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Quelle est la nature du materiel génétique et quels sont les

mécanismes de son expression ?


A- Observation :
- Les caractères génétiques se transmettent de génération en génération.
Donc il y a une information (le matériel génétique) qui passe des parents à la
descendance.
- L’individu résulte de l’évolution d’une cellule mère (œuf ou spore),
donc le matériel génétique se trouve dans les cellules.
Remarque : Une spore est une cellule de reproduction végétative. Elle constitue une
des étapes du cycle de vie de nombreuses bactéries, plantes, algues, champignons…
Les spores peuvent donner naissance à un nouvel individu sans fécondation.

B- Localisation du materiel génétique :


I- Expérience 1 :
On coupe une amibe (protozoaire) en deux partie, une partie nucléée
(contient un noyau) et une partie anucléée (sans noyau). On observe que la partie
nucléée reste en vie, croît et se multiplie, alors que la partie anucléée meure.

Microphotographie d’une amibe


II- Conclusion :
Le noyau est essentiel à la vie, la croissance et la multiplication des cellules.
III- Expérience 2 :
L’acétabulaire est une algue unicellulaire composée d’une base, d’une
hampe et d’un chapeau.
On réalise l’expérience suivante sur deux espèces d’acétabulaire qui
diffèrent par la forme de leur chapeau.

Acetabularia mediterranea Acetabularia crenulata


IV- Conclusion :
Le noyau dirige les synthèses cellulaires, donc c’est lui qui contient le
matériel génétique responsable des caractéristiques d’un individu.
V- Structure du noyau :
Le noyau se compose :
- d’une enveloppe nucléaire formée d’une double membrane.
- de la chromatine : substance granuleuse qui se colore facilement avec
les colorants basiques comme le vert de méthyl.
- d’un (ou plusieurs) nucléole (s) : masse plus ou moins sphérique qui
semble plus dense que la chromatine. Le nucléole se colore avec les colorants
basiques.
- du nucléoplasme : liquide ou baignent la chromatine et le nucléole.
1- cytoplasme
2- enveloppe nucléaire
3- nucléoplasme
4- nucléole
5- chromatine

Ultrastructure du noyau

C- Comment se transmet le matériel génétique au cours de la multiplication


cellulaire ?
Les êtres vivants se reproduisent par deux phénomènes :
- La reproduction sexuée qui se caractérise par la formation d’un œuf
résultant de la fécondation (fusion d’un gamète mâle et d’un gamète femelle). Cet
œuf subit plusieurs divisions successives pour donner un nouvel individu.
- La reproduction asexuée qui se fait par les divisions d’une cellule mère
(une spore) en absence de fécondation.
I- Mécanismes de la multiplication cellulaires :
1- Observation d’un tissu végétal en phase de croissance (méristème d’une
racine d’oignon) :
Observation microscopique d’une coupe longitudinale d’une racine

Observation microscopique du méristème d’une racine d’oignon

L’observation microscopique d’un méristème de racine montre :


- des cellules de différentes tailles.
- la taille des grandes cellules fait à peu près le double des petites.
- les noyaux ont des formes variables.
2- Conclusion :
La croissance des organes se fait par la croissance des cellules et par
augmentation de leur nombre.
La multiplication du nombre de cellules se fait grâce à la division cellulaire.
3- Etude des phases de la division cellulaire (mitose) :
Figure 3 : anaphase
Figure 1 : prophase Figure 2 : métaphase (début)

Figure 5 : télophase
Figure 4 : anaphase (fin) (début) Figure 6 : télophase (fin)
1- fuseau achromatique
2- chromosome
3- disparition de l’enveloppe nucléaire
4- cytoplasme
5- paroi pectocellulosique
6- calotte polaire
7- chromosome (formé de deux chromatides)
8- chromosome (formé d’une seule chromatide)
9- formation de l’enveloppe nucléaire
10- formation de la paroi pectocellulosique
11- cytoplasme
Dessin des étapes de la mitose chez une cellule végétale
La mitose se compose de quatre étapes (ou phases) :
- La prophase où on observe :
* la disparition de l’enveloppe nucléaire.
* la disparition du (ou des) nucléole (s).
* la chromatine se condense et se transforme en chromosomes.
* les chromosomes se fissurent longitudinalement, chaque
chromosome est alors formé par deux chromatides reliés au niveau du centromère.
* la formation du fuseau achromatique.

1- centromère
2- chromatides

Ultrastructure d’un chromosome à


la fin de la prophase

- La métaphase : les chromosomes se placent à l’équateur (milieu) de la


cellule.
- L’anaphase : les chromatides (qui étaient reliés au niveau du
centromère) se séparent et migrent vers les pôles (dans des sens contraires) de la
cellule. A la fin de cette étape, on obtient dans chaque pôle, un lot de chromosomes,
chacun d’eux formé d’une seule chromatide.
- La télophase où on observe :
* la disparition du fuseau achromatique.
* les chromosomes perdent leur condensation et redonnent la
chromatine.
* l’apparition de l’enveloppe nucléaire.
* la formation du (ou des) nucléole (s).
* séparation des cellules filles par formation d’une paroi
pectocellulosique et de deux membranes au niveau de l’équateur de la cellule mère.
Remarque : entre deux division cellulaires successives, la cellule se trouve en
interphase (phase de croissance).

4- Comparaison de la mitose chez les végétaux et les animaux :


La mitose chez les végétaux et les animaux passe par les mêmes étapes avec
présence de deux différences :
- Pendant la mitose, on trouve aux pôles des cellules végétales des
calottes polaires, alors que chez les cellules animales on trouve des asters. Ces
derniers résultent de la multiplication d’un organite qu’on ne trouve que chez les
cellules animales : le centrosome (qui se compose lui-même de deux centrioles). Les
asters sont responsables de la formation du fuseau achromatique chez les cellules
animales.
- lors de la télophase animale, la séparation des cellules filles
(cytodiérèse) se fait par étranglement équatorial.

Figure 1:anaphase Figure 2:métaphase Figure 3:anaphase (début)


Figure 5: télophase
Figure 4: anaphase (fin) (début) Figure 6: télophase (fin)
1- cytoplasme
2- centrosome
3- nucléoplasme
4- enveloppe nucléaire
5- nucléofilament
6- nucléole
7- aster
8- fuseau achromatique
9- chromosome (formé de deux chromatides)
10- chromosome (formé d’une seule chromatide)
11- sillon de division
12- sillon de division
Dessin des étapes de la mitose chez une cellule animale
Micrographie
montrant le
dédoublement d’un
centrosome

Micrographie d’un centrosome


Schéma de l’ultrastructure d’un centrosome

II- Le cycle cellulaire :


1- Exercice :
Les graphiques suivants représentent l’évolution du volume cytoplasmique,
du volume nucléaire et le rapport nucléoplasmique (RNP) en fonction du temps.
a- Analyser ces graphiques.
b- Donnez une hypothèse expliquant ces résultats.
c- Proposez une expérience pour vérifier votre hypothèse.
2- Réponse :
a- Analyse des graphiques.
- Pendant l’interphase, le volume cytoplasmique double avant de revenir
à sa valeur initiale directement après la deuxième mitose.
- Le volume nucléaire reste à peu près stable pendant les premières quinze
heures de l’interphase puis double avant la deuxième mitose. Après cette dernière, le
volume nucléaire revient à sa valeur initiale.
- Pendant les premières quinze heures de l’interphase, le RNP diminue
de moitié puis revient à sa valeur initiale avant la deuxième mitose avant de
commencer à diminuer de nouveau.
b- Hypothèse : lorsque le volume cytoplasmique augmente (croissance de la
cellule), le noyau devient incapable de contrôler les synthèses cellulaires, ce qui
induit la cellule à se diviser pour maintenir le RNP dans des limites convenables.
c- On coupe régulièrement une partie du cytoplasme à une amibe, on observe
que cette amibe ne se divise pas. Si on laisse cette amibe croitre normalement, elle
reprend ses divisions.
3- Conclusion :
La cellule ne se divise qu’après sa croissance (augmentation du volume
cytoplasmique) pendant l’interphase.
Un cycle cellulaire est formé par une interphase et la mitose qui la suit (ou
le contraire).
III- Le support cellulaire de l’information génétique :
1- Quelle es la nature chimique de l’information génétique ?
a- Exercice :
Les pneumocoques sont des bactéries qui peuvent provoquer la pneumonie
(infection des voies respiratoires). On distingue deux types de pneumocoques : un
qui a une capsule et qui forme des colonies lisse S (smooth), et l’autre qui n’a pas de
capsule et forme des colonie rugueuses R (rough).
En 1928, Frederick Griffith a réalisé un ensemble d’expériences sur ces
pneumocoques. Le tableau suivant résume ces expériences et leurs résultats :
Expériences Résultats Conclusion
Injection de
Les souris restent
pneumocoques R
en vie
vivants à des souris
Injection de Les souris meurent
pneumocoques S à cause d’une
vivants à des souris pneumonie
Injection de
Les souris restent
pneumocoques S
en vie
morts à des souris
Les souris meurent
Injection d’un à cause d’une
mélange de pneumonie.
pneumocoques S L’analyse du sang
morts et de de ces souris
pneumocoques R montre la présence
vivants à des souris de pneumocoques S
vivants.
α- Complétez le tableau.
β- Que peut-on conclure de ces résultats ?
b- Réponse
α- Voir le tableau.

Expériences Résultats Conclusion


Les pneumocoques
Injection de pneumocoques R, qui ne possèdent
Les souris restent en vie
R vivants à des souris pas de capsule, ne
sont pas virulents.
Les pneumocoques
Injection de pneumocoques Les souris meurent à cause S, qui possèdent une
S vivants à des souris d’une pneumonie capsule, sont
virulents.
Les pneumocoques
Injection de pneumocoques
Les souris restent en vie S morts, ont perdu
S morts à des souris
leur virulence.
Les pneumocoques
Les souris meurent à cause
Injection d’un mélange de R vivants et non
d’une pneumonie. L’analyse
pneumocoques S morts et de virulents, se sont
du sang de ces souris montre
pneumocoques R vivants à transformés en
la présence de pneumocoques
des souris pneumocoques S
S vivants.
vivants et virulents.

β- D’après ces résultats, on peut conclure qu’une substance a migré depuis


les pneumocoques S morts vers les pneumocoques R vivants et a transformé ces
derniers en pneumocoques S.
Remarque : Griffith a donné le nom de principe transformant à cette substance et il
a appelé la transformation des pneumocoques R en pneumocoques S par
transformation bactérienne.

c- Exercice :
L’analyse chimique des constituants du noyau, a montré que ce dernier se
compose de matières minérales (eau et sels minéraux) et de matières organiques :
- des lipides.
- des protéines : les histones.
- l’acide désoxyribonucléique (ADN).
- l’acide ribonucléique (ARN).
Pour déterminer la nature chimique du principe transformant, Oswald
Avery a réalisé en 1944 les expériences résumées dans le tableau suivant :
Expériences Résultats Conclusions
Injection à des souris, d’un mélange de
pneumocoques R vivants et de
pneumocoques S morts après Mort des
traitement de ces derniers avec des souris
lipases (enzymes qui digèrent les
lipides)
Injection à des souris, d’un mélange de
pneumocoques R vivants et de
pneumocoques S morts après Mort des
traitement de ces derniers avec des souris
protéases (enzymes qui digèrent les
protéines)
Injection à des souris, d’un mélange de
pneumocoques R vivants et de
pneumocoques S morts après Mort des
traitement de ces derniers avec de souris
l’ARNase (enzymes qui digèrent
l’ARN)
Injection à des souris, d’un mélange de
pneumocoques R vivants et de
Les souris
pneumocoques S morts après
restent en
traitement de ces derniers avec de
vie
l’ADNase (enzymes qui digèrent
l’ADN)
Injection à des souris, d’un mélange de
Mort des
pneumocoques R vivants et d’ADN
souris
des pneumocoques S.
α- Complétez le tableau.
β- Que peut-on conclure de ces résultats ?
d- Réponse
α-
Expériences Résultats Conclusions
Injection à des souris, d’un mélange
de pneumocoques R vivants et de Le principe transformant
pneumocoques S morts après Mort des est toujours actif : les
traitement de ces derniers avec des souris lipides ne sont pas le
lipases (enzymes qui digèrent les principe transformant.
lipides)
Injection à des souris, d’un mélange
de pneumocoques R vivants et de Le principe transformant
pneumocoques S morts après Mort des est toujours actif : le
traitement de ces derniers avec des souris principe transformant n’est
protéases (enzymes qui digèrent les pas de nature protéique.
protéines)
Injection à des souris, d’un mélange
de pneumocoques R vivants et de Le principe transformant
pneumocoques S morts après Mort des est toujours actif : l’ARN
traitement de ces derniers avec de souris n’est pas le principe
l’ARNase (enzymes qui digèrent transformant.
l’ARN)
Injection à des souris, d’un mélange
de pneumocoques R vivants et de
Le principe transformant
pneumocoques S morts après Les souris
n’est plus actif : l’ADN est
traitement de ces derniers avec de restent en vie
le principe transformant.
l’ADNase (enzymes qui digèrent
l’ADN)
L’ADN des pneumocoques
S a transformé les
Injection à des souris, d’un mélange
Mort des pneumocoques R en S.
de pneumocoques R vivants et
souris Donc le principe
d’ADN des pneumocoques S.
transformant est bien
l’ADN.

β- Des morceaux d’ADN des pneumocoques S morts se sont introduits (à


travers la membrane cytoplasmique) dans les pneumocoques R et ont transformé ces
derniers en pneumocoques S. Donc l’ADN est le principe transformant
e- Exercice :
L’analyse chimique des constituants des chromosomes a montré que ces
derniers se compose d’histones et d’ADN. Pour localiser le principe transformant des
chercheurs ont réalisé les deux expériences suivantes :
Expérience 1 : Injection à des souris, d’un mélange de pneumocoques R vivants et
des morceaux de chromosome des pneumocoques S qui ont été traité avec des
protéases. Les souris meurent.
Expérience 2 : Injection à des souris, d’un mélange de pneumocoques R vivants et
des morceaux de chromosome des pneumocoques S qui ont été traité avec l’ADNase.
Les souris restent en vie.
Que peut-on conclure de ces expériences ?
f- Réponse :
Le principe transformant est une molécule d’ADN.
L’ADN est la molécule qui porte l’information génétique.
Puisque les chromosomes contiennent l’ADN, on peut conclure que les
chromosomes sont les unités qui contiennent et transmettent l’information génétique.
g- Résumé :
L’ADN est le support de l’information génétique.
La transformation bactérienne se fait par l’entrée d’un morceau d’ADN des
pneumocoques S dans les pneumocoques R. Ce morceau d’ADN fusionne avec
l’ADN des pneumocoques R et transforme ces derniers en pneumocoques S.
2- Observation des chromosomes d’une cellule :
a- Mode opératoire :
Les globules blancs sont les cellules les plus favorables pour l’observation
des chromosomes humains. En effet, on peut recueillir ces cellules par simple prise
de sang et l’on obtient facilement leur division en ajoutant des substances stimulantes
(facteurs mitogènes) dans le milieu de culture. Après trois jours, on ajoute de la
colchicine pour bloquer les mitoses en métaphase puis on fait éclater les cellules et
on colore les chromosomes. On prend une microphotographie de l’ensemble des
chromosomes d’une cellule. Enfin, on classe les chromosomes suivant la taille et la
position des centromères. On obtient un document appelé caryotype.

Microphotographie de
l’ensemble des chromosomes
d’une cellule humaine (non
classés)
Caryotype d’une femme

Caryotype d’un homme


b- Résultat :
Chaque cellule humaine contient le même nombre de chromosomes : 46
(sauf les gamètes qui contiennent 23 et les globules rouges et les plaquettes qui ne
contiennent aucun chromosome).
On observe que chaque chromosome a un autre qui lui ressemble : on dit
que ce sont des chromosomes homologues. Donc la formule chromosomique de l’être
humain est 2n=46.
Chez la femme, la paire numéro 23 est formée de deux chromosomes
semblables, ce sont les chromosomes X. Chez l’homme, la paire numéro 23 est
formée de deux chromosomes différents, le plus grand des deux chromosomes est le
chromosome X et le petit est le chromosome Y. Les chromosomes X et Y déterminent
le sexe de l’individu, on les appelle chromosomes sexuels (ou gonosomes). Les autres
chromosomes, qui n’ont aucune influence sur le sexe, sont appelés autosomes.
La formule chromosomique de la femme est : 2n= 22 (AA) + XX.
La formule chromosomique de l’homme est : 2n= 22 (AA) + XY.
Les cellules qui contiennent 2n chromosomes sont des cellules diploïdes
alors que les cellules qui contiennent n chromosomes sont haploïdes.
Exemples de caryotypes de quelques êtres vivants
Espèces diploïdes Espèces haploïdes
Animaux Végétaux
Drosophile 8 Safran 6 Neurospora 7
Grenouille 26 Petit pois 14 Sordaria 7
Chat 38 Oignon 16 Penicillium 4
Souris 40 Aille 16 Escherichia coli 1
Lapin 44 Maïs 20
Gorille 48 Haricot 22
Chimpanzé 48 Levure de bière 18
Vache 60 Acétabulaire 20
Cheval 64 Tomate 24
Ane 66 Riz 24
Chien 78 Pomme de terre 48
Poule 78 Tabac 48
Remarque : Les bactéries n’ont pas un vrai noyau, mais seulement un seul
chromosome de forme annulaire : on dit que les bactéries sont des procaryotes. Les
êtres qui ont un vrai noyau sont appelé des eucaryotes.
3- Les constituants de la molécule d’ADN :
Le traitement d’un chromosome avec des protéases (pour digérer les
histones) fait apparaitre un long filament (quelques centimètres) d’ADN dont le
diamètre est de 2 nm.
Remarques : les histones jouent le rôle de squelette autour duquel s’enroule l’ADN.
L’hydrolyse des molécules d’ADN a permis de séparer ses constituants :
- L’acide phosphorique H3PO4.
- Un pentose (sucre à cinq carbones) : le désoxyribose C5H10O4.
- Quatre bases azotées : l’adénine (A), la guanine (G), la cytosine (C) et
la thymine (T).
Acide phosphorique

Pentoses

Bases azotées
Un nucléotide est une molécule organique qui est l'élément de base d'un
acide nucléique tel que l'ADN ou l'ARN. Il est composé d'une base azotée, d'un
pentose (désoxyribose pour l’ADN et ribose pour l’ARN) et enfin d’un acide
phosphorique. Quatre types de nucléotides entrent dans la composition de l’ADN.
L’ADN est un polynucléotide.
a- Exercice :
Le tableau suivant donne le pourcentage de chaque base azotée dans l’ADN
de différentes espèces :
Bases Adénine Thymine Cytosine Guanine
Espèces
Homme 29.3 29.1 20.5 20.3
Levure 31.8 32 17.9 18.1
Criquet 29.1 29.5 20.6 20.7
Bactérie 18.8 18.8 31.1 31.2
α- Calculez les rapports A/T et C/G pour chaque espèce.
β- Quelle relation existe-t-il entre les quantités de chaque type de nucléotide
dans la molécule d’ADN ?
γ- Formulez une hypothèse sur la disposition des nucléotides au sein de la
molécule d’ADN.
δ- Calculez pour chaque espèce le rapport (A+T)/(C+G). Qu’en déduisez-
vous ?
b- Réponse :
α-
Espèces A/T C/G
Homme 1.01 1,01
Levure 0.99 0.99
Criquet 0.99 1
Bactérie 1 1
β- Pour toutes les espèces, les rapports sont environ égaux à un. On peut en
déduire que la quantité de thymine est égale à celle de l'adénine, et la quantité de
guanine est égale à celle de cytosine.
γ- On peut supposer que A se lie à T alors que C se lie à G .
δ-
Espèces (A+T)/(C+G)
Homme 1,43
Levure 1,77
Criquet 1,42
Bactérie 0,60
Le rapport est différent pour chaque espèce, on peut supposer que les
proportions des baes azotées sont différentes pour chaque espèce.
c- Conclusion :
L’ADN est une double chaîne spiralée. Chaque chaîne (brin) est un
polynucléotide. Les deux brins sont reliés entre eux au niveau des bases azotées par
des liaisons hydrogènes. L’adénine se lie à la thymine grâce à deux liaisons
hydrogènes alors que la cytosine se lie à la guanine par trois liaisons hydrogènes.
Adénine

Guanine

Thymine

Cytosine

Désoxyribose
Acide
phosphorique

Nuc
léoside

Nuc
léotide

Remarques :
Les cinq carbones du désoxyribose sont notés C’1, C’2, C’3 C’4 et C’5.
Dans chaque brin d’ADN on trouve dans l’une des extrémité un carbone
C’3 libre (qui peut se lier à un autre nucléotide) alors que dans l’autre extrémité on
trouve un carbone C’5 libre. Donc les brins d’ADN ont une polarité.
Les deux brins qui forment une molécule d’ADN ont des polarités
contraires : un brin a une polarité 3’ → 5’ alors que l’autre brin a une polarité
5’ → 3’ : on dit que les deux brins sont antiparallèles.
4- Est-ce que la quantité d’ADN reste constante au cours d’un cycle
cellulaire ?
a- Exercice :
Le graphique suivant représente l’évolution de la quantité d’ADN au cours
d’un cycle cellulaire.
α- Analysez ce document.
β- Que peut-on conclure ?

b- Réponse :
α- Analyse du graphique :
- La quantité d’ADN reste constante (= 7.3 10-12 g) pendant les huit
premières heures (Phase G1 de l’interphase).
- De la huitième heure à la quatorzième (Phase S de l’interphase) la
quantité d’ADN double.
- De la quatorzième heure à la vingtième (Phase G1 de l’interphase) la
quantité d’ADN reste constante (= 14.6 10-12 g).
- Â la vingtième heure (Mitose) la quantité d’ADN revient à sa valeur
initiale (= 7.3 10-12 g) où elle se stabilise.
β- Conclusion :
Pendant la phase S de l’interphase, la quantité d’ADN double, donc la
cellule synthétise au cours de cette phase l’ADN.
 la fin de la mitose, la quantité d’ADN est divisé par deux car chaque
cellule fille prend la moitié de l’ADN que contenait la cellule mère à la fin de
l’interphase.
5- Comment se fait la synthèse de l’ADN ?
a- Exercice :
On cultive des bactéries dans un milieu normal (contenant de l’azote léger
14
N). La densité de l’ADN de ces bactéries est égale à 1.710.
On laisse des bactéries se diviser un grand nombre de fois dans un milieu
contenant seulement de l’azote lourd 15N. On obtient un ensemble de bactéries qui
forme la génération G0.
Lorsque l’azote 15N est intégré à l’ADN (dans les bases azotées), ce dernier
devient dense (d=1.724) : on parle d’ADN lourd.
Quelques bactéries de la génération G0 sont misent en culture dans un milieu
contenant du 14N, après leur division, on obtient la génération G1. Cette dernière
donne après division la génération G2 qui donne la génération G3.
Le tableau suivant donne la densité des ADN des différentes génération.
En vous aidant de schémas, expliquez ces résultats.
Génération Milieu de culture Densité de l’ADN Explication
G0 15N 100% d=1.724
G1 14N 100% d=1.717
50% d=1.717
G2 14N
50% d=1.710
75% d=1.710
G3 14N
25% d=1.717
b- Réponse :

Les bactéries de la génération G0 ont un ADN lourd.


Les bactéries de la génération G1 ont un ADN dont la densité est
intermédiaire (ADN hybride) entre l’ADN léger et l’ADN lourd.
La génération G2 est constituée de deux groupes de bactéries, un groupe
ayant un ADN léger et un groupe ayant un ADN hybride.
La génération G3 est formée de 75% de bactéries à ADN léger et 25% à
ADN hybride.
Pour expliquer ces résultats, on doit admettre que les deux brins de l’ADN
se séparent et que chacun d’eux sert comme model pour synthétiser un nouveau brin
complémentaire.
Les bases azotées des couples Adénine-Thymine et Cytosine-Guanine ne
sont attachées entres-elles que par des liaisons hydrogènes (liaisons faibles). Ce sont
ces liaisons qui vont être cassées par l'ADN polymérase (un enzyme) pour ouvrir la
molécule d'ADN « à la manière d'une fermeture éclair ».
L'ADN polymérase va alors fixer des nucléotides libres, disponibles dans
le noyau de la cellule, sur les bases complémentaires de la chaine ainsi ouverte.
Deux nouvelles molécules d'ADN vont ainsi être construites, composées
chacune d'un brin de l'ancienne molécule et d'un brin nouvellement formé. On dit que
la réplication se fait suivant un mode semi-conservatif.
La duplication de l’ADN a besoin de nucléotides et d’énergie sous forme
d’ATP.
1- ADNpolymérase
2- Ancien brin
3- Nouveau brin
Schéma de la duplication d’ADN
6- Cycle morphologique et structural des chromosomes :
La chromatine est formée de nucléofilaments enchevêtrés entre eux.
Pendant la prophase, ces nucléofilaments se condensent (grâce aux histones) pour
donner chacun un chromosome. A la télophase, les chromosomes se décondensent et
donnent de nouveau la chromatine.
Evolution de
la quantité
d’ADN et de
l’état des
chromosome
s au cours
d’un cycle
cellulaire.
1- Nucléofilament
2- Duplication de l’ADN
3- Début de la condensation
4- Fin de la condensation (formation des chromosomes)
5- Chromosome formé par deux chromatides
6- Séparation des chromatides
7- Décondensation du chromosomes
Morphologie et structure d’un chromosome au cours d’un cycle cellulaire
La mitose répartit les chromosomes en deux groupes semblables entre les
deux cellules filles. A la fin de la mitose, on obtient donc, des cellules filles qui ont
le même matériel génétique que la cellule mère, c’est pourquoi on considère la mitose
comme une reproduction conforme.

D- Quels sont les mécanismes de l'expression de l'information génétique ?


I- Exercice :
Escherichia coli est une bactérie qui peut vivre sur un milieu minimum
(milieu constitué d’eau, de sels minéraux et d’un sucre).
Escherichia coli est très sensible à la streptomycine (un antibiotique) : on la
désigne par le sigle StreptS.
Si on laisse une bactérie se multiplier par mitose, on obtient un ensemble
de bactéries ayant les mêmes caractères héréditaires (les mêmes que la cellules mère).
Ces bactérie forme ce qu’on appelle un clone.
Le tableau suivant résume des expériences réalisées sur Escherichia coli :

Expériences

100 bactéries StreptS sur un milieu minimum.

100 bactéries StreptS sur un milieu minimum additionné de streptomycine.

100 millions de bactéries StreptS sur un milieu minimum additionné de


streptomycine
1- Complétez le tableau.
2- Que peut-on déduire de ces expériences ?
II- Réponse :
1-
Expériences

Les bact
milieu m
100 bactéries StreptS sur un milieu minimum.

Les bact
milieu m
100 bactéries StreptS sur un milieu minimum additionné de streptomycine.

Quelque
ceux qui
100 millions de bactéries StreptS sur un milieu minimum additionné de
streptomycine
2- L’apparition de bactéries StreptR est due à la transformation d’une partie du
matériel génétique des bactéries StreptS : cette transformation est appelée mutation.
III- Remarques :
- On observe quelques fois, des bactéries StreptR qui deviennent
incapable de vivre sur un milieu contenant de la streptomycine. Ces bactéries sont
donc devenues des StreptS. On parle dans ce cas de mutation inverse.
- Plusieurs mutations différentes et indépendantes peuvent toucher la
même cellule.
- Le caractère « normal » StreptS est appelé caractère sauvage, alors que
le caractère StreptR résultant de la mutation est appelé caractère mutant.
IV- Notions de gène et d’allèle :
La transformation d’une bactérie StreptS en StreptR est due à un
changement au niveau d’une partie du matériel génétique (ADN), ce morceau
s’appelle gène.
Un gène peut prendre plusieurs formes appelées allèles.
Un locus est l’emplacement précis et invariable qu’occupe un gène sur un
chromosome.
L’ensemble des gènes d’un être vivant est nommé génome.
V- Caractéristiques des mutations :
- Héréditaire.
- Aléatoire.
- Réversible.
- Rare.
VI- Facteurs favorisant les mutations :
Un mutagène est un agent qui provoque des mutations, comme les
radiations ionisantes (rayons X, rayonnements dus à l’activité radioactive), les rayons
ultraviolets ou des produits chimiques (benzène par exemple).
VII- Mécanismes de l'expression d’un gène :
1- Exercice :
On connait deux souches d’Escherichia coli, une souche sauvage capable
de vivre dans un milieu minimum (Arg+) et une autre souche (Arg-) incapable de
vivre dans ce milieu sauf si on lui ajoute de l’arginine (un acide aminé).
Des analyses ont montré que la souche Arg+ a des enzymes lui permettant
de synthétiser l’arginine alors que la souche Arg- ne possède pas ces enzymes.
Que peut-on conclure ?
2- Réponse :
La capacité à synthétiser l’arginine est un caractère héréditaire, donc il est
codé par un gène. Ce gène est responsable de la présence ou l’absence des enzymes
(protéines) nécessaire à la synthèse de l’arginine.
Gène → Protéine (enzyme) → Caractère héréditaire
3- Quelle est la relation entre le gène et la protéine synthétisée ?
a- Observation :
La drépanocytose également appelée anémie falciforme, est une maladie
génétique qui touche près de 50 millions d'individus dans le monde. La grande
majorité de ces individus vivent en Afrique subsaharienne et en Inde. Elle est aussi
fréquente autour du bassin méditerranéen (particulièrement en Grèce et en Italie) et
au Moyen-Orient. Elle est présente aussi aux Amériques (surtout aux États-Unis et
au Brésil) et en Europe occidentale (chez les individus originaires des régions
précitées)
Les globules rouges des malades ont une forme de faucille et contiennent
une hémoglobine anormale. Ces globules rouges déformés (drépanocytes) sont plus
fragiles, ont une durée de vie plus courte et subissent une destruction importante d'où
l'anémie chez les malades.
L’hémoglobine normale est appelée HbA alors que l’hémoglobine
anormale est nommée HbS.
La comparaison de la composition des deux types d’hémoglobine a montré
qu’elles différent par un seul acide aminé, ce qui explique les différences des
caractéristiques de ces protéines.
La comparaison des gènes codant ces protéines a montré qu’ils différent par
un seul nucléotide.

b- Conclusion :
La succession des quatre bases azotées dans le gène, détermine la
succession des acides aminés dans la protéine.
c- Exercice :
Les analyses chimiques ont montré que le noyau contient deux types
d’acides nucléiques : l’ADN et l’ARN.
L'ARN est un polymère constitué d'une seule chaine de nucléotides. Chaque
nucléotide contient un acide phosphorique, une molécule de ribose et une base
azotée. On trouve quatre bases nucléiques dans l'ARN : l'adénine, la guanine, la
cytosine et l'uracile.
Expérience 1 :
Pour déterminer la localisation des deux acides nucléiques, on utilise le test
de Brachet (figure 1) qui consiste à colorer les cellules avec un mélange de deux
colorants : le vert de méthyl (qui colore la chromatine en vert) et la pyronine (qui
colore les nucléoles et le cytoplasme en rose).

Figure 1
On fait subir le test de Brachet à trois amibes (figurer 2) :
- l’amibe 1 n’a subi aucun traitement.
- l’amibe 2 a été traitée avec de l’ADNase.
- l’amibe 3 a été traitée avec de l’ARNase.
Les résultats sont résumés dans la figure suivante :

Figure 2
α- Que peut-on conclure de cette expérience ?
Expérience 2 :
On place une cellule dans un milieu contenant de l’ARNase, on constate
que les synthèses protéiques s’arrêtent immédiatement. Si on replace cette cellule
dans un milieu ne contenant pas d’ARNase, la cellule reprend ses synthèses.
β- Que peut-on conclure ?
Expérience 3 :
On traite une autre cellule avec de l’ADNase, on observe l’arrêt des
synthèse protéiques après une courte période. Cette cellule ne reprend pas ses
synthèses même si on la replace dans un milieu sans ADNase.
γ- Quelles conclusion peut-on tirer de cette expérience ?
d- Réponse :
α- L’ADN entre dans la composition de la chromatine, alors que l’ARN se
localise dans les nucléoles et le cytoplasme.
β- L’arrêt des synthèses protéiques après la digestion de l’ARN montre que
ce dernier est indispensable à ces synthèses.
La reprise des synthèse protéiques après le replacement de la cellule dans
un milieu sans ARNase prouve que la cellule est capable de régénérer son ARN.
γ- L’arrêt des synthèses poétiques après la digestion de l’ADN, montre que
ce dernier est indispensable aux synthèses protéiques .
Après la digestion de l’ADN, les synthèses protéiques se poursuivent
pendant un moment, cela prouve que l’ADN n’est pas le responsable direct des
synthèses protéiques .
La cellule ne reprend pas ses synthèses protéiques lorsqu’on la replace dans
un milieu sans ADNase, donc la cellule ne peut pas régénérer l’ADN en cas de sa
digestion.
L’ADN est nécessaire à la synthèse de l’ARN qui est à son tour nécessaire
à la synthèse des protéines.
VIII- Mécanismes de la synthèse des protéines :
La synthèse des protéines se fait en deux étapes :
1- La transcription :
Chez les cellules eucaryotes, l’ADN (donc les gènes) se trouve dans le
noyau alors que la synthèse des protéines se fait au niveau des ribosomes qui eux se
trouvent dans le cytoplasme. Donc, il faut une molécule capable de transporter
l’information génétique du noyau au cytoplasme : cette molécule est l’ARNm
(ARN messager).
La synthèse de l’ARNm à partir d’un gène (morceau d’ADN) s’appelle
transcription.
La transcription commence par l'ouverture et le déroulement d'une portion
de la double hélice d'ADN. Au fur et à mesure de sa progression le long de l'ADN,
le complexe enzymatique que constitue l'ARNpolymérase incorpore de nouveaux
nucléotides (présents dans le noyau). Cette incorporation s'effectue par
complémentarité des bases azotées avec l'un des brins de la molécule d'ADN (brin
transcrit) : l'adénine (A) se place en face de la thymine (T) et l'uracile (U) se place en
face de l'adénine (A), la cytosine(C) se place en face de la guanine (G) et inversement.
Le brin d'ARNm ainsi synthétisé est complémentaire du brin d'ADN transcrit.
L'information contenue dans l'ARN messager est identique à celle du brin d'ADN
non transcrit, seul le nucléotide uracile (U) occupe dans l'ARNm la place du
nucléotide thymine (T) de l'ADN.

1- Brin non transcrit


2- ARNpolymérase
3- Emplacement du début de la transcription
4- Brin transcrit
5- ARNm en cour d’élongation
6- ARNm libéré
7- Emplacement de la fin de la transcription
8- Sens de la transcription
Schéma montrant les étapes de la transcription
2- La traduction :
La traduction correspond au fait que l’ARNm est traduit en protéine, c’est
à dire le passage d’une séquence de nucléotides à une séquence d’acides aminés. La
traduction s’effectue dans le cytoplasme de la cellule.
La traduction nécessite la présence d’ARN messager (ARNm), d’ARN de
transfert (ARNt), de ribosomes, d’acides aminés, de plusieurs types d’enzymes et
d’énergie (ATP).
a- Les acides aminés :
Les acides aminés sont les unités de base des protides. Leur formule
chimique générale est :

R : radical COOH : fonction acide NH2 : fonction amine

Dans les protides des êtres vivants, on trouve 20 acides aminés différents
(ils différent par leur radical), qu’on appelle acides aminés naturels.
Nom de l’acide aminé Radical
Glycocolle ou Glycine -H
Alanine -CH3 Exemples d’acides
aminés
Valine

Les acides aminés s’assemblent entre eux grâce à des liaisons peptidiques.

Formation d’un dipeptide


b- Les ribosomes :
Les ribosomes sont constitués d’ARN ribosomiques (ARNr) et de protéines
et sont structurés sous forme de deux sous-unités que ce soit chez les procaryotes ou
chez les eucaryotes.
Les ribosomes des procaryotes (70S) sont constitués d’une petite sous-unité
30S et d’une grande sous-unité 50S.
Les ribosomes des eucaryotes (80S) sont constitués d’une petite sous-unité
40S et d’une grande sous-unité 60S.
Les ribosomes ont deux sites notés P et A capable de se lier à l’ARNt.
Les petites sous-unités et les grandes sous-unités ne s’assemblent que lors
de la traduction.
Remarque : Le Svedberg, de symbole S, est une unité de mesure du taux de
sédimentation.
Grâce à l’utilisation d’acide aminés radioactifs (technique de marquage
isotopique), on a pu démontrer que l’assemblage des protides se fait au niveau des
ribosomes.

1- sous-unité 60S
2- sous-unité 40S

Schéma d’un ribosome


d’eucaryotes

c- Les ARN de transfert :


Les ARNt, sont de courts ARN à simple brin, longs de 70 à 100 nucléotides.
Ils apportent les acides aminés au ribosome. Les cellules vivantes contiennent
quelques dizaines de sortes d'ARNt, chacun d’eux est spécifique à l'un des acides
aminés.
Les ARNt ont deux sites réactifs, un qui fixe un acide aminé et l’autre
nommé anticodon, formé de trois nucléotides et qui se fixe à l’ARNm lors de la
traduction.
1- Site de fixation d’un acide aminé
2- Anticodon

Schéma da la structure des ARNt


d- Les étapes de la traduction :
La traduction passe par trois étapes :
- L’initiation :
* La petite sous-unité ribosomique se fixe à un ARNm du côté 5’ (qui
commence généralement par le codon AUG).
* L’ensemble formé par un acide aminé et un ARNt (dont l’anticodon
est complémentaire au premier codon), se fixe au premier codon de l’ARNm qui
occupe le site ribosomal P.
* La grande sous-unité ribosomique se fixe à la petite sous-unité : le
ribosome devient fonctionnel.
- L’élongation :
* Un autre ensemble ARNt-acide aminé se fixe au deuxième codon de
l’ARNm (en respectant la complémentarité codon-anticodon) qui occupe le site
ribosomal A.
* Formation d’une liaison peptidique entre l’acide aminé qui se trouve
sur le site ribosomal P et l’acide aminé qui se trouve sur le site ribosomal A.
* Cassure de la liaison entre l'ARNt et l’acide aminé qui se trouvent
sur le site P.
* L’ARNt qui occupe le site ribosomal P libère ce dernier.
* L’ensemble ARNt-acide aminé qui occupe le site ribosomal A passe
au site ribosomal P.
* Répétition des étapes de l’élongation.
- La terminaison :
* L’élongation s’arrête lorsque le ribosome parvient à un des trois
codons « stop » ou « non-sens » (UAA, UAG et UGA). Ces codons ne correspondent
à aucun acide aminé.
* Cassure de la liaison entre l'ARNt et le dernier acide aminé et
libération de la chaine peptidique.
* Dissociation des deux sous-unités ribosomiques et libération de
l’ARNm.
Remarque : Un polysome est un ensemble de ribosomes reliés à un même ARNm (ce
qui permet de synthétiser plusieurs molécules peptidiques en même temps). Cet
ensemble a l'aspect d'un collier de perles.

Microphotographie d’un polysome


Figure 1 Fig

Figure 3 Fig

Fig
Figure 5

Figure 7 Fig

Schéma résumant les

Figure 9
3- Exercice :
Soit les quatre allèles suivants :

Allèle 1

Allèle 2

Allèle 3

Allèle 4

a- Comparez ces allèles.


b- Déterminez le peptide résultant de l’expression de chaque allèle.
c- Qu’observez-vous ?
4- Réponse :
a- Les quatre allèles diffèrent au niveau du quinzième nucléotide.
b-

Allèle 1

Allèle 2

Allèle 3

Allèle 4

c- * Les allèles 1 et 2 donnent le même peptide malgré leur différence.


*Le peptide résultant de l’expression de l’allèle 3 diffère des deux premiers
(Cys pour l'allèle 1 et 2, et Try pour l'allèle 3).
* L’allèle 4 donne un peptide plus court que les autres.

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