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LA DECENTRALISATION EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENA RDC
I. CONTEXTE
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C’est par l’inscription des principes fondamentaux de la décentralisation territoriale dans les
nombreuses dispositions constitutionnelles que l’on affirme que la Constitution du 18 février
2006 prescrit la Décentralisation comme nouveau mode de gestion du pays impliquant la
participation de la population au processus de prise des décisions concernant les problèmes
auxquels elle est confrontée.
Ces principes sont notamment la personnalité juridique accordée à la Province et aux ETD,
l’attribution des compétences à la Province en laissant au législateur le soin de définir les
attributions aux ETD, l’autonomie administrative financière et le contrôle administratif.
II. OBJECTIFS
II.1 Objectif Général
Renforcer les connaissances des participants sur le processus et les enjeux de la décentralisation
afin de leur permettre d’intégrer cette dimension dans la gestion de leurs secteurs respectifs
II.2 Objectifs spécifiques
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III. RESULTATS ATTENDUS
• Les Connaissances des participants sur les Guichets Uniques ou mieux sur
le rôle des services déconcentrés en Provinces dans le contexte de la
décentralisation sont améliorées.
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METHODOLOGIE UTILISEE
• Exposé
• Brainstorming
• Méthode participative, question-réponse
• Travaux en groupes
• Restitution en plénière
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Chapitre I :
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I. Innovations introduites par la Constitution du 18 février 2006 telle que révisée à ce
jour
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II. Formes de l’Etat
1. Etat Unitaire
2. Etat Fédéral
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3. Confédération
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III. Systèmes d’Organisation territoriale, politique et
administrative
III.1 La Centralisation
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Dans ce système, tous les service publics disséminés sur le territoire national
ne sont gérés que par le personnel nommé par l’Etat et soumis au pouvoir
central installé dans la capitale du pays, seul centre de décision pour
l’ensemble du pays quelle que soit sa dimension.
La Centralisation est généralement tempérée par la Déconcentration.
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Exercice
Exercice Individuel
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III .2 La Déconcentration
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Les Entités Territoriales Déconcentrées sont dépourvues de la personnalité
juridique et constituent des subdivisions administratives qui gèrent les
compétences exclusives de l’Etat.
Généralement le cadre géographique d’intervention de la déconcentration
coïncide avec les limites administratives d’une Province ou d’une ETD qui
sont dotées de la personnalité juridique et gérée par les organes élus.
La déconcentration apparait d’ailleurs comme un corolaire utile ou même
nécessaire de la décentralisation. La déconcentration peut être:
- Territoriale
- Technique ou par service.
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III.2.1 La déconcentration territoriale: concerne les Divisions et/ou
subdivisions territoriales non autonomes du pays, puisque non pourvues de la
personnalité juridique propre et distincte de l’Etat. En RDC, il s’agit du
Territoire, du Groupement, du Village et du Quartier.
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- L’environnement et les nouvelles sources d’énergie;
- Les finances et le budget;
- Les services démographiques et les statistiques de la population.
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Objectifs de la déconcentration
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• Avantages de la déconcentration
Permet :
- Une meilleure adaptation de la décision à la situation que l’on veut régler,
l’agent étatique peut avoir une connaissance plus concrète et plus précise
que peut avoir le pouvoir central;
- Un rapprochement entre l’Administration et les Administrés;
- Un désencombrement du niveau supérieur de l’administration;
- Une Mise en place d’une technique simple et économique moins
couteuse.
• Limite
- Les décisions prises au niveau local ne sont pas appuyées par le niveau
central au moment de leurs prises;
Il peut y avoir une déconcentration sans décentralisation; mais la
décentralisation n’est pas concevable sans la déconcentration.
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Exercice
Exercice Individuel
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III.3 La Décentralisation
III.3.1 Définition
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III.3.2 Types
On distingue généralement :
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• La Décentralisation Technique, Fonctionnelle ou par Service
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Exercice
Exercice
- Expliquez, avec vos propres mots, ce que vous avez retenu du concept
Décentralisation .
- Selon vous, en quoi la décentralisation diffère t-elle de la déconcentration
? E
Travail en groupe
Avantage(s) et desavantage(s) de chaque mode de gestion
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III.3.3 Conditions de réalisation de la
décentralisation
Personnalité juridique;
Existence des affaires locales;
Élection des autorités locales;
Autonomie de gestion et libre administration;
Tutelle administrative.
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Les Acteurs
- Le Gouvernement central;
- Les élus nationaux et provinciaux;
- Les Gouvernements provinciaux;
- Les Administrations centrale, provinciale et locale;
- La société civile dont les associations des femmes les confessions
religieuses…;
- Le secteur privé, la FEC, les PME;
- Les partenaires techniques et financiers
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III.3.4 Objectifs de la décentralisation
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Elle valorise les fonctions de Maire, de Bourgmestre, de Chef de Secteur ou
de Chefferie en rendant ces derniers responsables de leur gestion.
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III.3.5 Les avantages et désavantages de la
décentralisation
. Avantages
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• L’éclosion des initiatives et la recherche de la rentabilité et de l’efficacité ;
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Désavantages
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III.3.6 Enjeux
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III.3.7 Conditions de réussite
a) Sur le plan politique
- Une vision partagée du processus adopté aux forums national sur la
décentralisation et la redéfinition des rôles et de l’organisation de l’Etat;
- La participation et l’appropriation du processus de la décentralisation par
la population;
- Une volonté politique au niveau national et l’organisation des élections
libres transparentes et démocratiques au niveau local ;
- La sauvegarde de la paix sur l’ensemble du territoire national par la
prévention des conflits et la recherche des solutions consensuelles;
- Les modalités de transfert effectif des pouvoirs, des compétences, des
ressources et des charges selon une approche consensuelle et progressive;
- Une volonté politique au niveau de la province de laisser les ETD
s’administrer librement conformément aux lois de la République;
- L’accompagnement de la décentralisation par la déconcentration pour
jouer u rôle d’appui-conseil.
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b) Sur le plan financier
- Un transfert effectif des ressources financières correspondant aux
compétences dévolues et aux charges à transférer;
- La disponibilisation des ressources financières;
- La promotion d’une culture fiscale;
- La promotion des finances provinciales et locales propres.
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Exercice
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Chapitre II :
De l’Organisation Territoriale,
Administrative et Politique de la
RDC
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Résultats d’apprentissage
A la fin du module, les participants seront
capables de (d’) :
-Expliquer le contenu des différentes lois sur la
décentralisation en RDC;
- Maîtriser l’Organisation territoriale,
administrative et politique de la RDC
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II.1 De la Province
. FONDEMENT JURIDIQUE
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La province est subdivisée en villes et territoires, la ville en communes,
la commune en quartiers et/ou en groupements incorporés ; le territoire
en communes, secteurs et chefferies, le Secteur ou Chefferie en
groupements et les groupements en villages.
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2.1.2.DE L’ADMINISTRATION DE LA PROVINCE
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L’Assemblée provinciale a pour mission:
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L’Assemblée Provinciale est composée des députés provinciaux élus au
suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans renouvelable,
dont 1/10 des membres cooptés parmi les chefs coutumiers.
Les articles 14 à 18 déterminent le fonctionnement de l’Assemblée
provinciale. Celle-ci fonctionnement conformément à son règlement
intérieur qui fixe :
la durée et les règles de fonctionnement du bureau, les pouvoirs et les
prérogatives de son président ainsi que des autres membres du bureau ;
le nombre, le mode de désignation, la composition, le rôle et les
compétences de ses commissions permanentes ainsi que la création et le
fonctionnement des commissions spéciales et temporaires ;
l’organisation des services administratifs ;
le régime disciplinaire des députés provinciaux ;
les différents modes de vote, à l’exception de ceux prévus par la
Constitution.
Le règlement intérieur est publié au journal officiel. La publication au journal
officiel ne suffit pas, il faut soumettre le règlement intérieur au contrôle
constitutionnel ou au contrôle de légalité devant la Cour Constitutionnelle ou
la Cour Administrative d’Appel.
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2.1.2.2.DU GOUVERNEMENT PROVINCIAL
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La composition du gouvernement provincial est régie par l’article 198 de la
constitution et par l’article 23 de la loi n°08/012 du 31 juillet 2008.
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• Il dispose d’un personnel de cabinet et d’une administration composée
essentiellement des agents de l’Etat, en attendant la mise en œuvre des
réformes devant transférer les compétences et les ressources
correspondantes,
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2.1.2.3. DES COMPETENCES
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3. la dette publique provinciale ;
4. les finances publiques provinciales ;
5. les emprunts intérieurs pour les besoins de la province ;
6. les travaux et marchés publics d’intérêt provincial et local;
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7) l’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel ainsi que
l’alphabétisation des citoyens conformément aux normes établies par le
Pouvoir Central ;
8) l’établissement des peines d’amende ou de prison pour assurer le respect
des édits en conformité avec la législation nationale ;
9) les impôts, les taxes et les droits provinciaux et locaux notamment l’impôt
foncier, l’impôt sur le revenu locatif et l’impôt sur les véhicules
automoteurs ;
10) la production de l’eau pour les besoins de la province ;
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11) la planification provinciale.
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. Ressources propres
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Les taxes d’intérêt commun, sont constituées de la taxe spéciale de la
circulation routière, de la taxe annuelle pour la délivrance de la patente,
diverses taxes de consommation sur la bière, l’alcool et spiritueux ainsi que le
tabac, la taxe de superficie sur les concessions forestières, la taxe de
superficie sur les concessions minières, la taxe sur les ventes des matières
précieuses de production artisanale et toutes autres taxes instituées par le
pouvoir central et revenant en tout et ou en partie aux provinces en vertu de
la loi.
Les règles de perception des taxes spécifiques sont fixées, après avis de
la Conférence des Gouverneurs de province par la loi fixant la
nomenclature des autres recettes locales et la modalité de leur répartition.
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Ressources provenant des recettes à caractère national
La part des recettes à caractère national allouées aux provinces est établie à
40%. Elle est retenue à la source.
Elles comprennent :
•les emprunts intérieurs pour financer ses investissements ;
•les emprunts extérieurs garantis par l’Etat ;
•les dons et legs.
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L’Assemblée Nationale et le Sénat peuvent, par une loi, habiliter une
Assemblée Provinciale à prendre des édits sur des matières de la
compétence exclusive du pouvoir central. (art.62).
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Du contrôle juridictionnel
EXERCICES INDIVIDUELS
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II.2 Des Entités Territoriales Décentralisées (ETD)
Les ETD sont régies par la loi n°08/016 du 07 octobre 2008 portant
composition, organisation et fonctionnement des ETD leurs rapports avec
l’Etat et les provinces
2.2.1.FONDEMENT JURIDIQUE
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2.2.1.1.DE LA VILLE ( art.6)
Est ville:
tout chef-lieu de province
toute agglomération d’au moins 100.000 habitants disposant des équipements collectifs
et des infrastructures économiques et sociales à laquelle un décret du Premier Ministre
aura conféré le statut de ville.
Le décret est pris sur proposition du Ministre de la République ayant les affaires
intérieures dan ses attributions, après avis conforme de l’Assemblée Provinciale.
2.2.1.2.DE LA COMMUNE(art.46)
Le décret est pris sur proposition du Ministre de la République ayant les affaires
intérieures dans es attributions, après avis conforme de l’Assemblée Provinciale.
Toutefois, les chefs-lieux de secteur ou de chefferie ne peuvent être érigés en commune.
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2.2.1.3.DU SECTEUR ET DE LA CHEFFERIE (art.65 et 67)
Le Secteur ou la Chefferie est une subdivision du territoire.
- le secteur est un ensemble généralement hétérogène des
communautés traditionnelles indépendantes, organisées sur base de
la coutume. il a à sa tête un chef élu et investi par les pouvoirs
publics.
- la chefferie est un ensemble généralement homogène de
communautés traditionnelles organisées sur base de la coutume et
ayant à sa tête un chef désigné par la coutume, reconnu et investi
par le pouvoir public.
Les limites du secteur ou de la chefferie sont fixées par le décret du
Premier Ministre pris sur proposition du Ministre du Gouvernement
central ayant les affaires intérieures dans ses attributions, après avis
conforme de l’Assemblée Provinciale.
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2.2.2.DES ORGANES ET ATTRIBUTIONS DES ETD
L’organisation des entités territoriales décentralisées est marquée par les
éléments communs suivants :
1. Elles sont dirigées par les organes délibérants élus au suffrage universel.
Les organes exécutifs collégiaux élus par les organes délibérants.
La Ville :
Organe délibérant : le Conseil Urbain
Organe exécutif : le Collège Exécutif urbain
La Commune
Organe délibérant : le Conseil Communal
Organe exécutif : le Collège Exécutif Communal
Le Secteur ou la Chefferie
Organe délibérant : le Conseil du Secteur ou de Chefferie
Organe exécutif : le Collège Exécutif du Secteur ou de Chefferie.
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A. LE CONSEIL
Le conseil (de ville, de commune, de secteur ou chefferie) est une
assemblée délibérante ou organe des décisions de la ville, de la
commune, du secteur ou de la chefferie. Il est chargé de la gestion des
affaires d’intérêt local.
Le conseil de ville est constitué de conseillers urbains élus au second
degré conformément à la loi électorale par les conseils communaux
composant la ville pour un mandat de 5 ans renouvelable.
B. LE COLLEGE EXECUTIF
Le Collège exécutif urbain pour la ville, collège exécutif communal pour
la commune, collège exécutif de secteur ou de chefferie pour le secteur
ou la chefferie.
Celui-ci met en œuvre les décisions prises par l’organe délibérant. Il
dispose des pouvoirs propres.
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2. L’organisation des entités territoriales décentralisées est différente sur les points
suivants, notamment dans la composition des organes délibérants.
L’élection de l’organe délibérant se fait au suffrage universel direct pour la
commune, le secteur, la chefferie. Elle se fait au suffrage indirect pour la ville,
par les conseillers communaux des communes qui composent la ville.
Le nombre de membres de l’organe délibérant est de 4 conseillers par
commune pour la ville. Il varie de 9 à 18 pour les communes, et de 7 à 13 pour
les secteurs et les chefferies en fonction du nombre d’électeurs.
Le nombre de membres du bureau de l’organe délibérant est de 4 pour la ville
et la commune (Président, Vice-président, Rapporteur et Questeur) ; il est de 3
pour le secteur et la chefferie (Président, Vice-Président et Rapporteur).
Le nombre de membres du collège exécutif est de 5 pour la ville (Maire, Maire
Adjoint et 3 Echevins) ; il est de 4 pour les autres Entités : Bourgmestre,
Bourgmestre Adjoint et 2 Echevins pour la Commune ; Chef de Secteur, chef de
Secteur adjoint et 2 Echevins pour le Secteur ; Chef de Chefferie, premier
Echevin et 2 autres échevins pour la chefferie
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Le Conseil de la Ville, le Conseil Communal, le Conseil de Secteur élisent
chacun à son échelon le maire, le maire adjoint, le bourgmestre, le
bourgmestre adjoint, le chef de secteur et le chef de secteur adjoint au sein ou
en dehors de conseil dans les conditions fixées par la loi électorale.
Le Collège Exécutif à tous les niveaux est l’organe de gestion et d’exécution
des décisions de l’organe délibérant du ressort.
Les membres des collèges exécutifs sont désignés de la manière suivante :
a) VILLE
Le Maire et le Maire Adjoint après leurs élections par le conseil de ville, sont
investis par le Ministre de la république ayant les affaires intérieures dans ses
attributions dans les quinze jours de la proclamation des résultats. Passé ce
délai, l’investiture est acquise de droit.
b) COMMUNE
Bourgmestre, Bourgmestre adjoint et 2 Echevins communaux.
Le Bourgmestre et le Bourgmestre adjoint sont d’abord élus par le conseil
communal avant d’être investis par le Gouverneur de province dans les quinze
jours de la proclamation des résultats.
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c) SECTEUR
Chef de Secteur, Chef de Secteur Adjoint et 2 Echevins.
Le Chef de Secteur et le Chef de Secteur Adjoint sont élus par le conseil de
secteur et ensuite investis par le Gouverneur de Province dans les quinze jours
de la proclamation des résultats.
d) CHEFFERIE
Le Chef de Chefferie est désigné selon la coutume et 3 Echevins désignés par
le chef de chefferie.
Le Chef de Chefferie désigné par la coutume locale est investi par l’arrêté du
Gouverneur de province.
Choix des Echevins
Les Echevins à chaque échelon sont respectivement désignés par le Maire, le
Bourgmestre, le Chef de Secteur et le Chef de Chefferie en tenant compte des
critères de compétence, de crédibilité et de représentativité communautaire.
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Ils sont désignés au sein ou en dehors de conseil local mais ce choix
doit être soumis à l’approbation du conseil du ressort.
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B. ATTRIBUTIONS DES ENTITES TERRITORIALES DECENTRALISEES
Attributions des Conseils
A ce sujet, la loi a attribué à chaque échelon un certain nombre de matières
d’intérêt local dont 19 pour la ville, 23 pour la commune, 16 pour le secteur ou
la chefferie (art.11, 50, 73 de la loi).
Outre le règlement intérieur qui se retrouve à chaque échelon, la ville a comme
attribution, notamment :
- la construction et l’aménagement de voirie (urbaine);
- la construction et l’aménagement des collecteurs de drainage et d’égout…
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En rapport avec ce qui précède, nous énumérons à titre indicatif quelques
attributions des conseils, telles que pour la ville : la construction et
l’aménagement de la voirie, la construction et l’aménagement des collecteurs
de drainage et d’égouts tandis que la commune a en charge l’entretien des
voies, de collecteurs de drainage et d’égout (art.50 et 11 précités).
Le secteur et la chefferie ont en charge la construction, l’aménagement,
l’entretien des voiries d’intérêt local (art.73).
2) Attributions des Collèges Exécutifs
Les attributions du Collège Exécutif sont énumérées aux articles 39, 54 et 84
de la loi respectivement pour la ville, la commune et le secteur ou la chefferie.
Sans préjudice d’autres attributions qui leur sont conférées par des textes
particuliers, les collèges exécutifs :
■ exécutent les lois, les édits, les règlements et décisions de l’autorité
supérieure ainsi que les décisions de leurs conseils respectifs ;
■ assurent l’accomplissement des tâches d’intérêt général dans leurs ressorts
respectifs
■ préparent le projet du budget et le projet de reddition des comptes etc (cfr
39, 59, 79, 84 de la loi)
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C. Attributions des autorités locales
Maire – Bourgmestre – Chef de Secteur – Chef de Chefferie
(cfr art.41 de la loi 08/016)
Le Maire est l’autorité de la ville. Il est le chef du Collège Exécutif et à ce titre,
les charges suivantes lui incombent. Il s’agit de :
la responsabilité de la bonne marche de l’administration de sa juridiction ;
il est OPJ à compétence générale ;
il est officier d’état civil ;
il est l’ordonnateur principal du budget de la ville ;
il représente la ville en justice et vis-à-vis des tiers.
En plus des attributions ci-dessus énumérées, le maire doit :
veiller au maintien de l’ordre public dans la ville. A cette fin , il dispose des
unités de la Police nationale y affectées
assurer l’accomplissement des tâches d’intérêt urbain
(ex. veiller à la salubrité par l’assainissement du milieu)
informer le Gouverneur de Province de tout événement important survenu
dans la ville et le prévenir de tout différend de nature à y troubler l’ordre public.
Le Ministre de la République ayant les affaires intérieures dans ses attributions
en est informé
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Le Maire statue par voie d’arrêté (cfr 42 de la loi 08/016).
Le Maire adjoint a comme attributions :
d’assister le maire dans l’exercice de ses fonctions
de s’occuper, sous l’autorité du Maire des tâches spécifiques qui lui
sont conférées par l’arrêté portant organisation et fonctionnent du
Collège Exécutif urbain (cfr art.44)
Le Bourgmestre (cfr art.60 de la loi 08/016)
Les attributions reprises à l’art.41 de la présente loi pour le Maire
(du pt 1 à 7) valent mutatis mutandis pour le Bourgmestre.
N.B. En cas d’urgence et lorsque le Conseil communal n’est pas en
Session, le Bourgmestre peut, le Collège Exécutif communal entendu,
prendre des règlements d’administration et de police et en sanctionner
les violations par des peines ne dépassant pas sept jours de servitude
pénale principale et de 500 FC d’amende ou d’une de ces peines
seulement (art.61).
Dispositions prévues aux articles 44 et 45 s’appliquent mutatis
mutandis au Conseil Exécutif Communal.
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Le Chef de Secteur ou le Chef de Chefferie
Les attributions conférées au Bourgmestre (art.60) au niveau de la
commune sont reconnues mutatis mutandis au chef de secteur et/ou
au chef de chefferie au sein de sa juridiction (art.85)
En plus des attributions mentionnées à l’art. 85 et celles qui sont
reconnues au chef de secteur par des textes particuliers, ce dernier
supervise la collecte de l’IPM et veille à la bonne tenue de registres de
l’état civil.
Le Chef de Chefferie
il est l’autorité du secteur/de la chefferie
il exerce l’autorité coutumière et définit les orientations relatives à la
bonne marche de sa juridiction
concernant l’administration de la chefferie
c’est le 1er Echevin qui assure la responsabilité du bon
fonctionnement. il en est responsable devant le Conseil. il est OPJ et
officier d’état civil par délégation
il exécute les lois, les édits, les règlements nationaux et provinciaux,
les décisions et règlements de la Chefferie
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il assure le maintien de l’ordre dans sa juridiction. A cette fin, il
dispose des unités de la police y affectées
en plus d’autres attributions ci-dessus et celles reconnues au chef de
chefferie par des textes particuliers qui peuvent lui être confiées, ce
dernier supervise la collecte de l’IPM et veille à la bonne tenue de
l’Etat civil
il est le chef du Collège Exécutif
les autres attributions sont les mêmes qu’au niveau de la commune
et valables au sein du secteur.
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2.2.3.DES RAPPORTS DES ETD AVEC L’ETAT ET LES
PROVINCES
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2.2.3.2. DE LA TUTELLE SUR LES ACTES DES ETD
Le Gouverneur de province exerce la tutelle sur les actes
des entités territoriales décentralisées. Il peut déléguer
cette compétence à l’Administrateur du Territoire.
La tutelle sur les actes des entités territoriales
décentralisées s’exerce par un contrôle à priori et un
contrôle à postériori.
L’art. 97 de la loi détermine les actes soumis à un
contrôle à priori.
Tous les autres actes sont soumis à un contrôle à
posteriori.
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2.2.3.DES RESSOURCES DES ETD
La loi organique a prévu quatre sortes de Ressources financières.
Il s’agit :
les ressources propres ;
les ressources provenant des recettes à caractère national ;
les ressources de la caisse nationale de péréquation ;
les ressources exceptionnelles.
a)LES RESSOURCES PROPRES
L’art. 109 de la loi stipule ce qui suit : je cite « l’impôt est établi et recouvré
conformément à la loi (principe cardinal).
La population est appelée à payer ses impôts et autres redevances.
Les ressources propres comprennent :
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La question sera élucidée lorsque les mesures d’application seront prises
(commentaires : d’emblée, s’il faille établir un parallélisme avec l’ancien CPM, l’on peut
penser que c’est tout l’homme valide toute femme seule et valide ainsi que tout travaille
valide dont le salaire est en deçà d’un seuil nécessitant une taxation imposée par la loi
sur l’impôt sur le revenu.
A chaque ETD sont rattachées les taxes sur les matières locales non imposées par
le pouvoir central
Elles sont soit rémunératoires soit fiscales, conforme à la nomenclature des taxes
et droits provinciaux et locaux
(Cfr 113)
Les ETD ont droit à 40% de la part des recettes à caractère national allouées aux
provinces (art. 118).
L’article 116 détermine le mode de répartition de ces ressources en fonction des
critères de capacités de production, de la superficie et de la population. A son
alinéa 2, il établit que c’est par édit que le mécanisme de répartition est établi.
c) LES RESSOURCES DE LA CAISSE NATIONALE DE PEREQUATION
L’article 117 stipule : « une ETD peut bénéficier des ressources provenant de la Caisse
Nationale Péréquation ».
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d) LES RESSOURCES EXCEPTIONNELLES (art.118)
Les emprunts intérieurs :
Les dons et legs
Les principes concernant les finances des ETD sont :
1° Les Finances d’une ETD sont distinctes de celles de la
Province
(art.104)
2° L’ETD établit les mécanismes propres de recouvrement des
recettes (art.105)
3° Le Budget d’une ETD est intégré en recettes et en dépenses
dans le Budget de la province conformément aux dispositions
de la loi financière (art. 106)
4° Les comptes d’une ETD sont soumis au contrôle de
l’Inspection Générale des Finances et de la Cour des Comptes
(art.107)
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2.2.4.DU STATUT JUDICIAIRE DES AUTORITES DES ETD
Il convient de retenir que le législateur, dans le souci d’assurer la protection des
autorités et de consolider la décentralisation a octroyé une certaine immunité aux
animateurs des entités décentralisées. (Privilège de juridiction)
C’est ainsi qu’aucun Conseiller Urbain, Communal, de Secteur ou Chefferie ne
peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison de ses opinions
ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions.
Il ne peut pas non plus être arrêté ou être poursuivi en cours de cession, sauf en
cas de flagrant délit qu’avec l’autorisation du conseil dont il relève.
En dehors de la session, en cas de flagrance, il ne peut être arrêté qu’avec
l’autorisation du bureau du conseil (art. 120 de la loi sus évoquée).
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EXERCICES
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III.3.3 Des Entités Territoriales Déconcentrées
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III.3.2. DU TERRITOIRE
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Le Territoire est dirigé par un Administrateur de Territoire. Il est assisté de
deux Administrateurs de Territoire Assistants.
Ils sont tous nommés et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le
Président de la République, sur proposition du Ministre de la République
ayant les affaires intérieures dans ses attributions.
Ils sont affectés par arrêté du Ministre de la République ayant les affaires
intérieures dans ses attributions, sur propositions du Gouverneur de la
Province.
L’Administrateur du Territoire et les Administrateurs Assistants sont placés
sous l’autorité du Gouverneur de Province.
Aux termes de l’article 8, l’Administrateur de Territoire est le représentant de
l’Etat et de la province dans sa juridiction.
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ses missions se limitent à quelques aspects à savoir :
Veiller à l’exécution des lois et règlements de la République ainsi
que les édits et règlements provinciaux ;
Veiller au maintien de l’ordre public sur toute l’étendue de la
juridiction ;
Dresser un rapport sur le comportement des services spécialisés de
renseignement, de la police nationale et des forces armées dans sa
juridiction ;
Veiller à l’application de la législation et de la politique du
gouvernement en matière des finances et budget ainsi qu’en
matière de planification, de l’élaboration des projets, de soins de
santé primaire, de l’éducation, de l’agriculture , de la promotion et
de la protection de l’environnement, de transport et
communication ainsi que l’administration de la population ;
Veiller à l’entretien des réseaux routiers d’intérêt national et local et
à l’implantation des poteaux de signalisation des ponts et rivières
ainsi que des agglomérations ;
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Assurer la sauvegarde du patrimoine de l’Etat et spécialement de la
protection de la faune, de la flore, des ouvrages d’art, des sites classées et
des cours d’eau ;
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III.3.3 DU QUARTIER
Le Quartier est la subdivision de la commune. Il est un échelon
administratif de base de la commune. Il a les mêmes attributions que
dans l’ancienne législature. Mais il ne peut être créé que dans les
conditions déterminées par un décret du Premier Ministre. Il est dirigé
par un chef de quartier et un chef de quartier adjoint.
le Quartier comprend des avenues et ou des rues.
L’Arrêté du Gouverneur de province dénomme les avenues et ou les
rues d’intérêt général communal, et ce, sur proposition du
Bourgmestre revêtue de l’avis conforme du Conseil Communal.
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Le Chef de Quartier est responsable de l’encadrement administratif de la
population, de l’hygiène et de la salubrité dans le Quartier.
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III.3.4 DU GROUPEMENT
Le Groupement est toute communauté traditionnelle organisée sur base de la
coutume et érigée en circonscription administrative sous l’autorité d’un Chef
désigné conformément à la coutume, reconnu par le Pouvoir public.
a) Groupement incorporé, est celui qui se trouve dans les limites d’une
Commune, il conserve son organisation coutumière et a statut du
Quartier ;
ENA RDC
Le Groupement est dirigé par un Chef de Groupement placé sous l’autorité
administrative du Chef de Secteur ou Chef de Chefferie ou du Bourgmestre
selon le cas ;
Le Chef de Groupement est désigné par la coutume, reconnu par arrêté du
Ministre de la République ayant les affaires coutumières dans ses attributions
et installé par l’Administrateur de Territoire ou le Bourgmestre en présence du
Chef de Secteur ou de Chefferie ;
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III.3.6.DES MECANISMES DE CONTRÔLE DES ENTITES TERRITORIALES
DECONCENTREES
ENA RDC
III.3.7. DES RESSOURCES FINANCIERES DES ENTITES TERRITORIALES
DECONCENTREES
Les dépenses de fonctionnement, d’investissement et de la rémunération
du personnel du Territoire émargent sur le budget de l’Etat.
Les dépenses de fonctionnement et d’investissement du Groupement, et
du Village sont à charge du Secteur ou de la Chefferie. Tandis que celles du
Quartier sont en charge de la Commune.
La rémunération du chef de Groupement en charge de la Province; celle du
Chef de Quartier en charge de la Commune et du Chef du Village par la
Chefferie ou le Secteur ou la Commune.
EXCERCICES
Expliquez, par vos propres thermes, ce que vous avez retenu de
l’Administration et du fonctionnement de chacune des Entités Territoriales
Déconcentrées?
Selon vous, quels mécanismes de collaboration établissez-vous entre les
Entités Territoriales Déconcentrées et celles Décentralisées?
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IV. DE LA COOPERATION ENTRE LES PROVINCES, LES ETD ET LEURS
HOMOLOGUES ETRANGERES
ENA RDC
L’article 59 points 14 et 15 de la loi précitée reconnaît au collège
exécutif communal le pouvoir de :
De mandater, sur avis conforme du conseil communal, les
personnes appelées à représenter la commune dans les
associations dont la commune est membre ;
De recevoir les rapports des représentants de la commune dans les
sociétés et associations.
L’article 97 point 7 de la même loi soumet au contrôle à priori de la
tutelle les actes et les actions des ETD pouvant entrainer des relations
structurées avec les Etats étrangers, les Entités Territoriales des Etats
étrangers, quelle qu’en soit la forme.
IV.3. DE LA COOPERATION DECENTRALISEE
Au sens le plus large, la coopération décentralisée recouvre les
relations durables qui s’établissent entre une collectivité territoriale
d’un pays et une collectivité d’un autre pays, afin de mettre en œuvre
des actions de coopération. Ces relations peuvent ou non être
formalisées par des conventions.
ENA RDC
L’article 203 de la Constitution en son point 23 reconnait comme une
compétence concurrente du pouvoir central et des provinces « l’initiative de
projets, programmes, et accords de coopération économique, culturelle,
scientifique et sociale international ».
Comme acteurs de la décentralisation, on peut retenir les:
Collectivités territoriales décentralisées (Province, Ville, Commune, Secteur
ou Chefferie);
Leurs regroupements nationaux ou internationaux;
Associations nationales d’élus;
Les réseaux ou associations internationales (AIRF, AIMF, Cités et
Gouvernements Locaux Unis (CGLU …
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IV.4. DE LA COOPERATION TRANSFROTALIERE OU LIMITROPHE
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Les 4 phases d’une coopération décentralisée sont : prise de contact, accord,
formalisation, mise en œuvre et inscription dans la durée.
PHASE 1: LA PRISE DE CONTACT
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PHASE 2: L’ACCORD
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Formulation des attentes précises de chacun
Afin de mettre à plat les différentes actions, enjeux, pratiques menées par les
acteurs du territoire, il convient de mener un véritable diagnostic de la
situation, s’appuyant sur les acteurs en cours et de partager ce diagnostic. La
première des actions à mener sur un territoire qui souhaite mener des
actions de coopération est sans doute de recenser, à son niveau, les différents
acteurs, avec leurs domaines d’action, leur domaine d’intervention
géographique, les publics visés d’autres organisations.
PHASE 3: LA FORMALISATION
Cette étape permet de satisfaire aux obligations juridiques, d’identifier les
financements et d’inscrire le partenariat dans la durée.
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Les délibérations
Outre les délibérations qui précèdent ou accompagnent la conclusion
et le suivi de toute convention de coopération décentralisée, il
apparaît de plus en plus important de débattre des orientations dans
le cadre des débats d’orientation budgétaires (DOB) pour une réelle
évaluation périodique de la pertinence des actions menées
(orientations géographiques, thématiques, programmation des
financements, etc…
• Si les programmes de coopération décentralisée font l’objet
d’engagements pluriannuels, une délibération annuelle pour valider
et les orientations et l’allocation annuelle de ressources s’impose. Il
faut également veiller à la communication avec les communes
membres du groupement et leur population respective, ainsi qu’à
un dialogue régulier entre le conseil communautaire et les
conseillers communaux.
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Les conventions
L’instrument conventionnel est au cœur de la démarche de la coopération
décentralisée. Une convention peut revêtir des dénominations diverses
(pacte de jumelage, convention de partenariat, accord de coopération
décentralisée) qui ne doivent pas faire perdre de vue les caractéristiques
communes : engagement solennel et durable sur les enjeux d’intérêt
commun, avec l’implication des institutions locales des deux cotés,
s’appuyant sur un projet commune associant les forces vives, les société
civiles de par et d’autre.
PHASE 4: MISE EN ŒUVRE ET INSCRIPTION DANS LA DURÉE
• Cette phase correspond à la réalisation des programmes de coopération, leur
traduction budgétaire annuelle et à leur évaluation.
• En vue d’un développement local durable, l’inscription au contrat de territoire
d’un axe relatif à l’action internationale et à la coopération décentralisée semble
incontournable, que les territoires se situent en milieu urbain ou en milieu rural
• Un calendrier des actions doit permettre de mesurer l’avancée temporelle des
actions, tandis que les indicateurs doivent permettre d’évaluer l’atteinte ou non
des objectifs dans les délais impartis. Une évaluation périodique des actions est
aussi essentielle pour s rendre compte de la pertinence de la stratégie et procéder
çà des infléchissements le cas échéant.
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Exercices
ENA RDC
Chapitre 3
De la Conférence des
Gouverneurs de Province
ENA RDC
De la Loi Organique n°08/015 du 07 Octobre 2008 portant modalités d’organisation et de
fonctionnement de La Conférence des Gouverneurs de Province
ENA RDC
ROLE ET MISSION DE LA CONFERENCE DES
GOUVERNEURS DE PROVINCE
(art. 2 de la loi)
ENA RDC
DE L’ORGANISATION DE LA CONFERENCE DES GOUVERNEURS DE
PROVINCE
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Le Bureau, composé d’un Président en la personne du Président de la
République, d’un Vice – Président, le Premier Ministre, d’un Rapporteur, le
Ministre de l’Intérieur (sic), de deux rapporteurs adjoints (Gouverneurs), a
notamment pour mission (art.8) :
ENA RDC
DU FONCTIONNEMENT DE LA CONFERENCE DES GOUVERNEURS (art. 10-15)
La Conférence se réunit au moins deux fois l’an sur convocation de son Président ; elle
est assistée par un secrétariat permanent dont l’organisation et le fonctionnement
sont fixés par le Règlement intérieur. Elle se tient à tour de rôle dans chaque province
conformément à son calendrier. A chaque session, les Gouverneurs présentent l’état
des lieux de leurs juridictions respectives et proposent de solutions aux difficultés
rencontrées. La Conférence formule les avis et suggestions y afférentes.
A la fin de chaque session, le rapporteur en fait un compte rendu public. Un rapport
ad hoc est adressé aux institutions nationales et provinciales (art. 14).
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Elle joue le rôle d’instance de prévention des conflits éventuels entre le Pouvoir
Central et le Pouvoir provincial mis en place par la Constitution du 18 février
2006.
Tous ces rôles portent sur certains principes directeurs du Cadre Stratégique
de Mise Œuvre de la Décentralisation et sur les conditions de réussite de ce
processus de la décentralisation.
Le Forum National sur la décentralisation organisé à Kinshasa, en octobre
2007, a affirmé que pour que la décentralisation puisse réussir en République
Démocratique du Congo, il importe de bâtir un partenariat solide entre les trois
paliers de gouvernement.
Le Forum National sur la décentralisation a considéré la Conférence des
Gouverneurs de Province comme un partenaire du Conseil National de Mise en
Œuvre et de Suivi du processus de la Décentralisation en République
Démocratique du Congo.
Le Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation place la
Conférence des Gouverneurs de Province parmi les structures de concertation,
de coordination et d’harmonisation entre le pouvoir exécutif national et les
Gouverneurs de Province pour toutes les questions liées au développement
des Provinces et au processus de la décentralisation.
ENA RDC
EXERCICES
Expliquez le rôle de la Conférence des
Gouverneurs de provinces et démontrez en quoi
elle contribue à la réussite de la décentralisation
en RDCongo?
ENA RDC
Chapitre IV
ENA RDC
Résultats d’Apprentissage :
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I. Du Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation
ENA RDC
I. 1. Objectif général et objectifs spécifiques de la stratégie de la mise en œuvre
Objectif général
Objectifs spécifiques
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I.2. Les principes directeurs pour la mise en œuvre de la décentralisation
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II.3. LES AXES DE LA STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE
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ACTEURS DE LA MISE EN ŒUVRE
- Ministère de la Décentralisation ;
- Ministère de l’Intérieur et Sécurité ;
- Ministère des Finances, du Plan, de la Fonction Publique ;
- Ministère de l’EPSP, de la Santé et de l’Agriculture ;
- Les Provinces ;
- Les ETD ;
- Le Parlement ;
- La Société Civile et le Secteur Privé ;
- Les Partenaires Techniques et Financiers ;
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LES CADRES DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DE LA
DÉCENTRALISATION
ENA RDC
3° Le Cadre de dialogue et de Coordination avec les partenaires au
développement
EXERCICE
Enumérez et expliquez, par vous-même, chacun des principes
directeurs et axes du Cadre Stratégique de Mise en œuvre de la
Décentralisation
ENA RDC
Chapitre V
ENA RDC
• Résultats d’Apprentissage :
ENA RDC
Lenteur administrative dans la prise des décisions ;
Système opaque et inégalitaire d’attribution des
primes ;
Mauvaise qualité des services offerts aux usagers ;
Système d’Information et de communication interne et
externe moins efficace ;
Absence d’une politique salariale motivante et
incitative ;
Mauvaises conditions de travail ;
Gestion déficiente des ressources humaines ;
Absence d’une politique planifiée de renforcement des
capacités et de recyclage du personnel.
ENA RDC
Face à ce tableau sombre, le Gouvernement a décidé de lancer une reforme
courageuse dont le Cadre Stratégique de mise en œuvre de la réforme de
l’administration publique prévoit des axes suivants :
ENA RDC
• Promotion de l’éthique, déontologie et lutte contre la
corruption avec comme objectif de réaffirmer les principes de
service publics ; normaliser la gestion publique et veiller au
respect de la légalité en mettant un accent particulier sur la
formation morale, l’éthique et la déontologie professionnelle.
ENA RDC
La Feuille de route de la mise en œuvre de la réforme et de la
modernisation de l’Administration Publique prévoit des axes suivants :
La Constitution du 18 février 2006 telle que révisée à ce jour, prévoit en son article
202 la Fonction Publique Nationale comme compétence exclusive du pouvoir
central, et en son article 204, la fonction publique provinciale comme une
compétence exclusive de la province.
Elle prévoit aussi en son article 194 une loi fixant l’organisation et le
fonctionnement des services publics du pouvoir central, des provinces et des
Entités Territoriales Décentralisées.
La loi organique n°16/001 du 03 mai 2016 fixant l’organisation et le
fonctionnement du pouvoir central, des provinces et des ETD matérialise cette
disposition constitutionnelle.
ENA RDC
B.1 DE L’ORGANISATION DES SERVICES PUBLICS DU POUVOIR
CENTRAL
Les Services publics du pouvoir central sont constitués de :
ENA RDC
Ils sont hiérarchisés comme suit :
• Secrétariat Général
• Direction
• Division
• Bureau
Les Services publics du pouvoir central sont créés et, le cas échéant, dissouts par
Décret du Premier Ministre, délibéré en conseil des ministres sur proposition du
ministre ayant le secteur d’activité concerné dans ses attributions.
Ils sont placés sous la responsabilité de l’autorité hiérarchique à laquelle ils sont
rattachés.
ENA RDC
B.2 DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT DES SERVICES PUBLICS
DES PROVINCES ET DES ETD
ENA RDC
Dans son souci d’accompagner les provinces, le ministère de la Fonction
Publique a, au cours d’un atelier en Octobre 2016, élaboré au profit des
provinces un projet de regroupement des ministères provinciaux comme
suit :
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Ministère Provincial de la Santé Publique, Affaires Sociales et
Humanitaires ;
Ministère Provincial de l’Education, Culture et Arts, Jeunesse, Sports
et Loisirs, Genre, Famille et Enfants
Ministère Provincial de la Fonction Publique, de l’Emploi, Travail et
de la Prévoyance Sociale.
ENA RDC
Le Secrétaire provincial a pour attributions :
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B.3 DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT DES SERVICES PUBLICS
DE L’ETD
• Division locale
• Bureau Local
Ils sont créés par Décision conformément à la loi sur les ETD.
Ils sont placés sous l’autorité du Collège Exécutif et dirigés par un
fonctionnaire ayant le grade de Chef de Division de l’Administration
Publique.
ENA RDC
C. DES GUICHETS UNIQUES
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Il y a dans chaque nouvelle province concernée 5 Guichets Uniques regroupés
comme suit :
1) Secteur Economico-Financier
Ce secteur regroupe les services des ministères ci-après : Finances, Budget,
Plan, Industrie, Commerce, Economie, PMEA, Portefeuille.
3) Secteur Socio-Culturel
Ce secteur regroupe les services des ministères ci-après : Fonction publique,
Travail et Prévoyance Sociale, Jeunesse et Sports, Culture et Arts, Genre,
famille et enfants, Informations et médias, Recherches Scientifiques.
4) Secteur Environnement
Ce secteur regroupe les services des ministères ci-après : Environnement,
Tourisme, Energie, Mines, Hydrocarbures.
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5) Secteur Infrastructures et Ressources Hydrauliques
Ce secteur regroupe les services des ministères ci-après : Infrastructures et Travaux publics,
Aménagement du territoire, affaires foncières urbanisme et habitat, Ressources
Hydrauliques et Electricité, Transport et voies de communication, Poste téléphone et NTIC,
Reconstruction.
La coordination provinciale est composée de bureaux dont le nombre est déterminé par
rapport aux ministères du secteur concerné.
Le Guichet Unique sera dirigé par un Chef de Division Coordonnateur des services
déconcentrés du secteur.
Il assure la coordination administrative et technique des services placés sous son autorité.
Il maintient les liens entre, d’une part, les services déconcentrés et l’administration centrale
et entre ce dernier et le Gouverneur d’autre part.
Les principales attributions de celui-ci sont :
ENA RDC
• Assister et participer aux différentes réunions du comité provincial de
Direction pour soumettre ses avis et préoccupations, participer à la
validation des propositions soumises en collégialité pour une prise de
décision qui sont toutes d’ordre organisationnel et fonctionnel afin
d’atteindre les missions dévolues en Provinces.
ENA RDC
3. Savoir que lui est de la Fonction Publique nationale. Et Comme Chef de
l’Administration déconcentrée, il est responsable administratif qui vient
du pouvoir central mais qui travaille en province ;
4. Savoir qu’en province, le Gouverneur de province est le Chef de
l’Exécutif provincial. L’article 28 de la loi sur la libre administration des
provinces stipule que le Gouverneur de province dispose de
l’Administration Publique. Tous les services publics provinciaux et
nationaux en province sont placés sous son autorité. A côté de
l’Administration déconcentrée existe l’Administration décentralisée.
ENA RDC
Ici, il faut souligner que l’administration déconcentrée joue le rôle d’assister le
gouverneur de Province et les Ministres provinciaux dans l’exercice des
compétences exclusives du Gouvernement central et celui d’appui-conseil
auprès du gouvernement provincial. Ici, il doit y avoir collaboration harmonieuse
entre les Chefs de Divisions et les ministères provinciaux (article 206 de la
constitution).
ENA RDC
EXERCICE EN GROUPE
Constituer le groupe selon le guichet unique et
prévoir concrètement les actions que l’on
compte mener pour aider le Gouverneur de
province et son gouvernement à administrer la
province.
ENA RDC
CONCLUSION
La décentralisation est une stratégie de
développement durable, de démocratie et de
bonne gouvernance qu’un gouvernement se
dote pour atteindre des objectifs qu’il s’est fixés.
L’amélioration des conditions de vie de la
population dépendra de la synergie des acteurs
étatiques et non étatiques dans la formulation
de leur politique publique à travers un processus
de planification, de programmation, de
budgétisation, de mise en œuvre et de suivi et
évaluation.
ENA RDC
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
1. Catherine Lalumière et Pierre Sadran, Droit Administratif, PUF,…
ENA RDC
8. Comprendre la Décentralisation en RDC, CTAD, Kinshasa, Avril 2009
ENA RDC
13. DSCRP, juin 2006
ENA RDC