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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple – Un But – Une Foi

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COURS DE GESTION ADMINISTRATIVE DES COLLECTIVITES


TERRITORIALES –LICENCE PROFESSIONNELLE, INSTITUT
METIERS DU DROIT, UCAD
ANNEE UNIVERSITAIRE 2022-2023

NOM DU RESPONSABLE DU COURS : BIRAM OWENS NDIAYE, Administrateur Civil,


Ancien Directeur Régional du Partenariat pour le Développement Municipal
(PDM) basé à Cotonou

Contact : 70 654 39 03

E-mail : nbiram.owens@gmail.com

FASCICULE II : ORGANISATION DES SERVICES TERRITORIAUX

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Fascicule II : Cours gestion administrative des CT Licence IMD : Organisation des services territoriaux des
collectivités territoriales par Biram Owens NDIAYE, Chargé d’Enseignement

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Introduction.

Mise en contexte

Ce fascicule II traite de l’Organisation des services territoriaux. Ces services territoriaux


comprennent l’administration déconcentrée de l’Etat, autorités administratives, services
déconcentrées, les sociétés à capitaux publics, agences et organismes publics et les
administrations et établissements publics locaux des collectivités territoriales, communes et
département.

Le fascicule 2 aborde l’évolution récente du contexte des services territoriaux mais il


s’appesantit plus sur l’organisation des administrations municipales et modes de gestion des
services publics locaux

L’évolution récente des services territoriaux est marquée par l’octroi de responsabilités de
plus en plus importantes aux collectivités territoriales par la réforme dite de la régionalisation
en 1996, puis de celle dénommée Acte III de la décentralisation.

La déconcentration connaît également un regain d’intérêt dans l’agenda des réformes de


l’Etat

En effet, l’article 102 de la loi constitutionnelle n°2016-12 du 05 avril 2016 consacre la


déconcentration comme principe constitutionnel et tout en réaffirmant la constitutionnalité
de la décentralisation. Il dispose :

« Les collectivités territoriales constituent le cadre institutionnel de la participation des


citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par des
assemblées élues au suffrage universel direct. Elles participent à la territorialisation des
politiques publiques, à la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat ainsi qu’à
l’élaboration et au suivi des programmes de développent spécifiques à leurs
territoires. ………………………………………..

La mise en œuvre de la décentralisation est accompagnée par la déconcentration qui est la


règle générale de répartition des compétences et des moyens entre les administrations
civiles de l’Etat.

Ainsi, la constitution positionne la décentralisation et de la déconcentration comme deux


moteurs importants de la réforme de l’Etat. Le décret n°2020-1784 du 23/09/2020 vient
combler l’absence d’un cadre légal sans lequel il sera difficile d’encadrer une répartition réelle
des compétences et moyens financiers entre les administrations civiles centrales et les
services territoriaux de l’Etat.

Territorialisation des politiques publiques, Déconcentration, Décentralisation, Innovation, tels


sont les traits caractéristiques de l’évolution récente du contexte amorcée en 1996 et que
relance : i) l’Acte 3 de la décentralisation et notamment sa phase 2 projetée ; ii) la révision
constitutionnelle de 2016 ; iii) la charte de la déconcentration ; la loi n° 2011-08 du 31 mai
2011 et ses vingt-trois décrets d’application.

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En perspective se dessine un nouveau dessein de redéfinition des services territoriaux de
l’Etat et des collectivités territoriales. Les changements attendus devraient préfigurer des
administrations de terrain compétentes, productives et motivées, donc de véritables
administration de développement pour faire des territoires, des territoires viables,
compétitifs, où le développement est perçu et vécu par les populations ; Le dessein vise en
définitive à créer des espaces i) de développement à la base prenant appui sur le potentiel et
des spécificités des territoires ; ii) de bonne gouvernance impliquant - une capacité de
maitrise d’ouvrage locale (définition et mise en œuvre de politiques locales par les CT en
réponse aux besoins locaux), de mobilisation des ressources locales et des acteurs locaux
autour des objectifs de développement, ainsi que dans la gestion des affaires locales et iii)
de développement durable, réduction effective de la pauvreté, un cadre de vie sain et une
croissance des économies locales porteuses d’emplois et de revenus.

La mise en contexte étant faite, le fascicule II destiné aux étudiants de licence de gestion
des collectivités territoriales s’appesantit plus sur le management des collectivités
territoriales, l’organisation des services, leur fonctionnement et les performances attendues.

2. Management municipal : Fonction Publique Territoriale (FPT) en chantier

Une importante production législative et règlementaire en date –pour l’essentiel de 2011 et


2012, régissent la fonction publique. Une vingtaine de décrets d’application ont été adoptés
pour opérationnaliser la loi n°2011-08 portant statut général des fonctionnaires des CT

Cette loi définit le champ d’application du statut « qui s’applique aux agents, qui nommés
dans un emploi permanent dans les CT, ont été titularisés dans un grade de la hiérarchie des
corps de l’Administration des CT.

En son article 2, cette loi stipule « Les corps des fonctionnaires sont regroupés en cadre.

Les cadres et les corps hiérarchisés qui les composent sont organisés par décret. Le décret
qui porte organisation d’un cadre de fonctionnaires des CT, constituent le statut particulier
de ce cadre.

Il précise pour les agents titulaires de chaque administration, les grades, le nombre
d’échelons dans chacun des grades que comptent le corps ainsi que l’échelonnement
indiciaire qui leur est applicable.

Les emplois concourant au fonctionnement d’un même service administratif ou relevant


d’une technique administrative déterminée, allant du plus bas au plus élevé, constitue un
cadre unique à structure verticale. Les fonctionnaires appartenant à ce corps sont soumis au
même statut particulier.

Les corps sont répartis en cinq hiérarchies – A, B, C, D, E »

Au total, vingt-trois (23) décrets d’application de l’alinéa 1 de l’article 2 rappelé ci-dessus,


ont été adoptés. Ces décrets créent dix (10) statuts particuliers et fixent les régimes des
concours, de sécurité sociale, des congés, les actes d’administration et de gestion du
personnel des CT.

Le décret n° 2020-30 du 08 janvier 2020 fixe les organigrammes types des collectivités
territoriales

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2.1 Organigrammes des Collectivités territoriales

Le décret 2020-30 prévoie les services que peuvent créer les différents ordres de
collectivités territoriales. A cet effet, il propose quatre types d’organigrammes pour

 les départements ;
 les villes et les communes chefs-lieux de région ;
 les communes chefs-lieux de département ;
 et les autres communes.

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ORGANIGRAMME VILLE/COMMUNE CHEF LIEU DE REGION

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MAIRE VILLE/COMMUNE

Assistante
Dir Cab

Chargé Com Inspection des services


Relation Publique municipaux
SECRETERIAT GENERAL
Services rattachés : Cellules et Bureau (légende)

Direction des Direction des Division planification et


Direction des Services techniques Finances et de la Ressources Compétences transférées
Comptabilité
Humaines

Division des Finances

Div Affaires Sociales

Jeunesse et Sport
Div Adm personnel
Municipale Voirie et

programmes, suivi-

urbain, gestion RN,

Div Santé, Hygiène


du Patri et compta

Div Aménagement
Div des domaines,

Div Planif, projets,


Div Formation
Div Etudes et

DD, cadre de vie


Recettes
Contrôle

Div des

Action Sociale
Travaux publics
Div Logistiques

Educ-Culture
Maintenance,

évaluation
Div Police

Réseaux,

Entretien

Div
Légende : Cellules : Partenariat, Coop Décentralisée, Devt économique, Affaires juridiques et contentieux, Informatique

Bureaux : Courrier, Archives,Documentation

ORGANIGRAMME APPLICABLE VILLE ET COMMUNE CHEF-LIEU DE REGION AYANT UNE POPULATION ≥ à 500 mille hbts et un budget exécuté > 2 ,5 milliards CFA

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ORGANIGRAMME COMMUNE CHEF-LIEU DE DEPARTEMENT

MAIRE

Assistante
Chef Cab

Chargé Com
Relation Publique

SECRETERIAT GENERAL

Division de Division Etat Division planification et


Division Services techniques Administration Civil Compétences transférées
générale et des
Finances

Bureau du Personnel

Ressources Naturelle
Bureau des
Bureau des Finances
Gestion cadre de vie

Education Culture

Jeunesse et Sport
Bureau Etat Civil
travaux, Réseaux,

Bureau Archive
Bureau Etude et

Bureau Amter et

Action Sociale
Bureau Santé,
Bureau Voirie,

Patrimoine, et
Maintenance

Planification

Dev durable
Equipements
Entretien et

Bureau des

marchands
Domaines,

Recettes

Hygiène
Contrôle

Légende :

Cellules : Partenariat –Coopération décentralisées – Développement économique territorial – Affaires juridiques et contentieux – Informatique

Bureau : Courrier Archives et Documentation

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Organigramme du Département

PRESIDENT CONSEIL
DEPARTEMENTAL

Assistante
Dir Cab

Chargé Com Inspection des Services

SECRETAIRE GENERAL

Services techniques Services Administration et


Finances
Services rattachés : 5 Cellules

Division Division des


planif- Compétences Division des Division des
Etudes- transférées Finances et Ressources
Suivi des Comptabilité Humaines
Travaux

Légende :

Cellules : Partenariat – Coop-Dec- Dev/loc, Passation de Marché, Courrier Archives et Doc , Affaires juridiques, Informatique

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Bureau Voirie,
travaux, Réseaux,
Entretien et
Maintenance

Bureau Etude et

Légende :
Contrôle
Assistante

Chargé Com
Bureau Amter et

Division Services techniques


Relation Publique
Gestion cadre de vie

Bureau des
Domaines,
Patrimoine, et
Equipements
marchands

Bureaux : Courrier Archives et Doc, Informatique


Bureau des Finances
MAIRE

finances
générale et
Division de

Bureau du Personnel
Administration

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Bureau des
SECRETERIAT MUNICIPAL

Recettes

Bureau Etat Civil


Civil
ORGANIGRAMME AUTRE COMMUNE

Bureau
Chef Cab

Division Etat

Courrier
Archive
Documentation

Planification
Ressources Naturelle
Dev durable

Education Culture
Division planification et

Jeunesse et Sport
Compétences transférées

Bureau Santé,
Hygiène

Action Sociale
Il ressort de l’analyse des organigrammes types que les principaux fonctionnaires dans les
communes et les départements sont le Secrétaire Général ou Secrétaire municipal pour les
communes moyennes, les responsables des services techniques, le responsable des services
administratifs et financiers, le responsable des services techniques, les services de
planification et des compétences transférées.

Pour l’implémentation des organigrammes, les dispositions transitoires et finales du décret


2030-30 portant organigramme des CT précisent que l’organisation, les attributions et le
fonctionnement des services sont fixés par arrêté, selon le cas, par le président du conseil
départemental ou le maire en application de délibération y relative.

Ces dispositions fixent par ailleurs, l’échéancier de mise en œuvre soit deux ans à partir de
l’entrée en vigueur du décret 2020-30 et ce, en application de l’article 284 de loi n°2013-10
du 28 décembre 2013 portant CGXT. Pour rappel, cet article dispose que « Les services et
des communes sont organisés conformément à des organigrammes types fixés par décret »

La fonction publique est donc à construire. L’avenir de la décentralisation repose sur une
fonction publique territoriale recrutant des agents de valeur alliant la compétence, la
productivité et l’intégrité. Or, plusieurs défis devront être relever dans ce long et difficile
travail d’opérationnalisation de la FPT.

Parmi les défis les plus cruciaux :

 le défi est un défi d’ingénieries managériales - de tenir plus six cent sessions
d’assemblées d’élus (conseils départementaux et municipaux) pour définir par
délibération les attributions, l’organisation et le fonctionnement des services prévus
par les organigrammes puis – de prise d’arrêtés de recrutement d’agents aux
différents postes. Pour que le statut de la FPT soit applicable à ces agents il faut que
ces agents soient « nommés dans un emploi permanent dans les CT et
titularisés dans un grade de la hiérarchie des corps de l’Administration des
CT ». Dans ce travail, l’accompagnement du ministère des collectivités territoriales
est déterminant et il devrait faire preuve de sa capacité à mettre au point des outils
et méthodes ainsi qu’à produire les règlements secondaires, circulaires, instructions,
instrumentation du Centre Nationale de la Fonction Publique ……) pour encadre
l’opérationnalisation de la FPT ;
 L’autre défi majeur à relever est le défi financier, sans réforme hardie des
mécanismes financiers pour renforcer l’autonomie financier, il sera difficile voire
impossible de payer les ressources humaines prévues dans les organigrammes sans
compter le personnel déjà en place dans des corps de la hiérarchie C, D, E, dits en
voie de disparition. Une des orientations de l’énoncé de de l’Acte 3 reprise dans
l’exposé des motifs de la loi 2013-10, étaye cette condition critique. Il prévoie en
effet « une modernisation de la gestion publique territoriales, avec une
hardies’’ des finances locales et une promotion soutenue de la qualité des
ressources humaines »
3. Organisation actuelle des services municipaux et départementaux

Tel qu’évoqué, le secrétariat général des CT joue un rôle central dans la réalité actuelle du
l’organisation et le fonctionnement des CT. En effet, sous l’autorité du Président du Conseil
départemental, du maire de ville /de commune, le secrétaire général ou secrétaire municipal

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selon le cas, est le chef des services administratifs. Il a sous son autorité, les chefs de cellule,
les directeurs, les chefs de services selon le cas et les chefs de division.

Les responsabilités sont normalement définies dans la fiche de description des taches.

A titre indicatif, les services du secrétariat général d’une commune sont présentés. Comme
pour l’essentiel des communes les organigrammes types ne sont pas encore mis en place, le
fascicule ne s’y appesantit pas trop. Toutefois, il donne à travers les fiches, une idée sur les
personnels des services techniques, des cellules prévues dans les organigrammes

3.1 Le secrétariat général

Le Secrétaire général assure les fonctions de direction de l’administration municipale. Les


communications entre le conseil municipal et les agents municipaux passe le secrétaire général

Le Secrétaire général est nommé par le président conseil départemental ou du maire après
avis du représentant de l’Etat

En cas de vacance du poste, le Maire, après autorisation de l’autorité administrative, désigne


un agent communal dans les fonctions de Secrétaire général.

L’organigramme est le schéma d’organisation des services de la commune ou du département.


Il arrête et hiérarchise les services et unités qui constituent l’administration municipale ou
départemental. L’organisation retenue doit garantir un fonctionnement efficace de
l’administration municipale et la fourniture aux populations des services qui relèvent de sa
compétence sous contrainte du nombre de postes susceptibles d’être supportés par son
budget.

Les organigrammes types ont été décrites. Ils distinguent les trois grandes fonctions de
l’administration municipale :

- la gestion des ressources : gestion de la fiscalité et recouvrement des recettes, comptabilité


et gestion du personnel ;

- la gestion technique : contrôle de l’urbanisation, réalisation des travaux d’équipement et


entretien des infrastructures et des bâtiments, gestion des services marchands ;

- la gestion des services sociaux, éducatifs et culturels et l’exécution des services administratifs
à la population ; et

. -quatre missions transversales ou communes à plusieurs services: - le développement et la


coopération ; - le secrétariat administratif ; - la gestion, la maintenance informatique et les
usages du numérique (dans les plus grandes communes) ; - la police municipale. A partir de
ce schéma, chaque commune étoffera ou simplifiera son organigramme en fonction des
services demandés par les populations et des contraintes budgétaires.

Dans les communes les moins importantes, les responsabilités et les tâches de plusieurs
niveaux hiérarchiques différents ou de plusieurs services distincts devront être regroupés sur
un agent unique. Chaque poste de l’organigramme est précisé par une fiche de poste.

Fiches de postes

Les fiches de postes définissent pour chaque poste de l’organigramme le positionnement


hiérarchique (identification du supérieur hiérarchique et des subordonnés), les relations
fonctionnelles externes et internes (relations sans rapport hiérarchique), la mission, la

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description précise des tâches, le profil recherché pour le titulaire du poste et les critères
d’évaluation de son action.

Chaque agent est recruté sur la base d’une fiche de poste préparée par le responsable
hiérarchique du poste et le responsable du personnel. L’exacte délimitation des attributions et
la bonne adéquation du profil et du poste sont des garanties d’efficacité de l’agent. Les tâches
de plusieurs fiches de poste peuvent être regroupées dans un poste unique ou, au contraire,
les tâches d’une même fiche de poste peuvent être divisées entre plusieurs postes selon
l’importance de la commune.

Les fiches de poste proposées en annexe 1 décrivent les postes de l’organigramme type.

3.1a LE SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF

Le secrétariat administratif assure le secrétariat du Maire, des Adjoints, du Conseil, du


Secrétaire général et des services.

Présentation des courriers administratifs

Le courrier est impersonnel, l’auteur écrit en sa qualité de Maire et non en son propre nom.
Chaque courrier devra comporter :
 une référence ;
 un objet ;
 une date ;
 les références de la correspondance à laquelle le courrier répond ou du précédent
courrier.

La référence de chaque courrier comporte un numéro d’ordre dans une série unique annuelle
suivi des initiales du rédacteur, des initiales du service, du millésime de l’année.
L’identification du rédacteur et du service responsabilise chaque agent et chaque chef de
service sur les affaires de leur responsabilité et facilite le suivi des suites données à l’affaire.
Le style doit être simple et sans formule de politesse entre administration. La formule de
politesse est employée dans les correspondances à un particulier ou à un élu.
Les courriers sont frappés en 3 exemplaires, un original pour le destinataire, une copie pour
le chrono et une copie pour le dossier.

Courrier à l’arrivée

Le secrétariat administratif ouvre tous les courriers arrivés à la commune, excepté les
correspondances adressées au Maire ou à un Adjoint et revêtues de la mention « personnel »
ou « confidentiel ».

A la réception des correspondances, le secrétariat administratif les dépouille et les enregistre


dans le registre du courrier à l’arrivée.

Le registre comporte en colonnes :

 la date d’arrivée ;
 le numéro d’enregistrement ;
 le nom et l’adresse de l’expéditeur ; l’objet de la correspondance ;
 le service chargé de traiter le dossier ;
 la date et la référence du courrier réponse.

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Les quatre premières colonnes sont complétées par le secrétariat administratif à l’ouverture
du courrier. La date d’arrivée et le numéro d’enregistrement sont reportés sur le courrier. Le
numéro d’enregistrement est donné dans une série annuelle. Après enregistrement, les
correspondances datées et numérotées sont transmises au secrétaire général.

Le secrétaire général effectue un premier tri entre les courriers à lire par le Maire et les
courriers à traiter sous sa seule responsabilité conformément à la délégation donnée par le
Maire.

Après lecture, le Maire inscrit ses instructions sur les courriers et les retournent au secrétaire
général. Le Secrétaire général inscrit ses propres instructions sur les courriers et désigne le
service chargé de leur traitement.

Les courriers annotés sont remis au secrétariat administratif qui reporte au registre du courrier
à l’arrivée le nom du service chargé de traiter chaque courrier puis les leurs transmet. La
transmission des correspondances au service chargé de les traiter est enregistrée dans un
cahier de transmission comportant : le numéro d’enregistrement du courrier, la date, l’objet,
l’émargement du destinataire.

Une autre solution, plus simple, consiste à faire émarger directement le registre courrier
arrivé. Lorsqu’une réponse sur le fond ne peut être apporté dans un délais d’une semaine, le
secrétariat administratif envoie une lettre d’attente à l’expéditeur. La lettre d’attente accuse
réception du courrier et indique le service chargé du traitement du dossier.

Courrier au départ

Les courriers préparés par les services sont visés par le Secrétaire général et présentés à la
signature du Maire. A la réception des courriers signés par le Maire ou, par délégation, par le
Secrétaire général, le secrétariat administratif les date, les numérote, les enregistre dans le
registre du courrier au départ et, s’il s’agit d’un courrier réponse, reporte son numéro et sa
date d’expédition dans le registre du courrier à l’arrivée dans la ligne du courrier auquel il
répond.

Le registre courrier au départ comporte les colonnes suivantes

: la date de départ ;

la référence ;

l’objet de la correspondance ;

le nom et l’adresse du destinataire.

La transmission des correspondances aux destinataires est attestée par un cahier de


transmission comportant : la référence ; la date de remise ; l’objet ; l’émargement du
destinataire ou le cachet de la poste. Le secrétariat administratif conserve, classé dans l’ordre
chronologique, une copie de chaque courrier envoyé.

Le Secrétaire général doit consulter régulièrement le registre du courrier arrivé afin de


connaître la position de chaque correspondance et de relancer le service chargé de la traiter.

Classement

Le secrétariat administratif est responsable du classement et de la bonne tenue du classeur


chronologique du courrier envoyé ; du cahier de transmission des correspondances ; du

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registre du courrier à l’arrivée ; du registre du courrier au départ ; du registre des procès-
verbaux des réunions du Conseil municipal ; du registre des délibérations ; du registre et du
chrono des arrêtés ; de la documentation générale.

Les chrono et registres (départ et arrivée) doivent de préférence être clôturés à la fin de
chaque année. Cependant, lorsque le courrier traité est réduit (cas des petites communes), les
mêmes chrono et registres peuvent être utilisés pendant plusieurs années à condition de
séparer matériellement et très distinctement les différentes années qu’ils contiennent. Une
copie des courriers expédiés, datée et numérotée, est retournée au service rédacteur pour
être classée avec le fonds du dossier.

3.1b. Les services rendus au nom de l’État : L’État civil

Définition de l’état civil

Deux définitions sont données à l’état civil. La première désigne un ensemble d’éléments
d’identification permettant d’individualiser une personne au sein d’une organisation sociale
depuis sa naissance jusqu’à son décès. La deuxième définit l’état civil comme un service public
chargé d’établir et de conserver les actes de l’état civil.

Le manuel de procédures décrit l’organisation du service public de l’état civil tel que prévu par
le Code de la famille. Les modifications du code prévoient un agencement organisationnel
comprenant un organe central de coordination et d’encadrement de la gestion de l’état civil,
les services et centres d’état civil. Organisation de l’état civil

Le Centre National d’état civil (CNEC)

Le CNEC est rattaché au ministère chargé des collectivités locales. Il est l’organe central de
coordination et d’encadrement de la gestion de l’état civil (art 31ter du Code de la famille
modifié)

Le Centre d’état civil

Le centre d’état civil est le service public administratif chargé de:

• recevoir les déclarations de naissances, mariages et décès ;

• conserver et les registres ;

• délivrer les actes et copies d’actes ;

• apposer et envoyer les avis de mention

Il est ouvert dans chaque commune, ambassade ou consulat général un centre principal d’état
civil et, si besoin, un ou plusieurs centres secondaires qui lui sont rattachés.

Les centres secondaires sont créés par arrêté du Ministre chargé des collectivités locales, le
Ministre chargé des affaires étrangères ou toute autre autorité compétente désignée par la loi.

Le Service d’état civil

Le service public administratif de l’état civil ouvert dans les villes, constitue un service d’état
civil. Ce service d’état civil est chargé de la conservation des registres et de la délivrance des
certificats et des copies et extraits d’actes Il est également ouvert un service d’état civil au

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Ministère des Affaires Etrangères, chargé de la conservation des doubles des registres et de la
délivrance des certificats et des copies et extraits d’actes (Article 31-Bis al.2).

Organigrammes

L’organigramme est le schéma qui arrête et hiérarchise les services et les centres d’état civil
qui concourent à la bonne gestion de l’état civil. L’organigramme retenu doit garantir un
fonctionnement efficace des centres et services d’état civil et offrir un service de qualité aux
usagers

L’organigramme proposé ci-dessous distingue les grandes fonctions d’un centre d’état civil :
Enregistrement des déclarations de naissance ; Enregistrement des mariages ; Enregistrement
des décès ; Établissement des pièces ;

La régie des recettes (gestion des valeurs inactives (timbres, quittancier) et recouvrement des
recettes, comptabilité et gestion du personnel).

Un organigramme type applicable de manière uniforme n’est pas possible du fait de la réalité
très diverse des communes. A partir de ce schéma, chaque commune étoffera ou simplifiera
son organigramme en fonction des services demandés par les populations et des contraintes
budgétaires. Dans certaines communes moyennes et petites, les responsabilités et les tâches
de plusieurs niveaux hiérarchiques différents ou de plusieurs services distincts devront être
regroupés sur un agent unique. Chaque poste de l’organigramme est précisé par une fiche de
poste

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ORGANIGRAMME CENTRE D’ETAT CIVIL

OFFICIER D’ETAT CIVIL

CHEF DE CENTRE
Secrétariat Courrier, Accueil, Information,
Orientation

Agents de bureau officiant au comptoir

Délivrance Documentation Régie de recette Informatique


Enregistreme
Archive
nt Copie d’Actes Gestion des
Conservation imprimés et
Naissance Certificats divers
des Registres registres
Mariage
Statistiques
Décès

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ORGANIGRAMME SERVICE D’ETAT CIVIL

La structure organisationnelle est la même que celle du centre d’état civil. Les fonctions sont
cependant différentes. Les bureaux du service d’état civil conservent les registres et délivre
des certificats et des copies et des extraits délivrances copie d’actes et certificats légalisation
comptabilité régie imprimés et registres conservation archivage mise à jour informatique
courrier

OFFICIER D’ETAT CIVIL

Secrétariat- Accueil,
Information et Orientation

Agents Etat civil officiant au comptoir

Délivrance Régie de
Documentation
Copies Recette Informatiqu
Archive
d’Acte Gestion des e
Conservation
Certificats imprimés et
des Régistres
Légalisation Registres

3.1c. Les autres services municipaux

L’aide sociale

Les communes peuvent apporter des aides individuelles aux indigents et aux sinistrés.

L’interdiction de distribuer sans motif valable des fonds publics et le principe d’égalité des
citoyens devant les finances communales obligent la commune à encadrer l’attribution des
aides dans des règles précises et à les appliquer sans discriminations. La commune doit définir
les motifs d’intervention : indigence, sinistre, décès, etc., les conditions à respecter par les
bénéficiaires : résidence dans la commune, plafond de ressources, etc. et le montant de l’aide
susceptible d’être accordé dans chacun des cas. La commune devra constituer un fichier des
personnes susceptibles de bénéficier de l’aide sociale. Les avantages offerts doivent être en
proportion des ressources budgétaires affectées à l’aide sociale et du nombre prévisibles de
demandes. Pour chaque aide accordée, le maire prend un arrêté d’attribution qui précise le
nom du bénéficiaire, le montant de l’aide, la référence au règlement d’aide sociale.

Sur la base de l’arrêté du Maire, le responsable administratif et financier prépare un mandat


au nom de l’intéressé. Le mandat est transmis au Receveur avec l’arrêté d’attribution de l’aide
qui constitue la pièce justificative du paiement.

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Santé et Éducation

Les collectivités territoriales sont responsables de la fourniture de services publics á leur


population dans le domaine de la santé et de l’éducation et de façon générale dans le domaine
des services sociaux, eau, hygiène du milieu, logement etc. et ce, en vertu de leur compétence
générale et des compétences transférées. Le réseau de santé municipal mis en place par
l’ancienne ville de Dakar, les postes, maternités, centres de santé et les infrastructures
scolaires réalisés par les CT, illustre suffisamment les marges de manœuvre des CT dans l’offre
de services publics á leurs habitants et résidents. Elles partagent ces compétences avec l’État
et il faut reconnaître que la gestion de ces compétences implique de plus en plus, les usagers
organisés dans les comités de santé et les associations de parents d’élèves ou d’ONG. Il est
donc souhaitable de s’orienter vers une gestion partenariale impliquant les CT, l’État, les
usagers et les ONG.

Les cimetières

Les cimetières font partie du domaine public communal. Les communes doivent assurer leur
entretien et leur clôture. La commune assure la police des cimetières et attribue les
concessions.

3.1d L’administration du domaine communal

Le domaine communal est composé d’un domaine public et d’un domaine privé.

Le domaine public

La loi classe dans le domaine public communal les biens immobiliers affectés au service public
communal (routes communales, bâtiments des écoles, dispensaires, cimetières, marchés,
parcs et jardins, bâtiments des services municipaux, équipements sportifs, culturels et
religieux) et les biens classés dans le domaine public par délibération du conseil municipal. Le
domaine public est nécessairement affecté à un service public ou à l’usage du public. Le
domaine public est imprescriptible et inaliénable. La cession d’un élément du domaine public
doit être précédée par une délibération de désaffectation par laquelle l’usage du bien est
modifié et par une délibération de déclassement du bien désaffecté. Les communes peuvent
autoriser des occupations privatives du domaine public par des autorisations ou des contrats
accordés uniquement à titre précaire et révocable et à condition que l’utilisation soit compatible
avec l’affectation du domaine, par exemple un emplacement sur un marché est accordé pour
l’exercice du commerce uniquement, et avec l’usage public, par exemple le libre accès du
public et le libre exercice du commerce doivent rester garantis. Le droit d’occuper le domaine
public est accordé contre le paiement d’une redevance.

Les autorisations d’occuper le domaine public sont multiples :

Ø la concession d’affichage : autorisation d’implanter des panneaux d’affichage dans les


emprises du domaine public ou sur les bâtiments communaux

Ø l’usage d’un abattoir : autorisation d’utiliser les installations de l’abattoir Ø l’autorisation


d’occuper un emplacement sur un marché,

Ø l’autorisation d’occuper la voirie pour l’installation d’un chantier, d’une terrasse de


restaurant, etc. Ø l’autorisation de stationnement de véhicules de transport public dans des
emplacements réservés : autorisation de stationner un véhicule dans une gare routière ou de
charger et décharger des passagers dans des emplacements réservés.

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Dans la majorité des cas, la commune accorde une autorisation unilatérale : autorisation
d’occuper la voirie pour le dépôt de matériaux de construction ou l’installation d’un
échafaudage, autorisation d’occuper une place sur un marché, etc. L’autorisation peut être
révoquée sans indemnisation pour un motif d’intérêt général ou en cas de manquement de
l’occupant à ses obligations. L’autorisation ne peut être cédée, par exemple : un emplacement
dans un marché ne peut pas être sous-loué.

Les ouvrages réalisés par l’occupant doivent être démolis en fin d’occupation ou remis à la
commune (annexe 18).

Néanmoins, sans renoncer au caractère précaire et révocable de l’occupation, la commune


pourra accorder des garanties supplémentaires, dans le cadre d’un contrat, lorsque l’occupant
doit réaliser des constructions ou des aménagements.

Le contrat comporte : la description du bien remis, la description et la valeur des travaux


autorisés, les conditions d’indemnisation, la durée, le montant de la redevance, les conditions
de restitution du bien (annexe 19).

La commune peut également passer un contrat de concession du service ou un contrat


d’affermage de l’équipement. Le Conseil municipal délibère sur le mode d’exploitation des
services et équipements publics et autorise le Maire à signer les contrats.

Les autorisations d’occuper relèvent du pouvoir réglementaire du maire.

L’arrêté du Maire devra être affiché sur les lieux. Les contentieux sur le domaine public
relèvent du tribunal administratif.

Le domaine privé

Les biens communaux non classés dans le domaine public par la loi ou une délibération du
Conseil municipal constituent le domaine privé.

Le domaine privé peut être donné en location ou, après délibération du conseil municipal,
vendu. Les contrats de location du domaine privé sont des contrats de location de droit privé
et leur contentieux relève du tribunal judiciaire. Les contrats de droit privé concernent la
location de logement, la location de boutiques à l’extérieur des marchés publics, la location de
terrains, etc. Une délibération du Conseil municipal doit autoriser le Maire à passer les
contrats.

4. LA GESTION DES SERVICES PUBLICS LOCAUX

La loi 2013-10 portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) donne compétence
aux communes et départements pour l’organisation des services publics relevant de leur
compétence générale et des compétences transférées notamment, les services sociaux
(éducation santé, eau, hygiène du milieu et l’éclairage public, l’enlèvement des ordures
ménagères, l’assainissement, les marchés, les abattoirs.

4.1 Cadre normatif relatif aux délégations de service public

Les services publics locaux peuvent être gérés directement par les services de la commune ou
du département (la gestion directe) ou être confiés à un cocontractant : opérateur privé ou
public, comité d’usager (la délégation de service public DSP).

20
L’article 10 nouveau de la loi 2006-16 du 30 juin 2006 modifiant la loi 65-61 du 19 juillet 1965
portant Code des Obligations de l’Administration définit deux modes de participation de tiers
au service public : la DSP et le contrat de partenariat

En effet l’article 10 stipule que « la participation d’un cocontractant à un service public


est réalisée par voie de délégation de service public (DSP) ou sur la base d’un
contrat de partenariat public-privé (PPP) »
Il définit aussi les principales formes de DSP, la concession et la régie intéressée.

Il y a lieu de souligner la définition restrictive de la DSP qui ne mentionne pas l’affermage qui
est mode de gestion qui se distingue difficilement de la concession. Les conventions de
délégations de service public et les contrats de partenariat constituent des contrats
administratifs. Leur passation est soumise aux principes et méthodes applicables aux achats
publics définis par les articles 23 à 33 du présent COA, adaptés pour tenir compte de la nature
particulière de ces conventions et contrats ainsi que du monde de rémunération du
cocontractant. Ils sont conclus pour une durée déterminée.

4.2 Définition des formes de délégation de service public

Le délégataire peut être chargé soit de la seule gestion du service public soit, en sus de la
gestion, de la construction des ouvrages ou de l’acquisition des biens nécessaires à
l’exploitation.

Les formes de délégation de service public comprennent notamment la concession, la régie


intéressée, le contrat de partenariat et l’affermage :

La nouvelle loi n°2021‐01 du 22 février 2021 relative au PPP définit en son article 3 les
formes de délégation de service public (voir en annexe cet article)

4.2 a L’affermage

C’est le contrat par lequel une autorité contractante confie à un opérateur économique
l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’un ouvrage existant afin qu’il assure la fourniture
d’un service d’intérêt général.

Le cocontractant de l’autorité contractante ne prend pas en charge les investissements initiaux.


Il peut être chargé de travaux de modernisation, d’extension ou de réhabilitation de l’ouvrage
;

4.2 b La concession

C’est le contrat par lequel une autorité contractante confie au concessionnaire la mission soit
d’exécuter un ouvrage public ou de réaliser des investissements relatifs à un tel ouvrage et de
l’exploiter en vue d’assurer un service d’intérêt général. Dans tous les cas, le concessionnaire
exploite le service en son nom et à ses risques et périls en percevant des rémunérations sur
les usagers de l’ouvrage ou des bénéficiaires du service concédé ;

4.2c La régie intéressée ou gérance

C’est un contrat par lequel une autorité contractante confie l’exploitation d’un service d’intérêt
général à un opérateur économique qui en assume la gestion pour le compte de ladite autorité
contractante et reçoit de cette autorité contractante une rémunération calculée en fonction
des revenus ou des résultats de l’exploitation ainsi que des objectifs de performance du service.
Le risque d’exploitation est substantiellement transféré à l’opérateur

21
4.2 d Le contrat de partenariat public-privé

C’est un contrat écrit conclu à titre onéreux pour une durée déterminée entre une autorité
contractante et un opérateur économique, qui est, selon son objet, les modalités de
rémunération du titulaire et les risques transférés, qualifié de contrat de partenariat public‐
privé à paiement public ou de contrat de partenariat public‐privé à paiement par les usagers
;

 Contrat de partenariat public‐privé à paiement public :

C’est un contrat de partenariat public‐ privé par lequel une autorité contractante confie, à un
opérateur économique, dont la rémunération provient essentiellement de versements de
l’autorité contractante pendant toute la durée du contrat, tout ou partie des missions ayant
pour objet, la conception, la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance,
l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, de services, d’équipements ou de biens immatériels
nécessaires à l’intérêt général dont l’autorité contractante a la charge, ainsi que tout ou
partie de leur financement ;

 Contrat de partenariat public‐privé à paiement par les usagers :

C’est un contrat de partenariat public‐privé par lequel une autorité contractante confie la
gestion d’un service d’intérêt général dont elle a la responsabilité, ou la conception, le
financement, la réalisation, la réhabilitation, l’exploitation, l’entretien et la maintenance
d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels à un opérateur économique dont la
rémunération provient essentiellement de versements des usagers.

La concession, l’affermage et la régie intéressée sont des contrats de partenariat


public‐privé à paiement par les usagers ;
4.2 e Autorités Contractantes

Elles sont constituées des personnes morales de droit public suivantes : l’État, les
collectivités territoriales, les établissements publics, les agences ou structures administratives
similaires ou assimilées, tout autre organisme de droit public, les sociétés nationales, les
sociétés anonymes à participation publique majoritaire, toute autre personne morale de droit
privé bénéficiant, majoritairement, du concours financier de l’État ou d’une collectivité
territoriale ainsi que les associations ou ententes formées par ces personnes morales ;

4.2 f La gestion directe

Dans la gestion directe, la collectivité réalise les investissements et gère le service à ses risques
et périls. Les dépenses et les recettes du service apparaissent : q soit directement dans le
budget de la commune, c’est la régie directe, soit dans un budget annexe qui reprend
uniquement les opérations effectuées par le service et qui apparaît au budget de la commune
pour son solde d’exécution, c’est la régie avec autonomie financière (exemple de la
reconstruction du marché de Rokko de la commune de Ouagadougou avec une Régie
autonome de gestion).

22
4.3. Le marché de prestation

Il consiste à commander à un prestataire par la procédure des marchés publics la fourniture


d’un service et à en payer le prix. Le recouvrement des coûts reste à la charge des services
communaux.

Le choix du mode de gestion dépendra :

Ø de la capacité de la commune à trouver un investisseur susceptible de construire


l’équipement ou un prestataire susceptible de le gérer ;

Ø de la capacité de la commune à financer la construction de l’équipement et de le prendre


en gestion directe ou de le confier en affermage ou en gérance.

L’équipement ou le service devra être dimensionné en fonction du nombre d’usagers potentiels


et du prix que les usagers sont susceptibles de payer. Ce prix devra garantir l’équilibre de
gestion. Préalablement à la création d’un service ou d’un équipement et du choix de son mode
de gestion, il conviendra :

Ø d’identifier précisément par une enquête auprès de la population, le service demandé et le


niveau de prix acceptable par les usagers ; Ø de définir la localisation optimale de l’équipement
;

Ø d’établir un compte d’exploitation prévisionnel qui déterminera la viabilité du service.


Fascicule II Cours

Les fiches ci-dessous décrivent certains de ces modes de gestion

23
Fiche 1 La gestion directe

La gestion directe peut être retenue lorsque la commune dispose des équipements ou du
financement nécessaire à leur réalisation (autofinancement sur ressources propres ou
financement extérieur) et décide d’exploiter le service à ses risques et périls avec ses propres
moyens.

La création du service en régie communale est décidée par délibération du Conseil municipal
sur la base d’un dossier préparé par les services communaux ou un bureau d’études.

Le dossier comporte :

Ø une description détaillée des équipements et un devis estimatif détaillé,

Ø un compte d’exploitation prévisionnel et les inscriptions budgétaires correspondantes,

Ø une tarification garantissant l’équilibre de gestion et la pérennité du service,

Ø la description des emplois nécessaires (fiches de poste).

La délibération introduit le service dans l’organigramme, inscrit les postes nécessaires au


fonctionnement du service au tableau des effectifs, introduit les dépenses et recettes du
service au budget de la commune, autorise la passation d’un marché pour les travaux
d’équipement, autorise la création d’une régie de recette pour le recouvrement des recettes
du service. Lorsque le service est doté de l’autonomie financière le conseil vote le budget du
service et inscrit le solde d’exploitation prévu au budget de la commune.

Le budget du service est préparé et exécuté selon la procédure applicable au budget de la


commune. Le Conseil nomme, sur proposition des populations bénéficiaires, les membres du
comité consultatif des usagers chargé de donner un avis sur les tarifs, de surveiller la qualité
du service, de contrôler l’exploitation et de proposer les nouveaux investissements.

Le Maire nomme le responsable et les agents du service. Chaque recrutement ou nomination


est effectué sur la base d’une fiche de poste. Le personnel du service assure la gestion
technique, administrative, commerciale. Le recouvrement des redevances est effectué par la
régie de recette communale ou par une régie de recettes spécifique créée dans le cadre du
service. Le recouvrement est effectué au comptant ou sur titre. Le recouvrement au comptant
est applicable aux prestations occasionnelles : abattage, emplacement journalier sur un
marché.

Le régisseur encaisse la redevance et délivre un ticket. Le recouvrement sur titre est applicable
aux recettes connues avant recouvrement, notamment les recettes effectuées dans le cadre
d’un contrat de prestation (livraison d’eau) ou d’un contrat d’occupation du domaine public
(marché). Le gestionnaire du service prépare un état détaillé des montants dus par chaque
redevable. L’état est transmis au responsable administratif et financier pour l’établissement
des titres de recettes et des bordereaux de transmission.

Dans le cas des régies dotées de l’autonomie financière, la comptabilité est distincte de celle
de la commune et les titres de recettes (ou les factures) sont numérotés dans une série propre
à la régie autonome Dans les deux cas, les titres de recettes sont signés par le Maire et sont
pris en charge par le Receveur municipal puis confiés au régisseur de recettes du service. Les
montants encaissés par les régisseurs sont versés périodiquement au Receveur accompagnés

24
d’un état de versement. Les dépenses de la régie sont effectuées selon la procédure applicable
aux autres dépenses de la commune. Le service exprime ses besoins, les bons de commande,
les marchés et les mandats sont préparés par le responsable administratif et financier. Dans
le cas des régies dotées de l’autonomie financière, la comptabilité est distincte de celle de la
commune et les bons de commandes, les marchés et les mandats sont numérotés dans une
série propre à la régie autonome. Dans les deux cas, les mandats sont signés par le Maire et
payés par le Receveur. Lorsque le service n’est pas doté de l’autonomie financière, le
responsable administratif et financier tient une comptabilité analytique. La comptabilité
analytique permet d’identifier les dépenses et les recettes du service dans la masse des
opérations de la commune, de détecter rapidement l’apparition d’un déficit d’exploitation et de
prendre les mesures correctrices. La comptabilité analytique donne en permanence le prix de
revient du service sur lequel devra être ajustée la tarification.

25
FICHE 2 : LA CONCESSION

La concession est le contrat par lequel une commune confie à un opérateur la gestion d’un
service communal et la réalisation des équipements nécessaires au service.

Après avoir identifié le service demandé par la population et vérifié la solvabilité de la demande,
la commune prépare le cahier des charges et recherche un partenaire susceptible de financer
les équipements et d’exploiter le service à ses risques et périls.

Le cahier des charges décrit la prestation demandée et les conditions de son exécution. Le
concessionnaire est rémunéré par l’exploitation du service. Le Conseil municipal approuve par
délibération le principe de la concession du service et le cahier des charges puis les termes du
contrat de concession.

Le contrat de concession précise :

Ø l’objet, la durée et le périmètre de la Ø la redevance versée par le


concession ; concessionnaire, les tarifs applicables aux
Ø l’inventaire des terrains, des ouvrages et usagers, les règles d’indexation et de
des biens d’exploitation mis à la révision de la redevance et des tarifs ;
disposition du concessionnaire par la Ø les règles comptables applicables et les
commune et les modalités de cette mise à modalités de reddition des comptes ;
disposition ; Ø les responsabilités du concessionnaire
Ø le programme des ouvrages à réaliser envers les usagers et la commune ;
par le concessionnaire et les modalités de Ø les conditions de cautionnement des
leur financement ; Ø la procédure travaux et de l’exploitation ;
d’approbation des plans d’exécution des Ø les conditions d’exploitation du service
ouvrages à réaliser et des modalités en cas de défaillance du concessionnaire
d’exécution et de réception des travaux, Ø et les sanctions applicables ;
les délais d’exécution des travaux ; Ø les conditions de restitution des
Ø les obligations du service ; installations à la commune en fin
Ø les règles d’entretien, de réparation et d’exploitation.
de renouvellement des ouvrages et
équipements ;
Le concessionnaire peut être autorisé à déléguer par un contrat de gérance ou d’affermage
la gestion de tout ou partie du service dans les conditions fixées par le contrat de concession.
Dans ce cas la gestion du service est détachée de l’investissement initial mais reste sous la
responsabilité du concessionnaire. Le contrat de concession peut prévoir la remise par la
commune d’une partie des équipements nécessaires au service ou d’équipements à réhabiliter
par le concessionnaire. La durée de la concession doit permettre l’amortissement des
installations par le concessionnaire sans lier la commune sur une trop longue période.

Le concessionnaire réalise les investissements sous la surveillance de la commune dans les


conditions prévues au contrat. La tarification des services est fixée, en accord avec le
concessionnaire, par délibération du Conseil municipal. Les prix doivent garantir l’équilibre de
gestion et la pérennité du service.

26
A l’expiration de la concession, les ouvrages et les équipements remis par la commune ou
réalisés par le concessionnaire et faisant partie intégrante de la concession reviennent à la
commune, sans aucune indemnité, en état normal de service. C’est pourquoi, durant
l’exploitation, le concessionnaire devra constituer les provisions et amortissements nécessaires
au financement des grosses réparations et des travaux de renouvellement qu’il devra effectuer
avant de remettre les ouvrages et les équipements de la concession à la commune.

La concession apporte une solution au manque de ressources et d’équipements des


communes. Le concessionnaire finance et construit les installations (marché, abattoir,
réseaux), se rémunère sur l’exploitation du service pendant la durée de la concession et remet
les installations à la commune à la fin du contrat.

27
FICHE 3 : L’AFFERMAGE

L’affermage est le contrat par lequel une commune confie à un opérateur la gestion d’un
service assuré avec des ouvrages et équipements remis par la commune.

Le fermier exploite le service à ses risques et périls, restituent les ouvrages et équipements
dans leur état d’origine, ce qui évite à la commune de pratiquer les amortissements, et verse
une redevance d’usage à la commune. Le fermier est rémunéré par l’exploitation du service.
Le Conseil municipal approuve par délibération le principe de l’affermage du service puis les
termes du contrat d’affermage. Une commune peut passer un contrat d’affermage avec une
association d’usagers : un comité de point d’eau pour une adduction d’eau, une association de
bouchers pour un abattoir, un comité de quartier pour le ramassage des ordures ménagères,
etc. ou un opérateur privé.

Le contrat d’affermage peut prévoir l’exécution par le fermier de travaux ou l’acquisition de


matériels complémentaires.

Le contrat d’affermage précise :

Ø l’objet, la durée et le périmètre de Ø les règles comptables applicables et les


l’affermage ; modalités de reddition des comptes ;
Ø l’inventaire des terrains, des ouvrages et Ø les responsabilités du fermier envers les
des équipements affermés ; usagers et la commune ;
Ø les obligations et conditions Ø les conditions de cautionnement des
d’exploitation du service ; ouvrages et équipements et de
Ø les règles d’entretien, de réparation et l’exploitation ;
de renouvellement des ouvrages et Ø les conditions d’exploitation du service
équipements en cas de défaillance du fermier et les
Ø la redevance versée par le fermier, les sanctions applicables ; Ø les conditions de
tarifs applicables aux usagers, les règles restitution des installations à la commune
d’indexation et de révision de la redevance en fin d’exploitation.
et des tarifs ;
La faiblesse des investissements à la charge du fermier, généralement limités à des travaux
d’agencement ou à l’acquisition d’équipements complémentaires, permet de conclure les
contrats d’affermage pour des courtes durées. La commune aura toujours intérêt à pouvoir
renégocier périodiquement les contrats. Par ailleurs, la réduction de la durée des contrats évite
l’introduction de formules d’actualisation des tarifs et de la redevance. Le fermier se rémunère
directement auprès des usagers. La tarification des services est fixée, en accord avec le
fermier, par délibération du Conseil municipal. Les prix doivent garantir l’équilibre de gestion
et la pérennité du service. Le fermier assure la maintenance légère et constitue mensuellement
une provision pour les grosses réparations et le renouvellement des équipements. La provision
pour les grosses réparations et le renouvellement est versée périodiquement sur un compte
d’épargne rémunéré ouvert au nom du fermier et mouvementé uniquement avec la double
signature du fermier et du Maire.

28
A l’expiration de l’affermage le solde du compte est utilisé pour le renouvellement des
équipements avant leur remise à la commune. Le matériel et les équipements remis par le
concédant ou réalisés par le fermier et faisant partie intégrante de l’affermage, reviennent à
la commune en état normal de service, sans indemnité, à l’expiration de l’affermage. Les biens
nécessaires à l’exploitation financés par le fermier peuvent être rachetés par la commune au
fermier. L’affermage évite à la commune l’organisation d’un service et le risque de son
exploitation. Cette solution est adaptée à la gestion des marchés, des abattoirs, de
l’alimentation en eau, du ramassage des ordures ménagères chaque fois que la commune
dispose des installations nécessaires ou du financement pour les réaliser.

29
FICHE 4 : LA REGIE INTERESSEE OU GERANCE

La régie intéressée et la gérance consistent à confier la gestion d’équipements ou de services


communaux à un opérateur susceptible de les exploiter dans de meilleures conditions que les
services communaux.

Le co-contractant intéressé est rémunéré par la commune avec un intéressement au résultat


de la régie. Le gérant touche une rémunération forfaitaire payée par la commune.

La commune supporte entièrement le risque de l’exploitation et les dépenses de gros entretien


et de renouvellement des équipements. C’est pourquoi les solutions de l’affermage ou de la
concession sont à privilégier.

Le Conseil municipal approuve par une délibération le principe de la mise en gérance ou en


régie intéressée du service puis les termes du contrat.

Le contrat de gérance précise :

Ø l’objet, la durée et le périmètre de la Ø les modalités de contrôle par la


gérance ; commune ;
Ø l’inventaire des terrains, des ouvrages et Ø les responsabilités du gérant envers les
des équipements en gérance; usagers et la commune ;
Ø les obligations et conditions Ø les conditions de cautionnement des
d’exploitation du service ; fonds détenus pour le compte de la
Ø les règles d’entretien des ouvrages et commune ;
équipements ; Ø les conditions d’exploitation du service
Ø les tarifs applicables aux usagers ; en cas de défaillance du gérant et les
Ø la rémunération du gérant et les sanctions applicables ; Ø les conditions de
conditions de l’intéressement ; restitution des fonds, des valeurs et des
Ø les modalités de versement des recettes installations à la commune en fin de
à la commune ; contrat.
Les contrats de gérance doivent être de courte de durée et renégociés à chaque
renouvellement. Le gérant ou le régisseur intéressé gère le service pour le compte de la
commune. Chaque mois, il facture les dépenses engagées et le montant de sa rémunération
et il verse les produits encaissés.

Le responsable administratif et financier de la commune prépare les mandats et les titres de


recettes correspondant et les soumet à la signature du Maire.

Les tickets et timbres utilisés par le gérant ou le régisseur intéressé doivent être remis au
Receveur municipal qui en tient une comptabilité.

La tarification des services est fixée par délibération du Conseil municipal. Les prix doivent
garantir l’équilibre de gestion et le renouvellement des équipements. Le ramassage des

30
ordures ménagères, la gestion d’un abattoir ou d’un marché peuvent être confiés en gérance
lorsque la commune n’a pas pu trouver un opérateur susceptible de prendre le risque de la
gestion du service.

FICHE 5 : LE MARCHE DE PRESTATION

Le marché de prestation consiste à commander à un prestataire par la procédure des marchés


publics la fourniture d’un service et à en payer le prix. Le recouvrement des coûts reste à la
charge des services communaux.

L’article 25 du COA modifié a pour objet de faire du Code des Marchés publics, cadre exclusif
de la réglementation de la passation des marchés et d’éviter ainsi la pratique de multiples
décrets dérogatoires.

L’article 26 nouveau remplace les articles 24 à 28 et 32 à 37 du COA et pose comme règle


l’utilisation de l’appel d’offre ouvert en définissant ses principales caractéristiques ainsi que les
principales autres formes d’appel d’offres. Il est fait référence aux autres procédures d’une
manière générale en indiquant la nécessité de prévoir limitativement les conditions de leur
utilisation dans le Code des Marchés publics.

Le responsable administratif et financier de la commune prépare le dossier d’appel d’offre,


assisté par le responsable technique concerné pour la rédaction du cahier des clauses
techniques particulières et rédige le marché. Le paiement est effectué après service fait
conformément aux modalités prévues au marché. Pour l’enlèvement des ordures ménagères,
une commune peut confier par un marché la collecte et le transport à la décharge des ordures
ménagères d’un secteur de la commune. Le cahier des clauses techniques particulières devra
décrire très précisément la prestation demandée : localisation et nombre des points de collecte,
fréquence des passages, moyens à mettre en œuvre, … Le paiement sera effectué selon la
périodicité prévue au marché sur présentation d’une facture et après exécution du service
conformément aux prescriptions du marché. La commune paie le prix convenu et procède à
l’émission et au recouvrement de la redevance pour le ramassage des ordures ménagères.
Pour l’éclairage public, une commune peut déléguer par marché l’éclairage public et l’entretien
des équipements d’éclairage. Le cahier des clauses techniques particulières devra décrire la
prestation : durée de l’éclairage, nombre de foyers, condition d’entretien des équipements, La
commune paie le prix convenu et procède à l’émission et au recouvrement de la redevance
éclairage public.

31
ANNEXES 1 : DESCRIPTION DES POSTES

32
FICHE N° 1 :

Identification du poste : Secrétaire Général et services rattachés

• Secrétariat Général

Mission :

• Assurer la direction générale, l’organisation, la coordination et le contrôle des services


communaux

Lieu de travail : Hôtel de ville

Position hiérarchique

Supérieur: Maire

Subordonnés : Chefs de division Administration/Finances, Etat ? Service technique

• Relations fonctionnelles:

 Internes: Ensemble du personnel communal


 Externes: Représentant de l’Etat, l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat, les
organisations de la société civile (associations d’usagers), les fournisseurs, les usagers

TACHES:

• Diriger et organiser les services • Superviser les procédures comptables (de


communaux et concevoir les procédures l’ordonnateur)
• Préparer et exécuter les décisions de • Contrôler la consommation des crédits
l’exécutif municipal • Superviser le recouvrement des recettes.
• Transmettre les actes au contrôle de • Assurer la répartition et le traitement du
tutelle • Rendre compte au maire de la courrier
marche des services • Assister aux réunions • Veiller à la légalité des actes de la
du Conseil municipal, des Commissions et commune
du bureau municipal • Optimiser l’utilisation des ressources
• Animer une réunion hebdomadaire de humaines (adéquation profil/postes), des
direction (Responsables des services) • ressources financières et des moyens
Coordonner les études stratégiques, la techniques (utilisation des matériels,
programmation et la préparation des affectations des locaux)
projets • Organiser la formation des agents
• Organiser le recensement et l’émission • Favoriser le développement de la
de la fiscalité coopération décentralisée au plan national
• Superviser l’émission des ordres (ordres et international • Exercer l’autorité
de recettes et mandats) • Superviser la hiérarchique sur l’ensemble des agents de
gestion des stocks et la conservation du la commune
patrimoine • Administrer le personnel communal et
• Animer la préparation budgétaire préparer l’évaluation des agents

33
FICHE N° 2 :

Identification du poste : Secrétaire administratif

Lieu de travail : Hôtel de ville


Position hiérarchique Structure de rattachement : Secrétariat général
Supérieur: •Secrétaire général
Subordonnés : Secrétaires auxiliaires et personnel subalterne de l’hôtel de ville (plantons,
gardiens)
Relations fonctionnelles: Internes: • Ensemble des services Externes: • Usagers, services
postaux
Mission :
• Gérer le courrier et les actes de la commune, les moyens généraux de l’hôtel de ville et les
fournitures de bureau du secrétariat général

TACHES :

• Enregistrer le courrier à l’arrivée contrôle de légalité et en conserver l’accusé


(ouverture des courriers – excepté courrier de réception
personnel du maire adressé au maire), • Assister les usagers dans leurs démarches
transmission en lecture au Secrétaire auprès de l’administration communale
Général, ventilation dans les services selon • Organiser l’entretien et le gardiennage
annotations du Secrétaire général des locaux de l’hôtel de ville
• Enregistrer et présenter à la signature les • Transmettre les convocations aux
courriers au départ (réception des courriers conseillers municipaux et en conserver les
préparés par les services, proposition au accusés de réception
visa du secrétaire général, présentation à la • Vérifier les factures d’eau, d’électricité et
signature du maire, enregistrement et de téléphone de l’hôtel de ville • Contrôler
expédition) la consommation des crédits alloués pour
• Rédiger les courriers simples et répétitifs les fournitures de bureau du secrétariat
• Apprêter les projets de courriers et général (papier, consommable et imprimés
arrêtés municipaux • divers, produits d’entretien)
Rédiger les délibérations du Conseil • Exercer l’autorité hiérarchique sur les
municipal et les procès-verbaux des secrétaires auxiliaires et le personnel
séances du Conseil municipal • Tenir les subalterne de l’hôtel de ville
registres des délibérations et des procès- • Faire le pointage quotidien du personnel
verbaux des séances du Conseil municipal du service et signaler les absences à l’agent
• Archiver les courriers et la documentation gestionnaire du personnel
générale • Transmettre les actes au

FICHE N° 3 : Agent chargé des Partenariats, de la Coopération et du


Développement économique

Identification du poste : Agent chargé des Partenariats, de la Coopération et du


Développement économique
34
Structure de rattachement : Secrétariat général

Mission : Promotion des partenariats, de la coopération, notamment de la coopération


décentralisée, du développement économique et de la maîtrise d’ouvrage des projets et
programmes de développement

Lieu de travail : Hôtel de ville

Position hiérarchique :

Supérieur: Secrétaire général

Subordonnés : Agents de la Cellule Partenariat, Coopération

Relations fonctionnelles:

Internes: Le secrétariat administratif pour les travaux de secrétariat, les services maîtres
d’œuvre et les services utilisateurs

Externes: Services déconcentrés de l’Etat, Collectivités territoriales étrangères, Organismes


de coopération bilatérale et multilatérale, organisations de la société civile, Entreprises de
Génie civil, Bureaux d’études et autres partenaires privés

TACHES:

• Identification de projets de • Pilotage de la réalisation des projets (avec


développement de la commune le service futur gestionnaire)
• Elaboration des fiches de projet destinées • Animation de la réflexion stratégique et
aux partenaires participation à la programmation urbaine et
• Montage des dossiers de projets de à la programmation budgétaire
construction, d’équipement ou de création • Recherche de partenaires économiques •
de services (descriptif, solutions de gestion, Gestion des relations extérieures de la
recherche de financement et de commune (communes mauritaniennes et
partenariat) étrangères, participation aux séminaires,
• Préparation des dossiers d’appels d’offres forum, foires, …)
(avec le service administratif et financier, le • Gestion de la communication externe de
service technique et le futur service la commune.
gestionnaire)

35
FICHE N° 4 : Agent de gestion et maintenance informatique

Identification du poste : Agent de gestion et maintenance informatique


Structure de rattachement : Secrétariat général
Lieu de travail : Hôtel de ville
Position hiérarchique :
Supérieur: Secrétaire général
Subordonné : Aucun dans l’immédiat
Relations fonctionnelles:
Internes: Services utilisateurs de matériel informatique et bureautique
Externes: Sociétés services en informatique et bureautique
TACHES :
• Entretien permanent du matériel informatique et bureautique
• Maintenance des systèmes d’exploitation, des applications et des logiciels
• Formation des utilisateurs et assistance technique aux opérateurs
• Procéder aux demandes de prix, participer à la sélection des offres et à la réception des
commandes de matériel informatique, de consommables informatiques et de prestations de
sociétés de services informatiques
• Gérer les stocks de consommables informatiques et bureautiques

36
FICHE N° 5

Identification du poste : Responsable des affaires administratives et financières


Structure de rattachement: Service administratif et financier
Lieu de travail : Hôtel de ville
Position hiérarchique :
Supérieur: Secrétaire Général
Subordonnés: • Agent comptable, Régisseurs et Agent gestionnaire du personnel
Relations fonctionnelles:
Internes: Tous les autres responsables de services
Externes: Receveur municipal, services fiscaux
Mission : Préparer et exécuter le budget et gérer le personnel
TACHES :

• Diriger et contrôler les activités du émission des titres et contrôle du


service des affaires administratives et recouvrement
financières • Recenser les contribuables et les bases
• Organiser et contrôler la comptabilité de d’imposition à la taxe communale, à la
l’ordonnateur (livre des dépenses, livre des taxe d’habitation, à la contribution foncière
recettes, livre journal) et préparer le ; tenir à jour les registres ; émettre les
compte administratif états de recouvrement, les rôles, les cartes
• Organiser et contrôler la préparation des de contribuable
bons de commande, des mandats, des • Organiser le recouvrement par les
marchés, des ordres de recettes, les régisseurs sous le contrôle du Receveur
présenter à la signature de l’ordonnateur municipal et la tenue des fiches de suivi
et les porter au Receveur municipal des redevables
• Gérer le personnel : préparation des • Coordonner la préparation du budget et
contrats, contrôle de l’assiduité, évaluation de ses modifications (budget
et proposition de notation (avec le complémentaire, décisions modificatives et
responsable du service intéressé), virement entre articles) : analyser les
préparation des fiches de postes, gestion propositions des services, rechercher
des carrières (recrutement, nomination, l’équilibre général, proposer les arbitrages,
affectations, avancements, congés et les taux de la fiscalité et les tarifs des
permissions, sanctions, disponibilité, services
licenciements, retraite) • Préparer et contrôler l’exécution des
• Organiser la préparation de la paie : contrats de délégation de gestion
calcul des rémunérations, rédaction des • Participer à la réception de l’ensemble
feuilles de paie, engagement et des livraisons (avec le chef de service
mandatement, vérification et présentation intéressé) • Organiser et contrôler la
à la signature de l’ordonnateur conservation et la comptabilité des stocks
• Proposer une politique du personnel • Organiser et contrôler la conservation et
pour une meilleure adéquation profil/poste la comptabilité du patrimoine
• Gérer le patrimoine immobilier locatif : • Organiser et contrôler la comptabilité
préparation des contrats de location, analytique

37
• Procéder à l’inventaire périodique des les factures d’eau, d’électricité et de
stocks et du mobilier téléphone du service
• Assurer le pointage quotidien du
• Calculer le taux d’équilibre des services personnel du service et signaler les
marchands (avec le chef de service absences à l’agent gestionnaire du
intéressé) personnel
• Evaluer les agents subalternes du service
• Contrôler la consommation des crédits avec l’agent gestionnaire du personnel
(tableaux de bord mensuel crédit • Exercer le pouvoir hiérarchique sur le
engagé/crédit ouvert) • Vérifier et certifier personnel du service

FICHE N° 6 :

Identification du poste : Agent comptable

Structure de rattachement : Service administratif et financier

Mission : Procéder aux écritures comptables et à la rédaction des ordres

Lieu de travail : Hôtel de ville

Position hiérarchique : Supérieur: Responsable des Affaires administratives et Financières

Subordonné : Aucun

Relations fonctionnelles:

Internes: Agent gestionnaire du personnel (pour l’engagement de la paie) et Agent


urbanisme et des affaires domaniales (pour l’adressage)

Externes: • Aucune

TACHES :

• Rédiger le budget initial, le budget • Informer le chef de service de la situation


complémentaire, les décisions modificatives des crédits ouverts (rapport crédits
et le compte administratif engagés/crédits ouverts)
• Préparer les bons de commande, les • Participer au calcul et à l’émission des
mandats, les titres de recettes, les impôts locaux
bordereaux de transmission des titres • Gérer l’affectation et tenir la comptabilité
• Préparer la paie : calcul des du patrimoine : fiches de détenteur et état
rémunérations, rédaction de l’état de paie du patrimoine. • Gérer les magasins de
(ou des feuilles de paie), préparation des stockage et tenir la comptabilité des stocks
mandats : fiches de stock
• Liquider les factures • Tenir la comptabilité analytique : fiches de
• Tenir le registre des dépenses et le comptabilité analytique
registre des recettes

38
FICHE N° 6 :

Identification du poste : Régisseur

Structure de rattachement: Service administratif et financier

Mission : Collecter les recettes de la commune, les verser au Receveur et en tenir une
comptabilité Lieu de travail : Tout le territoire communal

Position hiérarchique :

Supérieur: Responsable des affaires administratives et Financière

Subordonné : Aucun

Relations fonctionnelles:

Internes: • Aucun

Externes: • Receveur municipal et redevables

TACHES :

• Encaisser les versements des redevables sur titre et au comptant et en donner quittance

• Conserver sous sa responsabilité des valeurs inactives confiées par le Receveur et des fonds
de la Régie

• Tenir la comptabilité de la régie : états de versement

• Verser périodiquement au Receveur: les fonds, la comptabilité et les pièces justificatives,


accompagnés d’un titre de recette

• Préparer l’état des cotes irrécouvrables à proposer au Receveur municipal

• Signaler au responsable du service administratif et financier les contribuables non recensés


et les erreurs constatées dans les émissions

39
FICHE DE POSTE N° 7

Identification du poste : Agent gestionnaire du personnel


Structure de rattachement: Service administratif et financier
Mission : Administrer et mobiliser le personnel de la commune
Lieu de travail : Hôtel de ville
Position hiérarchique :
Supérieur: Responsable Administratif et Financier
Subordonné : Aucun
Relations fonctionnelles:
Internes: • Tous les agents de la commune, le service de comptabilité et les représentants
des travailleurs
Externes: • CNSS, Fonction Publique, Médecine du travail
TACHES :
• Conserver et tenir à jour les registres du communal (avancement automatique et au
personnel, ainsi que les dossiers et fichiers choix)
individuels des agents communaux • Calculer la paie sur la base des
• Organiser les procédures de recrutement éléments permanents et des éléments
et les plans de licenciement variables transmis mensuellement par le
• Préparer les décisions d’engagement service utilisateur
et/ou de nomination et les contrats de • Préparer le bulletin de paie individuel et
travail l’état de paie (charges sociales incluses) :
• Programmer les congés avec les services transmettre le bulletin de paie et l’état de
utilisateurs et rédiger les décisions de paie à l’Agent comptable pour
congé mandatement
• Organiser le contrôle de l’assiduité du • Préparer les décisions individuelles de
personnel avec les services utilisateurs mise à la retraite
• Préparer les sanctions à partir des • Evaluer les besoins en personnel et
dossiers disciplinaires transmis par les rechercher l’adéquation profil/poste
services utilisateurs : demande • Organiser la formation
d’explication, mise à pied, licenciement, … • Préparer le budget du service et
• Organiser la notation annuelle du l’évaluation de la masse salariale (état du
personnel (consultation des services personnel à annexer au budget)
utilisateurs et proposition de la notation au • Contrôler la consommation des crédits
Maire) alloués au personnel (tableau de bord
• Préparer annuellement les décisions mensuel crédit engagé/crédit ouvert)
individuelles d’avancement du personnel

40
FICHE DE POSTE N° 8

Identification du poste : Agent Voyer / Directeur Technique/ Responsable du


service technique Structure de rattachement: Service technique

Mission : Gérer les services marchands, assurer la maintenance des infrastructures urbaines
et des équipements communaux et suivre le développement urbain

Lieu de travail : Hôtel de ville ou garage municipal

Position hiérarchique :
Supérieur: Secrétaire général
Subordonné : Agent urbanisme et affaires domaniales, agent technique, gestionnaire des
services marchands
Relations fonctionnelles:
Internes: Autres responsables de service, agent comptable (gestion du stock)
Externes: Usagers, services techniques déconcentrés de l’Etat (Equipement, Domaine),
professionnels des transports publics, gestionnaires des réseaux implantés sur la voirie
communale (réseaux eau, électricité et téléphone), gestionnaire des services marchands
concédés, entreprises de bâtiments et travaux publics, fournisseurs
TACHES :
• Diriger et contrôler les activités du • Planifier et superviser les travaux en
service technique régie sur les bâtiments, voiries, espaces
• Assurer la maîtrise d’ouvrage des verts, réseaux, ouvrages de
équipements communaux franchissement • Gérer le parc de matériel
• Préparer les dossiers de consultation des roulant
entreprises pour les travaux neufs et les • Contrôler les gestionnaires des réseaux
travaux d’entretien des bâtiments, de la concédés (autorisation de travaux sur la
voirie (point à temps, nivellement des voie publique, extension de réseaux)
pistes, curage des fossés), des ouvrages • Préparer les contrats de délégation de
de franchissement (radiers, ponts), des gestion avec le responsable administratif
réseaux, des espaces verts ; participer à la et financier (clauses techniques)
sélection des entreprises et surveiller les • Contrôler les services marchands gérés
travaux en délégation

41
• Superviser la gestion des services publics • Procéder aux consultations de prix,
communaux en régie assister à la réception, gérer les
• Préparer le plan d’urbanisme fournitures du service (fournitures
• Préparer les plans et mettre en œuvre techniques et de bureau)
les lotissements communaux • Contrôler la consommation des crédits
• Préparer et gérer les dossiers de du service (tableau de bord mensuel crédit
demande de concessions domaniales engagé/crédit ouvert)
formulées par la commune • Participer à la préparation budgétaire
• Organiser et diriger l’instruction des • Vérifier et certifier les factures d’eau,
autorisations d’alignement d’électricité et de téléphone du service •
• Organiser et diriger l’instruction des Exercer le pouvoir hiérarchique sur
autorisations de voirie (occupation l’ensemble du personnel du service
temporaires de la voirie communale) • Faire le pointage quotidien du personnel
• Conserver et actualiser le fichier et les du service et signaler les absences à
plans d’adressage l’agent gestionnaire du personnel
• Préparer le schéma de transport en • Evaluer les agents subalternes du service
commun avec l’agent gestionnaire du personnel
• Organiser et superviser l’instruction des
demandes d’exploitation des lignes

FICHE DE POSTE N° 9

Identification du poste : Agent urbanisme et affaires domaniales


Structure de rattachement : Service technique
Missions: Suivre le développement urbain Lieu de travail : • Hôtel de ville ou garage municipal
Position hiérarchique :
Supérieur: Responsable du service technique
Subordonné : Aucun dans l’immédiat
Relations fonctionnelles:
Internes: Agent comptable
Externes: Services techniques déconcentrés de l’Etat (Urbanisme, Habitat, Transport) et
usagers TACHES :
• Participer à la préparation du plan • Suivre l’activité des gestionnaires de
d’urbanisme simplifié et instruire les réseau (autorisations de travaux sur la voie
demandes d’autorisation d’alignement et de publique, extensions de réseaux) • Gérer
permis de construire les lotissements communaux
• Tenir à jour l’inventaire du patrimoine • Instruire les autorisations de voirie
immobilier de la commune (terrains, (occupation temporaire de la voirie
bâtiments, infrastructures urbaines, communale)
équipements communaux, voirie et • Préparer le schéma de transport en
réseaux) commun et instruire les demandes
• Conserver et actualiser le fichier et les d’exploitation des lignes
plans d’adressage • Exécuter les travaux de dessin du service
• Identifier les implantations irrégulières et technique
en dresser procès - verbal • Participer à la préparation budgétaire

42
ANNEXE 2 : Article 3 de la loi n°2021‐01 du 22 février 2021 relative au PPP

Art.3.‐ Définitions

Au sens de la présente loi, on entend par :

 Affermage : contrat par lequel une autorité contractante confie à un opérateur


économique l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’un ouvrage existant afin qu’il
assure la fourniture d’un service d’intérêt général. Le cocontractant de l’autorité contractante
ne prend pas en charge les investissements initiaux. Il peut être chargé de travaux de
modernisation, d’extension ou de réhabilitation de l’ouvrage ;

 appel d’offres : procédure d’attribution de droit commun par laquelle l’autorité


contractante choisit, après mise en concurrence, l’offre conforme aux spécifications du
dossier d’appel d’offres et évaluée économiquement la plus avantageuse ;

 appel d’offres infructueux : appel d’offres à l’issu duquel, selon l’avis de la commission
d’appel d’offres compétente, soit aucune offre n’a été remise à l’expiration de la date limite
de dépôt des offres, soit il n’a été proposé que des offres irrecevables ou non conformes ;

 appel d’offres international : appel d’offres utilisant des moyens de publicité au niveau
international et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères
d’éligibilité et de qualification définis dans le dossier d’appel d’offres ;

 appel d’offres national : appel d’offres utilisant des moyens de publicité au niveau national
et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères d’éligibilité et de
qualification définis dans le dossier d’appel d’offres ;

 autorité contractante : l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics, les
agences ou structures administratives similaires ou assimilées, tout autre organisme de droit
public, les sociétés nationales, les sociétés anonymes à participation publique majoritaire,
toute autre personne morale de droit privé bénéficiant, majoritairement, du concours
financier de l’État ou d’une collectivité territoriale ainsi que les associations ou ententes

43
formées par ces personnes morales ; www.droit‐afrique.com Sénégal Partenariat Public‐Privé
(PPP) 3

 candidat : personne morale de droit privé qui participe ou dispose de l’aptitude à participer
à une procédure de passation d’un contrat de partenariat public‐privé ;

 comité de règlement des différends : organe compétent, au sein de l’entité en charge de


la régulation des marchés publics, de l’examen des recours non juridictionnels ouverts à tout
candidat et soumissionnaire ;

 commission d’appel d’offres : organe chargé de procéder aux opérations d’ouverture et


d’évaluation des offres, ainsi que de la proposition d’attribution provisoire des contrats de
partenariat public‐privé ;

 concession : contrat par lequel une autorité contractante confie au concessionnaire la


mission soit d’exécuter un ouvrage public ou de réaliser des investissements relatifs à un tel
ouvrage et de l’exploiter en vue d’assurer un service d’intérêt général. Dans tous les cas, le
concessionnaire exploite le service en son nom et à ses risques et périls en percevant des
rémunérations sur les usagers de l’ouvrage ou des bénéficiaires du service concédé ;

 régie intéressée : contrat par lequel une autorité contractante confie l’exploitation d’un
service d’intérêt général à un opérateur économique qui en assume la gestion pour le
compte de ladite autorité contractante et reçoit de cette autorité contractante une
rémunération calculée en fonction des revenus ou des résultats de l’exploitation ainsi que
des objectifs de performance du service. Le risque d’exploitation est substantiellement
transféré à l’opérateur ;

 contenu local : ensemble d’exigences pour les projets, liées à des aspects de
développement local englobant notamment des considérations relatives à l’emploi,
l’éducation, ou d’ordre social ou environnemental ;

 contrat de partenariat public‐privé : contrat écrit conclu à titre onéreux pour une durée
déterminée entre une autorité contractante et un opérateur économique, qui est, selon son
objet, les modalités de rémunération du titulaire et les risques transférés, qualifié de contrat
de partenariat public‐privé à paiement public ou de contrat de partenariat public‐privé à
paiement par les usagers ;  contrat de partenariat public‐privé à paiement public :
contrat de partenariat public‐ privé par lequel une autorité contractante confie, à un
opérateur économique, dont la rémunération provient essentiellement de versements de
l’autorité contractante pendant toute la durée du contrat, tout ou partie des missions ayant
pour objet, la conception, la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance,
l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, de services, d’équipements ou de biens immatériels
nécessaires à l’intérêt général dont l’autorité contractante a la charge, ainsi que tout ou
partie de leur financement ;

 contrat de partenariat public‐privé à paiement par les usagers : contrat de


partenariat public‐privé par lequel une autorité contractante confie la gestion d’un service
d’intérêt général dont elle a la responsabilité, ou la conception, le financement, la réalisation,
la réhabilitation, l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’ouvrages, d’équipements ou de
biens immatériels à un opérateur économique dont la rémunération provient essentiellement
de versements des usagers.

44
La concession, l’affermage et la régie intéressée sont des contrats de partenariat
public‐privé à paiement par les usagers ;
 dialogue compétitif : procédure par laquelle, compte tenu de la complexité du projet,
l’autorité contractante, objectivement dans l’impossibilité de définir les moyens techniques
pour répondre à ses besoins ou d’établir le montage juridique ou financier du projet, conduit
un dialogue avec les candidats admis à y participer suite à un appel à la concurrence, en vue
de définir ou de développer des solutions de nature à répondre à ses besoins et sur la base
desquelles les participants au dialogue seront invités à soumettre une offre ;

 entente directe : procédure par laquelle l’autorité contractante engage directement les
discussions qui lui paraissent utiles avec un candidat pré‐identifié à l’avance et attribue
ensuite le contrat de partenariat public‐privé ;

 fonds d’appui aux partenariats public‐privé : fonds destiné notamment à soutenir la


préparation, la passation et l’exécution des projets de contrats de partenariat public‐ privé ;

 offre d’initiative privée : proposition à l’initiative d’un opérateur économique relative à un


projet de contrat de partenariat public‐privé qui n’est pas soumise en réponse à un appel
d’offres ;

 opérateur économique : toute personne morale ou groupement de personnes morales qui


offre sur le marché la réalisation de travaux, d’ouvrages, d’équipements, de biens matériels
ou immatériels, la fourniture de produits ou la prestation de services ;  organe chargé du
contrôle a priori : organe en charge du contrôle a priori de la passation des marchés publics ;
 organe chargé de la régulation : autorité administrative indépendante en charge de la
régulation du système de passation des marchés publics ;

 organisme de droit public : tout organisme : - créé pour satisfaire spécifiquement des
besoins d’intérêt général ; - doté de la personnalité juridique ; - et dont, soit l’activité est
financée majoritairement par une autorité contractante, soit sa gestion est soumise au
contrôle d’une autorité contractante, soit son organe d’administration, de direction ou de
surveillance est composé de membres dont plus de la moitié est désignée par une autorité
contractante ;

 personne responsable du contrat : représentant légal de l’autorité contractante chargé de


la conduite de la procédure de passation et de la signature du contrat ainsi que de la
représentation de l’autorité contractante lors de l’exécution dudit contrat ;

 point focal PPP : personne physique désignée par l’autorité contractante et chargée
d’assurer l’interface entre l’Unité nationale d’Appui aux Partenariats public‐privé et ladite
autorité contractante ;

 soumissionnaire : candidat qui a déposé une offre dans le cadre d’une procédure
d’attribution d’un contrat de partenariat public‐privé ;

 titulaire : candidat attributaire d’un contrat de partenariat public‐privé ;

 unité nationale d’Appui aux Partenariats public‐privé, en abrégé « UNAPPP » : organe


expert ayant pour mission, notamment, d’assister et de conseiller les autorités contractantes
à toutes les étapes du cycle de vie des projets de partenariat public‐ privé et de rendre un
avis sur les évaluations préalables des projets de contrat de partenariat public‐privé ou de

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tout autre type de contrat déterminé par la législation en vigueur ; www.droit‐afrique.com
Sénégal Partenariat Public‐Privé (PPP) 5

 urgence simple : situation qui n’est pas du fait de l’autorité contractante, imposant une
action rapide et justifiant, à cette fin, la réduction des délais de réception des candidatures
et des offres, afin de prévenir un danger ou un retard préjudiciable à l’autorité contractante ;

 urgence impérieuse : situation résultant de circonstances imprévisibles et irrésistibles, qui


n’est pas compatible avec le respect des délais et des règles de forme exigés par la
procédure d’appel d’offres ouvert ou restreint et nécessitant une réponse immédiate.

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