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I.
Situation l'thiwyrajihU/ue et </éo</nt/thit/tte.
1" Le Pano est parlé par des Indiens habitant la région
du Haut Ucayali. Castelnau en a recueilli H'J mots et a l'ait
suivre son vocabulaire de notes sur la grammaire Pano. (Castel-
nau, Expéd. tome V.) M. Paul Mareoy 'dans Le Tour du Monde
1864, page 169, donne quelques renseignements sur les Panos.
„Lorsque des Franciscains venus de Lima, dit-il, explorèrent
pour la première fois la partie du Pérou comprise entre les
rivières Huallaga, Maranon, Ucayali et Pachitea, ils trouvèrent
établie sur les bords de la petite rivière Sarah-Ghéné (aujour-
d'hui Sarayacu) affluent de gauche de l'Ueayali une nation
autrefois llorissante et dont le type, l'idiome, les vêtements,
les us et coutumes étaient communs à six tribus voisines qui
paraissaient s'être détachées d'elle à une époque qu'on ne pou-
vait préciser. Cette nation était celle des Panos. Elle était
descendue primitivement des contrées de l'Equateur par la
rivière Morona, elle s'était fixée d'abord à l'entrée du rio
Huallaga, où parait s'être opérée sa division en tribus. Plus
tard, à la suite de démêlés avec les Indiens Xbéros elle avait
abandonné ce territoire, erré longtemps à travers les plaines du
Sacrement, puis s'était établie dans le voisinage de la rivière
Ucayali connue alors sous le nom de Paro. Vers la fin du
17' siècle, cette nation fort amoindrie par les luttes qu'elle avait
eu à soutenir après sa division en tribus des Conibos, etc. était,
sur les bords de la rivière Sarayacu où le P. Hiedma, l'un des
440 CONGRÈS DES AMÉRICAN1STKS.
II.
Tul/letni tirs mots ayant une continuité origine dans toutes ces 1 an y un
nu dans quelques-unes.
Arbor — may. d. imi; may. fera hibui; carip. j-ui; pano ici;
cul. huibi; p a c a v . ivi; con. yjuebi.
F i n s — m a x . pinii; p a n o binié; c u l . eype.uy; m a y . f. ibuina;
may. d. ira.
Fructus c a r i p . viniu; p a n o béni; cul. wimy; m a y . f. />ata.
Ilerba m a y . f. hninsin; c a r . yuassi; pano uuasi.
Lignum max. yuy; car. j-iy; cul. hiiyby.
M ai z c a r . schoki\ p a n o sc/teki; c o n . sei/ui.
Mandioc — may d. usa ; may. f. basa ; carip. hatsa-mutu;
pano atsu ; eonib. atsa.
Musa m a y . d o m . siyui; m a y . f. sine ni.
Radix m a y . f. ihustapan; c a r i p . ivi-tapona; ctd. hiiy-tapù.
A ë r — c u l . neuy ; c a r . niuhe.
Aqua m a x . tiaka; m a y . d . tcaka; m a y . f . /touaca; c u l . yaku,
kuhua, uaka.
c a r . oic-passua; p a n o unparse; c o n . empan.
Arcus c a r . eannuti; c o n . cauati; p a c a v . caniiati; m a y . d.
tenyatuy.
Ooulum may. d. abu; may. f. abou; pano naibouch.
Oymba con. nui; may. il. nuntay; may. I. inmtey; pano
uoumti; c o n . nouty.
Via m a y . f. bail; p a n . ba i.
l)ies p a n o veté; c u l . nutii; c o n . nete.
444 CONGRÈS DES AMERICANISTES.
Il" 1 trhfs.
7' Atljn'Ji/'s.
Niger — max. tsohiischu ; m a y . d. hiiyai; c a r i p . tschekô;
pano rhernfi.
SIXIÈME SÉANCE ORDIN A1KE. 445
P t t i i c u s — m a x , fiuzii; c u l . huta-jnilschema.
Ruber m a x . xchyn; m a y . f. rhimii; c a r i p . >hini.
III.
E x a m e n de c e t a b l e a u .
IV.
Notice sur la grammaire de la langue Pano.
Veilies.
Indicatif présent,: 1° evinui, j'aime; '2° i,ieein<>ui, tu aimes;
S® avinuui, il aime; pl. 1° novoiiibi-nout, nous aimons; 2° nirnmbi-
MM», vous aimez; 3° uvniubi-miui, ils aiment-.
Imparfait — se forme en ajoutant mouti a l'iniinitil: umuu-
•wxnoui = j'aimais.
Futur - se forme en ajoutant atia: atia-evinoui = j'aimerai.
Impératif — très iiTégulier: noui oué= aime; nato-novi-
iwue — qu'il aime; ativi-nuui-sou — aimons; mitombi-noui-no = aimez ;
mi-fwui-no-so = qu'ils aiment.
Verbe : avoir — aouna.
Présent 1 "evié; 2 ° mevirouê: 3 ° uviu; plur. 1° novombi-aounu,
mivumbi-aouna„ 3° avombi-aouna.
Imparfait— 1° abi-aqui] 2 ° mevi-aqui; 3 ° avi-aqui; 1° novombi
utta-ayui, 2 ° inivoiubi-aouna-aqui, 3° avombi-aouna-aqui.
Tout renseignement grammatical manque sur les langues
OOngénères.
Mais les preuves lexiologiques que nous venons de fournir
"us semblent bien suffisantes pour établir leur parenté avec
Pano, et. justifier le groupement que nous proposons.
Mu. BAXTEK said that. the paper from Mr. Bandelier had
not yet arrived, and he would therefore content himself with
a few woi'ds about his work. Mr. Bandelier is the Spanish-
American Historian of the Hemenway Southwestern Arc.haeolo-
gical Expédition and liaving the privilege of free access to
the archives in Mexico and in Santa Fé, has discovered a large
nmber of very important documents relating to the condition
the Pueblo and other primitive populations of the South-
stern régions of the United States at the time of the Con-
qnest and the early years of the Spanish occupation. His work,
tnd the ethnological researches of Mr. Cushing, follow parallel
lines, mutually supplementary, and coordinated. l t is a grati-
fying testimonial to the exactness of the methods of each, that.
rherever the researches of the one have met upon commun
ûund the results have, without exception, been mutually con-
Annatory. For instance, Mr. Cushing ascertained the names
•J9
OONOHÈS DES AMÉHICANISTES.