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Plan

Introduction 2

Chapitre 1 - l’aménagement territorial au Maroc 4


Section 1 - éclairage conceptuel 4
Section 2 - l’histoire de l’aménagement territorial 8
Section 3- les dysfonctionnements de l’aménagement territorial 11

Chapitre 2- le renouveau de l’aménagement territorial 14


Section 1- la nouvelle philosophie de l’aménagement territorial 14
Section 2- Cadre institutionnel- organisation des acteurs et de leurs rôles 17
Section 3- l’aménagement du territoire, porte d’entrée pour le développement territorial intégré et
durable 21

Chapitre 3- le développement territorial : quelles réalités pour la région Fès Boulmane 25


Section 1- Potentialités et contraintes de la région de Fès-Boulemane  25
Section 2-Orientations stratégiques de développement de la région Fès -Boulemane  30
Section 3 : Grands projets réalisés dans le cadre de l’aménagement territorial 32

Conclusion  36

Bibliographie 37

Introduction
Le Maroc, à la veille de la colonisation, se caractérisait par des disparités régionales qui trouvent
leurs explications dans le caractère contrasté et disséqué du territoire marocain, mais aussi dans
l’héritage historique colonial qui a divisé le territoire national en « Maroc utile » et « Maroc inutile ».
Aussi, l’échec de certains choix politiques publiques et l’absence d’une réelle coordination entre les
différents intervenants viendront consacrer, voire accentuer, après l’Indépendance, ces inégalités
territoriales.
En outre, un contexte international, marqué par la création de groupes économiques régionaux, la
libéralisation élargie des échanges, l’exacerbation de la concurrence internationale, la rapidité de
l’innovation technologique et la révolution soutenue de la communication, ainsi un contexte national
caractérisé par une forte transition démographique, économique, sociale, politique et territoriale.
L’aménagement des territoires à l’échelle locale, régionale, nationale et des unions économiques se
révèle le support de toutes les réponses possibles aux défis internes et externes.
C’est pour cela, que chaque collectivité territoriale est désormais appelée à s’organiser et à inventer
ses propres solutions pour faire face aux changements, et agir en vue d’accroître la compétitivité de
son territoire et de produire les conditions de son développement durable1. Une telle orientation
implique, non seulement la mise à contribution de l’ensemble du potentiel de développement de
chaque collectivité, mais aussi l’intégration des opportunités qu’offre la mobilité des produits, des
hommes, des capitaux et des savoirs inhérente.
La simple vision de l’aménagement territorial s’avère insuffisante vue le changement des conditions
et les exigences de la population qui devient de plus en plus avertie et difficile à satisfaire. Le concept
de l’aménagement territorial, tend vers une étape plus avancée, actualisée et à jour par rapport aux
nouvelles données du pays, à savoir le développement territorial. En fait, le développement
territorial se basent principalement sur des projets qui renvoient à une nouvelle démarche en
rupture avec la vision traditionnelle de la planification au niveau de laquelle, l’ensemble des projets à
réaliser étaient décidés et appliqués par les administrations centrales. Ils reposent ainsi, sur un
nouveau type d’actions impliquant de plus en plus les collectivités et les acteurs territoriaux pour
identifier et réaliser les actions qui correspondent à la mise en valeur des atouts des territoires, en
adaptant les projets au potentiel spécifique du lieu2.
Le développement territorial du Maroc n’a de sens que s’il s’inscrit dans une démarche intégrée de
recherche de performance, d’innovation et de développement durable. C’est pourquoi, tous les
projets d’aménagement du territoire sont basés sur la création de concepts territoriaux favorisant les
projets à grande valeur ajoutée, générateur d’emplois et s’inscrivant dans une démarche de
développement durable, impliquant une approche participative, partenarial pour l’instauration de la
gouvernance territoriale.
D’où notre problématique qui est la suivante : « Dans quelle mesure le Maroc a pu dépasser
l’ancienne conception de l’aménagement territorial vers un développement territorial durable et
intégré ? »
Les hypothèses :
Qui sont les acteurs du développement territorial, et dans quelle contexte juridico-constitutionnel
intervienne-ils ?
Quels outils de planification et de gouvernance pour une politique de développement territorial
durable et intégré ?
Le développement territorial : Quelle réalité pour la région Fès-Boulmane ?

Chapitre 1 - l’aménagement territorial au Maroc


Le Maroc a connu des changements profonds concernant sa configuration  territoriale et son
armature urbaine. Au début du siècle dernier, il était faiblement urbanisé. La population du  Maroc
d’aujourd’hui est citadine avec un taux qui dépasse 54%. Au niveau de ce chapitre on va mettre
l’accent sur la notion d’aménagement territorial et de développement territorial, aussi les grandes
réalisations en matière d’aménagement et de développement territorial, et enfin les difficultés
rencontrées.
Section 1 - éclairage conceptuel
La notion d'aménagement du territoire couvre des réalités diverses. Sa définition dépend du
contexte et des problèmes à résoudre.
L’aménagement du territoire désigne l’action publique s’efforçant de répartir géographiquement la
population et les activités économiques, soit pour homogénéiser le territoire, soit pour accélérer ou
réguler le développement, soit pour améliorer les positions du pays dans le jeu des concurrences
internationales.
En outre, dans le contexte de la décentralisation, la politique d’aménagement du territoire doit
toutefois être le développement de la compétitivité des territoires et la recherche de l’excellence.
Selon Eugène Claudius Petit, « l’aménagement de territoire est la recherche dans le cadre
géographique d’une meilleur répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de
l’activité économique ».3
Dans le même ordre d'idées, Délaubadère disait que « l'aménagement de territoire est la recherche
de la meilleure répartition géographique des hommes en fonction des conditions économiques
territoriales ».4 Alors que Michel MIGEOT avance que « l'aménagement du territoire est une
affirmation du développement harmonieux de l'ensemble des régions en fonction de leur vocation
propre. L'aménagement de l'espace est rarement fondé sur un calcul d'efficacité économique. La
politique d'aménagement du territoire conserve sa vocation à réduire les inégalités entre les
territoires. Elles place par exemple parmi ses objectifs l'accès de la plus grande partie possible du
territoire national à des réseaux haut débit ».
Pour Hassane Ide Adamou, l'aménagement du territoire « est un système d'actions cohérentes
volontaires multidisciplinaires par lequel une organisation vise une meilleure répartition spatiale des
activités économiques. Mais cette politique peut ne pas prendre la même forme aussi bien dans les
pays développés que les pas sous-développés ».5
L'aménagement du territoire a pour fin à la fois de promouvoir la mise en valeur des
ressources locales et d'améliorer le cadre de vie et les conditions d'existence des habitants en
atténuant les disparités de développement économiques et sociales entre les régions (territoires) par
une organisation prospective de l'espace reposant sur une orientation volontariste et concertée des
équipements et des activités. Pour dire autrement, l'aménagement du territoire s'impose comme un
instrument de rétablissement des équilibres socio-économique et environnemental et un outil de
correction des disparités régionales dues à une quelconque croissance.
Selon Claude Courlet, Le territoire doit être abordé comme un système social doté de ressources
relationnelles et non uniquement comme une simple entité spatiale pourvoyeuse de ressources
physiques. Ici le territoire est vu à la fois comme :

6
Le territoire, précise bien Courlet, ne peut se réduire à l’interaction entre les trois dimensions que
constituent les économies d’échelle, les coûts de transport et les économies d’agglomération.
Les objectifs de l'aménagement du territoire
De manière opérationnelle, en matière d'aménagement du territoire, on retrouve diverses formes
d'objectifs.
Objectifs économiques : Assurer la croissance économique des régions et partant de l'économie
nationale dans son ensemble (support de la croissance), assurer une utilisation optimale de l'espace
et des ressources naturelles et humanitaires ;
Objectifs sociaux : Rechercher la justice sociale par une meilleure répartition des fruits de la
croissance, des équipements, des équipements et des infrastructures socio-collectifs, corriger les
disparités intra et inter spatiales de développement
Objectifs politiques : Résoudre des problèmes de cohésion nationale, éviter les problèmes de
dislocation de l'ensemble nationale, intégrer les localités (régions, communes) à l'ensemble national.
Objectifs environnementaux et écologiques : Maîtriser les problèmes de dégradation de
l'environnement, améliorer le cadre de vie, l'espace de vie.7
L'aménagement du territoire assure en effet un rôle de mise en cohérence des différentes
dimensions du territoire en vue d'assurer la compatibilité entre ses diverses fonctions. En mobilisant
diverses disciplines (géographie, l'économie, l'histoire, la sociologie, l'écologie, le droit, etc.) il
cherche à proposer une réponse coordonnée à une problématique, et non autant de réponses que
de regards disciplinaires.
En tant que processus de décisions publiques, l'aménagement du territoire doit intégrer
l'information de la population, sa participation, la concertation entre les acteurs, etc. pour élaborer
des politiques et modalités consensuelles de gestion du territoire. Face à la demande de gestion du
paysage, l'aménagement du territoire se positionne donc comme une discipline et une technique
ouverte aux divers regards scientifiques et sociétaux, à travers une démarche pluridisciplinaire et
concertée.8

Le développement territorial :
Le concept de développement territorial s’inscrit en rupture avec une tradition plus longue d’études
en développement régional et il ne repose pas encore sur un corps de doctrines ou de théories
fortement stabilisées. Il unit d’ailleurs deux notions – développement et territoire – qui sont des
réalités que nous avons grand peine à rendre intelligibles. Mais on peut penser que le territoire ne se
définit pas par son échelle mais par son mode d’organisation et par la manière selon laquelle les
acteurs constitutifs des territoires s’y coordonnent. « Le territoire est avant tout un construit
d’acteurs en vue de résoudre un problème productif » (PECQUEUR, 2000). 9
Le développement territorial vise à rendre les territoires attractifs et compétitifs. C’est une nouvelle
manière de concevoir et d’organiser le devenir des territoires par la valorisation de leurs ressources,
à la rencontre du développement local et régional, de l’aménagement et de la gestion territoriale. 
Dans les mutations à l’œuvre, l’intégration communautaire et la décentralisation jouent un rôle
essentiel, obligeant à une gouvernance multi niveaux, invitant à dépasser les frontières et à
renouveler tout à la fois les principes, les outils et les politiques territoriales.10
En somme, le développement territorial solidaire repose sur une meilleure compréhension des liens
d’interdépendance entre les économies rurales et urbaines, sur la reconnaissance du droit des
communautés rurales de se développer en mettant en valeur les ressources disponibles sur leur
territoire.

Section 2 - l’histoire de l’aménagement territorial


L'indépendance politique proclamée en 1956, le Maroc a hérité du Protectorat :

Cet héritage peu enviable pour l'Etat indépendant lui imposa la nécessité de rompre avec le modèle
de développement économique qui a prévalu durant la période coloniale. Mais la première difficulté
que rencontra le Maroc au lendemain de son indépendance fut la fuite des capitaux et la chute en
volume des investissements en valeur absolue et relative. Ceci découle du fait que le Maroc ne
représentait plus une "terre de refuge" pour les capitaux étrangers en raison du caractère violent de
la lutte pour l'indépendance.11

C'est dans ce contexte socio-économique que le gouvernement d'Union Nationale élabora le premier
plan quinquennal 1960-1964, dans sa première version, qui s'est défini comme un plan de transition
d'une économie coloniale à une économie nationale.

Le second Plan Quinquennal 1968-1972 reprend les mêmes options que le plan triennal 1965-67 en
fixant un taux de croissance de 4,3% par an, la part des investissements publics et semi publics reste
prépondérante : 80%. L'accent sera mis sur l'agriculture tournée vers l'exportation et l'industrie
légère.

Le Plan 68–72 a été le premier à poser la question de « l’Aménagement du Territoire » comme


politique publique, en l’assimilant – à tort ou à raison - à « une politique de développement régional
» et en le définissant selon quatre grands axes :
Cette définition va être reprise avec quelques légères modifications par tous les Plans de
Développement Economique et Social successifs à partir de 1973.12

Dès l’indépendance, l’aménagement du territoire a bénéficié d’une place de choix, où il est passé
d’une phase de tâtonnements à une phase de raffermissement. Un grand chantier est immergé dans
ce domaine.

Parmi les grandes réalisations dans ce domaine on a :


13

Section 3- les dysfonctionnements de l’aménagement territorial


La faiblesse du rythme de la croissance économique 
Le rythme de croissance économique au Maroc s’avère faible, insuffisant et aléatoire. A ce rythme de
croissance économique, le pays ne pourra pas faire converger le niveau de vie de sa population vers
ceux atteints par les pays développés. Cette situation s’explique aussi bien par l’insuffisance de
l’accumulation des facteurs productifs que par la faiblesse de leur productivité.14
Au Maroc, le rythme de long terme de cette croissance est plutôt faible et insuffisant. Il a atteint une
moyenne annuelle de 3.9% au cours des 31 années couvrant la période 1970-2000. Faiblesse,
insuffisance et évolution erratique sont les traits qui caractérisent cette croissance.
La pression sur les ressources naturelles
La situation environnementale du Maroc révèle que les ressources naturelles ont de plus en plus de
mal à se renouveler et à assurer leur pérennité. Cette situation constitue un handicap majeur au
développement économique et social.15
La surexploitation et le gaspillage des ressources naturelles et la pollution par les rejets liquides,
solides et gazeux dans le milieu naturel sont autant de défis auxquels le Maroc doit faire face.
La crise urbaine :
Le mouvement d’urbanisation que le Maroc a connu depuis le début du XXème siècle n’a pas été le
produit d’une évolution technique, économique, sociale et culturelle, similaire à ce qui s’est passé
dans les pays développés, mais il a découlé des déséquilibres induits par la colonisation et l’ouverture
forcée du pays au capitalisme international. De ce fait, il a revêtu l’aspect d’une crise aux
manifestations et dimensions multiples : Une crise de l’emploi, La perte par les pouvoirs publics du
contrôle sur la croissance spatiale des villes, l’incapacité à trouver des solutions efficaces pour des
problèmes touchant au vécu quotidien des citadins, l’éclatement de l’unité urbaine, suite à
l’aggravation des phénomènes d’exclusion sociale et de distanciation socio-spatiale, et de la
parcellisation de l’espace urbain sous l’effet du découpage administratif. 16
la croissance démographique
La croissance démographique accélérée, qui a marqué le pays durant les 4 dernières décennies, a eu
pour conséquence majeure d’aggraver les déséquilibres entre les régions et le développement inégal
à l’intérieur d’un même espace urbain.17
Un recul significatif de la mortalité s’est opéré au Maroc depuis le début des années 1960, avec un
gain en espérance de vie de plus de vingt ans (47 ans en 1962, 70 ans en 1999), tandis que dans le
même temps, la mortalité infantile baissait des deux-tiers.18
Les Marocaines font de moins en moins d'enfants. Leur taux de fécondité n'est plus aujourd'hui que
de 2,19 enfants par femme, contre 7 enfants par femme en 1970.
Les insuffisances de la gouvernance territoriale
Plusieurs insuffisances et dysfonctionnements entachent la gouvernance au Maroc et ce à tous les
niveaux susmentionnés, notamment :
l’absence de participation et d’intégration de l’ensemble des composants de la société et des espaces
territoriaux dans la voie du développement ;
l’absence de responsabilisation et de reddition des comptes de la part des gestionnaires des affaires
publiques ;
les défaillances marquant le système judiciaire ;
la corruption comme l’une des manifestations de la mauvaise gouvernance
Absence de politique foncière au service de l’urbanisme 
Absence de politique foncière au service de l’urbanisme qui a pour but de maîtriser le
développement urbain, de permettre aux communes la réalisation de projets importants en
réservant des terrains pour ce faire, de contribuer à la régulation du marché foncier en freinant la
spéculation. Expropriation, droit de préemption, remembrement, emplacements réservés… figurent
parmi les outils de la politique foncière.19
Le manque d'articulation entre les différents instruments d'Aménagement du Territoire
Le manque d'articulation entre les différents instruments d'Aménagement du Territoire
s'accentuerait davantage. Le contenu, la procédure et les effets des schémas de développement et
d’aménagement régional (SDAR) et des schémas d’armature rural (SAR) resteraient indéterminés et
l'Administration continuerait à les élaborer sans les relier organiquement ni au Le Schéma National
d'Aménagement du Territoire( SNAT) - qui dans cette variante n'existerait pas - ni au Schéma
directeur d'aménagement et d'urbanisme(SDAU).

Chapitre 2- le renouveau de l’aménagement territorial


Conçu à l’origine comme la volonté d’assurer une répartition harmonieuse des hommes et des
activités sur tout le territoire, l’aménagement du territoire a toujours été marqué pour le caractère
positif de la recherche du consensus20.
Cependant, aujourd’hui l’aménagement du territoire doit être plus qu’une force dialectique, qu’un
lieu d’expression et de propositions d’orientation. Il doit donc impliquer la maîtrise réelle par les
acteurs des orientations qu’ils sont sensés appliquer. Dès lors on assiste à un renouveau de
l’aménagement du territoire ou à un développement territorial durable.
Section 1- la nouvelle philosophie de l’aménagement territorial
1. la ville comme moteur de développement économique :
L’urbanisation, ou d’une manière plus précise, la croissance urbaine était perçue comme un fléau à
endiguer. La ville est un cadre de création de richesses économiques, culturelles, scientifiques et
artistiques. C’est un centre de diffusion des valeurs de partage, de solidarité, de démocratie, de
justice, …etc. De même, la gestion des villes ne se réduit plus aux seules questions de ramassage des
ordures, d’eau, d’assainissement et de logement. C’est aussi un cadre de partenariat et de synergie
entre les différents acteurs en présence.
Les collectivités locales sont de plus en plus appelées à élargir leurs compétences pour devenir des
animateurs économiques, des gestionnaires qui travaillent en partenariat direct avec le secteur privé,
c’est le cas de la gestion déléguée des services publics. Elles sont amenées à se prononcer plus
fréquemment sur des projets économiques ou sociaux de plus en plus complexes.
La ville est dorénavant perçue comme le véritable levier du développement et de la modernisation
du pays. Alors, Le discours porte aujourd’hui sur la nécessité de renforcer sa capacité, son attractivité
et sa compétitivité, sans pour autant négliger la nécessité d’équipement et de mise à niveau du reste
du territoire national, notamment les régions périphériques et le monde rural.21

2. Une vision intégrée du développement :


Le leitmotiv de l’arrêt de l’exode rural et de l’éradication de sa traduction spatiale (le bidonville) au
niveau des villes constituait la pierre angulaire de la politique urbaine de l’Etat jusqu’à la fin des
années quatre vingt. Actuellement, tant l’urbanisation que l’exode rural sont considérés comme des
données inéluctables. Ce changement d’optique a conduit les pouvoirs publics à changer le mode de
traitement de la pauvreté urbaine et de l’exclusion sociale. L’action des pouvoirs publics était
focalisée sur le logement et son équipement au niveau urbain. Cette politique a été étendue au
monde rural grâce au programme BAJ (Barnamaj Al Awlaouiate Al Ijtimia) lancé en 1996.
L’évaluation du BAJ ainsi que d’autres programmes a montré qu’il ne suffisait pas uniquement de
construire des routes, des dispensaires ou de raccorder les habitations à l’eau potable et à
l’électricité pour éradiquer la pauvreté. Le constat c’est que la meilleure manière de sortir la
population urbaine ou rurale de la pauvreté est de lui permettre d’avoir des activités génératrices de
revenus. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de réviser de fond en comble la politique sociale
publique ; D’ou l’idée de l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), qui tout en tirant la
leçon des expériences passées, propose une nouvelle démarche. « Les leçons tirées des expériences
passées démontrent la pertinence de la démarche ciblée, du développement local intégré, de la
programmation participative, de l’appropriation communautaire, de l’intégration des actions
sectorielles » (INDH plate forme pour un plan d’action, Juin 2005 p.7).
3. La contractualisation comme cadre d’intégration des politiques sectorielles :
L’aménagement du territoire et le développement régional étaient vus jusqu'à une date récente à
partir des plans économiques et sociaux, qui ont un caractère très centralisé. La nouvelle approche
de l’aménagement de territoire engagée au Maroc depuis le Débat National en 2001 est axée sur les
territoires et leur développement.
Aujourd’hui, tous les acteurs institutionnels sont d’accord sur les mérites d’un développement à
dimension régionale basé sur des programmes intégrés. Cette approche coupe court avec la vision
sectorielle des politiques publiques et permet de donner au développement local une vision de
l’Aménagement du Territoire. Ils sont également d’accord sur le fait que le développement local n’est
qu’une dimension métrique du développement régional, mais quel que soit l’échelle du territoire, le
moteur de changement reste le niveau de mobilisation des acteurs locaux (conseils régionaux,
collectivités locales, services déconcentrés, sociétés civiles etc.….) et leur niveau de compétences
institutionnelles et techniques.
A l’ère de la gouvernance, la contractualisation territoriale devient le mot-clé des politiques
publiques, le remède aux principaux maux qui accablent l’administration comme la prédominance de
l’approche sectorielle, le cloisonnement, l’absence de prise sur le réel, l’inefficacité…etc. Le contrat
territorial est une reconnaissance mutuelle des acteurs, chacun est reconnu dans sa spécificité, ses
moyens et ses compétences. C’est aussi une responsabilisation de chacun d’eux dans la
concrétisation du projet territorial.
La démarche contractuelle permet dans tous les cas de construire progressivement une démarche de
connaissance, de responsabilisation et d’apprentissage collectif , Parce qu’elle est fondée sur un
dialogue entre partenaires formalisée par des engagements réciproques sur horizon pluriannuel, la
contractualisation a un pouvoir incitateur réel et potentiel vis à vos de l’Etat et des collectivités les
poussant à avoir une programmation pluriannuelle de leur action autour des dialectiques diagnostics
partagés /solutions partagées. (Source de visibilité et de lisibilité.). Consacrant une démarche de
projet avec à la clé un dispositif de suivi et d’évaluation, la contractualisation est a priori attentive et
plus sensible aux résultats de l’action publique.22
4. Le concept de « développement durable » :
Le développement durable comme un «développement qui permet la satisfaction des besoins
présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs».
Au Maroc, ce n’est que récemment qu’il commence à prendre place dans le discours politique de
l’Etat et se concrétiser grâce au lancement d’études, et à la mise en place d’un arsenal juridique qui
s’étoffe de jour en jour. Des mesures techniques et institutionnelles sont mises en place par le
Département de l’Environnement pour mettre en oeuvre les dispositions des textes promulgués et
de ceux actuellement en projet.
Le Développement Durable n’est pas systématiquement lié à l’Environnement, mais englobe
beaucoup plus largement les problèmes économiques et sociaux et la question de la gouvernance à
travers la participation de la population à la prise de décision. En d’autres termes, la notion de «
Développement Durable » est agencement et une réconciliation entre l’Economique, le socio spatial
(ou le territorial), l’écologique et l’institutionnel. Il est certain que la concrétisation de l’approche «
développement durable » dans les politiques publiques, les activités du secteur privé et la vie de tous
les jours des citoyens marocains est une œuvre de longue haleine qui doit commencer par un
changement d’attitude des décideurs et des citoyens vis-à-vis des ressources, en partant de l’idée
que « demain se construit aujourd’hui »
Section 2- Cadre institutionnel- organisation des acteurs et de leurs rôles
La traduction, sur le terrain, des actions, des orientations et des options de la Charte Nationale
d’Aménagement du Territoire et de Développement Durable passe par l’adoption de mesures
législatives, tant au niveau national que régional, la création de structures de coordination et de mise
en oeuvre, ainsi que la mise en place d’instruments et de mécanismes d’études, d’appui, de
financement, de suivi et d’évaluation.
1. Cadre juridique de l’aménagement du territoire et du développement durable
C’est un dispositif réglementaire qui définit les structures en charge de l’aménagement du territoire,
précise les attributions des différents acteurs et établit les mécanismes et les procédures de
coordination, de financement, de mise en oeuvre et de suivi susceptibles de garantir la concrétisation
des orientations de la politique nationale d’aménagement du territoire et du développement durable
et d’assurer les conditions d’un développement qui répond aux exigences du présent sans porter
atteinte aux intérêts des générations futures.
1.1. la charte nationale d’aménagement du territoire et du développement durable
La charte traduit les objectifs, les principes de base et les orientations globales de la politique
nationale d’aménagement du territoire. Elle constitue, à cet effet, un cadre référentiel pour
l’établissement d’une législation de l’aménagement du territoire, la création des structures et des
mécanismes de coordination devant assurer sa gestion, la réalisation des documents d’orientation
d’aménagement du territoire pour les niveaux national, régional et local ainsi que pour
l’identification des modes d’interventions et des projets de développement les plus adéquats.23
1.2. la loi sur l’aménagement du territoire et le développement durable
La loi de l'aménagement du territoire est en approbation. En effet, le Secrétariat Général du
gouvernement a un projet de loi n°50-13 relatif à l'aménagement du territoire.qui vient pour
répondre aux  recommandations de la première session du Conseil Supérieur de l'Aménagement du
Territoire selon lesquelles il est nécessaire de formuler un cadre juridique à  l’aménagement du
territoire afin de lui permettre d'acquérir les mécanismes juridiques et réglementaires qui
contribueront à jeter les fondements d'une gouvernance territoriale efficace et efficiente d'une part ,
et la mise à niveau du champ institutionnel afin d'assurer l’implication de tous les acteurs dans le
domaine de l’aménagement et le développement du territoire d'autre part.
1.3. les législations sectorielles et les législations à dimension spatiale
a) Loi sur la protection de l’environnement
Conçue dans l’objectif de consolider la législation en vigueur en matière d’environnement, la loi sur
la protection de l’environnement apportera un soutien essentiel à la politique d’aménagement du
territoire. Elle constitue, de ce fait, un cadre référentiel à travers lequel doit s’opérer l’adéquation
entre les projets d’intérêt socio-économique, réalisés par les différents secteurs et les options de la
politique d’aménagement du territoire en matière de préservation des ressources et milieux
naturels.
b) loi sur l’aménagement et le développement des zones littorales
Cette loi devrait :

c) La loi d’aménagement et de développement des zones montagneuses


Cette loi constituerait un cadre référentiel pour les différentes interventions dans les zones de
montagne. Elle doit s’inscrire dans une vision intégrée qui concilie, dans le cadre des solidarités
spatiales, entre développement économique de la montagne et préservation de son patrimoine
naturel et humain.

La loi comprendrait :
la délimitation territoriale des zones de montagne, les mesures incitatives à l’investissement et les
conditions de préservation des ressources ;
la définition des conditions de conception de révision et de mise en œuvre des documents
d’aménagement du territoire, en particulier le schéma directeur d’aménagement et de
développement des zones de montagne qui établit, sur la base des atouts et des contraintes locales,
un plan d’occupation des sols (zoning) de l’espace montagneux , considéré à cet effet, comme
référence destinée à orienter et coordonner les interventions des différents acteurs ;
la création de structures dédiées à l’aménagement et au développement des zones de montagnes :
L’Agence Nationale de développement des zones de montagne et les Comités de Massifs viendraient
appuyer les mécanismes de coordination et de péréquation préconisées par la législation en vigueur
dans le cadre de l’intercommunalité ;
la création d’un fonds national destiné au financement des programmes de développement des
zones de montagne, et qui complétera et renforcera les instruments de financement, actuellement,
disponibles aux niveaux des services de l’Etat, des communes rurales, et des conseils provinciaux et
régionaux. La loi définira, entre autres, les conditions d’éligibilité aux moyens retenus dans le cadre
de la coopération internationale, institutionnelle et décentralisée.
2. Les structures d’aménagement du territoire
La nature transversale de l’aménagement du territoire exige que soient mises en place des structures
chargées de la coordination des options, des interventions et des programmes tant au niveau
national que régional afin d’améliorer l’efficience des investissements et d’éviter les
dysfonctionnements qui peuvent découler de la divergence des visions et des orientations
spécifiques des différents secteurs de l’Etat et des collectivités locales.
2.1 le Conseil Supérieur d’Aménagement du Territoire et du Développement Durable
Il constitue la haute instance qui définit les grandes orientations de la politique nationale
d’aménagement du territoire et du développement durable et approuve les documents généraux et
sectoriels, à l’échelle nationale et régionale, d’aménagement du territoire. Il devra assurer dans une
vision prospective d’aménagement du territoire, l’intégration des différentes options et orientations
sectorielles.
Ce comité est présidé par sa MAJESTE LE ROI et comprend, outre les ministres, les présidents des
deux chambres du parlement et des commissions parlementaires, des partis politiques, des
principales centrales syndicales ainsi que les walis et les présidents de région, les fédérations des
chambres de commerce, de services, d’industrie et d’artisanat, d’agriculture et de la pêche maritime,
les représentants du patronat marocain et du secteur des banques, les directeurs des établissements
publics directement concernés par l’aménagement du territoire et d’autres acteurs désignés par SA
MAJESTE LE ROI.
2.2 la Commission Nationale Permanente d’Aménagement du Territoire et du Développement
Durable
Instance issue du Conseil Supérieur d’Aménagement du Territoire et du Développement Durable qui
lui confère le pouvoir décisionnel pour la mise en oeuvre des orientations nationales en matière
d’aménagement du territoire et du développement durable.24
Cette commission, présidée par le premier ministre, a pour mission de : suivre la mise en oeuvre des
options retenues par le conseil national d’aménagement du territoire et du développement durable
concernant la politique nationale en la matière, instruire les études, coordonner le dialogue et la
concertation entre les différents acteurs.
2.3 la Commission Régionale d’Aménagement du Territoire et du Développement Durable
Cette commission assure les fonctions suivantes :

La commission régionale d’aménagement du territoire et du développement durable est appuyée,


dans ses missions, par la représentation régionale du ministère chargé de l’aménagement du
territoire, qui est considérée comme outil d’expertise et de consultation au service de cette
commission.
A cet effet, l’entité déconcentrée du ministère serait chargée :
D’assurer le secrétariat général de la commission régionale d’aménagement du territoire et du
développement durable ;
De réaliser, directement ou à travers une entité qualifiée, les études nécessaires à la mise en œuvre,
au niveau régional, de la politique d’aménagement du territoire ;
De suivre la mise en application des décisions de la commission régionale d’aménagement du
territoire et du développement durable.
Section 3- l’aménagement du territoire, porte d’entrée pour le développement territorial intégré et
durable
En 2007, lors du changement de gouvernement, il se crée le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et
de l’Aménagement de l’Espace (MHUAE), doublé d’un Secrétariat d’Etat chargé du Développement
Territorial. « Le regroupement des trois domaines stratégiques, urbanisme, habitat et
développement territorial au sein d’un même département, confirme la volonté de l’Etat de donner
une autre dimension à l’appréhension des problématiques socioéconomiques du pays en les «
repositionnant » par rapport à leur cadre territorial.»25
Le Développement Territorial est présenté comme une phase plus avancée de l’Aménagement du
Territoire. Après la phase de la réflexion et des études consacrée, notamment par l’élaboration de la
Charte et du SNAT, il s’agit maintenant de l’opérationnalisation et de la déclinaison territoriale des
orientations du SNAT, et cela a travers la mise en place de plusieurs stratégies qui vise a garantir un
développement durable et intégré.
Alors le développement territorial suppose la mise en place d’une démarche de planification
stratégique des territoires se basant sur les principes suivants :

1. Une approche participative


Dans ce contexte, le Ministère de l’Intérieur, à travers la Direction Générale des Collectivités Locales
(DGCL) a engagé un ensemble d’actions visant à développer « La Planification Stratégique
Participative » à l’échelle locale selon une démarche participative. Dès le lancement de l’idée à la fin
2007, la DGCL avait choisi d'initier et de conduire le processus d'élaboration d’un KIT de planification
stratégique de façon concertée et partagée avec des partenaires nationaux et internationaux (HCP,
DFCAT, UNICEF, USAID, GLM/ACDI, ADS et l'Union Européenne) constitués en un Groupe de travail ad
hoc.
Les plans communaux de développement peuvent constituer de véritables instruments de
développement local s’ils sont réellement élaborés dans la concertation Parallèlement à toutes ces
actions, le Maroc connaitra la réalisation de grands équipements structurants qui auront un impact
indéniable sur le territoire national et les différents secteurs productifs. Tous les acteurs publics ont
été mis à contribution (Caisse de Dépôt et de Gestion, OCP, Holding Al Omrane, ONCF, Autoroutes du
Maroc,…etc.). Il s’agit des projets de Tanger Med, du programme autoroutier, de la ligne TGV
Tanger–Casablanca, les villes nouvelles (Tamansourt et Tamesna, l’aménagement de la vallée de
Bouregreg, le Plan Azur, le Plan de production des énergies renouvelables, …etc.
2. L’approche partenariale
Les arrangements de partenariats procurent l'un des moyens les plus effectifs pour élargir, à la fois, la
technique financière et technique des ressources humaines pour le développement local. On ne peut
s'attendre à ce que les autorités locales, agissant seules, puissent répondre aux multitudes
opportunités de développement et aux besoins à l'intérieur de leurs juridictions. La gestion locale de
ressources, le développement économique et la protection environnementale dépendront
progressivement des approches coordonnées entre les secteurs publics et privés, aux niveaux
national, régional et local. Les combinaisons variées de partenariats de développement peuvent être
initié pour viser le renforcement et l'expansion des activités de développement.
3. La rupture avec l’approche sectorielle :
Le développement territorial repose sur un concept nouveau : «le projet de territoire ». C’est une
démarche nouvelle de développement qui consiste à faire émerger des projets à une échelle
territoriale pertinente.
Ce qui distingue un projet de territoire des autres projets est une méthodologie nouvelle en rupture
avec les approches sectorielles et centralisées du développement qui accentuent une certain
Independence entre les secteurs. Il s’appuie sur la participation des acteurs locaux et de l’ensemble
des acteurs concernés à toutes les étapes du projet. Un projet de territoire est un projet global : il
mobilise toutes les potentialités de développement à travers des réalisations permettant de
structurer le territoire. Il répond à une stratégie dont les objectifs se concrétisent à long terme. Ses
opérations et actions sont réalisées à moyen terme. Le suivi et la coordination se font à court terme.
Quatre projets de territoires ont été identifiés en 2009. Il s’agit d’Al Hoceima, Ouezzane, Bni Meskine
et Boulaâouane.
Aussi la nécessité d’engager de sérieuses réformes de la gouvernance nationale :
1.1. La Décentralisation
Le Maroc a adopté une politique de décentralisation à travers un flot incessant de confirmations par
le Roi et des mesures croissantes qui visent à renforcer les autorités régionales et municipales. Le
but, sinon le résultat, de ces mesures, a été une décentralisation et une déconcentration de
l'administration territoriale du gouvernement. La densité et la complexité des unités administratives
existantes, cependant, rendent difficile l'identification des responsabilités exactes de plusieurs taches
de développement. Ceci renforce, de manière effective, le rôle central du gouvernement comme
outil ultime de prise de décision.
Le retard relatif du processus de décentralisation du Maroc est dû, au moins en partie, à l'existence
de ressources humaines et financières très limitées, à pratiquement tous les niveaux du
gouvernement. Les municipalités, au Maroc, ont toujours été gérées comme des structures
administratives traditionnelles. Peu d'innovation ou de modernisation ont été apportées dans leur
mode d'opération et la plupart demeurent très pauvrement équipées, en terme de machines et de
matériels modernes de bureau. Les considérations budgétaires bureaucratiques jouent un rôle
important dans les décisions de maintient du contrôle central ou du développement des
responsabilités partagées avec les entités locales.
1.2. La régionalisation avancée :
Le modèle marocain de régionalisation avancée s'inscrit clairement dans le cadre d'un Etat
démocratique décentralisé et marque un bond qualitatif dans le processus de démocratisation de la
société. Alors, Cette nouvelle conception de régionalisation requiert des collectivités territoriales
élues ayant une légitimité démocratique et dotées des mécanismes nécessaires à même de renforcer
la participation des citoyens, hommes et femmes, dans la gestion de la chose publique.
La régionalisation élargie permet de corriger les travers du centralisme, d'élargir les niveaux de
participation et d'enclencher un cercle vertueux : plus les élites locales participent à l'élaboration des
politiques publiques, plus elles adhèrent à ces politiques et plus ces politiques répondent à des
besoins réels et auront des effets bénéfiques sur les populations concernées. La régionalisation
contribuera ainsi à une meilleure gouvernance territoriale.

Chapitre 3- le développement territorial : quelles réalités pour la région Fès Boulmane


La région de Fès-Boulemane, qui est située au centre-nord du Royaume, est considérée comme un
carrefour entre l'est et le nord-est d’une part, et le sud-ouest du Royaume d’autre part.
Elle s’étend sur une superficie de 20.318 km², répartie entre les provinces de Sefrou et Boulemane et
les préfectures de Fès Jdid Dar Dbibagh, Fès-Médina et Zouagha Moulay Yacoub. Elle comprend 15
communes urbaines et 48 communes rurales.
La région est composée administrativement de 4 provinces : Moulay Yacoub, Fès, Sefrou,
Boulemane. La Population totale de la Région de Fès-Boulemane est de 1 573 055 habitants dont
72% vivent dans des villes et de petits centres urbains. Le reste, soit 28%, est constitué des ruraux. Le
taux de pauvreté moyen est de 27,2% (26% au niveau de l’urbain et 30% au niveau du rural). L’indice
de pauvreté est de 45% en moyenne, pour un maximum de 59%, et un minimum de 32%.
Dans ce chapitre on va essayer de répondre a la question suivante : Peut-t-on dire que la région Fès-
Boulemane est au cœur du développement ?
Pour ce faire on va présenter dans une première section, les contraintes et les atouts de
développement de la région suivi par des orientations stratégiques de développement de ladite
région. Par la suite nous allons présenter les grands projets réalisés dans le cadre de l’aménagement
territorial au niveau de la région.
Section 1- Potentialités et contraintes de la région de Fès-Boulemane :
Dans cette première section on va analyser les contraintes et dysfonctionnement de développement
de la région afin de présenter les atouts et contrainte de la dite région.
1. Les potentialités et atouts de la région Fès-Boulemane:
Il s’agit de présenter les potentialités de la région par rapport à chaque secteur26 :
1.1. L’agriculture:
Parmi les potentialités et les atouts agricoles de la région on peut citer:

4 unités territoriales :
Unité territoriale du Prérif;
Unité territoriale du Saiss ;
Unité territoriale du Moyen Atlas ;
Unité territoriale de la haute et moyenne Moulouya ;
L’existence d’une importante infrastructure agro-alimentaire;
L’existence d’un potentiel important en terrains bour pouvant faire l’objet d’aménagements fonciers
(remembrement, immatriculation, défoncement, épierrage, désenclavement…) ;
L’existence de gaps importants à rattraper en matière de productivité et de valorisation des
productions notamment au niveau des principales filières (Olivier, lait, céréales, viandes rouges,
viandes avicoles et les produits de terroirs) ;
L’existence d’un gisement important en matière d’économie d’eau d’irrigation;
L’existence d’un savoir-faire en matière de productions agricoles ;
L’existence d’un tissu d’Organisations Professionnelles des agriculteurs (associations, coopératives,…)
;
L’existence de trois entités d’encadrement agricoles dotées de ressources humaines ayant un
potentiel et une richesse considérable (près de 900 employés et fonctionnaires) ;
L’existence d’une importante infrastructure agro-industrielle privée notamment pour le lait et les
céréales ;
1.2. L’artisanat :
L’un des atouts de la région en matière d'artisanat, est sa localisation dans une zone agricole
importante permettant l'approvisionnement en matières premières nécessaires au secteur, surtout
le cuir, la laine et le bois, en plus de la disponibilité de l’argile. Ceci a permis à certains métiers de
l’artisanat utilitaire de trouver leur éclat; tels que les chaussures les babouches et autres.
D’un autre côté, la région se trouve être qualifiée en matière de développement de la production
d'articles d'art, notamment la broderie, les tapis, les ouvrages en cuivre et la poterie, sans oublier
l'artisanat de service, tels que les coiffeurs et les forgerons entre autres.

1.3. Le tourisme :
La région de Fès-Boulemane recèle des potentialités et des atouts touristiques remarquables
pouvant jouer un rôle de premier choix dans la promotion de la vie économique et sociale. La
typologie des produits touristiques qu’offre la région se présente comme suit:
le tourisme culturel: la région jouit d’un patrimoine très riche et très diversifié composé, entre
autres, de m’darssas, mosquées, hôtels traditionnels, portes, murailles et souks traditionnels qui
reflètent la créativité de l'artisan local;
le tourisme de montagne: grâce à l'existence dans la région d'atouts importants et diversifiés
notamment: la diversité naturelle, la multiplicité des sites, la présence de sources, des lacs, de forêts
et de cascades;
le tourisme thermal: grâce à la présence de plusieurs sources minérales et stations thermales,
notamment celles de Moulay Yacoub et Sidi Hrazem.
1.4. L’industrie :
Les potentialités naturelles que recèlent la région et l’infrastructure d’accueil dont elle dispose lui
permettent de participer amplement à la promotion économique et sociale du pays. En effet, la
disponibilité d’une structure d’accueil et d’une main d'œuvre qualifiée, la présence de ressources et
de matières premières diversifiées, en plus de sa localisation stratégique, sont autant de facteurs
susceptibles de faire d’elle un pôle d’attraction des investissements nationaux et étrangers, et une
locomotive pour le développement régional.
Par ailleurs, la ville de Fès constitue le principal pôle industriel de la région, puisqu’elle recèle
d’importants atouts, notamment sa localisation stratégique à l’intersection de deux axes principaux :
le premier reliant Casa à Oujda et le second Tanger à Errachidia, et l’abondance de la main d’œuvre.
2. Les contraintes et dysfonctionnement de développement de la région:
Les dysfonctionnements relevés concernent deux niveaux : le premier concerne le milieu rural qui
présente la fragilité de l’activité agricole et la dégradation des ressources naturelles. Le deuxième
concerne le déséquilibre des agglomérations urbaines ainsi que tous les phénomènes de la crise
urbaine.

2.1 Les dysfonctionnements du milieu rural :


A. Activité agricole fragile :
Malgré que la structure économique et spatiale de la région soit caractérisée par la prédominance de
l’aspect agricole et pastorale, ce secteur n’emploie que le tiers de la population active (34, 4%). Ceci
est à dû à l’insuffisance de la surface agricole utile est de 317.000 Ha; soit 15,69% de la surface totale
de la région dont uniquement 14% seulement est irriguée.
Aussi, l’agriculture de la région souffre de nombreuses contraintes structurelles entre autres : petites
exploitations, régime foncier complexe, manque d’infrastructure, méthodes de production
archaïques.
B. Dégradation continue des ressources naturelles :
« Pendant ces dernières années, la faiblesse de la productivité agricole et la non diversité des sources
de revenus de la population rurale contribuent fortement à la dégradation du milieu naturel »27.
En effet, le potentiel forestier de la région est confronté à une exploitation excessive pour satisfaire
les besoins des riverains en matière de bois, il est également exposé aux défrichements entrepris par
les populations pour étendre leurs terrains de culture. La conjoncture de tous ces facteurs fait que le
domaine forestier dans la région connait une régression annuelle de 1,5%.
Aussi, l’absence d’une vraie solidarité territoriale en matière de la répartition de ressources
hydriques (relatif à l’eau), de surface mobilisées dans le bassin de Sebou et le manque des terrains
agricoles convenables sont parmi les facteurs qui ont limité l’extension des périmètres irrigués et
causé la surexploitation des réserves d’eaux souterraines dans la plaine de Sais.
2.2 Croissance déséquilibrée des agglomérations urbaines
Le taux d’urbanisation dans la région est de 72%. Ce qui explique l’importance de l’aspect urbain
dans l’évolution économique et sociale de la région.
Cependant le rythme de croissance des agglomérations urbaines connait certains
dysfonctionnements qui entravent cette évolution.
A. Les exigences au delà des activités économiques
Le tissu industriel dans la région est devenu incapable d’assumer son rôle traditionnel comme levier
de développement économique et social. Ceci est dû à de nombreuses contraintes qui limitent son
dynamisme.
En effet, la région Fès-Boulemane occupe le 3éme rang en nombre des unités industrielles. Toutefois,
la compétitivité modeste de l’appareil productif de la région s’est répercutée négativement sur sa
plus-value (6eme rang). Aussi, la concentration de plus de 92% des unités productives dans la ville de
Fès révèle une mauvaise répartition spatiale des activités industrielles et de la valeur ajoutée.
Il est évident que ladite région dispose d’un patrimoine historique, culturel, naturel exceptionnel,
cependant les résultats enregistrés par le secteur touristique reste très modestes en comparaison à
d’autres destinations du Royaume. (Si on prend à titre d’exemple le secteur d’artisanat, certes il est
le principal fournisseur d’emplois et des produits touristiques, mais il est confronté à des contraintes
telles que la faiblesse des investissements, manque d’une main d’œuvre qualifié, mauvaise gestion
des unités artisanales…etc.).
B. la crise de la gestion urbaine
Dans le cadre d’une mise à niveau des métropoles régionales, « une nouvelle démarche a remis en
cause le principe de décentralisation des activités et des équipements publics tout en favorisant une
nouvelle vision de l’aménagement du territoire qui permet une requalification et un renforcement
des pôles urbains, régionaux et nationaux pour qu’ils deviennent des vrais leviers de développement
global. Cependant, Ladite vision est confrontée à des contraintes de la gestion urbaine traduite par la
fragilité du cadre de vie »28.
a. Prolifération de l’habitat insalubre (mal être social)
L’apparition de toutes les formes d’habitat insalubre (bidonville, habitat sous –équipé…) qui alerte le
paysage architectural et urbanistique du cadre de vie. Ce phénomène est causé par plusieurs facteurs
entre autres : la difficulté d’encadrer la croissance des villes, l’incapacité des documents de
planification spatiale à la complémentarité et l’articulation.
b. Dégradation des médinas et du système d’assainissement
La pression de la croissance démographique conjuguée par la migration accrue vers les médinas de la
région, ainsi que l’insuffisance des outils de planification urbaine (absence de mesure d’entretien,
activités informelles…) a engendré des contraintes qui reflètent l’Etat de pauvreté sociale et
contribue au développement de l’habitat précaire.
Quant au dysfonctionnement du système d’assainissement, il constitue l’un des principaux
problèmes environnementaux urbain de la région notamment dans les anciennes médinas
Au niveau de la collecte des ordures ménagères, et malgré les efforts entrepris par les communes
urbaines et les sociétés déléguées privées, on constate un déficit dans ce sens. Ce qui conduit,
toutefois, aux déversements des ordures dans les cours d’eaux à savoir : Oued Boukhrareb à Fès.
Malgré les contraintes de développement, la région recèle encore les ingrédients de sa force qui
nécessitent une valorisation, voire même, une mise à niveau indispensable à sa relance économique.
Section 2-Orientations stratégiques de développement de la région Fès -Boulemane :
A travers le recoupement des potentialités et des contraintes qui connaît l’espace de la région et en
se basant sur les axes de stratégie de développement adoptée par le conseil régional. Les actions
prioritaires de développement doivent être globales et intégrées, agissantes pour le rétablissement
des équilibres perdus entre l’urbain et le rural, ces actions repartis selon les volets suivants:
1. Développement des milieux ruraux
1.1. L’amélioration de la vocation agricole de la région :
Il est indispensable d’adopter une politique agricole pour les zones bour (zone de culture sèche), qui
s’articule sur deux solutions majeures :
La vulgarisation des techniques d’irrigation qui se basent sur la mobilisation des eaux de surface
comme solution aux impacts négatifs des changements climatiques et de la sécheresse.
Identifier et encourager des cultures alternatives à la céréaliculture défavorisée, notamment les
arbres fruitiers qui consomment moins d’eau et qui produisent plus de valeurs
1.2. Alléger la pression sur les milieux naturels :
La richesse des produits locaux du massif (eau, bois, potentiel naturel..), l’existence d’un réseau
routier national traversant la montagne, le progrès des infrastructures locaux sont des éléments
favorables à la création d’autres revenus compatibles avec les activités traditionnels à savoir : le
tourisme écologique, petites industries de transformation des produits locaux, c’est à dire le
développement d’une politique de montagne rigoureuse. Ce qui permettra, par conséquent, à un
allégement de la pression sur les ressources naturelles et de l’exode rural.
1.3. Rationaliser la gestion des ressources en eaux superficielles :
On évoque le principe de solidarité spatiale, à travers l’installation des techniques des eaux de
surface excédentaires du bassin Sebou, vers les zones qui souffrent d’une pénurie de cette ressource
à savoir le massif montagnard de la région (Séfrou et Boulemane).
1.4. Rattraper le retard accumulé en matière des services d’équipement :
Dans un souci de redresser la situation déficitaire du monde rural, le principe de l’intégration
national impose l’établissement des liens de solidarité entre le pôle régional (ville de Fès) et sa
banlieue surtout en matière de satisfaction des besoins des ruraux dans différents domaines. Et ceux
dans une voie d’engagement et de coordination des projets provinciaux intégrés (PPI) de
développement rural.
2. la restructuration de l’armature urbaine :
Suite au déséquilibre de la redistribution spatiale de la plus value dans l’armature urbaine de Fès,
deux dispositions essentielles s’imposent pour contrecarrer ce déséquilibre et parvenir à supporter
les charges de l’urbanisation accélérée, il s’agit :
D’encourager les activités de production des petites et moyennes villes sur les industries de
transformation des produits agricoles
De Renforcer la compétitivité de Fès en surmontant les défis de mondialisation.

Section 3 : Grands projets réalisés dans le cadre de l’aménagement territorial

1. Bi-pôle Fès-Meknès : la charte de développement

La coopération métropolitaine doit se limiter aux actions stratégiques vraiment déterminantes et qui,
vraisemblablement, ne peuvent pas être réalisés autrement que par une action commune.
Dans une première phase les actions proposées de cette collaboration sont au nombre de 7.

2. Programme de Développement Régional Touristique (PDRT)


Le programme de développement régional touristique, est un programme ambitieux qui tend de
faire de la ville de Fès, à la fois, une destination touristique à part entière, une destination à deux
vitesses et phare du Maroc. L'objectif étant de développer une clientèle de charme et de city break.
Le concept différenciateur étant : « Fès, musée millénaire vivant, destination authentique de
rencontres culturelles et spirituelles ».
3. Valorisation du patrimoine
État d'avancement du projet de réhabilitation du triangle historique
Al Karaouiyine - Moulay Idriss - Sidi Ahmed Tijani
La réhabilitation du triangle historique est un programme stratégique qui vient continuer les efforts
menés par les pouvoirs publics dans la médina de Fès, il concerne la Restauration de la medersa
cherratine et la Réhabilitation du triangle historique entre : Al Qaraouiyine- Moulay Driss- Sidi Ahmed
Tijani. Parmi les Objectifs majeurs assignés à ce projet qui s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation
et la valorisation du patrimoine : la Restauration de la medersa Cherratine; le Pavage des rues et
l'aménagement et traitement de séquences. Le projet a été financé par la BGE et la FSH avec
respectivement 04 MDH et 20 MDH, soit un total de 24 MDH.
Restauration du parc Jnane Sbile
La dégradation des espaces vert est un phénomène de plus en plus effrayant, qui nécessite une
intervention urgente de la part des pouvoirs publiques et de la société civile et devrait faire partie
dans toute politique de développement. Étant inscrit dans le cadre de l’amélioration de
l'environnement et plus précisément dans le but d'amélioration de l'espace vert, le projet de la
restauration du parc Jnan Sbile repose sur quatre axes :

la Réintroduction de l’eau,
la Réhabilitation et extension du patrimoine végétal,
la Réhabilitation du système hydraulique et du bâti historique
la reconstitution du bâti de service.
4. La station d'épuration des eaux usées de Fès
Le projet de la station d'épuration des eaux usées de Fès vient parachever les efforts menés par les
pouvoirs publics pour la sauvegarde de l'environnement de Fès et la mise à niveau de son système
d'assainissement Liquide (réhabilitation et extension des réseaux, installations de prétraitement …).
Le système adopté à boues activées, comporte deux filières de traitement distinctes :
une pour les eaux 
une pour les boues. 
5. La dépollution industrielle : Condition de réussite de l'épuration 
L'objectifs est de Réduire la charge polluante industrielle de Fès en éliminant les matières
décantables et les matières toxiques : afin de ne pas compromettre le bon fonctionnement de la
future station d'épuration. Le projet vise la Réalisation d'ouvrages (stockage tampon, bassins de
décantation ou de régulation, extension de la station d'évaporation des margines), l'Organisation de
collecte par camion, la Régulation et homogénéisation pour éviter les chocs hydrauliques ou
biologiques et la Réduction à la source des rejets toxiques (dinanderies). Le coût global de
l'investissement est de 50 Millions de DH, 40% financé par la FODEP, 20 % par l'agence du Bassin
Hydraulique de Sebou et les 40 % restantes par les industriels. 
6. Projet d’aménagement urbain de Fès
Un important projet d’aménagement a été lancé dans la ville de Fez par S.Mle roi Mohamed 6, ce
grand chantier d’un investissement de 5 milliards de Dirhams devrait être opérationnel d’ici 5 ans.
Ce projet, situé sur un terrain communal, sera réalisé sur une assiette foncière de 32 ha dans le cadre
d'un partenariat public-privé associant la commune urbaine de Fès, Al Omrane Fès et le groupe
Addoha.
Parmi les objectifs stratégiques du projet figurent le repositionnement de Fès dans l'armature
urbaine nationale et dans la compétition entre les grandes villes du Royaume en terme, notamment,
d'attraction des investissements.

Conclusion :
Depuis l’avènement du gouvernement de l’alternance, de nombreux chantiers de reforme et de
modernisation de la société marocaine sont ouverts et programmés. L’aménagement du territoire
fait partie de ce chantier29. Il traduit une prise de conscience de la nécessité de définir un projet
politique novateur de développement territorial fondé sur des valeurs de solidarité, d’harmonie et de
compétitivité en vue de faire du Maroc d’aujourd’hui et de demain un pays prospère, réconcilié avec
ses territoires et ouvert sur le monde.
Tout au long de notre travail, nous avons essayé de répondre à la question d’identification des
facteurs qui ont favorisé la transition d’un simple aménagement territorial vers un nouveau concept
de développement territorial dans le cas marocain, en l’occurrence la région Fès-Boulemane.
On constate que le Maroc a certes entreprise plusieurs projets favorisant le développement d’un
nouveau lien territorial, d’un nouveau sens de la responsabilité locale, orienté vers le
développement. Cependant, quelque soit la précision, la clarté et l’efficacité des choix et des
orientations de développement, la réussite des projets dépend des conditions favorables à leur
réalisation.

Bibliographie
OUVRAGES :
Olivier Duperon, « Transport aérien, aménagement du territoire et service public », Edition
Harmattan, 2000.
Délaubadère : « Droit Public Economique ». Précis Dalloz, réed. 1993, Paris.1987
Claude Courlet, « L’économie territoriale », Grenoble, PUG, 2008
Catherine Dubois, « Le paysage, enjeu et instrument de l’aménagement du territoire », Biotechnol.
Agron. Soc. Environ. 2009
Guy Massicotte, « Sciences du territoire : perspectives québécoises», Presses de l'Université ́ du
Québec, 2008
Instance centrale de prévention de la corruption, « Gouvernance entre la situation actuelle et les
dispositions de la nouvelle Constitution de 2011 », Maroc, Juin 2011

RAPPORTS EL MEMOIRE :
« CHARTE NATIONALE D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE »,
Ministère de l’Habitat, Urbanisme et de politique de la ville, Royaume de Maroc.
Rapport, «  Prospective « Maroc 2030 » : éléments pour le renforcement de l’insertion du Maroc
dans l’économie de la connaissance », HCP, Maroc ; 2006
HCP, « La gestion de l’espace urbain au Maroc entre les logiques administratives et les logiques des
populations »
Etude de synthèse sur la stratégie de Développement de la région Fès-Boulemane, Groupe Caisse de
Dépôt et de Gestion, Avril 2005
Ahmed Nouijai& Isabelle Attané, « Bilan de l’expérience marocaine »,HCP, Maroc
Etude de synthèse sur la stratégie de Développement de la région Fès-Boulemane, Groupe Caisse de
Dépôt et de Gestion, Avril 2005
Région Fès-Boulemane : Eléments introductifs, Ministère de l’aménagement du territoire de l’eau et
de l’environnement, Inspection Régionale de l’aménagement du Territoire et de l’environnement de
la région Fès-Boulemane, 2006, PP : 44-45

Webographie :
http://www.territoires.gov.ma
http://www.institut-numerique.org/
http://www.mawarid.ma/
http://om.ciheam.org/

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