Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les macrophages, comme toutes les cellules nucléées, expriment des antigènes de
classe I et peuvent donc présenter des peptides à des lymphocytes T cytotoxiques.
Ils peuvent aussi être reconnus par des cellules NK. Ce sont des mécanismes
importants pour pouvoir éliminer des cellules malades, mais dans la majorité des
cas, les macrophages sont des cellules saines qui phagocytent tranquillement et
présentent les peptides d'origine exogène sur leurs molécules de classe II.
Si un lymphocyte cytotoxique ou une cellule NK prennent pour cible un
macrophage, les granzymes qu'ils lui "administrent" initient l'apoptose. On peut
imaginer que les mécanismes d'inhibition de l'apoptose peuvent éventuellement
prévenir la mort de la cellule, mais cela implique la mise en jeu de signaux
moléculaires accessoires.
On n'en sait rien de façon précise. Certains modèles animaux d'immunisation avec
un antigène parfaitement synthétique que les animaux n'ont aucune chance de
rencontrer dans leur environnement suggèrent que des cellules sensibilisées
(mémoire) peuvent persister plusieurs années.
J'aimerais avoir des renseignements précis à propos des peptides du soi (ou du
non-soi) :
7 à 9 dans le sillon présentoir des molécules CMH de classe I, jusqu'à une vingtaine
pour les classe II.
Non, il dépend des enzymes qui ont "découpé" les molécules, et, pour les classe I,
de ce qu'ont laissé passer les transporteurs de peptide TAP1 et TAP2 qui régulent
l'entrée des molécules du cytosol dans le réticulum endoplasmique. De plus, la
séquence du peptide est importante pour la sélection de ceux qui ont le plus
d'affinité pour le sillon présentoir d'une molécule donnée, et les peptides
immunodominants d'une protéine peuvent ainsi être différents d'un individu à
l'autre.
- suivant quel "programme" les protéines de nos propres cellules ou celles des
cellules phagocytées sont-elles fragmentées ?
Les LT8 peuvent-ils être induits directement par un cellule infectée par un
virus (exemple du schéma de synthèse bordas ), ou doit on passer par une CPA
(exemple du schéma de synthèse de Nathan). Si oui en est il de même pour un
LT4 ?
Les lymphocytes cytotoxiques ont besoin d'être activés par des interleukines
produites par des cellules CD4+. Ils peuvent ensuite quitter l'organe lymphoïde
secondaire où cette activation a lieu, et se fixer sur les molécules de classe I
présentent des peptides viraux qu'ils reconnaissent.
Un gentil macrophage présente un peptide étranger sur son CMH 1 à un futur
méchant LT8, voici ma question :
Un "gentil" macrophage présente les peptides étrangers sur son CMH II. Il présente
ses propres peptides (du soi) sur ses CMH I, et s'il n'est pas infecté par un virus, n'a
aucune raison de se faire tuer pas un méchant lymphocyte CD8.
- un LT8 possède des CMH 2 (yes ?). A quoi cela lui sert-il ? Je veux dire,
comment peut-il exprimer un peptide étranger sur son CMH 2 et le présenter
éventuellement à un LTh (yes ?) Le mode d'association du peptide étranger et
du CMH 2 serait-il différent de ce que je connais dans le cas d'un macrophage
ou d'un LB par exemple ? Serait-il capable d'internaliser le peptide
étranger ?????? Si cette situation existe, le LT8 peut -il présenter l'AG (sur
son CMH 2) directement au TCR du LT4 ?
Les lymphocytes T activés, et uniquement eux, expriment un peu de CMH II. Ils ne
sont doués que d'une activité d'internalisation minime, et cette expression ne leur
sert probablement à rien. Il peut s'agir du mécanisme universel de dérégulation de
l'expression des CHM II sous l'influence de l'interféron gamma (comme sur les
cellules épithéliales ou endothéliales).
- Enfin, les cellules dendritiques sont des CPA pour les LT4 mais aussi pour les
LT8, non ? En ce cas, que se passe-t-il pour ces cellules une fois qu'elles se
retrouvent au contact de LT8 différenciés (cytotoxiques) ?
Même réponse que pour la première question : la cellule dendritique présente des
peptides du soi sur ses CMH I, donc ne sera la cible des lymphocytes CD8 que si
ces peptides sont anormaux.
Ils phagocytent tout cela, bien sûr, et heureusement car ils nous débarrassent tous
les jours des cellules en fin de vie (dans la rate). Ils ne sont par contre pas capables
de se fixer aux cellules humaines vivantes qui se protègent notamment contre le
complément.
haut de page
LE COMPLÉMENT
haut de page
C'est effectivement une question qu'on nous pose fréquemment, car il est difficile
de comprendre le rejet de greffe quand on essaie de le replacer dans les mécanismes
immunologiques. Voici une réponse que j'avais envoyée à un de vos collègues il y a
quelques semaines :
Il y a beaucoup de littérature sur ce sujet compliqué du rejet des greffes. C'est assez
clair dans le livre de Janis Kuby "Immunology". Plusieurs mécanismes peuvent
intervenir :
- les lymphocytes T du receveur reconnaissant très bien son propre CMH (avec une
forte affinité) ont été détruits dans le thymus mais ceux qui reconnaissent très bien
(avec une forte affinité) d'autres CMH, et donc modérément (avec une faible
affinité) le CMH du soi n'ont pas été délétés et donc circulent ;
- d'autre part il peut y avoir une présentation de peptides issus des cellules du
receveur ensuite reconnus dans les molécules de classe I du greffon avec
suffisamment de similitude entre les différentes molécules du CMH pour une
reconnaissance ;
- il y a aussi la possibilité d'une sensibilisation du receveur par ses propres cellules
présentatrices d'antigènes (cellules dendritiques ou macrophages) à partir de
cellules du greffon dégradées.
.... Il faut beaucoup lire pour y voir plus clair !
Une cellule sans marqueurs HLA sera t elle reconnue comme non-soi ? C'est-
à-dire : est-ce que "le système immunitaire s'attaque à toutes les cellules sauf
celles reconnues comme soi", ou bien est ce que "le système immunitaire ne
s'attaque qu'aux cellules/corps reconnus comme non-soi ?"
La réponse est déjà sur le site. Les lymphocytes interviennent directement dans le
tissu du greffon où on observe des infiltrats de lymphocytes en cas de rejet. C'est un
des éléments du diagnostic, sur une biopsie du greffon.
haut de page
VIH, SIDA
Lors d'une émission de Cavada (marche du siècle), l'invité Jean-Claude
Cherman qui travaille sur un vaccin anti-VIH a évoqué que lors de la
libération des virions hors de la cellule qui leur a permis de se reproduire, ces
derniers affichaient à leur surface des éléments empruntés (glycoprotéines
sans doute) à la membrane plasmique de la cellule.
Qui pourrait m'apporter plus d'info sur ce point ? Merci.
haut de page
IMMUNITÉ MUQUEUSE
Lors d'un coït, les spermatozoïdes sont-ils attaqués par le système immunitaire
de la femme ?
Les bactéries qui vivent dans notre estomac (et qui aident à la digestion) sont-
elles attaquées par le système immunitaire ?
Il n'y pas normalement de flore dans l'estomac sauf Helicobacter pylori qui est un
germe pathogène décrit il y a une dizaine d'années à l'origine d'ulcères et de
cancers. En cas d'infestation par H pylori, il existe une réponse immunitaire locale
et systémique, cellulaire et humorale. La recherche d'anticorps spécifique est
utilisée d'ailleurs sur le plan diagnostique.
En ce qui concerne la flore intestinale, très riche et essentiellement colique (nous
hébergeons 10 fois plus de bactéries que nous n'avons de cellules !), le sujet est à
peine abordé. Il semble qu'on puisse détecter une réponse anticorps, essentiellement
muqueuse (IgA sécrétoires). Il semble en fait exister un état de tolérance
réciproque. A noter que le développement du tissu lymphoïde muqueux,
notamment digestif, dépend de la colonisation par la flore.
Ceci a été montré dans des modèles d'animaux germ-free élevés en l'absence de
bactéries.
Qu'est-ce qui fait la différence entre une bactérie pathogène et une non
pathogène ? Une bactérie de l'intestin qui entre dans le milieu intérieur et qui
prolifère devient-elle pathogène? Pourquoi les bactéries qui ne produisent pas
de toxines sont-elles pathogènes ( ou pas ) ?
haut de page
VACCINATION