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Filière : Technique de santé

Option : Radiologie-Laboratoire
Année universitaire 2020-2021
Intitulé du module : Anatomie et physiologie

LA DIVISION CELLULAIRE
LA DIVISION CELLULAIRE NORMALE

La plupart des activités cellulaires mentionnées jusqu'à présent assurent le maintien constant de la vie
de la cellule. Toutefois, les cellules somatiques (corporelles) peuvent être lésées, malades ou usées, et
elles meurent. De nouvelles cellules doivent être produites par division cellulaire en raison des
remplacements et de la croissance. En 24 heures, un adulte moyen perd des milliards de cellules réparties
dans le corps. Les cellules de courte durée, telles que celles de la couche externe de la peau, sont
entièrement remplacées en peu de jours. De plus, la division cellulaire doit produire les cellules
germinales spécialisées dans la formation d'ovules et de spermatozoïdes.

Définition : La division cellulaire est le processus par lequel les cellules se reproduisent. Elle comprend
deux divisions : nucléaire et cytoplasmique.

Il existe deux types de division cellulaire. Dans le premier type de division :

1- la division cellulaire somatique : une cellule initiale unique, appelée cellule mère, se divise
afin de produire deux cellules identiques appelées cellules filles. Ce processus comprend deux
divisions : nucléaire, la mitose, et cytoplasmique, la cytocinèse. Il assure que chaque cellule fille
possède les mêmes nombre et type de chromosomes que la cellule mère d'origine. Ce genre de
division cellulaire remplace les cellules mortes ou lésées et ajoute de nouvelles cellules
destinées à la croissance du corps.
2- la division cellulaire reproductrice : est le mécanisme par lequel les spermatozoïdes et les
ovules sont produits. Ces cellules sont nécessaires à la formation d'un nouvel organisme. Ce
processus comprend une division nucléaire, la méiose, et une cytocinèse.

La division cellulaire somatique

Les cellules humaines, à l'exception des ovules et des spermatozoïdes, contiennent 23 paires de
chromosomes. A la reproduction d'une cellule, cette dernière doit reproduire tous ses chromosomes de
façon que ses caractères héréditaires puissent être transmis aux générations suivantes de cellules.

Le cycle cellulaire :

Le cycle cellulaire est une série d'activités par lesquelles passe une cellule depuis la formation jusqu'à
la reproduction de cette cellule. Il s'agit de la croissance et de la division d'une cellule unique en cellules
filles. Le cycle cellulaire comprend deux principales activités: l'interphase et la division cellulaire.
Quand une cellule se trouve entre deux périodes de division, elle est en interphase. C'est au cours de
cette phase que s'effectue la réplication de l'ADN, des centrosomes et des centrioles et que sont fabriqués
l'ARN et les protéines nécessaires à la production des structures requises pour reproduire (doubler) tous
les composants cellulaires.

1- L’interphase

L'interphase comprend trois phases: S, G1 et G2. La période de l'interphase, destinée à la reproduction


des chromosomes, est appelée la phase S (pour synthèse). Cette phase est précédée par une phase G1
(gap ou growth) phase assimilée à un intervalle pendant lequel les cellules s'engagent dans la croissance,
le métabolisme et la production de substances nécessaires à la division. Après la réplication des
chromosomes à la phase S existe une autre phase de croissance appelée phase G2. Vu que les phases G
sont des périodes pendant lesquelles rien ne se passe au sujet de la réplication des chromosomes, elles
sont considérées comme des intervalles ou des interruptions dans la synthèse de l'ADN.
La réplication de l’ADN :

Durant la réplication de l'ADN, la structure hélicoïdale de celui-ci se déroule partiellement et les deux
brins se séparent aux points où les liaisons hydrogène relient les paires de bases. Chaque base exposée
prend ensuite une base complémentaire (avec son glucide associé et son groupe phosphate). Ce
déroulement et cet appariement de bases complémentaires se poursuivent jusqu'à ce que chacun des
deux brins d'origine de l'ADN soit assorti et uni à un brin d'ADN nouvellement formé.

La molécule d'origine d'ADN est devenue deux molécules d'ADN. Si l'on observe une cellule au
microscope durant l'interphase, on aperçoit clairement l'enveloppe nucléaire, les nucléoles et la
chromatine. L'absence de chromosomes visibles constitue une autre importante caractéristique
physique de l'interphase. Une fois qu'une cellule a terminé sa réplication de l'ADN, des centrosomes et
des centrioles, de même que sa production d'ARN et de protéines durant l'interphase, la mitose
commence.

La réplication de l’ADN (étape par étape) :


La division cellulaire: la mitose

Les événements qui surviennent durant la mitose et la cytocinèse sont parfaitement visibles au
microscope en raison de la condensation de la chromatine en chromosomes. La mitose est la distribution
des deux groupes de chromosomes en deux noyaux séparés et égaux. Elle aboutit à la réplication exacte
de l'information génétique.

La prophase :

Au début de la prophase, la chromatine se condense et raccourcit sous forme de chromosomes. Comme


la réplication de l'ADN a eu lieu pendant l'interphase, chaque chromosome de la prophase contient une
paire de molécules d'ADN à double brin identiques appelées chromatides. Chaque paire de chromatides
est maintenue ensemble grâce à une petite structure sphérique, le centromère, indispensable à une
ségrégation chromosomique adéquate. Fixé à l'extérieur de chaque centromère, se trouve un complexe
protéique appelé le kinétochore.
Ultérieurement dans la prophase, les nucléoles disparaissent et la synthèse de l'ARN est, pendant ce
temps, temporairement arrêtée ; l'enveloppe nucléaire se rompt et elle est absorbée dans le cytosol.
De plus, un des centrosomes et ses centrioles se déplacent vers le pôle (extrémité) opposé de la cellule.
Simultanément, les centrosomes commencent à former le fuseau mitotique.

Trois types de microtubules se forment:

a) les microtubules polaires (non kinétochoriens) poussent à partir des centrosomes, s'étendent vers
l'intérieur sans s'unir aux kinétochores

b) les microtubules des kinétochores poussent à partir des centrosomes, s'étendent vers l'intérieur et se
fixent aux kinétochores;

c ) les microtubules astériens poussent à partir des centrosomes, mais rayonnent vers l'extérieur des
fuseaux mitotiques. Le fuseau constitue un site de fixation des chromosomes et il distribue aussi ces
derniers aux pôles opposés de la cellule.

La métaphase.

Au cours de la métaphase, soit la deuxième étape de la mitose, les centrmères des paires de chromatides
s'alignent exactement au centre du fuseau mitotique. Cette région centrale est appelée plaque
métaphasique ou plaque équatoriale.

Chaque chromosome est lié à deux microtubules kinétochoriens


L'anaphase.

La troisième étape de la mitose, l'anaphase, est caractérisée par la division et la séparation des
centromères, de même que par le déplacement des deux chromatides sœurs de chaque paire vers les
pôles opposés de la cellule. Une fois séparées, les chromatides sœurs sont appelées chromosomes
filles.

Le mouvement des chromosomes est dû au raccourcissement des microtubules kinétochoriens et à


l'élongation des microtubules polaires, processus qui augmentent la distance entre les chromosomes
séparés. A mesure que les chromosomes se déplacent durant l'anaphase, ils prennent la forme d'un V.

La télophase.

La dernière étape de la mitose, soit la télophase, commence dès que cesse le mouvement
chromosomique. La télophase est essentiellement à l'opposé de la prophase. Pendant la télophase, les
groupes identiques de chromosomes aux pôles opposés de la cellule se déroulent et reprennent leur
forme filiforme de chromatine. Les microtubules kinétochoriens disparaissent et les microtubules
polaires s'allongent davantage. Une nouvelle enveloppe nucléaire se reforme autour de chaque masse
de chromatine ; de nouveaux nucléoles réapparaissent dans les noyaux filles ; finalement, le fuseau
mitotique se désagrège.
La division cellulaire: la cytocinèse

La division du cytoplasme et des organites d'une cellule mère est appelée cytocinèse .

Elle commence à la fin de l'anaphase ou au début de la télophase avec la formation d'un sillon de
division, une petite échancrure de la membrane plasmique qui s'étend autour du centre de la cellule .

Le sillon se rétrécit (s'approfondit) peu à peu jusqu'à ce que les surfaces opposées de la cellule entrent
en contact et que la cellule se divise en deux. Lorsque la cytocinèse est terminée, l'interphase commence.
La cytocinèse aboutit à deux cellules filles séparées. Chacune de ces dernières possède des parties
distinctes de cytoplasme et d'organites, en plus de son propre groupe de chromosomes identiques.
La division cellulaire reproductrice

Dans la reproduction sexuée, chaque nouvel organisme est produit par l'union et la fusion de deux
cellules sexuelles différentes dont chacune provient d'un des parents. Les cellules sexuelles, appelées
gamètes, sont, d'une part, les ovules produits dans les ovaires et, d'autre part, les spermatozoïdes
produits dans les testicules. L'union et la fusion des gamètes est la fécondation ; la cellule ainsi produite
est appelée un zygote. Ce dernier contient un groupe de chromosomes (ADN) en provenance de chaque
parent et, par des divisions mitotiques répétées, devient un nouvel organisme.

Les gamètes

Les gamètes diffèrent des autres cellules corporelles (cellules somatiques) en raison du nombre de
chromosomes présents dans leurs noyaux. Les cellules somatiques telles que les cellules de l'encéphale,
de l'estomac et des reins contiennent 23 paires de chromosomes, soit 46 chromosomes. Un membre de
chaque paire est hérité de chaque parent.

Un gamète possède 23 chromosomes, soit uniquement un membre de chaque paire. Les deux
chromosomes (l'un en provenance de la mère et l'autre, du père) qui composent une paire sont appelés
homologues ou chromosomes homologues. Ils contiennent des gènes similaires disposés dans le même
ordre ou presque.

Le symbole n sert à désigner le nombre de chromosomes différents. Chez l'être humain, n = 23. Comme
les cellules somatiques contiennent deux groupes de chromosomes, leur symbole est 2n ; on les appelle
cellules diploïdes. Les gamètes, avec un seul groupe de chromosomes, ont pour symbole on les appelle
cellules haploïdes.

La méiose

La méiose comprend deux divisions nucléaires successives appelées 1) division réductionnelle (méiose
I) et 2) division équationnelle (méiose II).

Au cours de l'interphase qui précède la division réductionnelle de la méiose, les chromosomes se


reproduisent. Cette reproduction est semblable à celle qui, au cours de l'interphase, précède la mitose de
la division cellulaire somatique. Une fois la réplication chromosomique terminée, la division
réductionnelle commence et comporte quatre phases : prophase I, métaphase I, ana- phase I et télophase
I.

La prophase I :

C’est une phase étendue durant laquelle les chromosomes raccourcissent et épaississent, l'enveloppe
nucléaire et les nucléoles disparaissent et le fuseau mitotique apparaît. Mais, contrairement à la prophase
de la mitose, la prophase I de la méiose comprend un événement unique en son genre : les chromosomes
se groupent en paires d'homologues. Cet appariement est appelé synapsis. Les quatre chromatides de
chaque paire d'homologues forment une tétrade.

Dans la tétrade se produit un autre événement caractéristique de la méiose : des portions d'une
chromatide peuvent être échangées avec des portions d'une autre chromatide. Ce processus est appelé
enjambement. Il permet, avec d'autres processus, un échange de gènes parmi les chromatides
homologues de sorte que les cellules filles ainsi produites sont donc génétiquement différentes les unes
des autres et différentes de la cellule mère qui les a produites. Ce phénomène explique en partie la grande
diversité génétique chez les êtres humains et les autres organismes qui forment des gamètes par méiose.
La métaphase I :

les chromosomes homologues appariés s'alignent le long de la plaque équatoriale de la cellule, les
homologues côte à côte. Il convient de ne pas oublier l'absence d'appariement des chromosomes
homologues durant la métaphase de la mitose. Les centromères de chaque paire de chromatides forment
des microtubules kinétochoriens qui fixent les centromères aux pôles opposés de la cellule.

L'anaphase I : les membres de chaque paire homologue se séparent et chacun d'eux se déplace jusqu'à
un pôle opposé de la cellule. Les centromères ne se divisent pas et les chromatides appariées, maintenues
par un centromère, restent ensemble.

(Pendant l'anaphase de la mitose, les centromères se divisent et les chromatides sœurs se séparent.)
La télophase et de la cytocinèse :

Semblables à celui de la télophase et de la cytocinèse de la mitose. Le résultat net de la division


réductionnelle est que chaque cellule fille contient un nombre haploïde de chromosomes ; chaque cellule
ne contient qu'un membre de chacune des paires de chromosomes homologues initiaux de la cellule
mère.

L'interphase entre la division réductionnelle et la division équatoriale peut être brève ou inexistante. Elle
diffère cependant de l'interphase qui précède la division réductionnelle, car aucune réplication de
l'ADN ne se produit entre les divisions réductionnelle et équatoriale.

La division équationnelle de la méiose comprend quatre phases appelées prophase II, métaphase II,
anaphase II et télophase II.

Ces phases sont semblables à celles de la mitose, car les centromères se divisent et les chromatides sœurs
se séparent et se déplacent vers les pôles opposés de la cellule.

En résumé de tout le processus, la division réductionnelle commence par une cellule mère au nombre
diploïde et finit par deux cellules filles au nombre haploïde. Durant la division équationnelle, chaque
cellule haploïde formée pendant la division réductionnelle se divise, ce qui donne naissance à quatre
cellules haploïdes qui sont toutes génétiquement différentes.

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