public peut, après avoir été invité
à fournir des explications écrites sur les faits qui lui sont reprochés, être suspendu pour une durée qui ne peut
accéder un mois, pas arrêté motivé du ministre de l'intérieur, ou révoqué par décret motivé, publié au bulletin
officiel (article 21). * Les représentants de l’État (autorités locales) Ils exercent des pouvoirs de police
administrative. Ils sont responsables : du maintien de l’ordre et de la sécurité publique sur le territoire communal,
de tout ce qui relève des associations, des rassemblements publics, de la presse, des élections... Ces pouvoirs sont
exercés par le Wali ou le Gouverneur dans les communes urbaines chefs-lieux de préfecture ou de province, par
le Pacha dans les autres communes urbaines et par le Caïd dans les communes rurales. C-statut des grandes villes
Parmi les nouveaux apports de la charte communale, on trouve les dispositions particulières aux communes
urbaines de plus de 500.000 habitants. Tout d’abord, il est mis fin à l’organisation des agglomérations urbaines en
deux ou plusieurs communes urbaines et en communauté urbaine. Ensuite, toute commune urbaine dont le
nombre d’habitants dépasse les 500.000 habitants, sera soumise en plus du droit commun, à des dispositions
particulières édictées également par la charte. Concrètement, ces communes seront gérées par un conseil
communal et par des conseils élus au niveau d’arrondissements dépourvus de la personnalité juridique, mais
dotés d’une autonomie administrative et financière. Il est clair que la charte opère un retour à l’unité des villes
qui avaient été découpées auparavant en plusieurs communes, puis regroupées en communautés urbaines,
établissements publics territoriaux chargées d’exercer des compétences limitées. La consécration de la
réunification des villes est une conséquence de l’échec du système appliqué dont les objectifs n’ont pas été
atteints. Pour la détermination des villes intéressées le recensement du 2 septembre 1994 est pris en
considération.

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Le décret n° 2-03-136 du 21 Moharrem 1424 (25 mars 2 003) fixe le nombre des arrondissements, leurs limites
géographiques, leur dénomination ainsi que le nombre de conseillers communaux et d'arrondissement à élire
dans chaque arrondissement. Les villes intéressées sont : RABAT, SALE, CASABLANCA, FES, MARRAKECH et
TANGER Exemple : Casablanca qui a était divisé en 35 communes (7 rurales et 28 urbaines) est réunifiée en une
unique commune, dirigée par un conseil de ville qui gère l’ensemble urbain, ensemble partagé en 16
arrondissement, administrativement et financièrement autonomes, qui via leurs conseils, gèrent des services de
proximité. Séance : 4 du 30/11/2011 La politique de la déconcentration 1ier texte 2 Décembre 1959 a connu trois
modifications Double qualification : -Circonscriptions administrative de la collectivité décentralisée -
Circonscription administrative centralisée A- Définition : La déconcentration est une technique d’aménagement
de l’exercice du pouvoir administratif appliqué particulièrement au sein de l’Etat. Il s’agit de transférer une partie
de pouvoir de décision à des autorités hiérarchiquement inférieures à des organes locaux (élus ou centralisés qui
représentent l’Etat au niveau local) : Délégation de pouvoir (élu) Délégation de signature.(agent d’autorité) Dans
le but de rapprocher l’administration des administrés et d’alléger les charges centrales, et mettre aux organes
décentralisés une place d’interlocuteur vis-à-vis des besoins locales. B-Evolution de la politique de
déconcentration : Deux étapes marquent l’évolution de la politique de déconcentration : Etape N° : la lettre royale
adressée au ministre d e l’intérieur. 1 Trois séries de mesures ont été prises : Mesure1 : Création auprès du
gouverneur d’un comité technique provincial et préfectoral destinée à renforcer le rôle de coordination du
gouverneur de l’action des services locaux de l’Etat dans les provinces et préfectures Mesure2 : La compétence
doit être aux ministres de déléguer au gouvernement la signature ou le visa de tous les actes concernant les
activités de leurs services extérieurs (Dahir du 10 janvier 1955 relatif à la délégation de signature) Mesure 3 Texte
général qui encadre la déconcentration administratif (décret du 20 oct1993) Ce décret fixe les principes généraux
sur lesquelles reposent la répartition d’attribution et les moyens entre les services centraux et les services
extérieurs. Ce texte a crée une commission permanente de la déconcentration présidée par le chef du
gouvernement, elle au charge de proposer la politique gouvernementale en matière de déconcentration et assure
le suivi de cette politique. Etape N° : la deuxième lettre royale adressée au p remier ministre 2

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Ces mesures qu’ont été prises ont vouées à l’échec et on assiste à une deuxième initiative, il s’agit d’une
deuxième lettre royale (datant du 09/01/2002) relative à la gestion déconcentrée de l’investissement adressée au
premier ministre (Chef de gouvernement) .elle comporte : -De créer sous la responsabilité du wali des régions des
centres d’investissements régionaux ayant deux fonctions essentiels : -Aide à la création d’entreprise -aide aux
investisseurs Cette lettre assure le transfert du pouvoir nécessaire de la part des ministres au wali des régions
pour conclure ou étudier au nom de l’Etat tous les actes liés au secteur économique. Cette lettre de 2002 prévoit
le transfert au profit de wali une partie du pouvoir de tutelle pour approuver certain actes des collectivités
locales. -Créations des centres d’investissement. -texte réglementant la délégation de pouvoir. Synthèse : Deux
niveaux de déconcentration qui servent de cadre géographique d’implantation des services extérieurs.il s’agit de :
La province et préfecture d’une part et la région d’autre part C-Les services extérieurs : Le terme service
déconcentré n’est plus utilisé dans la constitution marocaine : Dans la constitution de 1996 : art 110 on parle de «
services locaux des administrations centrales ». a- Mission des services extérieurs : Selon l’article 3 du décret du
20 octobre 1993 : -les services extérieurs sont chargés de l’exécution de la politique gouvernementale et de
toutes les directives des autorités compétentes -peuvent institués, sous ordonnateur, des dépenses pour tous ou
partie des crédits mis à leur disposition -le gouvernement coordonne tous les services extérieurs représentant de
l’exécutif. -Le gouverneur est représentant de l’Etat et veille à l’exécution des lois Articulation entre
déconcentration et décentralisation Dans le cadre de la gestion des services locaux on constate une articulation
entre déconcentration et décentralisation puisque ‘elle n’est pas organisée par les textes conséquence : difficulté
et impossibilité d’évaluer les efforts. *)La déconcentration apparaît indirectement à travers certaines dispositions
législatives et dans le domaine des communes *)La décentralisation -Les communes seules disposent d’un
personnel propre (art 35 de la charte communale 3émé Alinéa (voir) -Les provinces et préfectures bénéficient de
l’avantage et pas de personnel propre. Dédoublement fonctionnel -la région est une collectivité locale plus
étendues (plusieurs provinces et communes), c’est un cadre d’action de l’Etat dirigé par le wali de la région
(gouverneur chef lieu d la région) .A ce niveau il faut signaler que : -le statut du wali n’est pas encadré par la loi, -
ses attributions résultent de la pratique, -n’est pas le supérieur hiérarchique des gouverneurs des préfectures et
provinces. b- Les attributions des services extérieurs : Ses principales attributions en tant qu’autorité
déconcentrée :

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-chargés de la coordination de l’action des services régionaux de l’Etat pour les ministères qui disposent des
délégations régionales. - bénéficient de délégation de pouvoir dans le cadre de politique de déconcentration des
investissements initié par la lettre royale du janvier 2002 -agissent au nom de l’Etat pour conclure ou édicter
certains actes qui relèvent du pouvoir centrale. A partir de 2002 plusieurs textes réglementaires ont vu le jour
relatif : -au contrat de vente et de location des meubles de l’Etat -à l’autorisation de passation de domaines
publiques et domaines forestiers. -à l’autorisation d’exploitation de l’activité industrielle et touristique
Articulation Absence de moyens humains et matériels Exerce des attributions dévolues au gouverneur Exécutif du
conseil régional Exerce des tutelles sur le conseil régional N’a pas de personnel propre En dépit des efforts,
plusieurs défies et obstacles demeurent, des réformes restent à accomplir. 1-Renforcement des ressources
humaines 2-Renforcement des ressources financières 3-Amélioration des interventions classiques des communes
4-Renforcement de l’action de la décentralisation local Séance : 5 du 30/11/2011 D-Les réformes recommandées
1-Renforcement des ressources humaines Les moyens humains constituent un élément de fonctionnement des
institutions locales .En 1997 des efforts ont été faits dans le but de l’institutionnalisation de la fonction publique
locale et du statut de l’élu. La loi de 24/02/1958 , qui considère l’élu comme un agent de l’Etat et agent de
l’administration locale, a essayé de créer un statut particulier des fonctionnaires de la commune. Toutefois, le
nombre des fonctionnaires s’est multipliés en quatre en deux décennies .Face à cette évolution quantitative
demeure un déséquilibre qualitatif. Déséquilibre qualitatif : Il se manifeste dans : -le manque de formation
administrative et financière appropriée par les cadres supérieurs spécialisés de la direction générale
administratives des collectivités territoriales -le manque des cadres supérieurs spécialisés dans la gestion urbaine,
la gestion financière et la comptabilité -le recrutement se fait par les directeurs des communes Déséquilibre
quantitatif : -mauvaise répartition des agents recrutés entre le milieu rural et le milieu urbain (70%), les cadres
supérieurs n’ayant jamais acceptés le statut et refuse d’être nommé dans le monde rural et ce pour des raisons
diversifiés : -conditions de vie lamentables -inexistence de l’équipement de base -absence de la structure de
commune Pour procéder à l’amélioration des ressources humaines une série de dispositions a été prise (1977) il
s’agit d’une dérogation des statuts général de la fonction publique à l’instar de la France qui a créée un statut de
la fonction publique local

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2-Renforcement des ressources financières Sur le plan financier les finances communales ont connu une
évolution, certes, des insuffisances demeurent. Plusieurs réformes ont été introduites relatives au transfert du
produit de la TVA aux communes ainsi qu’une amélioration et précision (loi N° :30-89) A ce niveau il faut rappeler
que les emprunts ont joué un rôle très important pour le fonctionnement de la commune, cependant plusieurs
obstacles apparaissent : - la résistance et la défaillance du recouvrement des recettes -Manque d’autonomie
administrative - une partie des recettes communales sont perçus par les services de l’Etat (Perception communale
dépend du ministère des finances) - une grande perte des régies communales due à des sommes énormes qui
restent à recouvrir et qui ont augmenté d’année en année Cela est dû à : -L’absence de motivation -Manque
d’équipement -Manque de moyen -Caractère dérisoire de l’administration régisseurs inspecteurs des finances -
faiblesse de leur statut qui explique l’inexistence de pouvoir vis-à-vis des contribuables -Absence d’un pouvoir de
décision propre aux communes en matière des recettes et dépenses -poids de la tutelle juridique et technique en
particulier de l’élaboration et de l’exécution des budgets communaux 3-Amélioration des interventions classiques
des communes Il s’agit des activités de réglementation et d’organisation des prestations de services des
communes par lesquelles passent les besoins collectives. A-problème d’exécution des mesures de police Selon Art
44 de la charte communale de 1976 le président de la commune prend des mesures de police administrative alors
qu’en pratique il ne dispose d’aucuns moyens puisqu’il doit demander à l’autorité pour exécuter les mesures de
police ce qui remet en cause la crédibilité des institutions communales. B-Amélioration des services publique
locaux S’agissant d’organisation des prestations, le mode gestion des prestations est soit la régie directe soit la
régie autonome (1995/1996) La régie directe : Consiste à gérer les services depuis la commune. Dans les grandes
villes elles ont changé ce mode de gestion Gestion déléguée : dans le domaine de l’assainissement, transport
locaux l’eau électricité (régie autonome) Société d’économie mixte Les normes dans les cahiers de charges ont
fait défaut : -normes établies se font pour rendre des comptes -font l’objet d’une évaluation Le cahier de charge
est élaboré par l’administration et doit être approuvé par l’administration de tutelle 4-Renforcement de l’action
de la décentralisation local a)- Sur le plan local : Pour ce faire on doit redéfinir la stratégie du développement
local. En 2009 chaque commune devait établir un plan de développement local, mais ce projet a voué à l’échec
pour des raisons diversifiées :

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Manque de visibilité Manque de stratégie Manque de prévision S’agissant des moyens d’exécution, les actions
des communes sont limitées, à cet effet des solutions alternatives sont envisageables, en l’occurrence, le
partenariat et la coopération. Séance : 6 du 30/11/2011 E-L’espace régional : 1- Aperçu historique -Le Dahir su 16
juin 1971 crée 7 régions économiques qui se veulent des cadres spatiaux pour la planification. Il s’agit tout
simplement d’un regroupement de provinces et de préfectures de manière à constituer sept grandes régions,
assez artificielles, et ne disposant pas d’un pouvoir réel de décision et de gestion -En 1992 en collectivité
territoriale lors de la révision de la constitution, un nouveau statut est décidé par la loi du 2 avril 1997 qui fixe le
nombre des régions issues d’un nouveau découpage géographique les relevant à 16. 2- La raison d'être de la
région: Au regard de la structure territoriale nationale, on constate que le Maroc est un Etat unitaire dans lequel
le pouvoir central est omniprésent dans la gestion des affaires de la nation. Mais, ce même Etat unitaire ne peut à
lui seul gérer de manière efficace toutes les affaires de l’Etat à partir d’un centre unique sans être confronté aux
problèmes de la lourdeur. C’est pour cette raison que le Maroc, à l’instar de tous les autres pays unitaires, tolère
l’existence à son enceinte d’entités secondaires ayant la personnalité morale et l’autonomie financière : ce sont
les collectivités locales. Selon le Prof La notion de région est intimement liée à celle de développement
économique et social ainsi la promotion et le sponsoring de l’investissement 3- La régionalisation au Maroc : Etat
des lieux L’évaluation, même sommaire, des régions au Maroc, fait apparaître de façon évidente des
dysfonctionnements et des disparités parfois intolérables. - Des prérogatives modestes, et des pouvoirs limités,
conférés aux conseils régionaux, avec une prédominance du Wali en sa double qualité de tuteur et
d’ordonnateur; - Un système d’élection inapproprié, qui produit des élus qui ne s’identifient pas à la région et qui
ont tendance à se comporter plutôt comme des élus de leurs communes respectives ; - Des ressources financières
globalement insuffisantes, et en deçà des enjeux de développement des territoires. A quoi s’ajoutent les
disparités entre régions, dans la mesure où les plus nanties d’entre elles bénéficient davantage des efforts
financiers de l’Etat et des organismes de financement dédiés aux collectivités territoriales. -Des paradoxes
économiques frappants : Une étude récente démontre que durant la période 20002007, cinq régions ont
contribué à la création de 60,6% la richesse nationale. -L' absence des textes d'accompagnement "exemple
Promotion des emplois c'est l'un des attributions propres" mais ne sont pas concrétisées soit par absence des
moyens ou des textes 4-La mise à niveau régionale La décentralisation a pour objet, non pas de renforcer les
pouvoirs locaux ou de préserver le pouvoir central, mais essentiellement et exclusivement d’assurer le meilleur
service du citoyen, plus proche, plus compréhensible, moins coûteux.

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La décentralisation ne se décrète pas. Il faut la faire vivre pour et par les habitants de la région a)- L’approche
participative (adhésion): La région constitue non seulement un cadre légal de réalisation du développement social
mais également un acteur principal du processus de développement, dont la participation découle des
responsabilités administratives assurées par les élus locaux sur la base de leur prise de conscience de leurs
responsabilités sociales. La participation des citoyens à côté de leurs élus dans les collectivités locales à la
réalisation de cet objectif est considérée comme un facteur essentiel. La société civile devrait jouer un important
rôle dans l’espace régional futur, de telle manière à contribuer efficacement au développement intégré à même
d’assurer des équilibres culturels, géographiques, ainsi qu’économiques et de préconiser une complémentarité
fructueuse (le démocratie participative suppose un changement culturel profond dans le rapport élus
locauxprofessionnels - citoyens) Le prof a soulevé deux méthodes ou outil pour l'adhésion de la population dans
les affaires de la région les Questionnaires et le droit de présenter des Pétitions Une approche participative
avancée dans la région ne peut être mise en ouvre que par l'information et la consultation b)-L'information: Outil
très important il est mise en ouvre à partir de deux étapes -Caractère public des séances plénièrees cela va
concrétiser l'idée informer et de s'informer -Caractère légal d'informer de toutes les délibérations doivent être
porté a la population c)-La consultation: Le rôle de consultation est sans doute très important, il permet
l’association de la population de la collectivité régionale dans le processus de développement le Prof propose
l'outil de" referendum local" comme moyen le plus approprie pour prendre des décisions locales

Séance : 7 du 30/11/2011 Section 4 : La coopération La coopération est un élément sur lequel repose la
gouvernance Coopération intersyndical (province-commune) La loi 79.00 a attribué des pouvoirs étendus avec des
partenaires nationaux et internationaux dans le cadre de coopération et d’association, C’est un rapport d’échange
selon (art 7 et art 41 de la charte communale) Elargissement des champs de participation Le législateur à partir de
2002 a autorisé expressément aux instances locales à conclure de partenariat avec le privé et le publique dans le
cadre de ce qu’on appelle « le projet d’intérêt commun »voir (REM ALD 2009 page 65) « la commune marocaine
un cycle d’histoire » IBRAHIMI -Coopération internationale décentralisée -Convention de jumelage -association
nationale et internationale On assiste à l’émergence du pouvoir local qui est devenu un phénomène mondial lié à
l’affaiblissement de l’Etat, c’est le passage de l’Etat nation à l’Etat territoire (voir Ali SEJJALI) La coopération
internationale est une manifestation de la volonté des collectivités territoriales d’établir des relations entre elles
en inscrivant leurs actions avec d’autres partenaires économiques et sociaux au niveau national et international
Une façon dont on veut lui donner un dynamisme S’agissant de la coopération décentralisée

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Au niveau interne : on assiste à l’absence d’unanimité concernant la conception de la coopération décentralisée.
Deux grandes conceptions : une conception extensive, en usage dans certains pays, faisant intervenir une
diversité d’acteurs principaux en termes d’accord internationaux dans le cadre de coopération avec un minimum
de deux partenaires et une conception restrictive qui, en revanche, se borne exclusivement aux collectivités
territoriales.il s’agit d’un usage relativement récent dont les acteurs principaux sont les collectivités locales
(national-international) C’est un besoin objectif édicté par des conventions plurielles. Faut-il signaler que toute
coopération doit fait l’objet d’accord de l’autorité de tutelle et du respect des engagements du Maroc, avec
exclusion de toutes conventions ou accord avec un Etat étranger, compétence exclusive de l’Etat. Composantes
de la coopération décentralisée La loi de 2002 a consacré le titre 7 à la coopération décentralisée, partenariat,
relation conventionnelle (de l’article 78 à l’article 83).elle a étendu le périmètre de l’intercommunalité et aux
autres administrations publiques, aux organisations non gouvernementales d’utilité publique et aux
établissements publiques. Actions entreprises : Partenaires : Sur le plan national : Acteurs politiques Acteurs
institutionnels : chambre professionnelle, services décentralisés Acteurs économiques : entreprises, coopérative,
Acteurs socioculturels : organisation gouvernementale Sur le plan local : Les élus locaux, régionaux, conseils des
élus Relations conventionnelles Participation Contractualisation Politique de partenariat Le partenariat est une
autorisation de mettre en œuvre des moyens dans le cadre de la collaboration des différents acteurs et la mise en
œuvre d’un projet commun, elle favorise le décalage sur plusieurs les objectifs à travers l’association de plusieurs
partenaires dans une démarche participative. L’action du secteur privé et secteur publique peut constituer un
instrument juridique des pouvoirs dans un cadre qui permet d’évaluer le progrès. Le partenariat est l’une des
manifestations d’actions par voie contractuelle Séance 8 du 29/12/012 Les techniques de la coopération
décentralisée : Volet économique : convention et contractualisation Volet social : action de soutien et réalisation
de projet La coopération décentralisée nécessite une haute technicité et un savoir faire pour mettre en œuvre les
PPP (partenariat privé public) Technique de coopération interne : il faut rappeler la rencontre des collectivités en
date de 12/12/2006 dans le cadre du développement des synergies collectives par les sociétés civiles et secteur
privé. Parler de la coopération décentralisée c’est distinguer entre deux cas de figure (loi de 2002) 1-coopération
et partenariat dans le cadre de regroupement des communes* 2-groupement d’agglomération. 1-coopération et
partenariat dans le cadre de regroupement des communes* Il existe différents types de partenariat : entre une
collectivité locales et institutions publiques et entre une collectivité locale et la société civile.

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L’importance du partenariat est étroitement liée à la réalisation des projets, d’infrastructure et d’équipement, à la
gestion d’équipement et programme de gestion économique La CP entre public et privé se manifeste à travers la
gestion déléguée, une forme de société de développement local. a-Gestion délégué A partir de 2002 les
communes ont développé la notion de contrat avec le privé pour les projets de développement Art 39 de la
charte communale stipule que « le conseil communal décide des modes de gestion des services publics
communaux, par voie de régie directe, de régie autonome, de concession ou de toute autre forme de gestion
déléguée des services publics, conformément à la législation et la réglementation en vigueur » Le 14/02/2006 la
loi 54.05 B.O 2006 P506 .a comblé le vide juridique pour encadrer la gestion déglué des services publiques b-
Société d’économie mixte La loi 17.08 a apporté une innovation puisqu’elle a modifié l’alinéa 2 de l’article 36 de la
loi de 2002 qui reconnaissait aux communes la compétence de décider de la participation d’une commune avec
des entreprises dans le cadre de l’économie mixte ou d’intérêt commun intercommunal provincial ou régional on
lui substituant les termes suivants : *) la création de service de développement local d’intérêt intercommunal de
perfectionnement provincial ou régional et la prise de participation dans leur capital. Cette loi consacre un
chapitre entier article 140-141-142(société de développement local) *)Prise de participation dans les sociétés
d’économe mixte, société de développement local en association avec une ou plusieurs personnes morales de
droit privé. -groupement des communes (17.08 article 79) Permettre aux communes urbaines et rurales de
constituer, entre elles ou avec d'autres collectivités locales, des groupements de communes ou de collectivités
locales, pour la réalisation d'une œuvre commune ou pour la gestion d'un service d'intérêt général du
groupement. Ces groupements sont constitués sous forme d’un établissement publique avec leurs règles
financières et comptables de collectivités locales Autonomie administrative et financière 2-Groupement
d‘agglomération Le terme groupement a remplacé le terme « syndicat intercommunale, provincial et régional », -
Elargissement de la capacité d’association à d’autre catégorie de collectivité locales pour lever l’handicape du
passé - Possibilité pour les communes d’adjoindre d’office - Crée à l’initiative des communes urbaines et rurales et
situé sur un espace continue dont la population est supérieure à 200 000 habitants Le législateur a corrigé
l’imperfection du découpage en plusieurs communes,par cette technique il a essayé de fédéré la réalisation et la
gestion d’infrastructure La contractualisation qui consiste, pour les communes, à conclure des contrats et de ce
fait on assiste à la transformation de l’infrastructure de base de la commune en entreprise managériale ( voir «
contractualisation et décentralisation au Maroc » « Réflexion sur la démocratie locale au Maroc » publication
REMALD La coopération internationale décentralisée

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Convention de jumelage ou de coopération d’adhésion et d’association pour un développement de l’action de
développement international Cette coopération peut prendre une forme : -coopération bilatérale art 42 la loi
78.00 « Le conseil communal engage toutes actions de coopération, d'association ou de partenariat, de nature à
promouvoir le développement économique, social et culturel de la commune, avec l'administration, les autres
personnes morales de droit public, les acteurs économiques et sociaux privés et avec toute autre collectivité ou
organisation étrangère » Coopération multilatéral dans le but de renforcer le développement des autonomies
locales liées à l’international Synthèse : Au moment de l’Indépendance du pays en 1956, c’est la création d’un
Etat-Nation moderne qui constitue la priorité des responsables politiques avec une forte tendance à la
Centralisation. Cependant, la première constitution marocaine (14 décembre 1962) identifie plusieurs niveaux de
décentralisation que sont les préfectures, les provinces et les communes, la création de la Région n’interviendra
que lors de la révision constitutionnelle de 1992. Le processus de démocratisation initié au milieu des années 70
s’est traduit sur le plan local par la promulgation d’une nouvelle charte communale le 30 septembre 1976. Si le
texte de 1976 a marqué un tournant dans ce processus de décentralisation, certaines difficultés ont empêché sa
mise en œuvre. La charte de 1976 a laissé place à une nouvelle charte en 2002. Celle-ci a permis d’asseoir le
statut politique de la commune, puisqu’elle vise, d’une part, le renforcement de la démocratie de proximité à
travers l’amélioration du système de représentation locale et de participation des citoyens à la chose publique et,
d’autre part, l’incitation de l’institution communale à être un acteur essentiel du développement économique
local. Le dernier découpage, intervenu en 2002, permet de situer le nombre des différentes instances de gestion
locale à 16 régions et 61 préfectures et provinces (11 préfectures et 50 provinces) ; 1497 communes dont 199
urbaines et 1298 rurales. Il est caractérisé par l’importance des collectivités locales rurales qui représentent 84%
des communes. Aujourd’hui le Maroc est engagé dans une dynamique globale de croissance et de
développement accompagnée, depuis peu, par une politique de développement social et de lutte contre la
pauvreté (l’Initiative nationale de développement humain - INDH) qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs
et tous les moyens financiers, humains et organisationnels de l’Etat et des collectivités locales. Dans le même
temps, ce processus de développement engagé par l’Etat marocain confirme l’importance du rôle des acteurs
territoriaux et des politiques locales dans le développement. Cette volonté d’associer les citoyens à la gestion des
affaires locales s’est matérialisée par la mise en place progressive d’un dispositif juridique et de transfert de
ressources financières et humaines tendant à renforcer l’autonomie des instances élues, pour faire de la
décentralisation un axe fort de la politique nationale de développement. Les élections communales de 2003 ont
permis d’asseoir des conseils municipaux ayant des prérogatives plus larges en matière de développement
d’initiatives, de pilotage de projets et d’accompagnement des investissements. La création des régions, 10 ans
plus tôt, avait conforté la volonté de faire de ce niveau de collectivité locale un espace de développement
économique et social. Enfin, l’Etat, notamment le ministère de l’Intérieur, a encouragé ces dernières années la
création d’associations d’élus avec d’une part, l’Association nationale des collectivités locales du Maroc, créée le
14 novembre 2002, qui regroupe les élus des communes, d’autre part, l’Association des présidents des conseils
des préfectures et des provinces pour la solidarité et le développement, créée le 23 mai 2004, et enfin la création
en 2007 de l’Association des régions du Maroc.

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