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Sociologie politique 1
Première partie : Construction de l’ordre
politique
Qu’est-ce que l’état ? Il n’est pas considéré comme l’équivalent du gouvernement. L’état a
des caractéristiques propres :
“Un état moderne, c’est un État dont la base matérielle repose sur une
fiscalité publique aceptée par la société politique (et ce dans une
dimension territoriale supérieure à celle de la cité), et dont tous les
sujets sont concernés”.
Est-ce que l’état est une fin en soi ? ⇒ Non, l’État est une organisation, ce n’est pas une fin
en soi.
Deux points clés dans la définition de l’Etat moderne (à ne pas confondre avec l’État
occidental): la nature de la société politique, d’une part, et d’autre part les caractéristiques de
l’individualisation dans la société considérée.
Repérage historique pour l’émergence de ce type d’Etat : identifier les royaumes de l’Europe
occidentale entre 1250 et 1350.
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Analyse théorique : Théorie de Charles Tilly : les villes mobilisatrices du capital et les Etats
mobilisateurs de force militaire.
Charles Tilly, The formation of National States in Western Europe, Princeton, 1975;
Coercion, Capital and European States 990-1990, Oxford, 1990.
Or, en Angleterre, ce sont les réformes judiciaires d’Henri II qui vont être moteur d’un
changement.
La base matérielle du pouvoir de l’aristocratie dépend d’un droit national.
B) Droit et économie :
En Europe, la domination d’une classe urbaine dont les revenus sont issus d’activités de
production artisanales.
C) La religion :
Un autre contexte : le rôle du religieux dans la formation de l’Etat sur le long terme.
L’Etat importé a été la notion mise en avant par Bertrand Badie dans son ouvrage L’État
importé. Essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique, Paris, Fayard, 1992.
Selon Badie, l’occidentalisation de l’ordre politique a été causé de désordres aussi bien
intérieurs qu’internationaux.
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JF Bayard reprend cette thèse pour insister sur le caractère paradoxal de l’invention de la
modernité.
Il s’intéresse aux trajectoires du politique alors que B. Badie s’intéresse plus aux
conséquences de l’Etat importé au niveau interne et au niveau international.
A) Formation de l’État :
JF Bayart s’interroge sur les processus concrets de la formation de l’Etat ⇒ l’historicité de
l’Etat.
Pour lui, la thèse de l’extranéité est faible. Différentes trajectoires historiques en Asie,
Afrique, Maghreb.
Le moment colonial ?
Démêler les parts respectives de la “construction de l’Etat” (en tant qu’”effort conscient de
créer un appareil de contrôle”) et de la “formation de l’Etat” (en tant que “processus
historique largement inconscient et contradictoire de conflits, de négociations et de
compromis entre divers groupes).
Distinction posée par les auteurs B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, Portsmouth, James
Currey, 1992.
B) Dimension culturelle/subjectivation :
La dimension culturelle prédominante dans l’analyse de l’Etat.
Les classes sociales, les catégories sociales, sont aussi des communautés de moeurs, d’idées
et de valeurs.
envisager l’historicité du politique en Afrique et en Asie, pra repérage des logiques
culturelles propres aux configurations du pouvoir et de l’accumulation.
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Séance 2 : La pluralité des sytèmes et des régimes politiques
Un politique système est un mode d’organisation d’un Etat.
Son ambition est de construire un modèle permettant de comprendre tous les systèmes
politiques empiriquement donnés.
Emprunt au monde de l’économie.
Easton veut voir n’importe quel système politique comme un système d’élaboration d’outputs
(produits manufacturés) à partir d’inputs (matière premières).
Les matières premières sont les exigences des membres du sytème politique (in put), les
produits sont les décisions (out put) qui leur sont livrées.
Une exigence est “la demande qu’une décision contraignante soit prise”.
Des mécanismes président à la transformation des émotions en exigences pratiques et bien
formulées. Mécanismes dits structuraux tels que politiciens, juristes, groupes de pression,
partis politiques, etc. ou mécanismes culturels tels que normes morales, codes, règlements.
Les exigences ne peuvent être formulées et traitées dans un système donné si tous ne sont pas
d’accord sur la manière de le faire.
Il n’y a système que par contrat, disaient déjà les auteurs classiques.
Easton donne un aspect dynamique à son schéma, qui explique non seulement la permanence
mais aussi le changement dans un régime politique quelconque.
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2- Généalogie des classements des régimes politiques
Aristocratie veut dire gouvernement dirigé, l’autorité exercée par un “petit nombre” devait
représenter les compétents, les meilleurs parmi la nation.
Oligarchie : c’est un système politique dans lequel une petite élite dirigeante prend les
ressources de tout le monde et rend en retour seulement à son propre groupe.
Caractère patrimonial car la plupart des membres de l’oligarchie ne distinguent pas leurs
intérêts et ceux de l’État. Ils ne servent pas l’intérêt commun.
Ce qui permet de parler d’eux en termes de partis politiques, c’est la présence de leurs
candidats dans les luttes électorales.
C’est le sytème de leurs candidats dans les luttes électorales.
Comment définir les partis? Ce sont des organisations qui mobilisent des soutiens en vue de
participer directement à l’exercice du pouvoir politique au niveau central et/ou local. Ce sont
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des structures juridiques.
Ils cherchent à convaincre, entrent en compétition les uns avec les autres (dans les régimes
pluralistes).
Comment fonctionnent les partis? Les membres du parti partagent des croyances communes,
mais ils ont aussi des logiques d’intérêts et des analyses particulières.
La structure sociale de leurs adhérents et celle des elécteurs dont ils réussissent à drainer les
suffrages.
Il ya aussi l’image qu’ils réussissent à imposer dans la sphère publique, cela permet de
mesurer leur représentativité.
Tout dépend de la distinction entre partis uniques et partis en compétition dans une
démocratie pluraliste.
Les partis uniques : leur ambition commune : imposer une image de puissance et de cohésion
autour d’un projet de société.
Des causes internes : les aspirations démocratiques des couches sociales issues de la
modernisation économique comme en Corée du Sud, à Taiwan, au Maghreb,
Et la volonté de se démarquer du système soviétique dans les pays issus de la désintégration
de l’URSS.
Des facteurs nationaux : les pressions occidentales (néolibérales) en Afrique, en Asie du Sud-
Est ou en Amérique Latine.
Les partis représentent des courants de pensée que l’on associe à nationalisme, libéralisme,
démocratie chrétienne, socialisme démocratique, socialisme révolutionnaire, anarchisme et
aujourd’hui écologie.
Or, il est exceptionnel qu’ils défendent les intérêts d’une seule catégorie sociale et en même
temps ils traduisent des clivages sociaux.
Ces fractures (sociales) vont marquer des sensibilités au sein même des partis.
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⇒ Stein Rokkan, Citizens, Elections, Parties. Approaches to the Comparative Study of the
Processes of developpment, Oslo University.
Une seconde fracture concerne la question des rapports entre religion et politique ⇒ la
question de la sécularisation.
Une troisième frature est celle issue de la révolution industrielle, les exclus de la croissance
qui appartiennent le plus souvent au monde rural.
Une quatrième fracture se situe au sein même du mode de production industriel devenu
dominant ⇒les propriétaires des moyens de production/ les salariés-les bourgeois/partis
ouvriers.
Au sein même d’un parti, peuvent être représentés des réponses, des sensibilités différentes
voir contradictoires.
Les formations politiques ne représentetn pas avec fidélité les clivages de la société.
Budget du parti repose sur les cotisations des adhérents et militatns : il y a aussi l’importance
des prélèvements opérés sur les indemnités des élus.
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Durkheim et les représentations collectives dans les “Formes élémentaires de la vie
religieuse”.
Le concept de culture politique résulte de l’emprunt par une science politique d’inspiration
behaviouraliste du concept de culture (tradition anhtropologique).
II peut en concevoir l'utilité parce qu'il en attend pour lui et ses concitoyens des
avantages.
Il peut aussi s'en faire le soutien: il souscrit aux croyances et aux valeurs dont le régime
et les dirigeants se réclament.
La légitimité d'une forme de pouvoir est de l'ordre des croyances partagées par un grand
nombre:
la légitimité est une croyance faisant qu'en dépit de leurs insuffisances et de leurs
défauts, les institutions politiques d'un peuple lui apparaissent supérieures à toutes les
autres formes de gouvernement. (Dictionnaire de la science et des institutions
politiques).
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La légitimation du pouvoir peut s'analyser comme la production d'un ensemble d'actes et
de discours dont les dirigeants attendent une légitimité accrue.
La légitimité est de portée sociale -> elle dérive essentiellement d'un imaginaire politique
dans une société et d'un système de valeurs.
Max Weber: plusieurs types de légitimité ou trois grands types de domination légitime.
La domination traditionnelle
La domination charismatique.
L'objectif principal retenu ici est la description des mécanismes qui accréditent la
légitimité du pouvoir politique, et pas seulement la légitimité des formes que prend ce
pouvoir dans les diverses sociétés.
Selon J. Lagroye, une étude de la légitimation du pouvoir ne saurait donc prendre pour
base la typologie weberienne.
Pour Lagroye, la légitimité implique une croyance en la valeur sociale des institutions.
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Les relations de pouvoir légitimées et stabilisées relèvent de la domination.
Or, un pouvoir qui ne repose que sur la contrainte, est un pouvoir précaire, menacé.
Pour se maintenir le pouvoir doit être reconnu et correspondre à des croyances partagées
-> être conforme aux croyances dans ce que doit être le pouvoir.
Habermas/N. Elias/Bourdieu
Easton considère que les croyances porteuses de légitimité ne concernent que le régime
et les autorités - la production des crises politiques en lien avec les réservoirs de soutien
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diffus ou de légitimité.
Facteurs: la durée; la complicité des élites; une situation économique favorable, sans
oublier que le pouvoir n'est pour rien, ou peu, dans cette conjoncture.
Accorder le droit de vote ne suffit pas à faire voter (montée de l'abstention dans les
démocraties pluralistes).
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Que faire? Obligation de voter?
Néanmoins, dans les deux cas, c'est la dimension droite/gauche qui apportera une
visibilité (claire).
Cela contribue à former les cultures politiques: un repère identitaire pour les individus
électeurs.
En France, le nombre des non inscrits est évalué autour de 10% des personnes en âge de
voter.
Contexte urbain des grandes villes: la non inscription facilitée par l'absence de pression
sociale
En France, l'absentationnisme est plus élevé aux élections législatives qui suivent
immédiatement une élection présidentielle.
La participation aux législatives de 2022 était de 46,23% des inscrits (soit 53, 77% se
sont abstenus), 28,01% d'abstention aux présidentielles de 2022.
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compétition électorale.
Le problème de la représentation
Parce que le pouvoir s'exerce dans des conditions qui font une place à l'exigence de
légitimité : les gouvernants doivent constamment démontrer leur représentativité.
Le processus de différenciation des tâches politiques est devenu encore plus complexe.
C'est une fiction nécessaire. Il faut trouver le lien qui unit représentés et représentant (par
les valeurs).
La représentativité :
Il est impossible de représenter exactement la structure des classes sociales, les tranches
d'âge, les familles spirituelles, etc.
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L'accès à la classe politique
Problème de légitimité du régime politique lorsque l'on constate des surreprésentations
de certaines catégories sociales.
Dans les régimes pluralistes, la sous-représentation des femmes, des classes dites
populaires, crée-t-elle un malaise dans le débat politique?
Cursus moderne: l'entrée politique se fait directement dans les cabinets ministériels, à
l'Elysée comme membres officiels.
Le travail politique
Quelle en est la véritable spécificité?
Cette parole doit servir à mobiliser des soutiens pour le gouvernement; ce qui suppose
qu'il satisfasse un minimum d'attentes ou d'exigences (D. Easton).
Mener une politique qui propose des « satisfactions », c'est réduire un écart entre les
perceptions négatives d'une situation et les espérances d'amélioration considérées comme
légitimes.
Et l'action politique?
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A la fois communicationnelle (au stade des négociations et de l'adoption de certaines
mesures), et matérielle (au stade de l'exécution sur le terrain).
Une politique qui vise à offrir des satisfactions est toujours génératrice d'autres
insatisfactions.
L'action politique, c'est essentiellement un travail sur les représentations du réel. Car la
capacité sur le terrain est souvent réduite.
Le succès de l'action politique, évalué en termes de satisfaction des citoyens, dépend des
représentations positives que les gouvernants ont réussi à susciter.
Cela passe par le langage politique (en lien avec la communication politique).
L'appel aux valeurs car le discours/action politique ne peut se tenir sur le registre
gestionnaire, économiste et technicien.
Il leur faut identifier leur combat à une grande cause, d'ordre moral ou éthique (toujours
en lien avec la cuIture politique, la légitimité, la légitimation).
Le travail politique
C'est plaider : les dirigeants politiques se doivent d'être des avocats, des passeurs et des
courtiers.
Tout d’abord, il faut revenir sur la notion de participation politique étudiée lors de la
séance précédente et qui portait, entre autres, sur la fonction du vote.
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Les mouvements sociaux sont aussi une forme de participation politique importante dans
les démocraties pluralistes.
Le conflit en lien avec l’organisation sociale (division du travail, répartition des biens, le
contrôle des moyens de production, etc.).
Les intérêts et les aspirations des individus sont conditionnés par la position qu’ils
occupent dans un champ social (P. Bourdieu).
Pour identifier les intérêts des individus, il faut s’intéresser au milieu d’origine et au
champ qui structure les espérances.
Ces actions collectives rythment la vie politique en dehors des périodes électorales.
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Définitions :
Tout d’abord, un mouvement social, d’un point de vue sociologique, est une forme
d’action collective → une action menée par plusieurs individus en même temps, de façon
concertée et intentionnelle.
exprimer et défendre collectivement des demandes face à une autorité considérée comme
ayant la possibilité de faire aboutir ces revendications (de nouveau se référer au schéma
de D. Easton).
Les travaux d’Anthony Oberschall sur la mobilisation des ressources→ étude des
processus de passage à l’action.
Il faut analyser les formes d’action concrètes et aussi leur évolution historique. Du coup,
on s’intéresse à la notion de « répertoire d’action », forgée par Charles Tilly.
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En somme, C. Tilly insiste sur la fluidité des ressources politiques disponibles (tout
dépend de la conjoncture/ contexte et du choix des moyens disponibles).
Différences entre groupes d’intérêt et partis politiques: deux acteurs du champ politique
dont l’intervention n’a pas la même finalité ni les mêmes modalités.
Des groupes d’intérêt peuvent néanmoins devenir des partis politiques (en France le cas
des Verts, par exemple).
Différents types de groupes d’intérêt selon le contenu des revendications mais aussi à
distinguer selon la taille et les ressources disponibles.
Le cas des syndicats: les syndicats de travailleurs de puissants groupes d’intérêt au sein
des systèmes politiques européens.
Les groupes identitaires: défense des intérêts d’une catégorie spécifique de la société
(économiques, professionnels, religieux, culturels…). Un groupe identitaire important
dans les démocraties contemporaines → un syndicat.
Les groupes porteurs d’une cause: ils défendent une cause, une valeur, une idée comme
l’environnement, l’antiracisme, cause susceptible d’être soutenue par des catégories de la
population. Obtenir des soutiens les plus diversifiés possibles.
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Troisème partie : La réfutation de l’ordre
politique
Séance 7 : Espace public, opinions publiques, espaces
médiatiques
-au niveau de la société civile (les pratiques associatives), émergence des formes de
contre-pouvoir face aux gouvernants issus des urnes.
La diffusion des pratiques de participation démocratique est très contratstée selon les
cultures politiques.
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Comment expliquer ce faible degré d’engagement pratique?
Pour Daniel GAxie, l’engagement d’un individu en tant que citoyen actif serait correlée
avec son niveau de compétence politique, elle-même en rapport avec son niveau culturel
et son insertion professionnelle.
Une autre approche se place du point de vue du contrôle social, càd des pressions qui
s’exercent (ou non) pour inciter voire contraindre l’indiviu à la participation.
Une autre catégorie de facteurs: prise de conscience de la difficulté de changer les choses
par des engagements, en raison de l’élévation du niveau des connaissances et du
jugement critique.
Même l’action, ponctuelle a ses limites, elle peut même générrer un certain aveuglement
égoïste dans la lutte ⇒
du coup, penser globalement, agir localement.
L’importance des convictions: l’activiste agit pour faire passer ses valeurs dans la
société.
Besion de s’affirmer dans l’espace public, pour l’stime de soi, pour des raisons en lien
avec des réseaux familiaux aussi.
En Europe, depuis les années 80, une sensible évolution des modèles d’engagement
civique et politique ⇒contexte de forte affirmation de l’individualisme, les anciennes
pratiques militantes remises en cause.
Aucune grande cause ne semble justifier aujourd’hui des sacrifices d’ordre culturel ou
affectif, familial.
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Emergence de nouvelles formes d’engagement plus distanciées ⇒ des individus en quête
d’un nouveau répertoire d’action qui inclue une vision planétaire des problèmes et un
souci de l’efficacité pratique sur le terrain.
Les premières qu’il appelle “iniciatrices” ont pour fonction majeure d’imposer sur la
scène politique avec le maximum de visibilité, un enjeu ou un problème occulté par le
jeu institutionnel.
Les troisièmes sont associés à des crises politiques globales. Le 30 mai 1968, l’enjeu des
mouvements de foules n’est plus la prise en charge de revendications spécifiques à
certains groupes sociaux, mais le maintien ou la chute des pouvoirs publics.
La capacité d’un parti à mobiliser ses partisans constitue une ressource politique
importante, càd un moyen de pression sur les gouvernements, sur les autres partis ou sur
les partenaires sociaux.
Dans les régimes démocratiques, recourir à la violence constitue l’aveu d’un échec ou
d’un refus.
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Or, l’usage de la violence est un moyen d’accéder à l’existence politique en s’imposant
comme interlocuteur face aux gouvernants, autres partis et forces sociales contraits de se
situer par rapport aux objectifs affichés.
Plus encore, la violence revêt souvent le visage d’une protestation, justifiée ou non,
contre l’exclusion ou la marginalisation sur la scène institutionnelle.
Cas de l’Afrique du Sud: lutte armée de l’ANC contre l’apartheid, opposants aux
régimes en place et autoritaires.
L’enjeu: c’est le lien, établi ou non, entre violence d’Etat et violences contre l’Etat.
La première est légitimisée par le souci de protéger l’ordre public contre les fateurs de
troubles: la provocation justifie la répression.
C’est pourquoi dans l’histoire de la pensée politique, on peut repérer des théories
défendant le tyrannicide ou le droit de résistance à l’oppression.
Problème de son acceptabilité morale. Ce débat occupe une place importante dans la
réflexion de Marx, Jean-Paul Sartre.
La perspective de science politique dont les travaux aux Etats-Unis à partir des anées
1970: ceux de Ted Gurr ou Douglas Hibbs qui accumulent des données empiriques qui
seront modélisées.
D’autre part, des études socio-histoirques, ceux de Barrington Moore ou Charles Tilly
qui s’efforcent de penser le rôle de la violence dans le changement social.
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Les potentialités de violence sociale sont à leur sommet lorsqu’un maximum d’individus
se trouvent placés dans ue situation identique.
Le passage à la vilence politique (étude du contexte) est favorisé tout d’abord par la
diffusion de normes éthiques justificatrices.
Au XIXe, apparaissent les tensions sociales en lien avec la grande industrie, de nouvelles
⇒
théories justificatrices de la violence marxisme ou anarcho-syndicalisme. L’Etat étant
un Etat de classe, violence inéluctable “en réponse” à la violence des dominants.
Des justifications éthiques sont souvent alléguées après des violences de rues: “la juste
colère des travailleurs”, “les rpovocations policières”, “le désespor des paysans”, thèmes
qui veulent rappeler la problématique de la légitime défense.
les succès déjà obtenus par le groupe sociale grâce au recours dans le passé à la violence;
l’exemple des succès arrachés par d’autres groupes qui invite au mimétisme
Simmel considère également que le conflit constitue une forme de sociation. Les facteurs
de dissociation - la haine, l’envie, le besoin, le désir - sont les causes du conflit.
Glissement vers une sociologie purement fonctionnelle du conflit aussi réductrice que la
perspective dysfonctionnelle.
Quelles sont les conséquences du conflit? En lien avec les ruptures ou les révolutions
bouleversant le système social.
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Les sociétés tentent de gérer les risques internes ou externes. Or, les ruptures montrent
l’illusion de la croyance en l’extinction ou, encore, la stabilisation des conflits.
Pour Isabelle Sommier, les règles du conflit en démocratie ne sont plus respectées car
pour elle les dynamiques des manifestations ont changé : des individus méfiants envers
tout système font face à des policiers surarmés.
La violence d'Etat se déploie pour protéger « l'ordre social » et se fonde sur une norme
justificatrice : la légitime défense collective.
Cependant, des exemples où la violence d'Etat, militaire et policière, mise au service d'un
processus révolutionnaire.
Au XXè siècle, beaucoup de régimes militaires issus d'un coup de force (en Turquie avec
Mustapha Kemal, en Egypte avec Gamal Abdel Nasser, en Irak avec Saddam Hussein) -
> transformation de la société, modernisation accélérée.
La « révolution des officiers libres » en Egypte : rupture radicale, mais dans un contexte
de très faible mobilisation populaire.
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Difficile de rassembler l'ensemble des cas dans une catégorie unique qui permettrait de
fonder une théorie.
Elle est étudiée dans une perspective socio-historique qui permet de l'appréhender et de
la définir au regard du processus de développement propre à la société étudiée.
les premières affectant l'organisation politique ainsi que la structure sociale (Révolution
française de 1789, révolution russe de 1917, révolution chinoise de 1949)
Pour Crane Brinton (The anatomy of Revolution, 1938), les 1ers signes de la révolution
sont l'intensification des conflits de classe et la crise de légitimité du pouvoir politique.
Dans une fère phase, le gouvernement emploie la force pour résister aux revendications
mais, affaibli pour des raisons politiques et financières, il échoue.
Dans une seconde phase, le pouvoir appartient à des révolutionnaires modérés mais
contestés doublement : par des secteurs plus conservateurs et des secteurs plus radicaux
de l'opinion publique.
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La troisième phase se caractérise par la prééminence absolue des révolutionnaires les
plus durs, qui exercent un pouvoir dictatorial.
Cas de la Révolution russe de 1917, coup d'Etat nassérien de 1952, Révolution française
de 1789 ou à celle du Mexique de 1911.
Le sentiment de frustration n'a d'importance politique qu'à condition d'être mobilisé par
des organisations et des leaders qui affrontent les gouvernants.
Barrington Moore, Les origines sociales de la dictature et de la démocratie (1966) -> les
rôles politiques joués par les aristocraties foncières et les classes paysannes dans la
transformation en sociétés industrielles des sociétés agraires européennes.
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Mais aussi désertion des élites qui peuvent encadrer les mécontents dans des
organisations protestataires,
C. Tilly, La France conteste. De 1600 à nos jours, Trad., Paris, Fayard, 1986.
Fareed Zakaria insiste sur une « zone grise » occupée par des « démocraties illibérales »
ni vraiment autoritaires ni véritablement démocratiques.
Guy Hermet soutient que « la démocratie est consolidée lorsqu'elle devient le régime
sans alternative réellement imaginable aussi bien pour les élites que pour l'immense
majorité des membres d'une société ».
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288.
L'alternance peut prendre plusieurs formes: elle peut être démocratique, tout comme elle
peut résulter d'une insurrection, d'un coup d'Etat ou d'une révolution.
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