Universite Dabomey-Calavi Benin Uac Depa

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI, BENIN
(UAC)
&&&&&&&&&&&&&
INSTITUT NATIONAL DE L’EAU (INE)

&&&&&&&&&
DEPARTEMENT EAU ET AGRICULTURE POUR LA SOCIETE

&&&&&&&&&&&
OPTION : Génie Rural et Maîtrise de l’Eau

THÈME
ELABORATION D’UN PROGRAMME DE CALCUL

DE LAMINAGE DES CRUES ET VALORISATION A
TRAVERS L’ETUDE DE CONCEPTION DU BARRAGE
BOUTIOUS
MÉMOIRE Réalisé au sein de NOVEC, Rabat, MAROC
Pour l’obtention du diplôme de Master Génie Rural et Maîtrise de l’Eau
Présenté et soutenu par : HADEOU D. Marius Junior
Superviseurs:
Maître de Stage Co-Superviseur Superviseur
Ir . AAYADI Tijani Prof. Dr. YALO Nicaise Prof. Dr. Ir. AGBOSSOU K. Euloge
Maître de Conférences CAMES Prof titulaire CAMES
Juin 2017
UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI, BENIN
&&&&&&&&&&&&&
NATIONAL WATER INSTITUTE
&&&&&&&&&
DEPARTEMENT: WATER AND AGRICULTURE FOR

COMMUNITY
&&&&&&&&&&&
OPTION: Rural Engineering and Water Management
TOPIC
DESIGN OF A PROGRAM FOR FLOOD ROOTING
CALCUL AND ITS VALORISATION THROUGH
BOUTIOUS DAMS DESIGN STUDY
DISSERTATION realized in NOVEC, Rabat, MOROCCO
In respect of Master Degree in Rural Engineering and Water Management
Defended by: HADEOU D. Marius Junior
Supervisors :
Trainer Lecturers
Ir . AAYADI Tijani Prof. Dr. YALO Nicaise Prof. Dr. Ir. AGBOSSOU K. Euloge
Maître de Conférences CAMES Prof titulaire CAMES
June 2017
ELABORATION D’UN PROGRAMME DE CALCUL DE LAMINAGE DE CRUES ET VALORISATION DANS L’ETUDE DU
BARRAGE BOUTIOUS
CERTIFICATION
Je certifie que ce mémoire a été réalisé sous ma direction par Mr D. Marius Jr HADEOU qui a
fait sa formation dans la mention Génie Rural et Maîtrise de l’Eau du Département Eau pour la
Société et l’Agriculture, de l’Institut National de l’Eau, Université d’Abomey-Calavi
(INE/UAC); en coopération avec l’entreprise NOVEC qui est la structure hôte.
Prof Dr. Ir. E. K. AGBOSSOU
i
Mémoire de Master rédigé par D. Marius Junior HADEOU
BARRAGE BOUTIOUS
DEDICACE
 A ma mère Véronique ADEOTI, pour les sacrifices consentis pour moi, pour votre
tendresse, votre soutien inconditionnel et l’amour que je reçois de vous. Il n’y a pas de
mots qui puissent exprimer mon attachement et ma reconnaissance à votre égard. Que
Dieu Tout-Puissant, l’alpha et l’oméga vous comble dans votre vie et qu’il veille sur
vous afin que vous jouissiez des fruits de vos efforts.
ii
BARRAGE BOUTIOUS
REMERCIEMENTS
Bon nombre de personnes ont contribué à la fois matériellement et intellectuellement à
l’aboutissement de ce master. Nous tenons à leur notifier notre gratitude en commençant par
nos enseignants de l’INE et les encadreurs de NOVEC qui ont nourri notre esprit et nous ont
aidé à rehausser notre capacité d’analyse.
De façon spéciale, nous remercions :
Le directeur de l’INE, le Prof. Euloge K. Agbossou, qui a été plus qu’un enseignant pour nous,
son soutien et ses conseils ont été vraiment déterminants pour que ce projet ne soit pas étouffé
dans l’œuf. Nous l’en remercions énormément. Nous en profitons pour lui réitérer notre
engagement à valoriser son combat pour la formation des cadres du Génie Rural au Bénin.
Notre gratitude va aussi à l’endroit de toute l’équipe rectorale, en particulier le Vice-recteur
chargé des affaires académiques, M. Da CRUZ Maxime qui nous a reçus par deux fois malgré
son calendrier chargé et qui nous a soutenus dans les négociations avec les structures du
gouvernement même si cela n’a pas été concluant au final.
Le secrétaire Général de l’INE, M. Christian Gildas AKPLOGAN qui a aussi été un maillon
clé dans le processus du stage et de la préparation du voyage où la gestion du temps a été un
impératif. Il a fait montre, pendant tous les six mois qu’a duré ce processus de préparation et
des six mois du stage, d’un professionnalisme que nous lui reconnaissons ici.
Nous tenons à adresser notre gratitude à Mme Fadoua BOUZHER qui a cru en notre
détermination et nous a donné l’opportunité de nouer ce contact avec NOVEC, qu’elle en soit
remercié !
Toute l’équipe de la Direction des Ressources Humaines de NOVEC, qui a conduit le processus
ayant abouti à notre accord de stage et toute la documentation nécessaire à notre voyage, c’est
le moment de remercier Mr. ARFAWI Nour Eddine, Mme Bennis Siham, Mme Ghita
ALAOUI SOSSEY et tous leurs collaborateurs, et surtout Mr Reda BAHIJ qui a été vraiment
attentionné à notre égard et nous a facilité les tracasseries des premières semaines à Rabat.
Nous tenons à remercier Mr Zakaria ABDELLAH, Directeur des aménagements hydrauliques

au sein de NOVEC et Mr Mohammed Hilal Zoubeidi, chef du département Barrages et
iii
BARRAGE BOUTIOUS
ouvrages souterrains, pour avoir eu l’amabilité de nous accueillir et d’avoir veillé au bon
déroulement de notre stage depuis le début jusqu’à la fin.
Mr AAYADI Tijani, Ingénieur Principal au département Barrages à NOVEC et notre maître de

stage ; a été pour nous plus qu’un encadreur, un grand frère. Nous le remercions pour les
orientations qu’il nous a données dans le cadre de ce travail et les nombreuses sources de
connaissances mises à notre disposition.
Mme Fouzia ELADNANI et Mr. ZAKARIA Taha qui sont tous ingénieurs au département de
Barrages pour leur contribution à la maîtrise du logiciel Geo-slope et la manipulation des
logiciels de calcul de stabilité.
Mme Majida NEJMEDDINE et Mr. Said ZDIHRI, respectivement Ingénieur principal et

Technicien au département Ressources en eau de NOVEC pour leurs contributions
significatives à la mise à disposition des données et à la qualité de ce travail.
Les archivistes de NOVEC : Mme KHALIL Nadia et Mlle AMEHRAYE Fatiha qui nous ont
été d’une grande aide de par leur promptitude et leur professionnalisme dans le traitement de
nos requêtes.
Les secrétaires de direction des départements Aménagement Rural et de celui de Barrages qui
nous ont orienté durant notre séjour et nous ont facilité l’accès à certains documents et
personnes ressources, il s’agit de Mme BENNANI DOS Radia, Mme FAROUK Sofia et Mme
AQLI Sohad.
Nos encadreurs de l’INE, notamment Prof YALO Nicaise et Dr AHOUANSOU Maurice pour
leur soutien et leur conseil.
Tous les collaborateurs de Golden Youth qui ont permis à l’organisation de vivre pendant notre
absence. Nous les remercions pour les sacrifices consentis.
A tous nos enseignants de l’INE, notamment tous ceux qui nous ont autorisés à faire les devoirs
anticipés pour pouvoir respecter le calendrier de stage.
Enfin, à tous les camarades de promotion, et de façon particulière à OGOUWALE Sylvestre et

SALAMI Chakour. L’un pour son soutien de grand cousin et l’autre, avec qui j’ai eu à faire ce
voyage du Maroc. Il nous a fallu beaucoup d’endurance et d’optimisme pour vaincre les
différents obstacles et relever les défis qui se dressaient à chaque étape sur nos chemins pendant
ces deux semestres de préparation et de stage.
iv
BARRAGE BOUTIOUS
LISTE DES SIGLES Et

ABREVIATIONS
Numéro Sigles Significations
ABHSMD Agence du Bassin Hydraulique du Souss Massa et Drâa
BCR Béton Comprimé aux Rouleaux
BCV Béton Conventionnel Vibré
CDG Caisse de Dépôt et de Garantie
CMB Comité Marocain des Barrages
DAH Direction des Aménagements Hydrauliques
HSV Hauteur-Surface-Volume
IC Ingénieur Conseil
INE Institut National de l’Eau
NGM Nivellement Général du Maroc
PDAIRE Plan Directeur de l’Aménagement Intégré des

Ressources en Eau
PHE Plus Hautes Eaux
SFF Shear Friction Factor
UAC Université d’Abomey-Calavi
USACE United State Army Corps of Engineers
USBR United State Bureau of Reclamation
USDI United State Department of Interior
VBA Visual Basic Application
VBE Visual Basic Editor
v
BARRAGE BOUTIOUS
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Effet du laminage de crue à la sortie de la retenue ..................................................... 7
Figure 2: Principe de la dérivation du profil de la crête ............................................................. 9
Figure 3: Nappe libre et profil géométrique du barrage déversoir type Creager (dessiné à l’aide
de MATLAB). .......................................................................................................................... 12
Figure 4: Plan de situation du site du barrage .......................................................................... 18
Figure 5: Réseau hydrographique de la province de Zagora avec les villes ............................ 20
Figure 6 : Carte générale montrant la vallée du Moyen Drâa .................................................. 21
Figure 7: Axe amont et axe aval du Barrage ............................................................................ 22
Figure 8: Bassin versant du Barrage BOUTIOUS ................................................................... 23
Figure 9: Courbe hypsométrique du Bassin versant................................................................. 25
Figure 10 : Profil Creager selon l’USBR. ................................................................................ 46
Figure 11: Ajustement de Pluies journalières maximales de la station de Foum Zguid selon la
loi de Gumbel ........................................................................................................................... 54
Figure 12: Ajustement du ruissellement par la loi de Galton. .................................................. 58
Figure 13: Corrélation Qp-Qjmax au niveau de la station Foum zguid. .................................. 61
Figure 14 : Hydrogrammes de crues du barrage BOUTIOUS ................................................. 68
Figure 15 : Section de contrôle choisie pour la courbe de tarage ............................................ 72
Figure 16: Profil en travers de la vallée obtenu à partir du logiciel Flow Master .................... 73
Figure 17 : Elévations maximales et minimales du profil en travers sur Flow Master. ........... 74
Figure 18: Courbe de tarage du barrage BOUTIOUS .............................................................. 75
Figure 19: Profil du seuil CREAGER ...................................................................................... 78
Figure 20 : Capacité de l’évacuateur de crue du barrage BOUTIOUS .................................... 79
Figure 21 : Lame d’eau sur le profil Creager ........................................................................... 80
Figure 22 : Courbe HSV du Barrage BOUTIOUS ................................................................... 95
Figure 23 : Carte de sismicité du Maroc entre 1901 et 2004 (ne sont représentés que les séismes
de magnitude ≥3.6),Cherkaoui et al. 2007 ............................................................................... 96
Figure 24 : Carte d'intensité maximale des séismes au Maroc entre 1901 et 2006, (T.E.
Cherkaoui, institut scientifique, Rabat) .................................................................................... 97
Figure 25 : Relevé géologique de la cuvette (Source : Plan GG‐23‐04A : Cuvette ‐ relevé
géologique de surface) ............................................................................................................. 98
Figure 26: Relevé géologique détaillé du site du barrage (Source :Plan GG-23-05A : Site du
barrage – relevé géologique de surface) ................................................................................... 99
Figure 27 : Récapitulatif des résultats de reconnaissance par sondages carottés et géophysiques
................................................................................................................................................ 101
Figure 28 : Récapitulatif des résultats de reconnaissance par travaux miniers ...................... 102
Figure 29 : Ajustement statistique de l’échantillon des Qjmax à la station Foum Zguid à partir
de différentes lois ................................................................................................................... 105
Figure 30 : Ajustement statistique des Qimax à la station Foum Zguid ................................ 106
Figure 31 : Correlation Qjmax-Qp ......................................................................................... 107
Figure 32 : Ajustement statistique de l’échantillon des Qjmax à la station Tata ................... 108
Figure 33 : Ajustement statistique des Qimax à la station Tata ............................................. 109
Figure 34 : Corrélation Qjmax-Qp ......................................................................................... 110
Figure 35 : Diagramme de détermination du coefficient de débits pour les évacuateurs de crue
profilé Creager (extrait de Design of Small Dams)................................................................ 113
vi
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 36: Facteurs de définition de la forme de la nappe (extrait de Design of Small Dams)
................................................................................................................................................ 114
Figure 37: Facteurs de définition de l’allure de la nappe pour les évacuateurs profilés
CREAGER (Extrait de Design of Small Dams)..................................................................... 116
Figure 38 : Hydrogramme de crue du Barrage BOUTIOUS ................................................. 117
Figure 39 : Figure du barrage mixte (représentation faite avec Autocad) ............................. 118
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: coordonnées du profil du barrage déversoir Creager et de la nappe deversante .... 11
Tableau 2: caractéristiques du bassin versant .......................................................................... 29
Tableau 3: Valeurs du temps de concentration selon chaque auteur........................................ 30
Tableau 4 : Critères AIC et BIC ............................................................................................... 51
Tableau 5: Ajustement des Qjmax de la station Foum zguid par la loi de Galton. .................. 52
Tableau 6: Calcul de la variable réduite de Gumbel pour la station FOUM ZGUID .............. 52
Tableau 7: Calcul du Gradex de l’ensemble des stations pluviométriques. ............................. 54
Tableau 8: Calcul de la Pluie Journalière maximale. ............................................................... 55
Tableau 9 : Pluie journalière sur le bassin versant. .................................................................. 56
Tableau 10 : Valeur annuelle du ruissellement. ....................................................................... 57
Tableau 11: Valeur du ruissellement par la loi de Galton. ....................................................... 58
Tableau 12 : Estimation du ruissellement et du débit journalier maximum............................. 59
Tableau 13 : Coefficient de pointe Cp de la station Foum Zguid. ........................................... 60
Tableau 14 : Débits de pointe de la station Foum zguid. ......................................................... 62
Tableau 15 : Calcul du coefficient de Francou-Rodier. ........................................................... 63
Tableau 16: Débits de pointe à partir des données de la station Foum Zguid.......................... 64
Tableau 17: Débits de pointe à partir des données de la station TATA. .................................. 65
Tableau 18: Calcul des débits de pointe par la méthode du Pdaire. ......................................... 66
Tableau 19: Estimation des débits de pointe par les trois méthodes. ....................................... 66
Tableau 20 : Résultats du laminage pour différentes largeurs déversantes.............................. 71
Tableau 21 : Caractéristiques du seuil CREAGER du barrage mixte ...................................... 77
Tableau 22 : La hauteur de la lame d’eau sur le profil Creager ............................................... 79
Tableau 23 : comparaison des PHE obtenues par outil de calcul ordinaire à NOVEC et par notre
programme de calcul ................................................................................................................ 82
Tableau 24 : Données HSV du barrage BOUTIOUS ............................................................... 93
Tableau 25 : Signification des intensités sismiques selon l'échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik
(M.S.K.).................................................................................................................................... 97
Tableau 26 : Coordonnées des tranchées réalisées................................................................... 99
Tableau 27 : Coordonnées des puits réalisés ............................................................................ 99
Tableau 28 : Pjmax des stations à proximité du site Boutious ............................................... 103
Tableau 29 : Quantiles des Qjmax adoptés de la station Foum Zguid ................................... 105
Tableau 30 : Quantiles des Qp adoptés de la station Foum Zguid ......................................... 106
Tableau 31 : Coefficients de pointe à la station hydrométrique Foum Zguid ........................ 106
Tableau 32 : Débits de pointe à la station Foum Zguid ......................................................... 107
Tableau 33 : Quantiles des Qjmax adoptés de la station Tata ................................................ 108
Tableau 34 : Quantiles des Qp adoptés de la station Tata ...................................................... 109
vii
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 35 : Coefficients de pointe à la station hydrométrique Tata..................................... 109

Tableau 36 : Débits de pointe à la station Tata ...................................................................... 110
Tableau 37 : Récapitulatif des caractéristiques du site du barrage. ....................................... 111
Tableau 38 : Calcul du temps de concentration par diverses méthodes empiriques .............. 111
Tableau 39 : Calcul des différents hydrogrammes à base des paramètres calculés par la méthode
de Kirpich ............................................................................................................................... 111
Tableau 40 : Loi hauteur – débits en écoulement en charge .................................................. 114
LISTE DES DIAGRAMMES

Diagramme 1 : Logigramme de fonctionnement de notre programme .................................... 50
viii
BARRAGE BOUTIOUS
RESUME
Le Maroc est un pays géologiquement et hydrologiquement difficile. Mais la volonté politique
d’assurer un accès à l’eau pour impulser le développement agricole et économique à travers
l’autonomie énergétique a donné corps à la politique des barrages. Plus de 130 grands barrages
sont disponibles et fonctionnels et de nombreux petits barrages aussi. L’ex-ministre de
l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri, estime à environ 5 milliards
de m3 d’eau les besoins supplémentaires à l'horizon 2030. Dans ce cadre, la Direction des
Aménagements Hydrauliques (DAH) a sélectionné NOVEC-CDG pour l’étude de plusieurs
barrages, dont le barrage BOUTIOUS sur l’oued BOUTIOUS. Ce barrage doit servir à
l’approvisionnement en Eau potable des populations environnantes ainsi qu’à la recharge de la
nappe.
Nous avons élaboré dans un premier temps un outil de laminage de crue à partir du développeur
VBA associé à l’outil EXCEL. Ensuite, nous avons vérifié la fiabilité de cet outil à travers la
confrontation des résultats de laminage de crue des barrages MDEZ et BOUTIOUS avec les
notes de calculs hydrauliques de NOVEC. Les données hydro-pluviométriques du site n’étant
pas disponibles, nous avons utilisé la méthode du Gradex et du PDAIRE pour l’étude
hydrologique.
Ces deux méthodes nous ont permis d’établir les hydrogrammes de crue nécessaire à la
conception du barrage et le rythme d’envasement qui est de 75,09m3/an. Le calcul de laminage
révèle un niveau de PHE de 876,87NGM et un débit max de 1666,49m3/s pour une largeur
déversante de 300m et une pelle de 27,5m.
Mots clés: Conception, VBA, programme, dimensionnement, ouvrages annexes, stabilité,

hydraulique, géologie, hydrologie.
ix
BARRAGE BOUTIOUS
ABSTRACT
Morocco is a country with a low hydrology. But the political will to ensure water access and
promote agricultural and economic development through autonomy in energy gave birth to the
Moroccan policy of dams. More than 130 big dams are available, as well many small dams
currently being underused all over the country. Yet, efforts to do with dams building are clearly
shown through the speech of the former Minister of energy, mines, water and environment,
Fouad Douiri, who has estimated an additional water need of about 5 billion m3 by 2030. This
situation requires rationing and a preservation of the resource, as he noted. In this context, the
hydraulic facilities Executive (DAH) has selected NOVEC-CDG for an initial study of several
dams, including the BOUTIOUS dam through BOUTIOUS River. Our work has allowed the
conception of a free and simple flood routing calculation tool for accelerating iterative
calculations necessary for dam design with the company that hosts our study.
This work was conducted in conjunction with our Master degree at the National Water Institute,
which has allowed us to review the procedures and methods of calculation related to dam
design. It has also given us the opportunity to gain more experiences in terms of dam design
and spillway design for flood efficient management.
We have conceived first hand a flood routing tool based on VBA programming language
associated with EXCEL. Next, we have compared the results of flood routing calculation of the
MDEZ and BOUTIOUS dams with the calculation done by NOVEC staff. Hydro-pluviometric
data of the site being unavailable, we’ve used Gradex method and the PDAIRE for the
hydrological study.
This allowed us to get the flood hydrographs required for the design of the dam and to determine
the silting rate, which is equal to 75, 09 m3/year. The calculation of flood routing with the VBA
program reveals a maximum water elevation of 876, 87NGM and a flow of 1666, 49 m 3/s for
wide overhanging of 300 m and a deep of 27, 5 m.
Key words: design, VBA, program, associated structures, stability, hydraulic, geology,
hydrology.
x
BARRAGE BOUTIOUS
INTRODUCTION
1-Introduction
L’eau est une ressource dont la disponibilité détermine non seulement la vie mais dicte aussi le
rythme de développement. Cette denrée aussi vieille que le monde est l’un des facteurs
incontournables de production aussi bien dans le secteur agricole, industriel que tertiaire. Une
étude de la FAO réalisée en 2002 montre que les sources d’approvisionnement en eau sont en
majeure partie les eaux continentales renouvelées par le cycle de l'eau planétaire, surtout les
eaux de surface. Cela est vrai pour la plupart des pays en voie de développement à cause du
coût d’exploitation des autres sources.
Caractérisé par un secteur industriel peu développé ou en développement, la plupart des pays
africains ont une économie fondée sur l’agriculture. Même s’il est à reconnaitre que de
nombreux efforts sont consentis pour améliorer les conditions de production, l’agriculture en
Afrique subsaharienne demeure essentiellement traditionnelle avec une grande consommation
de main d’œuvre et une dépendance de la pluie (FAO, 2015). Au Bénin, selon les statistiques
de 2014 publiées par la banque mondiale l’agriculture n’apporte que 23.5% de plus-value au
PIB alors qu’elle occupe plus de 75% de la population active (CAAPD, Banque Mondiale,
2010) et 13% dans le cas du Maroc pour une part de population agricole de 40%. Cette forte
main d’œuvre dans le cas du Bénin ne couvre que 29% de la superficie cultivable d’après les
chiffres de l’organisation countrystat publiés en 2014 (3.300.000ha de superficie agricole
exploitée sur 7.962.000 ha de superficie agricole exploitable). Cette faible mise en valeur des
superficies cultivables est due à une myriade de causes parmi lesquelles figure en bonne place
la non maîtrise de l’eau. Au niveau continental, la tendance n’est pas la même. Les superficies
irriguées sont en hausse, estimé à 10% des superficies cultivées en 1999 elles sont prévues pour
atteindre 20% au moins à l’horizon 2030 (FAO, 2002). Il y a donc un accroissement de la
demande en eau pour l’agriculture dans nos pays.
Les meilleures estimations de l’évolution mondiale de la consommation d'eau pour l'agriculture

(précipitations naturelles et irrigation confondues) prévoient une augmentation d'environ 19 %
d'ici 2050, mais ce chiffre pourrait être bien plus élevé si les rendements de la production
agricole ne s'améliorent pas considérablement (UNESCO, 2016). Selon Sintondji (2006),
l’agriculture n’est pas le seul secteur où les besoins en eau sont en accroissement.
L’alimentation en eau potable et le secteur des énergies propres exigent bien aussi des sources
1
BARRAGE BOUTIOUS
d’approvisionnement et d’exploitation de la ressource eau. Face à une population en forte

croissance, les demandes d’approvisionnement en eau potable ne cessent de surplomber l’offre.
De plus, les aspirations économiques de nos différents pays exigent un accroissement de l’offre
énergétique par rapport à laquelle, de nombreuses closes et accords au niveau international
orientent vers les énergies propres comme l’énergie hydro-électrique. Il faut donc penser et
réfléchir dans le sens non seulement de la consolidation des ouvrages existants à cet effet mais
aussi à la réalisation de nouveaux aménagements hydrauliques (CFGB, 1994).
En plus de toutes les raisons précédemment citées qui demandent que nos gouvernements
fassent des efforts dans le sens des aménagements hydrauliques, s’ajoutent l’épineuse
problématique des changements climatiques qui met en danger la vie des paisibles populations
à travers les risques et catastrophes y afférents et nécessitent que les agriculteurs fassent plus
d’efforts d’adaptation (Fofana, 2015). Face aux effets des changements climatiques qui
engendrent non seulement une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies mais aussi une
concentration des pluies sur de courtes périodes générant des risques énormes d’inondations et
des dommages collatéraux, cet effort d’adaptation devient une contrainte.
Compte tenu de la géographie et des conditions climatiques du Maroc, le feu roi Hassan II a
anticipé ces divers problèmes en stimulant la mise en œuvre d’un vaste programme de
construction de barrages. Ce qui a permis de régler de façon adéquate les problèmes liés à
l’approvisionnement en eau des secteurs de l’eau potable, de l’irrigation et de la production
énergétique. Ces barrages permettent également la protection contre les inondations de larges
zones du territoire national, l’amélioration de l’environnement et la qualité des eaux à l’aval
des cours d’eau dominés par des grands réservoirs.
La Commission Mondiale des Barrages considère que « la finalité de tout projet doit être le
mieux-être durable de l’humanité. Cela implique un progrès notable du développement humain
sur une base qui soit économiquement viable, socialement équitable et écologiquement
durable. » (CMGB, 2000). Une telle assertion, implique la prise en compte des aspects
sécuritaires, dans le but de préserver à la fois l’ouvrage et la vie précieuse des populations. Pour
répondre à cet impératif dans le cas des barrages, un accent particulier est accordé aux ouvrages
annexes, en l’occurrence les ouvrages d’évacuation et de dissipation.
Ce travail entre en ligne de compte pour notre Master et est conduit dans le département
Barrages et Ouvrages souterrains de l’entreprise marocaine NOVEC grâce à une coopération
établie entre l’Institut National de l’Eau au Benin et l’entreprise NOVEC au Maroc.
2
BARRAGE BOUTIOUS
2 Problématique et justification
2.1- Contexte général du projet
D’après les projections avancées par le gouvernement marocain à l’horizon 2030, les besoins
du royaume en eau peuvent atteindre un volume de 16,7 milliards de m3, soit plus de 22% de la
demande actuelle.
Dans le but de relever le défi de l’accès à la ressource par les populations, le gouvernement
Marocain a développé une stratégie nationale qui vise à terme, la construction de 59 barrages,
dont 28 de grande capacité dans différentes régions du royaume (Politique des Barrages du
Maroc, 2010). Cette politique facilitera aussi la disponibilité de la ressource dans différentes
régions du pays.
Caractérisée par un climat aride et souvent exposée à d’importantes périodes de sécheresse et

une surexploitation des nappes phréatiques, la province de Zagora a besoin de la construction
d’un barrage dont l’objectif principal est la recharge de la nappe phréatique et l’irrigation des
palmeraies avoisinantes.
Dans ce cadre, la Direction des Aménagements Hydrauliques a sélectionné le bureau d’études

NOVEC pour l’étude de conception du barrage BOUTIOUS sur l’Oued BOUTIOUS dans la
province de Zagora.
L’étude du barrage a prévu deux missions, la première concerne l’établissement des éléments
de conception et la seconde, l’étude d’Avant-Projet Détaillé. Cette étude a été récemment faite
mais dans le cadre de notre travail, nous reprendrons les calculs liés à la variante barrage mixte
du projet BOUTIOUS.
2.2- Problématique
L’une des étapes primordiales dans un projet de conception de barrage reste le
dimensionnement des ouvrages d’évacuation de crue. En effet, les crues peuvent mettre à mal
la vie de l’ouvrage et celle des populations environnantes. D’après une étude réalisée par la
Commission Mondiale des Grands Barrages, 30% des barrages ayant cédé dans le monde l’ont
été pour raison de grandes crues (CMGB, 2000). Il est donc impérieux d’avoir des outils fiables
de calcul et d’estimation des paramètres de l’ouvrage découlant immédiatement des événements
pluviométriques et hydrométriques extrêmes. Ceci doit être fait en prenant en compte le
3
BARRAGE BOUTIOUS
contexte de travail de NOVEC qui est un bureau d’étude où le personnel subit une pression
permanente par rapport au travail. Les ingénieurs de l’entreprise sont donc confrontés à la
répétition de certaines tâches de calcul sur la base de logiciel dont les programmes sources ne
sont ni libres, ni facilement accessibles. Il s’agit pour nous de faire face à ces difficultés,
d’élaborer un programme de calcul de laminage des crues à partir du langage de programmation
VBA associé à l’outil Excel. Le choix porté sur l’outil Excel se justifie par l’accès libre et gratuit
au logiciel.
Dans le cadre de la conception du barrage BOUTIOUS qui nous servira d’exemple pour la mise
en valeur de notre programme de calcul, une étude préalable réalisée sur ce site par les
ingénieurs de NOVEC, a permis de restreindre les variantes du barrage à deux après une analyse
minutieuse des contraintes topographiques et géologiques particulières du site (Novec, 2016).
Notre travail se focalisera donc sur l’une des deux variantes. De ce fait, nous allons commencer
d’une part, par une analyse des données du site d’implantation du barrage afin de choisir
l’emplacement adéquat de l’axe et juger des variantes proposées. Ensuite, nous ferons une étude
hydrologique du milieu suivie de l’étude des ouvrages annexes associés au barrage (calcul
hydraulique) en lien avec l’outil que nous avons élaboré en langage VBA. Le calcul hydraulique
nous permettra de mettre en valeur le programme de calcul que nous avons conçu.
Le reste de l’étude de conception à savoir le calcul de stabilité de l’ouvrage est présenté dans
un autre document qui fait office de rapport de stage.
3- Questions de recherche
Pour mieux aborder le sujet, il convient de nous poser quelques questions ainsi qu’il suit:
 Quel outil permettra d’accélérer les calculs de laminage indispensables au
dimensionnement du barrage BOUTIOUS ?
 Quelles sont les caractéristiques hydrauliques qui répondent le mieux à l’ouvrage
Barrage BOUTIOUS ?
 Quelle est la fiabilité de l’outil utilisé pour les calculs ?
4- Hypothèses de l’étude
La présente étude sous les hypothèses ci-après :
4
BARRAGE BOUTIOUS
 Les calculs de laminage sont soit exécutés avec des outils dont les codes sources sont
protégés et chers soit à la main.
 Les calculs hydrauliques déterminent les caractéristiques de l’ouvrage.
 Les résultats de laminage sont similaires pour différents outils de calcul.
5- Objectif de l’étude
La présente étude vise à élaborer un programme de calcul de laminage à partir du langage VBA
dont l’accès est totalement gratuit et libre.
De façon spécifique, il s’agira de :
 Automatiser les calculs de laminage par un programme en langage VBA.

 Faire les calculs hydrauliques du Barrage BOUTIOUS.
 Comparer les résultats de cet outil à ceux des notes de calcul de NOVEC pour les
barrages MDEZ et BOUTIOUS.
5
BARRAGE BOUTIOUS
CHAPITRE 1 : Revue de
littérature
1.1- Le Laminage de crue
1.4.1.1-Estimation de la crue d’entrée
Les données hydrométriques sont généralement disponibles en faibles nombres. Chose qui ne
facilite pas souvent les extrapolations statistiques pour des périodes de retour excédant 100 ans
avec un grand intervalle de confiance. Pour pallier ce fait, les données pluviométriques,
généralement disponibles en grand nombre permettent de faire de bons ajustements statistiques
susceptibles de faire des estimations fiables même pour de toutes petites fréquences (CFGB,
1994).
L’hypothèse de base de la méthode du Gradex consiste à admettre qu’au-delà d’un certain seuil,
tout complément de pluie engendre un supplément d’écoulement égal en volume. Cette
hypothèse est vraisemblable pour les petits bassins peu perméables dont le coefficient
d’écoulement marginal tend vers 1 lors des pluies exceptionnelles (CPGB, 1973). Dans la
plupart des cas, elle conduit certainement à une estimation par excès de la crue, mais cet excès
est inférieur à celui auquel conduisent d’autres extrapolations, telle que celle d’une loi de
Fréchet par exemple.
Partant donc de cette hypothèse, le Bulletin du Comité Français des Grands Barrages,
recommande les étapes suivantes pour la mise en œuvre de la méthode :
- On reporte sur un diagramme de Gumbel la courbe de distribution F(P) des pluies d’une
durée aussi voisine que possible du temps caractéristique tc du bassin. Cette distribution
a été auparavant étudiée et ajustée selon les méthodes statistiques de tests
d’homogénéité, d’études de régression ou autres causes d’erreurs fréquentes en matière
des crues.
- Par ailleurs, on essaie d’apprécier à partir de quelle hauteur de pluie, et donc de quelle
fréquence Fq, le coefficient d’écoulement tend vers 1. Cette appréciation peut être
guidée graphiquement en reportant sur un même graphe de Gumbel la courbe F(Q) de
distribution des débits. Ces derniers sont obligatoirement déterminés sur le même pas
de temps tc et ramené en mm écoulés (sur la surface du bassin). Il y a écoulement
complémentaire total à partir de la fréquence d’un point (Fq, Qq) où la courbe F(Q) tend
6
BARRAGE BOUTIOUS
à devenir parallèle à la courbe F(P) ou plus exactement à sa branche asymptotique

rectiligne.
- A partir de ce point (Fq, Qq), on extrapole la courbe des débits F(Q) suivant une droite
parallèle à la branche asymptotique rectiligne (ou à la droite) F(P), c’est-à-dire au moyen
du Gradex des pluies. On obtient ainsi la loi des fortes valeurs de débits moyens sur la
durée tc. Pour éviter les erreurs dues à l’imperfection des dessins, il est préférable
d’utiliser le Gradex calculé.
- Sur la courbe F(Q) extrapolée, on peut lire la valeur du débit de crue à l’entrée de la
retenue.
1.4.1.2-Passage de la crue d’entrée à la crue de projet

La détermination de la crue de projet, Qp, qui est le débit maximal pouvant transiter par
l’évacuateur de crue, résulte d’une étude de laminage de crue qui nécessite la connaissance des
hydrogrammes de crue à l’entrée dans la retenue. Il faut noter que ces hydrogrammes sont
caractérisés par le débit d’entrée déterminée suivant les techniques ci-dessus. La figure 1
présente une illustration du laminage de crue.
Figure 1: Effet du laminage de crue à la sortie de la retenue

Source : (MAF, 1974)
Pour ce faire, la connaissance des limnigrammes au niveau du site sont importantes. On les
transforme ensuite en hydrogramme pour leur exploitation dans le cadre du processus de
passage de crue d’entrée à la crue du projet. Il faut donc la loi Q(H) pour bien le faire.
7
BARRAGE BOUTIOUS
1.4.2- Les évacuateurs de crue

L’évacuateur de crue est l’ouvrage du barrage qui garantit sa sécurité à travers l’évacuation des
eaux excédentaires de la retenue, eaux dont la hauteur excèderait une certaine limite. Il permet
le passage des crues à travers le barrage, tout en contrôlant les côtes d’eau maximales atteintes,
de manière à ce qu’elles restent inférieures aux côtes assurant la stabilité du massif.
L’évacuateur peut être intégré au corps du barrage, comme il peut être construit séparément à
l’amont ou en rive.
L’évacuateur peut être décomposé en deux parties : la partie supérieure qui se trouve en crête
appelée déversoir, et la partie inférieure s’étalant le long du parement aval, nommée coursier.
Il existe deux grandes catégories de déversoirs, à savoir les déversoirs vannés qui fonctionnent
le plus souvent en charge, et les déversoirs à seuil libre fonctionnant à surface libre (MAF,
1974). En tenant compte des critères de fiabilité, sécurité, simplicité et aussi du coût de
réalisation, le déversoir à seuil libre s’avère être le meilleur choix (USBR, 1987). Il ne nécessite
aucune intervention humaine pour son fonctionnement et n’est donc pas susceptible de tomber
en panne, contrairement au seuil vanné qui doit être ouvert à chaque fois qu’une crue survienne,
en plus d’être contrôlé pour éviter toute ouverture inopinée. Ce dernier est surtout utilisé dans
le cas des barrages hydroélectriques vu qu’il permet l’optimisation des eaux stockées ainsi que
la maîtrise des débits déversés et leurs variations à l’aval.
Le seuil le plus répandu de nos jours est le seuil libre standard appelé « CREAGER » dont le
profil correspond à celui de la face inférieure d’une lame s’évacuant par un seuil mince. Il
présente une meilleur débitance par rapport au seuil épais, tout en tenant compte de la stabilité
de l’ouvrage (MAF, 1974).
La forme de la crête des déversoirs adoptée induit un état d’écoulement, ayant des
caractéristiques hydrauliques bien définies et spécifiques. La forme de la crête adoptée par le
passé était de forme parabolique. Henri Emile Bazin (1829-1917), ingénieur hydraulicien
français qui travailla au début de sa carrière avec H.P.G Darcy, fut l’un des premiers à avoir
entrepris des essais au laboratoire concernant la forme de la nappe déversante. L’application
pratique des mesures de Bazin conduit à une forme de la crête du déversoir coïncidant avec la
face inférieure de la nappe aérée franchissant un déversoir à paroi mince. Théoriquement,
l’adoption d’un tel profil dit « profil de Bazin » ne devrait pas engendrer de pression négative
8
BARRAGE BOUTIOUS
sur la crête du déversoir. En réalité, des pressions négatives peuvent exister sur un tel profil en
raison des frottements occasionnés par la rugosité du parement aval du déversoir et ces
pressions peuvent mener à un effet néfaste de la cavitation .Différents profils ont été élaborés
de par le temps :Le profil de De Marchi (1928), le profil Creager (1929) développé, par une
approche mathématique, sur la base des mesures de Bazin, le profil Scimemi (1930), le profil
Escande (1937) , le profil Smetana (1948), le profil Creager modifié (1950) issu des données
de l’U.S. Bureau of Réclamation (USBR). Ces divers profils ont été largement commentés et
discutés dans l’excellente étude de Grzywienski (1951).
Pour illustrer le fonctionnement hydraulique de ces ouvrages d’évacuation, on a choisi de ne

présenter que le plus connu que nous avons chosi pour le barrage BOUTIOUS. Il s’agit du
barrage déversoir de type Creager (1929), (US Army Corps of Engineers Waterways Experiment
Station), dont on connait le mieux le comportement et les équations du profil géométrique.
1.4.2.1- Le profil de type CREAGER

Soit un déversoir vertical, à mince paroi. L’écoulement par-dessus le déversoir s’effectue à
nappe librement aérée, passant par l’arête du déversoir. Le long du profil de la lame déversant,
correspondant au profil limite, la pression est égale à la pression atmosphérique. Si l’on
remplissait de béton l’espace situé sous cette lame, nous obtiendrions un barrage-déversoir à
seuil épais dont le coursier épouserait exactement la forme du profil inférieur de la nappe libre
(Khatsuria, 2005). La pression correspondrait également à la pression atmosphérique le long du
barrage-déversoir obtenu, ce qui revient à conclure que la nappe n’exerce aucune pression sur
le coursier. La figure 1 présente en détail le principe de dérivation exposé ici.
Figure 2: Principe de la dérivation du profil de la crête

Source : (CHANSON, 1989)
9
BARRAGE BOUTIOUS
Avec :
o H : Hauteur de la charge totale au large, par rapport au niveau du sommet de la paroi

mince.
o P : Distance comme définie dans la figure, qui en réalité réfère à la pelle du barrage.
o ha : Hauteur capable de la vitesse d’approche.
o Hd : Charge de dimensionnement (m).
C’est Bazin qui fut l’un des premiers à entreprendre des essais au laboratoire concernant la
forme de la nappe déversante, entre les années 1886 et 1888. Au début, l’équation
mathématique qui définissait le profil de la crête se basait sur une simple équation parabolique
de type:
∗ ∗ 1
Avec : x : abscisse du profil (m).
y : ordonnée du profil (m).
Les valeurs des différentes constantes A, B, C et D ont été le sujet de plusieurs travaux, et
notamment celles de William Pitcher Creager (1878-1953). En 1929, Creager publia ses travaux
établis sur un barrage-déversoir, type fonctionnant sous une charge H=1m et dont les
coordonnées x et z du profil, rapportées au parement amont sont regroupées dans le tableau 1,
dans ce même tableau sont également consignées les coordonnées x et z de la surface libre de
la nappe guidée par le profil.
10
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 1: coordonnées du profil du barrage déversoir Creager et de la nappe deversante
Source : CREAGER 1929 cité par NOVEC, 2009
La courbe issue de ces données est présentée ainsi qu’il suit :
11
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 3: Nappe libre et profil géométrique du barrage déversoir type Creager dessiné à
l’aide de MATLAB .
Il est à noter que le profil adopté par Creager n’épouse pas tout à fait le profil inférieur de la
nappe déversante libre (figure 3), mais il se situe légèrement au-dessus. Il correspond en fait au
profil ASM, au lieu du profil ASN représenté sur la même figure. Ainsi, la nappe déversante
exerce une légère pression sur le parement aval du profil géométrique, ce qui permet d’éviter
des dépressions éventuelles qui pourraient se produire si l’on devait adopter le profil ASN de
pression nulle (p=0).
En ce qui concerne le coursier, on distingue deux types : le coursier en marches d’escalier

(appelées aussi gradins), et le coursier lisse. Au niveau de cette revue, nous présenterons
uniquement les coursiers en marches d’escalier.
12
BARRAGE BOUTIOUS
1.4.2.2- Le coursier en marches d’escalier

Un déversoir en gradins (en marches d’escalier) est divisé en deux zones : la zone en crête est
en profil conventionnel (dans notre cas profil Creager) et talus en marches d’escalier. En règle
générale, le profil Creager se poursuit jusqu’au point de tangence avec la pente du parement
aval. Donc le point d’intersection entre le profil Creager et les gradins est déterminé
graphiquement à partir du profil Creager de l’évacuateur de crues.
A partir du point de coordonnées du point de départ de la première marche, le coursier en

gradins de pente 0.9H/1V par exemple, commence avec l’équation de droite spécifiée à
l’équation 2 comme suit :
1.18 2
.
Le béton compacté au rouleau (BCR) est un procédé de construction dont la mise en place se
fait par couches de 30 cm, dans le but de faciliter la réalisation du coursier en marches
d’escaliers, il faut opter pour des hauteurs de marche multiples de 0.3. Dans un premier temps
nous allons opter pour des marches de hauteur 0.9m et de largeur de 1m, et on vérifie si la
dissipation de l’énergie est suffisante. Dans le cas contraire, il faut redimensionner les marches
d’escaliers. Ces dernières ont été dimensionnées d’après Hydraulics of Spillways and Energy
Dissipators.
1.4.2.3- Régime d’écoulement sur l’évacuateur en marches

L’écoulement sur un coursier en marches d’escaliers peut être classifié en trois régimes appelés
respectivement : Ecoulement en nappe, Ecoulement transitoire et Ecoulement turbulent.
 Ecoulement en nappe
Un régime d’écoulement en nappe est caractérisé par une série de sauts libres sur les marches
suivie soit par un ressaut hydraulique entièrement développé ou un ressaut hydraulique
partiellement développé (Hager et al., 2009) . Autrement dit, la chute totale est divisée en une
succession de petites chutes libres. Pour ce type de régime d’écoulement, la dissipation
d’énergie se produit par la rupture des jets dans l’air, accompagnée par la formation d’un ressaut
entièrement ou partiellement développé.
Afin de déterminer le régime d’écoulement, plusieurs recherches ont permis de développer des
relations empiriques à partir des simulations en modèles réduit et prototypes. En se basant sur
13
BARRAGE BOUTIOUS
les recherches de Chanson (1994), le régime d’écoulement en nappe peut apparaitre pour une
valeur, du rapport de la profondeur critique et de la hauteur de la marche inférieure à la valeur
critique suivante :
1.057 0.465 3
Où :
²
la profondeur critique en m
h : la hauteur de la marche en m ;
l : la longueur de la marche en m.
 Ecoulement transitoire
Ce régime d’écoulement apparait avec l’augmentation du débit évacué, il correspond au passage

entre l’écoulement en nappe au turbulent. Celui-ci se caractérise par une aération importante et
de grandes fluctuations hydrodynamiques, ainsi, les propriétés d’écoulement varient pour
chaque marche. Dans le but d’éviter tout endommagement du coursier sous ces fluctuations, le
régime nécessaire pour le dimensionnement du coursier doit correspondre soit à un écoulement
en nappe ou turbulent.
Dans ce régime de transition, la distinction entre les deux régimes d’écoulement (nappe et
turbulent) est difficile, parce qu’ils apparaissent simultanément sur des parties différentes du
coursier et peuvent être variables dans l’espace et dans le temps.
 Ecoulement turbulent
Ce régime d’écoulement apparait pour des débits plus importants, l’eau se décompose en deux
couches, l’une est coincée dans les creux des marches et l’autre glisse au-dessus de la première
couche. Il apparait comme un écoulement sur une paroi lisse dont la turbulence est très élevée
(Hager et al., 2009).
L’écoulement turbulent se décompose en trois :
14
BARRAGE BOUTIOUS
-La première partie est composée de quelques marches de début du coursier dont l’écoulement
est caractérisé par une surface libre sans entrainement d’air ;
-La deuxième partie commence au point de début d’entrainement d’air, elle est caractérisée par
un écoulement biphasique provoqué par l’association des bulles d’air à l’eau en mouvement ;
-Finalement, la dernière partie dont les caractéristiques de l’écoulement sont relativement

constantes de section en section.
Dans ce régime d’écoulement, la dissipation d’énergie est assurée par l’entretien des tourbillons
aux creux des marches du coursier. L’écoulement turbulent se manifeste lorsque la valeur de la
grandeur adimensionnelle dépasse la valeur critique proposé par Chanson :
1.057 0.465 4
1.5- Clarification des concepts

1.5.1- Bassin versant
Un bassin versant est défini comme étant une parcelle de territoire délimitée par des lignes de
crête et alimentée par un même réseau hydrographique. Autrement dit, il s’agit d’une surface
topographique irriguée par un cours d’eau et ses affluents qui suivent, du fait du relief, une
pente naturelle et convergent vers un même point de sortie appelé exutoire (Sintondji, 2006).
Selon Carenco (1982), le bassin versant est défini comme la totalité de la surface topographique
drainée par un cours d’eau et ses affluents à l’amont de la section considérée. Cette définition
entraîne automatiquement des exceptions dans la mesure où le bassin topographique peut être
différent du bassin versant réel du fait d’écoulements souterrains, dont l’effet peut être positif
ou négatif dans le bilan hydrologique du bassin versant.
Dans le cadre de ce travail, nous retiendrons la définition du bassin versant liée à sa topographie.
1.5.2-Année hydrologique
L’année hydrologique correspond à une période de 12 mois qui débute après le mois habituel
des plus basses eaux (Glossaire de l’Eau, 2016). En fonction de la situation météorologique des
régions, l'année hydrologique peut débuter à des dates différentes de celle du calendrier
ordinaire, mais au Maroc, généralement elle débute au mois de septembre.
15
BARRAGE BOUTIOUS
Cette définition extraite du glossaire de l’eau demeure celle que nous garderons à l’esprit dans
le cadre de la présente étude. La référence ici est le mois de Septembre.
1.5.3- Barrages
D’après la Commission Mondiale des Grands Barrages (2000), un barrage est un Ouvrage qui
barre le lit mineur d'un cours d'eau permanent ou intermittent ou un thalweg. On peut aussi dire
qu'il barre l’exutoire d’un bassin versant. Mais un barrage peut être réalisé en dehors d'un cours
d'eau. La retenue qu'il constitue à son amont est alimentée entre autre par les eaux du bassin
versant, par gravité. Le corps d'un barrage peut être construit en remblai, en maçonnerie, en
béton, en bois, en métal, etc. Il existe plusieurs types de barrage, selon leur fonction : barrage
hydro-électrique, barrage réservoir, barrage anti-pollution, barrage de navigation (CMGB,
2000).
Dans le cadre de ce travail, le terme barrage désigne la barrière ou la digue érigée en travers du
lit d’un cours d’eau pour retenir tout ou partie de l’eau qui y coule alors que la réserve constituée
en amont de cette digue sera nommée ici retenue. Une représentation en est faite à la figure 4.
Figure 4 : Vue d’ensemble d’un barrage Source : Ministère de l’Agriculture de France,

1974
16
BARRAGE BOUTIOUS
1.5.4- Crue
Selon Taleb (2015), la crue est une forte augmentation, un accroissement du débit, de la hauteur
d’eau en écoulement d’un cours d’eau. Le niveau critique de crue est atteint lorsque le
débordement du cours d’eau commence à provoquer des dommages en un point quelconque du
bief amont. Ce seuil peut être indiqué par un limnimètre fixe. Ce débordement du lit mineur
provoque une inondation de zones plus ou moins éloignées des rives, en délimitant une zone
inondable (Sintondji, 2006).
1.5.5- Hauteur des plus hautes eaux

La hauteur des plus hautes eaux est le dénivelé maximal entre la RN et la cote maximale atteinte
en cas de crue (MAF, 1974). Cette définition reste d’usage dans le cadre de ce travail.
17
BARRAGE BOUTIOUS
CHAPITRE II : caractérisation du
MILIEU D’ETUDE
2.1- Situation de la zone d’étude

La zone d’étude se localise dans la Province de Zagora à 10 km environ à vol d’oiseau à
l’Ouest/Sud-Ouest de la ville de Zagora. Concernant le réseau hydrographique, le site du
barrage BOUTIOUS se situe sur l’oued BOUTIOUS, affluent de l’oued Feija qui est un affluent
gauche de l’oued Draa, comme figuré sur le plan de situation ci-après (figure5) :
Figure 5: Plan de situation du site du barrage

Source : NOVEC, 20016
Ce site est repéré sur la carte topographique d’EL GLOA d’échelle 1/100 000, aux coordonnées
Lambert suivantes : X = 436800 et Y = 365600
2.2-Climat de la zone d’étude

Le régime annuel des pluies dans la région de Zagora est caractérisé par deux saisons
relativement humides d’automne et de printemps, séparées par un hiver moins humide et un été
très sec. Les saisons sont de durées inégales. L’automne et l’été ont de 4 à 5 mois, le printemps
et l’hiver ne dépassent pas 2 à 3 mois. En règle générale, les pluies les plus fortes se produisent
18
BARRAGE BOUTIOUS
en automne. Leur fréquence annuelle varie entre un et vingt-cinq jours pour une moyenne de
sept. Le nombre de jours de pluie est donc restreint.
La pluie moyenne interannuelle est de 70 mm à Zagora, 120 mm à Assaka Taznakht et 100 mm

à Agdez. La moyenne vallée du Drâa est une région où la température atteint des valeurs très
élevées. Le gradient thermique diminue dans la vallée de 0.8°C par dénivelée de 100 mètres.
La figure 6 présente le diagramme climatique de la province de Zagora.
Figure 6 : Diagramme climatique de Zagora

Source : Meteoblue MAROC, 2016
A la lumière de la figure 6, on constate qu’entre le plus sec et le plus humide des mois,
l'amplitude des précipitations est de 14 mm. Une variation de 23.0 °C est enregistrée sur l'année.
35.0 °C font du mois de Juillet le plus chaud de l'année. Le mois le plus froid de l'année est
celui de Janvier avec une température moyenne de 12.0 °C.
La vitesse du vent varie entre 1km/h et 50km/h et les extrêmes sont au mois d’Avril et Mai et
les plus faibles au mois de Juillet à Octobre avec des moyennes de 5 et 42km/h.
19
BARRAGE BOUTIOUS
Tous les mois de l’année sont ensoleillés avec une durée moyenne de 12h et un nombre moyen
d’ensoleillement de 22jours par mois.
L’humidité relative, par contre, varie de 10% à 46% au cours des mois.
2.3- Réseau hydrographique

Le site objet de la présente permettra de barrer le chemin à un affluent du moyen Drâa sur sa
rive droite. L’oued sort du resserrement pour atteindre oued Feija et se jette ensuite dans l’oued
Drâa à Ait Béni Ali, bien au Sud de Zagora. Les deux figures 7 et 8 présentent respectivement
la géographie de la province de Zagora avec les villes et la carte de la vallée du moyen Drâa.
Figure 7: Réseau hydrographique de la province de Zagora avec les villes

Source : Novec, 2012
20
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 8 : Carte générale montrant la vallée du Moyen Drâa

Source : (Reynard, 2006 cité par NOVEC, 2015)
2.4-- Choix de l’axe du Barrage
Le choix de l’emplacement du barrage se fait principalement en fonction de la morphologie de

la vallée. L’emplacement le plus judicieux et le plus économique pour l’implantation de ce
dernier est celui qui correspond à un resserrement de la topographie de la vallée précédé par un
élargissement à l’amont, qui permet de garantir le stockage d’un grand volume de retenue et
d’optimiser le volume du barrage.
En se référant au levé topographique de la zone d’étude, nous constatons que le site du barrage
adéquat correspond à un resserrement à topographie des rives en pentes dissymétriques. Au
droit de ce resserrement, plusieurs possibilités d’axes sont envisageables, en premier lieu nous
21
BARRAGE BOUTIOUS
allons opter pour deux axes, l’un en fin de verrou et l’autre à l’amont, désignés axe aval et axe
amont. Ces deux axes sont séparés par un thalweg en rive droite comme illustré dans la carte
ci-dessous (figure 9):
Figure 9: Axe amont et axe aval du Barrage

2.4.1- Topographie de la cuvette

Les courbes Hauteur-Surface-Volume de la retenue ont été établies à partir du levé
topographique au 1/2 000 de la cuvette. Elles font l’objet de la figure 1 des annexes
topographiques.
2.5- Bassin versant

2.5.1- Délimitation du Bassin versant
La délimitation du bassin versant par rapport à un point d’un cours d’eau (axe aval) est une
phase fondamentale pour la détermination des données caractérisant le bassin, nécessaires pour
l’étude et l’analyse du comportement hydrologique. Cette opération consiste à déterminer les
surfaces contribuant à l’écoulement de ce cours d’eau et ce en se basant sur deux éléments
principaux : les courbes de niveaux et le réseau hydrographique.
22
BARRAGE BOUTIOUS
Cette étude de délimitation a été réalisée par le service « ressources en eau » au sein de NOVEC.
Elle se fait à partir des données de la carte topographique, dont les courbes de niveau qui
permettent de distinguer au mieux le relief du terrain, ainsi que le réseau du cours d’eau et ses
affluents. Par la suite, un modèle numérique du terrain (MNT) a été élaboré pour une dérivation
automatique du bassin versant en amont du barrage BOUTIOUS à l’aide du logiciel Arc Gis.
La délimitation du Bassin versant étudié est représentée à la figure 10 ainsi qu’il suit :
Figure 10: Bassin versant du Barrage BOUTIOUS

Le bassin versant contrôlé par le barrage, s’étale sur une superficie de 360 km². Il culmine à
1740NGM, avec une forme relativement rectangulaire et un écoulement général de l’Ouest vers
l’Est.
L’oued prend naissance à la cote 1740 NGM. Il parcourt une distance de 39 km environ avant
d’atteindre le site du barrage, avec une dénivelée de l’ordre de 890 m. Il reçoit plusieurs
affluents sur les deux rives.
2.5.2- Paramètres de forme du Bassin versant

Les paramètres de forme permettent de déterminer la configuration géométrique et la forme
du bassin versant.
Il s’agit de :
23
BARRAGE BOUTIOUS
P : Périmètre du bassin versant (km).
A : Superficie du bassin versant (km²).
L : longueur du talweg principal (L=45 km).
2.5.2.1- La superficie du Bassin versant

La superficie du bassin versant est mesurée à l’aide de l’outil Autocad sur la carte topographique
de Zagora à l'échelle 1/50000.
= ²
2.5.2.2- le périmètre du Bassin versant

Sur la même carte et à la même échelle, on mesure avec le logiciel Autocad, le périmètre du
bassin versant, on obtient:
2.5.2.3- la forme du Bassin versant

Pour caractériser et comparer les bassins versants, il existe plusieurs indices morphologiques
tels que l’indice de compacité de Gravelius et l’indice de forme de Horton.
 L’indice de compacité de Gravelius exprime la forme du bassin versant. Il est défini

par l’expression suivante :
0.28. 5
√
On trouve alors KG = 1.78
 L’indice de forme de Horton exprime le rapport de la largeur moyenne du bassin

versant à la longueur du talweg principal :
1
. 6
²
On obtient : KH = 0.178
24
BARRAGE BOUTIOUS
Généralement,
1 < KG < 1.8 et KH < 1 signifie que le bassin versant est de forme allongée
1 < KG < 1.15 et KH > 1 signifie que le bassin versant est de forme ramassée.
Dans le cas précis, la forme du bassin étudié est allongée.
2.5.3- Les Paramètres du relief

Les paramètres de relief influencent généralement l’écoulement. D’une part, plusieurs facteurs
hydrométéorologiques (précipitation, température…) varient en fonction de l’altitude. D’autre
part, la vitesse de ruissellement varie avec la pente.
2.5.3.1- Courbe hypsométrique

C’est une courbe qui représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de
l’altitude (MAF, 1974). Elle est établie après le calcul des aires partielles comprises entre deux
courbes de niveau successives.
Le tableau 1 des annexes topographiques récapitule la répartition des surfaces en fonction des
côtes. La courbe hypsométrique ci-dessous (figure 11) est obtenue en représentant la surface
cumulée en fonction de l’altitude moyenne :
Figure 11: Courbe hypsométrique du Bassin versant

Source: NOVEC, 2016
25
BARRAGE BOUTIOUS
2.5.3.2- Altitudes minimales et maximales

Elles sont obtenues directement à partir des cartes topographiques. L'altitude maximale
correspond au point le plus élevé du bassin tandis que l'altitude minimale considère le point le
plus bas, généralement l'exutoire.
Pour le bassin versant en question, on a :
Hmin = 840 NGM et Hmax = 1740 NGM
3.5.3.3- Altitude moyenne du Bassin versant
Elle est obtenue par la formule : ∑ 7
Avec :
Hmoy : l’altitude moyenne en m.
A : l’aire du bassin versant en km².
Si : l’air comprise entre 2 courbes de niveau H, consécutives i et i+1 en Km².
Les calculs donnent Hmoy = 1245.65 m
2.5.3.4- Altitude médiane

L’altitude médiane correspond au point d’abscisse 50% sur la courbe hypsométrique.
Pour notre bassin versant, H50% = 1280 m
2.5.3.5- Le rectangle équivalent

On assimile notre bassin à un rectangle défini par sa longueur Leq et sa largeur leq, en
conservant la même superficie. Cette notion de rectangle permet de comparer les bassins
versants entre eux en fonction de l’influence de leurs caractéristiques sur l’écoulement.
.√ 1.12
. 1 1 8
1.12
26
BARRAGE BOUTIOUS
.√ 1.12
. 1 1 9
1.12
Après les calculs, on obtient : Leq = 53.6 km et leq = 6.72 km
2.5.3.6- La pente moyenne du cours d’eau

La pente moyenne est un paramètre primordial pour l’analyse de la topographie du bassin
versant. Elle permet de déterminer la vitesse avec laquelle l’eau se rend à l’exutoire du bassin,
et influence directement le débit de pointe pendant une averse.
On estime la pente moyenne du cours d’eau principal à partir du rapport entre la différence
d’altitude entre les points extrêmes du profil et la longueur totale du cours d’eau :
∆
10
: Pente moyenne du cours d'eau en m/m
∆Hmoy : dénivellation maximale de la rivière en m, (différence d'altitude entre le point le plus

éloigné et l'exutoire) ;
Donc : ∆Hmoy = 1740 – 840 = 900 m
Et = . / .
2.5.3.7- Indice de pente global

Il permet de classer les reliefs du bassin.
11
Avec: Du la dénivelé utile est l’altitude entre laquelle s’inscrit 90% de la surface du bassin. Elle
est égale à = H5% − H95%.
On obtient : Ig = 9.51
27
BARRAGE BOUTIOUS
2.5.3.8- Dénivelé spécifique

Elle compare les pentes en se basant sur la pente globale et en la corrigeant de l’effet de la
surface.
. √ 12
On a donc, Ds = 180.44 m
2.5.3.9- Temps de concentration du bassin versant

Le temps de concentration des eaux d’un bassin versant est défini comme étant la durée
maximale nécessaire pour qu’une goutte d’eau parcours le chemin hydrologique entre un point
du bassin et son exutoire. Il est composé de trois termes, le temps nécessaire à l’imbibition du
sol avant ruissellement (th), le temps de ruissellement ou d’écoulement (tr) et le temps
d’acheminement mis par l'eau pour se déplacer dans le système de collecte jusqu'à l'exutoire
(ta).
On peut estimer le temps de concentration à l’aide de formules empiriques, les mieux adaptés
au bassin, faisant intervenir les caractéristiques physiques du bassin.
Les formules les plus adaptées aux bassins du Maroc se présentent comme suit :
- I : Pente moyenne du talweg (m/m),
- H’ = Hmoy – Hmin, en (m),
- H = Hmax – Hmin, en (m).
 Formule de Turraza
√ .
0.108. 13
√
Avec - Tc : Temps de concentration (h),
 Formule de Giondotti
4√ 1.5
14
0.8√
28
BARRAGE BOUTIOUS
 Formule de Kirpich
.
1
.
15
52
Avec - Tc : Temps de concentration (min),
 Formule de Ventura
76.3 16
Avec - Tc : Temps de concentration (min),
 Formule de Haspers-Java
. .
0.1 17
D’après l’étude topographique, on a les données du bassin ainsi qu’il suit (Tableau 2):
Tableau 2: caractéristiques du bassin versant

Surface en Longueur du Hmax (m) Hmin (m) Hmoy (m) Pente (m/m)
(km²) thalweg l (km)
360 45 1740 840 1245.6 0.02
Après application des formules citées ci-dessus, on obtient les résultats suivants (Tableau 3) :
29
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 3: Valeurs du temps de concentration selon chaque auteur

FORMULES Tc (h)
Turazza 19.32
Giondotti 8.9
Kirpich 5.24
Haspers-Java 6.8
Ventura 17.06
2.6- Choix du type de barrage

2.6.1- Critères de choix
La construction du barrage le mieux adapté au site impose de prendre en compte les principaux
paramètres qui conditionnent le choix du type du barrage :
Le site d’implantation du barrage est caractérisé par une vallée de largeur en crête d’environ
800m, donc le quotient du rapport de la largeur en crête sur la hauteur est très grand. Par
conséquent, la vallée est assez large et conviendra pour la construction de tous les types à
l’exception du barrage voûte.
2.6.1.1- Conditions topographiques

La morphologie de la vallée joue un rôle primordial dans le choix du type de l’ouvrage. Une
classification des vallées est nécessaire :
-Une vallée étroite, dont le rapport de la largeur en crête sur la hauteur varie entre 3 et 5,
conviendra à l’aménagement d’un barrage poids.
-Une vallée gorge (site très étroit, L/H<3) conviendra à une voûte.
-Une vallée large (L/H>5) conviendra à la construction de tous les types à l’exception du
barrage voûte.
30
BARRAGE BOUTIOUS
2.6.1.2- Conditions géologiques

La nature, la résistance, l’épaisseur et la perméabilité du sol du site d’implantation sont des
facteurs déterminants dans le choix du type de barrage.
Les barrages rigides nécessitent la présence de fondations rocheuses ou de fondations

homogènes composées d’un matériau relativement sain. Les barrages en remblai (barrages
souples) sont envisageables pour tous les types de fondations, mais c’est une solution de
rechange dans le cas où la fondation est de qualité douteuse, ou lorsque ses propriétés
mécaniques présentent des variations d’un point à un autre (risque de tassements différentiels).
L’analyse géologique du site, montre que le substratum est affleurant sur la rive gauche et sub-
affleurant à affleurant en rive droite (NOVEC, 2016). Par contre, au fond de vallée, le
substratum est quasiment couvert par les remplissages alluvionnaires sur environ une
profondeur de 28m. Ceci dit, un barrage en remblai convient pour ce type de fondation. On peut
toutefois, envisager un barrage en béton (BCR) après excavation du fond de la vallée (28m)
pour atteindre le substratum sur lequel reposera le corps du barrage. Or d’après le calcul de la
retenue normale, la hauteur du barrage sera de l’ordre d’une vingtaine de mètres, ce qui rend la
solution d’excavation du fond de la vallée difficile à réaliser sur les plans technique et
économique.
2.6.1.3- Disponibilité des matériaux

La disponibilité des matériaux de construction sur ou à proximité du site est souvent un critère
prépondérant dans le choix du type de barrage.
D’une manière générale, lorsque le site d’implantation est constitué par des sols limoneux ou
argileux, la variante barrage en terre homogène ou à noyau est la mieux adaptée. D’autre part,
lorsqu’il est constitué par des matériaux grossiers, on peut envisager un barrage à masque amont
ou en béton.
Les alluvions grossières comblant le lit de l’oued le long de la cuvette, constituent une source
importante de matériaux de construction servant pour l’édification d’un barrage en béton ou en
remblai.
La fonction du barrage étant la recharge de la nappe phréatique et l’irrigation des palmeraies

avoisinantes, on peut songer soit à un barrage souterrain qui est vraiment pratique pour la
31
BARRAGE BOUTIOUS
recharge de la nappe ou à un barrage en remblai dans une certaine mesure. De plus, l’étude
géologique qui révèle une forme de « vallée fossile » du site conforte cette proposition
En résumé, la prise en compte des principaux critères de choix, nous donne la possibilité
d’implanter plusieurs types de barrages, à savoir : un barrage en terre ou même un barrage
souterrain pour répondre aux problèmes d’insuffisance des ressources en eau dans ces zones
semi-arides.
Compte tenu du fait que le barrage en terre ne permet pas d’intégrer ses ouvrages annexes dans
le corps de la digue, leurs coûts d’exécution sont plus importants. A cet effet, il est préférable
de prévoir un barrage mixte avec une digue en remblai à masque amont et une autre en BCR
pour regrouper l'ensemble des ouvrages annexes du barrage.
32
BARRAGE BOUTIOUS
CHAPITRE III : APPROCHE

METHODOLOGIQUE POUR
L’ETUDE
Ce chapitre présente la méthodologie suivie pour l’étude. Elle s’articule autour des types de
données nécessaires à l’étude, aux outils de traitement des données et de calcul et aux
méthodes d’analyse des résultats.
3.1- Types de données Collectées
La conduite de la présente étude a nécessité l’usage de données diverses à savoir :
- les données pluviométriques journalières maximales des stations du bassin versant les
plus proches de notre zone d’étude obtenues auprès de l’ABHSMD.
- les données de débits de l’Oued BOUTIOUS obtenues au niveau du département des
ressources en Eau de NOVEC.
- les données cartographiques nécessaires à la connaissance du milieu et à l’étude
topographique ainsi qu’à la délimitation du bassin versant. Il s’agit notamment du levé
topographique au 1/2000 de la cuvette du bassin versant, la carte topographique
d’ElGloa à l’échelle 1/100 000, la carte topographique de Zagora à l’échelle 1/50 000.
3.2- Outils utilisés

En ce qui concerne les outils, ce sont notamment des logiciels spécifiques tels que :
- Autocad : qui a servi à la délimitation du bassin versant à partir de la carte topographique

de Zagora à l’échelle 1/50 000e. Il a été aussi utilisé pour la réalisation des profils du
barrage après conception et calcul de stabilité avec le logiciel Géo-Slope.
- HYFRAN-PLUS : qui nous a permis de faire les ajustements statistiques des débits
journaliers aux lois de normales, de Gumbel et de Galton.
- Le programme conçu par nous-même nous a permis de faire les calculs de laminage et
de sortir les graphes d’hydrogramme de crues.
33
BARRAGE BOUTIOUS
- Logiciel Flow-Master : la loi hauteur débit a été définie à partir de la pente moyenne du
cours d’eau, de la loi de Manning-Strickler dans le logiciel Flow-Master.
- Le déversoir est profilé CREAGER et les calculs pour sa géométrie ont été fait suivant
les équations définies par les récentes études du Bureau Américain de gestion des Eaux
(USBR) qui a retracé toutes les expériences liés aux barrages dans l’ouvrage Design of
Small Dams , 1987.
- Les lois d’écoulement et les normes de vitesses limites pour éviter le phénomène de
cavitation ainsi que l’allure du jet d’eau et le dimensionnement de la cuillère suivent les
équations définies dans l’ouvrage Hydrulics of Spillways and Energy dissipators,
(Khatsuria, 2005).
3.3- Méthode de fonctionnement du programme élaboré et loi

mathématiques exploitées
3.3.1- Saisie des données
Le programme de laminage que nous avons conçu est gratuit, simple et pratique. Comme tout
programme, il a besoin des inputs ou objets d’entrée pour générer des objets intermédiaires qui
seront à leur tour exploités seuls ou en combinaison avec d’autres inputs pour déterminer les
outputs ou objets de sortie.
Les données d’entrée sont notamment :
- La côte initiale de la retenue en (NGM)

- Le pas de temps à exploiter pour la discrétisation des différentes courbes (en heure)
- La durée d’analyse (en heure)
- L’hydrogramme d’entrée (la courbe des débits d’entrée en fonction du temps)
- La courbe hauteur-volume de la retenue
- Les paramètres de la loi d’écoulement aval Q=C*L*H(3/2) à savoir :
La longueur déversante L et le coefficient de débit C
Une fois ces données entrées, il suffit d’appuyer le bouton de commande « EYA BO LIN »
pour lancer les calculs.
34
BARRAGE BOUTIOUS
3.3.2- Préparation des calculs

La préparation des calculs se fait au niveau des variables entrées qui sont prédéfinis comme
globales et au niveau de l’affectation de nouvelles variables déduites de celles entrées. La
lecture des tableaux et la considération de la taille effective des matrices est un principe
important pour la réussite du programme. Les valeurs déduites des valeurs entrées par
l’utilisateur sont entre autres :
- la taille du tableau de données pour l’hydrogramme d’entrée

- la taille du tableau de données pour la courbe hauteur-volume de la retenue
- les données discrétisées pour l’hydrogramme suivant le pas de temps défini par
l’utilisateur
- les données de la courbe hauteur-volume de la retenue
- les valeurs de débits aval correspondant à chaque cote
3.3.3- Interpolation des données des hydrogrammes

Pour discrétiser les données des différentes courbes, il est important de faire une interpolation
à un pas de temps régulier. C’est ce que nous avons essayé d’automatiser avec la fonction
INTERPO de notre programme.
Cette fonction lit dans un premier temps la matrice de données de la courbe, ensuite définit sa
taille. La fonction évolue ensuite niveau par niveau en fonction du pas de temps et détermine la
valeur correspondante de la deuxième variable à partir des couples de données connues qui
encadrent cette valeur du temps.
Les arguments de la fonction INTERPO sont la matrice de données de type Range et la variable
abscisse adimensionnelle de type Double.
3.3.4- Détermination des nouveaux points

Les nouveaux couples ainsi calculés par la fonction INTERPO correspondent aux coordonnées
des nouveaux points. Ces nouvelles valeurs seront progressivement rangées dans les colonnes
d’une nouvelle feuille Excel.
Elles constitueront ainsi la nouvelle matrice de données pour les courbes à tracer.
35
BARRAGE BOUTIOUS
3.3.5- Tracé des hydrogrammes

Ces nouvelles valeurs de débits entrants, débits sortants et de hauteur d’eau permettent de tracer
les différentes courbes afférentes en fonction du temps. Ces courbes sont tracées dans le même
repère avec différentes couleurs. La différenciation des couleurs permet d’avoir une vue claire
sur les différentes courbes et d’en faire une analyse nette.
Enfin, on trace aussi la courbe de laminage de crue qui correspond aux débits évacués en
fonction du temps.
3.4- Méthode d’étude des crues

3.4.1- Etude des crues
L’objectif de cette étude est la détermination de débits de pointe ainsi que l’hydrogramme de
crues du bassin versant du site.
Pour pallier la quasi inexistence de données pluviométrique et hydrométrique dans la zone du

barrage nous avons fait usage du traitement Gradex des deux stations hydrométriques à
proximité : « station TATA » et « station FOUM ZGUID ».
Nous disposons des données du débit journalier et instantané maximum annuel des deux
stations fournies par l’ABHSMD (Agence du Bassin Hydraulique de Souss Massa et Drâa),
ainsi que les données de pluies journalières maximales annuelles de différentes stations à
proximité du site du barrage. Ces données figurent en annexe hydrologique dans le tableau 5.
3.4.2 Méthodes de traitement statistique

Pour la réalisation de l’étude des crues, on propose deux méthodes distinctes :
- la Méthode du Gradex
- la Méthode de l’hydrologie paramétrique du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des

Ressources en Eau - Sud Atlasique (PDAIRE).
36
BARRAGE BOUTIOUS
3.4.2.1- Méthode du Gradex

A partir des données de base de pluies et des débits, on constate que l’échantillon de débits est
moins étoffé par rapport à celui des pluies. De ce fait, l’extrapolation des débits de fréquences
élevées sera plus délicate si on se base uniquement sur l’échantillon de débits, et les intervalles
de confiances seront plus larges. Par conséquent, la valeur des quantiles obtenus sera moins
fiable. Par contre, les échantillons de pluie ont généralement des intervalles plus étroits et
offrent donc, plus de précision pour les périodes de retour élevées.
Parmi les méthodes de modélisation pluie-débit, on opte pour la méthode du Gradex, qui
présente l’intérêt de tenir compte de la pluviométrie pour remédier à la faiblesse de l’échantillon
de débits.
L’hypothèse de base du Gradex repose sur le fait que la loi conditionnelle de l’infiltration tend
vers une forme limite indépendante de l’intensité de la pluie pour les fortes pluies. Cependant,
le Gradex est applicable à partir de la période de retour T* correspondant à un sol saturé appelée
« T charnière ». Contrairement à l’ajustement statistique qui sera appliqué avant la saturation.
Cette méthode facilite la détermination probabiliste des crues de temps de retour élevés. Elle se
déroule en plusieurs étapes à savoir :
(i) Application de la méthode aux deux stations sélectionnées, en utilisant les postes
pluviométriques situés dans le bassin versant et les postes limitrophes ;
(ii) Ajustement des débits journaliers à la loi de Gumbel et estimation des Qjmax de T=2 à
100 ans, et calcul de Roj (T).
(iii) Ajustement des pluies maximales journalières à la loi de Gumbel et estimation de

Pjmax(T) par postes T=2 à 10 000 ans.
(iv) A partir de la moyenne des Po et G des postes pluviométriques situés dans le bassin
versant de la station hydrométrique, on estime la pluie maximale journalière Pjmax(T) du bassin
versant de T=2 à 10 000 ans.
(v) Application de l’ARF zone B des USA au Pjmax(T) pour aboutir à Pjmax(A,T).
(vi) Utilisation du Gradex des pluies (moyenne des Gradex des postes pluviométriques du
bassin) à partir de T=10 ans pour l’estimation des Roj(T), Qjmax(T) de T=20 à 10 000 ans.
37
BARRAGE BOUTIOUS
 Estimation du Gradex moyen des pluies journalières
L’estimation de la pluie maximale journalière Pjmax (T) est basée sur la détermination du
Gradex moyen des postes pluviométriques situés dans le bassin versant de la station
hydrométrique, qui peut se faire au moyen de l’ajustement statistique par la loi de Gumbel.
Les stations pluviométriques situées dans le bassin versant de la station Foum Zguid sont :
FOUM EL HASSANE, ZAGORA, FOUM ZGUID, TATA, ASSAKA TAFOUNATE,
TAZNAKHT. Pour ne pas alourdir le rapport avec le calcul de toutes les stations
pluviométriques, on va se limiter au calcul détaillé de station FOUM ZUID et donner les
résultats des différentes stations.
La fonction de répartition de la loi de Gumbel F(x) s’exprime de la manière suivante :
18
Posons la variable réduite où a et b sont les paramètres de Gumbel ;
La distribution s’écrit alors de la manière suivante :
19
20
L’avantage de l’utilisation de la variable réduite est que l’expression d’un quantile est alors
linéaire (xq = a + b.uq).
Les premières étapes dans l’ajustement statistique par la loi de Gumbel consistent à trier
les pluies journalières par ordre croissant et attribuer un rang à chaque valeur.
Par la suite, le calcul de la fréquence empirique de non-dépassement par la formule de

Hazen :
0.5
21
Avec r le rang dans la série de données et n est la taille de l’échantillon.
Le calcul de la variable réduite de Gumbel « u » : u = -ln (-ln(F(x)))
Et finalement l’ajustement graphique par la représentation graphique des couples (ui, Pjmax)
de la série à ajuster.
38
BARRAGE BOUTIOUS
 Détermination de la pluie maximale journalière ponctuelle Pjmax (T)
Pour calculer la pluie maximale journalière par période de retour, il suffit d’appliquer
l’équation suivante : ∗ 22
Avec :
- : Le Gradex moyen des différents postes pluviométriques (mm/j).

- = −ln (− ln ( ( ))) la variable réduite de Gumbel.
- 1 la fréquence de non-dépassement
- 0 : la pluie à l’origine moyenne des différents postes pluviométriques (mm).
 Détermination de la pluie maximale journalière sur le bassin versant Pjmax (A,T)
Le passage des mesures ponctuelles des précipitations à une estimation spatiale de celle-ci peut
se faire au moyen de plusieurs méthodes : la moyenne arithmétique, la méthode des polygones
de Thiessen, la méthode isohyètes ou l’abattement des pluies.
Par manque de données des surfaces, nous avons opté pour la méthode d’abattement spatial des
pluies, qui permet de prendre en compte la variation de l’intensité pluviométrique sur tout le
bassin versant au moyen d’un coefficient d’abattement spatial ARF (Areal Reduction Factors).
Le coefficient d’abattement spatial (ARF) est défini comme le rapport de la pluie moyenne à la
pluie ponctuelle de même fréquence. Il est définit expérimentalement sur 3 zones « A, B et C »
dans Design of Small Dams .
La zone A correspond à la cordillère côtière et aux rocheuses à proximité du Pacifique. Au

Maroc, une telle zone correspondrait éventuellement au Haut Atlas et au Rif dans les versants
les plus concernés par l’effet orographique.
La zone B correspond à des reliefs moins hauts et à une topographie moins chahutée.
Enfin, la zone C correspondant à la transition Rocheuse, entre Plateaux intérieurs et Grandes

Plaines de l’Ouest des USA.
On voit que le sud atlasique où se situe la station FOUM ZGUID correspond à la zone B.
39
BARRAGE BOUTIOUS
Donc le coefficient ARF est estimé à une valeur de 0.62 en fonction de la superficie du bassin
versant où se situe la station (S = 3600 km²).
 Détermination du ruissellement et de la période de retour charnière :
Le calcul de la lame d’eau écoulée se fait à partir des débits journaliers maximums observés :
.
23
Avec :
R oj : Lame d’eau écoulée en mm
Q jmax : Débit journalier maximum en l/s
S : surface du bassin en m2 (S = 3600 km²)
t : temps d’une journée en s
Afin de déterminer le ruissellement pour différentes périodes de retour, on procède par des
ajustements statistiques par plusieurs lois. A partir des critères BIC et AIC, on déduit que le
meilleur modèle d’ajustement pour le ruissellement observé est celui de la loi de Galton :
La période de retour charnière est définie par le temps à partir duquel la rétention du sol ne croît
plus, plus précisément lorsque tout supplément des précipitations se transforme en
ruissellement. Elle est déterminée graphiquement à partir de la cassure de pente de la courbe
d’ajustement statistique (par la loi de Galton) des ruissellements calculés selon la formule ci-
dessus.
La cassure au niveau de la courbe d’ajustement du ruissellement par la loi de Galton, est

observée pour une fréquence de non dépassement F = 0.95, ce qui correspond à une période de
retour de 20 ans.
On déduit que la période de retour charnière T* = 20 ans.
Donc, à partir de T* nous avons utilisé le Gradex des pluies pour estimer Roj(T) et Qjmax(T) :
- Qjmax(T) et ( ) de 2 à T* sont ceux de l’ajustement statistique calculés par la loi

de Galton.
40
BARRAGE BOUTIOUS
- Qjmax(T) et ( ) pour une période supérieur à T* sont obtenus par les formules ci-
dessous :
( )= ( , )−∅= ( , )−( ( , )− ( ))
.
24
 Détermination des débits de points de la station Foum Zguid :
La multiplication des débits journaliers maximums Qjmax(T) par un coefficient de pointe Cp

permet d’assurer le passage du débit journalier maximum au débit de pointe correspondant.
Le coefficient de pointe Cp est défini comme étant le rapport du débit instantané maximum
annuel Qp et du débit journalier maximum annuel Qjmax.
- Détermination des coefficients de pointes
L’analyse du Cp s’est basée sur 10 couples Qp-Qjmax. On note que :
- La moyenne des coefficients de pointe est 3.3 ;
- La moyenne des coefficients de pointe pour T ≥ 2 ans est de l'ordre de 3.3.
La représentation graphique des débits instantanés en fonction des débits journaliers permet de
déduire la corrélation Qp-Qjmax au niveau de la station Foum Zguid
La majorité des points sont alignés sur la droite de corrélation, Il en ressort une corrélation
linéaire satisfaisante. Donc, le coefficient Cp varie dans une gamme entre 2.7 et 3.3.
On va opter pour la moyenne des deux valeurs 2.7 et 3.3 : Cp = 3.
En effet, les débits de pointe sont obtenus par la relation : ( )=3∗ ( )
 Transposition des débits de pointe vers le site du barrage BOUTIOUS :
Les débits issus de l’application de la méthode de Gradex seront transposés au site BOUTIOUS
(S= 3600 km²) en utilisant la méthode de Francou-Rodier.
En premier lieu, il faut déterminer le coefficient de Francou-Rodier pour chaque débit de pointe
au niveau de la station Foum zguid, et ce par la formule suivante :
41
BARRAGE BOUTIOUS
10
10. 1 25
10
Avec :
Qp(T) : débit de pointe au niveau de la station (m3/s) ;
A : superficie du bassin où se situe la station Foum Zguid (A=3400 km²) ;
Kp : coefficient de Francou-Rodier.
Et par la suite, il faut calculer les débits de pointe au niveau du site du barrage BOUTIOUS au
moyen de la formule suivante :
. .
26
10 10
Avec :
Qp(T) : débit de pointe au niveau du site du barrage (m3/s) ;
A : superficie du bassin BOUTIOUS (A=3600 km²) ;
Kp : coefficient de Francou-Rodier.
Finalement, on obtient les débits de pointe au niveau du site du barrage BOUTIOUS :
 Tracé des hydrogrammes de crues
Enfin, ces données permettent de tracer facilement les hydrogrammes de crues.
3.4.2.2- Méthode PDaire Sud atlasique

La méthode proposée par le plan directeur du Sud - Atlasique est basée sur les paramètres de la
région A,B,C,D,E,N.
A tout point de la zone d’étude les crues peuvent être estimées à l’aide de 5 paramètres :
, , , , , 27
Avec :
42
BARRAGE BOUTIOUS
10 = 0.8
100 = 10
1000 = 10
2 = 10
10000 = (2 − ) 10
3.5- Méthodes de Calculs hydrauliques

3.5.1- Le principe du laminage
Le calcul du laminage est basé sur la détermination de la variation instantanée du volume de la
retenue ainsi que le débit sortant à travers les ouvrages d’évacuation en fonctionnement.
Pour chaque pas de temps on a :
Volume stocké volume entrant volume sortant 28

On déduit que :
∗ ∗ 29
Avec :
S : la surface du plan d’eau (m²)
QE : Le débit de crue entrant (m3/s)
QS : Le débit déversé (m3/s)
Donc le laminage de crue se traduit par l’équation de continuité :
30
La résolution de cette équation permet de déterminer le débit de sortie en fonction du débit de

crue entrant. Ecrivons l’équation de continuité entre deux instants et +1 :(discrétisation de
l’équation de continuité)
43
BARRAGE BOUTIOUS
1 . . 31
Pour approcher la solution de l’équation de continuité, on utilise la méthode « Storage

Indication Curve », elle repose sur la discrétisation de l’équation de continuité :
1 1
1 .∆ . ∆ 32
2 2
Alors :
1 1 33
∆ ∆
La détermination du débit sortant ( +1) à partir de cette équation nécessite :
- La relation Hauteur – Volume du réservoir (Courbe H-S-V) ;
- La loi de vidange de l’évacuateur ;
- L’hydrogramme de crue entrant discrétisé.
Afin de déterminer le coefficient du débit C, on calcule le laminage avec une valeur de C de

1.9, et une largeur déversante de 400m, on obtient :
0= 2.05 (Hauteur maximale au-dessus du seuil)
P = hauteur de pelle = 875 − 847.5 = 27.5 m
On a donc 13.41
D’après le diagramme de l’USBR présenté dans la figure 14 des annexes hydrauliques, est
supérieur à 3, donc le coefficient du débit aura la valeur maximal, C = 2,18.
On effectue le calcul du laminage de crue avec un coefficient de débit C = 2.18, et pour plusieurs
valeurs de la largeur déversante.
- Débit au droit de la section
Le calcul du débit au droit de cette section, se fait au moyen de la formule de Manning‐

Strickler : . . 1/2. 2/3 34
Avec :
44
BARRAGE BOUTIOUS
: Coefficient de Strickler du lit de l’oued,
: Section mouillée (m²),
: Pente moyenne du cours d’eau (m/m),
: Rayon hydraulique (m).
Le coefficient de Strickler dépend de la nature et de la rugosité des berges et du lit de la section

choisie.
Donc, nous avons utilisé le logiciel « Flow Master » afin de déterminer les débits à travers la
section choisie.
En premier lieu il faut introduire le profil en travers de la section choisie, le coefficient de

Strickler est de 35 sur les berges et de 30 au niveau du lit. Cependant, sur l’outil «Flow Master»
il faut introduire le coefficient de rugosité n :
1
35
La loi hauteur débit a été définie à partir de la pente moyenne du cours d’eau, de la loi de
Manning-Strickler dans le logiciel Flow-Master
Cela a permis de tracer la courbe de tarage du barrage BOUTIOUS (loi hauteur débit)
3.5.2-calculs liés à l’évacuateur de crue

3.5.2.1- Profil géométrique de la crête
Le dimensionnement du profil déversant est effectué de manière à obtenir la forme idéale pour
une évacuation optimale. En se référant à Design of Small Dams, le profil retenu correspond
dans la partie amont de la crête à deux arcs de cercles suivie d’un profil de type Creager USBR
(US Bureau of Reclamation) déterminés à partir de la figure 12 ci-dessous :
45
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 12 : Profil Creager selon l’USBR.
D’autre part, le profil déversant standard type Creager est défini par l’équation 36 :
36
Avec :
- X = coordonnée suivant un axe horizontal amont aval ;

- Y = coordonnée suivant un axe vertical descendant ;
- Ho =1,87 : charge au-dessus du seuil pour les plus hautes eaux ;
- K et n = coefficients dépendant du rapport de dimensionnement ha/Ho, et du fruit du
parement amont. Ha étant le terme de l’énergie cinétique de la charge au-dessus de la
crête. Ces coefficients sont déterminés à partir des abaques de DESIGN OF SMALL
DAMS.
 Détermination des paramètres de l’écoulement
L’expression du débit par unité de largeur évacué par le seuil déversant est donnée par :
. 37
46
BARRAGE BOUTIOUS
Donc la vitesse est obtenue par la relation : 38
L’énergie cinétique au‐dessus de la crête est donnée par l’expression suivante :

²

.
39
- Détermination de ha :
On a Ho = 1.87 m et P = 875-847.5 = 27.5 m
Le débit de sortie par unité de largeur, q = 1666.49/300 = 5.55m3/s/ml
² ² ²
40
2 2 2
2 . . 0 41
2
58.75 862.59 1.57 0 42
La résolution de cette équation nous permet de déterminer : ha 0.00182m
Par la suite on a : 9.7. 10 43
 Détermination des coefficients K et n
On choisit la courbe correspondante au talus amont vertical.
D’après les abaques de détermination des coefficients K et n, disponibles aux figures 15 et 16

des annexes hydrauliques, on retrouve :
K = 0.498 et n = 1.872
 Détermination des caractéristiques des arcs
D’après les abaques de R/Ho, et celles de Xc et Yc :
0.283 0.126
0.532 0.235
Donc le profil de l’évacuateur est donné par les deux arcs de rayon R1 et R2 :
47
BARRAGE BOUTIOUS
Xc=0.529 Yc=0.235
R1=0.995 R2=0.439
Et par l’équation du profil type Creager suivante :
.
0.498 44
1.87
3.5.2.2- Capacité du seuil :
Le débit évacué par cet ouvrage est donné par la relation suivante :
. . 3/2 45
Avec :
Q : Débit évacué en m3/s ;
C : Coefficient de débit déterminé à partir des abaques en annexe ;
L : longueur déversante en m.
3.5.2.3- La lame d’eau pour le seuil Creager

Dans la partie supérieure « Creager » du coursier, l’épaisseur d de la lame d’eau est donnée
par :
46
2
Avec :
Ho : charge sur le seuil égale à 1.87m ;
h : dénivelée entre le niveau amont et le point où l’on désire calculer d.
48
BARRAGE BOUTIOUS
CHAPITRE IV : Résultats et
Discussions
4.1- Prise en main du programme de laminage

4.1.1- Présentation du programme
Le programme se présente essentiellement sur quatre pages d’un classeur Excel avec en fond
de toile un code VBA qui assure son fonctionnement. Le logiciel élaboré est un outil de calcul
de laminage et de détermination de la cote du point des plus hautes eaux PHE ainsi que du débit
maximal au-dessus du déversoir, du tracé de l’écrêtement de crue avec une période de retour de
10 000 ans et du tracé de la courbe de laminage de crue (diagramme 1). Cette période de retour
de 10 000 ans a été choisie pour rester en conformité avec les pratiques de l’entreprise NOVEC
qui nous a servi de cadre d’étude pour les présents travaux.
Quatre pages sont rendus visibles à savoir :
- Routing data : qui est la page de saisie des données d’entrée
- Results : cette page présente les résultats de calcul nécessaire au tracé des différents graphes.
- Hydrograph : c’est une page qui montre les graphes d’écrêtement de crue avec une période de
retour de 10000 ans. Il s’agit notamment des graphes d’évolution du débit d’entrée, du débit de
sortie et de la cote de l’eau en fonction du temps.
- Hydrograph plot : cette dernière retrace l’évolution du débit laminé en fonction du temps.
49
BARRAGE BOUTIOUS
4.1.2-Logigramme
LANCEMENT DU LOGICIEL
ENTREE DES DONNEES
LECTURE DES DONNES ET DETERMINATION

DE LA TAILLE DES MATRICES DE DONNEES
INTERPOLATION DES DIFFERENTES DONNEES D’HYDROGRAMME SUR

LA DUREE D’ANALYSE ET SUIVANT LE PAS DE TEMPS
CALCUL DES DEBITS ENTRANTS, DES

COTES CORRESPONDANTES, DES VOLUMES
DE RETENUE ET DEBITS SORTANTS
INSTANTANNES
VISUALISATION DES GRAPHES DEBITS

ENTRANTS, DEBITS SORTANTS, COTES
D’EAU EN FONCTION DU TEMPS
VISUALISATION DU GRAPHE DE LAMINAGE

DE CRUE
Diagramme 1 : Logigramme de fonctionnement de notre programme
50
BARRAGE BOUTIOUS
4.2- Etude hydrologique

4.2.1- Calcul de débits de pointe par les méthodes probabilistes
4.2.1.1-Station Foum Zguid
4.2.1.1.1-Ajustement statistique des débits journaliers maximums
Les résultats des ajustements statistiques des débits journaliers aux lois normale, de Gumbel et
de Galton sont représentés dans les figures 8, 9, 11 et 12 des annexes hydrologiques. Ils ont été
faits à partir du logiciel HYFRAN-PLUS.
Les résultats du calcul à l’aide de l’outil « HYFRAN-PLUS » des critères d’information

Bayésien(BIC) et critère d'information d’Akaike (AIC) sont représentés dans le tableau 4 ci-
après.
Tableau 4 : Critères AIC et BIC

Lois BIC AIC
Loi de GALTON 130.07 128.153
Loi de GUMBEL 133.323 132.044
Loi Normale 140.537 139.258
Le meilleur ajustement est celui qui présente les plus faibles valeurs des deux critères.
Graphiquement et en se référant au critère (BIC) et (AIC), on peut conclure que la loi de Galton
présente le meilleur ajustement de la variable débit maximal journalier. Le choix de ce modèle
est raisonné et se justifie scientifiquement par les travaux AIC, de Akaike (1973) et BIC, de
Schwarz, (1978) ; cités par Lebarbier et al. (2004). En effet, Lebarbier et al., (2004) expliquent
que la minimisation des critères AIC et BIC représente l’une des toutes premières solutions à
l’épineuse problématique de la sélection de modèle statistique. Par conséquent les débits de
pointe adoptés pour le reste de l’étude sont (tableau 5):
51
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 5: Ajustement des Qjmax de la station Foum zguid par la loi de Galton.
Ajustement Qjmax de Foum Zguid-Galton
T (ans) 2 5 10 20 50 100 1000 10000
Qjmax 11.46 36.31 56.43 78.39 110.74 138.04 248.96 396.72

(m3/s)
Les résultats de l’ajustement des débits journaliers maximums par la loi de Galton ont été
vérifiés par un calcul sous Excel.
4.2.1.1.2- Application de la méthode du Gradex

 Estimation du Gradex moyen des pluies journalières
Les calculs de deux stations seront présentés ici (tableau 6), le reste figure en annexe. La
première étape de ce calcul qui est la détermination de la variable réduite est présentée ainsi
qu’il suit :
Tableau 6: Calcul de la variable réduite de Gumbel pour la station FOUM ZGUID

Pjmax dans
Année l'ordre Variable
hydrologique Pjmax croissant rang Fréquence réduite U
1936 3 3 1 0,014 -1,447
1937 5 5 2 0,043 -1,147
1938 9 5 3 0,071 -0,970
1939 5 5 4 0,100 -0,834
1940 24 5,8 5 0,129 -0,718
1941 8 7 6 0,157 -0,616
1942 56 8 7 0,186 -0,521
1947 5,8 8 8 0,214 -0,432
1948 23 8 9 0,243 -0,347
1949 36,5 9 10 0,271 -0,265
1950 13 9 11 0,300 -0,186
52
BARRAGE BOUTIOUS
1951 35 10 12 0,329 -0,107

1952 27 13 13 0,357 -0,029
1953 27,9 14 14 0,386 0,048
1954 95,4 14 15 0,414 0,126
1955 34,5 18,5 16 0,443 0,205
1956 10 19 17 0,471 0,285
1957 18,5 21 18 0,500 0,367
1958 9 21 19 0,529 0,450
1959 8 23 20 0,557 0,536
1967 36,3 24 21 0,586 0,626
1968 48 25 22 0,614 0,719
1969 7 27 23 0,643 0,817
1972 5 27 24 0,671 0,920
1984 27 27,9 25 0,700 1,031
1985 14 31 26 0,729 1,150
1986 8 34,5 27 0,757 1,279
1987 63 35 28 0,786 1,422
1988 31 36,3 29 0,814 1,583
1989 42 36,5 30 0,843 1,766
1990 25 42 31 0,871 1,983
1991 21 48 32 0,900 2,250
1992 21 56 33 0,929 2,602
1993 14 63 34 0,957 3,128
1994 19 95,4 35 0,986 4,241
Ensuite on procède à l’ajustement graphique par la représentation graphique des couples (ui,
Pjmax) de la série à ajuster (figure 13).
53
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 13: Ajustement de Pluies journalières maximales de la station de Foum Zguid selon
la loi de Gumbel
Il résulte de cette figure pour cette station que le Gradex est de l’ordre de 15,3 mm/j et la pluie
à l’origine de la droite de Gumbel vaut 15,15mm.
En calculant le Gradex ainsi que la pluie à l’origine de la droite de Gumbel pour l’ensemble des
stations pluviométriques, nous retrouvons les résultats représentés ci-dessous (tableau 7) :
Tableau 7: Calcul du Gradex de l’ensemble des stations pluviométriques.
Postes Pluviométriques N Po G
FOUM EL HASSANE 22 21.18 16.53
ZAGORA 66 14.2 13.03
FOUM ZGUID 35 15.15 15.31
TATA 66 18.89 14.54
ASSAKA TAFOUNATE 29 19.52 12
TAZNAKHT 38 19 12
Moyenne 18 13.90
54
BARRAGE BOUTIOUS
Avec :
- N : le nombre d’échantillon
- Po: Pluie à l’origine de la droite de Gumbel
- G : Gradex de pluie (mm/j)
 Détermination de la pluie maximale journalière ponctuelle Pjmax(T)
Le tableau 8 présente les résultats du calcul des pluies journalières.
Tableau 8: Calcul de la Pluie Journalière maximale.
T 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 10000
P 0.5 0.2 0.1 0.05 0.02 0.01 0.005 0.002 0.001 0.0005 0.0002 0.0001
F 0.5 0.8 0.9 0.95 0.98 0.99 0.995 0.998 0.999 0.9995 0.9998 0.9999
U 0.4 1.5 2.3 3.0 3.9 4.6 5.3 6.2 6.9 7.6 8.5 9.2
Pjmax(T) 23.09 38.85 49.28 59.29 72.24 81.94 91.61 104.37 114.01 123.65 136.39 146.02
Les pluies journalières maximales pour l’ensemble du bassin varient donc de 23.09mm à
146.02mm pour des périodes de retour variant entre 2 et 10000ans. Ces valeurs sont largement
au-dessus des valeurs usuelles de pluviométrie relevées par les stations disséminées dans la
province et dont le diagramme est présenté à la figure5. Cela va de soi car, il s’agit ici des
événements extrêmes avec des périodes de retour données. Ces valeurs correspondent d’ailleurs
aux résultats trouvés par Cherchem et Laarej (2016) dans la province de Zagora.
 Détermination de la pluie maximale journalière sur le bassin versant Pjmax(A,T)
Pour ce calcul qui a été fait en utilisant la méthode d’abattement spatial des pluies, le choix du
coefficient a été opéré en faisant correspondre le sud atlasique où se situe la station FOUM
ZGUID à la zone B.
Donc le coefficient ARF est estimé à une valeur de 0.62 en fonction de la superficie du bassin
versant où se situe la station (S = 3600 km²).
55
BARRAGE BOUTIOUS
Les résultats de la multiplication des pluies journalières maximales par ce coefficient sont
représentés dans le tableau 9 :
Tableau 9 : Pluie journalière sur le bassin versant.
T U Pjmax (T) Pjmax (A,T)
2 0.4 23.09 14.6
5 1.5 38.85 24.1
10 2.3 49.28 31.0
20 3.0 59.29 37
50 3.9 72.24 44.8
100 4.6 81.94 50.8
200 5.3 91.61 56.8
500 6.2 104.37 64.6
1000 6.9 114.01 70.6
2000 7.6 123.65 76.6
5000 8.5 136.39 84.4
10000 9.2 146.02 90.4
56
BARRAGE BOUTIOUS
 Détermination du ruissellement et de la période de retour charnière :
Le calcul du ruissellement nous donne les résultats suivant (tableau 10):
Tableau 10 : Valeur annuelle du ruissellement.
Année hydrologique Qjmax Roj
1992 2.3 0.06
1993 6.1 0.16
1994 27.7 0.70
1995 33.3 0.85
1996 30.8 0.78
1997 0 0.00
1998 9.7 0.25
1999 14.2 0.36
2000 0 0.00
2001 121 3.07
2002 14.3 0.36
2003 21 0.53
2004 0 0.00
2005 0 0.00
Afin de déterminer le ruissellement pour différentes périodes de retour, on procède par des
ajustements statistiques par plusieurs lois. A partir des critères BIC et AIC, on déduit que le
meilleur modèle d’ajustement pour le ruissellement observé est celui de la loi de Galton :
57
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 11: Valeur du ruissellement par la loi de Galton.
Période de Fréquence F Roj

retour (ans)
2 0.5 0.291
5 0.8 0.921
10 0.9 1.431
20 0.95 1.988
50 0.98 2.809
100 0.99 3.502
1000 0.999 6.316
10000 0.9999 10.066
L’ajustement du ruissellement par la loi de Galton est présenté à la figure 14 ci-dessous.
Figure 14: Ajustement du ruissellement par la loi de Galton.
58
BARRAGE BOUTIOUS
La cassure est observée pour une fréquence de non dépassement F = 0.95, ce qui correspond à
une période de retour de 20 ans.
On déduit que la période de retour charnière T* = 20 ans.
L’estimation de Roj(T) et Qjmax(T) figure dans le tableau 12 ci-après:
Tableau 12 : Estimation du ruissellement et du débit journalier maximum.
T U Pjmax (T) Pjmax (A,T) Roj (T) Qjmax
2 0.4 23.53 14.54 0.29 11.46
5 1.5 38.82 23.98 0.92 36.31
10 2.3 49.94 30.85 1.43 56.43
20 3.0 59.67 36.87 1.99 78.39
50 3.9 72.18 44.59 9.71 382.29
100 4.6 81.91 50.61 15.73 618.87
200 5.3 91.65 56.62 21.74 855.45
500 6.2 104.16 64.35 29.47 1159.63
1000 6.9 113.89 70.36 35.48 1396.21
2000 7.6 123.62 76.37 41.49 1632.79
5000 8.5 136.13 84.10 49.22 1936.96
10000 9.2 146.86 90.11 55.23 2173.54
 Détermination des débits de points de la station Foum Zguid :
Le tableau 13 suivant présente les résultats de la détermination du Cp observé à la station Foum

Zguid :
59
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 13 : Coefficient de pointe Cp de la station Foum Zguid.
Année Qp Qjmax Cp Rang F T (ans) Cp (T>2)
1997 0 0 1 0.04 1.04
2000 0 0 2 0.11 1.12
2004 0 0 3 0.18 1.22
2005 0 0 4 0.25 1.33
1992 5.4 2.3 2.35 5 0.32 1.47
1993 26 6.1 4.26 6 0.39 1.65
1998 32.3 9.7 3.33 7 0.46 1.87
2002 32.3 14.3 2.26 8 0.54 2.15 2.26
1999 39.2 14.2 2.76 9 0.61 2.55 2.76
2003 46.8 21 2.23 10 0.68 3.11 2.23
1994 99.9 27.7 3.61 11 0.75 4.00 3.61
1995 153 33.3 4.59 12 0.82 5.60 4.6
1996 153 30.8 4.97 13 0.89 9.33 4.97
2001 288 121 2.38 14 0.96 28.00 2.38
L’analyse du Cp s’est basée sur 10 couples Qp-Qjmax. On note que :
- la moyenne des coefficients de pointe est 3.3 ;
- la moyenne des coefficients de pointe pour T ≥ 2 ans est de l'ordre de 3.3.
La représentation graphique des débits instantanés en fonction des débits journaliers permet de
déduire la corrélation Qp-Qjmax au niveau de la station Foum Zguid (figure 15).
60
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 15: Corrélation Qp‐Qjmax au niveau de la station Foum zguid.
La majorité des points sont alignés sur la droite de corrélation, Il en ressort une corrélation
linéaire satisfaisante. Ainsi, le coefficient Cp varie dans une gamme entre 2.7 et 3.3.
On va opter pour la moyenne des deux valeurs 2.7 et 3.3 : Cp = 3.
En effet, les débits de pointe sont obtenus par la relation : ( )=3∗ ( )
Ainsi les débits de pointe au niveau de la station Foum Zguid sont représentés dans le tableau
14 suivant :
61
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 14 : Débits de pointe de la station Foum zguid.
T U Pjmax (T) Pjmax Roj (T) Qjmax Qp (T)

(A,T)
2 0.4 23.53 14.54 0.29 11.46 34.38
5 1.5 38.82 23.98 0.92 36.31 108.94
10 2.3 49.94 30.85 1.43 56.43 169.29
20 3.0 59.67 36.87 1.99 78.39 235.16
50 3.9 72.18 44.59 9.71 382.29 1146.88
100 4.6 81.91 50.61 15.73 618.87 1856.62
200 5.3 91.65 56.62 21.74 855.45 2566.36
500 6.2 104.16 64.35 29.47 1159.63 3478.88
1000 6.9 113.89 70.36 35.48 1396.21 4188.62
2000 7.6 123.62 76.37 41.49 1632.79 4898.36
5000 8.5 136.13 84.10 49.22 1936.96 5810.89
10000 9.2 146.86 90.11 55.23 2173.54 6520.63
 Transposition des débits de pointe vers le site du barrage BOUTIOUS par la

méthode de Francou-Rodier:
Les résultats des calculs du coefficient de Francou-Rodier sont dans le tableau 15 suivant :
62
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 15 : Calcul du coefficient de Francou-Rodier.
T U Qp (T) Kp (T)
2 0.4 34.38 0.01
5 1.5 108.94 1.13
10 2.3 169.29 1.56
20 3.0 235.16 1.88
50 3.9 1146.88 3.42
100 4.6 1856.62 3.89
200 5.3 2566.36 4.20
500 6.2 3478.88 4.5
1000 6.9 4188.62 4.68
2000 7.6 4898.36 4.83
5000 8.5 5810.89 5.00
10000 9.2 6520.63 5.11
Avec
T : période de retour
U : variable de Gumbel
Qp(T) : Débit de pointe
Kp (T) : coefficient de Francou-Rodier
63
BARRAGE BOUTIOUS
Le calcul des débits de pointe à partir des données de la station FOUM ZGUID sont ci-dessous
(tableau 16):
Tableau 16: Débits de pointe à partir des données de la station Foum Zguid.
Débits de pointe – Barrage

BOUTIOUS
T (ans) Qp (m3/s)
2 4
5 15
10 26
20 38
50 262
100 471
200 698
500 1011
1000 1268
2000 1534
5000 1889
10000 2174
4.2.1.2- Station TATA

La même démarche, décrite précédemment, a été suivie pour le calcul des débits de pointe sur
le site du barrage à l’aide des données de la station Tata. Les différents calculs ont abouti aux
débits de pointe suivants (tableau 17) :
64
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 17: Débits de pointe à partir des données de la station TATA.
Débits de pointe – Barrage

BOUTIOUS
T (ans) Qp (m3/s)
2 11
5 51
10 90
20 137
50 405
100 635
200 879
500 1208
1000 1474
2000 1747
5000 2109
10000 2393
4.2.2- Calcul de débits de pointe par la méthode Pdaire-sud atlasique

D’après le Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau – Sud Atlasique, on
a les paramètres nécessaire pour le calcul des débits de pointes :
65
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 18: Calcul des débits de pointe par la méthode du Pdaire.
Paramètres Pdaire Bassin BOUTIOUS
A 2.8 Superficie 360

(km²)
B 2.5
Q (T=2) 77.65
C 4
Q (T=10) 310.60
D 0.25
Q (T=100) 776.50
E (mm) 15
Q (T=1000) 1242.40
Q (T=10000) 1708.29
4.2.3- Récapitulatif
Les débits de pointe calculés par les trois méthodes sont résumés dans le tableau 19 suivant :
Tableau 19: Estimation des débits de pointe par les trois méthodes.
Période de retour 2 10 100 1000 10000
Méthode de 3.65 25.47 470.62 1268.03 2174.18

Gradex pour la
station FOUM
ZGUID
Méthode de 10.50 90.15 635.04 1473.91 2396.44

Gradex pour la
station TATA
Méthode 77.65 310.60 776.50 1242.40 1708.29

PDAIRE-Sud
Atlasique
66
BARRAGE BOUTIOUS
La méthode du Gradex appliquée aux deux stations est basée sur un principe de probabilité,
mais elle permet de donner un ordre de grandeur des valeurs de débits de pointes.
Après comparaison entre les trois méthodes, on adoptera les résultats obtenus par le plan
directeur puisque cette méthode est calée selon les caractéristiques de la zone étudiée. Les
méthodes empiriques donnent généralement une plus grande estimation des valeurs de crue
comparativement aux méthodes probabilistes qui pour la plupart du temps permettent d’avoir
des ordres de grandeur. C’est le cas des méthodes ORSTOM et CIEH pour l’Afrique de l’Ouest.
Il est parfois recommandé de faire la moyenne des valeurs issues de ces deux différentes
méthodes (Berton, 1988). Mais dans le cas de la présente étude, nous faisons l’option de
maximiser les débits à évacuer. Par conséquent nous optons pour l’utilisation des résultats issus
de la méthode du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau du Sud
Atlasique (PDAIRE-Sud Atlasique).
Ainsi, on a les valeurs de débits de pointe en m3/s : 77,65 ; 310,60 ; 776,50 ; 1242,40 et 1708,29
qui correspondent respectivement aux périodes de retour 2, 10, 100, 1000 et 10000.
4.3- Hydrogramme de crues

D’après une analyse, effectuée par le département des ressources en eau au sein de NOVEC,
les hydrogrammes de crue de stations hydrométriques à proximité montrent que l’hydrogramme
exponentiel et le temps de pointe calculé par la méthode de Kirpich sont les mieux adaptés pour
la présentation de l’hydrogramme du bassin versant BOUTIOUS.
Son expression est donnée par l’équation suivante : .
Les résultats du calcul des différents hydrogrammes sont regroupés dans le tableau 16 des
annexes hydrologiques.
L’hydrogramme de crue, type exponentiel du barrage BOUTIOUS est présenté par la figure 16
67
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 16 : Hydrogrammes de crues du barrage BOUTIOUS

Ce modèle est le même que celui développé par le Soil Conservation Service (SCS) du U.S.
Department of Agriculture (USDA) qui un hydrogramme unitaire moyen adimensionnel qui a
été élaboré grâce à l'analyse d'un grand nombre d'hydrogrammes unitaires naturels pour des
bassins versants de tailles et d'emplacements géographiques différents afin de synthétiser
l'hydrogramme unitaire (Jeng, 2006). Les valeurs de l'ordonnée de cet hydrogramme
adimensionnel sont exprimées sous forme du rapport adimensionnel / et les valeurs de
l'abscisse sous forme du rapport adimensionnel / .
L’hydrogramme unitaire adimensionnel (HUA) décrit par le NRCS (2007) possède deux
paramètres clés : le temps de montée ( ) et le débit de pointe ( ), lesquels sont estimés à
partir de relations empiriques qui sont fonction de l’aire du bassin hydrographique et du temps
de concentration ( ). Afin de permettre la définition du temps de base ( ), selon le temps de
montée ( ), et le temps de concentration ( ), la méthode du (SCS) représente le HUA comme
un hydrogramme unitaire triangulaire, ce qui facilite le calcul du volume de ruissellement (V)
et du débit de pointe ( ) (Fang, 2005).
A l’analyse de notre des différents hydrogrammes déterminés dans le cas de notre étude, on
note en premier lieu une parfaite superposition des hydrogrammes de différentes périodes de
retour. De plus, le temps de base déterminé selon la méthode manuelle décrite par Blavoux
(1978) cité par Nestor (2014) permet de trouver un temps de base de 10h. Ce paramètre avoisine
très bien le temps déterminé par la formule de Giondotti (8,9h). Ceci est donc en parfaite
harmonie avec les études de Lagacé (2012) cité par Nestor (2014) qui a montré la similutude
entre le temps de base et le temps de concentration.
68
BARRAGE BOUTIOUS
4.4- Etude de la retenue normale

Le barrage ne serait utile que si sa retenue emmagasine le volume d’eau devant couvrir les
besoins pour lesquels il est réalisé. Ce volume est fonction des débits entrants et sortants sur
une période de temps. Pour ce faire, il est impérieux de connaitre le volume utile (capacité utile
du réservoir). Il est déterminé à partir d’une étude de régularisation basée sur la répartition
mensuelle des apports, les besoins en eau et les pertes en évaporation ou par infiltration.
Nous avons opté pour un choix de la capacité utile considérée égale à 3 fois l'apport annuel
moyen suivant les recommandations de l'IC.
On dispose des données de pluie efficace du bassin BOUTIOUS, déterminées à partir de la

transposition des pluies efficaces de la station de Zagora, disponibles dans les archives de
NOVEC, dans le tableau 17 des annexes hydrologiques.
D’après les études topographiques (NOVEC, 2016), les caractéristiques de la série d’apports
(1975–2002) du bassin sont :
- Module inter-annuel : c’est la moyenne des débits annuels sur la période d’observation
(27 ans), il est égale à 0.057 m3/s ;
- Apport annuel moyen:1.8 Mm3 ;
- Apport annuel maximum:8.4 Mm3 ;
- Apport annuel minimum:0 Mm3.
Donc la capacité utile du réservoir vaut : Vu = 3 ∗ Apport annuel moyen = 3 ∗ 1.8 = 5.4 Mm3
L’estimation du transport solide est basée sur la dégradation spécifique qui est en fonction de
nombreux paramètres dont la superficie du bassin versant et la lithologie (MAF, 1974).
Sur le site du barrage BOUTIOUS, la dégradation spécifique est d’une valeur de : = 313
/ ²/ .
Avec une densité des apports solides = 1.5 / 3 (NOVEC, 2016), on retrouve un rythme
d’envasement de l’ordre de 75120 m3/an. Ainsi, le barrage subira régulièrement à chaque quart
de siècle des opérations de curage pour éviter que seulement 50% de son volume ne soit
fonctionnel.
De façon générale, la durée d’envasement considérée pour dimensionner les barrages est de 50
ans environ (USBR, 1987), mais pour notre cas on aura une capacité de tranche morte de 3.7
69
BARRAGE BOUTIOUS
M de m3, ce qui dépasse plus de la moitié de la capacité utile du réservoir. Par conséquent, nous
allons opter pour une tranche réservée à l’envasement, dimensionnée pour une durée de 25 ans,
d’une capacité de 1.8 M de m3.
Sachant que le volume de la retenue normale est égal à la somme du volume utile et du volume
de la tranche morte,
VRN = Vu + VTM = 5.4 + 1.8 = 7.2 M de m3
La courbe H-S-V, déterminée d’après l’étude topographique du bassin et représentée dans les
annexes topographiques, permet de déduire la hauteur de la retenue normale.
HRN = 20 m
= 875 .
4.5- Etude hydraulique des ouvrages

4.5.1-Laminage de Crue
4.5.1.1-Résultats du laminage
Afin de déterminer le coefficient du débit C, on a calculé le laminage avec une valeur de C de
1.9, et une largeur de déversante de 400m choisi de façon arbitraire tout en suivant les
recommandations de Design of Small Dams (1987), on obtient :
0= 2.05 (Hauteur maximale au-dessus du seuil)
P = hauteur de pelle = 875 − 847.5 = 27.5 m
On a donc 13.41
D’après le diagramme de l’USBR présenté dans la figure 14 des annexes hydrauliques, est
supérieur à 3, donc le coefficient du débit aura la valeur maximale, C = 2,18.
On effectue le calcul du laminage de crue avec un coefficient de débit C = 2.18, et pour plusieurs
valeurs de la largeur déversante, on obtient les résultats suivant (tableau 20):
70
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 20 : Résultats du laminage pour différentes largeurs déversantes.
Le (m) Cote PHE Hmax (m) Qmax (m3/s) Vmax (m3)

(NGM)
200 877.44 2.44 1666.7 2 869 204.3
250 877.11 2.11 1667.3 2 421 088.3
300 876.87 1.87 1666.5 2 116 962.7
350 876.68 1.68 1665.9 1 897 543
400 876.54 1.54 1663.6 1 723 589
Le calcul de laminage de crue, pour différentes largeurs déversantes, a permis de déduire que
la hauteur du marnage diminue avec l’évolution de la largeur déversante. Pour des
considérations économiques, nous allons opter pour la plus grande largeur déversante possible
dans le but de diminuer la hauteur du marnage et par conséquent réduire le coût.
Sachant que l’évacuateur de crues se situe en rive gauche et après analyse de la coupe
géologique nous déduisons que la largeur maximale possible est de 300 m. Le choix de cette
largeur est fondé sur la profondeur à laquelle se trouve le substratum, donc la largeur maximale
qu’on peut prévoir, sans atteindre la zone où le substratum est quasiment couvert par un
remplissage d’épaisseur dépassant les 28m, est de 300 m (voir annexes géologiques).
Finalement, la côte des plus hautes eaux est de l’ordre de 876.87 NGM avec un débit de sortie
de 1666.49 m3/s.
4.5.2- Courbe de tarage de l’oued

La courbe de tarage définit la loi hauteur – débit au niveau du cours d’eau. L’objectif étant de
déterminer la hauteur de l’eau à l’aval du barrage. Cette courbe doit être réalisée au droit d’une
section à l’aval. Le choix de cette section est conditionné par la topographie de la vallée, dans
le but d’évaluer le niveau d’eau maximal à l’aval, il faut choisir une section au droit d’un
resserrement de la vallée.
71
BARRAGE BOUTIOUS
L’examen du fond topographique a permis de localiser une section de contrôle à environ 160
m à l’aval de l’axe du barrage. La pente moyenne du lit de l’oued à ce niveau, est de 2%. Nous
allons déterminer le profil en travers, à l’aval du barrage, de la section figurant dans le plan ci-
dessous (figure 17):
Figure 17 : Section de contrôle choisie pour la courbe de tarage

Pour les calculs, nous avons introduit dans le logiciel FLOW MASTER des coefficients de
rugosité correspondant à l’inverse des coefficients de Strickler qui sont de 35 sur les berges et
30 au niveau du lit. Cela a permis d’établir les profiles en travers (figure 118).
72
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 18: Profil en travers de la vallée obtenu à partir du logiciel Flow Master
D’après l’étude topographique (NOVEC, 2016), la pente moyenne du cours d’eau est évaluée
à 2%. Afin de déterminer les débits au droit de la section, il faut la variation du niveau de l’eau,
pour notre étude, nous choisissons les élévations maximales et minimales du profil en travers
(figure 19).
73
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 19 : Elévations maximales et minimales du profil en travers sur Flow Master.
Finalement, nous avons les valeurs de la variation de la hauteur en fonction du débit, ce qui
nous permet de définir la loi hauteur- débit et par la suite tracer la courbe de tarage (figure 20).
74
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 20: Courbe de tarage du barrage BOUTIOUS
4.5.3- Evacuateur de crue

Compte tenu du type de barrage considéré, le choix s’est donc porté sur un évacuateur à seuil
libre de type Creager implanté sur le parement aval du barrage en rive gauche, et calé à la cote
RN 875 NGM avec une largeur de 300m. Le seuil est suivi d’un coursier avec des marches
d’escalier qui commence à la côte 874 NGM.
Son profil est calculé selon les recommandations du Design of Small Dams de l’USBR. D’après
le calcul de laminage, ce dispositif permet d’évacuer la crue décamillénale de débit Q10000 =
1708.3 m3/s, sous une charge de 1,87 m (côte PHE = 876,87 NGM) et un débit maximum de
l’ordre de Q = 1666,49 m3/s.
L’évacuateur a été conçu pour garantir, à lui seul, le passage de la crue de projet sous le niveau
de la crête, avec une revanche acceptable. La vidange intervenant comme évacuateur de
secours, même si elle est appelée à être ouverte avant le déversement de l’évacuateur.
4.5.3.1- Déversoir
 Détermination des paramètres de l’écoulement
75
BARRAGE BOUTIOUS
- Détermination de ha :
On a Ho = 1.87 m et P = 875-847.5 = 27.5 m
Le débit de sortie par unité de largeur, q = 1666.49/300 = 5.55m3/s/ml
² ² ²
2 2 2
2 . . 0
2
58.75 862.59 1.57 0
La résolution de cette équation nous permet de déterminer : ha 0.00182m
Par la suite on a : 9.7. 10
 Détermination des coefficients K et n
On choisit la courbe correspondante au talus amont vertical.
D’après les abaques de détermination des coefficients K et n, disponibles aux figures 15 et 16

des annexes hydrauliques, on retrouve :
K = 0.498 et n = 1.872
 Détermination des caractéristiques des arcs
D’après les abaques de R/Ho, et celles de Xc et Yc :
0.283 0.126
0.532 0.235
Donc le profil de l’évacuateur est donné par les deux arcs de rayon R1 et R2 :
Xc=0.529 Yc=0.235
R1=0.995 R2=0.439
76
BARRAGE BOUTIOUS
Et par l’équation du profil type Creager suivante :
.
0.498
1.87
Les caractéristiques du seuil sont consignées dans le tableau 21.
Tableau 21 : Caractéristiques du seuil CREAGER du barrage mixte
n k Xc/Ho Yc/Ho R1/Ho R2/Ho
0.283 0.126 0.532 0.235
1.872 0.498 Xc Yc R1 R2
0.529 0.235 0.995 0.439
Légende du tableau
Xc/Ho : abscisse relative du point critique
Yc/Ho : ordonnée relative du point critique
R1/Ho : grand rayon relatif de la partie elliptique du profil
R2/Ho : petit rayon relatif de la partie elliptique du profil
n et k sont des coefficients dont les valeurs sont déterminées à partir des abaques empiriques.
A partir des recommandations de l’ouvrage Design of Small Dams (USBR, 1987), le profil du
seuil se présente comme suit (figure 21):
77
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 21: Profil du seuil CREAGER
4.5.3.1.1- Capacité du seuil :

L’évacuateur de surface consiste en un déversoir à seuil libre calé à la cote de retenue normale
875NGM. Sa longueur déversante est de 300 m (figure 22).
78
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 22 : Capacité de l’évacuateur de crue du barrage BOUTIOUS
La figure 22 montre que l’évacuateur de crues ainsi conçu est capable de faire sortir
normalement des débits allant de 0 à 1700m3/s. ce débit d’évacuation augmente en fonction de
la côte des PHE qui est susceptible d’atteindre sans grandes conséquences le niveau 877NGM.
4.3.3.1.2- La lame d’eau pour le seuil Creager

Le tableau 22 ci-après donne la hauteur de la lame d’eau sur le Creager :
Tableau 22 : La hauteur de la lame d’eau sur le profil Creager
ΔX (m) Y (m) Cote (NGM) h(m) d(m)
0 0.00 875.00 1.87 0.94
0.2 -0.01 874.99 1.88 0.93
0.4 -0.05 874.95 1.92 0.92
0.6 -0.11 874.89 1.98 0.91
0.8 -0.19 874.81 2.06 0.89
79
BARRAGE BOUTIOUS
1 -0.29 874.71 2.16 0.87
1.2 -0.41 874.59 2.28 0.85
1.4 -0.54 874.46 2.41 0.82
1.6 -0.69 874.31 2.56 0.80
1.8 -0.87 874.13 2.74 0.77
2 -1.05 873.95 2.92 0.75
2.2 -1.26 873.74 3.13 0.72
2.41 -1.49 873.51 3.36 0.70
La lame d’eau sur le profil CREAGER est représentée dans la figure 23 ci-dessous :
Allure de la lame d’eau au-dessus du déversoir
Allure du profil du déversoir
Figure 23 : Lame d’eau sur le profil Creager
80
BARRAGE BOUTIOUS
L’évacuateur de crue du barrage BOUTIOUS est un seuil à surface libre, de profil CREAGER
associé à un coursier lisse. Il correspond dans la partie amont de la crête à deux arcs de cercles
de rayon respectivement : R1 = 0.995 m et R2 = 0.439 m, suivie d’un profil de type Creager
d’équation:
.
0.288
La figure 23 ci-dessus nous permet de constater clairement le parallélisme entre la lame d’eau
au-dessus du déversoir et le profil CREAGER du déversoir. Cette allure nous conforte dans
notre étude hydrologique puisqu’elle est conforme non seulement aux expériences de déversoirs
profil CREAGER cités par USBR (1987) et aux calculs faits JABROUNI et ACHIRI (2011)
sur un ouvrage similaire avec le même profil de déversoir et dans la même province. Une telle
configuration permet d’éviter les phénomènes de sous pression pouvant s’opérer lors de
l’écoulement au-dessus du seuil déversant. (Khatsuri, 2005).
Les calculs relatifs au coursier, à la cuillère et à la fosse d’érosion sont disponibles dans un
autre document plus englobant qui fait office de rapport de stage.
4.6- Fiabilité de notre programme de calcul

Pour confirmer la fiabilité de notre programme de calcul de laminage de crue, nous avons
cherché à comparer les résultats de nos calculs à ceux des ingénieurs de NOVEC fait
manuellement ou à partir du logiciel MATLAB.
A cet effet, nous avons tiré les résultats des calculs de laminage de deux barrages à savoir :
- le barrage BOUTIOUS
- le barrage MDEZ
dont les notes de calculs hydrauliques se faisaient parallèlement à nos calculs.
Le tableau suivant récapitule les observations.
81
BARRAGE BOUTIOUS
Tableau 23 : comparaison des PHE obtenues par outil de calcul ordinaire à NOVEC et par
notre programme de calcul
Barrages PHE en NGM par outil de PHE par outil de calcul

calcul ordinaire NOVEC élaboré en VBA
MDEZ 815,82 815,91
BOUTIOUS 876,79 876,87
A l’analyse de ce tableau, nous constatons un écart de 9cm au niveau du barrage MDEZ alors
que la différence est de 8 cm au niveau du barrage BOUTIOUS. Ces différences restent sans
grandes influences car non seulement elles sont inférieures à l’unité (1 m) mais elles restent en
deçà de 10cm. Ces différences ne sont pas trop excessives dans un premier temps et dans un
second temps, elles ne font que renforcer la sécurité que procurera l’évacuateur à mettre en
place dans la mesure où le niveau des PHE trouvé par notre outil reste légèrement supérieur à
ceux des Ingénieurs de NOVEC.
82
BARRAGE BOUTIOUS
CONCLUSION
L’eau est une ressource dont la valeur économique va évoluer au fil des années compte tenu
des pressions qu’elle subit. Elle devient de plus en plus l’or bleu. Les Etats qui en subissent
vraiment les affres, déploient déjà de grands moyens pour sa mobilisation.
La crise de l’eau est imminente et nous devons nous donner les bons outils pour non seulement
prévoir une éventuelle crise de l’eau mais aussi anticiper sur les solutions. L’investissement
dans les ouvrages de mobilisation et de stockage est une solution dont la durabilité est entre
autre lié à la sécurité des dits ouvrages pour la satisfaction de leurs besoins. Toute chose qui
implique, selon le Comité Mondial des Grands Barrages, une bonne conception des ouvrages
d’évacuation de crues.
Notre travail contribue à l’amélioration des calculs de dimensionnement des ouvrages

d’évacuation des crues notamment le calcul de laminage, de façon à sécuriser durablement
l’ouvrage dans sa globalité. Le barrage Boutious a constitué pour nous un cas pratique. Ces
caractéristiques hydrauliques sont : PHE 876,87 NGM avec un débit maximum de 1666,49m3/s
pour une largeur déversante de 300m et une pelle de 27,5m. Le rythme d’envasement retenu est
de 75,09m3/s.
Ces résultats ont été comparés aux notes de calculs réalisés manuellement par les ingénieurs de
Novec sur les mêmes ouvrages pour déduire de la fiabilité de notre programme. La comparaison
montre que la différence de résultat est inférieure à 1m au niveau des PHE et peut donc être
ignorée. Les résultats de l’étude hydrologique et des calculs hydrauliques ont été aussi comparés
à des études similaires dans la province de Zagora. La ressemblance des résultats nous conforte
dans l’utilisation de l’outil.
La contrainte de temps et de ressources ne nous a pas permis d’élaborer un programme plus

complet qui va jusqu’au dimensionnement de tous les ouvrages annexes d’un évacuateur de
crue ou qui donne l’option de calcul de plusieurs types d’évacuateurs de crue en tenant compte
du choix de l’opérateur. De plus, les conditions climatiques et les comportements sismiques
n’étant pas les même au Bénin comme au Maroc, nous ne pourrions pas utiliser ce programme
de calcul en l’état au Bénin. Ce défi pourrait faire l’objet d’étude pour des perspectives de
recherche.
83
BARRAGE BOUTIOUS
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Sherman, L. K. 1932: Streamflow from Rainfall by the Unit Graph Method, Engineering News
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Sintondji, L., 2006 : Cours de Barrages en terre: Licence-Masters. Filière Hydraulique,

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TALEB, Ali., 2015 : Cours de l’Ecole Mohammedia d’ingénieurs sur les barrages. Maroc,
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86
BARRAGE BOUTIOUS
Webographie
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http://www.countrystat.org/home.aspx?c=BEN
http://www.fao.org/docrep/007/y4683f/y4683f07.htm (FAO, 2002)
http://www.mathworks.com
https://www.meteoblue.com/fr/meteo/prevision/modelclimate/zagora_maroc_2526452
https://fr.climate-data.org/location/717699/
87
BARRAGE BOUTIOUS
TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION ....................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii
LISTE DES SIGLES Et ABREVIATIONS ............................................................................... v
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii
LISTE DES DIAGRAMMES ................................................................................................. viii
RESUME ................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ............................................................................................................................... x
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
1-Introduction ......................................................................................................................... 1
2 Problématique et justification.............................................................................................. 3
2.1- Contexte général du projet .......................................................................................... 3
2.2- Problématique ............................................................................................................. 3
3- Questions de recherche ...................................................................................................... 4
4- Hypothèses de l’étude ........................................................................................................ 4
5- Objectif de l’étude.............................................................................................................. 5
CHAPITRE 1 : Revue de littérature ........................................................................................... 6
1.1- Le Laminage de crue ................................................................................................... 6
1.4.1.1-Estimation de la crue d’entrée............................................................................ 6
1.4.1.2-Passage de la crue d’entrée à la crue de projet................................................... 7
1.4.2- Les évacuateurs de crue ........................................................................................... 8
1.4.2.1- Le profil de type CREAGER ............................................................................ 9
1.4.2.2- Le coursier en marches d’escalier ................................................................... 13
1.4.2.3- Régime d’écoulement sur l’évacuateur en marches........................................ 13
1.5- Clarification des concepts ............................................................................................. 15
1.5.1- Bassin versant ........................................................................................................ 15
1.5.2-Année hydrologique ................................................................................................ 15
1.5.3- Barrages ................................................................................................................. 16
1.5.4- Crue ........................................................................................................................ 17
1.5.5- Hauteur des plus hautes eaux ................................................................................. 17
CHAPITRE II : caractérisation du MILIEU D’ETUDE .......................................................... 18
2.1- Situation de la zone d’étude .......................................................................................... 18
88
BARRAGE BOUTIOUS
2.2-Climat de la zone d’étude .............................................................................................. 18

2.3- Réseau hydrographique ................................................................................................. 20
2.4-- Choix de l’axe du Barrage ........................................................................................... 21
2.4.1- Topographie de la cuvette ...................................................................................... 22
2.5- Bassin versant ............................................................................................................... 22
2.5.1- Délimitation du Bassin versant .............................................................................. 22
2.5.2- Paramètres de forme du Bassin versant ................................................................. 23
2.5.2.1- La superficie du Bassin versant ...................................................................... 24
2.5.2.2- le périmètre du Bassin versant ........................................................................ 24
2.5.2.3- la forme du Bassin versant .............................................................................. 24
2.5.3- Les Paramètres du relief......................................................................................... 25
2.5.3.1- Courbe hypsométrique .................................................................................... 25
2.5.3.2- Altitudes minimales et maximales .................................................................. 26
3.5.3.3- Altitude moyenne du Bassin versant............................................................... 26
2.5.3.4- Altitude médiane ............................................................................................. 26
2.5.3.5- Le rectangle équivalent ................................................................................... 26
2.5.3.6- La pente moyenne du cours d’eau .................................................................. 27
2.5.3.7- Indice de pente global ..................................................................................... 27
2.5.3.8- Dénivelé spécifique ......................................................................................... 28
2.5.3.9- Temps de concentration du bassin versant...................................................... 28
2.6- Choix du type de barrage .............................................................................................. 30
2.6.1- Critères de choix .................................................................................................... 30
2.6.1.1- Conditions topographiques ............................................................................. 30
2.6.1.2- Conditions géologiques ................................................................................... 31
2.6.1.3- Disponibilité des matériaux ................................................................................ 31
CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE POUR L’ETUDE ............................. 33
3.1- Types de données Collectées ........................................................................................ 33
3.2- Outils utilisés ................................................................................................................ 33
3.3- Méthode de fonctionnement du programme élaboré et loi mathématiques exploitées . 34
3.3.1- Saisie des données.................................................................................................. 34
3.3.2- Préparation des calculs ........................................................................................... 35
3.3.3- Interpolation des données des hydrogrammes ....................................................... 35
3.3.4- Détermination des nouveaux points ....................................................................... 35
3.3.5- Tracé des hydrogrammes ....................................................................................... 36
89
BARRAGE BOUTIOUS
3.4- Méthode d’étude des crues............................................................................................ 36

3.4.1- Etude des crues ...................................................................................................... 36
3.4.2 Méthodes de traitement statistique .......................................................................... 36
3.4.2.1- Méthode du Gradex......................................................................................... 37
3.4.2.2- Méthode PDaire Sud atlasique ........................................................................ 42
3.5- Méthodes de Calculs hydrauliques ............................................................................... 43
3.5.1- Le principe du laminage......................................................................................... 43
3.5.2-calculs liés à l’évacuateur de crue ........................................................................... 45
3.5.2.1- Profil géométrique de la crête ......................................................................... 45
3.5.2.2- Capacité du seuil : ........................................................................................... 48
3.5.2.3- La lame d’eau pour le seuil Creager ............................................................... 48
CHAPITRE IV : Résultats et Discussions ............................................................................... 49
4.1- Prise en main du programme de laminage .................................................................... 49
4.1.1- Présentation du programme ................................................................................... 49
4.1.2-Logigramme ............................................................................................................ 50
4.2- Etude hydrologique ....................................................................................................... 51
4.2.1- Calcul de débits de pointe par les méthodes probabilistes ..................................... 51
4.2.1.1-Station Foum Zguid ......................................................................................... 51
4.2.1.2- Station TATA.................................................................................................. 64
4.2.2- Calcul de débits de pointe par la méthode Pdaire-sud atlasique ............................ 65
4.2.3- Récapitulatif ........................................................................................................... 66
4.3- Hydrogramme de crues ................................................................................................. 67
4.4- Etude de la retenue normale .......................................................................................... 69
4.5- Etude hydraulique des ouvrages ................................................................................... 70
4.5.1-Laminage de Crue ................................................................................................... 70
4.5.1.1-Résultats du laminage ...................................................................................... 70
4.5.2- Courbe de tarage de l’oued .................................................................................... 71
4.5.3- Evacuateur de crue ................................................................................................. 75
4.5.3.1- Déversoir ......................................................................................................... 75
4.6- Fiabilité de notre programme de calcul ........................................................................ 81
CONCLUSION ........................................................................................................................ 83
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 84
Webographie ............................................................................................................................ 87
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 88
90
BARRAGE BOUTIOUS
Documents Annexes ................................................................................................................. 92

1- ANNEXES TOPOGRAPHIQUES .............................................................................. 93
2- ANNEXES GEOLOGIQUES ...................................................................................... 96
3- ANNEXES HYDROLOGIQUES .............................................................................. 103
4-ANNEXES HYDRAULIQUES...................................................................................... 113
4- ANNEXES STABILITES .......................................................................................... 118
91
BARRAGE BOUTIOUS
Documents Annexes
92
BARRAGE BOUTIOUS
1- ANNEXES TOPOGRAPHIQUES
Tableau 24 : Données HSV du barrage BOUTIOUS
BARRAGE BOUTIOUS - Axe Aval

CALCUL DES HAUTEURS SURFACES ET VOLUMES
TOPO CUVETTE (1/2 000 Reçu le 01/04/2015)
Longueur en crête
Volume en (m3)
Niveaux Hauteur(TN) Surface en en (m)
Surface en (m2)
(m) en (m) (ha) D.de
Partiel Cumulé D.principale
col
855 0 0 0 0 0 0 -
856 1 0 84 42 42 8 -
857 2 0 3 436 1 760 1 802 58 -
858 3 1 14 577 9 006 10 808 225 -
859 4 4 40 244 27 410 38 218 343 -
860 5 7 74 503 57 373 95 592 494 -
861 6 12 115 133 94 818 190 409 510 -
862 7 17 167 577 141 355 331 765 645 -
863 8 22 222 487 195 032 526 797 658 -
864 9 27 266 813 244 650 771 447 670 -
865 10 32 315 436 291 125 1 062 572 682 -
866 11 37 367 671 341 554 1 404 126 695 -
867 12 43 426 982 397 326 1 801 452 705 -
868 13 48 482 406 454 694 2 256 146 716 -
869 14 54 541 597 512 001 2 768 147 730 -
870 15 60 604 728 573 163 3 341 309 741 -
871 16 66 660 836 632 782 3 974 092 749 -
872 17 74 736 115 698 475 4 672 567 761 -
873 18 82 818 794 777 455 5 450 021 774 -
874 19 91 907 042 862 918 6 312 939 782 -
875 20 102 1 015 086 961 064 7 274 003 789 -
876 21 114 1 138 700 1 076 893 8 350 896 796 -
877 22 126 1 264 442 1 201 571 9 552 467 802 -

10 880
878 1 391 575 1 328 008 808 -
23 139 476
93
BARRAGE BOUTIOUS
12 334
879 1 516 221 1 453 898 814 -
24 152 374
13 913
880 1 642 858 1 579 539 821 -
25 164 913
15 618
881 1 765 452 1 704 155 832 -
26 177 068
17 444
882 1 888 158 1 826 805 846 -
27 189 873
19 393
883 2 008 260 1 948 209 857 -
28 201 082
21 470
884 2 145 725 2 076 992 866 -
29 215 074
23 694
885 2 303 444 2 224 584 873 -
30 230 658
26 076
886 2 459 286 2 381 365 881 -
31 246 023
28 620
887 2 630 500 2 544 893 889 -
32 263 916
31 348
888 2 824 260 2 727 380 898 -
33 282 296
34 264
889 3 008 550 2 916 405 907 70
34 301 701
37 379
890 3 221 906 3 115 228 919 127
35 322 928
40 704
891 3 427 729 3 324 817 925 122
36 343 746
44 230
892 3 624 477 3 526 103 933 203
37 362 849
47 946
893 3 806 282 3 715 380 942 333
38 381 228
51 843
894 3 989 154 3 897 718 952 373
39 399 947
55 916
895 4 155 890 4 072 522 962 428
40 416 469
55 916
La capacité totale du réservoir m³
469
94
BARRAGE BOUTIOUS
BARRAGE BOUTIOUS - Axe Aval

COURBE- HSV
60 4 500 000
4 000 000
50
3 500 000
40 3 000 000
SURFACE (Ha)
VOLUME (hm³)
2 500 000
30
2 000 000
20 1 500 000
1 000 000
10
500 000
0 0
855 857 859 861 863 865 867 869 871 873 875 877 879 881 883 885 887 889 891 893 895
VOLUME
SURFACE
Figure 24 : Courbe HSV du Barrage BOUTIOUS
95
BARRAGE BOUTIOUS
2- ANNEXES GEOLOGIQUES
Figure 25 : Carte de sismicité du Maroc entre 1901 et 2004 ne sont représentés que les
séismes de magnitude 3.6 ,Cherkaoui et al. 2007
96
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 26 : Carte d'intensité maximale des séismes au Maroc entre 1901 et 2006, T.E.
Cherkaoui, institut scientifique, Rabat
Tableau 25 : Signification des intensités sismiques selon l'échelle Medvedev‐Sponheuer‐

Karnik M.S.K.
97
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 27 : Relevé géologique de la cuvette Source : Plan GG‐23‐04A : Cuvette ‐ relevé

géologique de surface)
98
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 28: Relevé géologique détaillé du site du barrage Source :Plan GG‐23‐05A : Site du
barrage – relevé géologique de surface
Tableau 26 : Coordonnées des tranchées réalisées
Tranchées X Y Longueur (m)
TRD1 T1 436501 365331 150
T2 436357 365290
TRD2 T3 436386 365696 150
T4 436236 365684
Tableau 27 : Coordonnées des puits réalisés
99
BARRAGE BOUTIOUS
100
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 29 : Récapitulatif des résultats de reconnaissance par sondages carottés et

géophysiques
101
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 30 : Récapitulatif des résultats de reconnaissance par travaux miniers
102
BARRAGE BOUTIOUS
3- ANNEXES HYDROLOGIQUES
Tableau 28 : Pjmax des stations à proximité du site Boutious

Foum El Foum Assaka
Année hydro Zagora Tata Taznakht Akka Assa
Hassane Zguid Tafounate
1931 4.0 10.0
1932 15.0 53.6
1933 2.0 11.3
1934 1.0 18.5
1935 17.0 12.5
1936 27.0 10.0 3.0 8.5 8 9.0
1937 29.0 5.0 3.0 2 10 5.0
1938 4.0 4.0 9.0 18.0 16.4 13.5 8.0
1939 6.0 5.0 22.5 27.6 24
1940 15.0 21.0 24.0 22.7 24.7 12.5 8.0
1941 2.0 10.0 8.0 35.0 9 2.5 6.0
1942 58.0 26.0 56.0 46.6 28 33 31.0
1943 15.0 23 30 32.0
1944 30.2 25.5 56.6 14.0
1945 5.5 15 3 18.0
1946 34.1 18.5 30 37.0
1947 15.0 5.8 44.0 18 15.8 10.0
1948 84.0 30.0 23.0 30.0 71 16 20.0
1949 45.0 41.0 36.5 61.1 33 34 29.0
1950 22.0 18.0 13.0 21.0 23 23 30.0
1951 29.0 41.0 35.0 24.0 11 38 32.0
1952 43.0 30.0 27.0 42.9 36 25 26.0
1953 49.0 18.0 27.9 37.8 26 39 32.0
1954 56.0 111.0 95.4 82.0 55 16 55.0
1955 29.0 21.0 34.5 48.0 9.5 27.5 20.0
1956 5.0 3.0 10.0 20 14
1957 32.0 18.5 24 54
1958 13.0 2.0 9.0 27 12.4
1959 14.0 8.0 24.0 18.5 20
1960 7.3 52
1961 7.0 17
1962 9.5 44.5
1963 8.0 6.5 11.1
1964 20.0 18.7 30
1965 33.3 46.2 31
1966 15.0 24.0 25
1967 25.0 36.3 58.5 40
1968 15.2 48.0 38.4
1969 6.5 7.0 11.2 40
1970 11.0 13.0 55
1971 20.0 6.0 9.6
1972 22.0 5.0 25.0 8.3 0
1973 7.0 9.0 5
1974 10.0 19.2 8.0
1975 25.2 8.0 10.9
1976 20.0 41.2
1977 22.0 23.0 27.7
103
BARRAGE BOUTIOUS
Foum El Foum Assaka

Année hydro Zagora Tata Taznakht Akka Assa
Hassane Zguid Tafounate
1978 48.0 31.3
1979 60.0 38.0 41.1
1980 21.0 14.0 29
1981 22.5 11.5 13.2
1982 11.0 2.5 5.7
1983 25.0 10.2
1984 20.0 33.0 27.0 14.0 28.6 40.7 20
1985 8.0 8.3 14.0 19.0 22.3 10 11
1986 39.0 23.6 8.0 40.6 6.2 10 25
1987 54.0 9.6 63.0 65.8 55.7 44 33 35.0
1988 32.0 21.0 31.0 31.5 44 33 4.0
1989 40.8 42.0 23.1 45.8
1990 28.5 25.0 10.5 11.7
1991 42.2 21.0 31.4 21.5
1992 14.2 21.0 8.7 14.8
1993 16.3 14.0 46.0 20.6
1994 47.0 19.0 38.7 39
1995 32.9 26.2 23.9
1996 28.0 14.1 31.7
1997 8.5 19.0 16.4
1998 23.0 76.2 15.7
1999 20.0 24.0 30.7
2000 8.6 26.2
2001 20.6 58.0 71
2002 13.9 19.3 12.2
2003 39.0 53.0
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010 18.7
2011
n 22 66 35 66 29 38 31 21
M 30.7 21.7 23.9 27.3 26.4 25.9 22.1 22.0
S 21.2 16.7 19.6 18.7 15.4 15.4 14.0 13.5
Cv 0.7 0.8 0.8 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6
Me 29.0 20.0 21.0 23.1 23.9 24.4 20.0 20.0
Max 84.0 111.0 95.4 82.0 71.0 71.0 56.6 55.0
Min 2.0 1.0 3.0 2.5 5.7 2.0 0.0 4.0
Source : HADEOU, 2016 (extrait des données de pluies de l’ABHSMD)
104
BARRAGE BOUTIOUS
Ajustement des Qjmax aux différentes lois de la station Foum Zguid
400
350
300
250
Qjmax en m3/s
200
150
100
50
0
-2.0 -1.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 8.0
Fréquence expérimentale de Hazen, u = -Ln(-Ln(F))
X(obs) Xth(Normal) Xth(Gumbel) Xth(Goodrich) Xth(Galton) Xth(Pearson III) Xth(Frechet)
Figure 31 : Ajustement statistique de l’échantillon des Qjmax à la station Foum Zguid à

partir de différentes lois
Tableau 29 : Quantiles des Qjmax adoptés de la station Foum Zguid

T (an) 2 5 10 20 50 100
Qjmax (m3/s) 12 36 56 78 111 138
105
BARRAGE BOUTIOUS
Ajustement des Qp aux différentes lois de la station Foum Zguid
600.0
500.0
400.0
Qp en m3/s
300.0
200.0
100.0
0.0
-2.0 -1.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 8.0

Figure 32 : Ajustement statistique des Qimax à la station Foum Zguid
Tableau 30 : Quantiles des Qp adoptés de la station Foum Zguid

T 2 5 10 20 50 100
Qp 44 116 169 221 294 351
Tableau 31 : Coefficients de pointe à la station hydrométrique Foum Zguid

Année Qp Qjmax Cp Rang F T T>2 Q>100 m³/s
1997 0.0 0.0 1 0.04 1.04
2000 0.0 0.0 2 0.11 1.12
2004 0.0 0.0 3 0.18 1.22
2005 0.0 0.0 4 0.25 1.33
1992 5.4 2.3 2.32 5 0.32 1.47
1993 26.0 6.1 4.24 6 0.39 1.65
1998 32.3 9.7 3.32 7 0.46 1.87
2002 32.3 14.3 2.26 8 0.54 2.15 2.26
1999 39.2 14.2 2.76 9 0.61 2.55 2.76
2003 46.8 21.0 2.23 10 0.68 3.11 2.23
1994 99.9 27.7 3.61 11 0.75 4.00 3.61
1995 153.0 33.3 4.60 12 0.82 5.60 4.60 4.60
1996 153.0 30.8 4.97 13 0.89 9.33 4.97 4.97
2001 288.0 121.0 2.38 14 0.96 28.00 2.38 2.38
n 14 14 10 7 3
106
BARRAGE BOUTIOUS
M 62.6 20.0 3.3 3.3 4.0

S 83.9 31.4 1.0 1.1 1.4
Cv 1.3 1.6 0.3 0.4 0.4
Me 32.3 12.0 3.0 2.8 4.6
Max 288.0 121.0 5.0 5.0 5.0
Min 0.0 0.0 2.2 2.2 2.4
Station Foum Zguid

Qp = f(Qjmax)
350
300 y = 2.7051x
R 2 = 0.8769
250
200
150
100
50
0
0 20 40 60 80 100 120 140
Figure 33 : Correlation Qjmax‐Qp

Tableau 32 : Débits de pointe à la station Foum Zguid
Poste pluvio N Po G M S Km PMP
FOUM EL HASSANE 22 21.2 16.5 30.7 21.2 18.3 417.8
ZAGORA 66 14.2 13.0 21.7 16.7 18.7 334.3
FOUM ZGUID 35 15.0 15.3 23.9 19.6 18.6 388.6
TATA 66 18.9 14.6 27.3 18.7 18.4 370.8
ASSAKA TAFOUNATE 29 19.5 12.0 26.4 15.4 18.4 310.3
TAZNAKHT 38 19.0 12.0 25.9 15.4 18.5 309.4
n 6 6 6 6 6 6
M 18.0 13.9 26.0 17.8 18.5 355.2
T* 20
Pjmax(T*) 59.3
Pjmax(A,T*) 36.6
Qjmax(T*) 78.4
Roj(T*) 2.0
Φs 34.6 Taux d'infiltration pour lequel le sol est saturé
ARF 0.62
Cp 3.0
T u Pjmax(T) Pjmax(A,T) Roj(T) Qjmax(T) Qp(T) Kp(T) CN(T)
2 0.4 23.1 14.2 0.3 11 34 0.0 83.2
5 1.5 38.8 24.0 0.9 36 109 1.1 77.1
10 2.3 49.3 30.4 1.4 56 169 1.6 73.6
20 3.0 59.3 36.6 2.0 78 235 1.9 70.7
50 3.9 72.2 44.6 10.0 392 1175 3.4 79.2
100 4.6 81.9 50.6 16.0 627 1880 3.9 81.7
200 5.3 91.6 56.6 22.0 860 2581 4.2 83.2
500 6.2 104.4 64.5 29.9 1169 3507 4.5 84.5
107
BARRAGE BOUTIOUS
1000 6.9 114.0 70.4 35.8 1402 4207 4.7 85.2

2000 7.6 123.7 76.4 41.8 1636 4907 4.8 85.7
5000 8.5 136.4 84.3 49.6 1944 5831 5.0 86.2
10000 9.2 146.0 90.2 55.6 2177 6531 5.1 86.5
CMP 355.2 219.4 184.8 7235 21704 6.3 88.7
Ajustement des Qjmax aux différentes lois de la station Tata
400.0
350.0
300.0
250.0
Qjmax en m3/s
200.0
150.0
100.0
50.0
0.0
-2.0 -1.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0

Figure 34 : Ajustement statistique de l’échantillon des Qjmax à la station Tata
Tableau 33 : Quantiles des Qjmax adoptés de la station Tata

T (an) 2 5 10 20 50 100
Qjmax (m3/s) 17 65 105 150 217 274
108
BARRAGE BOUTIOUS
Ajustement des Qp aux différentes lois de la station Tata
1200.0
1000.0
800.0
Qp en m3/s
600.0
400.0
200.0
0.0
-2.0 -1.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0
Figure 35 : Ajustement statistique des Qimax à la station Tata
Tableau 34 : Quantiles des Qp adoptés de la station Tata

T 2 5 10 20 50 100
Qp 96 282 422 569 776 944
Tableau 35 : Coefficients de pointe à la station hydrométrique Tata

Q > 100
Année Qp Qjmax Cp Rang F T T>2
m³/s
1984 0.0 0.0 - 1 0.03 1.03
1989 0.0 0.0 - 2 0.09 1.10
1990 0.0 0.0 - 3 0.15 1.17
1991 0.0 0.0 - 4 0.21 1.26
1992 0.0 0.0 - 5 0.26 1.36
2000 0.0 0.0 - 6 0.32 1.48
1995 6.6 1.1 5.86 7 0.38 1.62
1985 44.9 5.2 8.57 8 0.44 1.79
1993 93.3 40.0 2.33 9 0.50 2.00
1999 101.1 13.5 7.49 10 0.56 2.27 7.49
1998 124.7 10.0 12.47 11 0.62 2.62
1986 133.0 39.9 3.33 12 0.68 3.09 3.33 3.33
1997 217.0 35.8 6.06 13 0.74 3.78 6.06 6.06
1994 243.0 70.2 3.46 14 0.79 4.86
109
BARRAGE BOUTIOUS
1988 277.0 64.1 4.32 15 0.85 6.80 4.32 4.32

1996 490.0 49.1 9.98 16 0.91 11.33
1987 833.0 259.0 3.22 17 0.97 34.00 3.22 3.22
n 17 17 17 6 5
M 150.8 34.6 6.1 4.9 4.2
S 221.4 62.7 3.2 1.8 1.3
Cv 1.5 1.8 0.5 0.4 0.3
Me 93.3 10.0 5.9 4.3 3.8
Max 833.0 259.0 12.5 7.5 6.1
Min 0.0 0.0 2.3 3.2 3.2
Station Tata
Qp = f(Qjmax)
1000
y = 3.5322x
900 2
R = 0.8322
800
700
Qp (m3/s)
600
500
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250 300
Qjmax (m3/s)
Figure 36 : Corrélation Qjmax‐Qp
Tableau 36 : Débits de pointe à la station Tata

Poste pluvio N Po G M S Km PMP
ASSA
23 16.0 12.3 23.1 15.8 18.6 317.5
FOUM EL HASSANE
22 21.2 16.5 30.7 21.2 18.3 417.8
AKKA
31 15.8 10.9 22.1 14.0 18.7 283.2
TATA
66 18.9 14.6 27.3 18.7 18.4 370.8
FOUM ZGUID
33 14.6 15.8 23.7 20.2 18.6 399.0
ZAGORA
45 17.8 13.9 25.8 17.8 18.5 354.2
n 6 6 6 6 6 6
M 17.4 14.0 25.4 17.9 18.5 357.1
T* 20
Pjmax(T*) 58.9
Pjmax(A,T*) 39.3
Qjmax(T*) 150.0
Roj(T*) 6.7
Φs 32.7 Taux d'infiltration pour lequel le sol est saturé
110
BARRAGE BOUTIOUS
ARF 0.67
Cp 3.50
T u Pjmax(T) Pjmax(A,T) Roj(T) Qjmax(T) Qp(T) Kp(T) CN(T)
2 0.4 22.5 15.0 0.8 17 60 1.0 85.2
5 1.5 38.4 25.6 2.9 65 229 2.3 81.8
10 2.3 48.9 32.6 4.7 105 369 2.7 79.9
20 3.0 58.9 39.3 6.7 150 525 3.0 78.3
50 3.9 72.0 48.0 15.4 345 1209 3.8 82.6
100 4.6 81.7 54.6 21.9 491.9 1721 4.1 84.2
200 5.3 91.5 61.1 28.4 638 2232 4.4 85.2
500 6.2 104.3 69.6 37.0 830 2906 4.6 86.2
1000 6.9 114.0 76.1 43.5 976 3415 4.8 86.7
2000 7.6 123.7 82.6 49.9 1121 3924 4.9 87.1
5000 8.5 136.6 91.2 58.5 1313 4597 5.0 87.5
10000 9.2 146.3 97.6 65.0 1459 5106 5.1 87.7
CMP 357.1 238.4 200.4 4500 15750 6.2 87.7
Tableau 37 : Récapitulatif des caractéristiques du site du barrage.

Surface Longueur Hmax Hmin Hmoy DH Pente
km² km m m m m m/m
3600 45 1740 840 1290 900 0,020
Tableau 38 : Calcul du temps de concentration par diverses méthodes empiriques

Méthode tc (en h)
Turraza 19,3
Haspers-Java 6,8
Kirpich 5,2
Giondotti 8,4
Passini 19,3
Ventura 17,1
Tableau 39 : Calcul des différents hydrogrammes à base des paramètres calculés par la
méthode de Kirpich
t(h) Q2 Q10 Q100 Q1000 Q10000
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
0,5 0,2 0,7 2,2 4,4 6,2
1,0 2,0 7,9 23,6 47,1 66,7
1,6 6,7 26,6 79,9 159,8 226,4
2,1 14,1 56,4 169,3 338,6 479,7
2,6 23,1 92,4 277,1 554,2 785,1
3,1 32,1 128,4 385,1 770,3 1091,3
3,7 39,9 159,4 478,3 956,6 1355,2
4,2 45,6 182,3 546,9 1093,9 1549,7
4,7 48,9 195,8 587,3 1174,5 1663,9
111
BARRAGE BOUTIOUS
5,2 50,0 200,0 600,0 1200,0 1700,0

5,8 49,1 196,3 588,8 1177,7 1668,4
6,3 46,6 186,3 559,0 1118,1 1583,9
6,8 43,0 172,0 516,1 1032,3 1462,4
7,3 38,8 155,1 465,4 930,7 1318,5
7,9 34,3 137,0 411,1 822,2 1164,7
8,4 29,7 118,9 356,7 713,4 1010,7
9,4 21,4 85,6 256,7 513,5 727,4
10,5 14,7 58,6 175,8 351,7 498,2
11,5 9,6 38,6 115,7 231,3 327,7
12,6 6,1 24,5 73,6 147,2 208,6
13,6 3,8 15,2 45,6 91,1 129,1
14,7 2,3 9,2 27,5 55,1 78,0
15,7 1,4 5,4 16,3 32,6 46,2
18,4 0,3 1,4 4,1 8,2 11,6
21,0 0,1 0,3 0,9 1,9 2,7
23,6 0,0 0,1 0,2 0,4 0,6
26,2 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1
112
BARRAGE BOUTIOUS
4-ANNEXES HYDRAULIQUES
Figure 37 : Diagramme de détermination du coefficient de débits pour les évacuateurs de

crue profilé Creager extrait de Design of Small Dams
113
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 38: Facteurs de définition de la forme de la nappe extrait de Design of Small Dams
Tableau 40 : Loi hauteur – débits en écoulement en charge

Z (NGM) Q (m3/s)
859.00 0.00
859.07 0.01
859.15 0.03
859.22 0.07
859.29 0.13
859.37 0.20
859.44 0.29
859.52 0.39
859.60 0.50
859.68 0.63
859.76 0.77
860.73 2.35
861.73 3.63
862.73 4.55
863.73 5.32
864.73 5.99
114
BARRAGE BOUTIOUS
865.73 6.60
866.73 7.15
867.73 7.66
868.73 8.14
869.73 8.60
870.73 9.03
871.73 9.44
872.73 9.83
873.73 10.21
874.73 10.58
875.73 10.93
876.73 11.27
877.73 11.61
878.73 11.93
879.73 12.24
880.73 12.55
881.73 12.85
882.73 13.14
883.73 13.43
115
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 39: Facteurs de définition de l’allure de la nappe pour les évacuateurs profilés
CREAGER Extrait de Design of Small Dams
116
BARRAGE BOUTIOUS
Figure 40 : Hydrogramme de crue du Barrage BOUTIOUS
117
BARRAGE BOUTIOUS
4- ANNEXES STABILITES
Figure 41 : Figure du barrage mixte représentation faite avec Autocad
Figure 19 : Coupe type de la section de plus grande hauteur au droit de l’évacuateur
-définition d’un pas de temps caractéristique des crues du Bassin Versant (durée moyenne de
passage de 80% du volume de chaque crue importante). Il est généralement de 24heures pour
les petits bassins et quelques jours pour les grands bassins.
-Etude de la loi des pluies extrêmes spatiales cumulées sur la durée D. on constate que les
valeurs élevées suivent une distribution exponentielle.
-Extrapolation des volumes de crues sur D, exprimées dans les mêmes unités que les cumuls de
pluies sur D, parallèlement à la droite des pluies à partir d’un T compris entre 10 et 30 ans.
∆
-Détermination du paramètre important, la valeur du gradient exponentiel : rapport de
∆
l’accroissement de pluie correspondant à un accroissement de la variable réduite u.
118
BARRAGE BOUTIOUS
PORTION DU PROGRAMME VBA

Function INTERPO(MatricetQ As Range, tadm) As Double
'cette fonction défini un hydrogramme adimensionnel DE TYPE HYDR OBSERVEE
'tadm = t/tp : temps adimensionnel
'Cette fonction donne Q/Qp=qadm en fonction de t/tp
Dim C
Dim ta(), qa() As Double
Dim N, i, K As Integer
Dim x1, x2, y1, y2, aa, b As Double
N = MatricetQ.Rows.Count
ReDim ta(1 To N)
ReDim qa(1 To N)
For i = 1 To N
ta(i) = MatricetQ(i, 1)
qa(i) = MatricetQ(i, 2)
Next i
If tadm > ta(N) Then

INTERPO = 0
Else
K=1
While tadm > ta(K)
K=K+1
Wend
If tadm = ta(K) Then
INTERPO = qa(K)
Else
119
BARRAGE BOUTIOUS
x1 = ta(K - 1)
x2 = ta(K)
y1 = qa(K - 1)
y2 = qa(K)
aa = (y2 - y1) / (x2 - x1)
b = y1 - aa * x1
INTERPO = aa * tadm + b
End If
End If
End Function
INTERFACE
Global SSEl(1000) As Double
Global SSVol(1000) As Double
Global OREl(1000) As Double
Global ORQ(1000) As Double
Global IFt(1000) As Double
Global IFQ(1000) As Double
Global nss As Integer
Global nif As Integer
Global norp As Integer
Global desc As String
Global InitEl As Double
Global tstp As Double
Global tdurat As Double
120
BARRAGE BOUTIOUS
Global nbldif As Integer

Global tpeak As Double
Global qpeak As Double
Global nbldss As Integer
Global belev As Double
Global barea As Double
Global aspect As Double
Global sslope As Double
Global nbldor As Integer
Global WElev As Double
Global WWid As Double
Global WHt As Double
Sub ReadData()
Sheets("Routing Data").Activate
'Read Inflow Hydrograph
i=1
Do Until Cells(12 + i, 2) = ""
IFt(i) = Cells(12 + i, 2)
IFQ(i) = Cells(12 + i, 3)
'Debug.Print "Inflow Data", i, IFt(i), IFQ(i)
i=i+1
If i > 1000 Then Exit Do
Loop
nif = i - 1
'Read Stage Storage Curve
i=1
SSEl(i) = Cells(12 + i, 5)
SSVol(i) = Cells(12 + i, 6)
121
BARRAGE BOUTIOUS
i=i+1
Loop
nss = i - 1
'Read Outlet Rating Curve
i=1
OREl(i) = Cells(12 + i, 8)
ORQ(i) = Cells(12 + i, 9)
i=i+1
Loop
norp = i - 1
'Read Project Data
desc = Cells(1, 3)
InitEl = Cells(5, 4)
tstp = Cells(6, 4)
tdurat = Cells(7, 4)
End Sub
Sub MakeStageStorCurve()
belev = Cells(4, 3)
barea = Cells(5, 3)
aspect = Cells(6, 3)
sslope = Cells(7, 3)
wid = (barea / aspect) ^ 0.5
dh = 0.1
Sheets("Routing Data").Select
telev = belev
122

Universite Dabomey-Calavi Benin Uac Depa

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI, BENIN

INSTITUT NATIONAL DE L’EAU (INE)

DEPARTEMENT EAU ET AGRICULTURE POUR LA SOCIETE

OPTION : Génie Rural et Maîtrise de l’Eau

ELABORATION D’UN PROGRAMME DE CALCUL

MÉMOIRE Réalisé au sein de NOVEC, Rabat, MAROC

Pour l’obtention du diplôme de Master Génie Rural et Maîtrise de l’Eau

Présenté et soutenu par : HADEOU D. Marius Junior

Maître de Stage Co-Superviseur Superviseur

Maître de Conférences CAMES Prof titulaire CAMES

NATIONAL WATER INSTITUTE

DEPARTEMENT: WATER AND AGRICULTURE FOR

OPTION: Rural Engineering and Water Management

DISSERTATION realized in NOVEC, Rabat, MOROCCO

In respect of Master Degree in Rural Engineering and Water Management

Defended by: HADEOU D. Marius Junior

Maître de Conférences CAMES Prof titulaire CAMES

Prof Dr. Ir. E. K. AGBOSSOU

De façon spéciale, nous remercions :

Nous tenons à remercier Mr Zakaria ABDELLAH, Directeur des aménagements hydrauliques

Mr AAYADI Tijani, Ingénieur Principal au département Barrages à NOVEC et notre maître de

Mme Majida NEJMEDDINE et Mr. Said ZDIHRI, respectivement Ingénieur principal et

Enfin, à tous les camarades de promotion, et de façon particulière à OGOUWALE Sylvestre et

LISTE DES SIGLES Et

ABHSMD Agence du Bassin Hydraulique du Souss Massa et Drâa

BCR Béton Comprimé aux Rouleaux

BCV Béton Conventionnel Vibré

CDG Caisse de Dépôt et de Garantie

CMB Comité Marocain des Barrages

DAH Direction des Aménagements Hydrauliques

INE Institut National de l’Eau

NGM Nivellement Général du Maroc

PDAIRE Plan Directeur de l’Aménagement Intégré des

PHE Plus Hautes Eaux

SFF Shear Friction Factor

UAC Université d’Abomey-Calavi

USACE United State Army Corps of Engineers

USBR United State Bureau of Reclamation

USDI United State Department of Interior

VBA Visual Basic Application

VBE Visual Basic Editor

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 35 : Coefficients de pointe à la station hydrométrique Tata..................................... 109

LISTE DES DIAGRAMMES

Mots clés: Conception, VBA, programme, dimensionnement, ouvrages annexes, stabilité,

Les meilleures estimations de l’évolution mondiale de la consommation d'eau pour l'agriculture

d’approvisionnement et d’exploitation de la ressource eau. Face à une population en forte

Caractérisée par un climat aride et souvent exposée à d’importantes périodes de sécheresse et

Dans ce cadre, la Direction des Aménagements Hydrauliques a sélectionné le bureau d’études

De façon spécifique, il s’agira de :

 Automatiser les calculs de laminage par un programme en langage VBA.

à devenir parallèle à la courbe F(P) ou plus exactement à sa branche asymptotique

1.4.1.2-Passage de la crue d’entrée à la crue de projet

Figure 1: Effet du laminage de crue à la sortie de la retenue

1.4.2- Les évacuateurs de crue

Pour illustrer le fonctionnement hydraulique de ces ouvrages d’évacuation, on a choisi de ne

1.4.2.1- Le profil de type CREAGER

Figure 2: Principe de la dérivation du profil de la crête

o H : Hauteur de la charge totale au large, par rapport au niveau du sommet de la paroi

Avec : x : abscisse du profil (m).

y : ordonnée du profil (m).

Tableau 1: coordonnées du profil du barrage déversoir Creager et de la nappe deversante