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Introduction générale

Le contexte dans lequel nous interrogeant le triptyque, territoire, gouvernance territoriale, et la


territorialisation des actions publiques, est un contexte dit de mondialisation, qui est prise
dans le sens de nouveau stade dans l’évolution du capitalisme, c’est une métamorphose du
capitalisme, et c’est avec la mondialisation le virtuel devient la règle, donc on est sensé de
tourner vers le territoire, c’est-à-dire de faire la conjonction de la globalisation et
localisation ;ce qui donne naissance à la glocalisation. Dans le changement de paradigme des
politiques publiques, le territoire considéré comme une méthode de travail, il devient un
élément constitutif de l’action publique et interroge sur les
modalités de structuration du pouvoir public. Ainsi que, la territorialisation de l’action publiq
ue
c’est la montée en puissance des « acteurs locaux » ou la valorisation de la « proximité ». Le t
erritoire comme cadre des politiques publiques est un espace d’application d’une politique
mais également un objet et un outil de l’action publique. L’approche de développement local
met l’accent sur le territoire avec ses spécificités et ressources afin d’entamer un processus de
développement plutôt « par le bas » impliquant
la participation de tous les acteurs, en interaction entre eux, avec l’intégration de la sociétécivi
le, sans négliger l’ouverture sur l’extérieur. Donc on est dans une approche de
proximitéoù la valeur de solidarité s'impose, les acteurs du territoire doivent bénéficier de laco
opération et de la compétitivité, ce qui nous donne l’approche de la compétitivité. Le Maroc a
opté pour la territorialisation des actions publiques, dans le sens de la prise en compte des
spécificités territoriales, peut être le nouveau socle de la planification locale. Car, il y a
vraiment une nécessité d’assurer un meilleur équilibre territorial. Dans ce cadre, la
gouvernance territoriale occupe une place indispensable dans la gestion du territoire
pour améliorer l’efficacité et l’efficience des actions publiques. Ainsi, la régionalisation
avancée de 2015 qui est le nouveau mode de gouvernance territoriale au Maroc, c’est un
modèle s’inscrit clairement dans le cadre de la démocratisation et de la décentralisation des
appareils d’Etat et de la territorialisation de l’action publique, elle est un tournant majeur dans
la modernisation de rôle de l’Etat, et également dans la vie des institutions marocaines. Ce
nouveau découpage régional dans le but de réduire les disparités et les inégalités spéciales, il
vise à promouvoir le service public et à accorder plus d’autorité et d’autonomie à la région et
aux autres collectivités territoriales donnant une place importante à la participation des
différents acteurs notamment la société civile dans la vie publique. Ainsi que, la nécessité de
mettre en place un modèle adéquat d’une bonne gouvernance
territoriale, pour une meilleure contribution d’un développement territorial, endogène et intégr
er, répondre d’une manière claire aux besoins de la population.

Chapitre I : De l’aménagement du territoire au développement territorial durable : une


approche publique globale et transversale
Aujourd’hui, le Maroc traverse une transition dans tous les sens du terme :
transitiondémographique, économique, sociale, politique et territoriale. Néanmoins, la pratiqu
e del’aménagement du territoire devient une des préoccupations majeures de l’Etat marocain.
C’est la raison pour laquelle, actuellement nous passons de l’aménagement du territoire, vers
une approche plus avancée c’est le développement territorial, concept mobilisateur qui relaie
et intègre l’aménagement du territoire, le développement régional et local et le développement
économique à la fois, afin de répondre aux besoins de la population.
Section 1 : l’aménagement du territoire au Maroc entre les intentions et la pratique
L'aménagement du territoire est une action géographique au sens fort du terme, c’est une
action raisonnée, volontaire de la collectivité sur son territoire d’une manière efficace et
efficience. En effet l’aménagement du territoire regroupe les actions menées par les pouvoir
publics afin de favoriser le développement des régions formant le territoire national.
L’indépendance politique proclamée en 1956, le Maroc a hérité du Protectorat une division de
territoire national en « Maroc utile » et « Maroc inutile », et une économie désarticulée
etextravertie, un territoire déséquilibré, un système urbain inachevé, une concentrationimpress
ionnante de l'activité économique. Cet héritage peu enviable pour l'Etat indépendant lui
imposa la nécessité de rompre avec le modèle de développement économique qui a prévalu
durant la période coloniale. C’est dans ce contexte socio-économique que le gouvernement
d'Union Nationale élabora le premier plan quinquennal 1960-
1964, qui s'est défini comme un plan de transition d'uneéconomie coloniale à une économie n
ationale. Mais, ils ont décidé d'abandonner les orientations globales de ce plan dans
un contexte de crise budgétaire et financière en 1964.Le second Plan Quinquennal 1968-72
reprend les mêmes options que le plan triennal 1965-67en fixant un taux de croissance de
4,3% par an. L'accent sera mis sur l'agriculture tournée vers l’exportation et l'industrie légère.
Ce plan 68–72 a été le premier à poser la question de « l’Aménagement du Territoire »
comme politique publique, en l’assimilant – à tort ou à raison- à « une politique de
développement régional ». L’année 1968 verra également la création du Comité
Interministériel de l’Aménagement du Territoire (CIAT). Ainsi, la mise en place d’un
Programme National d’Aménagement des Zones Industrielles (PNAZI) en 1981,
l’aménagement du territoire n’est pas sorti de la sphère du discours politique. Il faut dire que
les deux décennies 80 et 90 étaient pour l’économie et l’Etat marocain des années
financièrement et socialement extrêmement difficiles : la guerre au Sahara, les années de
sécheresse, l’endettement du Maroc, la chute des cours du phosphate et des recettes du
tourisme, l’augmentation de la facture pétrolière, …sont autant de facteurs qui ont mis en
veilleuse les grands projets structurants du territoire. La mise en œuvre du Programme
d’ajustement Structurel (PAS) à partir de 1983 a fortement réduit l’effort de l’Etat en matière
de développement économique et social. Cette politique de planification centralisée et ce
programme d’ajustement structurel avaient conduit à une détérioration économique et
recrudescence des manifestations sociales, et également l'échec de certains choix politiques
publiques et l’absence d’une réelle coordination entre les différents intervenants, les inégalités
territoriales, ont poussés de changer les orientations et pratiques politico-économiques et
sociales.

entre les différents intervenants, les inégalités territoriales, ont poussés de changer lesorientati
ons et pratiques politico-économiques et sociales.
Section 2 : Le développement territorial durable : une phase plus avancée del'aménagement
territorial
L’Aménagement du Territoire n’est plus présenté comme une politique visant à gommer,
oudu moins à réduire les inégalités régionales, mais comme une approche globale
publique,transversale et de long terme. Dans ce cadre qu’on passe d’une conception physique
del’aménagement du territoire, vers une conception plus avancée c’est le développementterrit
orial, qui répondre aux besoins de la population.
L’aménagement du Territoire : vers un nouveau mode de gouvernance
L’aménagement du Territoire est présenté comme un nouveau mode de gouvernancedéfinissa
nt de nouveaux rapports entre l’Etat et les territoires. Cette orientation correspond
àl’émergence en 1998 d’un grand Ministère chargé des questions de l’aménagement duterritoi
re, de l’environnement, de l’urbanisme et de l’habitat. Le tout sera couronné par la tenue de la
première session du Conseil Supérieur de l’Aménagement du Territoire en 2004.Entre temps,
le Maroc disposera de deux documents de référence ; il s’agit de la
Charte Nationale d’Aménagement du Territoire et du Schéma National d’Aménagement duTe
rritoire.Ceci dit, une nouvelle philosophie du développement et de l’aménagement du
territoire voit le jour. La lutte contre toutes les formes de pauvreté et d’exclusion est hissée
au rang de cause nationale. Avec la création de la Fondation Mohamed VI pour la Solidarité
et la mise en place de l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH). Le discours
sur la région et la régionalisation est présenté comme une nouvelle forme de conciliation
entre unité nationale et aspirations régionalistes qui commencent à s’exprimer à travers
certains partis politiques et associations à caractère culturel et régional. L’Aménagement du
Territoire n’est plus présenté comme une politique visant à gommer, ou du moins à réduire les
inégalités régionales, mais comme une approche globale publique, transversale et de long
terme. En effet, au niveau territorial, il s’avère plus pertinent de parler d’action publique, donc
on est passé d’une approche traditionnelle de politique publique, c’est-à-
dire l’acteur principal c’est l’Etat, vers l’action publique comme une nouvelleapproche
territoriale et participative, qui menée par l’ensemble des acteurs intervenants sur le territoire.
C’est ainsi qu’on passe d’une conception physique de l’aménagement du territoire, vers une
conception mariant le développement durable, la bonne gouvernance des territoires et
larecherche d’une certaine équité sociale. Les principes de base de l’Aménagement duTerritoi
re Équité sociale-Durabilités des Ressources- Efficacité Économique. Ceci étant dit, la
nouvelle philosophie de l’Aménagement du Territoire est venue avec de nouveaux concepts et
nouvelles approches qui peuvent être synthétisés comme suit :

 La reconnaissance de la prééminence la ville comme moteur de développement


économique.
 Une nouvelle vision intégrée du développement basée sur la lutte contre la pauvreté et
l’exclusion.
 La contractualisation comme cadre d’intégration des politiques sectorielles.
 Le Développement durable territorial
Vers un développement territorial durable
Actuellement nous passons de l’aménagement du territoire, vers une approche plus avancée
c’est le développement territorial, concept mobilisateur qui relaie et intègre l’aménagement du
territoire, le développement régional et local et le développement économique à la fois, afin
de répondre aux besoins de la population. C’est pour cette raison, le Maroc a adopté
des politiques de développement ciblant les territoires et des stratégies sectorielles visant desr
ésultats tangibles de l’action publique. En 2007, lors du changement de gouvernement, il se
crée le Ministère de l’Habitat, Del ‘Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace (MHUAE),
doublé d’un Secrétariat d’Etat chargé du Développement Territorial. « Le regroupement des
trois domaines stratégiques, urbanisme, habitat et développement territorial au sein d’un
même département, confirme la volonté de l’Etat de donner une autre dimension à
l’appréhension des problématiques socio-économiques du pays en les « repositionnant » par
rapport à leur cadre territorial. «Le Développement Territorial est présenté comme une phase
plus avancée de
l’Aménagementdu Territoire. Après la phase de la réflexion et des études consacrée, notamme
nt par l’élaboration de la Charte et du SNAT, il s’agit maintenant de l’opérationnalisation
et de
ladéclinaison territoriale des orientations du SNAT, comme l’explique les nouveauxresponsab
les du dossier. L’opérationnalisation des principes et des recommandations de la Charte et du
SNAT s’effectue à travers :
Les Schémas Régionaux d’Aménagement du Territoire
(SRAT) qui sont définis comme des déclinaisons des orientations du SNAT à l’échelle
régionale. Il doit défini une vision stratégique, c’est-à-dire les grandes orientations de
l’Etat dans chaque secteur tout en assurant une coordination optimale entre les acteurs. Et en
veillant à une meilleure concertation entre services déconcentrés de l’Etat, collectivités
territoriales, opérateurs privés et société civile en mettant en place un dispositif de mise en
œuvre, de suivi et d’évaluation.
La Stratégie Nationale de Développement Rural
(SNDR), cette stratégie vise à
améliorer l’attractivité du milieu rural et de la qualité de vie de la population, promouvoir laco
mpétitivité de l’économie rurale, et assurer les conditions de durabilité environnementale.
La Stratégie Nationale de Développement Urbain (SNDU
), cette stratégie se veut comme une approche globale et participative de la ville, elle vise à
assurer un développement urbain durable, avec pour finalité l'émergence d'une ville
compétitive, moteur de la croissance régionale et nationale.
Les « projets de Territoire »
Le développement territorial repose sur un concept nouveau : « le projet de territoire ». C’est
une démarche nouvelle de développement qui consiste à faire émerger des projets à
une échelle territoriale pertinente.
L’agenda 21
Est un programme d'action pour le développement durable au 21ème siècle. Enfaite, la
première expérience marocaine d’Agenda 21 est celle de la ville d’Essaouira et qui date de
1996. D’autres expériences suivront à partir de 2002 et concerneront les villes de Marrakech,
Agadir et Meknès.
Plans Communaux de Développement
, dans une perspective de développement durable et sur la base d'une démarche participative
prenant en considération notamment l'approche genre, les actions de développement dont la
réalisation est prévue sur le territoire de la commune. En effet, pour corriger les
dysfonctionnements hérités du passé, et pour résorber les inégalités territoriales et sociales
ainsi que la pauvreté, il est possible de réformer notre mode de gouvernance en procédant à
une véritable régionalisation et territorialisation des actions publiques. Certes, le discours
politique sur l’aménagement du territoire à beaucoup évolué, on a passé d’une approche
traditionnelle de politique publique, vers une nouvelle approche territoriale d’action publique,
impliquant la participation, la coordination, la proximité des acteurs comme la clé de voute du
développement du Maroc.

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