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Le mot

I. Définition :

Le mot est l’unité de sens à partir de laquelle la phrase s’élabore syntaxiquement. Son rôle
dépend à la fois de sa signification et de sa nature. Les mots ont une histoire de telle sorte que
leurs origines sont à rechercher souvent dans diverses langues.

II. L’étymologie :

Elle est l’étude de l’origine et de l’histoire du mot. Il existe donc :

1. Les mots issus du fonds primitif du vocabulaire français : les Gaulois parlaient le
celtique (chêne, charrue…), les Francs utilisaient le germanique (guerre, jardin…). Le latin
va prendre le dessus sur toutes ces langues, ainsi 80% du vocabulaire français dérive donc du
latin (latin populaire parlé par les commerçants et les soldats) différent du latin classique.

2. Les emprunts à d’autres langues : le français contient des mots :

- arabes : chiffre, matelas, alcool,… ;

-espagnols : casque, sieste, conquistador,

-italiens : banque, crédit, balcon,… ;

-allemands : sabre, trinquer,… ;

-grecs : biographie, philosophie,

-latins : location, laudation,…

III. La formation des mots


La langue est comme un organisme vivant qui, subit de nombreux changements. En français
des mots naissent d’autres meurent. Ce phénomène est dû aux locuteurs de la langue qui
forment des mots à partir des bases existantes par divers procédés.
1. La dérivation : un mot nouveau est forgé à partir d’un autre mot par addition,
suppression ou remplacement d’éléments appelés affixes (préfixes, suffixes).Nous les
types de dérivations suivants :
 La dérivation impropre : un adjectif, un verbe, un pronom, un participe
passé ou présent peuvent devenir des noms en les précédents par un
déterminant. Changement de catégorie grammaticale.
Exemples :
Le malade, le bleu
Le manger, le devoir, le repentir
Le moi, le mien ;
Le reçu ; un aperçu
Le trafiquant
 La dérivation régressive : un verbe devient un nom lorsqu’on supprime la
marque de l’infinitif ou morphème verbal en le précédant par un article.
Exemples :
- Oublier : un oubli ;
- Chanter : un chant ;
- Sauter : un saut ;
- Galoper : un galop.

 La dérivation propre : elle s’effectue au moyen :


- D’un préfixe : voir : revoir ; prendre : reprendre ;
- D’un suffixe : maison : maisonnette ; travail : travailleur ;
- D’un préfixe et d’un suffixe (parasynthèse) : emprisonner, déchiffrable

2. La composition : elle consiste à fondre, à combiner deux ou plusieurs mots en un seul,


terminé par une désinence unique qui appartient au mot toute entière et lui donne l’unité
(Mots composés), ou à joindre aux mots certains affixes qui en modifient la valeur ou le
sens. Nous avons donc :
 La composition populaire : assembler deux mots , séparés ou non par un
trait d’union, une apostrophe ou un blanc graphique.
Exemples :
- Deux noms : un timbre- poste, une boîte à lettre ;
- Des verbes : un va-et-vient, le savoir-vivre ;
- Un nom et un adjectif ou le contraire : le bon sens, bonsoir ;
- Un verbe et un nom : un souffre- douleur.
 La composition savante : est formée à partir d’éléments latins et grecs,
non autonomes par ailleurs.
Exemple :
-Anthropophage : anthropo : homme ; phagien : manger ;
-bibliographie
3. Les onomatopées : mot qui évoque par le son la chose dénommée.
Exemples : Kodak, cocorico, Boum
4. Les abréviations ou troncation : élimination de la fin ou du début d’un mot trop long.
Exemples :
- professeur : Prof (apocope)
- automobile : auto (apocope)
- autobus : bus (aphérèse)
- capitaine : pitaine (aphérèse)
5. Les néologismes : La formation des nouveaux mots, elle englobe la dérivation et la
composition, ainsi que les emprunts.
Exemples : Négritude, poésie senghorienne, scanner, clasher

6. Siglaison : les sigles, pour lesquels on épelle chacune des lettres ( ex : CGT) et les
acronymes, qui se lisent comme un mot ordinaire(ex : Sida, Ovni)

IV Notions de sémantique :
1. Polysémie et monosémie :
- Polysémie : plusieurs sens.
Ex. : Fortune : richesse, destin
Elevé : éduquer, monter
- Monosémie : un seul sens.
Ex. : Kilogramme, délai.

2 .Synonymes et antonymes :

-Synonymie : mots de même nature, de même sens ou de sens voisin.

Ex. : voir, regarder, observer, contempler

- Antonymie : mots de sens opposés.


Ex. : optimiste /pessimiste ; victoire/défaite.
3. Sens propre et sens figuré :
- Sens propre : celui que donne l’étymologie.
Ex. : le trône : siège, fauteuil.
- Sens figuré : renvoie à une image, une métaphore, l’abstrait.
Ex. : Le trône : le pouvoir.

La Phrase

I. Qu’est – ce qu’une phrase ?

Les moyens grammaticaux et la ponctuation ne suffisent pas pour reconnaître une phrase. La
connaissance de la langue nous suffit pour savoir que

Ex : « Touristes visitent à Bamako ». N’est pas une phrase, alors que : « Les touristes
visitent le marché de poissons à Bamako ». Ou « Visite du marché de poissons à
Bamako » sont des phrases.

NB :
A l’oral, la phrase est marquée par l’intonation ; à l’écrit, elle est limitée, le plus souvent, par
une majuscule et un signe de ponctuation.
. Les phrases peuvent se combiner entre elles ; on les appelle alors propositions
(indépendantes, principales et subordonnées).
Chaque proposition de par son organisation grammaticale, est donc une phrase.
II. La phrase nominale : la phrase nominale ne comporte pas de verbe principal, elle est
alors construite autour d’un mot, un nom, un adjectif.
Exemples :
1. Quelle belle femme !
2. Quel temple ?
3. La bataille de Waterloo ;
4. L’étourderie fatale.
5. IBK, l’ancien président du Mali.
NB : La phrase nominale peut avoir des fonctions comme Complément du nom (Ex 3).
, épithète (Ex 4), apposition (Ex5) .

III. La phrase verbale


Soit cette phrase : Je suis un élève.
Nous constatons que dans cette phrase, il y a un verbe conjugué : « suis »
La phrase verbale peut jouer des fonctions : sujet, complément d’objet et attribut. Les phrases
verbales des propositions c’est –à – dire des ensembles exprimant un jugement ou énonçant
une idée, un événement bien déterminé qui a lieu à un moment donné. Les phrases verbales
sont le plus souvent construites autour d’un verbe conjugué :

Ex : 1- Les voyageurs ont découvert les otages dans le désert.


Ou parfois autour d’un verbe à l’infinitif :

Ex :2 Comment trouver le chemin de retour ?

Voici quelques exemples de phrases verbales :

1. Il savait vivre. (sujet + verbe)


2. Soundjata était puissant. (S + V + Attribut)
3. Je mange du riz. (S + V +COD)
a) Les constituants de la phrase verbale

Nous avons comme constituants de base de la phrase verbale : le Groupe Sujet(GS) et le


Groupe Verbal(GV).
Ex : le journal télévisé a commencé.
GS GV
Mes habits de sport sont mouillés
GS GV
Le groupe verbal est constitué d’un verbe et d’un ou deux compléments qu’on ne peut ni
supprimer ou déplacer.

NB : une phrase ne comporte pas de sujet lorsque : le verbe est à l’impératif.

Ex : 1. Effacez le tableau.
2. Prenez les cahiers
Ou à l’infinitif

Ex : 1. Comment décrocher le BT2 ?

2. Que dire de cet enfant.

b) Les groupes facultatifs.

On appelle groupe facultatif, un groupe dont la présence on inexistence ne pose pas de


problèmes à la compréhension d’une phrase donnée. Ainsi, la phrase verbale comporte le plus
souvent un ou plusieurs compléments déplaçables ou supprimables (pour la plupart des
compléments circonstanciels)

Ex : 1 Fatou va laver le linge au fleuve tous les dimanches.


GS GV C.C C.C

Ex : 2 Tous les dimanches, Fatou va laver le linge au fleuve. Ici l’on parlera de déplacement.

Dans la phrase verbale certains groupes d’éléments ou groupes facultatifs (compléments


circonstanciels on adverbes) lorsqu’ils sont supprimés on effacés parce qu’ils ne sont pas
grammaticalement nécessaires on obtient la phrase minimale.

Ex : 1 Fatou va laver le linge au fleuve tous les dimanches.

Ex : Fatou va laver le linge. P. minimale


S V C
Ex : 2 Fatou roulait doucement sur la grande route goudronnée.
Ex : la voiture roulait. P. minimale.

Construction de paragraphes

Voici différentes façons de présenter ses arguments :


 Paragraphe explicatif :
L’idée principale est énoncée immédiatement. Les phrases qui suivent explicitent le contenu
de cette idée.
Ex : « les méthodes de sélection du personnel qui se basent sur des tests phycologiques
peuvent avoir une influence psychique désastreuse. En effet, les échecs à ces tests sont
traumatisants pour les candidats qui, dans beaucoup de cas ne comprennent pas pourquoi
ils ont échoué. »
 Paragraphe concessif
L’auteur commence par une idée/un argument qui va en sens inverse de ce qu’il pense
(thèse de l’ «adversaire »), puis exprime son propre argument. Ce type de paragraphe est
utilisé pour nuancer.
Ex : « Certes, les échecs peuvent être aussi nombreux sans l’épreuve des tests, mais dans ce
cas, le sujet ne se demande pas s’il est anormal. »

 Paragraphe par juxtaposition


Les arguments successifs sont liés entre eux par des termes qui montrent l’addition des
idées : « d’abord, ensuite, de plus, enfin »
Ex : « les méthodes de sélection du personnel qui se basent sur des tests psychologiques
présentent beaucoup de points négatifs. Tout d’abord, elles ne sont pas fiables. De plus,
elles constituent une atteinte à la dignité de la personne humaine. Enfin, elles peuvent
fragiliser l’état psychique… »

 Paragraphe déductif
Il relie 2 ou plusieurs idées successives par une relation de cause à effet, pour aboutir à l’idée
principale. Les termes de liaison entre les idées sont du type : « c’est ainsi que, donc, par
conséquent, voilà pourquoi…)
Ex : « Les tests psychologiques sont efficaces pour sélectionner le personnel. Voilà pourquoi
certains spécialistes proposent d’autres types de sélection. »

 Paragraphe par comparaison


Il met en relation ce qui se passe dans 2 lieux, 2 époques, 2 domaines différents, et révèle
ainsi soit une constante, soit une révolution, qui est l’idée principale.
Ex : « Alors que dans les années 50, les tests psychologiques étaient peu utilisés pour
sélectionner les candidats à un emploi, ils sont aujourd’hui très courants dans beaucoup
d’entreprises. »

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