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5.1 LA MITOSE
A proximité du noyau interphasique, on observe au microscope optique une zone plus claire,
qui correspond au centre mitotique. Ce centre mitotique qui se duplique en début de mitose
jouera un rôle important dans l’assemblage du fuseau de division, constitué de différents types
de fibres correspondant elles-mêmes à des faisceaux de microtubules. Dans les cellules
animales, ce centre mitotique est usuellement associé aux centrioles. On a longtemps cru que les
centrioles étaient les centres organisateurs de l’assemblage du fuseau de division. Les deux
centres mitotiques obtenus après duplication s’écartent et vont se disposer en deux points
opposés par rapport au centre du noyau. On voit apparaître les fibres polaires qui partent de
5.1.1.2 La métaphase
La séparation des chromosomes en chromatides est maintenant très visible. Seul le centromère
assure la jointure. Les chromosomes se disposent (ou plus exactement leur centromère) selon un
plan perpendiculaire à l’axe reliant les deux pôles, à égale distance de ceux-ci. Ce plan est
appelé plan équatorial (ou plaque métaphasique). Le système du fuseau de division est en place
les fibres polaires venant de chaque pôle se chevauchent dans la région équatoriale; à partir de
chaque chromosome, deux faisceaux de fibres centromériques partent vers chaque pôle (fig. 4-1,
D).
5.1.1.3 L’anaphase
L’anaphase débute par le clivage des centromères : les deux chromatides de chaque
chromosome sont alors complètement séparées ; elles constituent désormais chacune un
chromosome. Les deux chromosomes fils migrent chacun vers un des pôles (fig. 4-1, E). On
obtient donc finalement à chaque pôle autant de chromosomes qu’il en existait, divisés en deux
chromatides, à la prophase.
5.1.1.4 La télophase
Les chromosomes sont maintenant répartis en deux lots identiques. Ils perdent progressivement
leur individualité par un processus inverse à celui de la prophase. L’enveloppe nucléaire se
reforme autour de chacun des deux lots de chromosomes, les nucléoles réapparaissent (fig. 4-1,
F).
En même temps s’effectue la cytodiérèse : dans les cellules animales, la membrane plasmique
s’invagine au niveau de son intersection avec le plan équatorial. Elle forme un sillon annulaire
qui va en s’approfondissant, s’étrangle de plus en plus jusqu’à ce que les cellules filles se
séparent (fig. 4-1, G).
Pourtant, bien que cette succession d’un état diploïde qui se termine à la méiose et d’un état
haploïde qui se termine à la fécondation se retrouve chez la plupart des êtres vivants, il n’en
existe pas moins des différences très grandes selon les organismes quant à l’importance relative
des deux phases haploïde et diploïde. Ainsi, chez de nombreux champignons, à l’opposé de
l’homme, c’est la phase diploïde qui est réduite au minimum : la cellule œuf diploïde, issue de la
fécondation, ne se multiplie pas. Elle va subir immédiatement la méiose. Pendant la phase
haploïde, les cellules issues de la méiose vont au contraire se multiplier activement par mitoses
successives. Par opposition aux organismes diplobiontiques dont les cycles de vie sont similaires
à celui de l’homme, le cycle de tels organismes est appelé haplobiontique.
Ces deux types de cycles correspondent aux cas extrêmes : il existe tous les intermédiaires quant
à l’importance relative des deux phases.
La méiose nécessite deux divisions successives habituellement désignées par les chiffres
romains: méiose I et méiose II, ces divisions ne sont accompagnées que d’une seule duplication
des chromosomes. Pendant la prophase I, les chromosomes s’associent par paires. Les deux
membres de chaque paire migrent chacun vers un pôle au cours de l’anaphase I. Pendant
l’interphase qui précède la seconde division, il n’y a pas de duplication des chromosomes : ceux-
ci étaient déjà dupliqués à la fin de la prophase I. On aboutit ainsi à 4 cellules filles haploïdes
possédant chacune un complément haploïde de chromosomes.
Chacune des deux divisions méiotiques peut être divisée en 4 phases (prophase, métaphase,
anaphase et télophase). Au cours de la méiose I, ces phases sont très différentes de celles
observées à la mitose.
En résumé, à la première division qui est très différente de la mitose et qui se termine par une
réduction de moitié du nombre de chromosomes dans chaque noyau fils, s’oppose la seconde
division qui est très semblable à une mitose ordinaire, à la différence près que les chromosomes
clivés ne se sont pas dupliqués à l’interphase précédente, mais au cours de la prophase de la
première division.
Note : Chez les vertébrés, les quatre produits de la méiose correspondent à des cellules égales
lors de la spermatogénèse. Pendant l’ovogénèse, les divisions méiotiques sont inégales : elles
aboutissent à l’ovule et à trois globules polaires non viables.
5.2.3.2 Chiasmas
Les chiasmas sont caractéristiques de la méiose. Ils intéressent tous les bivalents de la presque
totalité des espèces étudiées. On envisagera ici, après une description plus détaillée des
chiasmas, leur origine et leur signification.
Centromè
re
Le nombre de chiasmas varie pour un même bivalent d’une cellule méiotique à l’autre.
Pourtant, le nombre moyen de chiasmas est plus élevé pour les chromosomes les plus longs. Sur
un même chromosome, les 4 chromatides du bivalent peuvent être impliquées dans des
chiasmas successifs.
• Signification. — Ce sont toujours les segments de chromatides sœurs qui sont appariés dans
chaque membre du bivalent et par conséquent que le chiasma résulte de l’occurrence d’un échange
physique entre deux des quatre chromatides homologues.
• Relation entre le nombre de chiasmas et le nombre d’échanges physiques. — Les échanges physiques
entre chromatides homologues sont appelés crossing-over. Ceux-ci s’effectuent entre le moment
où les chromosomes dupliqués en chromatides sont appariés et le moment où apparaissent les
chiasmas, c’est-à-dire pendant le pachytène. Cet échange doit être très précis et exactement
réciproque car il n’y a pas de perte de segment de chromosome (aussi petit soit-il) consécutif au