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INTRODUCTION
L’Etat est une personne morale, publique dont la mission est de maintenir le bien-être
de la population nationale. Jadis, son rôle était limité aux taches régaliennes, mais aujourd’hui
l’Etat a connu une évolution, il est moderne et n’est plus seulement un Etat gendarme, mais
aussi un Etat interventionniste, c’est -à- dire que ce dernier joue un rôle très important dans tous
les domaines de la vie de la communauté, dans le souci de promouvoir le bien-être, le
développement économique pour assurer un équilibre budgétaire dans l’ensemble du territoire
nationale.
La décentralisation comme on peut le croire, n’est pas une notion récente, elle est le fruit
des différentes évolutions et mutations qu’ont connues les Etats, dans le souci de passer d’une
administration centrale à une administration décentralisée, instituant des lors, un pouvoir qui
pars de la basse vers le centre en rapprochant plus les administrés de l’administration et cela
dans le but de favoriser au mieux l’autonomie, le développement socioéconomique des
collectivités locales.
La décentralisation s’est imposée dans la majorité des pays du monde en tant que
reforme ; La République Démocratique du Congo n’as pas échappée à cette situation, le
constituant de 2006 [1] a rédigé sur la décentralisation du pays ; l’article 3 de la constitution
dispose en effet : les pouvoirs et les entités territoriales décentralisées sont dotés de la
personnalité juridiques et sont gérées par les organes locaux.
Ainsi pour assurer un équilibre fiscal, le fonctionnement de ces entités territoriales ainsi
que leurs rapports avec l’Etat et les provinces sont fixés par la loi organique dans son article
149 chapitre II sur les finances, cédant quelques impôts et d’autres taxes aux entités
décentralisées.
Toutefois avant de foncer dans la profondeur de notre travail, nous nous sommes posé
quelques questions :
Toutes ces préoccupations faisant l’objet de notre étude ne manqueront pas de susciter
ou d’attirer l’attention, car nous tenterons de répondre tout au long de notre travail.
Voici la réponse provisoire que nous avons trouvée par rapport à la question que nous nous
sommes posés :
Le choix de ce sujet est fondé sur trois intérêts essentiellement orientés sur le plan
scientifique, personnel et social.
D’autre part il sied de reconnaitre que l’Etat, comme institution est né de la volonté
du peuple pour la réalisation des activités d’intérêt commun, il est donc important que le
peuple soit bien informé de la gestion de la RES PUBLICA. Il faudra que la population sache
c’est quoi le système de décentralisation et quelles sont les conséquences. La population a
intérêt à savoir les modes de fonctionnement, de perception des fonds revenant aux entités
administratives décentralisées, leur recouvrement, répartition ainsi que leur destination.
Pour être mené dans l’objectivité en ayant des résultats satisfaisants, tout travail
scientifique, doit suivre une démarche et une technique appropriées. Ainsi pour la bonne
marche et l’atteinte de nos objectifs nous nous servirons de la méthode documentaire qui nous
permettra de réunir tous les documents relatifs à la territoriale, à la décentralisation la fiscalité.
Les méthodes qualitative et quantitative nous sera utile dans la collecte des données telles que
les entretiens, observations, sondages, questionnement, discutions et examens des documents,
la description afin de comprendre certaines réalités.
Tout travail scientifique peut être situé par rapport à des courant de pensées qui se
précèdent et influencent. Il n’est pas donc franc de mentionner que ce sujet a été notre propre
invention, il est tout à fait normal pour cela qu’un chercheur prenne connaissance des travaux
antérieurs similaire à son sujet mais qui se distinguent de son travail par des objectifs poursuivis.
Il est vrai que nous ne sommes pas les premiers à aborder ce sujet, et que nous ne serons
pas les deo²rniers, c’est avec un esprit scientifique nous avons été émus de consulter les
prédécesseurs qui ont eu à développer sur des thèmes semblables que le nôtre, ainsi nous
pouvons étaler le travail présenter par :
Plusieurs travaux abordant l’étude sur des sujets similaire sont repris dans le tableau ci-dessous.
Mirko HAYA, Thierry La décentralisation fiscale : Passant par cet ouvrage, les auteurs
LAMBERT jusqu’où ? proposent une nouvelle étape de la
décentralisation. Cette perspective doit
permettre de rénover, en rationalisant le
système de financement local. [2]
Patrick GEOFFROY Regards croisés sur la S’il est vrai que la décentralisation constitue
décentralisation fiscale au l’axe fondamental de promotion du
Cameroun. développement, de la démocratie et de la
bonne gouvernance au niveau local, il
demeure que les collectivités locales sont
confrontées à la modicité de leurs
ressources. Le problème majeur qui se pose,
est sans aucun doute celui de la mobilisation
des ressources financières. [3]
Patrice Thomas Akala Fiscalité, grande entreprise et La décentralisation financière reste l’unique
NDJOKU décentralisation financière en moyen pour sauver notre pays, tous les
RDC congolais sont d’accord à cet effet et ont
adopté avec joie cette disposition
constitutionnelle. [4]
5
Michel KLOPFER Gestion financière des Cet ouvrage propose des méthodes
collectivités territoriales novatrices de management et de
financement et développe les différents
aspects méthodologiques et pratiques de la
gestion financière territoriale. [6]
Simon KANDUKI Principes et outils de gestion Le présent ouvrage sert à outiller les agents
d’une entité territoriale publics en charge de la gestion des entités
décentralisée. territoriales décentralisées en vue d’acquérir
les capacités nécessaires à la tenue
approprié et conforme des outils de gestion
administrative, technique et financière des
entités administrative décentralisées. [9]
En ce qui nous concerne, par rapport travaux cité ci-haut, notre apport consistera à démontrer
dans le détail tous les enjeux liés à la décentralisation de la République Démocratique du Congo
face à la fiscalité Cas de la Direction générale des recettes administratifs.
Tout travail scientifique exige une délimitation à deux volets, dans le temps et dans
l’espace, pour permettre aux lecteurs de bien nous situé et de nous de comprendre. Ainsi dans
l’espace, notre travail va se limiter à l’étude du fonctionnement de la Direction générale de
recettes administratives (DGRAD) pour démontrer les enjeux de la décentralisation. Dans le
temps, notre étude va s’assoir sur une période de fonctionnement de ladite institution allant de
2017 à 2020.
Dans cette partie du travail, on aura à présenter l’aperçu général sur la fiscalité, la notion sur
l’import et sur la décentralisation.
1. FISCALITE
La fiscalité est une affaire des personnes physiques, administratives et particulières. Elle
se définit comme étant l'ensemble des lois, des moyens permettant à l'Etat d'alimenter la
trésorerie par la perception des impôts. En d'autre terme, la fiscalité est l'ensemble des lois,
règlements et pratique relatifs à l'impôt [10]. Et il est donc nécessaire de comprendre que « la
fiscalité est un terme générique regroupant les impôts, les taxes et les prélèvement parafiscaux.
Et la masse la plus importante de ces ressources provient de la fiscalité [11].
2. POLITIQUE FISCALE
3. REFORME FISCALE
Elle est la mise en œuvre des modifications ayant pour tout, d'améliorer l'activité de
recherche et de perception des ressources fiscales d'un Etat pour une meilleure rentabilité du
système qui est donc un impératif pour produire des ressources budgétaires substantielles
collectées et apportées à ces derniers.
9
4. EVASION FISCALE
C'est l'action du contribuable dont le but exclusif est de se placer dans les conditions les
plus avantageuses au regard de la loi fiscale [12]. Cet ensemble de procédure est non réprimé
par la loi. Il y a évasion fiscale au sens propre du terme quand celui qui devrait payer un impôt
ne le paie pas, sans que la charge de celui-ci soit supportée par un tiers.
Elle consiste en outre à échapper à l'impôt en s'appuyant sur les lois. La notion d'évasion
fiscale est plus large que celle de la fraude fiscale car cette dernière n'est qu'un cas particulier
de l'évasion fiscale. Ceux qui la pratique agissent dans un but de détournement de la législation
et comme conséquence néfaste sur le plan fiscal, elle crée l'injustice sociale entre les
contribuables qui ont l'habitude de payer normalement leurs impôts, et rend le pays pauvre car,
il y a « la diminution des recettes fiscales, la soustraction des capitaux importants à l'économie
du pays [13].
5. FRAUDE FISCALE
Compte tenu de l'importance croissante du prélèvement que la fiscalité opère sur les
contribuables et les redevables, celle-ci occupe une place essentielle dans la vie économique
d'un pays. On ne peut aujourd'hui parler de la politique économique sans faire allusion à la
fiscalité. Elle constitue la principale ressource publique, celle qui couvre plus de la moitié des
dépenses publiques. La fiscalité joue un rôle capital dans la vie d'une société, l'analyse de son
impôt porte essentiellement sur trois points à savoir : l'allocation des ressources, la répartition
des revenus, la stabilité et la croissance économique.
La fiscalité étant la principal source des recettes de l'Etat, son importance réside dans la
capacité des recettes prélevées au niveau de l'économie à couvrir les dépenses correspondantes
10
et à redistribuer une partie de l'argent ainsi réuni à telle ou telle autre catégorie sociale par le
calcul de la dépense publique. En effet, l'Etat modifie cette allocation en prélevant des
ressources sur le secteur privé (ménages et entreprises) pour satisfaire les besoins collectifs et
les besoins privés. Cela notamment lorsqu'il accorde les subsides aux ménages et aux
entreprises, ce qui revient à dire que l'impôt peut être utilisé pour orienter l'activité nationale
dans telle ou telle directions, il est donc un procédé efficace d'intervention dans la vie
économique et sociale.
GASTON Jeze, définit l'impôt comme étant « une prestation pécuniaire requise des
particuliers par voie d'autorité à titre définitifs et sans contrepartie en vue de la couverture des
11
charges publiques [15]. Mais il s'avère que par rapport à l'évolution de cette notion d'impôt,
nous rassure le professeur KOLA GONZE, que cette définition ne peut être acceptée aujourd'hui
que moyennant quelques retouches et cela étant fait, de toutes les définitions par unanimités.
Par conséquent, nous retiendrons cette dernière définition dans le cadre de notre rédaction, car
elle renferme tous les aspects liés à la notion de la fiscalité qui en plus de son aspect financier
considéré l'impôt comme un instrument de la politique économique et sociale.
Au regard de ce qui peut être énuméré comme définitions nous avons retenu les
caractéristiques suivantes :
- L'impôt est avant tout une prestation, un transfert de moyen de paiement à l'Etat ou
aux autres collectivités publiques ;
- L'impôt est une prestation pécuniaire, il est exclusivement une prestation
pécuniaire, il est exclusivement une prestation en argent et non en nature ;
- L'impôt à une destination d'utilité publique, en vue de la couverture des charges
publiques, il constitue donc la source principale des recettes de l'Etat lui permettant
de faire face aux dépenses publiques ;
- L'impôt est essentiellement un paiement à caractère forcé. Ce caractère provient de
l'étymologie même de l'impôt qui vient du verbe imposer. Il est donc une obligation
légale exigée de chaque citoyen. [16]
- Il s'agit d'un prélèvement imposé par l'Etat au moyen de son pouvoir de contrainte
et non d'un prélèvement volontaire ou d'une faveur qu'on accorde à l'Etat le droit de
lever l'impôt est donc un attribut de la puissance publique, une manifestation de
l'imperium de l'Etat.
- En outre, il est une contrainte, car il trouve son sens dans la souveraineté de l'Etat,
ce qui justifie pour le contribuable l'appellation d'assujettis.
- Ce caractère forcé se manifeste surtout en ce que son tarif est fixé unilatéralement
et en ce qu'on a besoin, son recouvrement est opéré par la force.
- L'impôt est sans contrepartie, son paiement n'est pas suivi d'une contrepartie directe
de la part de l'Etat et c'est d'ailleurs cet aspect qui le différencie avec certaines
notions voisines, mais cela n'exclut pas le fait qu'il ait une contrepartie. Il n'y a
aucune corrélation visible et bien déterminée entre l'impôt et les services de l'Etat
dont bénéficie le contribuable. [14]
12
- L'impôt est établi et mis en recouvrement d'après des règles établis par le pouvoir
public. Nous pouvons certainement nous référer ici à l'arsenal juridique de la
République Démocratique du Congo pour affirmer ce pont à partir de la constitution
ainsi que d'autres lois.
- L'impôt est requis des membres de la collectivité, il est dû par les individus en raison
du fait qu'ils font partie d'une communauté organisée ;
- L'impôt est perçu à titre définitif, le paiement de l'impôt ne peut faire l'objet d'un
remboursement. Donc quoi qu'il arrive, le contribuable ne se verra jamais être
restitué l'argent de l'impôt exceptionnellement dans le cas de double imposition et
d'erreur matérielle ;
- Le montant de l'impôt est porté au budget ou au trésor public ;
- L'impôt est sans affectation préalable, on ne peut déterminer par avance à quoi
servira cet impôt payé.
- La justice, les lois fiscales doivent être élaborées de manière à ce que l'impôt de
chaque contribuable soit proportionnel à sa capacité contributive.
- Ce que la contribution d'un citoyen aux dépenses publiques doit être proportionnée
et cela sans l'œil vigilant de l'Etat.
- La certitude, pour éviter l'arbitraire, le législateur doit être précis et certains c'est-à-
dire, qu'il doit fixer par avance l'époque, le mode et la quotité du paiement de l'impôt.
- La commodité, signifie que la levée de l'impôt doit se faire à l'époque et selon le
mode qui soit le plus aisé pour le contribuable donc il doit être plus favorable pour
le contribuable et non les effrayer.
Il est questions dans ce cette partie du travail, d’exposer les différents types d'impôts perçus
en République Démocratique du Congo. Nous savons aussi bien que la RDC « le Code des
impôts ». Ce dernier, comme beaucoup d'autre code subdivise l'impôt en deux catégories dont
les impôts directs et les impôts indirects. Dans le même cadre, nous allons essayer d'étaler tout
en définissant d'une manière générale certains impôts faisant partie de ces deux groupes
principaux.
13
C'est le critère du mode de perception qui nous permet de distinguer les impôts directs
à des impôts indirects.
- Impôt direct : est celui dont la charge demeure définitivement supportée par celui qui
en est assujetti. Autrement dit, le contribuable n'a en principe pas la possibilité de
répercuter sur autrui. Il est donc un impôt qui atteint périodiquement ou annuellement
une matière imposable permanente et se renouvelle régulièrement donc il frappe des
situations permanentes.
- Impôt indirect : est celui dont la charge est répercutée sur autrui, en d'autres termes,
c'est lui qui en supporte le poids. Ce dernier est atteint par le truchement des redevables.
Il frappe donc les situations accidentelles.
L'impôt direct est celui dont la charge demeure définitivement supportée par celui qui
en est assujetti. Le contribuable n'ayant pas la possibilité de la répercuter sur autrui.
Tandis que l'impôt indirect est celui dont la charge est répercuté sur autrui.
L'impôt global, est un impôt systématique frappant en bloc la totalité des revenus du
contribuable. Il est appelé un impôt sur la taxe, il se nomme également un impôt synthétique
et soumet le revenu au tarif unique de l'ensemble des revenus du contribuable et tient compte
de la totalité des bénéfices ou du revenu de toute sortes, que le contribuable a réalisé ou dont
il a disposé au cours de l'année de l'imposition. Impôt cédulaire ou fragmentaires, sont ceux
qui atteignent chacun, une catégorie distincte des revenus appliquant à chacun de ceux-ci
une imposition différente, il est aussi appelé analytique ou séparée des revenus, son système
d'imposition atteint chacun une catégorie particulière des revenus appelé « cédules »
- Impôt proportionnel, est celui qui frappe la matière imposable suivant le taux constant
quel que soit l'importance ou l'ampleur des revenus imposés. Il y a proportionnalité
entre le montant de l'impôt et les revenus du contribuable.
- Impôt progressif, lorsque le taux d'imposition augmente au fur et à mesure que les
revenus deviennent plus élevés. La progressivité des taux équivaut à la proportionnalité
14
Impôt est dit spécifique, quand il est établi en fonction de la valeur de la matière
imposable, mais en fonction de la quantité de celle-ci. Il est exprimé par rapport à l'unité la
plus commode de la matière imposable concertée. Il est aussi une base exprimée en quantité
physique des matières imposables. Cette quantité est définie soit par le nombre d'unité
matérielle soit en volume surface.
L'impôt ad valorem est celui qui frappe le produit taxable en valeur, il se calcule
conséquemment en pourcentage de la matière imposable évoluée en argent.
L'impôt de quotité est l'impôt dont le taux est déterminé à l'avance par le législateur. Il
est invariable quelle que soit la quantité totale de matière imposable détenue par l'ensemble des
contribuables du pays, son tarif est donc fixé à l'avance et s'applique à toutes les matières
imposables.
L'impôt de répartition, est celui dont l'Etat fixe à l'avance de rendement global de
l'impôt, il détermine la somme totale qu'il veut recevoir au titre de cette contribution, il y a donc
ici une manière de fixer le rendement global de l'impôt à plusieurs degrés administratifs. Son
produit est déterminé sur le plan national et réparti entre les provinces, les districts, les
communes, entre les contribuables de chaque contrée, le législateur fixe ici le produit global de
l'impôt.
C'est l'élément économique sur lequel l'impôt prend sa source. Cet élément peut être un
bien, un produit, un revenu résultant d'une activité, d'un service ou d'un capital et même
d'une personne physique, la recherche de la matière se fait par le recensement ou la
déclaration. Ce recensement est basé sur les signes extérieurs tandis que la déclaration est
faite par les contribuables eux-mêmes.
15
Pour le calcul de l'impôt, c'est la somme sur laquelle on applique le taux pour obtenir l'impôt
d'où la quantité de la matière qui est prise en considération.
- L'assiette de l'impôt
C'est sur quoi repose l'impôt, asseoir l'impôt, c'est chercher la matière imposable en
constater le fait générateur et ensuite déterminer les bases de la contribution de l'assiette
de l'impôt comporte une double opération à savoir, la constatation de l'exercice d'une
créance fiscale et l'évaluation de base d'imposition. L'assiette au sens large, est l'ensemble
des opérations fiscales depuis la détermination de la matière imposable (champ
d'application) ainsi que son évolution. L'assiette au sens restreinte est l'évaluation de la
matière imposable c'est-à-dire la détermination de la base imposable ainsi que le taux [13]
- Le Fait générateur
Ce fait générateur est précisément l'acte ou l'événement qui fait naître une obligation. Il
y a lieu de le définir comme le fait ou l'acte juridique qui donne naissance à la dette
fiscale..., par le simple fait de sa réalisation, le fait générateur place le contribuable dans
les champs d'application de la loi fiscale et donne en même temps naissance à la créance
d'impôt au profit de l'Eta.
- Le contribuable et le redevable
Le contribuable est toute personne assujettie au paiement d'un impôt direct ou toute
personne physique ou morale qui paie l'impôt. C'est-à-dire, ceux qui ont la charge de la
contribution qui doivent le supporter.
Le redevable, est une personne physique ou morale tenue légalement au paiement d'un
impôt, d'une taxe même si la charge doit en être finalement assumée par un tiers.
16
Notre législation n'est pas explicite sur ce qu'il faut entendre par propriété bâtie.
Néanmoins, il peut être affirmé en s'appuyant sur les usages qu'il s'agit : de toutes installations
fixés au sol à perpétuelle demeurent le caractère de véritable construction. La construction
doit être reliée au sol de façon qu'il soit imposable de la déplacer et de la démolir. Cet impôt
est constitué des éléments ci-après comme matière imposable ; les immeubles, les usines, les
réservoirs, les installations industrielles aux immeubles. Il est dû pour l'année entière sur la
superficie recensée au 1er janvier. C'est la propriétaire de l'immeuble qui est contribuable ou
locataire de l'immeuble faisant partie du domaine privé, les collectivités publiques, territoires
ou circonscriptions administratives.
Toutes les autres constituent le domaine privé de l'Etat. Elles peuvent faire l'objet d'une
concession perpétuelle, d'une concession ordinaire ou d'une servitude foncière. Les terres qui
font partie du domaine privé de l'Etat sont urbaines « les terrains dont il est question sont les
terrains vides sur lesquels, on n'a pas érigé de construction (arrêté ministériel 020 du 08
octobre 1997).
Les terrains non bâtis situé dans les circonscriptions urbaines constituent la matière
imposable pour cet impôt, il est également dû pour l'année entière sur la superficie recensée
du 1er janvier. Les terres urbaines sont celles qui sont composées dans les limites des entités
administratives déclarées urbaines par les lois ou règlements en vigueur. Ces terres sont
destinées à un usage résidentiel, commercial, industriel, agricole ou d'élevage.
Cet impôt frappe tout le terrain concédé par le Congo à toutes les sociétés privées pour
leurs permettre de rechercher ou d'exploiter les minerais et hydrocarbures en République
Démocratique du Congo ces sociétés sont soumise à cet impôt dont la matière imposable est
constituée de la superficie du terrain pour l'exploitation des minerais et hydrocarbures.
Cet impôt frappe tous les véhicules à moteurs c'est-à-dire tout moyen de transport par
terre, par eau et ce, quel que soit le mode de propulsion utilisé sous réserve de certaines
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exceptions prévues par la loi, le fait générateur de cet impôt est la mise en circulation du
véhicule qui fait du propriétaire du véhicule personne physique ou personne morale, le
redevable vis-à-vis du fisc. Il est dû pour l'année entière. Si l'impôt dû est fonction du douzième
mois d'utilisation.
Cependant, la taxe spéciale de circulation routière (Vignète), elle est un droit requis pour
l'utilisation des routes pour tous les véhicule admis à circuler sur le réseau public national quel
que soit la qualité du propriétaire son taux d'imposition contrairement à d'autres impôts est fixé
par des entités administratives décentralisées en fonction de catégorie reparties. Elle est due
pour l'année civile entière quel que soit la date de la mise en circulation ou celle de la mise hors
service.
Cette taxe a une différence à celui de l'impôt sur le véhicule dans le sens que le dernier
impôt réel frappe les véhicules dans le sens défini ci haut et payé sans contrepartie directe de la
part de l'Etat au service du fisc alors que la taxe spéciale de circonscription routière est assise
sur tous les véhicules admis à circuler sur le réseau routier admis à circuler en République
Démocratique du Congo.
Elle comporte essentiellement une contre prestation déterminée en faveur de celui qui
la paie et elle est payée aux entités administratives décentralisées. Sont exonérés de paiement
de cet impôt, les véhicules appartenant à l'Etat, aux provinces, aux villes, aux circonscriptions
administratives n'ayant pas d'autres personnes que celles provenant de subventions budgétaires,
aux institutions, associations et établissements religieux, scientifiques ou philanthropiques ; aux
Etats étrangers et affectés exclusivement à l'usage d'agents diplomatiques ainsi que ceux
appartenant aux organismes internationaux.
- Véhicule à deux roues dont le cylindre n'excède pas 50 cm3 ; engins spéciaux : machine,
outil, auto ambulance, machine agricole, corbillards, véhicule pour incendie, véhicule de
transport dans l'enceinte d'une gare, d'un port ou aérodrome.
- Le taux ou la base d'imposition dépend de la catégorie, du poids ou de la puissance du
véhicule.
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C'est un impôt réel qui frappe les revenus des capitaux mobiliers investis en République
Démocratique du Congo dont l'article 13 de l'ordonnance loi n°65/06 du 10 janvier 1968
énumérés de différentes sortes des revenus imposables à l'impôt mobilier comme suit :
- Les dividendes et les revenus des parts des associés non actifs les sociétés autres que par
action ;
Cet impôt porte sur les revenus nets provenant de la location des bâtiments, des terrains
situés en République Démocratique du Congo, quel que soit le pays du domicile ou la résidence
des bénéficiaires et les profits de la location totale ou partielle de même propriété. C'est un
impôt qui est établi sur le revenu net de l'année entière. Sont assimilées à des revenus de
location, les indemnités de logement accordées à des rémunérés occupant leur propre habitation
ou celle de leurs épouses [13].
C'est un impôt qui atteint les bénéfices de toutes entreprises industrielles, commerciales ou
immobilières y compris les profits de professions libérales. Ces impôts sont dus pour une année
civile.
A. Le redevable légal
C'est la personne qui est désigné par le législateur devant payer l'impôt même si elle n'en
supporte pas la charge. En cas d'espèce ils retiennent une partie de l'impôt sur le loyer soit
20% du montant.
B. Le contribuable réel
Toute personne qui doit supporter l'impôt sur les revenus locatifs, il s'agit ici des
bénéficiaires des loyers et des profits de la sous-location.
Sont exemptés du paiement de cet impôt : l'Etat, les provinces, les villes, les communes,
les organismes internationaux, les établissements public du droit congolais, les associations
sans but lucratif ayant pour finalité de s'occupe d'œuvre religieuse, scientifique ou
philanthropique qui ont reçu la personnalité civile, les établissements d'utilité publique.
La rémunération sur le plan fiscal « s'étant sur l'ensemble des gains et avantage
susceptible d'être évaluées en espèce due à une personne physique, travailleur par une autre
personne physique ou morale, l'employeur en vue d'un contrat de travail ou de louage de service
[18].Dans les dix jours qui suivent l'expiration du mois, les employeurs visés à l'article 77 de
l'ordonnance - loi n°69/009 du 10 février 1969 versent au receveur d'impôt, le montant exact de
la contribution professionnelle du sur les rémunérations payées au cours du mois écoulé.
Les règles fiscales qui concernent le champ d'application, l'assiette ainsi que les
obligations déclaratives sont les mêmes que pour l'impôt professionnel sur les rémunérations à
l'exception du taux appliqué à la base d'imposition de 25%.
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- Les opérations de vente des produits de fabrications locales, sont assimilées à cette
vente, les opérations de produits ou d'utilisation des produits après la fabrication elle-
même ;
- Les prestations en service de toute espèce rendues ou utilisées en République
Démocratique du Congo, tels que les locations de chambre d'hôtel, mobilières, les
travaux mobiliers etc. ;
- Tous les travaux immobiliers.
B. à l'exportation
C'est un impôt indirect qui frappe les opérations de vente à l'exportation, le taux
d'imposition, le taux d'imposition est fixé en pourcentage par rapport à la catégorie des matières
ou produit à exporter. Il a une période d'imposition mensuelle. Elle est assise sur la valeur nette
de l'exportation exprimée en monnaie nationale du montant de transaction justifiée par les
factures et documents d'exportation. Cet impôt a été supprimé en 2004 en République
Démocratique du Congo.
9. LE DROIT DE CONSOMMATION
Ce sont des impôts indirects qui font partie des recettes de l'office de douane et accises
et frappe la production pour un certain nombre des produits de grandes consommations
fabriquées au Congo ou importe ces produits sont limitativement désignes par la loi. Cependant,
ce n'est pas pendant la production ou à l'importation qui est taxe mais la consommation de ces
produits et cela a l'occasion de leur production ou de leur importation.
1. CADRE ORGANIQUE
Sur le plan organique, en République Démocratique du Congo, la fiscalité est gérée par
l'Office des Douanes et Accises « OFIDA » en sigle qui s'occupe de la fiscalité douanière, la
direction, des recettes administratives domaniales judiciaires et des participations « DGRAD »
en sigle qui perçoit les recettes fiscales et en fin la Direction Générale des Impôts en sigle DGI,
chargée de la mobilisation des recettes.
CADRE JURIDIQUE
Le cadre juridique renvoie à l'ensemble des lois et textes qui régissent la pratique des
impôts et la législation fiscale en République Démocratique du Congo qui se compose de cinq
textes de base, à savoir :
Bien que réunis dans le code des impôts les quatre premiers textes comportent chacun ses
propres dispositions des procédures celle-ci sont éparses répétitives et usages complexes.
Par ailleurs, certains aspects de ces procédures sont devenus archaïques et ne permettent
pas une gestion moderne de l'impôt. Ainsi, le système fiscal reflète l'état des structures
sociales d'un pays sur lesquelles il s'appuie, il est l'image de la société.
De ce fait, notre système fiscal a un double défi à relever. Le premier est que les impôts
doivent désormais servir à la promotion du bien de la communauté et non à une poignée de
gens. Raison pour laquelle, nous aurons parlé du développement politique pour matérialiser
le sens du développement par la fiscalité dans les entités territoriales décentralisées.
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B. BUT DE LA DECENTRALISATION
L'instauration de la politique de décentralisation vise le développement économique et
social des entités de base par elles-mêmes. Cette décentralisation a pour objet de doter les entités
administratives décentralisées d'une autonomie de gestion en vue de promouvoir à un progrès
réel du pays et à une amélioration conséquente des conditions de vie des populations grâce à
leur propre engagement sur tout l'ensemble du territoire national.
IMPORTANCE DE LA DECENTRALISATION
Afin de réaliser une véritable démocratie, la politique de la décentralisation s'avère
importante car elle est l'une des meilleures formes de partage du pouvoir démocratique en
associant directement le peuple, dont la voix avait étouffé jusque-là, dans le choix de ses
représentants à tout le niveau et en confiant la gestion des services publics aux gens dépendant
du pouvoir central tout en leur accordant une autonomie de gestion.
D. SORTES DE DECENTRALISATION
1. LA DECENTRALISATION TERRITORIALE
Elle est un procédé de la technique qui consiste à confier la gestion de l'ensemble des
intérêts provinciaux et locaux à des autorités provinciales ou locales, dotées vis-à-vis du pouvoir
central de l'autonomie organique. Et ces autorités locales jouissent en effet d'un pouvoir réel de
décisions sur l'ensemble du territoire et des provinces.
leurs têtes les Administrateurs Généraux ou leurs Adjoints, peuvent bien sous réserve de la loi,
prendre des décisions qui engagent la République Démocratique du Congo, la province, la ville,
la Commune, etc.
II.1. Historique
La Direction générale des recettes admiratives, judiciaire, domaniale et de participation
(DGRAD) a été créée par le décret n° 0058 du 27/12/ 1995 par le feu président MOBUTU sous
le premier ministre Léon KENGO et le ministre de finance PAYPAY y compris quelques
experts de ministère des finances. Avant cette date, il existait un service appelé la comptabilité
publique qui s’occupait à percevoir les recettes non fiscales et fiscales mais ces recettes
n’étaient pas bien encadrés du fait que les chargés à ces fonctions ne faisaient que remplir leurs
poches au détriment du trésor publique en faisant d’autres carnets de perception .
C’est ainsi que le ministre KENGO et le ministre de finances sous la deuxième république
proposèrent de créer une régie financière qui pourrait canaliser les recettes perçues vers le
trésor public. Dans la province du Katanga, la DGRAD a vu le jour à l’avènement de l’AFDL,
qui dotait cette institution financière, en 1997 est implanté aussi dans le reste de la république,
mais compte tenu de la grandeur de notre pays, certains coins n’ont pas encore accueilli cette
institution.
A l’instar de la Direction Générale des impôts (DGI) et de l’Office des Douanes et accises
(DGDA) la DGRAD est une régie financière créée suite au constat d’échec de la direction de
la comptabilité publique en matière de la mobilisation des recettes non fiscales, celles-ci
relevant de la compétence comme l’encadrement des recettes fiscales et des recettes douanières
avant la création des régies spécifiques.
II.2. Nature
La Direction générale des recettes admiratives, judiciaire, domaniale et de participation
(DGRAD) en sigle est une structure placée sous l’autorité directe du ministre des finances et
est chargée de l’ordonnancement et de recouvrement des recettes non fiscales en vertu des
pouvoir qui lui ont été déléguées par ce dernier au regard de la loi financière.
26
II.3. Structure
La Direction générale des recettes admiratives, judiciaire, domaniale et de participation
(DGRAD) d’après sa structure, elle comprend une direction nationale et des directions
provinciales. Dirigée par un directeur générale assisté de deux directeurs généraux adjoints
rattachés à une direction de l’inspection générale des services.
Les opérations de constatation et de liquidation desdites recettes sont du ressort des autres
administrations et services publics de l’Etat, communément appelés services générateurs
27
Comme défenseur des intérêts du trésor public, la DGRAD devrait intervenir dans
toutes les prises des décisions en rapport avec les recettes qu’elles encadrent d’autant plus
qu’elle appuie la protection de l’environnement économique que dans l’identification des
opérations économiques en passant par les services taxateurs.
La DGRAD intervient dans tous les domaines des recettes non fiscales de la vie, qu’il
s’agisse de l’obtention d’une carte d’identité ou d’une autorisation d’exploitation de produits
pétroliers, en passant par une autorisation de concession ou contrat de l’exploitation des services
publics de télécommunication. Créer pour accroitre les ressources propres de l’Etat, la DGRAD
est tenue à réaliser un montant des recettes, selon les assignations arrêtées par la loi portant le
budget de l’Etat. De ce fait, la DGRAD a le pouvoir de suivre et exiger des efforts considérables
pour arriver à la réalisation des recettes projetées, dont cette institution a signé un contrat de
performance avec son ministère de tutelle qui peut l’évaluer périodiquement.
La division de l’inspection
28
La division de recouvrement
La DGRAD Katanga fait l'exception de toutes les DGRAD, c'est dans le souci de la division de
travail pour occuper beaucoup d'agents et par rapport au champ d'activité auquel doit opérer
l'ordonnancement et le contrôle, chaque ordonnancement a un rôle approprié différent d'autres
ordonnancements. A l'arrière provincial, la direction générale des recettes administratives,
judiciaires, domaniales et de participations est représentée par des ressorts urbains dans les
grandes villes entre autre :
Pour son fonctionnement, la DGRAD bien que placée sous l'autorité directe du ministre des
finances bénéficie de 5% du montant réalisé pour motiver son personnel. Quant à la gestion de
cette régie financière au niveau de la province, elle est dirigée par :
Un directeur provincial
Des chefs de divisions
Des chefs des bureaux
Un coordinateur des inspecteurs
Des chefs de ressorts
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Un chef de ressort CR
Un secrétaire
Des chefs des bureaux
Des chefs de cellules encaissement.
B. La division de recouvrement
Cette division perçoit les sommes dues au trésor public, aux titres des recettes
administratives, judiciaires, domaniales et de participations, elle est également chargée
d'élaborer la statistique des recettes recouvrées et non recouvrées par l'apposition des preuves
et référence de paiement des sommes dues au trésor public. Il gère le dossier, les recettes
recouvrées et non recouvrées et de mettre en demeure les débiteurs défaillants avant toute
poursuite en recouvrement forcé. Il gère aussi le dossier et bénéficie du régime d'exception et
d'évaluer le manque à gagner y est relatif. Le recouvrement à l'amiable c'est-à-dire 8 jours à
partir de la date d'ordonnancement se fait toujours avec douceur et calmement sans aucune
menace ni contrainte, il n'y a pas de pénalités à ce niveau. Le recouvrement forcé ou
recouvrement par contrainte apparait lorsque l'assujetti cause de résistance d'aller payer et dans
ce cas, il se fait moyennant un rôle et doit obligatoirement payer avec les pénalités.
Le rôle n'est autre qu'un document ou liste que le receveur principal établit en reprenant le
montant de la taxe ou avec accroissement sur le montant principal comme pénalités, intérêt de
majoration, une liste défaillante et les taxes dues avec pénalités.
Cette direction s'organise grâce à l'existence ne son sein de deux divisions de recouvrement et
de la division de suivi des régimes d'exception. Dirigée par un directeur, elle a pour mission :
Percevoir les sommes dues au trésor public au titre des recettes administratives,
judiciaires, domaniales et de participation ;
Valider les actes et documents administratifs par l'apposition des preuves et références
de paiement des sommes dues au trésor public ;
Gérer les dossiers des bénéficiaires des régimes d'exception et d'évaluer le manque à
gagner y relatif ;
Gérer les recettes non recouvrées et de mettre en demeure les débiteurs défaillant avant
toute poursuite en recouvrement forcé.
1. Finance
Les astreintes pour non dépôt de tableau de synthèse à la DGRAD c'est-à-dire à la fin
de la période, chaque établissement doit déposer son bilan dans le respect du délai.
Quotité du trésor sur la vente de bulletin ou formulaire à l'école des finances.
Inscription à l'école de finance.
32
2. L’économie nationale
3. Le budget
5. Commerce extérieur
Ici on paye la taxe pour l'achat d'un numéro de règlement de l'importation ou exportation
c'est-à-dire le numéro import-export. La personne qui a ce numéro, doit souscrire une licence
pour importer ou exporter la marchandise.
6. L'agriculture
Ici on voit l'autorisation d'importer les végétaux, des produits phytosanitaire, destruction
des denrées alimentaires périmés aux postes frontaliers, autorisation d'ouverture d'officine de
vente des intrants agricoles.
7. Transport et voies de communication
Les recettes maximisées ici se regroupent aux divers documents délivrés au personnel et
aux engins célestes, fluviaux, aériens, autorisation de transport des biens, certificat de contrôle
technique obligatoire, permis de conduire, autorisation de fabrication d'un bateau ou d'un port,
permis de naviguer, la licence.
33
8. La santé publique
F. La division de l’inspection
Rattachée à la direction administrative, celle-ci vérifie les services tant centraux que
régionaux d'office ou sur demande du directeur général. Elle peut être chargée de mission
d'enquête et veille à l'application régulière des lois et règlements en vigueur et au respect des
directives de la direction générale. Elle soumet au directeur général les observations ou les
mesures visant à améliorer l'organisation et le fonctionnement des services.
1. Bureau du personnel
2. Bureau de l'intendance
Il s'occupe de la gestion de stocks des biens (meubles et immeubles), des titres valant espèce,
les imprimés des valeurs, titres immobiliers et mobiliers. Bref, ce bureau joue un rôle important
dans le fonctionnement de la direction en fournissant en machine des bureaux mobiliers.
Comme imprimés des valeurs, on cite par exemple le carnet d'attestation tenant lieu de feuille
de route pour le transport international. Il réceptionne les imprimés en provenance de Kinshasa
et chaque division a ses imprimés de valeur.
35
Il paie sur ordre du directeur les créances internes et externes, il fait aussi les dépenses relatives
au bon fonctionnement de la DGRAD. Ainsi comme on peut le constater, ce service dépend
administrativement de l'administration, et des services généraux, mais techniquement ce bureau
dépend du directeur étant lui-même gestionnaire.
Cette cellule est attachée au bureau de l'intendance et relation publique, on peut dire que
c'est l'image de la DGRAD. Il assure la gestion de l'agenda du directeur sur le plan :
A noter que cette division a un chef de division (CD) et deux chefs de bureaux.
Cette division a été subdivisée en trois divisions dans le souci de donner du travail à ses
agents et surtout de pouvoir bien faire le suivi des ordonnateurs des recettes.
Les recettes non fiscales sont constituées des recettes administratives, domaniales,
judiciaires et des recettes de participations. Les recettes non fiscales du budget de l'Etat,
recouvrant des sources de financement diverses, sont caractérisées par leur hétérogénéité. La
première composante des ressources non fiscales est l'ensemble des prélèvements de nature non
fiscale.
Les recettes administratives sont constituées des droits, taxes et redevances dus par les
usagers des Administrations et services publics de l'Etat. Elles sont payées en contrepartie
des actes administratifs ou des documents administratifs.
Par exemple : une autorisation de pêche, le permis de conduire
Les recettes judiciaires sont constituées de droits, taxes et redevances générés par les Cours,
Tribunaux et Parquets ainsi que l'Administration du Ministère de la Justice et la Police
Nationale Congolaise. : Ce sont des recettes constituées essentiellement des amendes
38
pénales, des frais de production de jugement, des droits proportionnels et tant d'autres qui
soient des recettes ayant trait aux dossiers judiciaires des différents cours et tribunaux ainsi
que d'autres instances judiciaires.
Les recettes domaniales sont des ressources que l'Etat fixe dans les domaines publics et
privés suivants :
A. Le domaine public
Il s'agit de tous les biens par nature ou par leur destination, qui ne sont pas susceptibles
d'appropriation privée, c'est-à-dire, l'Etat les détient en qualité du pouvoir souverain et
comprend les biens affectés au service public pour usage public.
Les recettes domaniales sont constituées de droits, taxes et redevances dus par les usagers des
Administrations et services publics de l'Etat s'occupant principalement des matières relevant
des domaines publics et privés de l'Etat, notamment :
- l'environnement ;
- la pêche ;
- les hydrocarbures ;
B. Le domaine privé
Il s'agit de tous les biens qui ne sont pas directement affectés à un service public et peuvent être
vendus ou loués. Des biens analogues constituant les fortunes des privées gérés comme telles
et constituant une source de revenu pour l'Etat. Nous avons les ventes des immeubles privés, le
droit de coupe des bois des domaines privés.
39
L'encaissement s'effectue auprès des intervenants que sont les banques commerciales,
les autres institutions financières agréées, les attachés financiers des représentations
diplomatiques de la République Démocratique du Congo ainsi qu'auprès des comptables publics
des recettes ou des receveurs de la DGRAD dans les localités où les intervenants financiers
agréés ne sont pas représentés.
Les recettes encaissées par les intervenants financiers pour le compte du Trésor Public
doivent être reversées intégralement dans le compte transitoire ouvert au nom du receveur de
la DGRAD, à la banque centrale ou ses succursales tant au niveau central qu'en provinces,
quarante-huit heures après leur encaissement. Le même délai maximum est requis entre le
compte transitoire et le compte général du Trésor. L'assujetti est obligé de déposer une copie
de la preuve de paiement dûment approuvée par la DGRAD auprès du comptable public du
service d'assiette concerné pour comptabilisation et apurement.
droits et émettre la
note de débit ;
- Remplir la note de
perception
3 Ordonnateur de la Bureau de l'ordonnancement de Ordonnancer 24 hrs
DGRAD la DGRAD dans le service
d'assiette
4 Assujetti Guichet de la banque agréée Procéder au paiement et 8 jrs
récupérer les preuves de
paiement
5 Banque agréée Bureau agréé Etablir le relevé et transmettre 48 hrs
à la DGRAD
6 Banque centrale du Banque centrale du Congo Niveler le compte du Trésor 48 hrs
Congo
- Intérieur ;
- Information et presse ;
- Plan ;
- Finances ;
- Budget ;
- Economie nationale ;
- Mines ;
- Energie ;
- Commerce extérieur ;
- Recherche scientifique ;
- Portefeuille ;
- Agriculture ;
- Travaux publics ;
- Transports et communications ;
- Culture et Arts ;
- Environnement ;
- Tourisme ;
- Affaires foncières ;
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- Urbanisme et habitat ;
- Santé ;
- Affaires sociales ;
- Sports et loisirs
Les ordonnateurs de la DGRAD sont affectés auprès des services d'assiettes, divisions
provinciales ou services publics pour exercer les missions de contrôle à posteriori des
opérations de constatation et de liquidation par les agents desdits services. Ils sont dotés des
outils nécessaires pour l'accomplissement de leur mission à savoir :
Le recouvrement forcé est fait aux assujettis ne manifestant pas la bonne foi de
s'acquitter des dettes envers l'Etat. Etant donné que tout ordre de recettes fait l'objet d'un
recouvrement à l'amiable ou forcé, sauf exception tenant à la nature ou à un caractère
contentieux de la créance ; le recouvrement forcé est toujours précédé d'une tentative du
recouvrement à l'amiable. Toutes les sommes dues aux titres de droits, taxes et redevances non
payés dans le délai légal sont inscrites dans l'état de restes à recouvrer.
B) Pour l'Etat
A. Rôle
C'est un document adressé à l'assujetti reprenant toutes les informations contenues dans
le rôle. Ce document est établi pour informer l'assujetti de l'enrôlement de sa dette envers l'Etat
et l'ordonner expressément de s'en acquitter dans les 15 jours sous peine de poursuite. Ce
document est remis à l'assujetti ou à son représentant moyennant accusé de réception.
C. Poursuite
Les poursuites en recouvrement de droits, taxes et redevances ayant fait l'objet de rôle
sont exercées, à la requête du receveur compétent, par les agents de la DGRAD revêtus de la
qualité d’Huissier par commission du Ministère ayant la justice dans ses attributions.
En matière de recouvrement forcé des droits, taxes et redevances dues au Trésor public
à titre des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations, les poursuites
exercées à l'encontre des assujettis entraînent à leur charge des frais proportionnels au montant
des droits, taxes et redevances (principal, majoration, accroissement).
Avant d'engager les poursuites et sauf au cas où il jugerait qu'un retard peut mettre en
péril les intérêts du Trésor, le receveur de la DGRAD adresse à l'assujetti un dernier
avertissement l'invitant à payer dans les 15 jours.
45
La constitution a stipulé dans son article 175 que le 40% des recettes fiscales à caractère
national seront attribués aux provinces et 50 % à l'Etat central. Les 10 % restants alimenteront
une caisse de péréquation destinée à compenser les inégalités économiques entre les provinces,
le constituant a jugé utile de préciser que la quotité des recettes à caractère national attribuée
aux provinces serait « prélevée à la source ».
Dans l'esprit du constituant, il s'agit d'éviter de voir ces ressources transiter par Kinshasa
pour ensuite dépendre du bon vouloir du gouvernement central pour rétrocéder ces montants.
Cette disposition témoigne une fois encore un climat de suspicion qui a présidé au processus
constituant. Lequel climat n'a guère évolué à en juger par les vifs débats qui ont opposé, au
cours du mois de juin 2007, les représentants des provinces et le gouvernement central sur la
question de l'applicabilité de cette loi l'année fiscale 2008.
Depuis cette année, la décentralisation telle que vécue dans des entités politiques et
territoriales est restée abstraite. Au-delà de l’exercice anti-démocratique du pouvoir à la base,
faute d’organisation des élections au niveau provincial et local, ces entités exercent très
faiblement leurs compétences, faute des ressources financières adéquates. Le constat troublant
est que le système de gestion des finances publiques reste fortement centralisé voilà bientôt
douze ans.
46
Dans ce contexte, les finances publiques des provinces et leurs Entités Territoriales
Décentralisées sont mises sous perfusion financière du gouvernement central et ce, en dépit des
dispositions légales qui leur confèrent une autonomie de gestion de leurs ressources
économiques et financières. En violation de l’article 175, alinéa 2 de cette constitution, le
gouvernement central leur transfère des miettes qui les anémient, les empêchant d’exercer
convenablement les prérogatives, compétences et attributions qui leur sont
constitutionnellement attribuées. Pire encore, par une malicieuse législation financière et
fiscale, le gouvernement central exerce anticonstitutionnellement un impérium sur les provinces
et les ETD, les empêchant de mobiliser convenablement les ressources financières locales qui
seraient liées aux compétences leur dévolues.
Au vue des maigres résultats jusque-là réalisés par rapport aux attentes qu’avait suscité
l’option de la population congolaise, il y a lieu de considérer que l’approche de décentralisation
mise en place est incohérente et ainsi vouée à l’échec, faute de volonté politique réelle de la
part des gouvernants de mettre en application les outils juridiques qui la sous-tendent du point
de vue financier. L’impression qui s’en dégage est que le pays court le risque de rater son
trajectoire vers l’objectif de l’émergence du Congo d’ici 2030. Car, manifestement, les
mécanismes de la décentralisation sont en panne. Ils le sont puisque les finances des entités
politiques (provinces) et territoriales décentralisées manquent de vitalité à la suite de la non
mise en branle par le gouvernement central des dispositions constitutionnelle et légales y
afférentes. Ils le sont aussi puisque la fiscalité de ces entités est débridée. La situation réelle sur
terrain est que les ressources financières dont devraient disposer constitutionnellement les
provinces et les ETD sont restées limitées du fait de la non rétrocession des recettes à caractère
national allouées aux provinces, mais aussi de la faiblesse des recettes propres mobilisées
localement du fait de la pauvreté de l’assiette fiscale leur assignée (octroie des ressources
d’assiette étroite et difficilement mobilisables) et du faible rendement de la fiscalité
locale. Cette situation plonge la plupart de ces entités dans une inertie totale compte tenu du
faible prélèvement fiscal qui ne les permet pas de s’autonomiser.
Selon un certain point de vue, la mobilisation des ressources financières est un élément
crucial pour le succès de la décentralisation. Sans autonomie financière, il ne peut pas y avoir
autonomie de gestion. Et au-delà de ce point de vue, La décentralisation fiscale comporte des
enjeux bien plus importants que la seule autonomisation financière des collectivités locales.
47
Nous devrions aisément comprendre la réticence, tant au niveau central que provincial,
à entrer dans une logique de retenue à la source de 40 % des recettes à caractère national par
les provinces ou d’allocation aux provinces et ETD de ces 40 % tant que les budgets au niveau
central et provincial connaissent difficilement un taux de réalisation qui envoisine une
proportion de 50%. Nous avons l’appréhension que ce soient les règles de partage des revenus
de la fiscalité mises en place par les textes actuels qui ne soient pas adaptés et plus
particulièrement ceux relatifs à la fiscalité. Dans ces conditions, la nécessité de la bonne
gouvernance d’en bas vers le haut, y compris son processus de financement par les impôts et
taxes locaux s’avère une alternative pour contourner les difficultés auxquelles les uns et les
autres sont confrontées quant au transfert des ressources financières. Ainsi, une révision
complète de l’approche d’une bonne gouvernance financière s’impose avec une particulière
attention portée sur la fiscalité provinciale et locale.
Relancer les capacités de mobilisation des recettes propres des provinces et des ETD en
opérant une réforme en profondeur de la fiscalité provinciale et locale.
Il faut noter bien que le débat sur la rétrocession est capital en raison de ses implications
financières, économiques et politiques. Emmenées par les leaders des provinces les riches (Bas
Congo, Katanga, Kasaï), un front commun des autorités provinciales s'est constitué pour
revendiquer la rétrocession, dès l'année budgétaire 2007, des recettes fiscales attribuées aux
provinces par la constitution.
C'est ainsi qu'au-delà de ce pré requis législatif, le gouvernement a fait valoir que l'application
immédiate et sans correctifs de la règle des 40% aboutiraient à des aberrations et à des inégalités
colossales entre les provinces. Une part substantielle des recettes fiscales est en effet générée
par le transit des marchandises et par des droits d'exploitation, ce qui concentre
géographiquement leur perception dans les points de passage obligés que sont, notamment, le
port de Matadi et le poste frontière de Kasumbalesa au Katanga. Quant à Kinshasa, elle doit à
son statut de capitale du pays de fiscaliser les ressources naturelles (pétrole du Bas Congo,
diamant des deux Kasaï et bois de l'Equateur).
A cet égard, les pourcentages évoqués ci avant ne laissent aucun doute. Si l'on se borne
à une interprétation littérale de la constitution, les disparités de recettes entre les provinces
seront telles que les entités les plus défavorisées seront dans l'impossibilité de couvrir les frais
de fonctionnement des organes provinciaux, tandis que les plus riches disposeront de moyens
49
financiers considérables. La caisse de péréquation, alimentée par 10% des recettes à caractère
national, ne pourra en aucun cas suffire à corriger de si grands disproportions.
La levée de cette contrainte doit se manifester par une clarification nette de la limite
entre la compétence législative du parlement et celles des assemblées provinciales et conseils
locaux des ETD en matière fiscale d’une part et entre le pouvoir réglementaire du gouvernement
central et des exécutifs au niveau provincial et local sur la matière.
Quant aux organes délibérants, leur compétence législative doit rester étendue en
matière d’imposition comme de taxation. Le législateur, à tous les échelons, devra déterminer
à la fois l’assiette, le taux, les normes en matière de procédure d’établissement, de recouvrement
et de contrôle, de répression et de contentieux des impôts et taxes ainsi que les compétences
juridictionnelles pour les tribunaux spéciaux qui doivent statuer sur les matière fiscales.
ETD doivent couvrir une part déterminante de l’ensemble de leurs ressources pour pouvoir
impulser le développement à la base et faire reculer la pauvreté.
Par contre, les organes délibérants des provinces (et des ETD) devront jouir de leurs
compétences législatives en matière fiscale pour préciser à leur échelon, l’assiette, les taux des
impôts et taxes qui les concernent directement ainsi que les modalités et procédures de
recouvrement y afférentes. Seulement, la cour constitutionnelle devra s’assurer de la conformité
des Édits et Décisions aux principes généraux du droit et sanctionner l’incompétence négative
du législateur lorsque celui-ci n’exerce pas ses compétences à chaque niveau ou les outrepasse.
C’est cette compréhension que nous devrions avoir de l’assertion de François Paul Yatta qui
affirme : « Pour les élus locaux…, la question des ressources locales correspondant aux
compétences à exercer est cruciale. La décentralisation fiscale est donc un élément clé de toute
véritable politique de décentralisation » [20].
Concernant le pouvoir réglementaire relatif aux mesures d’exécution des lois fiscales,
l’application des procédures et l’organisation des administrations fiscales à chaque niveau, il
est de la compétence des exécutifs dans le respect strict du champ fiscal qui revient à chaque
organe exécutif. Ce pouvoir réglementaire concerne également l’établissement des redevances.
Etant donné que l’article 35 point 9 de la loi 08/012 du 31 juillet 2008 confère le pouvoir
législatif concernant les taxes et droits locaux aux Assemblées provinciales, [21] les ETD
devraient disposer d’un pouvoir règlementaire élargi pour préciser, à l’échelon local, l’assiette
et les taux des actes générateurs qui leurs sont reconnus. C’est ce qui semble avoir été consacré
tacitement par l’Ordonnance-Loi n° 13/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des
impôts, droits, taxes et redevances des provinces et des ETD ainsi que leurs modalités de
répartition.
51
B) capacités faible des provinces et des ETD de mobiliser les ressources locales
propres.
À quelques exceptions près, la dynamique des provinces ainsi que leurs ETD en RC
Congo et leurs possibilités de concrétiser leur développement local en termes d’infrastructures
et équipements sont menacées autant par l’insuffisance des transferts financiers d’appoint
attendus du gouvernement central que par leur très faible capacité de mobilisation des
ressources locales.
Concernant les effectifs, pour les administrations fiscales du niveau central, la récente
mise en place des nouvelles provinces permettrait de résoudre l’épineux problème de pléthore
de ces effectifs, si pas de l’aggraver en raison du clientélisme politique qui caractérise ce pays.
Par contre, dans les nouvelles provinces comme dans les ETD, la mise en place des
administrations fiscales dignes de ce nom procédera d’un parcourt de combattant.
Du fait que le Congo profond est loin d’être homogène, doter les provinces et les ETD
des pouvoirs de décider de la structure fiscale de leurs recettes propres et du niveau de
prélèvement local en termes de taux en vue de la construction d’une fiscalité locale productive
et adaptée au contexte socio-économique et culturel de chaque entité. C’est cette
décentralisation fiscale qui permettrait le renforcement du niveau des finances locales
proportionnellement aux responsabilités publiques assignées aux provinces et aux ETD car
permettant de déterminer la meilleure échelle et le dispositif adéquat pour assurer la
participation responsable des citoyens aux charges publiques leur assignées
constitutionnellement.
53
CONCLUSION
En analysant l'ordonnance loi n°82/006 du 25 février 1982 telle que modifiée par la loi du 20
décembre 1995, la loi du 2 juillet 1998 et constitution du 26 février 2006 votée par referendum
en 2005 instituant une nouvelle politique de décentralisation qui accorde des larges pouvoirs
aux entités décentralisées, nous pouvons en effet estimer que la réussite des objectifs des entités
administratives décentralisée passe par l'aménagement de celles-ci à tous les niveaux afin
d'activer la mission première qu'elles se sont assignées pour donner la meilleure d'elles-mêmes.
Ces entités décentralisées sont des entités de base et ne peuvent être efficaces, viables que si
elles ont à leur disposition, en plus des hommes agents de développement, des ressources
suffisantes.
En se référant aux questions de départ de notre travail, la principale qui était de connaitre
les enjeux de la fiscalité face à la décentralisation, comment dégager la mise en œuvre de la
décentralisation financière en RDC des entraves à son efficacité
les faibles capacités de mobilisation et de gestion des ressources budgétaires tant au niveau
national, en provinces que dans les ETD et ainsi le problème des ressources humaines.
Nous avions également envisagé de proposer, comme remèdes à ces différents maux, le
changement de comportement du pouvoir central, des provinces et des ETD dans le sens du
respect des règles et principes en vigueur, d'un côté et, de l'autre, le renforcement de leurs
capacités de mobilisation et de gestion des ressources budgétaires.
De notre part, nous souhaitons en sus de la législation appropriée, qu'il ait un programme de
recyclage des agents chargés de la perception des recettes.
Enfin, cette réforme fiscale ne serait atteindre ses objectifs que si l'on implique le contribuable
dans le mécanisme de recouvrement des taxes ou impôts en lui faisant comprendre son rôle, ses
droits et ses devoirs à travers des programmes de vulgarisation. A partir de ces dispositifs, nous
pensons que l'appareil fiscal local des entités administratives décentralisées pourra répondre
valablement à ce que le gouvernement attend de lui en mettant en place une loi de
programmation qui va promouvoir la décentralisation graduelle du pays avec une cession des
compétences liées aux ressources de chaque province du pays.
Bibliographie
[6] M. KLOPFER, Gestion financière des collectivités territoriales, Paris: Le moniteur, 2018.
[9] S. KANDUKI, Principes et outils de gestion d’une entité territoriale décentralisée., Universutés
européennes, 2019.
[14] V. L. C, « Notions de législation sociale des finances publiques et de droit fisca,» Kinshasa, 2000,
p. 78.
[16] B. NDAYA, «Ce qu'il faut savoir pour une bonne gestion des entreprises en RDC,» INA, 2000, p.
9.
[17] A. LANA, «ce qu'il faut savoir pour une bonne gestion des entreprises en RDC,» Kinshasa,
INADOF, 2003, p. 25.
[19] N. B, «Pour une démocratie fédéraliste au Zaïre, Publication de formation d'étude politique,»
1992, p. 2.
[20] F. P. YATTA, La décentralisation fiscale en Afrique, Enjeux et perspectives, Paris: Khartala, 2009.
56