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1.1. Le gro upe no minal représente, avec le groupe verba l, l‟un des
constituan ts de la phrase s imp le. Le nom repré sente le noyau ou la tête
du groupe ( il est auss i appe lé cent re) et il peut être accompa gné d‟un
ou de p lus ieurs (pré)déterm inants. Se lon la st ructure du groupe, on
parle d‟un GN mi ni mal ou si mple (réduit so it au nom seu l, so it au nom
et un actualisateur 1):
Il est professeur.
Paris est capi tale de la France.
Le/un/m on/ce chi en aboi e.
ou d‟un GN étendu ou complexe qui est const itué du nom centre ( le
déterminé), un actua lisateur et d‟un ou p lus ieurs déte rm inants qu i peut
être :
▪ un adjectif qua lif icat if : le beau ci el
▪ un autre nom (de construction directe ou prépos it ionne lle) :
l’automne, la saison des feuilles m ortes
les contes de fées ; un voyage en bateau
▪ un inf in it if : la peur d’être refusé
▪ une subordonnée relat ive : Le solei l qui se couche
▪ une subordonnée conjonctionne lle : le dési r qu’elle réussisse
1
Dans la théorie de la référence nominale, l‟actualisation représente une opération par laquelle se réalise le passage
de la référence virtuelle à la référence actuelle, c‟est-à-dire de la langue au discours. L‟actualisation d‟une unité
linguistique (un nom) se réalise au moyen de l‟article.
Mihaela Munteanu Siserman
1.2. La (les) défin it ion(s) du nom peut (peuvent) se faire de plus ieurs
points de vue :
Sémantiquement, le nom “dés igne une substance (êtr e, objet ou
idée abstra ite) mun ie de qua lités constantes : homme, c ie l, ra ison”
(GLFC : 162). Selon ce tte déf in it ion sémant ique, le nom se caractér ise
par des traits inh érents (tra its le xicau x fondamentaux) opposit ionn e ls
du genre :
[+ Commun]: chai se /vs/ Pi erre
[+ Abstra it] : bonheur/vs/ table
[+ Nombrable] : li vre /vs/ lai t
[+ Collect if] : troupeau/vs/ mouton
[+An imé] : chat /vs/ fenêtre
[+ Humain] : femme /vs/ chi en
[+ Masculin]/ : jardi n /vs/ douche
[+ Mâle] : cheval /vs/ jument
Il faut p réc iser que certa ins t ra its sont redondants, au sens que la
présence d‟un imp lique forcément la présence d‟un autre tra it ; par
exemp le, le tra it [+ huma in] imp lique le tra it [+an imé] ; de même pour
[+nombrable] et [-abstra it] ou [+matér ie l].
Dans une analyse sém ique, on peut carac tér iser ou déf in ir u n
nom par plusieurs sèmes:
Morphologie du groupe nominal
quantitat ifs numér iques). Le tra it [ + huma in] imp lique le cho ix au
niveau des subst ituts adverb iau x en et y, etc.
Directement liée à la déf in it ion sémant ique du nom, est la va leu r
référenti elle du nom. C‟est la foncti on dénomi nati ve, élément
constituan t de la fonct ion référen t ie lle du lan ga ge, qu i étab lit la
relat ion entre le s igne ( lin gu ist ique) et la chose (le référent).
Référentiellement, le nom renvo ie à une réalité e xtér ieu re qu i
peut être « réelle» : êtres (enfant, chi en), choses (table, mai son),
sentiments (joi e, tri stesse), actions (départ, arri vée), qualités
(perspi caci té, i ni ti ati ve), phénomènes (nei ge, cani cule) etc. ou
« imagina ire, f ict ive» : Père Noël, le Li corne, etc.
Mo rpho lo giquement, le nom est un mot var iab le en genre et e n
nombre, catégor ies grammat ica les qu i se réa lisent souvent d‟une
manière d ifférente au n iveau des deu x codes (ora l et écr it) (v. i nfra,
1.4).
Syntaxiquement, le nom peut remp lir d e d ifférent es fonct ion s
syntaxiques au n iveau de la phrase :
◊ Sujet ◊ o bjet direct ◊ o bjet indirect
Le professeur donne des explications à ses étudiants.
◊ Attribut
Il est professeur.
◊ Co mplément d’agent
Son atti tude i nsolente n’étai t pas acceptée par ses collègues.
◊ Co mplément déterminatif
La règle de la concordance est très di ffi ci le pour les débutants .
◊ Circo nstant de temps, circo nstant de lieu
Le vi eux se promène tous les m atins dans le parc.
◊ Appo sitio n
Morphologie du groupe nominal
1.3. Classification de no ms
A part ir des tra its sémant iques des mots et de leu r
fonctionnement morpho-synta xique, on peut partage r les noms dans les
classes su ivantes :
■ Nom s comm uns / nom s propres
● Les noms communs
La défin it ion trad it ionne lle des noms communs caractérise le nom
en tant qu‟une caté gor ie grammat ica le qu i en globe des ê tres et des
choses d‟un même ensemble.
La divers ité des sous-caté gor ie s de la c lasse des noms communs
réside dans la déf in it ion sémant ique fondée sur des couples
opposit ionne ls :
► P our la dist inct ion comptable / non comptable on ajoute deux
propriétés (cf. T . Cristea : 2000 :13-14) :
(i) de di vi si on homogène : tous les noms non comptab le s
(massi fs) se divise dans des part ies de la même nature, substance (si
l‟on p ré lève une quant ité de l‟ eau, c‟est toujours de l‟eau qu i reste) et
non homogène pour les noms comptables (si l‟on pré lève une part ie
d‟une chaise – un p ied, le do ss ier, ce n‟est p lus une cha ise qu i en
résulte ;
(ii) d ’addi ti on homogène pour les non comptab les (s i on ajout e
de l‟eau à de l‟eau c‟est tou jours de l‟eau qu i en résu lte) et non
homogène pour les comptab les (s i on ajoute une cha ise à une au tre
chaise on a deux cha ises d ifférentes).
Deux conséquences directes sur l‟emp lo i de l‟art ic le :
Mihaela Munteanu Siserman
[+Animé] [- Animé]
P our les noms dér ivés, le suff ixe représente une marque forme lle
du genre :
Sont masculi ns tous les noms qui sont dér ivés à l‟a ide de s
suffixes ou caractér isés par certa ines part icu les f ina les :
-age : brossa ge, écla ira ge
-at : décanat, secrétaria t
-eur : conna isseur
-ement : bât iment, mouvement
-ien : phys ic ien, chirur gien
-isme / -asme : romantisme, enthousia sme
-o ir, o ire : moucho ir, baigno ire
Sont fémi ni ns les noms en :
-ade /-ude : colonnade, ambassade, certitude
-aine : v in gta ine
-ance/-ence : a lliance, ass istance, inte lligence, vio lence
-ée : journée, nuitée, bouchée, gor gée (le musée, le trophée –
il ne s‟agit pas du suff ixe dér ivat if)
-erie : causer ie
-esse : r ichesse, noblesse
-ette : f illette, ma isonnette
-ière : pât iss ière
-ille : ai gui lle, fi lle, chevi lle (except ion le gori lle)
-té : nat iona lité, f ierté
-tio n : navigat ion
-ure : brû lure
► P our les classes des ani més, le genre est plus ou moins mot ivés.
(i) Les noms hétéronymes, sont moti vés par rapport au gen re
grammatical (mascu lin / fém in in) car ce lu i-c i transpose,
Morphologie du groupe nominal
grammat ica lement, le gen re natu re l (mâ le / feme lle) : père / mère;
frère / sœur; cheval / jument; jars / oi e ; coq / poule ; si nge / guenon,
etc. Il y a cependant à l‟ intér ieur de cette sous -caté gor ie des s itua t ions
où l‟un des sexes n‟est pas marqué :
▪ des noms [+humains] qu i dés ignent des mét iers, lon gt emps
exercés un iquement par les hommes e t donc qu i n‟ont pas encore le
“reflet” dans la lan gue : auteur, écri vai n, i mpri meur, i ngéni eur,
médeci n, professeur, sculpteur auxquels s‟ajouten t auss i : amateur,
assassi n, successeur, témoi n, vai nqueur , etc. P our marquer
l‟oppos it ion de sexe, l‟autre genre ( le fémin in ) est récupérable au
niveau de l‟énoncé soit le xica lement :
La Fédérati on des Médeci ns de France (FMF) accorde de plus en
plus d’i mportance aux femm es médeci ns.
Le professeur de françai s, Madam e Dupont.
soit par accord au niveau des déterm inants :
Une seule i ngéni eur a pu donner une solution techn ique.
La cri ti que li ttérai re la consi dère une excellente auteur de nos
jours.
Dans le f rança is fam ilier on rencontre très souvent l‟abrév iat io n
la prof, la chef.
Vu l‟évo lut ion des menta lités et le rô le de la femme dans la v ie
socioprofess ionne lle, on a de plus en plus des format ions nom ina les au
fémin in : ambassadri ce, arti sane, avocate, candi date, champi onne,
chi rurgi enne, i nsti tutri ce, etc.
En lan ga ge fam ilier, on a que lques créat ions de nouve lles forme s
de fémin in (avec rapport à des profess ions e xercées par des
fonctionna ires de la just ice, l‟armée ou l‟adm in istrat ion, ma is où le
fémin in dés igne la femme de l‟emp loyé ayant la fon ct ion dés ignée par
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2
Pour des détails, voir V. Agrigoroaiei, 1994:39-40; V. Dospinescu, 1998: 50-51.
Morphologie du groupe nominal
● couple est fémin in lorsqu‟ il s‟a git d‟un lien de deu x choses o u
animau x de la même espèce :
une couple de poulets, une couple de couvertures; il est mascu lin
lorsque le mot désigne l‟un ion de deu x êtres :
Les deux forment un beau couple.
● foudre est féminin ayant le sens propre:
Milton nous a appris que Satan avait inventé les canons pour répondre à la
foudre céleste. (Nerval)
Il reçut lui-même un coup de foudre si bien dirigée en pleine poitrine. (Id.)
Au sens figu ré, il est mascu lin :
un foudre de guerre („un grand capita ine‟)
● hymne est du genre fémin in lorsque le mot est synonyme de
„louan ge à Dieu‟ (cant ique); hors de là, il est mascu lin :
des hymnes sacrées, de belles hymnes
hymne guerri er, l’hymne nati onal
m. “étoffe”
Crêpe: f. “pâtisser ie”
m. “grand tonneau”
Foudre: f. “tonnerre”
Morphologie du groupe nominal
m. “publica t ion”
Livre : f. “ancienne unité de mesure”
m.“dissertat ion”
Mémoire : f. “faculté psych ique”
m. “manière”
Mode: f. “habitudes passagè res en matière d‟hab illement”
m. “comparaison”
P arallè le : f . “droite parallè le”
m. “balancie r”
P endule : f. “horlo ge”
m. “circuit”
T our: f. “construction en hauteur”
m. “bateau”
Vapeur : f. “gaz”
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Comme nous l‟avons déjà précisé, le gen re est arbi trai re pour les
noms inan imés, sauf le s noms suff ixés où le suff ixe nom ina l a une
fonction ident if icatr ice du genre.
Les gramma ires et les manue ls sco la ires par lent de la formati on
du fémi ni n . Il s‟agit des noms à genre mobile.
Selon la rè gle généra le, on forme le fém in in des noms en ajoutant un –
E muet à la forme du masculin :
un ami – une ami e
La catégo r ie du gen re s‟étend à l’adjectif qualificatif à traver s
l’accord syntagmati que qui se produ it au n iveau du (syn ta gme) groupe
nomina l.
Morphologie du groupe nominal
CODE ORAL
Les noms et les adject ifs à fi nale vocali que ne marquent pas le
genre (absence de genre) :
ami / amie [ ami ]
joli / jo lie [ ʒɔli]
aigu/ a iguë [e g y]
De même pour les adj ect ifs term inés par une -e au mascu lin (e n
généra l, après une consonne):
calme [ kalm ]
rapide [ rap id ]
ri che, dupe, uti le, magni fi que, rouge , etc ;
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zéro / [ʃ]
zéro / [v]
loup / louve [ lu ] / [ l uv ]
zéro / [r]
écolier / éco lière [ e kɔlje ]/ [ e kɔljɛr]
fermier / ferm ière [ f ɛrmje ] / [ fɛrmjɛr]
lé ger / lé gère [ le ʒe ]/ [ le ʒɛr]
Cette var iat ion e st accompa gnée d ‟une var iat ion de t imbre de [e ]
qui dev ient [ε].
► variat ion voyelle nasale / voye lle ora le + nasale
[ɑ̃] / [an]
partisan / part isanne [ part iz ɑ̃] / [ p artizan ]
[_] / [ɔn]
[}] / [ɛn]
chien / ch ienne [ ʃj}] / [ ʃjɛn]
[?] / [in]
cousin / cous ine [ cuz?] / [ cuzin ]
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[}] / [N]
vieu x / v ie ille
► variat ion zéro / [εs] accompagnée ou non d‟une varia t ion de la
base :
âne / ânesse
comte / comtesse
nègre / négresse
prêtre / prêtresse
prince / pr incesse
tigre / t igresse
traître / traîtresse
Il faut remarquer la var iat ion de t imbre à l‟ intér ieur de la bas e
pour certains mots [ε] [e].
P our le couple di eu / déesse [djø] / [deεs] la variat ion est plu s
complète : et la pa ire duc / duchesse est accompa gnée d‟une var ia t ion
consonantique [dyk] / [dy∫εs]
► variat ion [ tœr ] / [ tri s]
acteur / actrice [ aktœr ] / [ aktr i s]
NB: chanteur / chanteuse / cantatri ce
► variat ion x / zéro
P our ce type de variation, l‟oppos it ion d u genre est marquée par
la d ispar it ion d‟une sy llabe au fém in in. C‟est ce que l‟on appe lle une
formati on régressi ve:
canard / cane
compagnon / compagne
dindon / d inde
mulet / mule
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CODE ECRI T
P our le code écrit, la princ ipa le marque est le graphème -e, qui
s‟ajoute à la forme du masculin :
ami -e cousi n-e grand-e
parti san-e lauréat-e fort-e
La marque est zéro pou r les nom et les ad ject ifs qu i se term inen t
déjà au mascu lin en –e : adversai re, arti ste, collègue, esclave,
locatai re, jaune, di ffi ci le, etc.
L‟adjonction de la dés inence du fémin in peut entraîner de diver s
changements graph iques :
► l‟avant-dernie r e > è
berger / ber gère
lé ger / lé gère
► x > s; f > v; p > v; r > s; c > ch ; t > d :
époux / épouse loup / louve
jaloux / ja louse danseur / danseuse
sportif / sport ive blanc / b lanche
vif / v ive muscat / muscade
► les mascu lins en -el, -i l, -ul, -an, -o n, -ien, -s, -t redoublen t
la consonne f ina le (gémi nati on de la consonne fina le) :
cruel /crue lle baron / baronne
pareil/ pare ille bon / bonne
nul/ nu lle music ien / mus ic ienne
paysan / paysanne 3 ancien / anc ienne
épais /épa isse chat / chatte
3
Le nom sultan forme le féminin sans gémination de la consonne finale: sultane
Morphologie du groupe nominal
4
Mais gris / grise
5
Mais avocate, bigote, idiote, etc.
6
Mais grec / grecque
7
Les noms diacre et doge ont empruntés la forme du féminin diaconnesse et dogaresse au latin, respectivement à
l‟italien.
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-teur / -t rice :
aviateur / av iatr ice
directeur / d irectr ice
inst ituteur / inst itutr ice 8
8
Chanteur a deux formes pour le féminin: chanteuse et cantatrice, avec une spécialisation sémantique.
Morphologie du groupe nominal
9
En général, la répartition des prénoms sur les deux genres s‟inscrit dans une certaine tradition culturelle
appartenant à des communautés ethniques. Par exemple, Béatrice, Gaëlle sont féminins, alors que Laurent, Denis
sont masculins. Claude et Dominique recouvrent les deux genres.
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Dans d‟autres situat ions ils sont du genre fém in in à travers une
analogi e formelle (la choucroute → la croûte) ou par des rai sons
sémanti ques (l‟inté grat ion du mot emprunté à un certain champ
sémantique) :
une jeep (→ la voiture)
une redin gote (→ la veste)
Annexe 1
Masculin
acrostiche apogée banc
agenda apolo gue basque
alvéo le armist ice bégon ia
amalgame arôme bonbon
ambre art bonnet
anathème asphalte bracelet
anévrisme astérisque briquet
anniversa ir e augure bromure
antidote automne cacao
antipode axe café
antre axiome camée
aphte bain camélia
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Féminin
1.4.2. Le no mbre
La catégor ie grammatica le du nombre est spécifiquemen t
nomina le 10. Elle se présente en frança is sous l‟oppos it ion si nguli er /
pluri el.
P ar rapport au genre – qu i est in tr insèque au sys tème
grammat ica l d‟une certa ine lan gue 11 – le nombre correspond,
sémanti quement, à une réalité dés ignée par le nom, comme pluralité
ou non. Exceptions :
► les noms “si ngulari a tantum” (qui n‟ont que le s in gu lier) :
noms de sciences : la li ngui sti que, la chi mi e, etc.
noms de sens: la vue, l’ouïe, etc.
noms abstraits : le courage, l’orguei l, etc.
noms de métaux: l’or, l’aci er, le fer, etc.
noms des points cardinau x : le nord, l’ouest, etc.
noms de matières : le beurre, le lai t, la confi ture
Il faut préc iser que certa ins d e ces mots peuven t accepter de s
fois le p lur ie l, mais tout en chan gean t de sens ou de c lasse
sémantique :
◊ Noms abstrai ts → noms concrets
la bonté → une bonté → des bontés
◊ Noms massi fs → noms comptables
de la porce la ine → des porcelaines
(objets en porcela ine)
de la v iande → une viande → des viandes
(types de viande)
10
Le nombre, en tant que catégorie grammaticale, est commun au nom et au verbe, mais se réalise par des
morphèmes différents pour les deux classes morphologiques.
11
Exceptions font les noms des êtres et des animaux dont le genre grammatical correspond, dans la majorité des cas,
au genre naturel. Voir supra, 1.4.1.
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◊ Noms i nani més ani més/i nani més noms ani més
l‟ inte lligence → une intelligence → des inte lligences
la lune tte “ inst rument d‟opt ique”; regarder les astres avec un e
lunette
les lunettes “paire de verres correcteurs enchâssés dans une
monture”; porter des lunettes
la vacance “poste vacant”; un e vacance dans le personne l
d’une i nsti tuti on, d’une entrepri se
les vacances “congé”; parti r en vacances; les vacances
judi ci ai res
CODE ORAL
Il en est de même pour les adject ifs qua lif icat ifs, du genr e
ami cal, pri nci pal, soci al, verti cal, etc.
princ ipa l / pr inc ipau x [princ ipa l] / [princ ipo]
Mais na tals (troub les natals), nava ls (chanti ers navals). ( Vo ir
l’Annexe 2, règle no. 4)
P armi ces adject if s, il y en a que lques-uns dont le p lur ie l es t
“hésitant”, au sens de l‟acceptat ion de s deu x formes de p lur ie l, en -al
et en -aux:
Le Peti t Robert (2002) et Lexi s (2001) mentionnent pour
fi nal / fi nals ou fi naux
pascal / pascals ou pascaux
On remarque que le p lur ie l en -aux cré e des fo is des forme s
homophones:
nasal / nasaux
les naseaux
tonal / tonaux
les tonneaux
► variat ion [aj] / [o]
travail / travaux [travaj] / [travo]
De même pour bai l, corai l, vi trai l, etc.
Mais dé tai l, gouvernai l, etc. suivent la rè gle généra le où le p lur ie l est
non-marqué dans le code oral:
détai l / détai ls
(Vo ir l’Annexe 2, règle no. 6)
Cette opposit ion est accompa gnée éga lement d‟une variat io n
vocalique : [œ] / [ø].
Remarque:
Il y a des noms (peu nombreu x, d‟ailleu rs) qu i ont deux forme s
pour le p lur ie l, une invar iab le dans la lan gue par lée, spéc ia lisée
sémantiquement :
l‟ail : -les ails (terme de botanique : la fam ille des ails)
-les aulx : (on mange des aulx)
l’émail: - les émails (“vern is”)
-les émaux
Les ém aux les plus vi fs sci nti llent sur les armes... (Gautier)
l‟aïeul : - les aïeuls (“ grands-parents” )
-les aïeux (“ancêtres”)
le ciel : - les ciels (terme de peinture) :
Les étoffes par lent une langue muette, comme les fleu rs, comme
les ciels, comme les solei ls couchants. (Baudelaire)
-les cieux („ la voûte dans sa totalité‟) :
Notre Père qui est aux cieux
l‟œil : - les yeux (emp loyé au sens propre et au sens f iguré) : le s
yeux de Mari e; les yeux du fromage
Un œil expéri menté ne s’y trompe jamai s. Dans ces trai ts ri gi des
ou abattus, dans ces yeux caves et ternes... (Baudela ire)
-les œil s (dans les noms composés) : les œi ls-de-bœuf
(„petites fenêtres rondes‟), les œi ls-de-chat („pierres précieuses‟).
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CODE ECRI T
► Dans la lan gue écr ite, la marque du plu r ie l se réa lise par le
graphème -s qu i s‟ajout e à la forme du s in gu lier et qu i connaît t ro is
variantes : -s, -x, -Ø (zéro).
Le graphème -s rep résente la marque écr ite de la p lupart de s
noms et des adjectifs :
un enfant sage / des enfants sages
Morphologie du groupe nominal
► P our les noms composés dont les const ituan ts sont séparés, la
formation du p lu r ie l dépend de la nature s tructura le du nom, ma is
aussi du rapport fonctionn e l qui s‟étab lit entre les é léments
constitu t ifs.
Nom + Nom
le chou-fleur / les choux-fleurs
Les deux noms prennent la marque du plur ie l.
Nom + P réposit ion + Nom
un arc-en-ci el / des arcs-en-ci el
un chef-d’œuvre / des chefs-d’œuvre
un ver-à-soi e / des vers-à-soi e
un ti mbre-poste / des ti mbres-poste
Morphologie du groupe nominal
Il y avait des statues coloriées des Vierges, des Madones sérieuses […] des
Christs (A. France)
● noms qui désignent une catégorie dont l‟individu nommé sert de type,
d‟exemple:
Certains y ont attaché leurs patronymes. C’est le cas autour du Lac à la
Dame, des Monnets et des Fumey (Le progrès du dimanche)
[…] fonder un empire auprès duquel celui des Césars n'eût été que de la
crotte, une paix, la paix romaine, la vraie (Bernanos)
► ils ne prennent pas la marque du pluriel, seul l‟article donne l‟idée de pluralité :
● noms qui désignent des familles peu connues : les Durand, les Thibault
La race des Scheppard s’étiole. (Verne)
● noms qui désignent par métonymie des œuvres d‟art ou des ouvrages dont
l‟auteur est évoqué par le nom:
lire trois Proust
● noms qui désignent des individus portant le même nom:
les deux Biroteau (Balzac), les (frères) Goncourt
● noms qui ont sont accompagnés de l‟article au pluriel, mais ils désignent d‟une
manière emphatique un seul individu :
Il n’y eut, en aucune province d’Italie, d’orateurs comme les Démosthène,
les Périclès, les Eschine. (Voltaire)
Remarque :
Certains toponymes n‟ont que la forme du pluriel :
les Carpates, les Pyrénées, les Alpes, les Vosges, les Antilles, etc.
Remarques terminologiques :
Il y a des linguistes qui appellent les déterminants morphologiques des
« prédéterminants », à cause de leur place (toujours antéposée) par rapport au nom
ou à son équivalent (Cristea, 2000).
12
Les grammaires traditionnelles parlent aussi des indices nominaux: articles, démonstratifs, possessifs; les
actualisateurs possessifs et démonstratifs sont appelés aussi adjectifs possessifs et adjectifs démonstratifs, vu leur
comportement adjectival par rapport au nom.
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M. F.
a) formes SG. LE + consonne LA
libres et h aspiré
L‟ (+ voyelle) L‟
et h muet
PL. LES LES
b) contractés:
Morphologie du groupe nominal
SG. PL.
le les
de du des
à au aux
en ès
● Valeurs et emplois
◊ La valeur de base de l‟article défini est la valeur spécifique (notoire),
lorsque le groupe nominal renvoie à un ou à plusieurs individus particuliers
identifiables dans le contexte situationnel ou textuel:
Passe-moi la clé!
Les concierges, en manches de chemise […] fumaient la pipe sous les portes
cochères. (Maupassant)
En emploi spécifique, l‟article peut être mis en relations avec des expansions
(du nom complément du nom, adjectif épithète, phrase relative) qui individualisent
le référent (en restreignant sa classe):
L’Homme au turban rouge (toile de J. van Eyck)
J’aime le souvenir de ces époques nues (Baudelaire)
[Il] n’était pas encore le Tartarin qu’il est aujourd’hui, le grand Tartarin de
Tarascon. (Daudet)
Au niveau textuel, l‟article défini a une fonction anaphorique, en établissant
la relation de coréférence avec un référent qui a été déjà introduit dans le discours
à travers une expression nominale indéfini13:
Dans la plaine rose […] un homme suivait seul la grande route. […]
L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures. (Zola)
13
Si le SN indéfini introduit le référent dans le texte, le SN défini l‟identifie.
Mihaela Munteanu Siserman
Il arrive des fois qu‟un même énoncé puisse accepter deux interprétations
(valeur spécifique / valeur générique). L‟ambiguïté est levée par le contexte:
Dans l‟exemple :
Le chat miaule.
Il y a deux lectures de l‟énoncé :
◊ lecture spécifique: il s‟agit d‟un chat particulier (dans un contexte
situationnel) ;
◊ lecture générique: il s‟agit du chat en général.
Remarque:
Si le nom a des expansions, l‟article défini est remplacé obligatoirement par
le possessif:
Mademoiselle des Touches exprima la plus vive crainte, une rougeur subite
colora son visage impassible. (Balzac)
L‟idée d‟appartenance peut être exprimée par l‟association d‟un verbe à la
voix active avec un datif possessif ou le pronom réfléchi se:
Il entra doucement, lui serra la main... (Balzac)
14
Le couple oppositionnel exophorique / endophorique renvoie à la manière dont une expression verbale (i.e.
l’expression nominale) établit son référent: soit par un repérage extralinguistique, dans la situation d‟énonciation
(exophorique), soit par un repérage intralinguistique, à l‟intérieur du discours, à travers les phénomènes de reprise:
l’anaphore et la cataphore.
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► Le déterminant démonstratif
Formes simples
M. F.
SG ce (+ cons.) cette
cet (+ voyelle)
PL c es
Formes composées
M. F.
SG ce…….ci/là cette…ci/là
cet…..ci/là
PL ces ... Ci/là
Remarques :
ces arbres [sez]arbres ces héros [se] héros
cet adversaire redoutable / ce redoutable adversaire / cet unique adversaire
cet homme grand / ce grand homme / cet aimable homme
ce handicap sévère / ce sévère handicap
cette hauteur impressionnante (vertigineuse) / cette impressionnante
(vertigineuse) hauteur
Valeurs et emplois
◊ en emploi déictique15, le référent du SN démonstratif est identifié dans le
contexte immédiat, identification qui peut être accompagnée d‟un geste ostensif,
d‟une mimique, d‟un mouvement:
Je veux acheter cette voiture (on montre en même temps vers l‟objet visé).
Regarde cette belle maison!
15
En emploi déictique, il n‟y a pas une mention antériure du référent.
Morphologie du groupe nominal
► Le déterminant possessif
Le déterminant possessif marque un rapport de possession, d‟appartenance
entre un possesseur (la Ie, IIe ou la IIIe personne) et un être ou un objet.
En général, le déterminant possessif équivaut à une structure contenant un
article défini et un pronom personnel complément du nom:
mon chat = le chat de moi
16
L‟emploi anaphorique du démonstratif suppose la présence dans le co(n)texte d‟une mention antérieure de l‟objet
visé par le SN.
Mihaela Munteanu Siserman
Valeurs et emplois
◊ possession inaliénable avec des noms qui expriment des parties du corps
ou des noms abstraits directement liés à un agent:
Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier.(Zola)
Le capitaine expliqua comment sa vie était arrangée à rebours (Balzac)
Je vois que votre esprit ne peut être guéri (Molière)
Mais:
Calyste après avoir rappelé Sabine à la vie en lui passant sur le visage un
linge mouillé, lui faisant respirer des sels. (Balzac)
Ils se tenaient les mains en se les pressant parfois de toute leur force.
(Maupassant)
◊ possession aliénable avec des noms qui expriment un rapport de
possession “contingent”:
Tous remirent leur chemise et leur veste. (Zola)
◊ un lien de parenté avec des noms qui désignent des relations de famille:
...s’avança vers sa fille qui écoutait le bruit du cabriolet de manière à
justifier les craintes de sa mère (Balzac)
Je vais là-dessus sonder votre Henriette (Molière)
ou des rapports socioprofessionnels:
Reportez tout cela sur l'heure à votre maître (Id.)
ou bien des filiations artistiques, idéatiques, etc.:
Vos odes ont un air noble, galant et doux, qui laisse de bien loin votre
Horace après vous (Id.)
◊ valeur générique
Les enfants doivent respecter leurs parents.
◊ valeur itérative (répétition, habitude, etc.)
Elle prend son café à 7 heures du matin..
◊ valeur affective:
Qu’as-tu, ma petite coquette? (Balzac)
◊ rapport d’intérêt du lecteur ou du narrateur envers le personnage du
discours narratif :
Lui couché seul, notre couple amoureux / D’un temps si doux à son aise
profite (La Fontaine)
Il y a du lion dans l’air, par ici, se dit notre homme . (Daudet)
Morphologie du groupe nominal
boucher sa bavarde
dire ses quatre vérités
faire ses preuves (donner sa mesure)
prendre ses jambes à son cou
offrir son nom à une femme
on compterait ses os
recoudre ses souvenirs
tenir sa parole; tenir sa promesse
M F.
SG. un une
PL. des
Morphologie du groupe nominal
Valeurs et emplois :
◊ valeur générique: le groupe nominal indéfini renvoie à une notion, à
l‟ensemble d‟une classe des humains ou des choses:
Un homme seul connaît le friand plaisir d'être, au sein d'une maison
étrangère, le privilégié de la maîtresse, le centre secret de ses affections. (Balzac)
Un mauvais arrangement vaux mieux qu’un bon. (Proverbe)
Le test de la généricité est, comme pour l‟article défini en emploi générique,
la reprise par le démonstratif neutre ça:
Une voiture n’est plus un luxe aujourd’hui. Une voiture, ça n’est plus un
luxe.
◊ valeur spécifique: l‟article indéfini présente le référent comme distinct
des autres de la même classe, et au niveau textuel, il l‟y introduit, en tant qu‟un
objet inconnu:
...une cour ouvrant dans le fond par une grande porte charretière sur une
route bordée de gros arbres poussiéreux, derrière lesquels on voit le Rhône.
(Daudet)
◊ valeur quantitative
Une fois n’est pas coutume (Proverbe)
Une hirondelle ne fait pas le printemps. (Proverbe)
Au pluriel, l‟article indéfini indique une quantité indéterminée:
Ce sont des personnages sévères, durs de corps et d' esprit, capables d'une
certaine fantaisie bizarre et triste . (Barrès)
Il ramasse des livres, des papiers, des brochures comme pour en faire des
paquet. (Diderot)
◊ valeur emphatique: surtout au singulier, et dans des tournures
exclamatives:
Elle est d’une beauté! (inimaginable, extraordinaire)
J’ai une faim!
Mihaela Munteanu Siserman
► L’article partitif
M. F.
SG. DU DE LA
DE L‟
PL DES
Remarque:
En général, les linguistes considèrent qu‟il n‟y a pas une forme de pluriel
de l‟article partitif, vu sa distribution avec des noms caractérisés par le trait [-
comptable]. Des, en emploi partitif, accompagnent des noms qui n‟ont que le
pluriel : des épinards, des haricots, etc.
Les catégories de noms avec lesquels on emploie le partitif :
Morphologie du groupe nominal
Il y avait dans la foule bien peu de haine contre ces heureux du jour.
(Radiguet)
Il y a moins de servitude et de misère à Paris que dans l’état sauvage.
(Mercier)
Il allait avoir une foule d'embarras. (Flaubert)
Mais si le nom est déterminé par un complément du nom ou par une relative,
on emploie le partitif:
Beaucoup des étudiants de la troisième année…
Il y avait tant du monde qui voulait assister au spectacle.
De même, après bien et la plupart :
Rodolphe, après bien des réflexions, s'était décidé à partir pour Rouen.
(Flaubert)
Après avoir reçu les compliments assez affectueux de la plupart des
personnes présentes... (Balzac)
● si le nom au pluriel est précédé d‟un adjectif épithète:
Je côtoyais d’immenses couvents et de lourds palais, grillés, écussonnés.
(Barrès)
On le voyait sur sa porte avec de belles pantoufles en tapisserie. (Flaubert)
Il y aurait peut-être de gros obstacles. (Maupassant)
Si le nom est au singulier, le partitif sera employé de nouveau dans deux
situations:
- si l‟adjectif antéposé au nom forme avec celui-ci un nom composé:
Des petites filles enlacées, gravement, marquaient les mesures avec des
grâces de revenantes. (Barrès)
-si le nom est au singulier:
Les Français aiment manger du bon fromage et boire du bon vin.
Mihaela Munteanu Siserman
Remarques :
- vingt et cent prennent la marque du pluriel -s s‟ils constituent le dernier élément
numéral du déterminant: quatre-vingts ans; mais quatre-vingt-trois ans; trois
cents personnes; mais deux cent cinq livres) :
A trois ou à quatre cents pas de la Barrière. (Balzac)
- on met un trait d‟union entre les éléments numériques des nombres inférieurs à
cent et non reliés par et : mille quatre cent quatre-vingt-seize euros ; trente et un,
mais trente-trois ;
- la datation historique traditionnelle compte par addition de centaines au-delà de
mille (1616 se dit seize cent seize), bien que l‟usage moderne veut s‟aligner au
modèle standard [milliers + centaines + dizaines + unités], surtout pour les dates
plus récentes (1956 : mille neuf cent cinquante-six).
- En Belgique et en Suisse romande, les formes simples septante, octante et
nonante sont employées à la place des formes complexes soixante-dix, quatre-
vingts et quatre-vingt-dix du français standard.
Remarque :
Morphologie du groupe nominal
Les diverses parties de la surface terrestre sont loin de jouir d'un éclat
uniforme (Flammarion)
Remarques :
-aucun peut se placer avant ou après le nom:
Il n’apercevait aucun visage. (Zola)
…l’ image […] est sans importance aucune dans l' ensemble de la création
(Flammarion)
-nul, postposé au nom, a une valeur caractérisante :
Dans une atmosphère nulle ou rare, il n' y a aucune espèce de crépuscule.
(Id.)
- la locution nulle part :
Plus de crédit nulle part ; plus une vieille casserole à vendre. (Zola)
Ils ont un emploi limité à certains types de phrases (la phrase interrogative
ou exclamative).
Morphologiquement, ses formes changent selon le genre et le nombre,
seulement le code écrit.
Quel an? Quelle date? Quels musées? Quelles fleurs?
L‟opposition du nombre peut se réaliser dans le code oral par la liaison:
Quels appartements? Quels hivers!
Les linguistes parlent aussi de l’article zéro (Cristea : 2000 :52, 92), le degré
zéro de la détermination (Dospinescu, Manolache : 2003 :77) ou ce que l‟on
appelle couramment l’omission de l’article.
On omet l‟article dans les cas suivants :
● devant les noms propres : en général, le nom propre n‟est pas accompagné d‟un
actualisateur13 (sauf le cas ou le nom propre est soumis à une partition interne de la
classe) :
J’ai visité Paris / J’ai visité le Paris des musées.
● dans les étiquetages : Menu du jour
● dans les enseignes : Boulangerie, Pharmacie
● dans les panneaux d‟avertissement : Entrée interdite
● dans les énoncés abrégés :
télégrammes : Parents bien arrivés.
les petites annonces : maison à vendre ; chambre à louer
● dans les titres : Dictionnaire encyclopédique
Grammaire du français
● dans les adresses : Rue Saint-Augustin, Boulevard Saint-Michel
● avec des noms qui expriment des divisions temporelles :
les mois de l‟année : Il revient en juillet.
les jours de la semaine: Le magasin sera fermé jeudi.
13
Voir les cas où l‟article fait partie du nom (cf. supra, 1.3.)
Mihaela Munteanu Siserman
Dans la majorité des cas, les déterminants se répètent devant chaque nom
d‟une énumération :
Au milieu de ce silence obtenu dans Paris, les oiseaux chantent: il y a des
merles, des rossignols, des bouvreuils, des fauvettes, et beaucoup de moineaux
(Balzac)
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices, / Les singes, les scorpions,
les vautours, les serpents, / Les monstres glapissants, hurlants, grognants,
rampants. (Baudelaire)
L'homme, qui se sentait regardé d'un oeil méfiant, dit son nom tout de suite.
(Zola)
La différence entre les deux types de rapports relève du fait que les
modificateurs déterminatifs ne peuvent pas être supprimés sans modifier la valeur
référentielle du nom:
Promenez-vous sur les rues sinueuses de la vieille ville!
Promenez-vous sur les rues de la vieille ville! ( = sur toutes les rues de la
ville),
alors que la suppression d‟un modificateur explicatif ne modifie pas la valeur
référentielle du nom:
Les gens, ennuyés, commençaient à s’en aller.
Les gens commençaient à s’en aller.
De même, la qualification peut être intrinsèque, inhérente ou extrinsèque
lorsque la relation qualificative exprime un rapport avec un autre objet (cf. T.
Cristea: 2000:95):
Une table ronde
Les rues du vieux centre
3.2.1. Généralités
En général, ce syntagme recouvre l‟adjectif qualificatif, mais il faut préciser
que la fonction épithète se réalise aussi par d‟autres classes de mots:
◊ participes présents ou passés „accordés”:
une voix frémissante; des mains tremblantes; un livre lu; des fleurs offertes
Remarque:
En général, l‟adjectif verbal a la même forme que le participe présent:
Chanter → chantant; bouillir → bouillant;
Morphologie du groupe nominal
● Épithète
De tous les modificateurs du nom, l‟adjectif épithète est le plus étroitement
lié à celui-ci, sans qu‟un autre déterminant puisse s‟y interposer:
les belles fleurs de Marie → *les fleurs de Marie belles
Avec cette fonction, il peut se placer avant ou après le nom :
une vieille maison ; une table ronde
● Attribut du sujet ou Attribut de l’objet
L‟adjectif est lié au nom par un verbe copule :
La fille de joie est triste (L’Accordéoniste)
La vie y devenait impossible pour les hommes. (Zola)
Il le trouva si pâle, si bouleversé... (Id.).
● Apposition
Les femmes, inquiètes et souriantes, le répétaient doucement d’un air de
surprise. (Id.)
En apposition, l‟adjectif peut se placer en toute position de la phrase: au
début, à l‟intérieur ou à la fin et il est séparé par une pause et surtout par
l‟intonation (à l‟écrit, par une virgule).
Cas particuliers:
● les adjectifs qui finissent en -e muet ne marquent pas l‟opposition du genre:
ce jeune homme / cette jeune fille
ce jardin mirifique (Daudet) / une statue mirifique
incroyable mélange (Balzac) / une réponse incroyable
style burlesque / comédie burlesque
● l‟adjectif qui se rapporte et caractérise plusieurs noms
◊ si les noms sont du même genre, on garde leur genre:
une table et une chaise nouvelles (f. pl.)
le père et le fils réconciliés (m. pl.)
◊ si l‟adjectif se rapporte à des noms de genre différent, le masculin pluriel
l‟emporte toujours. Le “bon usage” recommande que le nom masculin soit placé le
plus proche de l‟adjectif:
les revues et les livres intéressants (m. pl.)
Si l‟adjectif ne se rapporte qu‟à un nom, l‟accord se fait avec celui-ci:
un livre et une revue intéressante (f. sg.)
● si plusieurs adjectifs caractérisent un même nom au pluriel, les adjectifs sont mis
au singulier:
les littératures roumaine et française
● l‟accord de l‟adjectif avec un nom collectif au singulier dont le Complément est
au pluriel se fait selon le sens :
On avait beaucoup discuté, pour écarter une foule de projets impraticables.
(Zola)
un peloton de soldats déchaîné
● l‟accord de l‟adjectif avec le nom gens:
◊ les adjectifs antéposés sont au féminin:
De méchantes gens ont cherché à me séparer de ton père, dans le but de
satisfaire leur avidité.(Balzac)
Et mes voyageurs, quelles braves gens ! (Daudet)
Morphologie du groupe nominal
► Une catégorie à part est représentée par ce que l‟on appelle traditionnellement
les adjectifs de couleur. Leur comportement grammatical suit les règles suivantes:
14
Pour l‟accord de nouveau dans la structure des noms composés, voir supra, 1.4.2.2. Le nombre des noms
composés.
Morphologie du groupe nominal
► Les degrés d’intensité connaissent une variation qui va du plus faible au plus
fort. On distingue ainsi trois degrés d‟intensité:
● l’intensité faible (ou le bas degré) qui s‟exprime par les moyens suivants:
-des préfixes: hypo-, sous- („au dessous de‟) :
des aliments hypocaloriques; du lait hypoallergénique; une personne sous-
informée
-l‟adverbe peu et la locution à peine:
Je crois que vous auriez tort de contester la légalité de cette vente dont les
objets sont d'ailleurs peu reconnaissables. (Balzac)
Le chagrin éteignait tous les sentiments humains en cet homme à peine âgé
de cinquante ans. (Id.)
-une série d‟adverbes de manières en -ment: faiblement, légèrement,
médiocrement, pauvrement, vaguement, etc.:
... l'oncle [releva] sa tête légèrement assoupie. (Id.)
Mihaela Munteanu Siserman
...le soleil, astre obscur, mais encore chaud, électrique, et sans doute
vaguement éclairé des clartés ondoyantes de l' aurore magnétique... (Flammarion)
20
15
Pour une approche modulaire de l‟adjectif épithète selon la place occupée par rapport au nom, in Nølke,
2001:167-195.
Morphologie du groupe nominal
Il se complaisait alors dans le triste spectacle que lui offrait cette pièce où la
cheminée. (Balzac)
Ils étaient noirs de charbon. (Zola); un étudiant fort en chimie; deux personnes
étrangères à sa famille (Balzac); des paroles bêtes à pleurer (Zola)
internationaux
échanges
culturels
4.1. Les substituts représentent la classe de mots qui remplacent des unités
linguistiques introduites sur l‟axe syntagmatique. Ils ont une fonction itérative: ils
répètent les catégories grammaticales de leurs antécédents (genre, nombre). Y
entrent les pronoms, les numéraux, les nominaux16.
Les substituts se divisent en deux classes selon la manière de fixer leur
référent :
►les endophoriques (les diaphoriques) fixent leur référent à travers un autre
élément qui existe déjà dans le co(n)texte par un repérage « en aval » ou « en
amont »:
● les anaphoriques, appelés aussi évocateurs renvoient à des segments
antérieurs de l‟énoncé :
16
Les nominaux représentent une catégorie de mots „entre les noms et les pronoms” (Dospinscu, Manolache,
2003:123) qui n‟ont pas une relation anaphorique ou cataphorique avec une séquence déjà introduite ou qui sera
annoncée dans le discours. Il s‟agit, en général, de la classe des pronoms indéfinis.
Morphologie du groupe nominal
“Un segment de discours est dit anaphorique lorsqu‟il est nécessaire, pour lui donner une
interprétation (même simplement littérale) de se reporter à un autre segment du même
discours; nous appellerons „interprétant” le segment auquel on est renvoyé par
l‟anaphorique; on parle aussi d‟antécédent, car l‟interprétant précède généralement
l‟anaphorique [...]. L‟anaphorique et son interprétant peuvent appartenir soit à la même
phrase, soit à deux phrases successives: c‟est cette dernière possibilité qui permet de
considérer l‟anaphore comme une relation potentiellement transphrastique”. (O. Ducrot et
Todorov, 1972)
► les déictiques sont des éléments qui établissent leur référent par renvoi à un
élément qui est situé dans le contexte situationnel : «On entend par déictiques les
expressions dont le référent ne peut être déterminé que par rapport aux
interlocuteurs» (Jakobson, 1963).
Tais-toi donc!... J'ai vu Mouquet, tu vas encore au Volcan , où il y a ces
sales femmes de chanteuses. (Zola)
catégories grammaticales : qui, que, quoi, dont. De même pour les pronoms
adverbiaux en et y.
◊ l‟accord de l‟adjectif marque l‟opposition du genre : tu es joyeux / tu es
joyeuse ou l‟accord du verbe : Il est joyeux / Ils sont joyeux.
◊ la catégorie grammaticale de la personne est présente dans les pronoms
personnels et les possessifs : je (la personne qui parle, le locuteur) / tu (la personne
à qui l‟on parle, l‟interlocuteur) / il (la personne ou la chose dont on parle); le mien
/ le tien / le sien, etc.
Syntaxiquement, les substituts remplissent toutes les fonctions du groupe
substitué :
◊ Sujet : Vous partez au Japon.. Celle-ci lui va bien.
◊ Attribut : Qui es-tu ? Furieux, il l’est.
◊ Complément d’objet :
-direct : J’entends quelqu’un qui chante dans la pièce.
-indirect : Il ne veut pas leur dire la vérité.
◊ Complément du nom :
La famille des autres était plus nombreuse.
◊ Complément d’agent :
Par qui as-tu été félicité ?
◊ Complément circonstanciel :
Ils l’y ont vu.
On ajoute encore, à côté des substituts ayant de différentes fonctions au
niveau de la phrase simple, les pronoms relatifs qui jouent un rôle d‟élément de
relation entre deux propositions, réalisant ainsi le passage de la phrase simple à la
phrase complexe :
Je lui demande lequel il veut choisir.
Sémantiquement, les substituts se caractérisent par l‟incapacité d‟avoir une
référence virtuelle, (ils n‟ont pas de sens par eux-mêmes) tel le nom. Certains
Morphologie du groupe nominal
F O R M E S C O N J O I N T E S FORMES
Pers. DISJOINTES
SUJET COMPLEMENT COMPLEMENT SUJET +
D‟OBJET D‟OBJET OBJET
DIRECT INDIRECT
I sg. je me me moi
II sg. tu te te toi
III sg. il, elle, on le, la lui lui, elle
I pl. nous nous nous nous
(IV)
II pl. vous vous vous vous
(V)
III pl. ils, elles les leur eux, elles
(VI)
◊ leur emploi est obligatoire devant le verbe, pour marquer la personne: je parle,
tu parles, et ils n‟ont que la fonction de sujet.
◊ ils ne sont jamais disjoints du verbe (sauf je dans la formule juridique
archaïque : Je soussigné(e)
Entre le sujet et le verbe peuvent s‟interposer les pronoms compléments
conjoints atones :
Je vous le donne tout de suite.
Ou la négation ne qui peut être suivie d‟un pronom complément :
Tu ne trahiras pas ma confiance ? (Balzac) Tu ne me devais rien. (Id.)
◊ je est toujours atone, tandis que tu, en construction inversive, porte l‟accent:
Veux-tu venir avec nous? (Dans la langue courante, l‟inversion avec le pronom
sujet je est à éviter).
Derville jeta sur madame de Grandlieu un regard qui lui fit comprendre que
ce récit devait l'intéresser. (Balzac) lui = datif féminin
Un locataire qui le suivait dans l'escalier ramassa la pièce et la lui
présenta.(Id.) - lui = datif masculin
Catherine et Etienne se hâtèrent de remplir leurs berlines et les poussèrent
au plan incliné. (Zola) - les = accusatif pluriel féminin
C'était un fait connu, dès qu'un pauvre avait deux sous, il les buvait. (Id.) –
les = accusatif pluriel masculin
▪ Attribut
◊ Les formes le, la, les peuvent occuper une position d‟Attribut d‟un nom
qui comporte une détermination définie (Nom + art. déf., dét. poss., dét. dém.):
Le roi, je le serai. (Corneille)
Sa femme, elle la sera un jour.
◊ Si le pronom attribut se rapporte à un nom à article zéro ou à un adjectif,
on emploie le neutre le, invariable:
Je n' étais pas plus en colère que je ne le suis à cette heure. (Sand)
C' est la lutte violente du principe de l' égalité prêché par Jésus, [...] contre
le vieux monde païen qui n' est pas détruit, qui ne le sera pas de
longtemps ... (Id.)
Ta sœur est adroite, tu l' es aussi. (Id.)
◊ le, leur sont en variation libre avec les formes le, la, les après les verbes de
perception: apercevoir, écouter, entendre, regarder, sentir, voir et le verbe factitif
laisser suivis d‟un infinitif:
Tu le / lui regardes interpréter son nouveau rôle.
Vous les / leur laissez donner la réponse.
◊ après un verbe à la voix factitive (faire + infinitif) ces pronoms sont en
variation conditionnée par le régime de l‟infinitif:
- on emploie les formes le, la, les si l‟infinitif n‟a pas d‟objet direct:
Les professeurs les ont fait chanter.
- on emploie les pronoms lui, leur si l‟infinitif comporte un objet direct:
Les professeurs leur ont fait chanter la mélodie.
Par pronominalisation de l‟objet direct de l‟infinitif: → Les professeurs la
leur ont fait chanter.
● Le pronom on
Ce substitut ne porte pas les marques du genre et du nombre et qui de
ce fait est capable d‟exprimer toutes les personnes: les participants au
dialogue (je, nous / tu, nous), la /les personne(s) dont on parle (il, elle / ils,
elles) ou, avec une valeur indéterminée, l‟homme en général:
◊ on = je (nous)
On a dit quelques vérités sur ce grivois. [..] On le trouve maintenant chez les
filles, entre les chiens de verre filé, le chansonnier du Caveau et les porcelaines
(Baudelaire)
On : substitue ici la première personne de l‟auteur (nous de „modestie”)
On ne pourrait jamais dire sous votre règne. (Id.)
On : marque une certaine distance de la part du locuteur et, en même temps,
une attitude d‟atténuation, de discrétion
◊ on = tu (vous)
Dans ce cas de substitution, on requiert des valeurs affectives, avec
beaucoup d‟effets de sens. En désignant l‟interlocuteur à travers le pronom on, le
locuteur le prend pour un non-participant direct à l‟acte communicatif:
◊ on = nous
Morphologie du groupe nominal
On dit qu'il y a des éloges qui compromettent, et que mieux vaut un sage
ennemi..., etc. Nous ne croyons pas, nous, qu'on puisse compromettre le génie en
l'expliquant.(Baudelaire)
La tendance du français parlé est d‟étendre l‟emploi de on à la place de
nous.
◊ l‟emploi de on « indéterminé » met l‟accent plutôt sur l‟action, et moins
sur l‟agent :
On travaillait, on croyait du moins travailler pour une famille éternelle.
(Balzac)
On manœuvre, on esquive la difficulté, on tourne l'obstacle, et on colle les
autres au moyen d'un dictionnaire. Tous les hommes sont bê tes comme des oies et
ignorants comme des carpes.(Maupassant)
On : désigne l‟homme en général, sans une précision exacte de l‟être.
En et y ne peuvent être que des formes conjointes au verbe et, ils ont eu une
distribution limitative, ne pouvant substituer que des noms [- animé]. En français
contemporain, surtout dans le registre familier, leur emploi s‟est étendu à des noms
ayant le trait [+ humain].
Ils ont un fonctionnement, le plus souvent endophorique: ils annoncent ou
reprennent un GN:
Des conséquences très graves en découlent de leurs décisions.
Les intervenants y sont déjà entrés, dans la salle de conférences.
● Le pronom EN
- fonctionne en tant que substitut d‟un nominal précédé de la préposition de.
- remplit dans la phrase les positions suivantes:
◊ Complément du nom:
La vie de la planète se manifeste extérieurement par les plantes qui en
ornent la surface. (Flammarion)
en = (la surface) de la planète
Ses rêves viennent souvent lui en reconstruire fabuleusement les effets
romantiques. (Balzac)
En tant que substitut du nom, en est en variation déterminée avec le
déterminant possessif, si ce dernier fait référence à une personne:
J’aime beaucoup Paris. J’en connais les musées. (les musées de Paris)
Les parents sont enchantés de la réussite de leur enfant. → Les parents sont
enchantés de sa réussite. (la réussite de l‟enfant)
◊ Complément de l’adjectif:
On en reste ébloui. (Flaubert)
Montrez-vous-en digne!
On peut mentionner sur cette liste des déterminants d‟un prédicatif exprimé
par un adjectif qui demande la préposition de (T. Cristea 2000:160):
Être ravi, content, fier, convaincu de:
◊ Compléments circonstanciels:
Mihaela Munteanu Siserman
- de lieu:
Lui, Vincent Maheu, qui en était sorti à peu près entier, les jambes mal
d'aplomb seulement, passait pour un malin..(Zola)
- de cause:
Elle en est fatiguée sans doute. (Flaubert)
Elle le vit pour la première fois la veille de son mariage et en eut grand'
peur. (Sand)
- de moyen:
Il s’est acheté des outils. Il s’en sert dans son métier.
- de conséquence:
Il a une telle peur à en devenir un névrotique.
◊ Complément d’agent
Elle aime ses enfants et elle en est aimée.
◊ Complément d’objet direct
Comme déterminant du groupe verbal, en peut figurer en position de COD
d‟un verbe transitif si le nom substitué comporte une détermination indéfinie:
Ils achètent des fruits. → Ils en achètent.
L’étudiant lit quelques livres. → Il en lit.
Dans le cas des noms à une détermination définie, la pronominalisation se
fait par la série le, la, les :
L’enfant mange le gâteau. → L’enfant le mange.
Le metteur en scène a remarqué cette actrice. → Il l’a remarquée.
Il félicite ses étudiants. → Il les félicite.
● Le pronom Y
Sa distribution est plus restreinte que celle du pronom en: y occupe les
positions syntaxiques suivantes:
◊ Complément d’objet indirect
Avec cette fonction, ce pronom est utilisé pour des noms de chose, auprès
d‟un verbe transitif indirect qui se construit avec la préposition à, tels que: se
soumettre, obéir, répondre, etc.:
Ils rentrent en France dans l’intention de se soumettre aux lois. (Balzac) →
Ils rentrent en France dans l’intention de s’y soumettre.
Il ne répondait pas à ses offenses. → Il n’y répondait pas.
Si le nom est un nom de personne, sa substitution se fait par les pronoms lui,
leur :
Il répondait poliment au professeur. → Il lui répondait.
Jupiter n'en finissait pas d'assembler le conseil des dieux, pour lui soumettre
la requête des maris trompés. (Balzac) (le conseil renvoie, par synecdoque, aux
humains).
On peut cependant utiliser y, avec un nom de personne après les verbes
croire, s’intéresser, se fier, penser, songer, même dans le registre littéraire du
français où, généralement, ce sont les pronoms disjoints qui occupent la position de
COI :
Il le sentait, elle songeait à lui [Etienne], ainsi qu'il songeait à elle
[Catherine]. (Zola)
Ce couple de nouveaux-mariés s’intéressait à cet enfant. Il s’y intéressait
depuis longtemps.
De même, y est recommandé pour éviter une répétition de pronoms
disjoints :
Morphologie du groupe nominal
Pierre, elle pense souvent à lui. → À Pierre, elle y pense souvent. (cf . Rigel
et all., 1994 :224).
◊ Complément d’un adjectif attribut
Il s‟agit d‟un déterminant d‟un „prédicatif adjectival” qui se construit avec la
préposition à:
Pierre ne voulait pas qu’elle se fâchât. Il savait combien elle y était sensible.
► Le mécanisme de la pronominalisation
● la pronominalisation du COD
Il faut tenir compte de la nature du déterminant du nom:
- N + Dét. indéfini : la substitution se fait par le pronom en :
Il lit des / quelques / livres. → Il en lit.
- N + Dét. défini : la substitution se fait par les pronoms le, la, les :
Il lit les / ces / vos livres. → Il les lit.
me
te le
sujet (+ne) se la lui verbe (+pas)
nous les leur
vous
COD COI
COD
ou COI
◊ l‟ordre des pronoms personnels compléments est régi par les facteurs suivants:
- la fonction syntaxique du substitut (COD / COI)
-le statut du verbe (impératif / non impératif)
-le statut de la phrase (affirmatif / négatif)
-la personne du déterminant pronominal
Morphologie du groupe nominal
Remarques :
(i) Les formes disjointes des deux premières personnes sont remplacées par
les formes conjointes à l‟impératif affirmatif:
Regarde-MOI! Parle-MOI!
(ii) Le « datif éthique » est rendu en français par les formes disjointes en
postposition verbale :
Il te présenta à moi / à nous ;
De même pour les verbes pronominaux dont le pronom réfléchi est objet
direct: Il se présente à moi (à toi)
(iii) les pronoms en et y se placent toujours après les pronoms
compléments personnels:
Tonnerre de dieu, oui, je vous en réponds ! (Zola)
Ne nous en parlez plus! - Donne-m’en un peu !
Je les y ai conduits. – Conduisez –l’y ! Les y as-tu vues ?
Observation :
Le français parlé met souvent en premier à l‟impératif le COI :
Donne-moi-le ! pour Donne-le-moi !
et antépose le pronom y aux formes moi, toi :
Conduis-y-moi !
Les pronoms démonstratifs sont des substituts d‟un syntagme nominal tout
entier, la pronominalisation affectant le nom centre aussi bien que le déterminant à
valeur déictique:
- Donne-moi ce livre !
- Celui-ci? (Celui qui est sur la table?)
Morphologie du groupe nominal
Genre M F N
Nombre
SG CELUI CELLE CE, ÇA
PL CEUX CELLES -
Genre M F N
Nombre
SG CELUI-CI CELLE-CI CECI
CELUI-LA CELLE-LA CELA
PL CEUX-CI CELLES-CI -
CEUX-LA CELLES-LA
Le nombre des naissances est, toutefois, un peu plus grand que celui des
morts. (Flammarion)
Mes idées, je le sais, ne sont pas celles de tout le monde. (Maupassant)
Si l' on sait la méthode de prouver la vérité, on aura en même temps celle de
la discerner (Pascal)
Je ne connais pas l'autre, mais celle d'ici.(Zola)
b) un pronom relatif + proposition:
Ces effroyables tableaux ne présenteraient pas les âmes de ceux qui
environnent les lits funèbres . (Balzac)
Cette agence était comme une distillerie où s'exprimaient les créances des
ignorants, des incrédules, ou de ceux dont les droits pouvaient être contestés. (Id.)
La vitesse de rotation aura dépassé celle à laquelle la force centrifuge reste
inférieure à l' attraction. (Flammarion)
c) un participe passé ou présent ou rarement un adjectif qualificatif:
Les plus nobles gestes sont ceux faits en silence.
Les meilleures pages de son roman sont celles décrivant la ville de Naples.
Remarques:
◊ En général, les grammaires normatives déconseillent l‟emploi du
démonstratif suivi par un participe, et recommandent l‟expansion à une relative:
Les étudiants présents et ceux absents (construction à éviter)
Les étudiants présents et ceux qui sont absents. (construction recommandée)
◊ Dans le cas d‟un adjectif qualificatif après un démonstratif les grammaires
recommandent l‟emploi du déterminant défini:
De ces deux chemises, tu préfères la blanche?
◊ Si le participe ou l‟adjectif ou est accompagné d‟un déterminant, on garde
le démonstratif:
La poussière blanche du plâtre et celle rouge des briques (exemple
emprunté à T. Cristea).
Morphologie du groupe nominal
● Le pronom neutre ce
Le pronom démonstratif ce représente une forme atone et a un emploi
relativement restreint en français. Il apparaît dans les contextes suivants:
a) sujet des verbes être, sembler suivis, le plus souvent, d‟un adjectif ou d‟un
adverbe :
C’est vrai, c’est important, c’est bien.
Ce fut le dernier moment où il sut qu'il avait une mère. (Balzac)
Ce sera la conquête décisive par la science des hypothèses des philosophes
et des écrivains . (Zola)
ou des verbes aller, pouvoir devoir, suivis de être:
Ce doit être bon signe, n'est-ce pas? (Flaubert)
Ce devrait être une règle pour tout le monde.(Maupassant)
Ce pourrait être intéressant.
Ç’allait être joyeux.
Il impersonnel est concurrencé par le pronom démonstratif neutre ce, qui
fonctionne comme anaphorisant :
Il est important de dire la vérité, quelles qu’en soient les conséquences.
Dire la vérité, c’est important.
b) comme sujet du verbe être dans les présentatifs + un GN :
C'est ma vie, à moi. (Balzac)
Ce sont des infâmes, des scélérates. (Id.)
Si le verbe être est à la forme négative, on emploie le démonstratif ça:
Mais ça n' est peut-être pas ça. (Hamon)
c) comme antécédent pour une proposition relative introduite par qui, que,
dont:
Ce qui la passionnait, ce qui la mettait d'accord avec le jeune homme, c'était
l'idée de la justice. (Zola)
Voilà ce que je te rapporte. (Id.)
Mihaela Munteanu Siserman
On s'était fichu d'eux en les déclarant libres: oui, libres de crever de faim, ce
dont ils ne se privaient guère. (Id.)
La séquence ce que est beaucoup employée en français pour introduire des
phrases exclamatives à valeur intensive:
Ce qu’il a pu se tromper!
Ce que ça m’amuse! (Zola)
d) une préposition + quoi:
Pour ce à quoi vous êtes bon, vous pouvez bien vous promener. (Balzac)
e) la forme neutre ce s‟emploie aussi dans des constructions figées: ce (me)
semble, ce m’est avis, ce dit-on, ce disant, ce faisant, pour ce faire, sur ce, et ce:
Ce disant, il nous a quittés. (= en disant cela)
Pour ce, veuillez remplir le formulaire (langage administratif)
Sur ce, il nous quitta (= după asta (după care) ne părăsi)
Les prix seront augmentés, et ce, dès la semaine prochaine.
● Le pronom neutre ça
Le pronom ça est considéré dans la grammaire traditionnelle comme une
variante stylistique de cela : ça appartient au langage familier, tandis que cela à la
langue littéraire :
Cela ne m’intéresse pas du tout. / Ça ne m’intéresse pas du tout.
Ce que cela signifie ? (Flaubert)
Mais il y a des contextes où seul ça est possible:
a) il sert à anticiper ou à reprendre un nom [-animé] mis en relief :
Ça, c’est la tente-abri… ça, ce sont les conserves… (Daudet)
b) ça s‟emploie comme variante stylistique de il impersonnel avec les
verbes météorologiques :
ça pleut; ça gèle; ça flotte; ça bruine; ça brouillasse; ça vente; ça fait froid;
ça fait des éclairs, ou avec d‟autres verbes ou constructions verbales:
Il pleut (français littéraire) / Ça pleut (français familier)
Morphologie du groupe nominal
C' est une bête sacrée, qui fait partie d' un grand couvent de lions, fondé, il
y a trois cents ans (Daudet)
Ça fait trois cents ans que …. (familier)
c) dans les interrogations après un substitut interrogatif, pour demander un
supplément d‟information:
Elle est sortie. – Qui ça? Où ça? Quand ça?
d) ça a souvent une valeur indéfinie et s‟emploie dans des structures
conversationnelles:
Ça va-t-il? Comment ça va?
Ça va bien (mal).
Qu'est-ce que ça fait? - En effet, ça ne faisait rien. (Zola)
e) ça à un emploi anaphorique acquiert une valeur affective par rapport à un
nom [+animé]:
Les jeunes gens d’aujourd’hui, ça ne veut plus se marier. (péjoratif)
Les mères, ça vous pardonne toujours. ( affectueux)
f) ça a une valeur générique, par rapport au pronom personnel qui fonctionne
avec une valeur spécifique :
Tu aimes la musique ? – J’adore ça.
Tu aimes cette musique ?- Je l’aime.
ou en position détachée :
Les oiseaux, ça vole. / Les oiseaux, ils volent.
g) D‟autres valeurs du démonstratif:
C’est ça! (approbation)
Me dire ça! (indignation)
Pour ça, non! (protestation)
Avec ça! (doute, indignation, ironie)
Ça, par exemple ! Ça alors! (étonnement)
Ça, par exemple, c’était bien la vie qu’il lui fallait. (Daudet)
Ça, oui, c’est une chasse . (Id.)
Mihaela Munteanu Siserman
h) ça peut avoir une valeur neutre (= « le » neutre) pour exprimer une idée,
une phrase :
Allons voir ça, commandant ! (Id.)
Cette opinion n' est pas seulement la mienne, elle est également celle de
Claude Bernard. (Zola)
Un clerc sans le sou, qui n'espère qu'en vous, et n'a dans le monde d'autre
cœur que le vôtre. (Balzac)
Les articles le et les présentent des formes contractées avec les prépositions
à et de comme il est de règle devant les noms:
Elle avait toujours vu à ce bon être un tendre sourire sur les lèvres, sourire
qui semblait être l'écho du sien. (Balzac)
Les climats et les saisons y diffèrent essentiellement des nôtres.
(Flammarion)
Je ne parle pas aux siens.
Syntaxiquement, les pronoms possessifs remplissent les mêmes fonctions
que le GN substitué:
◊ Sujet: La mienne est très belle.
◊ Attribut: Cette voiture, c’est la leur.
◊ COD Il a félicité les nôtres.
◊ COI Pensez aux vôtres!
Mihaela Munteanu Siserman
Observation1:
Pour un sujet caractérisé par le trait [ - animé], on emploie le plus souvent la forme
renforcée du pronom interrogatif Qu’est-qui leur est arrivé? , mais on peut utiliser
aussi la forme simple que, dans des expressions du type: Que vous semble? Que
m’importe? ou la forme quoi dans les phrases interrogatives nominales: Quoi de
nouveau?
La série des formes simples n‟a pas de flexion en nombre, mais réalise
l‟opposition personne / chose et utilise pour la non personne une opposition atone /
tonique (que / quoi)
Observation2:
Pour un attribut [-humain] qui indique l‟identité l‟interrogation se réalise à
l‟aide du déterminant interrogatif quel (var.) (cf. Rigel et all., 1994:395)
Quelle est cette splendeur / qui pénètre mon cœur? (Verlaine)
Quel est donc votre mal ? (Balzac)
Syntaxiquement, l‟interrogatif remplit les fonctions syntaxiques suivantes :
Mihaela Munteanu Siserman
● référent [+ humain]:
◊ Sujet :
Qui t’a dit cela ? / Qui est-ce qui t’a dit cela?
◊ Objet direct:
Qui as-tu vu? / Qui est-ce que tu as vu? (= forme populaire)
◊ Attribut:
Qui est-il? / Qui est’ce qu’il est?
Qui est cette personne qui est avec vous ?
Que deviendrai-je, donc? (Balzac) / Qu’est’ce que vous devenez? (=
français familier)
Observation:
Interrogatif qui porte sur l‟identité du sujet et que sur la sa qualité.
◊ Complément prépositionnel :
Chez qui vas-tu? / Chez qui est-ce que tu vas?
De qui parlez-vous? / De qui est-ce que vous parlez?
● référent [- humain]:
◊ Sujet :
Que se passe-t-il ? / Qu’est-ce qui se passe?
◊ Objet direct:
Que veux-tu, ma mère ? (Balzac)
Qu'est-ce que tu veux? (Zola)
Que dire à une femme que l'on n'a pas vue et qui ne nous connaît pas ? (Id.)
◊ Complément prépositionnel :
A quoi cet être-là pense-t-il ? (Balzac) / A quoi est-ce que cet être pense?
De quoi avait-on parlé, lorsqu'il restait sur les cheminées à large
chambranle. (Flaubert)
La forme interrogative quoi peut apparaître aussi dans les positions
suivantes:
- COD en position postverbale ou dans une phrase sans verbe fini :
Morphologie du groupe nominal
Tu dis quoi?
Quoi faire? étrangler la Pierronne et les autres, se battre contre le coron?
(Zola)
Alors, quoi? (Id.)
Et autrement, quoi donc ? ... (Daudet)
- attribut:
Quoi devenir?
Remarque:
Dans le français littéraire quoi et que sont des variantes conditionnées par le
forme affirmative ou négative de la phrase dans l‟interrogative indirecte régie par
le verbe savoir:
Je sais quoi lui dire. / Je ne sais pas que lui dire.
En français familier, quoi représente la variante familière de que:
Je ne sais que répondre. = Je ne sais quoi répondre.
que / quoi dire
Sujet :
- dans des phrases nominales, en l‟absence du verbe :
Quoi d’intéressant, de neuf ?
● référent [+ animé][- humain]
L‟usage hésite pour le sujet dont le référent est animé, mais non humain.
“Pratiquement on pourra employer qui pour un animal familier, pouvant avoir un
nom (Casimir, Milou …), ou bien on emploiera [non pas un pronom interrogatif,
mais] le Dt quel suivi d‟ un terme plus ou moins général à quelle renvoyant à la
classe des animaux (quel animal, quelle mouche, …)” (Riegel et all., 1994:394)
► Les formes composées du pronom interrogatif sont constituées à partir
du déterminant interrogatif lequel (var.). Elles s‟emploient pour poser la question
afin d‟identifier un élément qui appartient à un ensemble.
Mihaela Munteanu Siserman
Par rapport aux formes simples, le système interrogatif composé marque les
catégories du genre et du nombre et présente des formes contractées avec les
prépositions à et de:
Fonction Genre M F
Nombre
Sujet et SG lequel laquelle
COD PL lesquels lesquelles
SG auquel à laquelle
COI duquel de laquelle
PL auxquels auxquelles
desquels desquelles
● QUI
Cette forme a la fonction de sujet et son antécédent est un nom, un
syntagme nominal ou un substitut [+ animé]:
C' était Tartarin de Tarascon qui rendait la justice, Nemrod doublé de
Salomon. (Daudet)
Un grand soleil féroce qui faisait luire l' acier des glaives et les crosses des
armes à feu ... (Id.)
Les voilà qui arrivent.
L‟antécédent de ce peut être le pronom démonstratif neutre ce :
Ce qui coûte le plus cher, c' est la pelouse, ce ne sont pas les
palmiers.(About)
Il peut s‟employer sans antécédent et, dans ce cas, il a la valeur d‟un
nominal:
Qui vivra verra.
J’aime qui m’aime.
Précédé d‟une préposition, le pronom qui occupe la fonction de complément
d‟objet indirect et impose des restrictions sur l‟antécédent qui ne peut être que [+
animé] :
Il cherchait quelqu'un sur qui tomber, lorsqu'il aperçut Catherine et
Etienne, les bras ballant. (Zola)
... en attendant le docteur Vanderhaghen, chez qui elle était allée deux fois
déjà, sans pouvoir le rencontrer. (Id.)
Mihaela Munteanu Siserman
● QUE
Ce substitut remplit la fonction de Complément d‟objet direct et peut avoir un
antécédent [ + animé]:
C'est un de ces hommes que le ciel a créés pour prendre et digérer
quatre repas par jour, dormir, aimer la première venue et se battre. (Balzac)
Quoiqu'il fût arrivé depuis longtemps à l'âge où les hommes doivent se
contenter des trompeuses jouissances que donne la vanité, il se mit à sourire.(Id.)
L‟antécédent de que peut être aussi le pronom démonstratif neutre ce:
Elle se troubla ensuite, refusa de dire ce que sa maman faisait.(Zola)
Remarques:
◊ Si le verbe de la subordonnée relative se trouve à un temps composé, le
participe passé s‟accorde avec le pronom que en fonction de COD, en prenant le
genre et le nombre de l‟antécédent:
Sa figure, une de celles que la bravoure a marquées de son cachet,
offrait le type que cherche aujourd'hui l'artiste... (Balzac)
◊ NB : Par rapport au roumain, le pronom que COD n‟est pas repris par le
pronom personnel correspondant:
Morphologie du groupe nominal
J’ai admiré les fleurs que tu m’as offertes (Am admirat florile pe
care mi le-ai oferit).
Le pronom relatif que peut occuper aussi la position d‟un Attribut du sujet
[+ animé]:
Ne répète pas, nom de Dieu! ou, toute femme que je suis. (Zola)
La bonne chose qu’un cigare. (Balzac)
Dans des constructions figées ou dans des locutions anciennes, que peut
apparaître sans antécédent et avoir les fonctions suivantes :
Sujet neutre :
Advienne que pourra. („Fie ce-o fi’).
Arrive que pourra. („Întâmplă-se ce s-o întâmpla‟).
Arrive qu’arrive.
Complément :
dans des constructions figées :
Coûte que coûte. Cât o fi; coste cât o costa;
Vaille que vaille. („cu orice preţ‟)
● QUOI
Ce pronom renvoie à un antécédent indéfini (ce, cela, rien, quelque chose,
etc.) qui est exprimé ou non. Le plus souvent, il est précédé d‟une préposition :
Il n’y a rien à quoi elle pense, sauf la santé et la carrière.
Tu resterais cent décades sans deviner à quoi sert ce fourniment-là. (Balzac)
Dans la langue littéraire, il remplace la forme composée lequel (var.) avec
un antécédent [- animé] :
Sa mère lui envoyait chaque semaine, par le messager, un morceau de veau
cuit au four, avec quoi il déjeunait le matin (Flaubert)
J'en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu'à la fin de mes
jours.(Zola)
Il peut s‟employer aussi après voici, voilà :
Mihaela Munteanu Siserman
● DONT
Ce pronom substitue un GN introduit par la préposition de et son antécédent
se caractérise par le trait [+ animé] :
Il lui fallut se tasser près de la jeune fille, dont un coude lui labourait le
ventre. (Zola)
A cette bonne volonté dont il fait preuve, il dut de ne pas
descendre…(Flaubert)
Il peut aussi avoir comme antécédent le démonstratif neutre ce:
C'est aujourd'hui que vous recevrez ce dont nous sommes convenus. (About)
Il remplit les fonctions syntaxiques suivantes:
◊ Complément d’objet indirect:
Au temps dont je vous parle, Tartarin de Tarascon n' était pas encore le
Tartarin qu' il est aujourd'hui... (Daudet)
Si l‟antécédent est [+animé], dans le français littéraire dont peut être
remplacé par le relatif qui, précédé par la préposition de:
Morphologie du groupe nominal
Vous ne vous saviez pas un cœur à qui vous pouvez tout confier, le cœur
d'une vieille aïeule à qui vous pouvez tout demander, un père de qui vous pouvez
réclamer toute protection. (Balzac)
◊ Complément du nom:
... Que t’est-il donc encore arrivé, demanda Fanny dont le visage exprimait
un horrible inquiétude. (Balzac) (dont = reprend l‟antécédent Fanny qui est le
Complément du nom du mot visage, à fonction de sujet dans la relative).
▪ Dont peut avoir une v a le u r p a r t it iv e :
Il y a donc, dans une île de trois lieues de long, deux villes ruinées, dont l'
une est complètement déserte, et l' autre compte un habitant par deux
maisons.(About)
Remarque:
Dont peut être remplacé dans la langue littéraire par duquel (pour les
antécédents [ + animé], de qui [+ animé], de quoi (avec un antécédent indéfini
neutre):
On est venu vous annoncer la faillite de ce libraire de qui vous avez tant
admiré l'adresse, quoique vous en ayez été la victime. (Balzac)
C’est le roman, l’homme dont / duquel je vous ai parlé.
Il n’y a rien dont / de quoi il soit content.
◊ Complément circonstanciel de lieu
La région dont il revient est très belle.
Remarques:
-dont en variation libre avec d’où, avec des verbes comme sortir, venir,
descendre:
La chambre d’où / dont il sort.
-l‟opposition dont / d’où exprime l‟opposition complément d‟objet
indirect / complément circonstanciel de lieu, pour indiquer l‟origine familiale ou
sociale:
La région d’où il vient.
Mihaela Munteanu Siserman
● OU
Ce substitut renvoie à un antécédent [-animé] et remplit deux fonctions
syntaxiques :
◊ Complément circonstanciel de lieu :
Il ordonna de regagner le sommet de la Pèlerine où stationnait sa petite
avant-garde. (Balzac)
Le relatif où peut être précédé d‟une préposition :
Il faisait très frais, et dans la galerie de roulage, par où passait tout l'air de
la mine, soufflait un vent glacé… (Zola)
Elle rêvait un moyen terme, peut-être une grève, d'où son peuple de mineurs
sortirait dompté et moins payé.(Id.)
► Formes composées
La série des formes composées du pronom relatif est variable en genre et en
nombre, en fonction de leur antécédent :
(a) M F
SG LEQUEL LAQUELLE
PL LESQUELS LESQUELLES
La série (a) peut se contracter avec les prépositions à et de :
(b): à + (a) :
M F
SG AUQUEL A LAQUELLE
PL AUXQUELS AUXQUELLES
(c): de + (a) :
M F
SG DUQUEL DE LAQUELLE
PL DESQUELS DESQUELLES
Certains prétendaient que les ordres de marche venaient d' être changés.
(Id.)
Il peut fonctionner comme anticipant dans une structure avec un déterminant
prépositionnel :
Certains de ses invités ne sont pas venus.
ou comme évocateur d‟un nom déjà exprimé :
Les participants au congrès sont très nombreux. Certains ont déjà présenté
leur communication.
● quelques-uns, quelques-unes : ont un sens qui se rapproche de certains :
Quelques-uns ont conservé dans leurs façons l’élégant gabarit de la galère
antique. (Verne)
Ce pronom peut être suivi d‟un déterminant prépositionnel :
Cependant, que l'on considère quelques-unes de nos épigrammes où tout
cela se rencontre . (La Fontaine)
Il peut apparaître aussi en corrélation avec le pronom en anaphorique d‟un
nom déjà exprimé :
Les passagères – il y en avait quelques-unes – changeaient de toilette deux
fois par jour. (Verne)
● plusieurs fonctionne aussi comme déterminant indéfini que comme
pronoms :
On vit plusieurs escadrons de la garde prussienne déboucher derrière un
bois. (Zola) (plusieurs = déterminant)
Plusieurs étaient à demi couchés dans l' herbe, d' autres debout formaient
des groupes ; (Id.)
Il peut être suivi d‟un déterminant prépositionnel :
Il questionna plusieurs des officiers qu' il rencontra. (Zola)
Ou en corrélation avec le pronom en :
Il en veut plusieurs.
Mihaela Munteanu Siserman
Remarques :
◊ L‟adjectif qualificatif qui détermine personne et rien se lie à ces formes
par la préposition de :
Il n' y a personne de vivant hors de l' eau. (Flammarion)
Mihaela Munteanu Siserman
„La mort couche successivement dans la tombe les hommes et les choses,
mais, sur nos cendres comme sur la ruine des empires, la flamme de la vie se
renouvelle sans cesse. La terre donne à l'homme ses fruits, ses troupeaux, ses
trésors; la vie circule, et le printemps revient toujours. On croirait presque que
notre propre existence [...] n' est qu' une partie constitutive de la longue existence
de la planète, comme les feuilles annuelles d' un arbre séculaire, et que, semblables
aux mousses et aux moisissures, nous ne végétons un instant à la surface de ce
globe que pour servir aux procédés d' une immense vie planétaire...”(Flammarion)
„C'est presque toujours ici une expérience " pour voir " , comme l' appelle
Claude Bernard. Le romancier part à la recherche d'une vérité. Je prendrai comme
exemple la figure du baron Hulot, dans la cousine Bette , de Balzac”. (Zola)
„...toutes les armes de tous les pays du monde: carabines, rifles, tromblons,
couteaux corses, couteaux catalans, couteaux-revolvers, couteaux-poignards, krish
malais, flèches caraïbes, flèches de silex, coups-de-poing, casse-tête, massues
hottentotes, lazos mexicains” (Daudet)
Mihaela Munteanu Siserman
„On a raison: d' avoir distingué les hommes par le dehors, comme par la noblesse
ou le bien” (Pascal) „Il y a du vrai dans ce que dit le docteur”. (Romains) „cette
gent curieuse qui, à Paris, s‟occupe exclusivement des pourquoi? des comment?”
(Balzac) „ il y a trop de jolis riens” (Id.)
„C'est qu' il y en a beaucoup des: "et alors" dans notre histoire...” (Daudet) „Et
dans le noir, en se retournant, elle vit deux oreilles toutes droites, avec deux yeux
qui reluisaient” (Id.) „L‟opposition entre le salé et le sucré - ce dernier ayant été
introduit dans la cuisine française au XVIe siècle sous l‟influence des Italiens,
restera l‟une des principales caractéristiques du goût français jusqu‟au XXe siècle”.
(Chabot) „Il faut du haut et du bas dans la vie”. (Molière)
E.I.3. Donnez le genre des noms suivants, en les faisant précéder d’un article
indéfini:
musée, problème, matinée, bain, douche, jardin , insecte, oiseau, légume,
rose, chrysanthème, attaque, affiche, église, monastère, patinoire, radio, auto, vélo,
recrue, mannequin, région, pays, rivière, fleuve.
E.I.8. Le même exercice pour les habitants des villes et des régions:
Paris : Parisien / Parisienne
Athènes; Auvergnat ; Bretagne; Cannes; Catalogne ; Lausanne; Lombardie ;
Maghreb; Pékin; Reims; Venise;
E.II.2. Précédez les noms suivants par les articles définis convenables:
roman fleur radio axe
carnavals insecte jardin valse
muguet légume oiseaux gaffe
jour après-midi minuit années
E.II.3. Remplacez les articles indéfinis par les articles définis correspondants:
un hôpital une héroïne un honneur un hall
un héros un habit un haillon une Hongroise
une hâte un haricot une honte hélice
un hommage un hibou un hectare herbe
E.II.4. Complétez les espaces libres par les prépositions à ou de ou par les
articles qui conviennent :
la saison.DES…fleurs ; donner.....AUX enfants; répondre .....la question;
l‟air pur....le printemps; les actions.....le héros; enseigner.... les étudiants; obéir....
ses parents; le prix ... le concours; les plats.....la Hongrie; revenir ... le Japon la
réponse ... un élève; les musées ... Paris; se souvenir ....les vacances; aller ... le
Canada; le roman .... cet auteur; pardonner ..... les pécheurs; rendre ..... la
bibliothèque.
bateau, M. Binet, malgré son respect pour les lois, se trouvait en contradiction».
(Flaubert)
La fille brosse ......cheveux. Elle se brosse .....cheveux. Elle brosse ...... longs
cheveux blonds. L‟enfant lave .....mains à l‟eau chaude. Il se lave .....mains. Cet
endroit lui est très cher; il en admire .....beaux paysages. C‟est un étudiant dont
j‟admire .....ténacité. Il n‟a pas lu ce roman; il en connaissait seulement.....auteur.
L‟oiseau lisse .....plumes avec .....bec. Elle brossait .....manteau comme un chat se
lisse .....fourrure. Le témoin leva .....main droite et jura.
E.II.10. Mettez l’article partitif ou l’article indéfini devant les noms suivants:
Achète encore: farine, œufs, miel, beurre, riz, vinaigre, huile, vin, haricots,
basilic, épinards, roquefort, chocolat, glace.
Je constate dans son attitude: courage, faiblesse, volonté, jalousie, respect,
hypocrisie, méchanceté, mépris, tact, dévouement.
E.II.11. Imaginez un court dialogue «Au restaurant » dans lequel vous utilisiez
des noms accompagnés de l‟article partitif.
E.II.12. Complétez les espaces libres par l’article partitif, par l’article indéfini
ou par la forme réduite de :
Pierre aime écouter …… musique française. Pourquoi ne buvez-vous jamais
…. lait ? Les Français mangent au petit déjeuner ….croissants et prennent une
tasse…. café. Ils ne mangent presque jamais …..soupe. En échange, ils boivent
…..vin et beaucoup…..eau plate.
E.II.16. Faites précéder les noms en italiques par l’adjectif entre parenthèses,
en faisant les modifications qui s’y imposent:
(a) Il garde des souvenirs de ses vacances. (excellent)
(b) Des vallées séparent les deux régions du pays. (abrupte)
(c) L‟étudiant a donné des réponses aux questions du professeur. (inattendu)
(d) Dans ce quartier il y a des appartements. (vieux)
(e) Elles portent des vêtements pendent l‟hiver. (gros)
(f) La mer est très agitée: des vagues déferlent sur le bord. (hautes)
(g) Il a acheté des fleurs pour l‟anniversaire de sa femme. (joli)
(h) Des panneaux publicitaires étaient mis le long du chemin. (immense)
(i) La vieille cité est encerclée des remparts.(énorme)
Mihaela Munteanu Siserman
(j) Les ânes portent sur leur dos des poids. (lourd)
E.II.17. Complétez par l’article partitif ou par l’indéfini des, ensuite mettez les
structures entre parenthèses devant le nom :
(a) Il offre ……muguets à sa femme. (un bouquet)
(b) Vous manifestez …..bienveillance auprès de lui. (beaucoup)
(c) On a acheté ……champagne pour son anniversaire. (trois bouteilles)
(d) Va au marché et cherche …..oignons et ….radis (une glane / deux bottes)
(e) Il y avait …..monde au spectacle ! (trop)
(f) Il prend en digestif ….armagnac. (un petit verre)
(g) A la fin du repas, ils mangent toujours …..gruyère (un petit morceau)
(h) Ajoute au ragoût ……ail et ……laurier ! (une gousse ; un brin)
E.II.22. Choisissez entre quelque(s), quel (var.) que, quelque .....que pour les
phrases suivantes:
Ils ont à peine parcouru ........cent mètres qu‟ils aperçurent la source.„.............jolies
filles d‟Arles venues en croupes de leur galant” (Daudet) .............mouvement,
............nombre, ........... espace, .............temps que ce soit, il y en a toujours un plus
grand et un moindre” (Pascal) „L‟homme ....... plein de tristesse qu‟il soit, s‟il n‟est
pas diverti et occupé par ..........passion ou...........amusement, sera bientôt
malheureux (Id.) „.............soient ses dimensions réelles, il mesure juste un angle de
un degré” (Flammarion) „Il soupçonna .........motif secret à cette prompte réunion
d‟homme” (Balzac)
E.III.5. Remplissez les espaces libres par l’un des adjectifs de la série
suivante: beau, fou, mou, nouveau, vieux:
de_________résultats un _________appartement
un _________rire une terre _________
un _________ami un _________enfant
de_________filles un _________espoir
une _________histoire cette _________ entreprise
son _________époux de _________amours
E.III.9. Faites l’accord des adjectifs de couleur dans les syntagmes suivants :
(a) Des sandales (noir) ................. ; (b) une jolie robe (bleu marine)
(i) La porte de la maison était grand….ouverte. (ii) Les petits enfants attendent
impatiemment les vacances pour aller chez leurs grand….-parents. (iii) Ils ne leur
restent grand….-chose à faire à demain. (iv) Sur la grand…..-route roulaient des
voitures à grand…. vitesse. (v) Les enfants ont grand…-peur de rester dans le
noir. (vi) Sa vieille grand…tante assistait aux grand….messes dominicales. (vii)
Le vieillard montait à grand ……-peine l‟escalier. (viii) Elle ouvrit la fenêtre
tout…..grand….et regarda le beau paysage. (ix) De grand…… hommes
politiques sont venus à Bucarest pour participer au Sommet OTAN . (x) Ce sont
des objets inutiles qui occupent une grand…….place dans la maison.
E.III. 13. Complétez les espaces libres par des adjectifs qualificatifs (quelques-
uns se trouvant à un degré de comparaison) de sorte que l’énoncé ainsi
reconstruit soit un proverbe :
(a) Quand brebis enragent, elles sont………….que les loups. (b) ………fuite va
mieux que …………attente. (c) Mieux vaux …………….route que …………..
compagnon. (d) Les …………..comptes font de ………….amis. (e) L‟homme
est son …………………….ennemi. (f) Des …………………coutumes naissent
les …………..lois. (g) Le créancier a ………………mémoire que le débiteur.
(h) Diseur de …………mots, ………………caractère.
E.III.14. Accordez les adjectifs entre parenthèses selon les règles : masculin ou
féminin :
De (nombreux) ……….gens politiques ont participé à Bucarest lors du
Sommet OTAN. (Quel)……… (honnête)………gens ! “De (méchant).....................
gens ont cherché à me séparer de ton père, dans le but de satisfaire leur avidité”
(Balzac) “C'était une entreprise dont le succès eût semblé problématique à
(tout).............. les gens du monde” (Id.) (Tout) .................ces gens ont été
(convoqué) .........................par le directeur. (Avisé) .................par leur expérience
de vie, les (vieux) ................gens sont (devenu) .................. plus sages. “Il fût pris
Morphologie du groupe nominal
d'une de ces démangeaisons de confidences, qui font parfois causer les (vieux)
.....................gens (tout).................... (seul) ................, à haute voix” (Zola).
E.III.15. Mettez les adjectifs entre parenthèses à leur place, selon le sens
demandé par la phrase :
Amer : Ce plat n‟est pas très bon. Il a un …….goût…….. Il lui fait toujours des
………….reproches………..
Ancien : C‟est une personne qui achète des ……….meubles ……….C‟est un vrai
collectionneur . L‟association des ………….élèves………. de cette école veut
organiser une réunion anniversaire.
Brave : Ces …….. chiens ………..de berger, tout affairés après leurs bêtes.
(Daudet). Ces …….soldats ……… sont morts au nom de la patrie sur le champs de
bataille.
Certain : Il paraissait avoir fait une ............. étude............... de la vie que menaient
ces deux femmes solitaires. (Balzac) Les étudiants se sont très ben préparés pour
cet examen. Ils donnent au professeur des ………….réponses………. “Dans
.............esprits.............., les fautes prennent les proportions du crime” (Balzac).
Commun : Les travailleurs ont déclenché la grève. Ils avaient un ………..but
………. d‟obtenir de meilleures conditions de travails et de meilleurs salaires .Les
deux époux décident d‟un ………….accord……….. d‟acheter une nouvelle
maison. Cette cantatrice a une très belle voix ; on dirait que ce n‟est pas une
……….voix ………… . La nouvelle loi de l‟enseignement fut approuvée d‟une
………..voix ………. .
Faux : C‟est un ……témoin …….. : ses ………..déclarations…….. ont mis la
justice sur une …………piste ……….. . “Quatre ………..violons…….. grincent
avec la flûte” (Banville). Ce n‟est un vrai collectionneur ; il s‟est fait avoir en ayant
acheté un ………. Corot………. .
Mauvais : “La gloire d‟un bon avocat consiste à gagner des
………procès……….” (Balzac) Il a reçu un …….coup…….. de la part de son
Mihaela Munteanu Siserman
associé qui l‟a mis dans une ………..posture……….. Leur affaire a pris une
…………tournure………….. .
Méchant : “Il nomma les critiques dramatiques (…) avec des minces ...........lèvres
.....................” (Zola) “Nos pères avaient des serviteurs dévoués: nous n' avons plus
que des............... valets................” (About)
Pauvre: “Le ............homme................, atterré, se laissa choir sur un tambour”
(Daudet). “Cette bonne odeur [....] qui pénètre les briques des corons d'un
empoisonnement tel, qu'on les flaire de loin dans la campagne, à ce violent fumet
de ..................cuisine................. ” (Zola)
Seul: “Un ............ être ............ vous manque et tout est dépeuplé” (Lamartine).
Dans le restaurant il y avait peut de monde, excepté une .........table.......... où
dînaient quatre .................personnes ................
Morphologie du groupe nominal
E.IV.2. Réécrivez les phrases suivantes en remplaçant les mots soulignés par
les pronoms - formes toniques correspondantes :
(1) Marie a beaucoup de patience envers ses enfants.
(2) Il nous a félicités pour notre succès à cette compétition.
(3) Le malade remercie les médecins pour leur professionnalisme.
(4) Je le vois chaque jour passant par là à sept heures du matin.
(5) Tu participes de nouveau à ce concours.
(6) Ses amis lui donnent toujours un coup de main.
(7) Je demande aux étudiants d‟énoncer la règle dé la concordance.
(8) Il parle toujours avec nostalgie de ses camarades d‟école.
Mihaela Munteanu Siserman
E.4.6. Complétez les phrases suivantes par en ou par y, tout en précisant leur
fonction syntaxique :
(1) Je ne te réponds pas à tes insultes; rien ne m‟… oblige.
(2) Il y a des muguets dans toute la forêt. Je veux … aller pour …. cueillir
quelques-uns pour … faire un bouquet pour ma mère.
(3) Il eut le courage de savoir la vérité toute nue, même si au début il refusa d‟…
croire.
(4) Il prit mieux la mauvaise nouvelle que l‟on ne s‟… était pas attendu.
(5) Mes cousines ont vécu à la compagnes et elles … ont eu une enfance heureuse.
Mihaela Munteanu Siserman
(6) Ils sont allés à la montagne pour faire du ski ; mais ils … sont descendus le
lendemain à cause de la neige qui fondait.
(7) Ce patron n‟est pas très sincère avec ses collaborateurs. Ne vous … fiez pas !
(8) Le visiteur du musée regarda attentivement les toiles et … demanda au guide
les noms des peintres.
(9) L‟adolescent se conduit follement, sa mère a beau de lui … faire des reproches,
car il n‟… prête aucune attention.
(10) Il n‟a pas agit correctement ; c‟est tard de s‟… repentir maintenant.
E.IV.7. Choisissez entre les formes s’y, si, n’y, ni, selon le sens demandés par
les phrases suivantes :
(1)… les artistes reçoivent des indications de la part du metteur en scène, ils
doivent … conformer.
(2) Ne me parle plus de cette histoire. … moi, … toi, nous … sommes pour rien.
(3) Il aime beaucoup son métier. Il … consacre avec acharnement.
(4) Les enfants lui font toujours des farces ; il …est déjà habitué.
(5) … tes amis, … ton collègue ne veulent participer à cette manifestation ; et
toi ? tu … participes non plus ?
(6) Le savant aime … passionnément sa recherche qu‟il travaille jour et nuit et …
dédie corps et âme.
(7) … tu veux arriver à temps au théâtre, ne tarde plus, l‟agence théâtrale ferme
dans peu de temps ; les spectateurs … sont déjà présentés.
(8) C‟est un mauvais souvenir ; je veux … penser plus.
(9) C‟est une histoire qui ne te concerne pas ; Ne t‟y mêle pas. Il … va pas de ton
honneur.
(10) Il fait son métier car il … connaît bien.
E.IV.12. Complétez les espaces libres par le pronom interrogatif qui convient:
(1) … se passe-t-il avec vous ? (2) … est-elle devenue ? (3) … veut répondre à
mes questions ? (4) … as-tu vu dans la rue ? (5) A … demander des
renseignements dans ce cas ? (6) Par … est-il sorti de la maison ? (7) De …
s‟agit-il dans son roman ? (8) … faites-vous dans cette nouvelle circonstance ? (9)
A … ça rime ? (10) ….vous-êtes ?
(1) De qui as-tu peur ? (2) Qui les jeunes filles aiment-elles ? (3) Que lui est
arrivé ? (4) A quoi penses-tu si abattu ? (5) Où ta famille passera-t-elle les
vacances ? (6) De quoi as-tu besoin pour ton expérience ? (7) Que voulez-vous
manger ce soir ? (8) Qui suis-je ? (9) Que deviendras-tu ? (10) Que se passe-t-il ?
(11) Sur quoi faut-il insister dans cette analyse ? (12) Chez qui tes enfants veulent-
ils passer les vacances ? (13) Qui a trouvé la bonne solution à ce problème ? (14)
Avec quoi peut-il ouvrir la serrure ? (15) En qui avez-vous confiance ? (16)
Auquel s‟est-il adressé ? (17) Pour qui travailles-tu si acharnement ? (18) Que
lisez-vous ? (19) Laquelle aimerais-tu avoir ? (20) Qu‟avez-vous visité en Grèce ?
d' après la nôtre et à expliquer nos révolutions par les leurs. Ce que nous tenons d'
eux et ce qu' ils nous ont légué nous fait croire qu' ils nous ressemblaient; nous
avons quelque peine à les considérer comme des peuples étrangers ; c' est presque
toujours nous que nous voyons en eux. De là sont venues beaucoup d' erreurs. On
ne manque guère de se tromper sur ces peuples anciens quand on les regarde à
travers les opinions et les faits de notre temps. ” (de Coulange)
E.IV.18. Reliez les deux phrases suivantes en une seule par un pronom relatif
en faisant les modifications qui s’imposent :
(a) J‟ai acheté un appareil électro-ménager. Le vendeur m‟a expliqué les
performances de cet outil.
(b) Je viens de finir le dernier roman de cet écrivain. L‟auteur peint la vie sociale et
politique des États-Unis.
(c) Il a trois sœurs. Deux de ses sœurs sont avocates.
(d) C‟est la période la plus difficile pour lui. A la fin de cette période il devra
passer le concours sur le poste.
(e) C‟est un pays détruit par les guerres. On pense souvent à l‟histoire de ce pays.
(f) Elle est une personne très dévouée. Je lui fais toujours confiance.
(g) La pièce a été une réussite pour ce jeune metteur en scène. J‟ai assisté à la
représentation de cette pièce.
(h) Ils sont mes meilleurs amis. Tu peux toujours compter sur eux.
(i) Nous avons mangé des gâteaux très délicieux. La pâtissière ne veut pas nous
dévoiler la recette de ces gâteaux.
(j) La ville de Naples est vraiment belle. Nous y irons pour des vacances.
Mihaela Munteanu Siserman
E.IV.21. Complétez les espaces libres par des pronoms indéfinis de sorte que
l’énoncé ainsi reconstruit soit un proverbe :
(a) Un clou chasse …... . (b) A cœur vaillant .. …. d‟impossible. (c) Il est aisé de
dire et ……chose de faire. (d) …….ne peut donner ce qu‟il n‟a. (e) Ce qui ne coûte
……, est censé ne valoir …….. (f) ……..est artisan de sa fortune. (g) A qui Dieu
aide ….. ne peut nuire. (h) ……n‟est pas or dans ce qui brille. (i) Il faut se prêter à
…… et ne de donner qu‟à soi. (j) Ami de ……., ami de …… .(k) Les gens sans
bruit sont dangereux. Il n‟en est pas ainsi …….. . (l) ……est pris qui croyait
prendre.
Morphologie du groupe nominal
SOMMAIRE
▪ L‟intensité faible
▪ L‟intensité moyenne
▪ L‟intensité forte
► Le degré zéro
3.2.4. La place de l‟adjectif qualificatif
► Adjectifs à place variable
► Adjectifs à place fixe
3.2.5. La place de plusieurs adjectifs qualificatifs
Exercices
Exe rc ice s I – Le nom
Exe rc ice s II – Le s déte rmina nts
Exercices III – L’adjectif épithète
Mihaela Munteanu Siserman
BIBLIOGRAPHIE
Dictionnaires :
Ducrot, O., Schaeffer, J.-M., 1995, Nouveau dictionnaire encyclopédique des
sciences du langage, Seuil, Paris
Moescler, J., Reboul, 1994, A., Dictionnire encyclopedique de pragmatique, Ed.
Seuil, Paris
Le Nouveau Petit Robert, 2002, Dictionnaire alphabétique et analogique de la
langue française
Le Petit Larousse illustré, 1994, Paris
Morphologie du groupe nominal
Abréviations employées
Adj = adjectif
Art. déf. = article défini
COD = complément d‟objet direct
COI = complément d‟objet indirect
Dét. = déterminant
Dét. dém. = déterminant démonstratif
Dét. poss.= déterminant possessif
G Prép = groupe prépositionnel
GN = groupe nominal
Gnmin = Groupe nominal minimal
N = nom
Vb mvt = verbe de mouvement
VR = verbe régissant
Mihaela Munteanu Siserman