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COURS 1

Les enjeux écologiques et environnementaux des écosystèmes forestiers

Angle du milieu naturel: du pdv de la géographie physique et notamment la « biogéographique »


=> suppose vocabulaire précis
=> question du naturel, qu’est ce que la nature

J.DEMANGEOT pose différents points:

=> réfléchir au vivant ne peut s’abstraire du support physique c’est-à-dire de la terre, dans sa
dimension physique c’est-à-dire de sa topographie, des roches ce qu’étudie le géologue et même du sol, ce
qu’étudie le pédologue

=> idée d’une éco-géographie globale des milieux naturels càd vivant et support physique

=> la notion de milieu (pas espace ni territoire), étymologiquement = ce qui se trouve au centre de
l’espace mais glissement sémantique (de sens) et maintenant ça veut dire ce qui entoure un centre

Pour autant, le milieu « naturel » est un milieu où justement prédomine les éléments peu ou pas transformés
par l’Homme, les artéfacts humains (routes, immeubles, aéroports sont absents ou réduit ++)

=> existe-il encore des milieux « naturels » ? Pourquoi ?


=> capacité d’actions en tous lieux: 2018 ONU microplastiques dans les fosses marines les +
profondes du monde (8/11km de profondeur): plus aucun milieu « naturel »
=> appréciation du naturel relatif à l’observant, c’est ce que démontre A.BERQUE parle de
« trajection paysagère », pour lui, la réalité concrète des milieux est insaisissables parce qu’elle n’est
réductible à aucun des deux pôles théoriques du sujet et de l’objet (il n’y a pas de réalité en dehors de votre
perception). Ni proprement objective ni proprement subjective. On n’étudie pas un milieu naturel mais
propre d’étudier une « ménologie »: les études des milieux concrètement vécus et perçus par les êtres
humains

En conséquence de tout ça on peut essayer d’envisager les espaces forestiers dans leur fonctionnement
« naturel » mais en tenant compte des boucles d’interactions avec d’autres milieux et avec les activités
humaines. Il faut concevoir des fonctionnements multi-scalaires riches et des dynamiques spatiales fortes sur
des temps plus ou moins longs

I° LES GRANDES FORMATIONS FORESTIÈRES DANS LE MONDE ET LEUR IMPORTANCE


ENVIRONNEMENTALE

A) Quelques définitions importantes pour circonscrire les forêts dans leur dimension environnementale.

FAO 2005: seuil de densité faible (10%), une hauteur à maturité des arbres à minimum de 5m et minimum 5
hectares (5000m^2)

On a d’autres définitions: chaque pays a une définition technique qui lui est propre
=> en France IFN (Inventaire Forestier National): formation végétale constituée d’arbres plantés ou
spontanés aux cimes jointives ou plus ou moins espacées dominant souvent un sous-bois arbustif ou herbacé
(noisetiers, fougères)

La forêt est d’abord une formation végétale: communauté de végétaux caractéristique d’un écosystème ou
d’un biom. On la reconnait à la vue d’un paysage, aux types de végétaux les plus courants (savane etc).
Certains formations sont dites « climaciques » càd elles ont pas bcp bougées, elles sont telles que la nature
les a faites dans un climat particulier. D’autres sont dites secondaires, l’Homme peut en engendrer exemple;
la forêt méditerranéenne ciao on l’a dégagée elle reviendra pas elle sera maquis ou garrigue (maquis
(formation brouissailleuse, épineuse), garrigue (végétation de plantes très résistantes (le thym))

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Pour autant, la forêt ne se limite pas à la phytocénose c’est-à-dire la végétation. Pour distinguer les types de
forêts et des autres milieux naturels, il faut penser aux éléments suivants : biotope (lithosphère qui comprend
géologie et topographie + hydrosphère qui est l’eau sous toute ses formes + atmosphère qui est la
composition des gaz) + biocénose (phytocénose + zoocénose + pédocénose). Il existe une boucle rétroactive :
elle vient de ces paramètres et a un effet sur ceux-ci. Le problème est que l’organisation de ses éléments est
complexe et mouvante : il y a une dynamique d’équilibre ou de déséquilibre. Tous ces équilibres répondent à
deux finalités principales pour la biocénose : manger et se reproduire. À partir de ces éléments, on peut
définir un écosystème qui est défini par Demangeot : « l’écosystème est une système de système par
définition instable en permanence. ». Un écosystème est un espace donné composé de systèmes emboîtés.

Les interactions constantes entre biotope et biosphère doivent toujours tenir compte du paramètre humain qui
correspond à la « noosphère » qui impactent la dynamique des écosystèmes. Le biome est une unité
écologique qui fait référence à une vaste zone géographique qui partage un climat, une faune et une flore à
peu près similaire autrement dit un ensemble d’écosystèmes avec des conditions écologiques à peu près
identiques (forêt boréale).

Le terme biome est un terme récent qui vient de Clements et Shelford en 1916 et 1931. L’étude des biomes
est le champs de la biogéographie. Il existe plusieurs biomes qui dépendent de différents paramètres :
latitudes (mesurées en degré et seconde par les lignes parallèles de l’équateur qui sont divisés en trois zones :
zones chaudes, zones tempérées et zones froides ce qui dépend du degré de la lumière du soleil).

B) Les grands biomes forestiers

Il existe trois conditions bioclimatiques (climat envisagé selon le vivant) pour l’existence d’une forêt : il faut
un minimum de chaleur (4 mois par an à plus de dix degrés), un minimum de précipitations (3 à 4 mois
écologiquement humides avec un minimum de 300 à 400 mm par an), avec pas trop de vente violent.

Birot, en 1965, dans Les formations végétales du globe, développe le continent forestier théorique qui a le
mérite de rassembler dans un ensemble théorique toutes les logiques forestières. Il existe deux grandes
bandes forestières à l’échelle mondiale : une large bande de haute latitude nord qui est le domaine de la
grande forêt boréale (hiver dur et été doux et humide) et une large bande au niveau de l’équateur avec les
forets équatoriales (tropicales humides et tropicales sèches). Il y a une opposition de la façade ouest et de la
façade est au profit de l’est dû à l’importance des courants marins (les courants divergent et convergent de
manière différence), de l’insularité avec un déficit hydrique moins important (influence de l’humidité marine
avec l’ETP différente qui provoque un cercle vertueuse : plus de végétaux plus d’humidité). À l’Ouest, les
forets sont davantage sèches (matorral chilien de type méditerranéen). Enfin, il y a une dichotomie entre les
façades océaniques et les continents au détriment des continents (désert de Gobbi) à la différence pour les
forets de montagne qui possèdent un grand château d’eau.

Il y a une grande diversité de faciès : quand on parle en général on peut identifier des bioclimats (ensemble
des conditions climatiques qui exercent un effet sur le vivant) forestiers. On a tendance à voir deux
bioclimats chauds (tropicales chauds, tropicales secs, équatoriales, subtropicales) et tempérés () car il n’y en
a pas dans le climat froid.

La diversité des forêts est écosystèmique, paysagère, en biomasse (ensemble du vivant en masse). Pour
savoir la biomasse du phytocénose on l’exprime en poids de cendres mesuré. Par exemple, pour une hêtraie à
Jacinthe, la biomasse est de 4 200 kg par hectare. Pour une forêt tropicale humide, c’est 11 000 kg par
hectare. Il y a donc plus d’impact quand on déforeste une foret tropicale humide.

On peut aussi avoir un jugement visuel: différence de densité entre l’hêtraie et la forêt tropicale.
- phanérophyte = arbre et arbuste
- chaméphyte = bas buissons visibles toutes l’année
- hémicryptophyte = plantes à demi-cachée
- cryptophyte = plantes cachées en basse saison

Le paysage sonore: densité de vie qui attire une partie de l’attractivité de ces milieux-là. On est entouré par le
son, on se sent hors-lieu de l’habituel (bio-accousticien), on a des archives de son pour ne pas oublier ce
qu’est un milieu en bonne santé écologique

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FAO 2020, plus de la moitié de la forêt du monde se trouvent dans 5 pays: Canada, Russie, Brésil, Chine,
USA.
=> 2/3 des forêts mondiales se trouvent dans 10 pays

La forêt chaude (équatoriale et tropicale) c’est 56% de la superficie mondiale de la forêt, elle abrite le + de
biodiversité spécifique (entre les 2 tropiques autour de l’équateur), elles suivent l’équateur thermique
(convergence intertropicale qui est là où ligne de basse pression, pluie quasi-constante

Bassin de l’amazone: 1/3 du continent concerné, toute la partie sud de l’Amérique centrale.

Sud-Est asiatique concerné par les forêts chaudes en comptant dedans les mangroves (marais maritime
tropicales mais avec phanérophyte)

Afrique: congo énorme fleuve mondial puissant bassin versant avec Guinée, Gabon.
=> aussi au sud, Madagascar, Zimbabwe, Ile de la Réunion

Forêts ombrophiles tropicales sur la côte est de l’Australie avec de beaux parcs nationaux (forêts de
Daintree)

Forêt boréale (Taïga) tjs au sud de la toundra dans les régions arctiques car + de terres
=> anneaux autour du pôle presque continu sur 12k km dont 7k en Eurasie le reste en Amérique du
Nord (ce qui les sépare c’est le détroit de Béring)
=> + vaste continuité boisée de la planète (pays scandinaves, nord de l’écosse, saint pierre et
Miquelon, île d’Okaïdo au Japon)

Forêt tempérée humide et continentale (forêts caducifoliées): Europe de l’Ouest et centrale, toute la Russie
utile, Chine (Himalaya), Nord-Est continent américain, et Canada (rougissement des érables). Forêts de
conifères restent tjs vertes (sempervirente): dans les montagnes car plus résistantes

C) Le rôle environnemental planétaire des espaces forestiers.

1° Les forêts comme puit de carbone

Réservoir naturel qui capte et stocke le carbone présent dans l’atmosphère.

=> Sur le temps long, on a des processus biologiques d’assimilations et de dépôts qui ont permis
l’accumulation d’énormes stocks de carbone fossiles (charbon, pétrole, GN). Il y avait bcp plis de couverts
forestiers et atmosphère diffèrent au carbonifère.

=> temps plus court, forêts vivantes sont des puits de carbone et retirent le carbone de l’atmosphère:
atténuation forestière: régulent le taux de carbone dans l’atmosphère qui cause l’effet de serre (premiers puits
de carbone = océans) => rôle important sur la question qui absorbent 1/4 du CO2 émis sur serre et stockés
dans les forêts. Carbon captures par photosynthèse et stockés dans le bois et fixé dans les sols grâce à
l’activité des sols vivants. Le + de stock dans le croissance de l’arbre jusqu’au niveau de saturation (moins
d’activité). Ça dépend de l’essence: certains arbres stockent plus que d’autres.

En France, une personne rejette 11 tonnes de CO2 en France et par an. Un arbre est capable de stocker 10 et
40kg de CO2: différences sensibles d’efficacité. A l’échelle des forêts, plus la biomasse est importante plusle
puit est important. Amazonie = « le poumon vert de la planète »
=> pas encore arrêté la connaissance scientifique là-dessus
=> milieu 2000’s résineux poussent + vite donc captent + mais comme ils vivent - longtemps
le caduc repasse devant (chêne + jeune + longtemps). Pour le puit de carbone il faut forêts mixtes avec
feuillus sur le long terme.
=> plus le houppier est étalé plus le puit est important (planter + large)
=> la manière de gérer les parcelles va compter: si j’ai des taillis courte rotation (je coupe
régulièrement) pas bien. Si je veux continuer à exploiter, je n’exploite pas 100% de mon bois.

Les arbres doivent être en bonne santé: arbre stressé (sécheresse, vent, attaques insectes), il ne produit pas la
même densité de feuilles.

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Globalement, sur l’Amazonie, la revue Nature a publié étude en 2021 qui montre que la partie Sud-est de
l’Amazonie est passée de puit de carbone à région émettrice de carbone. Partie Nord-ouest elle n’est qu’à
l’équilibre en saison humide (neutre, rejette autant qu’elle capte) et peut devenir émettrice nette de co2 en
saison sèche. Sur les 1120Mds de tonnes de carbone séquestrées par les forêts, l’Amazonie représente 50%
de puit de carbone des forêts chaudes. +60% des Vosges = forêts 2ème émettrice de carbone ça craint.
Croissance des arbres a chuté car sècheresse récurrente. +54% en France de la mortalité des arbres (trop
soif). Récolte de bois passée de 55% à 65%, rythme de disparitions es haies 3x supérieur à la plantation

2° Espaces forestiers et cycle de l’eau mondial

Un peuplier a besoin de 100L d’eau par jour mais une partie est rejetée (évapo-transpi)

Un grand chêne 1000L d’eau par jour d’évapotranspiration

Bouleau = 75L d’eau évaporée

Tilleul = 200L d’eau

Lorsqu’on a une grosse forêt: phénomène atmosphérique: les rivières volantes (toutes les goulettes d’eau
d’une forêt tropicales chaudes) équivalentes au débit de l’Amazone lui-même. Prouvé dès 1992 par
R.Newell, 165k m^3 par seconde

=> 2006 chercheurs russes ont parlé de pompes biotiques: idée que les forêts naturelles sont capables
par l’humidité qu’elles génèrent, d’apporter de l’humidité à l’échelle mondiale aux autres formes de vies
terrestres mais surtout elles sont capables de créer et de contrôler des vents et notamment une partie des
courants atmosphériques des océans vers les terres sont attirés par ces vents de forêts.

Institut national de recherche spatial français: 2014 rapport The future climat of Amazonia: les rivières
volantes de la forêts amazonienne a un rôle vital sur tout le climat de l’Amérique du Sud: moins de forêt
amazonienne = moins de pluie. Une réduction de moitié de l’Amazonie c’est -30% de précipitations au
niveau mondial.

3° Les espaces forestiers: espaces clés de la biodiversité mondiale

Bio = vivant, diversité = multiples, pluriels, différents

=> mot récent

Diversité biologique actuelle vient d’une longue et très lente évolution (Darwin) depuis les premiers
organismes vivants connus sur la planète il y a 3,5Mds d’années (estimation apparition du vivant d’abord
mono cellulaire). Tissu vivant de notre planète dans l’ensemble des milieux et des formes de vie et leurs
interactions (biotope, biocénose) et on en découvre tous les jours.

Plusieurs niveaux interdépendants:


=> diversité des milieux de vie (prairies, forêts, océans)
=> la diversité des espèces
=> diversité génétiques des individus au sein d’une espèce

Les forêts mondiales c’est 75% de la diversité du vivant sur Terre, les 2/3 de ces 75% c’est la forêt chaude.
Exemple: Guyane amazonienne, 1700 espèces d’arbres, certains ne poussent que là, 200 espèces de
mammifères, 500 de poissons, 700 d’oiseaux et puis 100000 espèces d’insectes mais on estime qu’il y en
aurait un million.

Musée National d’Histoire Naturel


=> 40% de la forêt tropicale humide et 25% de la biodiversité terrestre (Amazonie)
=> système fluvial qui abrite l plus grande diversité de poissons d’eau douce du monde (Thomas
Lovejoy)
=> record de biodiversité qui a été observé dans un endroit qui s’appelle « terra firme » sur un seul
hectare (10000m^2) => 1500 essences d’arbres et 473 espèces animal

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Selon FAO forêts abritent majorité de la biodiversité terrestre mai problème du décompte et extrapolation
statistique
=> 60000 essences d’arbres au niveau mondial

34 points chauds de la diversité (« hot spots » par Norman Myers) : là où la biodiversité est élevée à
l’échelle mondiale avec fort pourcentage d’espèces endémiques (qui n’existent qu’à cette endroit là) mais
forte menace. Or tous les points chauds ne sont pas forestiers mais il y en a beaucoup. On a souvent des
problèmes dans les forêts de disparition de l’habitat. Ces critères sont pilotés par L’union internationale peu
fla conservation de la nature et selon l’UICN les forêts ont en ligne de mire car elles sont vulnérables: perdre
les forêts c’est perdre 3/4 des champignons, 2/3 des plantes, moitié des animaux.

D) Une évolution forestière sur le temps long

Jusqu’à la révolution néolithiques, les variabilités climatiques expliquent ces évolutions avec des
périodes de flux et de reflux forestier très lentes. A partir du néolithiques, le poids anthropiques va être une
variable de plus en plus importante

Vincent Robin en 2022: « en effet, nous constaterons que les écosystèmes forestiers sont passés
progressivement de trajectoires écologiques naturelles sous contrôle climatique au socio-écosystèmes de
l’anthropocène ».

Essences d’arbres qui appartiennent à des espèces botaniques lointaines. Les arbres n’ont pas un ancêtre
commun, il y a eu des moments dans l’histoire monhue où l’arbre a été réinventer plusieurs fois au court de
l’évolution car hauteur = avantage tactiques (plantes need it for photosynthèse) et stratégies efficaces pour se
disperser (des graines). Fougères géantes = 400M d’années. De ces essences là il nous reste plus rien. Arbres
fossiles comme les Ginkgoaceae (Ginkgo biloba) qui a résisté le mieux aux bombes atomiques (260M
d’années et encore en vie)

2 grands groupes d’arbres:

=> gymnospermes (ovule à nu)


=> angiospermes (plantes à fleur)

2 grandes périodes de rétractation des forêts:


=> 2 gardes glaciation
1° Riss: 300000 à 130000BP
2° Würm: &15000 à 11700BP
=> dans les 2 cas = minimum forestiers (calottes glacières, taïga (inférieur à Würm)), niveau
des mers bas (-130m), climat + sec

Après Würm = îlots forestiers: on retrouve des espèces qui résistent à des températures moyennes (conifères,
sapins) et progressivement du hêtre et du chêne.
=> Recolonisation vers le nord (biomasse qui s’acroit sur plusieurs millénaires avec une diversité
plus grande.

Par la suite l’homme influe de plus en plus sur le devenir forestier mais le phénomène est plus ancien que ce
qui est pensé. Le recul de la foret est une tendance de plus de 10000 ans. Pression anthropique dans l’autre
sens, les paléolithiques ont favorisé l’avancée de la forêt en chassant les grands herbivores. Les techniques
agricoles viennent d’un milieu sec, très chaud. Donc quand les gens sont arrivés, ils ont dit ouais y’a trop
d’arbres on va en abattre. Alors que si les techniques agricoles étaient venues d’Asie les forêts auraient peut-
être pas connu le même destin t’as vu. Impact climatique plus ancien que ce qu’on pensait (XIXème et
mauvaise industrie) mais on sait qu’il y a eu des romains, des mayas, des conquistadors qui ont fait varier à
leur niveau le climat. Les mayas et les aztèques l’ont crée par défrichement trop massif dans la forêt
amazonienne, les incas aussi une mode de l’architecture délétère et aimaient bcp blanchir leurs monument
(chaux, combustion d’arbres+++).
L’influence de l’homme ne se crée pas mais s’intensifie avec un max de déforestation (révolution
française) car plus de têtes politiques pendant un moment donc c’est la fête.

Cf Romains, Maya, Conquistadors: les anciens avaient déjà détraqué le climat (art du 31/07/2012)

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1990’s: perte forestière nette = 8M d’ha/an
Actuellement: 5M d’ha/an
=> ralentissement à une échelle mondiale

De nouvelles forêts se développent (extension ou reforestation) qui compensent la perte


=> France = dynamiques d’enfrichement

MAIS, 1990/2020 on a perdu l’équivalent de la Libye en superficie forestière mondiale

Depios 1990’s on a perdu 80M (sur 170M) de forêts primaires avec de la déforestation, des incendies, des
ravageurs, des sécheresses même si moteur principal: agriculture avec agricultures différentes (auto-
conso) et aussi l’agriculture commerciale pour exportation (soja, élevage de bétail)

On a des moyens inégalés d’agir sur les forêts


=> quelques minutes vs plusieurs heures avant
=> bref vidéo de la prof
=> 250m^3 de bois par jour
=> PB ça pèse 20 tonnes donc le sol prend cher

II° LES ESPACES FORESTIERS AUX AUTRES ÉCHELLES: DU RÉGIONAL AU LOCAL

A) Des espaces forestiers atypiques souvent de petite dimension.

=> à coté des grands biomes forestiers, il y a des espaces plus circonscrits et plus originaux, soit à cause
d’une particularité spatiale, tout parce que l’Homme en a façonné le faciès

1° L’endémiste

Endémisme = propriétés d’espèces végétales ou animales adaptés à type d’habitat particulier et qui n’existent
que dans ce milieu

Plus un environnement est isolé, plus les chances de trouver des espèces endémique est élevé (îles…)
=> Madère, île d’Espagne. Plante emblématique c’est le laurier
=> primaire à 90%
=> patrimoine mondial unesco (pat naturel)
=> feuillage persistant, plat verte foncé
=> digitale de Madère et le pigeon de Trocaz
=> majeure partie pas coupée
=> plus ancien laurier estimé à 800 ans
=> 500 espèces d’invertébrés
=> 15k hectares

On a éliminé tous les risques majeurs: les chèvres et les moutons

2° Les mangroves

Halotolérants = résistants au sel et littoraux tropicales ou subtropicales

113 pays pour un total de 15M d’hectares (+ grosse superficie: Asie (5M) et Afrique (3M))
4 pays ont 40% = Indonésie (40% à elle toute seule) et Brésil 9%

Depuis 1990 on a perdu 1M d’hectares même si rythme se réduit 47k en 1990 maintenant plus que 21k/an.
=> moustiques et crevetticulture + transformation littorale

Or pouponnière maritime (requins et autres), atténuateur d’érosion et de cyclones (cyclones dans les Caraïbes
c’était une fois tous les 100 ans (début 2000, et maintenant 10/5 ans)

3° Les forêts de marécages

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Pas de sel, pas les mêmes espèces mais tolérantes à l’excès d’eau (Hygrophile)
=> les saules, les frênes.

Aussi pouponnière

Certaines importances continentales: la cuvette centrale du bassin du Congo


=> + grand complexe de forêt marécageuses (14M d’hectares)
=> grande forêt pluviale avec + forte densité de gorilles, de bonobo, de chimpanzés et d’éléphant de
forêt du monde

4° Les forêts en zones arides.

Les oasis
=> milieu désertique, souvent très aménagés car base importante de vie et de nomades
=> forêt isolée de forme annulaire ou en bande (ripisylve) due à la présence d’un réseau
hydrographique pérenne.
=> lieu de vie unique
=> classée par le fond mondial pour la nature (WWF), forêts galeries et elles bordent tous les grands
fleuves d’Asie centrales (Syr Daria, l’Amou Daria)

5° Les forêts « plantées »

294M d’hectares de forêts plantées et 45% de ces forêts sont des forêts de plantations (une ou deux essences)

Palmier à huile = originaire du golfe de Guinée, fruits riches en huile, cultivé pour domestique et
alimentation.
=> on en trouve partout avec colonisation
=> Asie va se couvrir de palmiers à huile

« On a pas exporté que des esclaves » le 25 septembre

6° Les forêts urbaines et autres espaces forestiers dans les milieux artificialisés

Concept ancien européen, né en Angleterre au XIXè


=> cité jardin, à l’échelle du quartier
=> ceinture verte échelle ville

Protégé de l’urbanisation pour que accès à la nature et agriculture soient respectés

On a d’autres villes européennes qui développent ce concept


=> Pays Bas « coeur verte »
=> Copenhague = plan des doigts

Particulièrement répandu dans pays du Commonwealth et en Allemagne

Exemple de Paris

Cependant, problème de fréquentation (sorties du we aux 11 millions) forêts de Sénart (3000 ha et 3M de


visiteurs par an)

Les forêts intra-urbaines


=> vie sauvage
=> Tiergarten à Berlin de 215ha
=> espace forestier avec zoo à l’intérieur
=> conduit en gestion libre, on laisse du bois mort, des sous-bois denses
=> rossignol population croît de 6% par an au Tiergarten (on a aussi du renard et du sanglier)
=> renard y vit mieux que dans les openfields car cachettes, prédateur de mulots et de rats (donc il
régule)

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La forêt solution
La nature en ville (thématique qui a une décennie d’existence)
=> question de la reforestation des villes ou amener des forêts là on y’en a jamais eu
=> solution naturelle à un problème climatiques intra-urbains ou utopie ??

Akira MIYAWAKI: idée c’est que le pb des arbres c’est que ç pousse lentement
=> faire pousser éco-système forestier en un temps raccourci
=> possible en plantant espèces locales et très serrés (3 au m^2)
=> concurrence à la lumière donc poussent très vite et très haut
=> 1 c’est cher 2 les pépinières n’arrivent plus à fournir les villes à cause de ça
=> en 12 ans de plantation, 61 et 84% de mortalité
=> effet de seuil: taille de parcelle souvent de l’interstitielle donc fonctionnement bridé

Planter des arbres pas solution ultime, il faut changer les rues

France: Nîmes, Nantes, Troyes, Paris ont fait du MIYAWAKI


=> Paris objectif 170k arbres
=> 5ha sur les 10500ha intramuros
=> greenwashing ?

Il a mis en place sa théorie dans milieu tropical humide or leur densité végétale est très importante don c+ de
chances sur certaines villes que d’autres
=> pas la méthode qui marche pas en Europe mais son adaptation

Certains veulent construire des villes forêts: S.BOERI (starchitecte)


=> Chine, ville-forêt de Liuzhou (bat recouverts et/ou entourés d’arbres)
=> 40k arbres et 1M de plantes ce qui devrait pouvoir relâcher 200 tonnes d’oxygen et absorber 10k
tonnes de CO2 et 57 tonnes de polluants

B) Les espaces internes à la forêt

Forêt = entité vivante et dynamique

1° Espaces forestiers et verticalité

On a 2 alimentions (cf power point)


=> descendante: le floème
=> ascendante: le xylème

Hauteur de l’arbre dépend de l’essence mais aussi de l’âge du peuplement, mais aussi l’étagement de l’arbre
(racines, fût, feuilles, tronc, branches (houppier) et la cime)

Réseau racinaire

Course à la verticalité
=> les espèces pionnières sont très souvent heliophile
=> ont tendance à disparaître quand concu d’autres espèces car trop d’ombre

EX: en chênaie hêtraie ont retrouvé Charles, hêtre, petits chênes, érables, noisetiers
=> tous ces petits arbres sont en concurrence
=> si toutes les conditions sont bonnes, le hêtre va gagner car il est + ombrophile
=> stratégie (eucalyptus, épines etc)

Forêt tropicale: plantes épithites (racines à l’air) comme l’orchidée, la clivia qui brûle au soleil, jacinthe des
bois (se multiplient, s’adaptent à la saison, poussent avant que les hêtres débourrent (bourgeons éclosent)
=> mécanique précise et dynamique
La verticalité topographique doit être prise en compte
=> étagement montagnard (2000/2500m en montagne tempérée après ça y’a plus d’arbres)

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=> montagne méditerranéenne ça va plus haut, il fait plus chaud

2° Des espaces forestiers internes plus ou moins ouverts

Forêt pas un espace cohérent, essences varient etc


=> évènements peuvent changer le faciès
=> casses, disparitions d’arbres
=> passages de tempêtes créent des trouées
=> peuvent changer le paysage et le fonctionnement de l’écosystème

On a des zones de sous-bois avec lumière souvent tamisée, sentiment d’humidité. On a des trouées, petit
puits de lumière. A clairière c’est encore plus clair

EX: Nouvelle Calédonie: le coeur de Voh immortalisée de Yann Arthus-Bertrand

Trouée = milieu de réorientation car forêt = milieu clos

=> augmentation de lumière donc + de concu, + de changements

Lisière = zone de contact (écotone) + importante entre 2 écosystème différents (champ et forêt)
=> rôle frontière détermine bonne santé de la forêt
=> pb anthropisation (grands arbres puis plus rien = pas bon du tout)
=> trouée, regénération, nouvelle phase dans la forêt

C° Les forêts et leur ancrage territorial multi-scalaire

Emboitement multi-scalaire

Echelle mondial
=> naza a prouvé que une partie du sable du Sahara arrive en Amazonie et contribue à la fertilité de
la forêt (60M de tonnes de poussières) et très important pour végétation (bactéries, virus et même grenouilles
(oui oui)), 22k tonnes de phosphore

Autres échelles

Climatiseur et humidificateur naturel

EX: Fontainebleau, on prend villes dans et hors forêts


=> hiver comme été = 2° de différence (2° quand il fait 40° ça change la donne)

Forêts bien placées en ville pourraient réduire de 30% des besoins de climatisation

Forêts créateurs de sols vivants et poreux (litière, humus) sols hyper oxygéné, décompacté donc passages
d’oxygen bcp + importants.

Epurateur d’eau
=> filtre les polluants
=> Autriche l’eau publique vient de la région de Kaiserbrunne

FICHE

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