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Fascicule II : Cours gestion administrative des CT Licence IMD : Organisation des services territoriaux des
collectivités territoriales par Biram Owens NDIAYE, Chargé d’Enseignement
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Introduction.
Mise en contexte
L’évolution récente des services territoriaux est marquée par l’octroi de responsabilités de
plus en plus importantes aux collectivités territoriales par la réforme dite de la régionalisation
en 1996, puis de celle dénommée Acte III de la décentralisation.
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En perspective se dessine un nouveau dessein de redéfinition des services territoriaux de
l’Etat et des collectivités territoriales. Les changements attendus devraient préfigurer des
administrations de terrain compétentes, productives et motivées, donc de véritables
administration de développement pour faire des territoires, des territoires viables,
compétitifs, où le développement est perçu et vécu par les populations ; Le dessein vise en
définitive à créer des espaces i) de développement à la base prenant appui sur le potentiel et
des spécificités des territoires ; ii) de bonne gouvernance impliquant - une capacité de
maitrise d’ouvrage locale (définition et mise en œuvre de politiques locales par les CT en
réponse aux besoins locaux), de mobilisation des ressources locales et des acteurs locaux
autour des objectifs de développement, ainsi que dans la gestion des affaires locales et iii)
de développement durable, réduction effective de la pauvreté, un cadre de vie sain et une
croissance des économies locales porteuses d’emplois et de revenus.
La mise en contexte étant faite, le fascicule II destiné aux étudiants de licence de gestion
des collectivités territoriales s’appesantit plus sur le management des collectivités
territoriales, l’organisation des services, leur fonctionnement et les performances attendues.
Cette loi définit le champ d’application du statut « qui s’applique aux agents, qui nommés
dans un emploi permanent dans les CT, ont été titularisés dans un grade de la hiérarchie des
corps de l’Administration des CT.
En son article 2, cette loi stipule « Les corps des fonctionnaires sont regroupés en cadre.
Les cadres et les corps hiérarchisés qui les composent sont organisés par décret. Le décret
qui porte organisation d’un cadre de fonctionnaires des CT, constituent le statut particulier
de ce cadre.
Il précise pour les agents titulaires de chaque administration, les grades, le nombre
d’échelons dans chacun des grades que comptent le corps ainsi que l’échelonnement
indiciaire qui leur est applicable.
Le décret n° 2020-30 du 08 janvier 2020 fixe les organigrammes types des collectivités
territoriales
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2.1 Organigrammes des Collectivités territoriales
Le décret 2020-30 prévoie les services que peuvent créer les différents ordres de
collectivités territoriales. A cet effet, il propose quatre types d’organigrammes pour
les départements ;
les villes et les communes chefs-lieux de région ;
les communes chefs-lieux de département ;
et les autres communes.
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ORGANIGRAMME VILLE/COMMUNE CHEF LIEU DE REGION
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MAIRE VILLE/COMMUNE
Assistante
Dir Cab
Jeunesse et Sport
Div Adm personnel
Municipale Voirie et
programmes, suivi-
Div Aménagement
Div des domaines,
Div des
Action Sociale
Travaux publics
Div Logistiques
Educ-Culture
Maintenance,
évaluation
Div Police
Réseaux,
Entretien
Div
Légende : Cellules : Partenariat, Coop Décentralisée, Devt économique, Affaires juridiques et contentieux, Informatique
ORGANIGRAMME APPLICABLE VILLE ET COMMUNE CHEF-LIEU DE REGION AYANT UNE POPULATION ≥ à 500 mille hbts et un budget exécuté > 2 ,5 milliards CFA
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ORGANIGRAMME COMMUNE CHEF-LIEU DE DEPARTEMENT
MAIRE
Assistante
Chef Cab
Chargé Com
Relation Publique
SECRETERIAT GENERAL
Bureau du Personnel
Ressources Naturelle
Bureau des
Bureau des Finances
Gestion cadre de vie
Education Culture
Jeunesse et Sport
Bureau Etat Civil
travaux, Réseaux,
Bureau Archive
Bureau Etude et
Bureau Amter et
Action Sociale
Bureau Santé,
Bureau Voirie,
Patrimoine, et
Maintenance
Planification
Dev durable
Equipements
Entretien et
Bureau des
marchands
Domaines,
Recettes
Hygiène
Contrôle
Légende :
Cellules : Partenariat –Coopération décentralisées – Développement économique territorial – Affaires juridiques et contentieux – Informatique
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Organigramme du Département
PRESIDENT CONSEIL
DEPARTEMENTAL
Assistante
Dir Cab
SECRETAIRE GENERAL
Légende :
Cellules : Partenariat – Coop-Dec- Dev/loc, Passation de Marché, Courrier Archives et Doc , Affaires juridiques, Informatique
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Bureau Voirie,
travaux, Réseaux,
Entretien et
Maintenance
Bureau Etude et
Légende :
Contrôle
Assistante
Chargé Com
Bureau Amter et
Bureau des
Domaines,
Patrimoine, et
Equipements
marchands
finances
générale et
Division de
Bureau du Personnel
Administration
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Bureau des
SECRETERIAT MUNICIPAL
Recettes
Bureau
Chef Cab
Division Etat
Courrier
Archive
Documentation
Planification
Ressources Naturelle
Dev durable
Education Culture
Division planification et
Jeunesse et Sport
Compétences transférées
Bureau Santé,
Hygiène
Action Sociale
Il ressort de l’analyse des organigrammes types que les principaux fonctionnaires dans les
communes et les départements sont le Secrétaire Général ou Secrétaire municipal pour les
communes moyennes, les responsables des services techniques, le responsable des services
administratifs et financiers, le responsable des services techniques, les services de
planification et des compétences transférées.
Ces dispositions fixent par ailleurs, l’échéancier de mise en œuvre soit deux ans à partir de
l’entrée en vigueur du décret 2020-30 et ce, en application de l’article 284 de loi n°2013-10
du 28 décembre 2013 portant CGXT. Pour rappel, cet article dispose que « Les services et
des communes sont organisés conformément à des organigrammes types fixés par décret »
La fonction publique est donc à construire. L’avenir de la décentralisation repose sur une
fonction publique territoriale recrutant des agents de valeur alliant la compétence, la
productivité et l’intégrité. Or, plusieurs défis devront être relever dans ce long et difficile
travail d’opérationnalisation de la FPT.
le défi est un défi d’ingénieries managériales - de tenir plus six cent sessions
d’assemblées d’élus (conseils départementaux et municipaux) pour définir par
délibération les attributions, l’organisation et le fonctionnement des services prévus
par les organigrammes puis – de prise d’arrêtés de recrutement d’agents aux
différents postes. Pour que le statut de la FPT soit applicable à ces agents il faut que
ces agents soient « nommés dans un emploi permanent dans les CT et
titularisés dans un grade de la hiérarchie des corps de l’Administration des
CT ». Dans ce travail, l’accompagnement du ministère des collectivités territoriales
est déterminant et il devrait faire preuve de sa capacité à mettre au point des outils
et méthodes ainsi qu’à produire les règlements secondaires, circulaires, instructions,
instrumentation du Centre Nationale de la Fonction Publique ……) pour encadre
l’opérationnalisation de la FPT ;
L’autre défi majeur à relever est le défi financier, sans réforme hardie des
mécanismes financiers pour renforcer l’autonomie financier, il sera difficile voire
impossible de payer les ressources humaines prévues dans les organigrammes sans
compter le personnel déjà en place dans des corps de la hiérarchie C, D, E, dits en
voie de disparition. Une des orientations de l’énoncé de de l’Acte 3 reprise dans
l’exposé des motifs de la loi 2013-10, étaye cette condition critique. Il prévoie en
effet « une modernisation de la gestion publique territoriales, avec une
hardies’’ des finances locales et une promotion soutenue de la qualité des
ressources humaines »
3. Organisation actuelle des services municipaux et départementaux
Tel qu’évoqué, le secrétariat général des CT joue un rôle central dans la réalité actuelle du
l’organisation et le fonctionnement des CT. En effet, sous l’autorité du Président du Conseil
départemental, du maire de ville /de commune, le secrétaire général ou secrétaire municipal
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selon le cas, est le chef des services administratifs. Il a sous son autorité, les chefs de cellule,
les directeurs, les chefs de services selon le cas et les chefs de division.
Les responsabilités sont normalement définies dans la fiche de description des taches.
A titre indicatif, les services du secrétariat général d’une commune sont présentés. Comme
pour l’essentiel des communes les organigrammes types ne sont pas encore mis en place, le
fascicule ne s’y appesantit pas trop. Toutefois, il donne à travers les fiches, une idée sur les
personnels des services techniques, des cellules prévues dans les organigrammes
Le Secrétaire général est nommé par le président conseil départemental ou du maire après
avis du représentant de l’Etat
Les organigrammes types ont été décrites. Ils distinguent les trois grandes fonctions de
l’administration municipale :
- la gestion des services sociaux, éducatifs et culturels et l’exécution des services administratifs
à la population ; et
Dans les communes les moins importantes, les responsabilités et les tâches de plusieurs
niveaux hiérarchiques différents ou de plusieurs services distincts devront être regroupés sur
un agent unique. Chaque poste de l’organigramme est précisé par une fiche de poste.
Fiches de postes
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description précise des tâches, le profil recherché pour le titulaire du poste et les critères
d’évaluation de son action.
Chaque agent est recruté sur la base d’une fiche de poste préparée par le responsable
hiérarchique du poste et le responsable du personnel. L’exacte délimitation des attributions et
la bonne adéquation du profil et du poste sont des garanties d’efficacité de l’agent. Les tâches
de plusieurs fiches de poste peuvent être regroupées dans un poste unique ou, au contraire,
les tâches d’une même fiche de poste peuvent être divisées entre plusieurs postes selon
l’importance de la commune.
Les fiches de poste proposées en annexe 1 décrivent les postes de l’organigramme type.
Le courrier est impersonnel, l’auteur écrit en sa qualité de Maire et non en son propre nom.
Chaque courrier devra comporter :
une référence ;
un objet ;
une date ;
les références de la correspondance à laquelle le courrier répond ou du précédent
courrier.
La référence de chaque courrier comporte un numéro d’ordre dans une série unique annuelle
suivi des initiales du rédacteur, des initiales du service, du millésime de l’année.
L’identification du rédacteur et du service responsabilise chaque agent et chaque chef de
service sur les affaires de leur responsabilité et facilite le suivi des suites données à l’affaire.
Le style doit être simple et sans formule de politesse entre administration. La formule de
politesse est employée dans les correspondances à un particulier ou à un élu.
Les courriers sont frappés en 3 exemplaires, un original pour le destinataire, une copie pour
le chrono et une copie pour le dossier.
Courrier à l’arrivée
Le secrétariat administratif ouvre tous les courriers arrivés à la commune, excepté les
correspondances adressées au Maire ou à un Adjoint et revêtues de la mention « personnel »
ou « confidentiel ».
la date d’arrivée ;
le numéro d’enregistrement ;
le nom et l’adresse de l’expéditeur ; l’objet de la correspondance ;
le service chargé de traiter le dossier ;
la date et la référence du courrier réponse.
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Les quatre premières colonnes sont complétées par le secrétariat administratif à l’ouverture
du courrier. La date d’arrivée et le numéro d’enregistrement sont reportés sur le courrier. Le
numéro d’enregistrement est donné dans une série annuelle. Après enregistrement, les
correspondances datées et numérotées sont transmises au secrétaire général.
Le secrétaire général effectue un premier tri entre les courriers à lire par le Maire et les
courriers à traiter sous sa seule responsabilité conformément à la délégation donnée par le
Maire.
Après lecture, le Maire inscrit ses instructions sur les courriers et les retournent au secrétaire
général. Le Secrétaire général inscrit ses propres instructions sur les courriers et désigne le
service chargé de leur traitement.
Les courriers annotés sont remis au secrétariat administratif qui reporte au registre du courrier
à l’arrivée le nom du service chargé de traiter chaque courrier puis les leurs transmet. La
transmission des correspondances au service chargé de les traiter est enregistrée dans un
cahier de transmission comportant : le numéro d’enregistrement du courrier, la date, l’objet,
l’émargement du destinataire.
Une autre solution, plus simple, consiste à faire émarger directement le registre courrier
arrivé. Lorsqu’une réponse sur le fond ne peut être apporté dans un délais d’une semaine, le
secrétariat administratif envoie une lettre d’attente à l’expéditeur. La lettre d’attente accuse
réception du courrier et indique le service chargé du traitement du dossier.
Courrier au départ
Les courriers préparés par les services sont visés par le Secrétaire général et présentés à la
signature du Maire. A la réception des courriers signés par le Maire ou, par délégation, par le
Secrétaire général, le secrétariat administratif les date, les numérote, les enregistre dans le
registre du courrier au départ et, s’il s’agit d’un courrier réponse, reporte son numéro et sa
date d’expédition dans le registre du courrier à l’arrivée dans la ligne du courrier auquel il
répond.
: la date de départ ;
la référence ;
l’objet de la correspondance ;
Classement
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registre du courrier à l’arrivée ; du registre du courrier au départ ; du registre des procès-
verbaux des réunions du Conseil municipal ; du registre des délibérations ; du registre et du
chrono des arrêtés ; de la documentation générale.
Les chrono et registres (départ et arrivée) doivent de préférence être clôturés à la fin de
chaque année. Cependant, lorsque le courrier traité est réduit (cas des petites communes), les
mêmes chrono et registres peuvent être utilisés pendant plusieurs années à condition de
séparer matériellement et très distinctement les différentes années qu’ils contiennent. Une
copie des courriers expédiés, datée et numérotée, est retournée au service rédacteur pour
être classée avec le fonds du dossier.
Deux définitions sont données à l’état civil. La première désigne un ensemble d’éléments
d’identification permettant d’individualiser une personne au sein d’une organisation sociale
depuis sa naissance jusqu’à son décès. La deuxième définit l’état civil comme un service public
chargé d’établir et de conserver les actes de l’état civil.
Le manuel de procédures décrit l’organisation du service public de l’état civil tel que prévu par
le Code de la famille. Les modifications du code prévoient un agencement organisationnel
comprenant un organe central de coordination et d’encadrement de la gestion de l’état civil,
les services et centres d’état civil. Organisation de l’état civil
Le CNEC est rattaché au ministère chargé des collectivités locales. Il est l’organe central de
coordination et d’encadrement de la gestion de l’état civil (art 31ter du Code de la famille
modifié)
Il est ouvert dans chaque commune, ambassade ou consulat général un centre principal d’état
civil et, si besoin, un ou plusieurs centres secondaires qui lui sont rattachés.
Les centres secondaires sont créés par arrêté du Ministre chargé des collectivités locales, le
Ministre chargé des affaires étrangères ou toute autre autorité compétente désignée par la loi.
Le service public administratif de l’état civil ouvert dans les villes, constitue un service d’état
civil. Ce service d’état civil est chargé de la conservation des registres et de la délivrance des
certificats et des copies et extraits d’actes Il est également ouvert un service d’état civil au
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Ministère des Affaires Etrangères, chargé de la conservation des doubles des registres et de la
délivrance des certificats et des copies et extraits d’actes (Article 31-Bis al.2).
Organigrammes
L’organigramme est le schéma qui arrête et hiérarchise les services et les centres d’état civil
qui concourent à la bonne gestion de l’état civil. L’organigramme retenu doit garantir un
fonctionnement efficace des centres et services d’état civil et offrir un service de qualité aux
usagers
L’organigramme proposé ci-dessous distingue les grandes fonctions d’un centre d’état civil :
Enregistrement des déclarations de naissance ; Enregistrement des mariages ; Enregistrement
des décès ; Établissement des pièces ;
La régie des recettes (gestion des valeurs inactives (timbres, quittancier) et recouvrement des
recettes, comptabilité et gestion du personnel).
Un organigramme type applicable de manière uniforme n’est pas possible du fait de la réalité
très diverse des communes. A partir de ce schéma, chaque commune étoffera ou simplifiera
son organigramme en fonction des services demandés par les populations et des contraintes
budgétaires. Dans certaines communes moyennes et petites, les responsabilités et les tâches
de plusieurs niveaux hiérarchiques différents ou de plusieurs services distincts devront être
regroupés sur un agent unique. Chaque poste de l’organigramme est précisé par une fiche de
poste
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ORGANIGRAMME CENTRE D’ETAT CIVIL
CHEF DE CENTRE
Secrétariat Courrier, Accueil, Information,
Orientation
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ORGANIGRAMME SERVICE D’ETAT CIVIL
La structure organisationnelle est la même que celle du centre d’état civil. Les fonctions sont
cependant différentes. Les bureaux du service d’état civil conservent les registres et délivre
des certificats et des copies et des extraits délivrances copie d’actes et certificats légalisation
comptabilité régie imprimés et registres conservation archivage mise à jour informatique
courrier
Secrétariat- Accueil,
Information et Orientation
Délivrance Régie de
Documentation
Copies Recette Informatiqu
Archive
d’Acte Gestion des e
Conservation
Certificats imprimés et
des Régistres
Légalisation Registres
L’aide sociale
Les communes peuvent apporter des aides individuelles aux indigents et aux sinistrés.
L’interdiction de distribuer sans motif valable des fonds publics et le principe d’égalité des
citoyens devant les finances communales obligent la commune à encadrer l’attribution des
aides dans des règles précises et à les appliquer sans discriminations. La commune doit définir
les motifs d’intervention : indigence, sinistre, décès, etc., les conditions à respecter par les
bénéficiaires : résidence dans la commune, plafond de ressources, etc. et le montant de l’aide
susceptible d’être accordé dans chacun des cas. La commune devra constituer un fichier des
personnes susceptibles de bénéficier de l’aide sociale. Les avantages offerts doivent être en
proportion des ressources budgétaires affectées à l’aide sociale et du nombre prévisibles de
demandes. Pour chaque aide accordée, le maire prend un arrêté d’attribution qui précise le
nom du bénéficiaire, le montant de l’aide, la référence au règlement d’aide sociale.
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Santé et Éducation
Les cimetières
Les cimetières font partie du domaine public communal. Les communes doivent assurer leur
entretien et leur clôture. La commune assure la police des cimetières et attribue les
concessions.
Le domaine communal est composé d’un domaine public et d’un domaine privé.
Le domaine public
La loi classe dans le domaine public communal les biens immobiliers affectés au service public
communal (routes communales, bâtiments des écoles, dispensaires, cimetières, marchés,
parcs et jardins, bâtiments des services municipaux, équipements sportifs, culturels et
religieux) et les biens classés dans le domaine public par délibération du conseil municipal. Le
domaine public est nécessairement affecté à un service public ou à l’usage du public. Le
domaine public est imprescriptible et inaliénable. La cession d’un élément du domaine public
doit être précédée par une délibération de désaffectation par laquelle l’usage du bien est
modifié et par une délibération de déclassement du bien désaffecté. Les communes peuvent
autoriser des occupations privatives du domaine public par des autorisations ou des contrats
accordés uniquement à titre précaire et révocable et à condition que l’utilisation soit compatible
avec l’affectation du domaine, par exemple un emplacement sur un marché est accordé pour
l’exercice du commerce uniquement, et avec l’usage public, par exemple le libre accès du
public et le libre exercice du commerce doivent rester garantis. Le droit d’occuper le domaine
public est accordé contre le paiement d’une redevance.
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Dans la majorité des cas, la commune accorde une autorisation unilatérale : autorisation
d’occuper la voirie pour le dépôt de matériaux de construction ou l’installation d’un
échafaudage, autorisation d’occuper une place sur un marché, etc. L’autorisation peut être
révoquée sans indemnisation pour un motif d’intérêt général ou en cas de manquement de
l’occupant à ses obligations. L’autorisation ne peut être cédée, par exemple : un emplacement
dans un marché ne peut pas être sous-loué.
Les ouvrages réalisés par l’occupant doivent être démolis en fin d’occupation ou remis à la
commune (annexe 18).
L’arrêté du Maire devra être affiché sur les lieux. Les contentieux sur le domaine public
relèvent du tribunal administratif.
Le domaine privé
Les biens communaux non classés dans le domaine public par la loi ou une délibération du
Conseil municipal constituent le domaine privé.
Le domaine privé peut être donné en location ou, après délibération du conseil municipal,
vendu. Les contrats de location du domaine privé sont des contrats de location de droit privé
et leur contentieux relève du tribunal judiciaire. Les contrats de droit privé concernent la
location de logement, la location de boutiques à l’extérieur des marchés publics, la location de
terrains, etc. Une délibération du Conseil municipal doit autoriser le Maire à passer les
contrats.
La loi 2013-10 portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) donne compétence
aux communes et départements pour l’organisation des services publics relevant de leur
compétence générale et des compétences transférées notamment, les services sociaux
(éducation santé, eau, hygiène du milieu et l’éclairage public, l’enlèvement des ordures
ménagères, l’assainissement, les marchés, les abattoirs.
Les services publics locaux peuvent être gérés directement par les services de la commune ou
du département (la gestion directe) ou être confiés à un cocontractant : opérateur privé ou
public, comité d’usager (la délégation de service public DSP).
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L’article 10 nouveau de la loi 2006-16 du 30 juin 2006 modifiant la loi 65-61 du 19 juillet 1965
portant Code des Obligations de l’Administration définit deux modes de participation de tiers
au service public : la DSP et le contrat de partenariat
Il y a lieu de souligner la définition restrictive de la DSP qui ne mentionne pas l’affermage qui
est mode de gestion qui se distingue difficilement de la concession. Les conventions de
délégations de service public et les contrats de partenariat constituent des contrats
administratifs. Leur passation est soumise aux principes et méthodes applicables aux achats
publics définis par les articles 23 à 33 du présent COA, adaptés pour tenir compte de la nature
particulière de ces conventions et contrats ainsi que du monde de rémunération du
cocontractant. Ils sont conclus pour une durée déterminée.
Le délégataire peut être chargé soit de la seule gestion du service public soit, en sus de la
gestion, de la construction des ouvrages ou de l’acquisition des biens nécessaires à
l’exploitation.
La nouvelle loi n°2021‐01 du 22 février 2021 relative au PPP définit en son article 3 les
formes de délégation de service public (voir en annexe cet article)
4.2 a L’affermage
C’est le contrat par lequel une autorité contractante confie à un opérateur économique
l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’un ouvrage existant afin qu’il assure la fourniture
d’un service d’intérêt général.
4.2 b La concession
C’est le contrat par lequel une autorité contractante confie au concessionnaire la mission soit
d’exécuter un ouvrage public ou de réaliser des investissements relatifs à un tel ouvrage et de
l’exploiter en vue d’assurer un service d’intérêt général. Dans tous les cas, le concessionnaire
exploite le service en son nom et à ses risques et périls en percevant des rémunérations sur
les usagers de l’ouvrage ou des bénéficiaires du service concédé ;
C’est un contrat par lequel une autorité contractante confie l’exploitation d’un service d’intérêt
général à un opérateur économique qui en assume la gestion pour le compte de ladite autorité
contractante et reçoit de cette autorité contractante une rémunération calculée en fonction
des revenus ou des résultats de l’exploitation ainsi que des objectifs de performance du service.
Le risque d’exploitation est substantiellement transféré à l’opérateur
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4.2 d Le contrat de partenariat public-privé
C’est un contrat écrit conclu à titre onéreux pour une durée déterminée entre une autorité
contractante et un opérateur économique, qui est, selon son objet, les modalités de
rémunération du titulaire et les risques transférés, qualifié de contrat de partenariat public‐
privé à paiement public ou de contrat de partenariat public‐privé à paiement par les usagers
;
C’est un contrat de partenariat public‐ privé par lequel une autorité contractante confie, à un
opérateur économique, dont la rémunération provient essentiellement de versements de
l’autorité contractante pendant toute la durée du contrat, tout ou partie des missions ayant
pour objet, la conception, la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance,
l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, de services, d’équipements ou de biens immatériels
nécessaires à l’intérêt général dont l’autorité contractante a la charge, ainsi que tout ou
partie de leur financement ;
C’est un contrat de partenariat public‐privé par lequel une autorité contractante confie la
gestion d’un service d’intérêt général dont elle a la responsabilité, ou la conception, le
financement, la réalisation, la réhabilitation, l’exploitation, l’entretien et la maintenance
d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels à un opérateur économique dont la
rémunération provient essentiellement de versements des usagers.
Elles sont constituées des personnes morales de droit public suivantes : l’État, les
collectivités territoriales, les établissements publics, les agences ou structures administratives
similaires ou assimilées, tout autre organisme de droit public, les sociétés nationales, les
sociétés anonymes à participation publique majoritaire, toute autre personne morale de droit
privé bénéficiant, majoritairement, du concours financier de l’État ou d’une collectivité
territoriale ainsi que les associations ou ententes formées par ces personnes morales ;
Dans la gestion directe, la collectivité réalise les investissements et gère le service à ses risques
et périls. Les dépenses et les recettes du service apparaissent : q soit directement dans le
budget de la commune, c’est la régie directe, soit dans un budget annexe qui reprend
uniquement les opérations effectuées par le service et qui apparaît au budget de la commune
pour son solde d’exécution, c’est la régie avec autonomie financière (exemple de la
reconstruction du marché de Rokko de la commune de Ouagadougou avec une Régie
autonome de gestion).
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4.3. Le marché de prestation
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Fiche 1 La gestion directe
La gestion directe peut être retenue lorsque la commune dispose des équipements ou du
financement nécessaire à leur réalisation (autofinancement sur ressources propres ou
financement extérieur) et décide d’exploiter le service à ses risques et périls avec ses propres
moyens.
La création du service en régie communale est décidée par délibération du Conseil municipal
sur la base d’un dossier préparé par les services communaux ou un bureau d’études.
Le dossier comporte :
Le régisseur encaisse la redevance et délivre un ticket. Le recouvrement sur titre est applicable
aux recettes connues avant recouvrement, notamment les recettes effectuées dans le cadre
d’un contrat de prestation (livraison d’eau) ou d’un contrat d’occupation du domaine public
(marché). Le gestionnaire du service prépare un état détaillé des montants dus par chaque
redevable. L’état est transmis au responsable administratif et financier pour l’établissement
des titres de recettes et des bordereaux de transmission.
Dans le cas des régies dotées de l’autonomie financière, la comptabilité est distincte de celle
de la commune et les titres de recettes (ou les factures) sont numérotés dans une série propre
à la régie autonome Dans les deux cas, les titres de recettes sont signés par le Maire et sont
pris en charge par le Receveur municipal puis confiés au régisseur de recettes du service. Les
montants encaissés par les régisseurs sont versés périodiquement au Receveur accompagnés
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d’un état de versement. Les dépenses de la régie sont effectuées selon la procédure applicable
aux autres dépenses de la commune. Le service exprime ses besoins, les bons de commande,
les marchés et les mandats sont préparés par le responsable administratif et financier. Dans
le cas des régies dotées de l’autonomie financière, la comptabilité est distincte de celle de la
commune et les bons de commandes, les marchés et les mandats sont numérotés dans une
série propre à la régie autonome. Dans les deux cas, les mandats sont signés par le Maire et
payés par le Receveur. Lorsque le service n’est pas doté de l’autonomie financière, le
responsable administratif et financier tient une comptabilité analytique. La comptabilité
analytique permet d’identifier les dépenses et les recettes du service dans la masse des
opérations de la commune, de détecter rapidement l’apparition d’un déficit d’exploitation et de
prendre les mesures correctrices. La comptabilité analytique donne en permanence le prix de
revient du service sur lequel devra être ajustée la tarification.
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FICHE 2 : LA CONCESSION
La concession est le contrat par lequel une commune confie à un opérateur la gestion d’un
service communal et la réalisation des équipements nécessaires au service.
Après avoir identifié le service demandé par la population et vérifié la solvabilité de la demande,
la commune prépare le cahier des charges et recherche un partenaire susceptible de financer
les équipements et d’exploiter le service à ses risques et périls.
Le cahier des charges décrit la prestation demandée et les conditions de son exécution. Le
concessionnaire est rémunéré par l’exploitation du service. Le Conseil municipal approuve par
délibération le principe de la concession du service et le cahier des charges puis les termes du
contrat de concession.
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A l’expiration de la concession, les ouvrages et les équipements remis par la commune ou
réalisés par le concessionnaire et faisant partie intégrante de la concession reviennent à la
commune, sans aucune indemnité, en état normal de service. C’est pourquoi, durant
l’exploitation, le concessionnaire devra constituer les provisions et amortissements nécessaires
au financement des grosses réparations et des travaux de renouvellement qu’il devra effectuer
avant de remettre les ouvrages et les équipements de la concession à la commune.
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FICHE 3 : L’AFFERMAGE
L’affermage est le contrat par lequel une commune confie à un opérateur la gestion d’un
service assuré avec des ouvrages et équipements remis par la commune.
Le fermier exploite le service à ses risques et périls, restituent les ouvrages et équipements
dans leur état d’origine, ce qui évite à la commune de pratiquer les amortissements, et verse
une redevance d’usage à la commune. Le fermier est rémunéré par l’exploitation du service.
Le Conseil municipal approuve par délibération le principe de l’affermage du service puis les
termes du contrat d’affermage. Une commune peut passer un contrat d’affermage avec une
association d’usagers : un comité de point d’eau pour une adduction d’eau, une association de
bouchers pour un abattoir, un comité de quartier pour le ramassage des ordures ménagères,
etc. ou un opérateur privé.
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A l’expiration de l’affermage le solde du compte est utilisé pour le renouvellement des
équipements avant leur remise à la commune. Le matériel et les équipements remis par le
concédant ou réalisés par le fermier et faisant partie intégrante de l’affermage, reviennent à
la commune en état normal de service, sans indemnité, à l’expiration de l’affermage. Les biens
nécessaires à l’exploitation financés par le fermier peuvent être rachetés par la commune au
fermier. L’affermage évite à la commune l’organisation d’un service et le risque de son
exploitation. Cette solution est adaptée à la gestion des marchés, des abattoirs, de
l’alimentation en eau, du ramassage des ordures ménagères chaque fois que la commune
dispose des installations nécessaires ou du financement pour les réaliser.
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FICHE 4 : LA REGIE INTERESSEE OU GERANCE
Les tickets et timbres utilisés par le gérant ou le régisseur intéressé doivent être remis au
Receveur municipal qui en tient une comptabilité.
La tarification des services est fixée par délibération du Conseil municipal. Les prix doivent
garantir l’équilibre de gestion et le renouvellement des équipements. Le ramassage des
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ordures ménagères, la gestion d’un abattoir ou d’un marché peuvent être confiés en gérance
lorsque la commune n’a pas pu trouver un opérateur susceptible de prendre le risque de la
gestion du service.
L’article 25 du COA modifié a pour objet de faire du Code des Marchés publics, cadre exclusif
de la réglementation de la passation des marchés et d’éviter ainsi la pratique de multiples
décrets dérogatoires.
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ANNEXES 1 : DESCRIPTION DES POSTES
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FICHE N° 1 :
• Secrétariat Général
Mission :
Position hiérarchique
Supérieur: Maire
• Relations fonctionnelles:
TACHES:
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FICHE N° 2 :
TACHES :
Position hiérarchique :
Relations fonctionnelles:
Internes: Le secrétariat administratif pour les travaux de secrétariat, les services maîtres
d’œuvre et les services utilisateurs
TACHES:
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FICHE N° 4 : Agent de gestion et maintenance informatique
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FICHE N° 5
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• Procéder à l’inventaire périodique des les factures d’eau, d’électricité et de
stocks et du mobilier téléphone du service
• Assurer le pointage quotidien du
• Calculer le taux d’équilibre des services personnel du service et signaler les
marchands (avec le chef de service absences à l’agent gestionnaire du
intéressé) personnel
• Evaluer les agents subalternes du service
• Contrôler la consommation des crédits avec l’agent gestionnaire du personnel
(tableaux de bord mensuel crédit • Exercer le pouvoir hiérarchique sur le
engagé/crédit ouvert) • Vérifier et certifier personnel du service
FICHE N° 6 :
Subordonné : Aucun
Relations fonctionnelles:
Externes: • Aucune
TACHES :
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FICHE N° 6 :
Mission : Collecter les recettes de la commune, les verser au Receveur et en tenir une
comptabilité Lieu de travail : Tout le territoire communal
Position hiérarchique :
Subordonné : Aucun
Relations fonctionnelles:
Internes: • Aucun
TACHES :
• Encaisser les versements des redevables sur titre et au comptant et en donner quittance
• Conserver sous sa responsabilité des valeurs inactives confiées par le Receveur et des fonds
de la Régie
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FICHE DE POSTE N° 7
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FICHE DE POSTE N° 8
Mission : Gérer les services marchands, assurer la maintenance des infrastructures urbaines
et des équipements communaux et suivre le développement urbain
Position hiérarchique :
Supérieur: Secrétaire général
Subordonné : Agent urbanisme et affaires domaniales, agent technique, gestionnaire des
services marchands
Relations fonctionnelles:
Internes: Autres responsables de service, agent comptable (gestion du stock)
Externes: Usagers, services techniques déconcentrés de l’Etat (Equipement, Domaine),
professionnels des transports publics, gestionnaires des réseaux implantés sur la voirie
communale (réseaux eau, électricité et téléphone), gestionnaire des services marchands
concédés, entreprises de bâtiments et travaux publics, fournisseurs
TACHES :
• Diriger et contrôler les activités du • Planifier et superviser les travaux en
service technique régie sur les bâtiments, voiries, espaces
• Assurer la maîtrise d’ouvrage des verts, réseaux, ouvrages de
équipements communaux franchissement • Gérer le parc de matériel
• Préparer les dossiers de consultation des roulant
entreprises pour les travaux neufs et les • Contrôler les gestionnaires des réseaux
travaux d’entretien des bâtiments, de la concédés (autorisation de travaux sur la
voirie (point à temps, nivellement des voie publique, extension de réseaux)
pistes, curage des fossés), des ouvrages • Préparer les contrats de délégation de
de franchissement (radiers, ponts), des gestion avec le responsable administratif
réseaux, des espaces verts ; participer à la et financier (clauses techniques)
sélection des entreprises et surveiller les • Contrôler les services marchands gérés
travaux en délégation
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• Superviser la gestion des services publics • Procéder aux consultations de prix,
communaux en régie assister à la réception, gérer les
• Préparer le plan d’urbanisme fournitures du service (fournitures
• Préparer les plans et mettre en œuvre techniques et de bureau)
les lotissements communaux • Contrôler la consommation des crédits
• Préparer et gérer les dossiers de du service (tableau de bord mensuel crédit
demande de concessions domaniales engagé/crédit ouvert)
formulées par la commune • Participer à la préparation budgétaire
• Organiser et diriger l’instruction des • Vérifier et certifier les factures d’eau,
autorisations d’alignement d’électricité et de téléphone du service •
• Organiser et diriger l’instruction des Exercer le pouvoir hiérarchique sur
autorisations de voirie (occupation l’ensemble du personnel du service
temporaires de la voirie communale) • Faire le pointage quotidien du personnel
• Conserver et actualiser le fichier et les du service et signaler les absences à
plans d’adressage l’agent gestionnaire du personnel
• Préparer le schéma de transport en • Evaluer les agents subalternes du service
commun avec l’agent gestionnaire du personnel
• Organiser et superviser l’instruction des
demandes d’exploitation des lignes
FICHE DE POSTE N° 9
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ANNEXE 2 : Article 3 de la loi n°2021‐01 du 22 février 2021 relative au PPP
Art.3.‐ Définitions
appel d’offres infructueux : appel d’offres à l’issu duquel, selon l’avis de la commission
d’appel d’offres compétente, soit aucune offre n’a été remise à l’expiration de la date limite
de dépôt des offres, soit il n’a été proposé que des offres irrecevables ou non conformes ;
appel d’offres international : appel d’offres utilisant des moyens de publicité au niveau
international et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères
d’éligibilité et de qualification définis dans le dossier d’appel d’offres ;
appel d’offres national : appel d’offres utilisant des moyens de publicité au niveau national
et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères d’éligibilité et de
qualification définis dans le dossier d’appel d’offres ;
autorité contractante : l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics, les
agences ou structures administratives similaires ou assimilées, tout autre organisme de droit
public, les sociétés nationales, les sociétés anonymes à participation publique majoritaire,
toute autre personne morale de droit privé bénéficiant, majoritairement, du concours
financier de l’État ou d’une collectivité territoriale ainsi que les associations ou ententes
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formées par ces personnes morales ; www.droit‐afrique.com Sénégal Partenariat Public‐Privé
(PPP) 3
candidat : personne morale de droit privé qui participe ou dispose de l’aptitude à participer
à une procédure de passation d’un contrat de partenariat public‐privé ;
régie intéressée : contrat par lequel une autorité contractante confie l’exploitation d’un
service d’intérêt général à un opérateur économique qui en assume la gestion pour le
compte de ladite autorité contractante et reçoit de cette autorité contractante une
rémunération calculée en fonction des revenus ou des résultats de l’exploitation ainsi que
des objectifs de performance du service. Le risque d’exploitation est substantiellement
transféré à l’opérateur ;
contenu local : ensemble d’exigences pour les projets, liées à des aspects de
développement local englobant notamment des considérations relatives à l’emploi,
l’éducation, ou d’ordre social ou environnemental ;
contrat de partenariat public‐privé : contrat écrit conclu à titre onéreux pour une durée
déterminée entre une autorité contractante et un opérateur économique, qui est, selon son
objet, les modalités de rémunération du titulaire et les risques transférés, qualifié de contrat
de partenariat public‐privé à paiement public ou de contrat de partenariat public‐privé à
paiement par les usagers ; contrat de partenariat public‐privé à paiement public :
contrat de partenariat public‐ privé par lequel une autorité contractante confie, à un
opérateur économique, dont la rémunération provient essentiellement de versements de
l’autorité contractante pendant toute la durée du contrat, tout ou partie des missions ayant
pour objet, la conception, la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance,
l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, de services, d’équipements ou de biens immatériels
nécessaires à l’intérêt général dont l’autorité contractante a la charge, ainsi que tout ou
partie de leur financement ;
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La concession, l’affermage et la régie intéressée sont des contrats de partenariat
public‐privé à paiement par les usagers ;
dialogue compétitif : procédure par laquelle, compte tenu de la complexité du projet,
l’autorité contractante, objectivement dans l’impossibilité de définir les moyens techniques
pour répondre à ses besoins ou d’établir le montage juridique ou financier du projet, conduit
un dialogue avec les candidats admis à y participer suite à un appel à la concurrence, en vue
de définir ou de développer des solutions de nature à répondre à ses besoins et sur la base
desquelles les participants au dialogue seront invités à soumettre une offre ;
entente directe : procédure par laquelle l’autorité contractante engage directement les
discussions qui lui paraissent utiles avec un candidat pré‐identifié à l’avance et attribue
ensuite le contrat de partenariat public‐privé ;
organisme de droit public : tout organisme : - créé pour satisfaire spécifiquement des
besoins d’intérêt général ; - doté de la personnalité juridique ; - et dont, soit l’activité est
financée majoritairement par une autorité contractante, soit sa gestion est soumise au
contrôle d’une autorité contractante, soit son organe d’administration, de direction ou de
surveillance est composé de membres dont plus de la moitié est désignée par une autorité
contractante ;
point focal PPP : personne physique désignée par l’autorité contractante et chargée
d’assurer l’interface entre l’Unité nationale d’Appui aux Partenariats public‐privé et ladite
autorité contractante ;
soumissionnaire : candidat qui a déposé une offre dans le cadre d’une procédure
d’attribution d’un contrat de partenariat public‐privé ;
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tout autre type de contrat déterminé par la législation en vigueur ; www.droit‐afrique.com
Sénégal Partenariat Public‐Privé (PPP) 5
urgence simple : situation qui n’est pas du fait de l’autorité contractante, imposant une
action rapide et justifiant, à cette fin, la réduction des délais de réception des candidatures
et des offres, afin de prévenir un danger ou un retard préjudiciable à l’autorité contractante ;
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