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Le livre du professeur • Français • 4e

Lexique

Propositions de corrigés
1 champ lexical - champ sémantique ; dénotation - connotation p. 224

observer
Exercice 1 : A. On pourrait remplacer le mot « nouvelle » par « his- d’exemple. Dans son éditorial, le rédacteur en chef insistera d’ailleurs
toire », ou par « récit » (en changeant le genre du déterminant), sur cette tendance. Il y aura dans les bonnes pages de la presse écrite
qui en sont des synonymes. B. On pourrait remplacer le mot « nou- les mêmes rubriques et indications fouillées par toutes les rédactions.
velle » par « informations », qui en est un synonyme. Il faudrait
Exercice 3 : Pour Yannis, le camembert est connoté positivement car
alors remplacer également l’adjectif « mauvaises », qui prendrait
il apprécie son goût : il utilise l’adjectif mélioratif « bon », complété
alors dans ce contexte le sens de « fausses », par un adjectif
par l’adverbe mélioratif « drôlement ». Le connecteur « pourtant »
comme « désagréables ».
montre qu’il ne partage pas l’avie de Marie. Pour cette dernière, qui
Exercice 2 : 1. C’est le champ lexical de la presse qui est employé : est rebutée par son odeur forte et déplaisante, le camembert est
« nouvelles économiques », « journaliste », « radio », « matinale », connoté négativement : elle utilise le verbe à connotation péjora-
« information » et « revue de presse ». 2. Ce texte est donné à titre tive « supporte », dans une phrase de forme négative.

vérifier
Exercice 2 : 1. Vrai. 2. Faux. 3. Faux. 4. Faux. 5. Faux.
Exercice 5 : L’objectif de cet exercice est que l’élève puisse s’approprier la leçon sous une autre forme que celle présentée dans le manuel :
celle d’une carte mentale, d’un tableau, d’un schéma. L’apprentissage de la leçon peut s’avérer beaucoup plus efficace en variant les modes
d’apprentissage, et en aidant l’élève à s’adapter à sa propre manière d’apprendre, selon s’il est plutôt visuel ou auditif, par exemple.

s’exercer
Exercice 6 : Le champ lexical de l’amour est : « ma bien-aimée » « racine » est employé deux fois, dans des sens différents. La pre-
(v. 1), « amour » (v. 2), « baiseront » (v. 5), « ma chère » (v. 6), mière occurrence signifie « origine d’un mot », la seconde renvoi
« ma chérie » (v. 6), « mon trésor » (v. 6), « mon amour » (v. 6), au mot « racine » et à toutes ses significations possibles.
« mon cœur » (v. 7), « aima » (v. 9). 5. Cette phrase met en avant un champ sémantique : le mot
« théâtre » est employé dans deux sens différents. La première
Exercice 7 : Ce texte utilise deux champs lexicaux à la fois, celui
occurrence du mot fait partie du groupe nominal « pièce de
de la machine, et celui du corps humain. La Lison est en effet une
théâtre » : dans ce GN, « théâtre » signifie « genre littéraire qui se
locomotive, comme le montrent les termes liés à la mécanique,
joue sur une scène ». Au contraire, la deuxième occurrence est le
comme « vapeur » (l. 2), « robinets arrachés » (l. 2), « tuyaux
nom noyau d’un autre GN, « Théâtre National Populaire ». Il s’agit
crevés » (l. 2), « foyer » (l. 6). Mais elle est présentée comme
cette fois-ci d’un nom propre qui désigne un lieu particulier, un
une femme, comme le montrent à la fois son prénom féminin et le
bâtiment dans lequel des pièces sont jouées.
champ lexical du corps humain : « reins » (l. 1), « ventre » (l. 1),
b) La phrase 2 emploie le champ lexical du froid, tandis que la
« souffles » (l. 3), « râles furieux » (l. 3), « haleine blanche »
phrase 3 emploie le champ lexical de la peur.
(l. 4), « sang » (l. 6), « entrailles » (l. 7).
Pour aller plus loin. L’entremêlement de ces deux champs lexi- Exercice 9 : Pour faire cet exercice, il faut utiliser un dictionnaire :
caux, celui de la machine et celui du corps de la femme, crée une cet outil donne toutes les définitions possibles de chaque mot. 1. La
impression étrange pour le lecteur : à travers les yeux du narrateur, fraise est un fruit. Elle est aussi l’outil du dentiste. À partir d’Henri
La Lison devient plus femme que machine. IV, on porte un col appelé « fraise ». 2. Un col peut être le sommet
d’une montagne. C’est aussi une partie de l’anatomie comme le col
Exercice 8 : a) 1. Cette phrase met en avant un champ séman-
du fémur. Mais le tour de cou d’un vêtement s’appelle aussi un col.
tique : le mot « marche » est répété deux fois, dans des sens
3. Je peux m’asseoir sur un siège, un meuble. Le lieu administratif
différents. La première occurrence signifie « action de marcher »,
d’une entreprise qui est la maison mère s’appelle également le siège
tandis que la seconde signifie « partie d’un escalier ».
d’une entreprise. Il s’agit enfin du lieu premier d’une maladie : le
2. Cette phrase met en avant un champ lexical, celui du froid. Elle
siège de l’infection. 4. On peut nouer des éléments en un nœud,
emploie en effet plusieurs termes liés à cette saison : « hiver »,
comme les nœuds de marin. Il y a aussi le cœur d’une situation
« givre » et « avait congelé ».
problématique. Quand des voies ferrées se croisent, on parle d’un
3. Cette phrase met en avant un champ lexical. Elle emploie en
nœud ferroviaire. 5. On utilise l’outil périphérique appelé souris. Les
effet plusieurs termes liés à la peur : « terrifié » et « angoisse ».
souris sont aussi de petits rongeurs. Enfin, la souris d’agneau est un
4. Cette phrase met en avant un champ sémantique : le mot
morceau de viande que l’on peut manger.

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Exercice 10 : Les mots sont donnés à titre d’exemple. 1. Heureux : leurs battements d’aile en rythme.
liesse, enjouée, réjouir, fête, plénitude. 2. Vaincre : victoire, combat, 5. Cette expression possède une connotation négative dans cet
affronter, valeureux, loyal. 3. Sportif : athéltique, rencontre, courir, exemple : elle montre les difficultés de l’entreprise, voire annonce
tournoi, musclé. 4. Arts : esthétique, poète, lyrique, peindre, aquarelle. sa fin.
5. Vêtements : vaporeux, s’habiller, haillons, pantalon, redingote. 6. Cette expression possède une connotation positive dans cet
6. Parler : discourir, interlocuteur, volubile, échanges, bavardages. exemple : elle montre la persévérance du personnage.
7. Été : chaleur, vacances, se reposer, détendu, plage. 8. Voyager : 7. Cette expression possède une connotation positive dans cet
routard, ouverture, tour du monde, découvrir, loisir, agréable. exemple : elle montre que le changement, le mélange, est positif.
8. Cette expression possède une connotation positive dans cet
Exercice 11 : Les phrases sont données à titre d’exemple.
exemple : elle s’oppose au travail à l’intérieur, présentant la cam-
a) 1. J’ai enfin réussi à perdre ces kilogrammes en trop. 2. Les
pagne comme un espace de liberté.
légumes verts sont succulents et aussi excellents pour la santé.
9. Cette expression possède une connotation positive dans cet
3. On profite de toutes les joies de la ville : magasins, cinémas,
exemple : l’envie de battre un record est un signe d’ambition.
musées. 4. Cette bonne chaleur enveloppante du feu de cheminée
10. Cette expression possède une connotation négative dans cet
est plaisante à la montagne. 5. Il faut se battre pour remporter ce
exemple : elle connote la violence.
qu’on désire : c’est un moyen efficace de progresser dans la vie.
b) 1. Cela est très pénible de sans cesse perdre ses clés : quelle Exercice 14 : 1. La connotation de « partir » est positive : c’est
galère ! 2. Je ne supporterais pas de rester comme un légume si une libération. Le verbe « ai hâte » associe l’infinitif à un désir du
j’avais un accident : je dois donc mettre mon casque sans faute. locuteur. De plus, ce désir s’oppose à une vision négative du quo-
3. Du bruit, des bouchons, la pollution : la ville peut être un lieu tidien, illustrée par la forme négative de la phrase et l’expression
infernal ! 4. La chaleur peut s’abattre implacablement sur les ani- « je n’en peux plus ».
maux dans le désert : elle les poussera, pour certains, vers une 2. La connotation de « voiture » est négative : c’est une source de
mort inéluctable. 5. Ils se battent comme des chiffonniers pour des soucis et de stress. Cette impression se dégage de l’emploi de qua-
broutilles : il faut privilégier le dialogue à toute forme de violence. lificatifs péjoratifs comme « bruyantes », « fonçant », « klaxon-
nant » et de leurs compléments « à toute allure », « sans cesse ».
Exercice 12 : Les phrases sont données à titre d’exemple.
De plus, elles sont la cause d’une fumée désagréable, « qui irrite la
1. La fête est digne d’Ibiza : elle bat son plein depuis que le DJ est
gorge et pique les yeux ».
arrivé. 2. Il a fini dernier de cette course : son principal concur-
3. La connotation de « campagne » est positive : c’est un espace
rent l’a battu à plate couture. 3. Assise au bord de la piste de
calme et serein. Cette impression se dégage de l’emploi du verbe
danse, elle bat la mesure sur cette musique endiablée. 4. Les oies
« adore », qui montre un enthousiasme du locuteur, ainsi que de
remontent enfin vers le Nord : elles battent des ailes en cadence.
l’énumération des qualités de ce paysage. Enfin, la campagne s’op-
5. Cette entreprise est dans une mauvaise passe : les commandes
pose à la « ville » par une tournure négative, qui met en valeur la
s’effondrent. On peut dire qu’elle bat de l’aile. 6. Il se bat contre
campagne : « que l’on n’a pas en ville ».
tous les obstacles qui se dressent à lui. 7. Quand on veut chan-
4. La connotation de « collège » est négative : c’est un espace de
ger radicalement une situation, il faut savoir battre les cartes et
contrainte, comme le montre la comparaison à la « prison ». L’ac-
les redistribuer. 8. Quand la bonne saison arrive, les enfants sont
cumulation des « et » permet de mettre en valeur l’énumération
tentés de battre la campagne plutôt que de rester à l’intérieur à
d’adjectifs péjoratifs : « hauts », « gris », « froids » et « tristes ».
travailler. 9. Tous les sprinters rêvent de battre le record d’Usain
Enfin, « si » qui qualifie l’adverbe « lentement » met en valeur
Bolt sur le cent mètres. 10. Il a été passé à tabac, battu comme
l’ennui du locuteur, pour qui le temps semble long.
plâtre par un homme de main de la mafia.
Exercice 15 : Les phrases sont données à titre d’exemple.
Exercice 13 : 1. Cette expression possède une connotation posi-
1. Il craint le moment où il devra partir en quittant tout ce qu’il
tive dans cet exemple: elle signifie que la fête est un succès.
aime. 2. Pris par l’ivresse de la course et de la vitesse, il rêve d’ac-
2. Cette expression possède une connotation négative dans cet
quérir cette voiture qu’il conduit avec frénésie. 3. Rien n’est plus
exemple : elle signifie que la victoire de l’adversaire a été totale.
long que les soirées à la campagne, il n’y a rien à faire, aucun loisir,
3. Cette expression possède une connotation positive dans cet
aucun magasin ouvert : que ces vacances vont être ennuyeuses.
exemple : elle montre que le personnage suit le rythme de la musique.
4. J’y ai mes amis, j’y apprends tous les jours des notions nou-
4. Cette expression possède une connotation positive dans cet
velles, j’y fais des activités à foison : que j’aime mon collège !
exemple : elle montre que les oiseaux forment une unité, grâce à
Exercice 16 : Les mots des champs lexicaux sont donnés à titre d’exemple. Champ lexical de l’amour : chérir, amoureux, tendresse,
passion, attachement. Champ lexical du changement : renouveau, découvrir, recommencement, chamboulement, renaitre.
La lettre devra utiliser les champs lexicaux proposés par l’élève, et respecter les règles de l’écriture épistolaire (lieu et date en haut à
droite, formule initiale, formule d’appel, signature). Le niveau de langue ne devra pas être familier.
Le texte est donné à titre d’exemple.

Villeneuve d’Uriage, le 8 mars 2016


Cher Kévin,
Mon attachement pour toi ne changera jamais. Je t’ai chéri, nous avons été profondément amoureux et la passion qui nous unissait fut forte et
intense. Mais tout cela appartient désormais au passé : notre histoire a été magnifique, mais je sens qu’elle touche à sa fin. Mes sentiments pour toi
ont changé : je sens que la force de mon amour pour toi a faibli, et que tout ce qui nous rapprochait disparait, comme si cela n’avait plus vraiment
de sens pour moi désormais. Ma vie a subi un grand chamboulement ces derniers temps : ce déménagement à l’autre bout du monde nous a éloignés,
et je sens que plus rien n’est comme avant. Tu m’as énormément apporté, mais j’ai besoin de renouveau. Ici, je rencontre de nouvelles personnes,
je découvre d’autres manières de vivre, et je sens que tu ne partages pas toutes ces découvertes, qui sont pourtant si importantes à mes yeux. Cela
fait longtemps que nous étions ensemble, que nous partagions tout, et je crois que je ne peux plus être enfermée dans cette relation : j’ai besoin de
recommencement ; en un mot : de renaitre. J’espère que tu comprendras ma décision.
Avec toute mon affection,
Mélissa

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2 Les niveaux de langue p. 226

observer
Exercice 1 : A. Cette phrase pourrait être adressée à un copain : Il s’agit donc d’une phrase de la vie quotidienne. C. Ces phrases
elle emploie le tutoiement et la structure de la phrase n’est pas pourraient être employées avec un adulte que l’on ne connait pas :
correcte puisque le seul indice qu’il s’agit d’une phrase interroga- une formule de politesse est présente, qui permet de s’adresser à
tive est le point d’interrogation final. B. Cette phrase pourrait être quelqu’un de manière respectueuse. La phrase interrogative est
adressée au surveillant (c’est-à-dire à un adulte que l’on connait) : construite avec une inversion du sujet, et emploie le conditionnel,
elle emploie la tournure interrogative « est-ce que » et le présent. ce qui montre qu’il s’agit d’une situation plus formelle.

s’exercer
Exercice 2 : Pour cet exercice, on se concentrera sur les différences « est-ce que ». Il nécessite aussi le retour du COD après le
de niveau de langue dans la formulation de la phrase interroga- verbe, dans une tournure correcte.
tive. D’autres réponses seront possibles, notamment l’emploi d’un › T ransposée dans un niveau de langue soutenu, elle pourrait
lexique plus familier ou plus soutenu. être : « Voulez-vous votre steak avec des frites ? ». Ce niveau
1. Cette phrase emploie un niveau de langue familier : un simple de langue se caractérise par l’inversion du sujet, dans les
point d’interrogation montre que la phrase est de type interrogatif. phrases interrogatives.
› T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait 6. Cette phrase appartient à un niveau de langue familier : l’ajout
être : « Qu’est-ce que tu fais ? ». Ce niveau de langue se carac- d’un simple point d’interrogation marque l’appartenance de
térise par l’emploi de la formule « est-ce que » dans les phrases la phrase au type interrogatif. Le lexique employé est familier,
interrogatives. comme « caisse » comme synonyme de « voiture », et elle emploie
› T ransposée dans un niveau de langue soutenu, elle pourrait « à » au lieu de « de » pour montrer l’appartenance.
être : « Que fais-tu ? ». Ce niveau de langue se caractérise par › T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait
l’inversion du sujet dans les phrases interrogatives. être : « Est-ce que c’est la voiture de ton père ? ». Ce niveau
2. Cette phrase emploie un niveau de langue courant, car elle est de langue se caractérise par l’emploi de la formule « est-ce
construite avec la formule « est-ce que ». que », le lexique familier est remplacé par un vocabulaire cou-
› T ransposée dans un niveau de langue familier, elle pourrait rant (« voiture ») et le « à » de l’appartenance est remplacé
être : « Tu viens ? ». Ce niveau de langue se caractérise par par « de ».
l’ajout d’un simple point d’interrogation pour montrer que la › T ransposée dans un niveau de langue soutenu, elle pourrait
phrase est de type interrogatif. être : « Est-ce le véhicule de ton père ? ». Ce niveau de langue
› T ransposée dans un niveau de langue soutenu, elle pourrait se caractérise par l’inversion du sujet et l’emploi d’un lexique
être : « Viens-tu ? ». Ce niveau de langue se caractérise par une plus soutenu, comme « véhicule ».
inversion du sujet, dans les phrases interrogatives. 7. Cette phrase appartient à un niveau de langue soutenu,
3. Cette phrase appartient à un niveau de langue soutenu puisqu’elle est construite sur une inversion du sujet.
puisqu’elle emploie une inversion du sujet. › T ransposée dans un niveau de langue familier, elle pourrait
› T ransposée dans un niveau de langue familier, elle pourrait être : « Je peux vous raccompagner ? ». Ce niveau de langue
être : « Tu m’aimes ? ». Ce niveau de langue se caractérise par se caractérise par l’ajout d’un simple point d’interrogation pour
l’ajout d’un simple point d’interrogation, pour montrer que la montrer que la phrase appartient au type interrogatif.
phrase est de type interrogatif. › T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait
› T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait être : « Est-ce que je peux vous raccompagner ? ». Ce niveau de
être : « Est-ce que tu m’aimes ? ». Ce niveau de langue se langue se caractérise par l’emploi de la formule « est-ce que ».
caractérise par l’emploi de la formule « est-ce que ». Pour aller plus loin. On peut sensibiliser les élèves à l’emploi du
vouvoiement : généralement caractérisé comme appartenant au
4. Cette phrase appartient à un niveau de langue soutenu
niveau de langue soutenu, il peut cependant être employé dans
puisqu’elle est construite à partir d’une inversion du sujet.
des phrases d’un niveau de langue familier. Mais son emploi ou
› T ransposée dans un niveau de langue familier, elle pourrait
non peut être l’occasion d’offrir plus de possibilités aux phrases
être : « Tu commences à quelle heure le vendredi ? ». Ce niveau
de cet exercice.
de langue se caractérise par l’ajout d’un simple point d’inter-
rogation pour montrer que la phrase est de type interrogatif. Exercice 3 : L’auteur utilise les trois niveaux de langue, dans cet
› T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait extrait. La première ligne appartient au niveau de langue familier,
être : « À quelle heure est-ce que tu commences le ven- comme le montre le lexique employé : « bagnoles », « fringues »,
dredi ? ». Ce niveau de langue se caractérise par l’emploi de la « thunes ». Le niveau de langue employé est ensuite courant, mais
formule « est-ce que ». le mot « méfaits » appartient à un lexique soutenu. Le mélange
5. Cette phrase appartient à un niveau de langue familier. En effet, des trois niveaux de langue crée donc un effet de contraste, dans
malgré l’emploi du vouvoiement, la construction de l’interrogation cet extrait de chanson.
est seulement fondée sur l’ajout d’un point d’interrogation. Le COD Exercice 4 : a) Le lexique employé dans ce texte montre qu’il
du verbe est déplacé à la fin de la phrase, ce qui est signe de appartient à un niveau de langue familier : « s’empiffrait », « gar-
familiarité. gotes », « pochards », « gueulant », « becqueter » et « clampin ».
› T ransposée dans un niveau de langue courant, elle pourrait Le discours direct à la fin du texte montre particulièrement un
être : « Est-ce que vous voulez votre steak avec des frites ? ». niveau de langue familier : la syntaxe est décousue, l’emploi de
Ce niveau de langue se caractérise par l’emploi de la formule « arrive » à l’impératif est surprenant, et la dernière phrase semble

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avaler des mots (« v’la Pauline ! »). Oh, voilà Pauline qui arrive justement ! »
Pour aller plus loin. On peut noter que le vocabulaire religieux
Exercice 5 : La production de l’élève devra utiliser les trois niveaux
est utilisé dans un emploi qui n’est pas religieux, ce qui lui donne
de langue afin de souligner les difficultés de compréhension qui
une connotation très vulgaire : « sacrée noce » ou encore le juron
peuvent apparaitre entre des locuteurs s’exprimant différemment.
« tonnerre de Dieu ». On peut noter également que la syntaxe est
Elle devra respecter les caractéristiques du dialogue, y compris
très décousue : cela est particulièrement visible dans la première
dans la ponctuation.
phrase, avec la répétition de « noces ». Celle-ci est décrite de plu-
sieurs manières : « la noce, une sacrée noce, mais gentille encore, Ce texte est donné à titre d’exemple.
un commencement d’allumage ». On retrouve la même syntaxe avec « Maman, faut que j’parte au sport ! t’as la caisse à Papa ? » s’écria
la répétition de « voix » : « des voix glapissantes, des voix grasses ». Matthis.
b) Au sein d’un discours direct qui appartient plutôt à un niveau « Que dit-il ? » demanda la grand-mère, qui se tenait près de la
de langue familier, la phrase interrogative est construite avec une mère. « Pourquoi a-t-il besoin d’une caisse pour partir à son cours
inversion du sujet, ce qui est une caractéristique d’un niveau de de sport ? »
langue soutenu. Cette question est donc surprenante : construite La mère, levant les yeux au ciel, répondit :
selon un niveau de langue soutenu, elle emploie pourtant un « Non, caisse signifie “voiture”, Mamie. Est-ce que tu es prêt Mat-
lexique familier, avec « becqueter ». this ?
c) Ce texte est proposé à titre d’exemple, d’autres formulations sont - Ouais j’arrive. Après j’peux aller voir Hugo ? Tu me prêtes de la
possibles. Ici, le texte a été réécrit dans un niveau de langue soutenu. thune ? répondit son fils.
Cela sentait la fête dans cette pièce : on percevait que l’amuse- - Non mon chéri, après ton cours de sport j’aimerais que tu rentres
ment commençait, que l’on n’en était qu’aux prémices. On fes- directement à la maison, s’il te plait, dit la maman.
toyait au fond des tavernes. Chez les cavistes, des amateurs eni- - Apprécierais-tu que je te véhicule, Matthis ? demanda la grand-
vrés s’installaient déjà, criant et bougeant énormément. Des voix mère.
hurlantes s’entendaient fortement, de manière soutenue et conti- - Que tu quoi ? interrogea le garçon.
nue, au milieu du brouhaha des pas sur le trottoir. - Véhicule, Matthis. Est-ce que tu veux que Mamie t’emmène ? »
« Eh bien, viens-tu manger ? …Viens, mon ami, j’offre un verre… s’exclama, irritée, la maman.

3 Les mots de la poésie et du théâtre p. 227

vérifier
Exercice 1 : 1. Faux. 2. Faux. 3. Vrai. 4. Faux.

s’exercer
Exercice 2 : 1. Il s’agit d’un quatrain en alexandrins. 2. Il s’agit d’un quatrain en décasyllabes. 3. Il s’agit d’un tercet en octosyllabes.
Exercice 3 : 1. a)

Un rauque grondement monte, roule et grandit.


Tout un monde effrayé rampe sous les arbustes ;
Une souple panthère arque ses reins robustes
Et de l’autre côté du ravin noir bondit.

C.-M. Leconte de Lisle, « Les clairs de lune »,


Poèmes barbares, 1862.

b) Le vers utilisé est l’alexandrin.


c) Il s’agit de rimes embrassées : « grandit » rime avec « bondit » et « arbustes » rime avec « robustes ». La disposition des rimes cor-
respond donc à une organisation de type ABBA.
Exercice 4 : 1. a) Le poème « Les Djinns » de Victor Hugo est composé de strophes de huit vers, appelées huitains. b) La première strophe est
donc composée de dissyllabes, puis de trisyllabes, puis de tétrasyllabes, puis de pentasyllabes, puis d’hexasyllabes, puis d’heptasyllabes, puis
d’octosyllabes. Le même schéma apparait dans l’ordre inverse à partir du milieu du poème. c) Le nombre de syllabes de chaque vers augmente
de strophe en strophe (2 à 3 à 4 à 5 à 6 à 7 à 8) puis diminue (8 à 7 à 6 à 5 à 4 à 3 à 2) : sur l’ensemble du poème, on observe ainsi un
mouvement de crescendo, avec l’augmentation de la taille des vers, puis de decrescendo à partir du milieu du poème, avec leur diminution.
Pour aller plus loin. Ce mouvement de crescendo puis de decrescendo mime le déchainement des éléments lors de l’arrivée des Djinns,
puis l’apaisement au moment de leur départ. On peut inciter les élèves à repérer les liens entre la manière dont le poème est écrit et
l’effet que cela provoque chez le lecteur.

Exercice 5 : a) › Les deux premiers vers ont sept syllabes : ce sont des heptasyllabes.
› Le troisième vers a quatre syllabes : c’est un tétrasyllabe.
› Le quatrième vers a huit syllabes : c’est un octosyllabe.
› Le cinquième vers a cinq syllabes : c’est un hexasyllabe.
› Le sixième vers a onze syllabes : c’est un hendécasyllabe.
› Le septième vers a neuf syllabes : c’est un ennéasyllabe.

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› Le huitième vers a huit syllabes : c’est un octosyllabe.


› Le neuvième vers a sept syllabes : c’est un heptasyllabe.
› Le dixième vers a treize syllabes.
On peut donc remarquer l’absence de vers classiques, excepté l’octosyllabe. Mais surtout, c’est l’absence de régularité rythmique qui sur-
prend dans ce poème : il n’y a pas d’unité des vers, qui ont tous une longueur différente, ce qui rend la lecture plus difficile.
b) Il n’y a pas de rimes classiques dans ce poème. Les derniers vers se terminent cependant tous par le son [é] : « forêt », « jetée », et
« est » dans un jeu d’assonance.
Exercice 6 : L’ensemble de la consigne doit être respectée : le texte devra être constitué de deux quatrains et les rimes devront être
embrassées.
Le texte est donné à titre d’exemple.
Tu n’as pas entendu, je voulais te le dire.
Je t’ai aimé longtemps, ami, en doutes-tu ?
C’est désormais la fin : mon pauvre cœur s’est tu.
Tu n’as pas entendu, je ne veux plus rien dire.
Puis tu m’as entendue, tu voulais me le dire.
Tu m’as quittée, m’a délaissée : en reviens-tu ?
J’ai attendu, puis renoncé : je n’en puis plus.
Tu m’as entendu mais… je n’ai plus rien à dire.

vérifier
Exercice 7 : 1. Faux. 2. Vrai. 3. Vrai.

s’exercer

Exercice 8 :

Prononcé sur scène Non prononcé sur scène


Aparté. Liste des personnages.
Tirade. Indications sur le décor.
Monologue. Indications pour le jeu des acteurs.
Exercice 9 : a) Les didascalies sont :

NAGG, joignant les mains, fermant les yeux, débit précipité. – Notre Père qui êtes aux...
HAMM. – Silence ! En silence ! Un peu de tenue !
Allons-y. (Attitudes de prière. Silence. Se décourageant le premier.) Alors ?
CLOV, rouvrant les yeux. – Je t’en fous ! Et toi ?
HAMM. – Bernique ! (À Nagg.) Et toi ?
NAGG. – Attends. (Un temps. Rouvrant les yeux.)
Macache !
HAMM. – Le salaud ! Il n’existe pas !
Samuel Beckett, Fin de partie, 1957.

Il y a donc deux sortes de didascalies : celles qui indiquent les noms des personnages, écrites en majuscules, et celles qui donnent des
indications sur le jeu des acteurs, en minuscules.
b) Les personnages sont : Nagg, Hamm et Clov.
Exercice 10 : a) Les mots dits en scène sont : « Garçon ! Garçon ! » b) Les autres indications sont des didascalies et indiquent les dépla-
cements, la gestuelle de l’acteur.
Pour aller plus loin. On peut souligner l’originalité de ce texte de théâtre, qui laisse une large place aux indications, et seulement deux
mots au texte prononcé sur scène. Cela montre l’importance du jeu de l’acteur, dirigé par le texte dans ses moindres détails. La didascalie
devient ici narrative : elle semble presque raconter une histoire, et devient un texte littéraire à part entière.
Exercice 11 : 1. Il s’agit d’un monologue : le personnage est seul sur scène, et seul à s’exprimer. Pour aller plus loin. Il s’agit de Rodrigue,
dans Le Cid : ce sont des « stances », c’est-à-dire de strophes qui sont toutes construites sur le même schéma de vers et de rimes.
2. Il s’agit d’une tirade : c’est une longue réplique d’un personnage qui n’est pas seul sur scène mais s’adresse à d’autres personnages.
L’apostrophe « jeune homme » indique que Cyrano est face à d’autres personnages.
3. Il s’agit de stichomythies : deux personnages, Solange et Claire, se répondent par des répliques très courtes. Cela indique le rythme
très rapide du dialogue. Ici, les personnages se coupent même la parole, comme le montrent les points de suspension des répliques de
Solange, interrompues par les phrases péremptoires de Claire comme « Je dis ! » ou « Bien. ».
4. Il s’agit d’un dialogue entre deux personnages, Madame de Sottenville et George Dandin. Au sein de ce dialogue, un aparté est intro-
duit, comme le montre la didascalie : « à part ». Il s’agit donc d’une parole prononcée sur scène, à l’attention des spectateurs, sans que
l’interlocuteur du personnage ne l’entende.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 5


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Exercice 12 : La production de l’élève devra respecter les codes du texte théâtral : noms des personnages au début de chaque réplique,
aparté indiqué par « à part » avant la réplique, absence de guillemets. Des didascalies pourront être ajoutées. Elle devra également être
composée de stichomythies : les répliques devront donc être très brèves.
Le texte suivant est donné à titre d’exemple.
MONSIEUR. - Où est passée ma chemise bleue ?
MADAME. - As-tu fait une machine à laver ?
MONSIEUR. - Non, mais…
MADAME. - As-tu fait le repassage ?
MONSIEUR. - Non, mais…
MADAME. - As-tu rangé le linge dans l’armoire ?
MONSIEUR. - Non, mais…
MADAME. - Eh bien, si tu avais fait tout cela, tu saurais !
MONSIEUR. - C’est vrai...mais j’ai une réunion importante, il me faut cette chemise. S’il-te-plait...
MADAME. - Alors promets-moi un peu plus d’aide pour le linge ?
MONSIEUR, à contrecœur. - Oui, promis…
MADAME, lui donnant la chemise. - Au fait, le diner est prêt ?
MONSIEUR, à part. Ouh, je vois là une occasion de me venger… (À Madame.) As-tu fais les courses ?
MADAME. - Non, mais…
MONSIEUR. - As-tu cherché une recette ?
MADAME. - Non, mais…
MONSIEUR. - As-tu préparé le repas ?
MADAME. - Non, mais…
MONSIEUR - Tu vois, on fait chacun un petit bout !

4 le lexique des sentiments et des émotions p. 230

observer
Exercice 1 : 1. Les textes montrent le passage de la tristesse à la joie, provoquée par la douceur du souvenir. Dans le premier texte, la
tristesse est évoquée par l’adjectif « triste ». Dans le second texte, elle est évoquée par les mots : « accablé », « morne » et « triste ».
Dans le premier texte, la joie est évoquée par l’adjectif « heureux » ; dans le second texte, elle est évoquée par les mots : « tressaillis »,
« extraordinaire » et « délicieux ». 2. Le texte B est plus riche dans l’évocation de ces deux sentiments : le vocabulaire est plus varié et
plus développé, afin de laisser percevoir au lecteur la force des sentiments. Par exemple, il n’est pas seulement « heureux », il vit une
expérience « extraordinaire ».

s’exercer
Exercice 2 :
Peur Tristesse Amour Joie Surprise
Crainte Amertume Exalté Radieux Médusé
Déplorer S’éprendre de Euphorie Interloqué
Affliction Ardeur Félicité
Exercice 3 : 1. « Pleurer comme une madeleine » exprime la tristesse. 2. « Être aux anges » exprime la joie. 3. « Avoir la chair de poule »
exprime la peur. 4. « Faire les cent pas » peut exprimer l’impatience ou l’inquiétude. 5. « Être sur des charbons ardents » peut exprimer
l’impatience ou l’inquiétude. 6. « Perdre les pédales » peut exprimer la peur ou le doute. 7. « Ronger son frein » peut exprimer l’impatience
ou l’inquiétude. 8. « Les bras m’en tombent » exprime la surprise. 9. « Vouloir disparaitre sous terre » exprime la honte. 10. « Avoir les
cheveux qui se dressent sur la tête » exprime la peur.
Exercice 4 : a) 1. « Perdre son sang froid » exprime la colère. 2. « Être au septième ciel » exprime la joie. 3. « Abasourdi » exprime la
surprise. 4. « Se lamenter » exprime la tristesse. 5. « L’épouvante » exprime la peur. 6. « Avoir la mort dans l’âme » exprime la tristesse.
7. « L’affliction » exprime la tristesse. 8. « Avoir le sang qui bout » exprime la colère. 9. « Tomber des nues » exprime la surprise. 10. « Se
sentir pousser des ailes » exprime la joie.
b) 1. Face à l’incompétence du garagiste, qui n’a toujours pas réparé sa voiture, il a perdu son sang froid et est entré dans une colère
noire. 2. Depuis qu’elle est mère, malgré la fatigue, elle est au septième ciel car elle savoure la joie de voir vivre son enfant. 3. Il est
abasourdi et reste bouche bée face à la surprise d’avoir gagné au loto. 4. Nous nous lamentons sans cesse sur nos malheurs : mais il
serait plus efficace de réagir et de relever nos manches. 5. Vous serez saisi d’épouvante si vous visitez ce manoir la nuit venue. 6. C’est
la mort dans l’âme qu’il a renoncé à son avenir de sportif professionnel, après sa blessure. 7. Quand elle apprit la mort du petit grand-
père qui habitait le coin de la rue, elle fut prise d’une profonde affliction : elle aimait beaucoup cet homme humble et discret. 8. Quand
ses enfants ne lui obéissent pas, elle a le sang qui bout et explose de colère. 9. Elle ne l’avait pas revu depuis leur enfance ; quand elle
découvrit qu’il était devenu un célèbre acteur, elle tomba des nues. 10. Depuis qu’ils sont amoureux, ils sont prêts à tout entreprendre :
ils se sentent pousser des ailes !

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 6


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Exercice 5 :

Liste intensité normale intensité forte intensité maximale


Médusé, ébahi, interloqué,
1 Surpris, troublé. Stupéfait, épaté, déstabilisé.
abasourdi.
Charmé, content, enjoué, Comblé, enthousiaste,
2 Euphorique, fou de joie.
gai, joyeux radieux, heureux.
Exercice 6 : Les mots sont donnés à titre d’exemple, d’autres solutions sont possibles.
a) 1. Il craignait de descendre à la cave tout seul. 2. Elle était si belle… il l’appréciait. 3. Il fut surpris de voir la porte s’ouvrir. 4. Le témoin
avait sûrement menti : sa version des faits était suspecte. 5. L’attachement qu’elle ressentait pour lui l’avait conduite à changer de vie.
b) 1. Il était terrifié à l’idée de descendre à la cave tout seul. 2. Elle était si belle… il l’adorait. 3. Il fut abasourdi de voir la porte
s’ouvrir. 4. Le témoin avait sûrement menti, sa version des faits était suspecte. 5. La passion qu’elle ressentait pour lui l’avait conduite
à changer de vie.
Exercice 7 : a) Ce texte montre l’évolution des sentiments des personnages : Mme de Rênal éprouve de la pitié, de la tristesse, de la
surprise puis de la joie tandis que Julien éprouve de la peur, de la surprise, de la honte, puis les prémices d’un sentiment amoureux.
b) La pitié éprouvée par Mme de Rênal est exprimée par les mots « pitié » (l. 1), « pauvre créature » (l. 1) et « n’osait pas » (l. 2), puis sa
tristesse, par les mots « amer chagrin » (l. 4), et sa surprise par le mot « interdite » (l. 17). Le champ lexical de la joie apparait ensuite
à la fin du texte : « rire » (l. 23), « gaieté folle » (l. 24), « se moquait » (l. 24) et « bonheur » (l. 25).
Julien ressent de la peur : « n’osait pas » (l. 2), « tressaillit » (l. 6), « se tourna vivement » (l. 9), « timidité » (l. 11), « larmes » (l. 15),
« grosses larmes » (l. 21) et « si pâles » (l. 22). Le champ lexical de la surprise apparait ensuite : « frappé » (l. 9), « oublia » (l. 10),
« étonné » (l. 11), « oublia tout » (l. 11-12). Il ressent également de la honte, comme le montre l’adjectif « honteux » (l. 15). Enfin, la
fin du texte marque l’apparition d’un sentiment amoureux, d’abord dans la description méliorative de Mme de Rênal : « voix douce » (l. 6),
« rempli de grâce » (l. 9-10), « beauté » (l. 11), « un être aussi bien vêtu » (l. 19), « un teint si éblouissant » (l. 20), « un air doux »
(l. 20). Enfin, la description des joues « roses » (l. 22) dévoile les sentiments du jeune homme face à Mme de Rênal.

écrire

Exercice 8 : Le texte est donné à titre d’exemple. La production de l’élève devra employer les champs lexicaux de l’amour et de la sur-
prise, à travers un vocabulaire riche et varié.
Tournant la tête, il resta abasourdi. Elle était éblouissante dans sa charmante robe de soie bleue. Troublé par la beauté extraordinaire de la
jeune femme, il se trouva désemparé, ne sachant que faire. Alors, leurs regards se croisèrent, et elle succomba immédiatement, face à sa
prestance : il portait magnifiquement la cape et son chapeau de feutre parachevait avec panache sa tenue. Elle était frappée par son charme
certain, et troublée par l’hésitation qu’elle percevait chez lui. Déroutée, elle fendit la foule, amassée dans cette salle de bal, et s’avança vers
lui. Elle n’osait pas encore se l’avouer, mais le penchant qu’elle ressentait pour lui était certain. Il la regarda s’avancer vers lui, déstabilisé :
une profonde tendresse le poussait vers elle. Quand elle fut devant lui, pris d’un élan d’affection, il effleura sa main, et ce premier contact
marqua la naissance d’une grande passion. Elle sourit, puis, radieuse, son visage s’illumina de joie : cette rencontre imprévisible la remplissait
d’allégresse. Rayonnante, elle se mit à rire, profondément heureuse de cet instant de communion, et ce rire si charmant ne fit qu’attiser l’ar-
deur des sentiments du jeune homme. Sa joie la rendait encore plus belle : il était fou d’elle. Passionné, il aurait aimé la serrer dans ses bras,
mais la présence de la foule leur interdisait toute démonstration d’affection. Elle était celle qu’il avait toujours attendu, il en était certain :
il se promit alors de faire tout son possible pour la chérir de son mieux, et la rendre heureuse toute leur vie.

5 Les figures de style p. 232

observer
Exercice 1 : 1. La réponse de Robinson est surprenante : la ques- « une armée de soldats qui te retient prisonnier » évoque la dimen-
tion de son interlocuteur ressemble à une énigme, présentée à tra- sion angoissante de la mer, puisque les fortes vagues peuvent par-
vers des images mystérieuses. Robinson semble donc synthétiser fois empêcher de rejoindre le rivage. « Une grosse bête qui se
toutes ces images en donnant la réponse de l’énigme, par un terme fâche, hurle et trépigne quand il fait du vent » compare la mer à
générique, « l’Océan ». 2. Les images que Vendredi donnent de la un animal, la rendant presque vivante, et souligne son caractère
mer sont multiples et variées. Tout d’abord, « une mère qui berce » imprévisible et comme colérique : la tempête en mer déchaine les
évoque la houle de l’océan et son mouvement de va-et-vient qui flots de manière inquiétante. Enfin, « une peau de serpent aux
peut être comparé à celui d’une mère berçant son enfant. Puis, mille écailles qui miroitent au soleil » insiste plutôt sur l’aspect
« un cuisinier qui sale ta soupe » permet de comparer la mer, éten- visuel de la mer et des reflets du soleil sur l’eau. Cette description
due d’eau salée, à une soupe : elles ont en effet la même consis- énigmatique de l’océan est donc très imagée, permettant ainsi de
tance, et la référence au sel permet d’identifier l’océan. Ensuite, faire ressortir les différents aspects de celui-ci.

s’exercer
Exercice 2 : 1. Cet exemple est une comparaison car le lien entre le exemple est une comparaison : un outil de comparaison (« sem-
comparé (« jeune fille ») et le comparant (« oiseau ») est explicite blable à ») explicite l’analogie entre le comparé (« le poète ») et le
grâce à l’outil de comparaison « comme » 2. Cet exemple est une comparant (« le prince des nuées »). 4. Cet exemple est un méta-
métaphore : le lien est implicite puisque le verbe « être » identifie phore : le comparé (« tu ») et le comparant (« la terre qui prend
le comparé (« ma jeunesse ») et le comparant (« l’orage »). 3. Cet racine ») sont liés implicitement par le verbe « être »

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 7


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Exercice 3 : 1. Cet exemple comporte une périphrase : « la planète Exercice 6 :


bleue » évoque en réalité la Terre. Elle est décrite ainsi à cause
de l’étendue d’océan qui la caractérise, par rapport aux autres pla- Hyperbole Litote Euphémisme
nètes. 2. Cet exemple comporte une antiphrase : « Bravo ! Je 2, 7 3, 4 1, 5, 6
vous félicite ! » est ironique et s’oppose au constat du retard.
1. « J’ai aidé un homme d’un certain âge à traverser la rue » est un
3. Cet exemple comporte une hyperbole : « des siècles » est mani-
euphémisme : « un homme d’un certain âge » est une périphrase
festement un signe d’exagération. 4. Cet exemple comporte une
qui permet de désigner un homme âgé, tout en atténuant l’idée de
antithèse : « pleure » et « ris » sont des antonymes. Ils soulignent
vieillesse. L’emploi de cet euphémisme est signe de respect et de
l’ambivalence des sentiments du locuteur. 5. Cet exemple com-
délicatesse.
porte une litote : le locuteur exprime son goût pour le gâteau par
2. « Quelle journée ! Je suis morte de fatigue ! » est une hyper-
une tournure négative (« pas mauvais du tout » signifie en réalité
bole : l’idée de mort permet d’insister sur la grande fatigue du
« très bon »). 6. Cet exemple est une hyperbole : « 1000° C » per-
locuteur, mais ne correspond pas à une réalité.
met de montrer que le locuteur a particulièrement chaud.
3. « Tu as encore cassé un verre ? Décidément, tu n’es pas très
Exercice 4 : doué ! » est une litote : la tournure négative permet de dire moins
pour suggérer plus, c’est-à-dire ici la grande maladresse de l’inter-
Hyperbole Accumulation Gradation locuteur.
1, 3, 5 2, 4 6 4. « Je ne me débrouille pas trop mal au basket » est une litote :
la tournure négative permet de dire moins pour suggérer plus,
1. « Le voici. Vers mon cœur tout mon sang se retire. » (Racine) est
c’est-à-dire le talent du locuteur. Ici, l’emploi de la litote est une
une hyperbole car il s’agit d’une exagération, d’une amplification
marque d’humilité.
de la réalité : le personnage veut montrer qu’il est physiquement
5. « De nouveaux aménagements sont faits pour les personnes à
affecté par l’apparition d’un autre personnage, mais ce saisisse-
mobilité réduite » est un euphémisme : « les personnes à mobilité
ment n’a pas des conséquences aussi impressionnantes sur son
réduite » est une périphrase qui permet de désigner les personnes
corps.
handicapées avec délicatesse et respect.
2. « Il s’accrochent, ils mordent, ils lacèrent, ils en bavent »
6. « Son oncle s’est éteint à l’âge de quatre-vingt ans » est un
(Céline) est une accumulation puisque le narrateur décrit quatre
euphémisme : « s’est éteint » permet d’évoquer la mort comme un
actions différentes à la suite, en utilisant le même pronom (« ils »)
sommeil, et en atténue donc la portée douloureuse et inquiétante.
et le même temps (le passé simple), ce qui donne une unité à
7. « Je suis sure que si je mange une part de ce gâteau, je vais
l’énumération.
prendre dix kilos ! » est une hyperbole : l’exagération apparait à
3. « Ses moindres actions lui semblent des miracles » (Molière) est
travers l’opposition entre « une part » et « dix kilos ». L’écart entre
une hyperbole : l’exagération est perceptible dans la comparai-
la cause et la conséquence permet de montrer qu’il s’agit donc
son entre « moindres actions », qui insiste sur la dimension insi-
d’une hyperbole, qui est une figure d’amplification.
gnifiante des actions, puis au contraire le terme « miracle » qui
insiste sur leur dimension extraordinaire. Exercice 7 : Dans ce célèbre poème de Joachim du Bellay, on peut
4. « Le lait tombe : adieu veau, vache, cochon, couvée. » (La repérer deux comparaisons. La première apparait au vers 1 : « qui,
Fontaine) est une accumulation : quatre mots de même classe comme Ulysse, a fait un beau voyage ». Le comparé est « qui [...]
grammaticale et formant une unité sémantique (les animaux de la a fait un beau voyage », le comparant est « Ulysse » et l’outil de
ferme) sont énumérés. comparaison est « comme ».
5. « Ca y est, elle a mille ans. » (Brel) est une hyperbole : « mille » La seconde apparait au vers 2 : « comme celui là qui conquit
est une amplification de la réalité puisque cet âge est impossible la toison et puis [...] âge ». L’outil de comparaison « comme »
dans la réalité. permet de comparer le même comparé que dans la comparaison
6. « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! … » (Ros- précédente à Jason, c’est-à-dire « celui-là qui conquit la toison et
tand) est une gradation : il s’agit d’une accumulation de mots de puis [...] âge ».
la même classe grammaticale et formant une unité sémantique Il y a également une personnification : « des palais Romains le
puisque tous évoquent un bloc de pierre dressé. Mais ce qui la front audacieux » (v. 6). En effet, le « front » est une caractéris-
différencie d’une accumulation est le fait qu’ils soient ordonnés tique physique humaine, ici appliquée à un monument.
dans un ordre croissant, évoquant un bloc de pierre de plus en Enfin, il y a aussi une anaphore, avec la répétition en début de vers
plus grand. de « plus [...] que » aux vers 5, 7, 8, 9 et 10. Cette anaphore per-
met de mettre en valeur l’affection du poète pour son pays natal,
Exercice 5 : a) La comparaison est : « ses yeux […] semblaient
par opposition aux éléments du paysage romain.
une eau dormante ». « Ses yeux » est le comparé, « eau dormante »
est le comparant, et « semblaient » est l’outil de comparaison. Exercice 8 : La production de l’élève devra utiliser de nombreuses
On peut relever deux métaphores : « son teint de pêche mûre », comparaisons et métaphores, et devra permettre de deviner l’ani-
qui compare « son teint » (comparé) à une « pêche mûre » (com- mal décrit.
parant) grâce à son fonction de complément du nom ; « ses che- Le texte suivant est donné à titre d’exemple.
veux couleur de soleil », au sein de laquelle le mot « couleur » Délicatement alangui, farouchement endormi sur des terrains
permet de comparer celle de « ses cheveux » (comparé) à celle interdits, un œil ouvert puis deux qui semblent ne rien voir.
du « soleil » (comparant). b) Le portrait de Mme Chabre est très Comme unedieu égyptien, tel un sphinx antique, il se dresse tout
mélioratif, mais ces images rajoutent une dimension poétique au à coup de toute sa superbe. Posé un moment comme une statue
texte : la jeune femme est comparée à des éléments naturels, la de marbre, attiré par une proie qu’il espère sienne, il bondit, arme
« pêche mûre », le « soleil », l’ « eau ». Cette comparaison et vive, pour, tout à coup, renoncer comme un héros grec fatigué de
ces métaphores accentuent la fraicheur de la jeune femme et sa combattre. Puis il se frotte contre toi, murmure son contentement
proximité à la nature insiste sur son innocence et son absence de et à pattes de velours retrouve son lit d’avant la chasse.
superficialité.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 8


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je valide mes connaissances sur la construction et le sens des mots p. 234

Exercice 1 : 1. L’intrus de cette liste est le mot « mort », puisque Exercice 6 : 1. Dans cette phrase, il y a une antithèse entre
le champ lexical de la liste est celui de la peur.2. L’intrus de cette « anges » et « enfer ». Pour aller plus loin. On peut aussi remar-
liste est le verbe « marcher », puisque le champ lexical de la liste quer la structure en parallélisme de construction, qui permet
est celui de l’hiver. 3. L’intrus de cette liste est le mot « couler », de rapprocher « innocents » et « anges » et de les opposer à
puisque le champ lexical de la liste est celui du sport. « bagne » et à « enfer ».
2. Dans cette phrase, il y a deux personnifications : le verbe
Exercice 2 : a) Le champ lexical de la peur dans ce texte est constitué
« berce » est une action humaine, attribuée ici à une entité abs-
de nombreux mots, qui peuvent être classés suivant leur intensité.
traite, « la mélancolie ». De même, « s’oublie » est une action
› Les mots d’intensité faible sont : « frissonner » (l. 1), « supersti-
humaine, attribuée ici à une entité inanimée, « mon cœur ».
tieux » (l. 4), « étranges » (l. 4), « fantasques » (l. 5), « ombre » (l. 6),
3. Dans cette phrase, il y a une comparaison : « la lune » est le
« obscurité » (l. 7), « sombre » (l. 7), « inconnus » (l. 10), « rôdeurs
comparé, « un point sur un i » est le comparant, et « comme » est
méchants » (l. 10), « appréhension » (l. 11), « peur » (l. 14), « peur »
l’outil de comparaison.
(l. 15), « dangers » (l. 16), « émouvoir » (l. 16), « troubler » (l. 16).
4. Dans cette phrase, il y a un euphémisme : « partait pour l’autre
› Les mots d’intensité forte sont : « angoisse » (l. 2), « terrifiant »
monde » permet d’assimiler la mort à un voyage, et ainsi d’en
(l. 6), « terrible » (l. 9), « glaçait » (l. 11), « effrayer » (l. 17).
atténuer la portée douloureuse et inquiétante.
b) Dans la famille d’ « effrayer », on peut trouver l’adjectif
5. Dans cette phrase, il y a une comparaison : « le ciel bas et
effrayant, l’adverbe effrayamment et le nom frayeur. On peut
lourd » est le comparé, « un couvercle » est le comparant, et
aussi noter le nom de la chouette effraie, puisque cet animal était
« comme » est l’outil de comparaison. L’élément qui fonde la com-
réputé faire peur.
paraison est le verbe « pèse ».
Exercice 3 : 6. Dans cette phrase, il y a une personnification : « hurlait » est
un verbe caractéristique d’un action humaine, attribué ici à un
Familier Correct Soutenu inanimé, « la rue ».
1 Baffe Gifle Soufflet 7. Dans cet extrait, il y a une métaphore : « la lune » est le
comparé, « galet du ciel » est le comparant, et la structure de
2 Pote Ami Acolyte
l’épithète détachée permet un lien de comparaison implicite entre
3 Virer Renvoyer Congédier les deux.
4 Taf Travail Labeur 8. Dans cette phrase, il y a une hyperbole : « que les os et la
5 Bouille Tête Chef peau » permet d’amplifier la faim du loup, en insistant sur son
aspect décharné.
6 Clash Dispute Querelle 9. Dans cette phrase, il y a une personnification : « sanglot »
7 Chourrer Voler Dérober est une caractéristique humaine, attribuée ici à un inanimé,
8 Se barrer S’enfuir Battre en retraite l’« Océan ».
Exercice 7 : a) Les comparaisons sont : « comme un oiseau qui se
Exercice 4 : a) 1. Le mot « peureux » est l’intrus, car cette liste
pose et repart », dans laquelle « la navette » est le comparé, « un
représente le champ lexical de la joie. 2. Le mot « bailler » est
oiseau qui se pose et repart » est le comparant et « comme » est
l’intrus, car cette liste représente le champ lexical du travail. 3. Le
l’outil de comparaison. Il y a aussi « comme une eau qui s’entasse
mot « magasin » est l’intrus car cette liste représente le champ
dans un bassin » dans laquelle « l’étoffe » est le comparé, « une
lexical du déplacement de loisir. 4. Le mot « plastiquer » est l’in-
eau qui s’entasse dans un bassin » le comparant et « comme »
trus, car cette liste représente le champ lexical de la nourriture.
l’outil de comparaison. Il y a également une personnification :
Exercice 5 : 1. Cette phrase comporte une comparaison : « elle » « l’étoffe se construire ». L’utilisation d’un verbe pronominal
est le comparé, « un ange » est le comparant, et « comme » est semble montrer que c’est l’étoffe elle-même qui fait l’action, alors
l’outil de comparaison. La comparaison est fondée sur la beauté. qu’il s’agit de Barbe qui actionne la navette.
2. Cette phrase comporte une métaphore : « Il » est le comparé, b) Grâce à ces figures de style, la navette semble agir toute
« un agneau » est le comparant, et c’est le verbe être qui crée seule : l’action de Barbe disparait totalement. Les verbes comme
l’effet d’identification. La métaphore est fondée sur la douceur. « volait », « se posait » et « s’envolait » et la comparaison à un
3. Cette phrase comporte une périphrase : « les forces de l’ordre » oiseau donnent l’impression que la navette est un oiseau (pour
représente la police. 4. Cette phrase comporte une comparaison : aller plus loin, c’est ce qu’on appelle une métaphore filée). De
« le chant de la jeune fille » est le comparé, « celui d’un oiseau » même, l’étoffe qui est créée par le métier à tisser semble se créer
est le comparant, et « ressemblait à » est l’outil de comparaison. toute seule, et la comparaison à l’eau ramène à nouveau le métier
5. Cette phrase comporte une métaphore : le verbe être permet de à tisser à un élément naturel : la création de l’étoffe par Barbe est
construire un rapport d’identification entre « cette femme » (le donc comparable à la création de la nature, par ces nombreuses
comparé) et « une vraie fouine » (le comparant). 6. Cette phrase références à des éléments naturels. Tout cela crée une atmosphère
comporte une périphrase : « le Vieux Continent » représente l’Eu- de magie.
rope (par opposition au « Nouveau Monde », l’Amérique).

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 9


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6 étymologie et néologie p. 235

observer
Exercice 1 : 1. « Urbaine » et « urbanisme » sont formés à partir de urbs (en latin, « ville »). « Urbaine » est un adjectif qui signifie
« relatif à la ville » ; « urbanisme » est un nom qui signifie « art, science et technique de l’aménagement des agglomérations urbaines ».
2. « Sociologie » est construit à partir de deux racines grecques : « socio » qui signifie « société » et « logie », qui vient de « logos »,
qui signifie « science, étude ». Il s’agit donc de l’étude des phénomènes sociaux.

vérifier
Exercice 2 : 1. Faux. 2. Vrai. 3. Faux. 4. Vrai.

s’exercer

Exercice 3 : 1. « Aqueduc » vient de aqua, « l’eau » et de duc (de 2. « Oléoduc » vient de oléo, « huile » et de duc, (de
ducere), « conduire ». Il s’agit donc d’une conduite d’eau. ducere) « conduire ». Il signifie donc « qui permet de conduire de
2. « Pétrolifère » vient de pétrole et -fère, « porter ». Il signifie l’huile ». Son sens actuel est « tuyau qui permet de conduire du
donc « qui contient du pétrole », à propos d’un sol en particulier. pétrole brut ».
3. « Arachnophobe » vient de arachno-, « araignée », et de -phobe, 3. « Conifère » vient de cône et de fère, « porter ». Il signifie donc
« peur ». Il signifie donc « qui a la phobie des araignées ». « qui porte des cônes ». Son sens actuel est « arbre dont le fruit
4. « Polythéisme » vient de poly, « plusieurs », et de théisme, (de est un cône ».
theos) « dieu ». Il signifie donc « religion dans laquelle on croit 4. « Bibliographie » vient de biblio, « livre », et de graph, « écrire ».
en plusieurs dieux ». Il signifie donc « livres écrits ». Son sens actuel est « liste de livres
5. « Bibliophile » vient de biblio, « livre », et de phile, « aimer ». relatifs à un domaine ».
Il signifie donc « qui a le goût des livres ». 5. « Chronomètre » vient de chrono, « le temps », et de mètre,
6. « Anthropologue » vient de anthropo, « homme », et de logue, « mesurer ». Il signifie donc « outil qui mesure le temps ».
« personne qui étudie ». Il signifie donc « personne qui étudie 6. « Anthropophage » vient de anthropo, « l’homme », et de phage,
l’homme, l’humain ». « manger ». Il signifie donc « qui mange de la chair humaine ».
7. « Herbivore » vient de herbi, « l’herbe », et de vore, « qui 7. « Chronologie » vient de chrono, « le temps », et de logie, (de
mange ». Il signifie donc « qui mange des végétaux, de l’herbe ». logos) « science, étude ». Il signifie donc « étude, science du
8. « Polyphonie » vient de poly, « plusieurs » et de phone, « voix ». déroulement du temps ».
Il signifie donc « ensemble de plusieurs voix ». 8. « Chronophage » vient de chrono, « le temps », et de phage,
9. « Historiographe » vient de historio, « l’histoire », et de graphe, « manger ». Il signifie donc « qui mange du temps ». Son sens
« écrire ». Il signifie donc « qui écrit l’histoire » actuel est donc « ce qui demande beaucoup de temps ou qui en
10. « Théocratie » vient de théo, « dieu », et de cratie (de cratos), fait perdre ».
« le pouvoir ». Il signifie donc « pouvoir, gouvernement fondé sur 9. « Théophobie » vient de theo, « dieu », et de phobie, « peur ».
Dieu ». Il signifie donc « qui a peur de Dieu ».
10. « Télégraphe » vient de télé, « loin » et de graphe, « écrire ».
Exercice 4 : 1. « Auditorium » vient de audi, « entendre ». Il s’agit
Il signifie donc « instrument de communication qui arrive loin sous
donc d’un lieu où l’on écoute de la musique.
une forme écrite ».
2. « Francophile » vient de franco, « français » et de phile,
11. « Autobiographique » vient de auto, « soi-même », de bio,
« aimer ». Il signifie donc « amoureux de la langue française ».
« vie », et de graphique, « par l’écriture ». Il signifie donc « qui
3. « Francophone » vient de franco, « français », et de phone,
laisse une trace écrite de sa propre vie ».
« parler ». Il signifie donc « qui parle le français ».
12.« Viaduc » vient de via, « route », et de duc, (de
4. « Tyrannicide » vient de tyran et de cide, « tuer ». Il signifie
ducere) « conduire ». Il signifie donc « route qui conduit ». Son
donc : « meurtre du tyran ».
sens actuel est « ouvrage routier ou ferroviaire franchissant à
5. « Fratricide » vient de fratr- (de frater), « frère », et de cide,
grande hauteur une brèche, ou comportant de nombreuses tra-
« tuer ». Il signifie donc « meurtre du frère ».
vées ».
6. « Mortifère » vient de mort et de fère, « porter ». Il signifie donc
13. « Éduquer » vient de duc (de ducere), « conduire » auquel on
« qui apporte la mort ».
a ajouté le préfixe é-, (de ex), « vers, hors de ». Il signifie donc
7. « Chronologique » vient de chrono, « le temps » et de logique,
« conduire hors de, vers ». Son sens actuel est « développer des
(de logos), « ce qui est étudié ». Il signifie donc « qui concerne le
compétences chez quelqu’un ».
déroulement du temps ».
8. « Zoologie » vient de zoo, « les animaux » et de logie, « science, Exercice 6 : 1. « Aérophagie » vient de aéro, « l’air », et de phagie,
étude ». Il signifie donc « étude, science des animaux ». « manger ». Il signifie donc « action d’avaler de l’air » (c’est une
9. « Volcanologue » vient de volcano, « le volcan », et de logue, pathologie).
« celui qui étudie ». Il signifie donc « celui qui étudie les vol- 2. « Géologie » vient de géo, « la Terre », et de logie, « science,
cans ». étude ». Il signifie donc « étude de la Terre ».
10. « Microphone » vient de micro, « petit », et de phone, « son ». 3. « Astrologie » vient de astro, « les astres », et de logie, « science,
Il signifie donc « qui fait entendre des sons très faibles ». étude ». Il signifie donc : « étude des astres ».
4. « Hydrophobe » vient de hydro, « l’eau », et de phobe, « peur ».
Exercice 5 : 1. a) « Aquariophile » vient de aquario, « bassin
Il signifie donc « qui a peur de l’eau ».
d’eau» et de phile, « aimer ». b) Il signifie donc étymologiquement
5. « Technophile » vient de techno, « outils, techniques », et de
« qui aime les bassin d’eau », mais en réalité, son sens actuel est
phile, « aimer ». Il signifie donc « qui aime les techniques » (en
« qui élève des poissons dans un aquarium ».
particulier les nouvelles technologies).

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Le livre du professeur • Français • 4e

6. « Multiracial » vient de multi, « plusieurs », et de racial, « races, › bibliothèque (armoire à livres) ;


cultures ». Il signifie donc « qui est issu d’un mélange de cultures, › bibliophile (qui aime les livres) ;
métissé ». › microscope (qui permet de voir ce qui est petit) ;
7. « Pathologie » vient de patho, « la souffrance », et de logie, › micromètre (unité de mesure des petites choses) ;
« science, étude ». Il signifie donc « étude des maladies, des maux › micrographe (qui utilise un microscope pour faire des recherches) ;
et des symptômes ». › biologie (science de la vie) ;
› biographe (qui écrit la vie d’une personne) ;
Exercice 7 : › « Anthropo » (homme) ajouté à « logie »
› autographe (écrit de sa propre main) ;
(science) donne « anthropologie », la science de l’homme.
› chronologie (science du temps) ;
› « Anthropo » (homme) ajouté à « phage » (qui mange) donne
› chronographe (qui écrit le temps) ;
« anthropophage », qui mange de la chair humaine.
› chronomètre (qui mesure le temps).
› « Biblio » (livre) ajouté à « logie » (science) donne « bibliolo-
gie », étude des livres. Exercice 11 : 1. a) « Googliser » signifie « faire une recherche sur
› « Biblio » (livre) ajouté à « phage » (qui mange) donne « biblio- le moteur de recherche Google ». b) Il est formé à partir du nom
phage », qui lit énormément de livres. propre Google et du suffixe qui crée des verbes, « -iser ».
› « Biblio » (livre) ajouté à « thèque » (armoire) donne « biblio- 2. a) « Désanonymiser » signifie « rendre visible la signature de
thèque », lieu où l’on range des livres. quelqu’un, lever l’anonymat ». b) Il est formé du préfixe négatif
› « Biblio » (livre) ajouté à « thérapie » (traitement médical) « dé- », du nom « anonyme » et du suffixe qui crée des verbes
donne « bibliothéraphie », soin par les livres. « -iser ».
› « Démo » (peuple) ajouté à « cratie » (pouvoir) donne « démo- 3. a) « Cliquable » signifie « caractère de ce sur quoi on peut faire
cratie », le pouvoir par le peuple. un clic de souris informatique ». b) Il est formé du verbe « cli-
› « Thalasso » (mer) ajouté à « thérapie » (traitement médical » quer » et d’un suffixe qui permet de former des adjectifs, « -able ».
donne « thalassothérapie », soin par l’eau. 4. a) La « pécéphobie » est la peur des outils informatiques, des
› « Psych » (âme) ajouté à « iatre » (docteur) donne « psychiatre », ordinateurs. b) Il est formé à partir du sigle P.C. (Personnal Com-
docteur de l’âme, de l’esprit. puter, « ordinateur personnel » en français), noté « pécé » phoné-
tiquement, auquel on ajoute le radical grec « phob », qui signifie
Exercice 8 : 1. La théologie, de « théo » (dieu) et « logie » (science,
« la peur ».
étude), est l’étude de la religion, des dieux, des textes sacrés.
5. a) « Invirussable » signifie « qui ne peut pas être infecté par un
2. Une personne qui croit en un seul dieu est monothéiste, de
virus informatique ». b) Il est formé du préfixe négatif « in- », du
« mono » (un seul) et « théo » (dieu).
nom « virus » et d’un suffixe qui permet de former des adjectifs,
3. L’étude de la terre est la géologie, de « géo » (la Terre) et
« -able ».
« logie » (science, étude).
6. a) La « bogossitude » est le caractère que quelqu’un qui reven-
4. Philippe, de « phil » (aimer) et « hipp(o) » (cheval) est un
dique et expose des traits physiques susceptibles de séduire le
prénom qui signifie « qui aime les chevaux ».
plus grand nombre. b) Il est formé de « beau », noté phonétique-
5. Quelqu’un qui écrit la vie d’une personne est un biographe, de
ment « bo » et du nom « gosse », qui créent le mot « bogosse »,
« bio » (vie) et « graph » (qui écrit).
un homme qui revendique sa propre beauté. On lui ajoute le suffixe
6. Une personne qui mange d’autres hommes est un anthropo-
« -itude », qui signifie « attitude de celui qui ».
phage, de « anthropo » (homme) et « phage » (manger).
7. a) « Mythonner » signifie « action de mentir, d’inventer des
7. La peur des livres est la bibliophobie, de « biblio » (livre) et
mythes ». b) Il est formé à partir du nom « mythe » et du suffixe
« phobie » (peur).
«-ner », qui permet de créer des verbes.
Exercice 9 : 1. Un musicologue, de « musico » (musique) et 8. a) L’ « ubérisation » est un phénomène d’utilisation de services
« logue » (qui étudie), étudie la musique. à la personne à partir de moyens de communication quasi instan-
2. Un astrologue, de « astro » (les astres) et « logue » (qui étu- tanés, ne nécessitant pas d’infrastructures lourdes. b) Ce néolo-
die), étudie les étoiles et leur influence sur les hommes. gisme a été formé à partir de l’entreprise Uber, qui propose des
3. Un mythologue, de « mytho » (les mythes) et « logue » (qui trajets de voiture avec chauffeur concurrençant les taxis, grâce à
étudie), étudie les mythes. une application. On a ajouté au nom propre le suffixe « -ation »
4. Un graphologue, de « graph » (écrire) et « logue » (qui étudie), qui désigne un phénomène.
étudie l’écriture. 9. a) « Vapoter » est l’action de fumer par un vapoteur, système
5. Un cardiologue, de « cardio » (le cœur) et « logue » (qui étu- d’aspiration de vapeur aromatisée. b) Ce mot est formé à partir du
die), étudie le cœur. nom « vapot (eur) » auquel on a ajouté le suffixe permettant de
6. Un pneumologue, de « pneumo » (le poumon) et « logue » (qui créer des verbes, « -er ».
étudie), étudie les poumons. 10. a) « Zlatanner » signifie « action de mettre la pression par une
7. Un papyrologue, de « papyro » (les papyrus) et « logue » (qui forte présence et prestance physiques comme Zlatan Ibrahimović,
étudie), étudie les papyrus. le joueur de football ». b) Il est formé à partir du nom propre Zla-
8. Un dialectologue, de « dialecto » (les dialectes) et « logue » tan, auquel on a ajouté le suffixe permettant de créer des verbes,
(qui étudie), étudie les dialectes, les langues régionales. « -er ».
9. Un phonologue, de « phone » (les sons) et « logue » (qui étu-
Exercice 12 : La production de l’élève devra respecter plusieurs cri-
die), étudie les sons.
tères : le genre, c’est-à-dire un récit (narrateur, personnages, cadre
Exercice 10 : › Téléphone (qui permet de communiquer de loin spatio-temporel), la science-fiction (pas de réalisme, un monde
par la voix) ; cohérent à bâtir), et la création de néologismes formés sur des
› téléscope (qui permet de voir loin) ; radicaux grecs et latins. Ces néologismes doivent être cohérents et
› télégraphe (qui permet de communiquer de loin par l’écrit) ; apporter des informations sur le monde créé.
› bibliologie (étude des livres) ;

l e x i q u e • c o r r i g é s • Histoire des mots 11


Le livre du professeur • Français • 4e

7 francophonie p. 237

observer
Exercice 1 : 1. On comprend l’idée générale mais on entend que 2. Elle est écrite en créole, la langue parlée sur l’ile de la Réunion.
ce n’est pas du français de métropole : on saisit que le bus passe 3. Il y a des différences de grammaire ( on en reconnaît pas les
une fois par heure, tous les jours, toute l’année. Transposée en pronoms personnels) de syntaxe (le sujet et le verbe ne semblent
français métropolitain, cela pourrait donner : « La navette passe pas fonctionner tels que), de négation. On a l’impression que cela
une fois par heure, tous les jours, toute l’année. Un ticket est correspond à une transcription phonétique du français métropoli-
vendu quatre (euros), seulement avec le chauffeur, qui ne prend tain, puisqu’on reconnait les mots lorsqu’on les prononcent, mais
pas la carte. Pour toute question, voilà notre numéro vert : 0 pas toujours lorsqu’on les voit écrits.
800 655 655. Contactez-nous sur notre site internet : citalis.re ».

vérifier
Exercice 2 : 1. Vrai. 2. Vrai. 3. Vrai.

s’exercer
Exercice 3 : Retrouvez des explications et d’autres expressions › Aller au pas de caméléon signifie macher très lentement.
québécoises sur cette page de TV5 Monde. › Mordre le carreau signifie être vaincu au cours d’une lutte.
1. a) Il « chauffe mal » signifie qu’il conduit mal. b) En français b) Ces phrases sont données à titre d’exemple.
métropolitain, on pourrait dire : « il pilote comme un débutant » › Naïm est un vrai caïmanteur : je suis sur qu’il passe ses nuits à
ou encore « il a eu son permis dans une pochette surprise ». travailler.
2. a) Se prendre une « débarque » signifie « chuter ». b) En français › Les professeurs exigent que l’on apprenne sans motamoter sans
métropolitain, on pourrait dire : « je me suis pris une gamelle en cesse.
vélo ». › Les hommes auraient besoin de leçon pour savoir quoi cadonner
3. a) « J’ai manqué le bateau » signifie « j’ai raté la date ». b) En aux femmes.
français métropolitain, on pourrait dire : « j’ai loupé le coche ». › À la plage une paire de sans-confiance est incontournable.
4. a) « C’est passé dans le beurre » signifie « cela n’a pas fonctionné ». › Pour ne pas camembérer, il faut mettre du désodorisant dans ses
b) En français métropolitain, on pourrait dire : « c’est resté lettre chaussures de sport.
morte ». › Les sportifs de l’extrême sont des s’en-fout-la-peur : ils prennent
5. a) « Avoir plein de bidous » signifie « avoir beaucoup d’argent ». beaucoup de risques.
b) En français métropolitain, on pourrait dire « avoir de l’oseille ». › Je ne suis plus à côté de Rodrigue en classe : il a une grande
6. a) « S’habiller comme la chienne à Jacques » signifie « être mal bouche ; ça m’empêche d’écouter !
habillé ». b) En français métropolitain, on pourrait dire : « s’ha- › C’est caillou de passer en sport étude : il faut faire beaucoup
biller comme un as de pique ». d’efforts.
7. a) « Barrer » une porte signifie la fermer. b) En français métro- › Aller au pas du caméléon peut être une bonne solution car cela
politain, on pourrait dire « fermer » ou « barricader ». permet de ne pas se précipiter à tort.
8. a) « Es-tu correct ? » signifie « tout va bien ? ». b) En français › Le boxeur, trop peu entrainé, a mordu le carreau face à un adver-
métropolitain, on pourrait dire « rien de cassé ? ». saire redoutable.
9. a) « Se bourrer la fraise » signifie « manger à satiété ». b) En
Exercice 5 : Plusieurs éléments permettrent de situer l’extrait hors
français métropolitain, on pourrait dire « avoir l’estomac plein »,
de la France métropolitaine :
« être gonflé comme une outre » ou encore « faire bonne chère ».
› les noms propres : « Bouaffesse, Doudou-Ménar » ;
10. a) « Parquer » une voiture signifie la garer. « Être tanné »
› les noms de lieux « marché-aux-poissons-vers-midi-moins-le
signifie être exaspéré, épuisé. b) En français métropolitain, on
quart » ;
pourrait dire « garer » ou « trouver une place » et « j’en ai ma
› les fruits et légumes : « le piment » ;
claque », « j’en ai plein le dos » ou même « la barbe ! ».
› des mots créoles : « ouélélé », « bankoulélé » et le passage de
Exercice 4 : 1. a) Retrouvez des expressions africaines sur cette dialogue « Andjèt sa pito ».
page de TV5 Monde.
› Un caïmanteur est un élève qui se relève la nuit pour travailler : Exercice 6 : Retrouvez une transcription du texte de la vidéo ici.
caïmanter signifie donc « travailler beaucoup ». Cette expression Exercice 7 : a) 1. Cette expression signifie que malgré des désagré-
s’inspire des mœurs du caïman, ce crocodile africain qui attend le ments et des obstacles, il faut savoir préserver l’essentiel : ce n’est
départ des chasseurs pour revenir à la surface. pas parce qu’il y a un souci sur un détail, qu’on doit renoncer à
› Motamoter signifie « réciter par cœur ses leçons, sans en com- tout. 2. Cette expression signifie que ce n’est pas toujours le plus
prendre le sens ». Cela vient de l’expression métropolitaine « c’est plaintif ou bruyant qui a la plus grande peine : attention aux appa-
du mot à mot », qui désigne la lecture mécanique, lorsque l’élève rences. 3. Cette expression signifie « faire un échange sans intérêt,
ne cherche pas à comprendre ce qu’il lit. faire une mauvaise affaire ». 4. Cette expression signifie qu’il ne
› S’amourer signifie « tomber amoureux ». faut pas se fier à ce que l’on voit. 5. Cette expression signifie qu’il
› Cadonner signifie « offrir un cadeau ». faut prendre les moyens nécessaires, pour obtenir des résultats.
› Les sans-confiance sont des tongs. 6. Cette expression signifie qu’avant de critiquer les autres, il faut
› Camembérer signifie sentir mauvais, en particulier des pieds. d’abord mettre au clair ses propres affaires. 7. Cette expression
› Un s’en-fout-la-peur est quelqu’un qui n’a peur de rien. signifie que ce n’est pas parce que quelque chose ressemble à autre
› Quelqu’un qui a une grande bouche est très bavard. chose, qu’il faut en conclure que c’est cette chose-là.
› C’est caillou signifie que c’est difficile.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Histoire des mots 12


Le livre du professeur • Français • 4e

b) 1. Il ne faut pas jeter bébé avec l’eau du bain. 2. Les grandes Exercice 8 : Les étapes de ce travail sont :
souffrances sont muettes. 3. Échanger un cheval boiteux contre › choisir d’abord la localisation géographique ;
un cheval borgne. 4. Il ne faut pas se fier aux apparences. 5. On › établir le contexte de la conversation ;
récolte ce que l’on sème. 6. Il faut s’occuper de ses affaires avant › lister les expressions à utiliser (faire des recherches pour en
de critiquer les autres. 7. Il ne faut pas se fier aux apparences. trouver de nouvelles) ;
› écrire le dialogue ;
› préparer une lecture expressive.

je valide mes connaissances sur l’histoire des mots p. 239

Exercice 1 : 1. Le radical -audi- signifie « entendre ». 2. Le radical › biographe (qui écrit la vie des autres) ;
-vor- signifie « manger ». 3. Le radical -chrono- signifie « temps ». › autographe (écriture de sa propre main) ;
4. Le radical -graph- signifie « écrire ». 5. Le radical -micro- signi- › chronologie (science du déroulement du temps) ;
fie « petit ». › chronomètre (outil qui permet de mesurer le temps) ;
› microphone (instrument qui permet d’amplifier un petit son) ;
Exercice 2 : 1. Dans pyrophobe, le radical -phobe- signifie « qui
› xénologie (étude de l’étranger) ;
a peur ». 2. Dans autobiographie, le radical -bio- signifie « vie ».
› xénophile (qui aime ce qui est étranger) ;
3. Dans orthophoniste, le radical -phon- signifie « son ». 4. Dans
› téléscope (instrument qui permet de voir ce qui est loin) ;
régicide, le radical -cide- signifie « tuer ». 5. Dans astrologie, le
› théologie (étude des dieux et des religions) ;
radical -logie- signifie « science ».
› théophile (qui aime Dieu).
Exercice 3 : 1. a) « Monothéiste » est formé de « mono » (un
Exercice 5 : 1. « Polythéiste » est formé de « poly » (plusieurs)
seul) et de « théo » (dieu). b) Il signifie donc « qui croit en un
et de « théo » (dieux). Il signifie donc « qui croit en plusieurs
seul dieu ».
dieux ».
2. a) « Volcanologue » est formé de « volcano » (volcan) et du
2. « Biographie » est formé de « bio » (vie) et de « graphie »
« logue » (scientifique). b) Il signifie donc « qui étudie les vol-
(écrire). Il signifie donc « œuvre qui relate la vie de quelqu’un
cans ».
d’autre ».
3. a) « Psychiatre » est formé de « psych » (âme, esprit) et de
3. « Cardiologie » est formé de « cardio » (cœur) et de « logie »
« iatre » (docteur). b) Il signifie donc « médecin spécialiste de
(science). Il signifie donc « science du cœur ».
l’âme, de l’esprit ».
4. « Chronologie » est formé de « chrono » (le temps) et de
4. a) « Biologie » est formé de « bio » (vie) et de « logie » (science,
« logie » (science). Il signifie donc « étude du déroulement du
étude). b) Il signifie donc « science de la vie ».
temps ».
5. a) « Chronophage » est formé de « chrono » (temps) et de
5. « Xénophobie » est formé de « xéno » (étranger) et de « pho-
« phage » (mange). b) Il signifie donc « qui prend beaucoup de
bie » (peur). Il signifie donc « la peur de l’étranger, de l’autre ».
temps ».
6. « Philanthrope » est formé de « phil » (aimer) et de « anthrope »
6. a) « Démocratie » est formé de « dêmos » (peuple) et de « cra-
(homme). Il signifie donc « qui aime les humains ».
tie » (pouvoir, gouvernement). b) Il signifie donc « le peuple a le
7. « Bibliophile » est formé de « biblio » (livre) et de « phile »
pouvoir ».
(aimer). Il signifie donc « qui aime les livres ».
7. a) « Arachnophobe » est formé de « arachno » (araignée) et de
8. « Carnivore » est formé de « carni » (viande) et de « vore »
« phobe » (peur). b) Il signifie donc « qui a peur des araignées ».
(manger). Il signifie donc « qui mange de la viande ».
8. a) « Anthropophage » est formé de « anthropo » (homme) et
9. « Microscope » est formé de « micro » (petit) et « scope »
de « phage » (manger). b) Il signifie donc « qui mange de la chair
(regarder). Il signifie donc « outil qui permet de regarder ce qui
humaine ».
est petit ».
9. a) « Anglophone » est formé de « anglo » (anglais) et de
10. « Philologie » est formé de « philo » (aimer) et de « logie »
« phone » (parler). b) Il signifie donc « qui parle anglais ».
(de logos, discours). Il signifie donc « qui aime la langue, les
10. a) « Théocratie » est formé de « théo » (dieu) et de « cratie »
discours ».
(pouvoir, gouvernement). b) Il signifie donc « pouvoir fondé sur
11. « Biologie » est formé de « bio » (vie) et de « logie » (science).
Dieu ».
Il signifie donc « science de la vie ».
11. a) « Théologie » est formé de « théo » (dieu) et de « logie »
12. « Téléphone » est formé de « télé » (loin) et de « phone » (son).
(science, étude). b) Il signifie donc « étude des dieux, des reli-
Il signifie donc « outil qui permet de communiquer à distance ».
gions, des textes sacrés ».
12. a) « Bibliothèque » est formé de « biblio » (livre) et de Exercice 6 : 1. Faux : la Francophonie désigne le regroupement des
« thèque » (armoire). b) Il signifie donc « armoir pour ranger des pays francophones dans l’Organisation Internationale de la fran-
livres ». cophonie (OIF). 2. Faux : le français est la langue officielle de 29
pays, et est parlé par environ 275 millions de personnes (chiffres
Exercice 4 : 1. › téléphone (instrument qui permet de communi-
2014 de l’OIF). 3. Vrai : une langue peut être influencée par les
quer par la voix de loin) ;
autres langues parlées dans la région, par l’environnement géogra-
› télégraphe (instrument qui permet de communiquer par l’écrit,
phique, mais aussi par des décisions politiques.
de loin) ;
› bibliologie (science des livres) ; Exercice 7 : 1. Dans l’expression québécoise « Avoir plein de
› bibliothèque (meuble de rangement des livres) ; bidous, ça n’est pas l’important dans la vie ! », bidous signifie
› bibliophile (qui aime les livres) ; « argent ». 2. Dans l’expression québécoise « Il chauffe mal ! », le
› microscope (qui permet de voir ce qui est petit) ; verbe chauffer signifie « conduire ». 3. Au Niger, avoir une grande
› micromètre (qui permet de mesurer ce qui est petit) ; bouche signifie « être bavard ». 4. Au Cameroun, motamoter signi-
› micrographe (qui permet d’étudier ce qui est petit) ; fie « connaitre ses leçons par cœur sans en comprendre le sens ».
› biologie (science de la vie) ;

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Le livre du professeur • Français • 4e

Exercice 8 : 1. L’expression caïmanteur vient de Côte d’Ivoire. 4. En français métropolitain, « n’y voir que du feu » pourrait être
2. Cadonner est une expression qui vient d’Afrique centrale. l’équivalent de l’expression québécoise « passer dans le beurre ».
3. Manquer le bateau est une expression qui vient du Québec. 5. En français métropolitain, l’expression d’Afrique centrale « être
un champagné » signifie « être mondain, avoir des relations ».
Exercice 9 : 1. En français métropolitain, « s’habiller comme un as
6. En français métropolitain, « mordre la poussière » ou bien « être
de pique » pourrait être un équivalent de l’expresion québécoise
battu à plate couture » pourraient être les équivalents de l’expres-
« s’habiller comme la chienne à Jacques ».
sion du Burkina Faso « mordre le carreau ».
2. En français métropolitain, le verbe sénégalais « camembérer »
7. En français métropolitain, « échanger un cheval boiteux contre
signifie « sentir mauvais des pieds ».
un cheval borgne » pourrait être l’équivalent du proverbe créole
3. En français métropolitain, « trainer comme un escargot » pour-
« acheter du vent pour vendre de l’air ».
rait être l’équivalent de l’expression du Congo « aller au pas de
8. En français métropolitain, « boire un verre » est l’équivalent de
caméléon ».
l’expression suisse « prendre une verrée ».

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 14

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