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2023 - 2024
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Une cellule est capable de se reproduire à l’identique par division cellulaire. Cette phase
particulière de sa vie est précédée d’une duplication des éléments importants de la cellule
(entre autres, le matériel génétique) ; elle est réalisée par la répartition des duplicatas en deux
ensembles séparés, identiques entre eux et identiques à la cellule initiale. Le passage d’un état
unicellulaire à un ensemble de cellules issues de la division de cette cellule est donc rendu
possible par la répétition d’un processus cyclique : le cycle cellulaire.
Une analyse plus précise montre que l’interphase se décompose en trois phases différentes.
En effet, une incorporation d’un précurseur d’ADN (un nucléotide) permet de montrer que,
à un moment donné, seule une partie des cellules en interphase est capable d’effectuer une
synthèse d’ADN : on dit que ces cellules sont en phase S (pour synthèse). Cette phase est
encadrée dans le temps par deux intervalles (phases G= gap) pendant lesquels le noyau
semble plus « paisible », du moins du point de vue de l’incorporation de précurseurs d’ADN.
Pour une cellule de mammifère en culture (donc en prolifération active), un cycle cellulaire
typique dure de l’ordre de 24 heures. Il comporte quatre phases.
Les variations de durée du cycle cellulaire se font essentiellement sur la phase G1, la durée des
autres phases étant relativement constante. Dans les tissus différenciés, les cellules se
spécialisent et accumulent des structures particulières. En règle générale, il existe une antinomie
entre différenciation et prolifération : une cellule différenciée ne se divise plus. On dit qu’elle
est sortie du cycle cellulaire, ou qu’elle est en G0 (zéro). Cette sortie du cycle cellulaire se passe
le plus souvent à partir de la phase G1, bien que certaines cellules soient capables de sortir du
cycle en G2.
Les variations de durée du cycle cellulaire se font essentiellement sur la phase G1, la durée des
autres phases étant relativement constante. Dans les tissus différenciés, les cellules se
spécialisent et accumulent des structures particulières. En règle générale, il existe une antinomie
entre différenciation et prolifération : une cellule différenciée ne se divise plus. On dit qu’elle
est sortie du cycle cellulaire, ou qu’elle est en G0 (zéro). Cette sortie du cycle cellulaire se passe
le plus souvent à partir de la phase G1, bien que certaines cellules soient capables de sortir du
cycle en G2.
Dans toutes les cellules, la réplication assure la duplication de l’ADN en deux molécules-
filles identiques. La réplication est semi-conservative : chaque molécule-fille comporte un
brin de la molécule mère, le long duquel est assemblé un nouveau brin selon le principe de
complémentarité des bases azotées. La réplication comporte deux phases : l’initiation et
l’élongation.
a) L’initiation
L’initiation est le recrutement d’un complexe de réplication actif sur une origine de
réplication. Elle se fait en plusieurs étapes : en début de phase G1, un complexe protéique de
pré-réplication (preRC) est recruté autour de protéines ORC (Origin Recognition Complex)
associées à l’origine de réplication.
b) L’élongation
L’élongation est bidirectionnelle à partir de l’origine de la réplication. Elle donne naissance à
un œil de réplication, limité par deux fourches de réplication. Chez les procaryotes, il n’y
a en général qu’un œil de réplication par génome. Les nombreux yeux de réplication des
eucaryotes fusionnent ; ils assurent la réplication totale du génome en un temps rapide.
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Une activité hélicase: Elle permet la séparation des brins de l’ADN-père et rend les
bases accessibles. Les simples brins sont stabilisés par l’association avec des protéines
de liaison à l’ADN simple brin (protéines SSB ou Single-Strand Binding).
Une activité primase: Les ADN polymérase nécessitent une amorce courte d’ARN
pour initier l’assemblage d’ADN. Pour le brin précoce, une seule amorce initiale au
niveau du preRC suffit. Au niveau du brin tardif, chaque fragment d’Okasaki débute
par une amorce d’ARN, assemblée par une primase intégrée au réplisome (pol α
chez les eucaryotes).
Enfin, une endonucléase et une ADN ligase (respectivement FEN 1 et l’ADN ligase
1 chez les eucaryotes): Elles sont nécessaires à l’élimination de l’amorce d’ARN,
par son remplacement par de l’ADN et la ligation finale permettant d’obtenir un brin
d’ADN complet excepté ses extrémités. A ce niveau, les télomérases permettent
d’entretenir les extrémités des molécules d’ADN. Les télomérases sont nécessaires à
l’entretien des cellules souches qui permettent le renouvellement cellulaire des tissus.
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Au sens strict, la mitose est la période du cycle cellulaire pendant laquelle les chromosomes
sont individuellement bien visibles. Bien qu’elle soit un phénomène continu, la mitose est
traditionnellement divisée en cinq étapes, remarquablement constantes dans le monde des
eucaryotes.
1. Prophase
L’entrée en prophase est marquée par le début de la condensation de la chromatine
en chromosomes. C’est donc évènement lent et progressif. Pour des cellules animales
en division active, la prophase dure de 20 à 30 minutes. Bien que leur rôle exact soit
inconnu, les condensines (encore des molécules de la famille SMC) sont sans doute des
acteurs importants de cette condensation des chromatides qui se poursuit jusqu’en
anaphase. Mais le processus de condensation est en fait très mal compris.
D’après son étymologie, un chromosome est un bâton coloré et ne serait donc visible
qu’en mitose. Or ce sont bien les molécules d’ADN présentes au sein de la chromatine
que l’on retrouve au sein des chromosomes.
sont décondensés alors que les chromosomes anaphasiques sont à leur maximum de
condensation.
Au cours de la prophase, les cohésines maintenant ensemble avec les molécules d’ADN
issues de la réplication sont phosphorylées (par des kinases associées à la chromatine)
et se détachent : les chromatides s’individualisent au fur et à mesure de leur
condensation.
Cette phosphorylation est inhibée dans une zone particulière d’hétérochromatine qui
conserve donc une concentration en cohésine importante : cette zone, le centromère,
maintient liées les deux molécules d’ADN issues de la réplication…et donc les deux
chromatides du chromosome. La condensation associée à la disparition de la cohésine
permet finalement une résolution des chromatides. Le chromosome prends alors son
aspect classiquement décrit en prophase : un centromère, deux chromatides.
En fait, les kinases impliquées dans la phosphorylation des cohésines (Polo-like Kinase)
ne peuvent pas agir au niveau du centromère car les cohésines sont, à ce niveau,
associées à une autre protéine, la shugoshine (qui signifie « ange gardien » en
japonais). La localisation particulière de cette shugoshine est mal comprise.
Le fuseau est donc une structure de tubuline (et de protéines associées), organisée entre
deux pôles formés par les centrosomes.
2. Prométaphase
Cette phase est extrêmement courte (5 à 10 minutes), mais fondamentale pour le bon
déroulement de la mitose. La prométaphase débute par la rupture de l’enveloppe
nucléaire.
En fait, cette enveloppe se disperse dans le cytoplasme sous forme de tubules que,
morphologiquement, rien ne distingue du réticulum endoplasmique. Cette rupture est
liée, au moins en partie, à une disparition du réseau des lamines nucléaires.
Le fuseau mitotique peut alors entrer en contact avec les chromosomes. Certains
microtubules issus des pôles du fuseau se fixent sur les chromosomes, par
l’intermédiaire de complexes protéiques situés au niveau du centromère de chaque
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3. Métaphase
Cette phase, désignée également sous le nom de plaque métaphasique (ou plaque
équatoriale), correspond à l’achèvement des mouvements des chromosomes, et à
leur rassemblement à égale distance des deux pôles. Cette situation semble
correspondre à une situation d’équilibre pour les forces responsables des mouvements.
Contrairement à la période d’intense activité qui précède, la métaphase correspond
à une période de calme qui « s’éternise » sur 20 à 30 minutes.
4. Anaphase
Cette phase rapide (quelques minutes) commence par le clivage des centromères. Les
condensines résiduelles situées à ce niveau sont dégradées par des enzymes (séparases)
activées par l’APC (Anaphase Promoting Complex). L’anaphase est en fait la résultante de
deux évènements simultanés :
La mitose divise la quantité d’ADN d’une cellule par deux, tout en assurant la conservation
du nombre de chromosomes. La mitose conserve l’intégralité de l’information génétique
et les chromosomes sont porteurs de cette information.
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5. Télophase
Cette phase finale dure de 20 à 30 minutes. Les deux lots de chromosomes fils sont
arrivés aux pôles du fuseau, et entament un processus de décondensation. Les
kinétochores disparaissent.
6. Cytodiérèse
La cytodiérèse (division du cytoplasme) peut commencer dès l’anaphase, mais elle est
surtout contemporaine de la télophase.
après la division, pour d’autres, l’appareil de Golgi n’est pas transmis mais reconstitué à
partir du réticulum après cytodiérèse.
Dans le cas des cellules végétales, la cytodiérèse est notablement différente. En effet,
les cellules végétales possèdent une paroi extracellulaire, dont elles mettent en place les
principaux constituants dès la mitose. Au cours de la télophase, il n’y a pas de sillon de
division centripète.
Par contre, les résidus du fuseau (le phragmoplaste) permettent l’accumulation, dans la
zone centrale du fuseau, de vésicules d’origine golgienne qui fusionnent entre elles pour
donner une plaque cellulaire, sorte de vésicule membranaire de grande taille.
Ces vésicules contiennent des précurseurs de molécules de paroi, ce qui permet à celle-
ci de se constituer. Cette plaque membranaire s’étend de façon centrifuge et finit par
fusionner avec la membrane plasmique, séparant les deux cellules filles en mettant en
place une paroi.
L’étude du contrôle du cycle cellulaire a été menée en utilisant essentiellement deux types de
modèles :
Des cellules en culture en G0, auxquelles on fournit des facteurs de croissance, entrent
en phase S en 20 à 22 heures. De façon plus précise il existe un délai particulier pendant
lequel la présence des facteurs de croissance est indispensable. En effet, si on fournit
des facteurs de croissance à des cellules en G0, puisqu’on élimine ces facteurs avant un
délai de 14 heures, les cellules ne passent pas moins en S. Par contre si on laisse les
facteurs au moins 14 heures, les cellules sont irrémédiablement engagées vers S : elles
accomplissent alors la totalité de leur cycle même si on les met en présence de milieu
minimum après ce délai fatidique.
D’autres facteurs influencent le déroulement du cycle. En effet, on peut montrer que, en G1, la
présence d’altérations dans l’ADN arrête le cycle cellulaire. Il existe donc, en G1, un point
de contrôle du cycle cellulaire. Les mécanismes permettant l’expression du point de restriction
et de ce point de contrôle sont liés.
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D’autres points de contrôle ont pu être mis en évidence. Ils peuvent être reliés à des évènements
importants du cycle cellulaire :
Le point de contrôle existe pour que la cellule vérifie le bon état de son ADN, ou
l’alignement de ses chromosomes, ce qui lui permet de transmettre une information
génétique intègre.
Finalement, ces points d’arrêt du cycle cellulaire reflètent un état de la cellule qui
permet l’intégration d’informations permissives, permettant la poursuite du cycle, et
des informations restrictives, induisant un arrêt du cycle.
Si on fusionne une cellule en mitose avec une cellule dans une autre phase du cycle,
le noyau interphasique initie une condensation chromosomique.
Il existe donc dans le cytoplasme des cellules en début de mitose un facteur capable
d’enclencher la mitose. Ce facteur est le MPF (Mitosis Promoting Factor). Le MPF
est un complexe hétérodimérique, formé d’une sous unité catalytique (cdk1) associée à
une sous unité régulatrice (cycline B) ; il est capable de phosphoryler de nombreux
substrats. En particulier, les histones H1, et les lamines nucléaires sont des substrats
du MFP.
Les cdk (Cyclin Dependant Kinase) sont des protéines kinases : elles sont capables de
phosphoryler d’autres protéines. On connait actuellement 6 cdk chez l’homme ; la cdk
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formant le MPF (Mitosis Promoting Factor) est la cdk1. Chez les levures, il semble
qu’il n'y ait qu’une seule cdk (initialement nommée cdc2 chez S. Pombe et cdc28 chez
S. cerevisiae).
La concentration cytoplasmique des cdk varie très peu au cours du cycle cellulaire. Par
contre, il existe une régulation stricte de leur activité kinase. Cette activité n’est
possible que :
Si le cdk a été lui-même phosphorylé, par un mécanisme en plusieurs étapes ;
Si le cdk n’est pas associé à un inhibiteur de cdk ;
Si le cdk est associé à une cycline : cette activité ne pourra donc se manifester que pour
des substrats que le complexe cdk/cycline peut reconnaitre. On pense que les deux
constituants participent au site actif.
Les cyclines sont des protéines dont la concentration intracellulaire varie en fonction
du cycle cellulaire. La première a été découverte en analysant la synthèse protéique
au cours des premières mitoses du développement d’œufs d’oursin : on a décelé
par électrophorèse une protéine synthétisée à partir de la phase S, qui s’accumule et
est brusquement dégradée en anaphase.
D’autres cyclines ont été décrites chez les mammifères comme chez les levures. Leur
expression varie au cours du cycle cellulaire, de façon différente pour chaque cycline.
Au cours du cycle, on peut donc décrire une succession de complexes de type
cdk/cycline. Ainsi, chez les mammifères, les principaux complexes actifs sont, dans
l’ordre du cycle cdk4/cycline D, cdk2/cycline E, cdk1/cycline A et cdk1/cycline B.
I.4.3. L’Apoptose
Dans le cas où un point de contrôle n’est pas passé, la cellule peut rapidement
disparaitre par apoptose.
Le point important est qu’au cours de ces processus, les membranes restent intègres :
il n y a donc pas de libération de débris. La membrane plasmique subit toutefois une
modification importante : les phosphatidylsérines, caractéristiques de l’hémi-
membrane interne, sont exposées sur la face externe, ce qui permet la reconnaissance
des cellules et des corps apoptotiques par les macrophages. La phagocytose a lieu sans
réaction inflammatoire : l’apoptose permet donc l’élimination silencieuse de cellules.
Parmi ces facteurs, la protéine p53 joue un rôle important : elle est capable d’activer,
indirectement, les systèmes de protéases intracellulaires apoptotiques (caspases),
conduisant à l’apoptose des cellules dont l’ADN serait altéré.
Si la trame est serrée, les cellules reposent sur elle, et sont en général bien rangées
les unes à côté des autres : on obtient une structure épithéliale (exemple : épiderme)
et la matrice prend le nom de lame basale. Les cellules épithéliales sont en contact
avec la lame basale par leur pôle basal, leur pôle apical délimitant l’organe qu’elles
tapissent.
Toutes les cellules mettent en place une matrice extracellulaire : la paroi des cellules
végétales ou des bactéries peut être considérée comme l’équivalent de la MEC des
cellules animales. L’existence d’une MEC n’est pas liée à l’état pluricellulaire : de
nombreuses algues unicellulaires, ou les levures, par exemple, ont des parois ; de
même, de nombreux protistes possèdent un test extracellulaire, qui est une matrice
extracellulaire, souvent modifiée par un dépôt d’éléments minéraux.
En fonction de l’abondance relative de ces deux ensembles, on obtient une structure plus ou
moins lâche, qui donne sa morphologie (mésenchymateuse ou épithéliale) au tissu.
Ces molécules forment donc des gels très fortement hydratés. Elles sont responsables d’une
turgescence de la matrice extracellulaire, qui résiste ainsi à la compression. Lorsqu’elles
représentent une part abondante de la matrice, on obtient une structure mésenchymateuse.
Ces protéines sont associées au gel formé par les GAG. Elles jouent un rôle de structure
(exemple : les collagènes) et/ou de support d’attachement cellulaire (exemples :
fibronectine, laminine, etc).
Tous les collagènes ne sont pas striés : le collagène IV, par exemple, est un constituant
majoritaire des lames basales. C’est un trimère dont chaque chaine protéique montre
une partie C-terminale globulaire, une région centrale capable de s’associer sous
forme d’une triple hélice et une zone Nterminale non hélicoïdales (zone 7S).
2. L’environnement fournit à la cellule par la matrice extracellulaire
a) Environnement mécanique
Par contre, la résistance à l’écrasement est souvent liée à la présence des GAG. En
effet, ces molécules permettent le maintien d’eau dans les tissus, ce qui les rend
incompréhensibles. Un bon exemple de ces propriétés est le cartilage articulaire. Sa
richesse en GAG le rend très résistant à l’écrasement, ce qui le rend apte à jouer un rôle
de surface de glissement au niveau articulaire.
Les matrices extracellulaires peuvent servir de trame à des dépôts minéraux. Les
vertébrés construisent leur os en accumulant du phosphate de calcium sur une trame
de collagène extracellulaire ;
Plus encore, il est prouvé que les qualités mécaniques de la matrice influencent la
différentiation cellulaire : des cellules souches mésenchymateuses cultivées sur une
matrice rigide expriment des marqueurs des cellules osseuses ; les mêmes cellules
souches, cultivées sur une matrice souple, expriment des marqueurs de cellules
neuronales ; elles expriment des marqueurs de cellules musculaires si elles sont sur une
matrice moyennement rigide.
La membrane plasmique des cellules n’est pas étanche : l’eau, en particulier, peut
relativement facilement la franchir. Toutes les cellules ont donc besoin d’un
environnement riche en eau ou d’une cloison étanche.
Dans de nombreux groupes, les surfaces cellulaires au contact du milieu aérien sont
protégées par des sécrétions de type matriciel : la paroi lignifiée ou cireuse des
végétaux, la cuticule des insectes, toutes deux étanches, ou les GAG assurant
l’hydratation des surfaces d’échanges gazeux des vertébrés aériens sont des exemples
de ce type de dispositif. De plus, l’abondance des GAG dans les matrices
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Situées à la base de tous les épithélia, donc de tous les ensembles de cellules qui limitent
un organisme, les lames basales assurent une fonction de filtration des métabolites
issus des faces basales de ces cellules.
Cette fonction est particulièrement évidente dans le cas des glomérules du rein
des vertébrés. A ce niveau, les cellules rénales (épithélium rénal) et les cellules formant
les capillaires sanguins (endothélium) s’affrontent par leur pôle basal, et leur lame basale
est commune. Dans ce cas particulier, les deux couches cellulaires sont fenêtrées (les
cellules présentent des pseudopodes et laissent des espaces entre elles) : le sang est filtré
en urine primitive à travers la lame basale commune, seul élément qui sépare ces deux
liquides.
Enfin, signalons que les GAG semblent jouer un rôle important de stockage de facteurs
de croissance. Ce mécanisme pourrait favoriser l’homéostasie tissulaire, en régulant
l’entrée dans le cycle cellulaire des cellules mettant en place une matrice, donc
s’engagent vers une différentiation.
De même, ces facteurs pourraient être libérés en cas d’altération de la matrice (et donc
du tissu), favorisant ainsi le processus de réparation tissulaire.
Des processus de signalisation cellulaire ont été mis en évidence au niveau de contacts cellule-
matrice, et on peut parler d’une transduction mécanique à ce niveau. La perte de ces
contrôles peut participer à la mise en place du phénotype métastatique des cellules
cancéreuses
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Les jonctions sont des structures mises en place par les cellules, permettant des
communications mécaniques et/ou chimiques entre cellules voisines, ou entre cellule
et matrice extracellulaire.
Nous utiliserons essentiellement, pour les décrire, l’exemple des cellules épithéliales
: ces cellules se différencient en mettant en place la quasi-totalité du répertoire des
mécanismes de jonctions.
Les cellules épithéliales sont des cellules polarisées, qui reposent sur une lame basale
par leur pôle basal. Les endomembranes de ces cellules sont en général ordonnées
dans l’espace : noyau vers le pôle basal, REG autour du noyau, dictyosome de
l’appareil de Golgi en position centrale. Sous le pôle apical de ces cellules se trouve un
ensemble d’édifices moléculaires, formant le complexe de jonctions subapical.
Ces jonctions sont formées par l’accolement des parties extracellulaires de protéines
transmembranaires, qui sont maintenues en files serrées dans la membrane. La
présence de calcium semble nécessaire à leur mise en place. Plusieurs protéines
transmembranaires ont été identifiées spécifiquement à ce niveau : la famille principale
semble être celle des claudines, des petites protéines (20 kDa) à domaine extra-
membranaire très réduit que l’on retrouve dans toutes les jonctions adhérentes.
Comme leur nom l’indique, ces jonctions permettent un ancrage entre le cytosquelette et le
milieu extérieur. Elles ont donc principalement un rôle mécanique. Elles ne sont pas
spécifiques des cellules épithéliales. Toutes ces jonctions reposent sur une organisation
moléculaire comparable. Elles mettent en jeu :
En fonction de la nature de ces différents éléments, les jonctions d’ancrages peuvent être
regroupées en quatre ensembles, en fonction du type de jonctions (cellule/cellule ou
cellule/matrice) et du type de cytosquelette (microfilaments ou filaments intermédiaires).
Une jonction gap est en fait une accumulation locale de connexons. Un connexon est un
hexamère de connexines. Les connexons d’une cellule sont en regard des connexons de l’autre
cellule, et les parties extracellulaires des connexines peuvent interagir, de façon calcium
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En effet, une altération cellulaire se traduit souvent par une altération des
endomembranes, en particulier du réticulum lisse et des mitochondries, de
réservoirs importants de calcium dans la cellule : l’augmentation du taux de
calcium traduit donc une situation anormale d’une cellule qui, à la fermeture des
jonctions gap, se trouve ainsi isolée de ses voisines.
Les Plasmodesmes
Les plasmodesmes sont les seules jonctions établies par les cellules végétales. Ils
correspondent à des canaux cytoplasmiques de 30 à 40 nm de diamètre, qui traversent
la paroi végétale. Ils contiennent en général une fine structure tubulaire dérivée du
réticulum endoplasmique lisse : le desmotube.
Ils sont mis en place dès la division cellulaire au cours de l’extension de la plaque
cytoplasmique qui sépare les cellules filles, par des mécanismes qui ne sont pas encore
compris.
Ce ne sont donc pas des structures simplement membranaires mais, comme les jonctions
gap, ils permettent une communication cytoplasmique directe entre cellules voisines
: ils sont responsables du transport symplasmique de substances au sein des plantes.
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Les jonctions gap, que nos venons d’évoquer, assurent une communication entre
cellules voisines, ce qui peut permettre la conduction d’une information sur une
grande distance.
Les jonctions gap permettent le passage des ions, et donc le couplage électrique entre
les cellules.
Il existe des moyens de communication à distance entre les cellules, et de façon plus
large entre tissus, qui utilisent une diffusion de molécules chimiques dans le milieu.
Communication paracrine lorsque le message agit sur les cellules qui sont à proximité
de la cellule émettrice. La molécule informative est souvent appelée cytokine ;
Dans ces trois cas, la perception de l’information implique que la présence de la molécule
informative soit détectée par les cellules : un récepteur doit donc exister au niveau de la
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cellule cible, qui reconnait et lie la molécule informative. De plus, le système récepteur doit
être capable de répercuter l’information, autrement dit d’assurer une transduction de
l’information vers les effecteurs cellulaires. Le problème principal lié à cette transduction :
les effecteurs cellulaires sont intracellulaires, soit enfermés dans une membrane.
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